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Chevalier Gilles

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Il y a 9 heures, g4lly a dit :

Pour un pétrolier ce n'est pas gênant plus que ça il opère depuis des terminaux flottant au large. 

C'est plus pour la manœuvre que c'est un peu gênant... Certes ca dépend des itinéraires mais ça peut être problématique pour certains passages un peu resserré. 

Le plus embêtant ce sont les canaux et détroits j’imagine ? Pas de Panama, pas Suez, pas de Malacca, même pas sur que tu puisses passer le Pas-de-Calais ...

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Il y a 6 heures, clem200 a dit :

Le plus embêtant ce sont les canaux et détroits j’imagine ? Pas de Panama, pas Suez, pas de Malacca, même pas sur que tu puisses passer le Pas-de-Calais ...

Les canaux c'est mort rien qu'au niveau du tirant d'eau souvent ça ne passe pas. Après ça va être le problème des dimensions maître bau tirant d'air etc. Longueur s'il y a des écluses. 

Pour les eaux resserré ça dépend de l'aspect sinueux du chenal à respecter et des capacités à manœuvrer du navire... On peut imaginer un très gros navire virer serrer mais a quel vitesse et avec quels équipements dédié... S'il faut des propulseurs de partout pour que le machin tourne ça va vite devenir complexe et coûteux. 

C'est en partie ce qui a signé la fin des supertanker. Les détours qu'ils devaient effectuer, et le surcoût du gigantisme alors que le coût des équipages du bout du monde était plutôt à la baisse.

Si on mobilise beaucoup de capital par nécessité sur une propulsion nucléaire les choses pourrait changer un peu mais le traffic conteneurs exige des temps de trajet court donc pas trop de détour... Ça va limiter les ligne envisageable sans intermodalité. 

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Il y a 7 heures, Titus K a dit :

"Ce n'est pas la catastrophe du siecle."

D.Voynet, Écologiste 

L’idée native de plus de Nuk pour moins de pétrole , n’était pas dans le « logiciel » de Dominique . 

Au fond c’est vrai que l’Erika c’était pas l’Amoco , mais sur la forme cette sortie minimisante avait fait sacrément tache . 

Je crois qu’elle a eu un coup de cœur   d’une maison à Groix . De la pointe des chats elle pourra bientôt apercevoir son champ  éolien . 
 

 

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Il y a 8 heures, Titus K a dit :

"Ce n'est pas la catastrophe du siecle."

D.Voynet, Écologiste

il y a 6 minutes, pascal a dit :

Parfois savoir se taire est salutaire elle aurait dû ...

https://www.vie-publique.fr/discours/251712-dominique-voynet-27121999-naufrage-erika-maree-noire

Révélation

Interviews de Mme Dominique Voynet, ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement, dans "Libération" et à France-Inter le 27 décembre 1999, sur la polémique à propos de son voyage à la Réunion et son absence des côtes atlantiques pendant la marée noire provoquée par le naufrage du pétrolier "Erika".

Société

Prononcé le 27 décembre 1999

Intervenant(s) : 

Dominique Voynet - ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement ;

 

Matthieu Ecoiffier - Journaliste ;

 

Pascale Clark - Journaliste

Circonstance : Naufrage du pétrolier "Erika" le 12 décembre 1999 au large du littoral atlantique

Média : Emission Forum RMC Libération - France Inter - Libération

Texte intégral

Libération, 27 décembre 1999

Libération : Samedi soir, vous avez déclaré sur France 2 que vous n'étiez pas certaine que cette pollution soit une catastrophe écologique, ça ressemble à une marée noire ?

Dominique Voynet : La question, coupée à l'antenne, était : « est-ce que c'est la catastrophe écologique du siècle ? » J'ai répondu non. Il faut relativiser. Au Venezuela, où il y a 25 000 morts à la suite des inondations, c'est une vraie catastrophe et on s'y intéresse peu. L'Érika, c'est une catastrophe écologique, économique et patrimoniale, mais il était difficile d'évaluer son ampleur samedi, alors que les premières nappes commençaient à arriver. Hier, on avait des arrivées de flaques, de galettes et de boulettes de fioul éparses sur le Finistère sud et le Morbihan. Aujourd'hui, des nappes importantes ont accosté à Noirmoutier, au Croizic, au Pouliguen et à Belle-Île.

Libération : C'est Lionel Jospin qui vous a demandé de rentrer ?

Dominique Voynet : Bien sûr que non. Je n'ai pas eu de contact avec lui. Lionel Jospin est en Égypte. Si vous croyez qu'il téléphone pour donner des consignes à ses ministres ! Ce n'est pas le genre de la maison.

Libération : Aviez-vous pressenti une telle catastrophe ?

Dominique Voynet : Le 15 décembre, j'ai aussi dit : attention, on ne sait pas quand le fioul arrivera, mais il arrivera sur les côtes.

Libération : Compte tenu de toutes ces incertitudes, pourquoi êtes-vous partie en voyage à La Réunion ?

Dominique Voynet : Parce que nous avions une fiabilité certaine de Météo-France à l'horizon de quelques jours. On savait qu'il n'y aurait pas de marée noire entre le 19 et le 24 décembre, dates de mon séjour à La Réunion. J'avais annoncé à mon équipe que je rentrerais en cas de pollution côtière.

Nous avons fait le point tous les jours. D'autres part, le motif de mon déplacement est parfaitement sérieux. Outre le voyage officiel dans l'île, il s'agissait de lancer l'initiative française de protection du récif corallien, dont nous possédons 10 % du linéaire. Ce n'était pas un colloque intellectuel sur la mer, mais l'occasion de s'interroger sur l'avenir de la pêche côtière à Mayotte, à La Réunion et aux Antilles.

Libération : Lors des pics de pollution de l'été 1997, on vous avait déjà reproché vos vacances en Écosse.

Dominique Voynet : Cette minable polémique est déjà derrière nous. J'ai considéré que le travail de mon ministère sur les récifs coralliens méritait d'été reconnu. J'ai travaillé hier avec des pêcheurs, en présence de Philippe de Villiers (président RPF du conseil général de Vendée, ndlr).

Libération : N'est-ce pas le rôle d'un ministre de l'environnement que d'être présent sur le terrain lorsqu'existe une menace écologique ?

Dominique Voynet : Annuler un voyage prévu avec des Réunionnais, Mayottais, Polynésiens, Antillais pour protéger leurs récifs, tout en étant sûre qu'il n'y aura pas de marée noire à ces dates, où est le symbole ? Les pêcheurs blancs de l'Île d'Yeu méritent-ils plus d'attention que les pêcheurs un peu bronzés des Antilles ? Les bénévoles qui ramassent les oiseaux sur la côte ne m'ont pas dit être scandalisés par ce voyage. Je suis rentrée au moment où la situation l'exigeait. Et je n'ai pas fait le coup du voyage ministériel de deux heures. Je suis là depuis deux jours.

Libération : La logistique et les équipements anti-marée noire comme les boudins inutiles par gros temps, ne sont-ils pas dérisoires ?

Dominique Voynet : Je ne suis pas d'accord. Un travail considérable a été accompli depuis l'Amoco Cadiz. Quelle que soit la qualité des matériels et des forces humaines, quand il y a un vent de force 9 à 10, on ne peut pas les déployer. Le plan Polmar-terre permet de coordonner l'ensemble des énergies disponibles. À Noirmoutier, hier matin, la mobilisation des personnels de l'équipement, des bénévoles et des élus se faisait dans la cohérence. Ce n'est pas par des lois et des plans ministériels qu'on peut fixer le sens du vent et la force des courants. Il y a conjonction d'une tempête exceptionnelle, la plus forte sur cette côte depuis 1989, de très fortes marées et d'une marée noire.

Libération : Avec la tempête, le vent a fait remonter certaines nappes plus au nord. Du coup, certains ostréiculteurs bretons, qui n'ont pas protéger leurs huîtres comme les Vendéens, enragent de ne pas avoir été prévenus…

Dominique Voynet : On ne peut pas dire qu'on a été légers. Matin et soir, la préfecture maritime a fait ratisser la zone par les avions des douanes. J'avais dit, le 15 décembre à Lorient, qu'on ne pouvait donner des informations fiables que sur ce qu'on voyait à la surface. Et j'avais souligné la difficulté de prédire où et quand allait arriver la partie du fioul qui avait disparu, dès les premiers jours, entre deux eaux : un pétrole plus ou moins fragmenté, émulsionné et soumis à la force des courants. S'ajoutent deux autres incertitudes sur l'origine de ces nappes : il semble d'ores-et-déjà établi que d'autres bateaux ont profité cyniquement de la marée noire pour dégazer en mer. On ne sait pas encore si les nappes qui arrivent sur les côtes bretonnes proviennent de fuites de la cargaison de l'Érika ou de son carburant moteur, avant ou après son naufrage.

Libération : Les 20 000 tonnes sous la mer dans les deux épaves de l'Érika, c'est une menace ?

Dominique Voynet : Le robot de la Comex ne pourra pas venir inspecter ces épaves tant que la mer sera démontée. Après, si on décidait de pomper, il faut chauffer à 90 degrés une masse solidifiée par 120 mètres de fond. C'est un chantier à un milliard de francs qui va durer des années.

Libération : Les Verts menacent de boycotter TotalFina s'il ne finance pas le nettoyage.

Dominique Voynet : Le fonds Fipol, financé par tous les pétroliers, permet de payer les travaux nécessaires. Au-delà, la mobilisation de la population a permis une prise de conscience de M. Desmarest (PDG de TotalFina) sur la nécessité de financer cette restauration écologique. Il s'est dit prêt à prendre ses responsabilités. On va le prendre au mot. Mais « Monsieur Fina », avec tout son argent, ne peut pas ramener à la vie les milliers d'oiseaux morts. Ce capital est perdu. Sur place, il y a une détresse qui n'est pas seulement liée à la valeur de ce qui a été perdu, mais à l'attachement aux lieux. Il y a là-bas une ambiance de mort.


France Inter – lundi 27 décembre 1999

France Inter : C'est en pensant à la situation dramatique au Venezuela que vous avez déclaré que la situation sur les côtes atlantiques n'était pas une catastrophe écologique, pour reprendre vos propos.

Dominique Voynet : Je comprends l'émotion des habitants. Je comprends leur exaspération et leurs attentes à mon égard. Reconnaître leur détresse, leur colère était nécessaire. Fallait-il pour cela annoncer ce qui n'est actuellement pas vrai ? Qu'on était en phase de la catastrophe écologique du siècle ? Je n'ai pas souhaité le faire. En tout cas, pas avant que le pétrole ne soit arrivé sur les côtes et qu'on puisse au moins confirmer l'étendue du désastre.

France Inter : Est-ce que vous pouvez dire cela à des gens qui, pour beaucoup, ont tout perdu, des gens qui ont les pieds et les mains dans le fuel, des gens qui se frappent la tête d'incompréhension parce que cela arrive encore. Est-ce que vous pouvez, d'ailleurs vous l'avez fait, aller les voir et leur dire : « c'est grave, mais ce n'est pas une catastrophe » ? Est-ce que la politique, ce n'est pas aussi…

Dominique Voynet : Non, attendez ! Je ne leur ai pas dit : ce n'est pas une catastrophe. Je leur ai dit : ce n'est sans doute pas la catastrophe écologique du siècle. Je crois qu'il faut qu'on s'assied, qu'on prenne le temps de déployer les moyens le plus efficaces et les plus rationnels possibles. Je comprends la colère, le désespoir, le dégoût, le désespoir des habitants. En même temps, si le ministre chargé de coordonner l'action de l'État et d'apporter un message de solidarité se livre lui aussi, se laisse aller à l'émotion qu'il ressent, alors plus personne n'est efficace. Il faut en être conscients.

France Inter : Votre message apparemment est mal passé parmi la population.

Dominique Voynet : C'est vrai. Et c'est vrai aussi que je m'en suis rendue compte. Toute la journée, je me suis expliquée. Toute la journée j'ai rencontré des gens. Et il est vrai qu'à un moment donné, le message devient lapidaire, plus court et les nuances ne passent plus. Est-il possible d'ailleurs de faire passer des nuances quand on s'exprime en face de micros qui se tendent, de caméras qui fixent un moment d'un long voyage de deux jours où les rencontres ont été nombreuses et les occasions de s'émouvoir et de se mettre en colère également ?

France Inter : Vous êtes convaincue, aujourd'hui, de la nécessité d'avoir été sur place pendant un long week-end, même sans ciré et même sans bottes ? Autrement dit : est-ce que oui ou non, sans mauvais jeu de mot, vous avez commis une boulette ?

Dominique Voynet : Clairement, ma présence physique sur place ne s'imposait pas alors que la marée noire était photographiée, mesurée en mer. Je suis restée en contact évidemment chaque jour, et avec mon équipe, et avec la préfecture maritime qui coordonnait les opérations en mer. Vous vous souvenez, le 15 décembre, lorsque nous sommes allés sur place avec Jean-Claude Gayssot, nous avons eu le souci de communiquer une information aussi vraie que possible, aussi transparent, aussi complète que possible. Et nous avons dit nos doutes et nos incertitudes. Et cela n'a pas été forcément compris non plus. Nous avions dit : au début du naufrage, nous avons constaté de très grandes nappes de pétrole qui erraient sur la mer. Aujourd'hui, ces nappes de pétrole naviguent entre deux eaux. Leur densité est proche de l'eau, donc on ne les voit pas. Elles sont fragmentées ; elles sont émiettées ; elles sont soumises à la force du courant et nous ne savons pas vraiment prédire la façon dont elles ont évolué en mer. Nous n'avons pas caché la réalité. Nous avons dit que ces nappes finiraient par arriver un jour sur une portion du littoral.

France Inter : Sauf que ces nappes sont arrivées alors que vous étiez à La Réunion, ou en tout cas dans l'avion qui vous ramenait de La Réunion. Imaginez que vous étiez dans l'opposition, si vous étiez actuellement dans l'opposition, vous auriez hurlé si le ministre de l'environnement était en vacances à La Réunion – et cela aurait été de bonne guerre –, non ?

Dominique Voynet : Madame, le naufrage s'est produit le 12 décembre. Est-ce que vraiment il était attendu que je scrute l'horizon avec mes jumelles du 12 décembre au 26 décembre, date où les nappes de pétrole sont arrivées massivement sur les côtes ? Non, en revanche ce qui était effectivement de ma responsabilité, c'est de faire en sorte que les moyens soient mobilisés. Les moyens du CEDRE, les moyens de Météo-France, les moyens de mes services, en coordination avec l'ensemble des autres services de l'État, avec l'ensemble des autres ministères. Croyez-vous, par exemple, que je puisse me passer de contacts réguliers avec Jean Glavany qui coordonne les activités pour ce qui concerne la pêche ? Non, bien sûr. En rencontrant les pêcheurs de Noirmoutier, hier, j'avais le souci de leur apporter des réponses concrètes à leurs interrogations concernant non seulement la qualité de leurs produits et leurs capacités à les commercialiser dans les jours à venir, mais aussi les conséquences pour le long terme, en termes d'heures de travail perdues, de saccages de leur matériel, de perte d'attractivité, de séduction de leur littoral. Toutes ces questions ont été débattues hier.

France Inter : Vous pouvez le dire maintenant, d'autant que vous avec changé d'avis et probablement vous avez bien fait, vous avez commis une erreur en partant en vacances, en prolongeant le congrès sur les coraux par des vacances ? Vous avez commis une erreur ?

Dominique Voynet : J'ai commis l'erreur de sous-estimer la pression médiatique. En revanche, je pense que, quand la catastrophe est survenue, j'étais là physiquement au moment où les premières nappes de pétrole sont arrivées sur les côtes. Je crois qu'il faut s'interroger aussi sur la façon dont fonctionne le monde médiatique. On me dit : « cela aurait été important symboliquement d'être là pendant l'ensemble des vacances de Noël. Mais le symbole aurait été dramatique aussi pour les gens qui avaient préparé le travail de restauration des récifs coralliens, si importants pour les départements d'outre-mer, auxquels j'aurais dit : vous savez, les pêcheurs blancs de l'Île d'Yeu sont plus importants pour moi que les pêcheurs un peu plus bronzés des Antilles. C'est avec eux qu'il s'agissait de travailler.

France Inter : On ne parle pas du congrès.

Dominique Voynet : Le 21 au soir, j'étais à La Réunion en train de terminer mon voyage officiel. Confirmation a été donnée par Météo-France qu'il nous restait quelques jours de délai. Est-ce que vous allez vraiment me jeter la pierre pour avoir choisi de passer 48 heures avec ma fille de cinq ans ? Au moment où toute la France était en train de faire de même avec sa famille ? Le 24 décembre au soir, Madame, j'étais dans l'avion en train de rentrer parce que j'estimais que la situation l'exigeait. Ce ne sont pas les vitupérations rituelles de tel ou tel homme politique qui m'ont fait rentrer, mais la certitude que la marée noire allait enfin accoster les côtes de France, transformant une attente désespérante et décourageante en drame bien concret qui nécessitait la mobilisation générale.

France Inter : On va parler de la marée noire quand même dans un instant.

Dominique Voynet : Mais apparemment cela intéresse très peu de monde la marée noire.

France Inter : Mais non, ce n'est pas vrai.

Dominique Voynet : Mais si. Moi j'insiste là-dessus. Parce que la marée noire intéresse très peu de monde. Qu'est-ce que ma présence physique aurait apporté de plus ? C'est la question.

France Inter : Parce que la politique, ce sont des symboles. Vous le savez bien.

Dominique Voynet : Mais c'étaient des symboles aussi à La Réunion. Il y a aussi un autre symbole qui est en jeu. Est-ce qu'on peut tenir un discours crédible sur la parité, sur le fait que les ministres ne soient pas tous de hauts fonctionnaires, des retraités, des professions libérales à l'approche de la vieillesse, exiger qu'ils soient le plus proche possible des hommes et des femmes de ce pays et leur demander de n'avoir aucune contrainte personnelle, de n'avoir aucune émotion, de n'avoir aucun sentiment et d'être sur le pont jour et nuit ? Oui, bien sûr, quand c'est utile. Mais pas quand il s'agit simplement de réagir…

 

note personnelle: Amusant, je croyais, comme on le lit quelque lignes plus haut, que "si on se laisse aller à l'émotion alors plus personne n'est efficace" (sic). :rolleyes:

 

France Inter : Vous avez réagi en tant que mère de famille et on le comprend très bien.

Dominique Voynet : Non, non. J'ai refusé de céder à des pressions médiatiques, à des gesticulations politiciennes. Cela est autre chose. En revanche, quand la situation concrètement l'a exigé, j'étais physiquement présente. Et je voudrais bien être certaine que tous ceux qui m'ont interpellé l'étaient aussi. Où était Jean-Louis Debré ? Il était avec son seau et sa pelle sur une plage, hier ? Non, Madame.

France Inter : Jean-Louis Debré n'est pas ministre de l'environnement.

Dominique Voynet : Mais il se permet de juger.

France Inter : Vous êtes victime de toutes ces femmes qui travaillent et qui sont dans la culpabilité par rapport à leurs enfants. Sauf que c'est incompatible apparemment avec le rôle d'homme ou de femme politique en l'occurrence.

Dominique Voynet : Non, je crois qu'ici la question de savoir si j'assume mes responsabilités est légitime. Mais la réponse est oui. Matin et soir, jour après jour, j'ai coordonné le travail de mes équipes et quand la situation l'a exigé, quand ils m'ont dit : « la marée noire va probablement accoster dans les 48 heures », je suis rentrée. Fallait-il le faire parce que Jean-Louis Debré et Philippe de Villiers m'en sommaient ? Fallait-il le faire parce qu'un journaliste s'était posé la question ? Non, Madame.

France Inter : On va parler de la marée noire. Vous étiez pendant tout ce week-end sur les côtes de l'Atlantique. Même si ce n'est pas une catastrophe écologique – c'est ce que vous dites –, comment qualifier cette situation ? Apparemment, c'est moins spectaculaire…

Dominique Voynet : Pendant combien de temps on va raconter cela ? Est-ce que quelqu'un a dit que ce n'était pas une catastrophe écologique ?

France Inter : Oui, vous, vous l'avez dit.

Dominique Voynet : Non, j'ai dit que ce n'était pas la catastrophe écologique du siècle et j'ai refusé, avant de savoir où et comment la marée noire allait accoster, de la qualifier par avance. Est-ce que c'est possible de travailler de façon rationnelle ? Est-ce que c'est possible de traiter sur des faits et pas sur des fantasmes ou sur des rumeurs ?

France Inter : Alors quels sont faits ? Qu'avez-vous vu et qu'elle est la situation sur les îles et les côtes de l'Atlantique actuellement ?

Dominique Voynet : Je crois qu'on est confronté à une situation très difficile qui est liée à l'étendue de la solution – des centaine de kilomètres sont touchées, ce qui exclut de concentrer tous les moyens à un endroit particulier. Ce qui est assez différent de ce qui s'était passé dans le cas de l'Amoco Cadiz où la portion du littoral, pour étendue qu'elle soit, n'était pas aussi vaste. Deuxième difficulté : les grandes marées et la tempête. S'il n'y avait pas eu de marée noire, il y aurait eu déjà des dégâts considérables sur les côtes atlantiques. Je suis allée, d'ailleurs hier, à la rencontre des ostréiculteurs de Vendée qui étaient confrontées à une rupture de leurs digues, au saccage de leur outil de travail à quelques jours du point fort de leur année que constituent les fêtes de fin d'année. Cette situation est extrêmement difficile. Troisième difficulté : nous pensons qu'une des soutes de l'Érika est probablement en train de fuir. Une très large nappe de pétrole a été constatée au-dessus de la partie arrière de l'épave, hier soir par l'avion des douanes.

France Inter : Les spécialistes se sont trompés d'ailleurs, parce que jusqu'à vendredi…

Dominique Voynet : Non, est-ce qu'il faut toujours qualifier de façon négative des gens qui travaillent dans une gamme d'incertitudes très étendue et qui cherchent à répondre de façon sérieuse à ces questions ?

France Inter : Alors il faut dire qu'on ne sait pas.

Dominique Voynet : Ils l'ont dit. Ils ont dit ces jours derniers : « nous constations des traînées qui sortent de l'Érika ; nous ne savons pas s'il s'agit du combustible de l'Érika même, et donc des soutes de combustibles, ou s'il s'agit d'autre chose. Pour le dire de façon plus précise, il faudrait envoyer le petit robot de la Comex pour examiner l'épave. Nous ne pouvons pas le faire dans les conditions météo qui sont les nôtres.

Voilà quelques souvenirs des déclarations de la concernée.

Ne pas rire (jaune).

Décidément, déjà à l'époque, ils étaient tous aussi insupportables les uns que les autres, les voynet (et ses copinous) libé, et autres france inter :rolleyes:

Modifié par Patrick
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Il y a 10 heures, Titus K a dit :

"Ce n'est pas la catastrophe du siecle."

D.Voynet, Écologiste 

Elle avait aussi l'intention de supprimer l'Institut National de l'Environnement et des Risques industriels... jusqu'à ce qu'une démo d'explosivité de 7 kg de farine a plus que bousculé son adjointe, Mlle Arditi 

https://www.ineris.fr/fr

C'était à l'époque de l'incendie du tunnel du Mont Blanc

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