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France’s top general on lessons from the battlefield

The Armée learns from Ukraine and from a big field drill at home

Le plus haut général de France tire les leçons du champ de bataille

L'armée tire des enseignements de l'Ukraine et d'un grand exercice à domicile

En 2021, un an avant que la Russie n'envahisse l'Ukraine, le général Thierry Burkhard a déclaré à The Economist que l'armée française devait "s'endurcir" et se préparer à une "guerre de haute intensité", éventuellement sur le continent européen. L'un des adversaires hypothétiques était la Russie. Aujourd'hui, l'ancien chef des armées est le premier militaire français, en charge de l'ensemble des forces armées. Son analyse s'est révélée prémonitoire. Elle a également servi de base à un exercice d'entraînement des soldats français et alliés d'une ampleur inégalée depuis des décennies, qui s'est achevé le mois dernier.

Pendant 17 jours, en avril et en mai, le général Burkhard a dirigé un exercice de niveau divisionnaire à grande échelle dans l'est de la France, sur un territoire que les grandes puissances se sont disputé il y a plus d'un siècle. La phase finale d'orion 23 a consisté en une incursion fictive d'un État voisin dans l'"Arnland", sur une zone de champs et de forêts de 400 km de large. Quelque 12 000 soldats, 400 véhicules de combat et 50 avions de chasse ont pris part à des exercices de tir réel, de guerre hybride, de simulation, d'attaques de drones et de coordination interalliée pour repousser la force d'invasion.

Dans son bureau à Paris, où une gravure représentant Valery Zaluzhny, le plus haut gradé des généraux ukrainiens, est accrochée en face d'un portrait d'Emmanuel Macron, le président français, le général Burkhard réfléchit aux leçons tirées de l'exercice et de la guerre en Ukraine. "Une guerre de haute intensité se déroule à une échelle complètement différente", déclare-t-il. "Je l'ai probablement sous-estimé. Au cours de deux décennies de contre-insurrection en Afghanistan et au Sahel, la mort de dix soldats était une "tragédie nationale, à juste titre", déclare le général. "C'est ce qui se passe en Ukraine toutes les demi-heures, pendant des semaines.

Dans la ville irakienne de Mossoul, rappelle le général Burkhard, les djihadistes traqués par les forces françaises recouraient à des subterfuges pour éviter la surveillance aérienne. Aujourd'hui, ce sont les forces françaises qui doivent faire face à un drone bon marché capable de détecter un char d'assaut, dit-il, et à des armes d'une "extrême précision" qui peuvent le détruire. "Nous assistons à une forme de transparence sur le champ de bataille, dit-il, une capacité à voir presque partout. Les armées doivent apprendre à réduire leurs émissions électroniques et à rester en mouvement. Les postes de commandement doivent non seulement être déguisés, mais aussi masquer le trafic qui y entre et en sort. Tout cela nécessite un changement d'habitudes et de mentalité, explique le général.

Si la létalité dépend de plus en plus de la technologie, mais que la guerre moderne est également menée à grande échelle, avec une consommation massive de munitions et des taux d'attrition élevés, comment les armées de taille moyenne parviennent-elles à trouver un équilibre entre la qualité et la quantité ? Selon le général Burkhard, la priorité est d'intégrer les plates-formes entre elles : "Nous devons être capables d'avoir cinq drones dans les airs reliés à une batterie d'artillerie, trois lance-missiles, un char et, en fait, avoir suffisamment d'agilité pour décider ce que nous voulons faire avec ce que nous voyons. Il ne sert à rien d'avoir beaucoup de choses si elles ne peuvent pas se parler. "La cohérence doit précéder la masse.

Cela nécessite une connectivité omniprésente. Le général Burkhard cite la constellation Starlink, composée de milliers de satellites utilisés par l'Ukraine, comme exemple des réseaux hautement résilients sur lesquels les armées s'appuieront. Les navires, les avions et les véhicules terrestres devront créer une "bulle" de communications dans une zone donnée, une sorte de Wi-Fi militaire. Et ils devront également être capables de s'en passer, prévient-il. "Nous ne pouvons plus espérer avoir une supériorité permanente dans tous les domaines", affirme-t-il, soulignant que ni la Russie ni l'Ukraine n'ont réussi à obtenir la supériorité aérienne. "La supériorité en termes de connectivité permanente est également une illusion.

Dans quelle mesure la France a-t-elle les moyens d'atteindre ces objectifs ? Le Parlement examine actuellement un budget militaire pour 2024-2030 d'une valeur de 413 milliards d'euros (446 milliards de dollars), soit une forte augmentation de 40 % en termes nominaux par rapport au budget pour 2019-2025. Sous la houlette de M. Macron, cela devrait permettre à la France de respecter l'engagement de l'OTAN de consacrer 2 % du PIB à la défense. Le nouveau budget est clairement influencé par la guerre en Ukraine, qui est mentionnée 14 fois dans le projet de loi correspondant. La France modernisera sa dissuasion nucléaire, construira un porte-avions à propulsion nucléaire de nouvelle génération et ajoutera 109 obusiers Caesar, 3 000 drones, etc.

Paradoxalement, la France a toutefois réduit l'acquisition de certains équipements supplémentaires. L'armée de l'air recevra 48 nouveaux avions de combat Rafale de moins que prévu, et 15 avions de transport a400m de moins ; l'armée de terre recevra 497 véhicules blindés Griffon et Jaguar de moins. "À force de vouloir tout faire en même temps, on saupoudre au lieu de définir des priorités", a déclaré Hélène Conway-Mouret, sénatrice socialiste membre de la commission des forces armées.

Le nouveau budget, rétorque le général, "nous emmène dans la bonne direction", même si ses effets ne se feront pleinement sentir qu'en 2030. Selon lui, les détracteurs du plan n'ont pas compris l'importance de disposer de forces capables plutôt que de forces importantes. Le nombre de chars, de navires et d'avions n'augmente pas aussi vite qu'il le devrait, insiste-t-il, précisément en raison de la priorité accordée à la "cohérence". "Il est important que si vous achetez un char, vous ayez des hommes formés à son maniement, qui disposent de munitions pour s'entraîner et de pièces de rechange pour aller sur le terrain avec lui. Il ne sert à rien, selon le général Burkhard, d'avoir "une armée qui est prête à défiler le jour de la Bastille, mais qui n'est pas prête à aller à la guerre".

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Difficile de rattraper 3 décennies de déflation de moyens. Il faut faire des choix les plus adaptés possible avec des moyens et un timing contraints. Vu l'état des forces RH, infra, dispos, et le nombre de capacités à remontées, c'est forcément difficile et sur certains point décevant finalement malgré un budget massif. 

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Entièrement d'accord avec @Pol. La RH conditionne tout et le matériel vient ensuite. 

Combien de temps pour fabriquer l'équipement de tout un groupe de combat d'infanterie ? Quelques semaines, au plus. Pour former ce groupe de combat, il faut des mois minimum, il faut en plus payer les gaziers, payer pour l'entretien des bâtiments-vie dans lesquels ils s'entraînent, vivent, dorment, bref font tout.

Quand vous voyez le niveau des soldes, il n'est pas étonnant que l'on manque partout de monde. Un soldat, aujourd'hui, ça ne peut plus être un demi-cervelle qui actionne son fusil en même temps que les autres quand il en reçoit l'ordre, c'est avant tout un spécialiste opérateur d'un système particulier, qu'il s'agisse d'une arme, d'un véhicule ou d'une partie d'une arme. Cela signifie qu'il doit être formé et avoir une solde équivalente à son niveau de formation. 

Par exemple, un officier, c'est un BAC+5 dans des domaines typiquement demandeurs aujourd'hui. Et pourtant, il commence à 2150 brut. Un cyrard rentré par une prépa ingé commence par exemple avec un salaire inférieur d'un tiers à ce qu'il aurait pu trouver dans le privé comme ingé. Des OSC commencent leur contrat avec souvent une importante baisse de salaire par rapport à ce qu'ils touchaient dans le privé. Le constat est également valable pour les sous-officiers, qui sont sur le papier tous des techniciens de haute volée en termes de formation et de rigueur au travail, alors qu'ils touchent une solde à peine meilleure que celle des militaires du rang. Lesquels ont une solde qui permet à peine de vivre confortablement hors de la caserne. 

Faut pas s'étonner si derrière le recrutement ne suit pas. Les militaires font partie des métiers qui ont le plus chuté en termes de pouvoir d'achat par rapport à la moyenne nationale.

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Il y a 16 heures, Heorl a dit :

Faut pas s'étonner si derrière le recrutement ne suit pas. Les militaires font partie des métiers qui ont le plus chuté en termes de pouvoir d'achat par rapport à la moyenne nationale.

Oui et non.

Quand on prend le salaire de base brut au plus bas de l'échelle, on se dit que c'est mal payé. Mais quand on fait le bilan à l'année avec toutes les primes (une opération sentinelle notamment), on a généralement une solde pour un 1ère classe qui va tourner autour de 1800€ net par mois en moyenne (je ne parle même pas des paras qui dépassent les 2000 net en solde de base). Le soldat touchant par ailleurs la prime d'activité, peut toucher également des APL en logeant à l'extérieur en plus de la compensation versée par l'armée pour logé à l'extérieur.

Par le passé on a vu une augmentation lié à la suppression de PCP, une augmentation lié à la hausse du SMIC, du point d'indice et en septembre on a la NPRM qui va entrer en jeu et va apporter environ une centaine d'€ en plus à un jeune engagé. Bien entendu certains vont perdre dans le nouveau système, mais cette perte sera compensée par une prime équivalente à la perte pendant 9 ans, soit le temps ou la plupart ne seront déjà plus en service.

Un jeune soldat il y a 5 ans était à 1300€ net environ par mois et d'ici janvier prochain (ou il y aura encore un gain indiciaire), on va s'approcher  des 1600€ de base et sans doute autour des 2000€ en moyenne sur l'année (2 mois à sentinelle ça amène 3000€ par exemple, faut prendre ces compléments financiers en compte).

Quand on prend ensuite les primes qu'on peut avoir dès lors qu'on est marié, qu'on a des enfants, qu'on est dans un camp, qu'on a certaines fonctions, certaines spécialités, honnêtement on peut avoir un salaire envié par beaucoup dans le civil. Ensuite forcément pour le très haut niveau ou certaines spécialités très recherchés dans le civil, l'armée ne sera pas le meilleur endroit. On peut aussi se plaindre que faire 2 mois à sentinelle et d'autres contraintes liés à la disponibilité ce n'est pas cher payé par rapport à ce que ce temps serait rémunéré dans le civil, mais quand même il fait partie de la vie du militaire. Le civil qui bosse à l'usine lui serait très surpris de voir ce que le militaire payé bientôt 1600€ fait réellement de ses journées en dehors de ces périodes d'activités.

Très rarement vous verrez des engagés qui vont partir car ils ne gagnent pas assez, c'est autre chose qui les font partir, c'est cet autre chose qu'il faut chercher à améliorer (une ambiance, un environnement, un rapport humain, une reconnaissance quotidienne, un respect, des conditions de travail...) si on veut fidéliser.

Franchement il y a quelques années j'étais tout à fait à l'aise avec l'idée de mieux payer les militaires, mais il faut quand même souligner que des choses ont été faîtes et qui amène de diverses manières (hausse de la rémunération de l'opération sentinelle, primes, hausse du salaire de base...) de l'argent à la fin du mois au militaire. On aime souvent prendre l'exemple du pire du pire des cas pour pointer le plus petit salaire, comme on va me rétorquer que tout le monde ne touchera pas la prime du combattant (faut faire ses CCPM pour l'avoir) ou celui qui ne fait pas un sentinelle pour majorer son salaire mais c'est de la mauvaise foi. Vous allez croiser un sergent-chef qui touchera peut-être 1700€ de base et à côté le même avec 2600€, un caporal chef qui a 1500€ et un autre 2000€. Oui l'un sera marié, l'un aura des enfants, l'un touchera une prime pour ceci ou cela, on ne va pas se mentir, vous ne trouvez pas cela dans le civil, dans l'armée on a un salaire qui évolue selon sa situation personnelle. Ce n'est pas l'ouvrier ou la serveuse qui verra une différence en passant de célibataire ou marié avec 3 enfants et qui n'a pas réellement le même ascenseur social (passage de grades d'échelles et d'échelons)

Non le militaire n'est pas du tout l'un des métiers qui a le plus chuté en terme de pouvoir d'achat par rapport à la moyenne nationale. La chute du pouvoir d'achat est globale par rapport à l'inflation, mais comme je l'ai expliqué plus haut, des choses ont été faîtes, ça passe souvent sous forme de primes donc qu'on ne voit pas sur la solde brute qu'on va lire ici et là, mais ce sont des primes que tout le monde touche, après on en a d'autres selon les situations (familiales, fonctions/spécialité, hébergement, mobilité...) de chacun.

 

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Ca doit quand même être pas si mal dans l'armée française, c'est encore l'armée Européenne qui a le moins de problèmes de recrutement ... On se plaint peut-être à la DRHAT que l'on a encore max 1,5 candidat valable par poste EVAT (jusqu'à 2 ou 3 pour les régiments "péchus" quand même), mais dans le reste de l'Europe (Belgique, Allemagne, UK, ...), c'est même pas 0,8 candidat apte par poste ... Ce qui entraine que des tas d'unités n'ont même pas les effectifs complets ...

Il faut dire aussi que pas mal de salariés français restent "coincés" au smic ou aux alentours, ce qui est moins le cas dans d'autres pays.

Clairon 

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il y a une heure, gargouille a dit :

Pas sur que la motivation première pour s'engager soit le salaire.

Très très peu en fait. Beaucoup vont "découvrir" leur salaire bien après avoir décidé de s'engager, si ce n'est une fois engagé.

Le salaire peut être facteur de fidélisation, mais pas d'engagement. La cible des engagés est trop jeune, souvent en sortie de scolarité. On est bien plus regardant sur le salaire après quelques temps en milieu professionnel et qu'on connait certaines opportunités, qu'on connait sa "valeur".

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  • 2 weeks later...
il y a 54 minutes, LBP a dit :

https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/

Zut !!

"Parmi les dispositions retoquées, l'une prévoyait l'affectation au financement d'entreprises de l'industrie de défense de certaines ressources collectées au titre de livrets d'épargne réglementée."

Des saboteurs... :angry:

Pour une fois qu'une solution allait dans le bon sens...

Nos petits industriels de l'armement et des technologies critiques, souvent duales, vont donc continuer à subir la taxonomie et les critères ESG des idéologies immondes que l'on trouve derrière.

Seule planche de salut: être rachetés par des grands groupes pour être mis à l'abri... Au moins pour un temps. Sauf que ça n'intéresse JAMAIS ces "grands groupes" qui semblent se foutre cordialement du sort de leurs fournisseurs.

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  • 2 weeks later...
  • 2 weeks later...

j'ai acheté ce we le hors série DSI sur la LPM intitulé "face aux leçons de la guerre d'Ukraine" que j'ai trouvé intéressant et surprenant par le ton, lequel reste courtois, mais les propos sont sévères : positionnement illisible de la France, non choix dans les stratégies d'acquisition de matériels, rétrécissement des libertés des différents silos du "monde des idées" dans la sphère militaire,  inquiétudes sur la tarification de certaines acquisitions de navires, doutes sur la sincérité d'une LPM de 7 ans où l'effort principal est accompli post second mandat macronien... Et comme une partie non négligeable du HS évoque très directement la guerre en Ukraine, cela donne un peu l'impression suivante "puisqu'on à du papier, autant évoquer les sujets sérieux"...:rolleyes:

Bref, ça y va fort l'air de rien. Et ce coup çi, on évite globalement les interminables digressions sémantiques et intellectuelles sur les sujets techniques et doctrinaux qui vous retournent le ciboulot lorsque vous le lisez dans le train un vendredi soir... 

Un article intéressant de Michel Goya où il signale la difficulté de rendre acceptable une forte hausse des moyens financiers à la défense, malgré la nécessite de le faire. Derrière cette difficulté c'est mettre des mots simples et compréhensibles sur cette nécessité, c'est à dire exposer aux français les priorités en matière de défense.

 

 

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  • 1 month later...
il y a une heure, Julien a dit :

Par ailleurs, le ministère poursuit le renforcement de ses capacités dans les territoires outre-mers en investissant 1,5 milliard d'euros en 2024. L'an prochain, les armées recevront deux patrouilleurs outre-mer et dépenseront près de 70 millions d'euros dans des infrastructures.

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Coté équipement 2024 :

https://www.forcesoperations.com/un-budget-record-pour-la-premiere-marche-de-la-lpm-2024-2030/

Important car il incarne la première marche de la LPM, le PLF 2024 prévoit 3,3 Md€ de ressources nouvelles pour amener le budget des armées à 47,2 Md€ hors pensions. En hausse de 46% depuis 2017, l’enveloppe équivaudra à 1,94% du PIB de la France. Celle-ci ne sera alors plus qu’à quelques centièmes de point de l’objectif fixé 10 ans plus tôt par l’OTAN, un jalon des 2% du PIB atteint entre 2025 et 2027 selon l’entourage ministériel. 

Une fois n’est pas coutume, la majorité des crédits sera consacrée aux équipements. Des 28,3 Md€ prévus à cet effet, près de la moitié alimentera des commandes pour les seuls programmes à effet majeur hors dissuasion

...

Ainsi, 600 M€ seront consacrés à l’espace, 400 M€ aux drones et à la robotique, 500 M€ au renseignement, 250 M€ à la défense surface-air et 170 M€ aux forces spéciales. Autre inflexion majeure de la LPM, l’effort sur les munitions sera soutenu à hauteur de 1,5 Md€.

...

Cheval de bataille de ce dernier, l’entretien programmé des matériels profitera d’une hausse de 745 M€, pour un total de 5,7 Md€ investis pour améliorer la régénération et la disponibilité des parcs. 

...

La tendance haussière des crédits d’innovation se maintient avec 1,2 Md€ investis pour progresser sur des technologies de rupture, dont 22 M€ consacrés au programme de char franco-allemand MGCS. Le financement permettra aussi de lancer des démonstrateurs de robot tactique terrestre, d’essaim de drones et de munitions téléopérées COLIBRI et LARINAE.

...

Ce PLF confirme la poursuite des grands programmes capacitaires de l’armée de Terre. Symbolique du renouvellement du segment médian, le programme SCORPION se poursuivra par par la livraison de 138 Griffon, 38 Jaguar et 103 Serval supplémentaires, ainsi que des huit premiers Griffon MEPAC.

Les régiments réceptionneront également 21 chars Leclerc rénovés, 12 canons CAESAR, cinq hélicoptères d’attaque Tigre portés au standard HAD et deux hélicoptères Caïman. Autre manifestation de l’attention portée envers les stocks de munitions, les forces terrestres percevront de nouveaux lots de missiles moyenne portée (MMP), de missiles Mistral, d’obus de 155 mm et de munitions de différents calibres. 

Côté commandes, de nouvelles tranches de véhicules SCORPION seront notifiées pour la production de 253 Griffon, 97 Serval et 45 Jaguar. Si son achèvement s’étend désormais au-delà du périmètre de la LPM, la rénovation du Leclerc parviendra à cible grâce la commande des 100 derniers exemplaires. L’année à venir sera par ailleurs marquée par le passage progressif vers une tenue F3 arborant le bariolage multi-environnement (BME). 

Plusieurs programmes se matérialiseront au profit de régiments d’appui et d’unités du soutien, autant d’acteurs pour lesquels un renouvellement capacitaire devenait urgent. Le ministère devrait par exemple matérialiser le « système de franchissement léger-lourd » (SYFRALL) destiné au génie, à temps pour respecter la cible établie dans la LPM de huit portières en service à horizon 2030. Le Service de santé des armées (SSA) réceptionnera 103 ambulances « destinées au soutien des activités de préparation opérationnelle ». Le renouvellement des flottes logistiques, enfin, démarrera avec la commande de 70 camions-citernes de nouvelle génération dans le cadre du programme éponyme (CCNG). Des camions livrés à partir de 2026 au Service des énergies opérationnelle

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un point non moins important que la hausse du budget de la défense : l'inflation est attendue à 2.6 % sur 2024, soit une forte baisse par rapport à celle attendue pour 2023 (proche 5 %). L'inflation réelle sera bien sur à surveiller, afin de s'assurer qu'une hausse des budgets se traduise bien par une hausse des quantités achetées.

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Le 22/08/2023 à 00:02, Akilius G. a dit :

j'ai acheté ce we le hors série DSI sur la LPM intitulé "face aux leçons de la guerre d'Ukraine" que j'ai trouvé intéressant et surprenant par le ton, lequel reste courtois, mais les propos sont sévères : positionnement illisible de la France, non choix dans les stratégies d'acquisition de matériels, rétrécissement des libertés des différents silos du "monde des idées" dans la sphère militaire,  inquiétudes sur la tarification de certaines acquisitions de navires, doutes sur la sincérité d'une LPM de 7 ans où l'effort principal est accompli post second mandat macronien... Et comme une partie non négligeable du HS évoque très directement la guerre en Ukraine, cela donne un peu l'impression suivante "puisqu'on à du papier, autant évoquer les sujets sérieux"...:rolleyes:

Bref, ça y va fort l'air de rien. Et ce coup çi, on évite globalement les interminables digressions sémantiques et intellectuelles sur les sujets techniques et doctrinaux qui vous retournent le ciboulot lorsque vous le lisez dans le train un vendredi soir... 

Un article intéressant de Michel Goya où il signale la difficulté de rendre acceptable une forte hausse des moyens financiers à la défense, malgré la nécessite de le faire. Derrière cette difficulté c'est mettre des mots simples et compréhensibles sur cette nécessité, c'est à dire exposer aux français les priorités en matière de défense.

 

 

On a tout simplement peut être plus les moyens de nos ambitions et de nos possessions (1ere ou 2eme ZEE mondiale selon les sources).

Faire du social ou se préparer à défendre le pays, faut choisir !  (mais ça a déjà été choisi depuis bien 30 ans)

 

 

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il y a 16 minutes, R force a dit :

serait intéressant de savoir de quel(s) calibre(s) on parle....

Si c'est 90% de 25mm, 8% de 40mm CTA et 2% de 120mm c'est pas pareil que 50%, 30% et 20% !

 

Alors j’espère que le 25 mm n’est pas comptabilisé dedans, parce que sinon 90000 obus d’ici 2030 c’est très peu. 

Si c’est 100% de 25mm ça ferait sur 7 ans par exemple —> 90 000 / 492 = 182 obus par VBCI ( 26 obus par VBCI par An )

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Le 03/10/2023 à 16:46, R force a dit :

On a tout simplement peut être plus les moyens de nos ambitions et de nos possessions (1ere ou 2eme ZEE mondiale selon les sources).

Faire du social ou se préparer à défendre le pays, faut choisir !  (mais ça a déjà été choisi depuis bien 30 ans)

couvrir sa ZEE ne me semble pas une ambition démesurée à une époque où les ressources naturelles commencent à manquer, surtout à une époque où l'on ne croule pas sous le poids d'une armée de terre pléthorique... 

J'avais apprécié le HS de DSI sur la LPM, car il y avait un côté critique dans le sens regardons la réalité en face.

Prenons le dernier DSI, il y a un peu la même ambiance dans un article de R. Noel sur les services de renseignement. En sus des ennemis extérieurs, les services de renseignement sont au prise avec le minotaure du labyrinthe administratif, un autre ennemi intérieur en quelque sorte...  L'idée n'est pas ici de se complaire dans l'auto-critique et les difficultés rencontrées sont souvent le signe de quelque chose.  

En revanche, nous avons un article :

- de Sheldon-Duplaix sur les drones navals de combat dans les opérations maritimes. C'est intéressant et documenté et l'auteur conclut sur des résultats historiques mitigés de ces drones, puisqu'il est relativement facile de s'en protéger. L'auteur signale que les ukrainiens peuvent en produire à 25 000 $ pièce. Le problème de cette dernière donnée, c'est qu'elle invalide toutes les références historiques. On ne coulera peut être pas de PA avec ce type de drone. Ok, mais est on sur de pouvoir protéger un destroyer à 500 M$ contre une attaque de 20 drones qui coutent 0.5 M$? Une organisation type Daesh produisant ce type d'équipement pourrait demain gripper le commerce mondial et donc l'économie occidentale... Ce côté rassurant de l'article n'est qu'une pure illusion. 

- de A. Fontanellaz sur la campagne russe de l'hiver dernier sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes. Quels moyens et quelle méthodes? En soit c'est intéressant et documenté, mais l'auteur cite les excellents taux d'interception annoncés par les ukrainiens. C'est la seule donnée que nous avons sur la partie ukrainienne et l'auteur en conclut à la réussite de la défense ukrainienne. Comme nous n'avons aucune donnée sur les consommations ukrainiennes de missile et les destructions économiques, c'est une conclusion infondée. A supposé que les interceptions soient réelles, la consommation de missiles ukrainiens pourrait être un objectif russe. L'auteur qui accède à des sources militaires est peut être coincé côté transmission de données ukrainiennes, mais à lui de ruser pour les contourner. Là aussi il rassure sur la capacité occidentale à se protéger contre des attaques de drones bas de gamme sans fondement réel. 

- de R. Bellais orienté LPM sur le thème choisir ses batailles / investissements.  Comme il le dit, quand tout est prioritaire, rien ne l'est. Alors que choisit-il? "l'IA apparait comme un domaine à privilégier en priorité, car il s'agit d'une technologie transversale". D'ailleurs, le PDG de Palantir a indiqué en mai dernier que "la puissance des logiciels militaires algorithmiques était maintenant si grande que l'on pourrait la comparer à la possession d'armes nucléaires tactiques face à un adversaire disposant uniquement d'armes conventionnelles"... Euh.... ben ça déchire... mais avec quoi? des iphones 22 et des tondeuses connectées? Sur un article axé sur le thème du choix stratégique, on reste à un bla-bla sur le transversal, sans aborder quelles troupes et et quels types d'armes? 

Nos élites ont une vraie difficulté à regarder la réalité en face.

 

Modifié par Akilius G.
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Il y a 10 heures, Akilius G. a dit :

couvrir sa ZEE ne me semble pas une ambition démesurée à une époque où les ressources naturelles commencent à manquer, surtout à une époque où l'on ne croule pas sous le poids d'une armée de terre pléthorique... 

Avec 15 frégates dont on ne peux pas dire qu'elles sont sur armées style pays asiatiques (et dont certaines sur ces 15 qu'on devrait plutôt appeler corvettes : les FLF) et de rares navires de souveraineté ca fait bien trop light.  Un jour on découvrira par hasard des navires usines chinois dans nos espaces lointains en train de récolter des modules polymétalliques.  On fera quoi ?

Et tu as raison, pas d'alibi possible sur le dos d'une armée de terre plutôt slim et calibrée interventions extérieures. Ou aura elle à intervenir dans 5 ans quand on aura été jeté de toute l'Afrique ?  

Le décalage entre nos ambitions (6eme puissance mondiale quoi !  puissance nucléaire merde !  Membre permanent de l'ONU  2eme ZEE ) et nos moyens ne va cesser de se creuser.  La cécité de notre diplomatie depuis une dizaine d'année va faire mal, et on va se retrouver avec des armées (peut être pas l'adla) en complet décalage avec la situation réelle, nettement différente de la situation rêvée par nos "zélites".

 

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