Chronos Posté(e) le 31 janvier 2014 Share Posté(e) le 31 janvier 2014 Autant Todd est un anthropologue tout à fait respectable, autant ses analyses économiques sont parfois et même souvent très discutables et plus fondées sur des slogans qu'autre chose. Les rares interventions de sa part (interviews, vidéos, débats...) que j'ai pu lire ou entendre depuis 2008 semblent plus verser dans la germanophobie primaire qu'autre chose... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MontGros Posté(e) le 31 janvier 2014 Share Posté(e) le 31 janvier 2014 Ne confondez-vous pas avec d'autres personnalités du PS ? Je ne crois pas que Hollande, malgré les critiques adressées jadis par Fillon et Copé, ait personnellement fait preuve de germanophobie. Et encore, c'est en considérant que critiquer la politique de Schroder ou Merkel c'est faire de la germanophobie... Ca pourrait être le contraire si on accuse Schroder d'avoir fait augmenter la precarité chez les salariés allemands. C'est comme si s'opposer à la guerre d'Irak faisait de vous un anti-americain... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 1 février 2014 Share Posté(e) le 1 février 2014 Salut ! J'ai vu qu'un spécialiste dans un débat télévisé avait avancé que le gain de compétitivité de la France (et d'autres pays européens) se payait en contrepartie par une augmentation du chômage. Est-ce que c'est vrai ? Merci d'avance ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MontGros Posté(e) le 1 février 2014 Share Posté(e) le 1 février 2014 Salut ! J'ai vu qu'un spécialiste dans un débat télévisé avait avancé que le gain de compétitivité de la France (et d'autres pays européens) se payait en contrepartie par une augmentation du chômage. Est-ce que c'est vrai ? Merci d'avance ! A mon humble avis, ce n'est pas très logique, à première vue, que le chômage augmente dans le pays qui à amélioré sa compétitivité puisque l'augmentation des exportations fournit une demande aux entreprises. Par contre si ce monsieur parlait du chômage dans les pays sur lesquels le gain de compétitivité à été gagné ça se tient. Il ne faut pas oublier que la compétitivité d'un pays est une valeur relative. Elle est, par définition, gagné aux dépends d'autres pays. On en à l’éclatante démonstration dans la zone euro d'ailleurs. Mais pour complexifier un peu le problème, ca se tient aussi, si le pays qui à augmenté sa compétitivité à fait baisser ses salaires dans une telle proportion, que la baisse de consommation intérieure est plus forte que l'augmentation des exportations. Mais certains pays sont plus sensibles que d'autres à ce phénomène, selon les produits dans lequel ils sont spécialisés. Or, les pays européens sont mutuellement le premier débouché les uns des autres. Donc si tout le monde fait de la compétitivité ca donne ce que l'on voit, une croissance qui tombe partout, la chute de l'inflation est revelatrice aussi. Donc au final, il est possible que ce monsieur dise vrai. -_- Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 3 février 2014 Share Posté(e) le 3 février 2014 (modifié) Intéressante interview : Réformes économiques en France, relations franco-allemandes, Airbus... Interview de Matthias Wissmann, président de la Fédération de l’industrie automobile allemande (VDA) et vice-président de la Fédération de l’industrie allemande (BDI) Elle aide à préciser ce que le patronat allemand attend de Hollande, ainsi que du gouvernement allemand et autres gouvernements européens. La France est-elle prête à réformer son marché de l’emploi ? Quel sera le volume d’allègement des charges nécessaire pour les entreprises ? L’office des contreparties censé contrôler les créations d’emplois est-il compatible avec une économie de marché ? (...) Le président de la République se définit comme social-démocrate et non plus comme socialiste. Sera-t-il prêt à apprendre de Gerhard Schröder ? (...) (En Espagne), la part des exportations augmente, les coûts unitaires du travail baissent. Nous devrions être attentifs aux exemples de courage en Europe. Quand on a une monnaie commune, la compétitivité ne peut plus être influencée par la réévaluation ou la dévaluation de monnaies nationales. Elle peut seulement progresser dans chaque pays par l’amélioration des coûts du travail, les charges fiscales, les coûts de l’énergie. (...) Par ailleurs, il est souvent difficile de fermer des usines, même petites. Cela doit pourtant être possible de s’adapter aux évolutions du marché. De Hollande, est attendu : - Qu'il se mette à la suite de Schröder - Qu'il consente un énorme allègement de charges aux seules entreprises, plutôt qu'aux entreprises et aux salariés à parts égales, et sans contrepartie - Qu'il rende beaucoup plus facile de moins payer des salariés pour davantage de travail, de les licencier, tout en limitant leurs allocations chômage afin qu'ils acceptent plus facilement un travail au prix qu'on voudra bien les payer (ce qui est entendu par "réforme du marché de l'emploi") - Qu'il recherche la compétitivité prix seule, et uniquement en diminuant le prix du travail, pas celui du capital, et naturellement en restant dans l'euro. Comme on le fait en Espagne, avec les résultats qu'on sait Entre équilibre des intérêts des différentes classes sociales, et intérêt de la seule classe des plus fortunés, on attend de Hollande qu'il confirme par des actes qu'il a fait le bon choix. L’aide aux énergies renouvelables est une bonne idée. Mais on ne doit pas la remettre en cause à force de mesures incitatives erronées qui font exploser les coûts et que le pays ne peut plus supporter. C’est le gros chantier de réforme de l’Allemagne. (...) Pour sa production de fibres de carbone, SGL Carbon a par exemple dû aller aux Etats-Unis pour profiter de coûts de l’énergie beaucoup plus avantageux. C’est un défi énorme de réussir la transition énergétique tout en restant un pays industriel attractif. Du gouvernement allemand est attendu qu'il mette la pédale douce sur la transition énergétique. Le coût de l'énergie doit rester bas pour que le pays demeure compétitif, pas question de défavoriser les pays les plus polluants en taxant leurs produits pour compenser la compétitivité qu'ils gagnent au détriment de l'avenir à long terme de l'espèce humaine, ce qui serait l'autre moyen de maintenir la compétitivité extérieure tout en décarbonant progressivement l'économie. Entre le principe du libre échange et la protection de l'avenir de nos descendants, on attend des gouvernements européens qu'ils fassent le bon choix. On devrait appliquer un principe : ce qui a été une fois validé par une administration doit être accepté partout. (...) C’est pourquoi l’Union européenne doit s’inscrire contre le protectionnisme croissant, continuer à développer le système multilatéral et, en même temps, conclure des traités bilatéraux stratégiques importants. Le projet transatlantique doit figurer tout en haut de la liste des priorités. De la France comme de l'Allemagne et des autres pays de l'UE est attendu un engagement sans faille pour faire aboutir les négociations de libre-échange transatlantique. Notamment, acceptation que la validation de l'innocuité ou de la conformité d'un aliment ou d'une technologie fasse l'objet d'une course au mieux disant entre tous les Etats mis en concurrence les uns avec les autres. Ainsi que le renforcement des droits des entreprises face aux droits des Etats. Entre la santé du plus grand nombre et le respect de la nature d'une part, les intérêts économiques à court terme des plus fortunés de l'autre, on attend des gouvernements européens qu'ils appuient énergiquement pour que les seconds l'emportent. Modifié le 3 février 2014 par Alexis Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kalligator Posté(e) le 3 février 2014 Share Posté(e) le 3 février 2014 Mon côté écolo fait GRRRRRR Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 4 février 2014 Share Posté(e) le 4 février 2014 (modifié) Plafond de la Dette III - Le Retour du Fils de la Vengeance Lew warns 'time is short' on debt ceiling With just days to go before the suspension of the nation's debt ceiling ends, Treasury Secretary Jack Lew issued yet another public warning to Congress to act fast to extend the nation's borrowing authority. (...) If lawmakers don't act before this Friday -- the official end of the suspension -- the Treasury Department will be forced to use special accounting maneuvers known as "extraordinary measures" to continue to finance the government so that it can continue to meet its financial obligations in full and on time. (...) Lew estimates that those extraordinary measures will run out by the end of February. If Congress hasn't acted by then, Treasury will only be able to pay bills with the cash balance it has on hand plus incoming revenue. (...) The net result: If Congress doesn't act soon, the United States could be at risk of default as soon as March. House Republicans last week again said they would demand conditions be met before they agreed to raise the debt ceiling. They didn't specify, however, what those demands would be. But in the wake of a disastrous debt ceiling fight in 2011 and a government shutdown last fall, the expectation is that any GOP demands would be comparatively minor. The White House and Lew continue to assert that they will not negotiate over the debt ceiling. Je ne me rappelle plus quel épisode se termine par la banqueroute de l'Empire. Est-ce Plafond de la Dette IV, VII ou... III ? Si quelqu'un a des infos là-dessus, je suis preneur ! Modifié le 4 février 2014 par Alexis Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
alexandreVBCI Posté(e) le 6 février 2014 Share Posté(e) le 6 février 2014 PARIS, 5 février (Reuters) - Les patronats français et allemand ont lancé mercredi un appel à la constitution d'un gouvernement économique de la zone euro doté de compétences budgétaires et fiscales afin de doper sa compétitivité. Le Medef, principale organisation patronale française, et la puissante Fédération de l'industrie allemande (BDI) ont publié à Paris une déclaration commune de six pages, à quelques jours du conseil des ministres franco-allemand du 19 février. http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/patrons-francais-et-allemands-pour-un-gouvernement-de-l-euro_427308.html Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 6 février 2014 Share Posté(e) le 6 février 2014 vers un gel de l'avancement dans la FP pour au moins deux ans ? il y a un article des Échos là-dessus qui reprend la proposition de V. Peillon Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 7 février 2014 Share Posté(e) le 7 février 2014 (modifié) Albert Edwards de la Société Générale à propos de la gravité de la crise des émergents, plus quelques réflexions par ce bon vieil Ambrose Evans-Pritchard Attention... l'ours frappe et il frappe fort ! "The ongoing emerging market debacle will be less contained than sub-prime ultimately proved to be. The simple fact is that US and global profits growth have reached tipping point and the unfolding EM crisis will push global profits and thereafter the global economy into deep recession." What we are seeing is a "direct replay" of the East Asia crisis of 1997 but on a bigger scale. A strong dollar/weak yen world is an "incendiary mix" for emerging markets. It tightens liquidity while delivering a trade shock to weaker economies. Analysts are slashing their forecasts at an "all-time record rate – this is wholly inconsistent with talk of economic acceleration". "The dire profits situation will only get worse as EM implodes and waves of deflation flow from Asia to overwhelm the fragile situation in the US and Europe." This week's slump in America's ISM manufacturing gauge is the "straw in the wind" of what is to come. "Even if the Fed resumes massive QE at some point as the world melts down, and markets desperately attempt their return to the dream trance, they will instead find themselves locked into a Freddy Krueger-like nightmare in which phase 3 of this secular bear market takes equity valuations down to levels not seen for a generation." (...) I hate to think what would happen if Albert were right. The world cannot take such an outcome in its present enfeebled condition. It would push China into a dangerous crisis, greatly raising the risk a diversionary military clash with Japan, which would in turn embroil the US in a Pacific War. It would doom any chance of recovery in southern Europe, sending debt trajectories and jobless rates through the roof. The European Project would disintegrate in acrimony, with a chain of sovereign defaults pushing Germany into depression. Britain would spin into another financial cataclysm, this time having to rescue banks with huge exposure to emerging markets and China (through Hong Kong). This would be hard to explain to long-suffering British taxpayers a second time. The retribution that bankers deftly avoided post-Lehman would be crushing. Much of the world would revert to capital controls, locking down trillions of foreign wealth much as the Bolshevik revolution wiped out French investors. Western pensioners would face a greatly impoverished old age. It would cause the further implosion of Argentina, risking a fresh Falklands War with Britain. It would endanger Brazil's democracy, and tempt military coups in several Latin American states. It would lead to the economic collapse of Russia, with fearsome implications for Ukraine and ex-Soviet sphere. I could go on, But in the end I am not as gloomy as Albert — though I share his fears over the gravity of the EM crisis, and the implications of Fed tightening. The financial world is ultimately smoke and mirrors. Debt is a mirage. Creditor claims can be "re-arranged" at the point of a bayonet if need be, and often are. You can conjure all kinds of tricks, and wave all kinds of magic wands. A determined central bank – backed by a credible government and a cohesive society – can achieve miracles. Any deflationary shock can overpowered. Political will can always triumph over these setbacks. To borrow from the Habsburgs, the situation may be desperate but it is not serious. So waltz on, and keep the champagne flowing. Bon, Edwards de la SoGé est certes un ultra-Ours - il a un fort biais pessimiste - mais c'est un analyste sérieux, toujours intéressant à entendre, que l'on soit de son avis ou pas. Le fait qu'il se mette tout à coup à décrire l'équivalent financier du Jugement Dernier doit signifier quelque chose. J'aime bien l'optimisme d'Evans-Pritchard qui fait un beau contraste : "La volonté politique peut toujours triompher de ces revers" Reste que la citation qu'il rappelle "A Vienne, la situation est désespérée, mais elle n'est pas grave" date de la Première Guerre Mondiale. Il vaut peut-être la peine de se souvenir de la manière dont cette guerre s'est terminée pour l'Empire des Habsbourg... Modifié le 7 février 2014 par Alexis Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MontGros Posté(e) le 7 février 2014 Share Posté(e) le 7 février 2014 (modifié) PARIS, 5 février (Reuters) - Les patronats français et allemand ont lancé mercredi un appel à la constitution d'un gouvernement économique de la zone euro doté de compétences budgétaires et fiscales afin de doper sa compétitivité. Le Medef, principale organisation patronale française, et la puissante Fédération de l'industrie allemande (BDI) ont publié à Paris une déclaration commune de six pages, à quelques jours du conseil des ministres franco-allemand du 19 février. http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/patrons-francais-et-allemands-pour-un-gouvernement-de-l-euro_427308.html Cette obsession de la compétitivité à mon avis cache un prétexte pour accélérer le démontage du droit du travail. Sinon il faudrait qu'ils m'expliquent comment l'Europe en bloc peut être gagnante à augmenter sa compétitivité ? Elle est déjà largement en excédent commercial sur les USA et vouloir aggraver ce déséquilibre est totalement irresponsable. Quand à la Chine leur PIB est tellement plus faible que celui de l'UE que ca va rapporter des clopinettes et je parles même pas du reste du monde. De toutes façons la Chine ne nous laisseront jamais avoir un excedent sur eux, ils prendraient les mesurent adequates pour se reserver leur marchés et leurs emplois. C'est pour ca que je ne crois pas du tout en la sincerité de ces patrons, ils ne sont pas aussi stupides quand même. Enfin, c'est ce que je preferes penser... Modifié le 7 février 2014 par MontGros 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 7 février 2014 Share Posté(e) le 7 février 2014 Cette obsession de la compétitivité à mon avis cache un prétexte pour accélérer le démontage du droit du travail. A mon avis aussi. On ne devrait pas tarder à s'aligner sur l'Allemagne. Pour vendre quoi et à qui ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 10 février 2014 Share Posté(e) le 10 février 2014 (modifié) Emmanuel Todd et le veau d'or qu'est l'Euro, à lire ici. L'analyse de la conférence de François Hollande est vraiment intéressante. Modifié le 10 février 2014 par Kiriyama Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gravity Posté(e) le 12 février 2014 Share Posté(e) le 12 février 2014 Peut-on encore éviter la course à l'hégémonie entre Pékin et Washington? 12.02.2014 à 11h41 Par Adrien de Tricornot Jacques Mistral a peur. Peur d'un retour violent de la crise, dès 2014, provoqué par la fin de la politique monétaire expansive de la Réserve fédérale américaine (Fed, banque centrale américaine) et par ses répercussions sur les marchés émergents. Peur d'une instabilité persistante, car les déséquilibres entre pays excédentaires et déficitaires sont toujours bien présents, sans que s'esquisse de coopération. Et ce, malgré une liberté de circulation des capitaux sans précédent depuis un siècle. Peur d'une montée des tensions et d'un délitement progressif des relations internationales, qui dégénéreraient d'ici à 2030 en conflit majeur : la Chine refusant d'acheter des bons du Trésor américain, et les Etats-Unis, en réaction, faisant défaut sur leur dette, ouvrant la voie à une grande confrontation géopolitique… C'est, en tout cas, par ce scénario de fiction que l'auteur nous interpelle sur les dangers de la guerre des monnaies que l'insuffisance de coordination internationale est susceptible de déclencher, ou plutôt d'envenimer, car elle est manifeste depuis des années. Le premier mérite de ce livre est de placer ce débat dans une perspective historique vaste et érudite. L'EURO ALTERNATIVE AU BILLET VERT Ainsi, la guerre de 1914 éclate à l'issue d'une phase de mondialisation telle qu'on n'en a pas connu depuis. Sauf aujourd'hui. Et celle-ci n'a été rendue possible que dans le cadre de la « pax britannica », produit de l'hégémonie maritime et coloniale de l'Empire britannique associée à l'organisation financière perfectionnée de la City. Lorsque survient le premier conflit mondial, cette suprématie est cependant affaiblie depuis longtemps, concurrencée par la montée en puissance de l'Allemagne et surtout par le décollage économique des Etats-Unis. Pourtant, le dollar ne deviendra que bien plus tard le pivot du système financier international au terme des accords de Bretton Woods, en 1944. Dans l'entre-deux-guerres, la convertibilité de la livre sterling en or avait été dénoncée… Tout comme, depuis 1971, celle du dollar en or a volé en éclats. Même s'ils se sont sortis de la crise de 2008 au prix de mesures massives de relance non conventionnelles, monétaires et budgétaires, le pouvoir relatif des Etats-Unis décline, souligne Jacques Mistral. D'abord, la création de l'euro a offert une alternative au billet vert, même si la fragilité de l'union monétaire, révélée par sa crise interne, appelle des avancées institutionnelles, comme la création d'un ministère commun des finances. Surtout, dans les prochaines années, la Chine va officiellement dépasser les Etats-Unis en termes de produit intérieur brut… Mais pour une population cinq fois plus nombreuse, et avec un retard technologique et stratégique qui ne se comblera pas du jour au lendemain ! Et Pékin n'entend pas laisser flotter librement sa monnaie, le yuan, avant longtemps. Ces deux puissances sont donc devenues interdépendantes, mais leurs relations sont déséquilibrées. « DES » CAPITALISMES Or, analyse l'auteur, on ne peut réguler « le » capitalisme mondialisé, car coexistent en réalité « des » capitalismes. En Chine, par exemple, sous la forme d'une « économie communiste de marché ». Les pays émergents, hétérogènes politiquement, culturellement ou socialement, n'entrent pas seulement en concurrence économique entre eux et avec les pays plus développés : ce sont des systèmes de valeurs qui sont entrés en compétition. Tant qu'ils dominent l'ordre international, même relativement, et gardent ainsi le droit d'émettre la monnaie de réserve mondiale, les Etats-Unis restent à l'abri d'une crise souveraine de financement. Mais pour certains auteurs, comme Antoine Brunet ou François Lenglet, la confrontation entre la Chine et les Etats-Unis est déjà bien présente. Réalistes, les experts du Conseil d'analyse économique recommandent, de leur côté, à la Banque centrale européenne de ne pas laisser l'euro être le perdant de cette guerre des monnaies, et de mener une politique de création monétaire plus souple, qui, par ricochet, déprécierait sa valeur sur les marchés. Le livre de M. Mistral se place dans une autre perspective : réfléchir à un traité de paix qui mettrait fin à l'escalade. Des économistes ont émis des propositions pour refondre l'architecture du système financier international : encadrement des flux de capitaux ou taxes sur les transactions financières en font partie. En 2010, le Prix Nobel 2001 d'économie, Joseph Eugene Stiglitz, a rendu un rapport aux Nations unies proposant des réformes financières. REFUS DU BANCOR Mais c'est aux pouvoirs politiques d'en décider et de réussir, selon la formule de Richelieu, à « rendre possible ce qui est nécessaire ». Jacques Mistral en demande beaucoup : il se prend à espérer que le Fonds monétaire international ait le pouvoir que son nom suggère ! Qu'il dispose d'une capacité d'émettre une devise mondiale à partir de son unité de compte (les droits de tirage spéciaux), calculée selon un panier de monnaies. Et que son conseil d'administration soit constitué des ministres des finances des pays du G 20. Les démocraties de l'après-guerre n'avaient pas accepté l'idée d'une devise commune de réserve, le bancor, proposé par l'économiste britannique John Maynard Keynes. Des puissances rivales, comme la Chine et les Etats-Unis, aux systèmes politiques et économiques différents, peuvent-elles s'entendre pour partager de façon coopérative – y compris avec d'autres Etats aujourd'hui divisés, comme les Européens – un privilège qui n'appartient qu'au billet vert ? On peut à la fois y réfléchir… et en douter ! Le Monde Toujours sur le même sujet… http://www.dailymotion.com/video/x9xydt_les-pays-riches-en-faillite-1-7-art_news http://www.dailymotion.com/video/x9xyz6_les-pays-riches-en-faillite-2-7-art_news http://www.dailymotion.com/video/x9y0cc_les-pays-riches-en-faillite-3-7-art_news http://www.dailymotion.com/video/x9y1dw_les-pays-riches-en-faillite-4-7-art_news US National Debt Clock : Real Time ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 18 février 2014 Share Posté(e) le 18 février 2014 (modifié) Sur le site du Nœud Gordien, une étude des scénarios pour faire face à la balance commerciale très dégradée de la France. Balance commerciale et Euro - les scénarios La balance des échanges extérieurs de la France est solidement installée dans le rouge, situation qui à terme n'est pas tenable. Parmi les scénarios pour sortir de ce piège, le Président de la République a fait son choix, dicté par l'impératif de maintenir quoi qu'il en coûte la participation française à l'Euro. Cette décision débouchera sur une calamité économique. Et pourtant, une alternative serait possible... (...) Modifié le 18 février 2014 par Alexis Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 18 février 2014 Share Posté(e) le 18 février 2014 Dans l'UE et les pays qui en sont parties, l'économie est au service de la monnaie (et non l'inverse). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kalligator Posté(e) le 18 février 2014 Share Posté(e) le 18 février 2014 Hélas que peut-on faire pour que ce soie l'inverse ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BPCs Posté(e) le 19 février 2014 Share Posté(e) le 19 février 2014 "Sauvons la taxe sur la finance! 16h08 18/02/2014 | Collectif Roosevelt (*) Les autorités françaises reprennent les arguments des banquiers pour saborder la future taxe sur les transactions financières. Des arguments qui ne résistent pas à l'examen. Par le groupe banque du collectif Roosevelt. La taxe européenne sur les transactions financières (TTF) approche de la décision finale. Les pressions discrètes et les négociations en coulisse s'accélèrent pour influencer la rédaction définitive. Comme d'habitude, et au grand mécontentement des autres pays, petits ou grands, le couple franco-allemand, qui se réunira le 19 février pour en parler, essaie de préempter la décision. Version large des Allemands ou étroite des Français? Officiellement, les deux ministres des finances se disent d'accord sur le champ très large des produits financiers que doit enfin couvrir cette taxe mise en œuvre bientôt par onze pays européens, peut-être bientôt rejoints par d'autres. Les Pays-Bas, sous certaines conditions, et la Lituanie ont déclaré qu'ils pourraient rejoindre les 11 signataires. En réalité, les textes émanant des deux pays sont encore assez différents, et on ne sait si c'est la version large des Allemands ou la version étroite des Français qui l'emportera. Les arguments des banquiers repris par les négociateurs français" Sur la Tribune de ce jour Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kalligator Posté(e) le 19 février 2014 Share Posté(e) le 19 février 2014 Quand je pense que cette taxe était décriée lorsque les altermondialistes la proposaient Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tonton Flingueur Posté(e) le 19 février 2014 Share Posté(e) le 19 février 2014 Les problèmes d'aujourd'hui n'étaient pas les mêmes que ceux d'hier ^^ Une partie des traders ont été remplacé par des ordinateurs qui effectuent plusieurs transactions par secondes, il y a un vrai risque de déstabilisation des marchés a cause de ce genre de chose. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 19 février 2014 Share Posté(e) le 19 février 2014 Les problèmes d'aujourd'hui n'étaient pas les mêmes que ceux d'hier ^^ Une partie des traders ont été remplacé par des ordinateurs qui effectuent plusieurs transactions par secondes, il y a un vrai risque de déstabilisation des marchés a cause de ce genre de chose. Le trading haute fréquence date de la fin des année 90 ... ce n'est pas un problème récent et ce n'est surtout pas le seul. Pendant Plus de 15 ans on a laissé faire parce que la populace n'en avait pas conscience, et que de toutes facon tout le monde se goinfrait. Aujourd'hui on nous brandi une taxe a la mort moi le noeud qui n'y changera pas grand chose, de toutes facon l'essentiel des ordres ne sont pas éxécutés. Si tu veux limiter le trading haute fréquence il faut modifier le système des cotations pour ne permettre qu'une granularité autour de la seconde. Et pas avec des conneries de taxe qui ne changeront rien qu'a remplir les caisses. Reste que le trading haute fréquence est loin d'etre le seul probleme, le dark pooling et tout les transaction de gré gré, représente des zone grise au moins autant "déstabilisante". etc. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
alexandreVBCI Posté(e) le 21 février 2014 Share Posté(e) le 21 février 2014 Le financement de l'innovation, priorité de la Banque européenne de l'investissement. Jamais la Banque européenne d'investissement (BEI), créée en 1958 par le Traité de Rome, n'avait occupé une telle place dans le financement de l'économie. De façon marquante, ses actions et ses prêts sont de plus en plus ciblés pour soutenir la croissance et les segments de marché boudés par les banques. Ainsi, en 2013, confortée par une grosse augmentation de capital consentie par ses actionnaires publics (les Etats), la banque de l'Union européenne a vu ses volumes de financements bondir de 42 % en Europe, à 67,1 milliards d'euros, sur un total de 75,1 milliards d'euros. http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/02/20/le-financement-de-l-innovation-priorite-de-la-bei_4370564_3234.html Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
alexandreVBCI Posté(e) le 26 février 2014 Share Posté(e) le 26 février 2014 (modifié) Bruxelles prévoit une accélération de la croissance en zone euro. La situation de certains pays reste précaire. http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0203338053022-la-croissance-s-affermit-en-europe-des-pays-restent-a-la-traine-652885.php Le Parlement européen, la Commission et le Conseil, qui représente les Etats, sont parvenus à un accord politique visant à améliorer la protection des petits investisseurs contre les abus commis à travers les OPCVM, des véhicules de placement collectif qui ont été montrés du doigt notamment lors de la crise financière et de l’affaire Madoff . http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0203339252872-avec-sa-loi-anti-madoff-l-europe-s-attaque-aux-bonus-des-gerants-652868.php Modifié le 26 février 2014 par alexandreVBCI Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
lafayette777 Posté(e) le 27 février 2014 Share Posté(e) le 27 février 2014 Bruxelles prévoit une accélération de la croissance en zone euro. oui par contre ils auraient pu attendre le 1 er avril pour publier cette information ! quand je vois l'etat de la france et de l'europe pour qu'il y ai une crise économique il faut bien qu'il y ait une crise politique tres profonde et histoire d'illustrer mon propos une video de roselyne bachelot ex ministre pantin .... et c'est franchement ..... comment dire ......hummm ..... NO COMMENT meilleur moment a 2min00sec http://youtu.be/l8eTtCk0dsY http://youtu.be/l8eTtCk0dsY Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
lafayette777 Posté(e) le 27 février 2014 Share Posté(e) le 27 février 2014 Suicides en masse chez les banquiers en particulier a la JP morgan , il ya eu de nouveaux cas depuis la publication de cette video tout va bien - Ce 25 février 2014, nous avons appris qu'un 4e banquier de la JP Morgan a été retrouvé mort d'une crise cardiaque à...34 ans: "Jason Alan Salais, a 34-year old Information Technology specialist who had worked at JPMorgan Chase since May 2008 (...) The incidence of heart attack or myocardial infarction among men aged 20 to 39 is one half of 1% of the population, according to the National Center for Health Statistics and National Heart, Lung, and Blood Institute, based on 2007 to 2010 data, marking this as another unusual death at JPMorgan", lire l'article complet de Wall Street on parade. - Ce 25 février 2014, James Stuart a été retrouvé mort dans des circonstances inconnues, lire Journal Star, via ZH. - Et voilà, Mr Li Junjie, un 3e banquier de la JP Morgan vient de sauter dans le vide ce mardi soir à Hong Kong. - Ryan Henry Crane, cadre supérieur des bureaux de trading de la JP Morgan. Mort suspecte. - Gabriel Magee, trader de la JP Morgan à Londres, mort plus que suspecte, Wall Street on Parade vous explique (comme je l'avais fait dans Blythe Masters) que les liens entre la CIA et la JP Morgan London sont très forts et que l'histoire du saut vu par les promeneurs est totalement bidon. La désinformation a été organisée en amont. Lire ici. L'article explique aussi que Magee n'avait pas l'intention de se suicider, il venait d'envoyer un sms à son amie pour lui dire qu'il quittait le bureau et qu'il arrivait. - Mike Dueker de Russell Investments et un ancien de la Saint Louis Federal Reserve. Il avait une enquête pour des abus de gestion sur des pensions de retraités. - Tim Dickenson, directeur de communications Swiss Re UK, mort suspecte. - William Broeksmith, ex grand patron de la Deutsche Bank qui a bidonné les comptes de sa banque pour cacher ses pertes en CDS . - David Bird, spécialiste des matières premières au Wall Street Journal a disparu. Lire ici New Jersey Hills. - Richard Talley, PDG de American Title, avait une enquête de la SEC des assureurs sur le dos. Mort suspecte. https://www.youtube.com/watch?v=RcQb7woHdlQ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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