TarpTent Posté(e) le 18 juillet 2023 Share Posté(e) le 18 juillet 2023 Une information qui n’a rien d’essentielle, mais qui montre combien l’industrie aérospatiale est globalement très qualitative : les satellites Terra et Aqua dédiés à l’observation de la Terre ont été conçus initialement pour une durée opérationnelle de 6 ans… ils sont fidèles au poste depuis respectivement 23 et 21 ans. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) le 22 juillet 2023 Share Posté(e) le 22 juillet 2023 Le 28/09/2015 à 13:01, Bruno a dit : Bon, ce n'est pas un engin spatial mais il m'a semblé pertinent de poster cette info ici : le planeur stratosphèrique européen Perlan II a effectué son premier vol > http://www.air-cosmos.com/le-planeur-stratospherique-pressurise-perlan-2-a-effectue-son-premier-vol-43675 Il devrait à terme pouvoir planer à 28000m d'altitude, à des fins scientifiques (c'est l'altitude de l'avion espion U-2) http://www.air-cosmos.com/upload/18/pics/2015/09/web/5609056869c4f.jpg Actualisation 8 ans plus tard ... Je découvre l'existence de ce planeur d'Airbus dans le Air et Cosmos de la semaine Prochain vol prévu dans quelques semaines, objectif 27000 m ! 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 22 juillet 2023 Share Posté(e) le 22 juillet 2023 Il y a 3 heures, clem200 a dit : dans le Air et Cosmos de la semaine Merci de continuer à assurer la vieille de cette revue si tu es abonné .. En effet des articles papiers ne sont pas systématiquement sur le site et réciproquement ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) le 22 juillet 2023 Share Posté(e) le 22 juillet 2023 Il y a 1 heure, Bechar06 a dit : Merci de continuer à assurer la vieille de cette revue si tu es abonné .. En effet des articles papiers ne sont pas systématiquement sur le site et réciproquement ... C'est ma bibliothèque de quartier qui est abonnée ^^ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
fraisedesbois Posté(e) le 22 juillet 2023 Share Posté(e) le 22 juillet 2023 lopinion, 21/07 Thales planche sur un réseau de centrales solaires en orbite l’Agence spatiale européenne a choisi le groupe Thales pour tester des centrales solaires en orbite qui alimenteraient la Terre d’une énergie propre et quasi-illimitée Citation Bientôt la fin des énergies fossiles ? Alors que la crise climatique s’accentue, aux conséquences de plus en plus désastreuses partout dans le monde, l’Agence spatiale européenne (ESA) planche sur un pari fou. Celui de « l'énergie solaire d’origine spatiale » qui est une « solution prometteuse », indique l’Union européenne (UE). Selon les informations du Figaro, vendredi 21 juillet, Thales vient d'être sélectionné comme chef de file de cette initiative ambitieuse, nommée Solaris. Thales Alenia Space (TAS) devra mener une étude de faisabilité sur l’exploitation de centrales solaires en orbite afin de fournir à la Terre une énergie propre, quasi-illimitée, disponible partout sur le globe, mais aussi à bas prix. « Les défis technologiques sont énormes mais passionnants, en particulier la question du stockage de l'énergie solaire et de son acheminement sur Terre », confie à nos confrères Patrice Caine, le PDG de Thales. Projet colossal. L'énergie solaire en orbite serait envoyée sans fil vers la Terre. Ce projet colossal nécessite donc d’imaginer de nouveaux équipements et de nouveaux concepts afin de fournir cette nouvelle énergie aux huit milliards de Terriens, comme des stations relais en orbite et des panneaux solaires révolutionnaires. Le groupe Thales, qui mène actuellement un projet de data centers dans l’espace, pourra s’appuyer sur l’expertise de plusieurs mastodontes dans le domaine : Dassault Aviation dans l’aéronautique, Engie, Air Liquide et Enel dans l'énergie. En fonction des résultats de l'étude, l’Union européenne prendra la décision ou non de commercialiser l'énergie spatiale d’ici à 2025. https://www.thechemicalengineer.com/news/solar-farms-in-space-demo-could-be-ready-by-2030/ (25/11/22) … les récents développements en matière de fusées réutilisables et de concepts SBSP [space based solar pannels] plus modulaires, associés à des avantages tels qu'une énergie de base propre et continue, jour et nuit, quelles que soient les saisons et les conditions météorologiques, et avec une utilisation des sols bien inférieure à celle des énergies renouvelables conventionnelles, aident l'idée à gagner du terrain. Et avec le potentiel de chaque satellite de transmettre environ 2,9 GW d'énergie nette à une antenne de réception située en un point fixe de la Terre, ce concept a même attiré l'attention du gouvernement britannique. En juillet, les ministres ont annoncé qu'un financement de 3 millions d'euros (3,6 millions de dollars américains) serait alloué à des projets d'énergie solaire basée dans l'espace (SBSP) après avoir confirmé la faisabilité technique du concept par le biais d'une étude indépendante. Mais pour récolter une énergie comparable à celle d'une centrale nucléaire, il faut un satellite incroyablement grand. Selon SEI [space energy initiative], un système typique comprend une constellation de satellites massifs, d'une taille d'un kilomètre, situés à 38 000 km au-dessus du sol sur une orbite géostationnaire. À cette distance, les satellites massifs ne devraient pas poser de problèmes de pollution lumineuse, selon SEI. Chaque satellite est équipé de panneaux solaires très légers et d'un système de miroirs qui concentre la lumière du soleil sur les panneaux, générant ainsi environ 3,4 GW d'électricité sur le satellite. Celle-ci est convertie en rayonnement micro-ondes RF, avec une efficacité de 85%. Pour permettre au faisceau de micro-ondes de se verrouiller sur le bon point, un faisceau pilote crypté est transmis du sol au satellite. L'intensité maximale du faisceau est <250 W/m2, soit moins d'un quart de l'intensité maximale du soleil à l'équateur et le système sera conçu de manière à être sûr au cas où des humains, des oiseaux ou des animaux s'égareraient dans le faisceau, a déclaré le SEI. L'antenne de redressement au sol, ou "rectenna" comme on l'appelle, convertit ensuite l'énergie électromagnétique en courant électrique continu qui passe par un onduleur qui fournit une puissance nette de 2 GW en courant alternatif au réseau. Si le projet de SEI, baptisé CASSIOPeiA, se concrétise, une analyse de modélisation des coûts réalisée par le cabinet de conseil Frazer-Nash montre que le LCOE (levelised cost of electricity), utilisé pour comparer différentes méthodes de production d'électricité sur une base cohérente, se situe entre 37 et 74 euros/MWh, ce qui est compétitif par rapport aux technologies renouvelables terrestres, a déclaré l'organisation. L'avantage de cette technologie réside dans sa disponibilité. Par rapport aux panneaux solaires au sol, qui ne peuvent généralement transformer que 15 à 22 % de l'énergie solaire en énergie utilisable, car les conditions ne sont jamais parfaites, un satellite solaire en orbite géostationnaire peut voir le soleil pendant plus de 99 % du temps. /deepl 1 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 23 juillet 2023 Share Posté(e) le 23 juillet 2023 Il y a 11 heures, clem200 a dit : C'est ma bibliothèque de quartier qui est abonnée ^^ Faut que je demande à ma médiathèque, mais bled de 38000 habitants, communauté de 100.000 sans aucune vocation aéronautique … ce sera pas évident. Tu as de la chance ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 23 juillet 2023 Share Posté(e) le 23 juillet 2023 Représentation très parlante. 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 2 septembre 2023 Share Posté(e) le 2 septembre 2023 Encore des collisions dans l'espace. Un satellite de communication soviétique de 1992 a 1400 km d'altitude vient d'être détruit : https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-ancien-satellite-sovietique-explose-orbite-suite-collision-debris-107398/ 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 16 novembre 2023 Share Posté(e) le 16 novembre 2023 Les Nuages de Magellan pourraient être renommés. Magellan étant un vil colonisateur esclavagiste dixit ceux qui veulent l'effacer du ciel https://www.caminteresse.fr/sciences/accusation-de-colonisation-et-desclavagisme-les-galaxies-magellan-pourraient-changer-de-nom-11191031/ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ronfly Posté(e) le 24 novembre 2023 Share Posté(e) le 24 novembre 2023 https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-latitude-spacex-francais-109525/ Beau projet Français, équipe jeune, ambitieuse et dynamique chez Latitude pour le lanceur Zephir de 17m et 100kg en orbite basse. Coopération avec le CNES. Fonctionne a la façon spaceX de manière itérative et a atteint avec seulement 20 millions d'euros a finaliser son lanceur. Les moteurs Navier conçu en impression 3D fonctionnent et progressent en perf avec 1200kg/p par moteur. Le lanceur aura 9 moteur sur le premier étage et 1 sur le deuxième. 1er vol prévu en 2025 à partir du CSG sur l'ancien pas du lanceur Diamant. A suivre. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Ardachès Posté(e) le 25 novembre 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 25 novembre 2023 (modifié) @Manuel77 @Paschi @Wallaby @g4lly @collectionneur @Shorr kan @Patrick @TarpTent … Une très belle enquête paru dans le Monde d'hier et éclairant une part d'ombre de l'histoire du spatial français dans l'immédiate après-guerre et qui a vu une centaine d'ingénieurs et de techniciens Allemands - ainsi que leur famille - êtres regroupés dans une "cité" créée de toute pièce et à l'écart d'un petit village normand, pour poursuivre leurs recherches (missile, propulsion, guidage, etc. … ) … Un article incroyable et bouleversant sur le destin de ces hommes et femmes et de leurs descendants qui se fini sur le regret que jamais l'état français n'a célébré cet apport si précieux. J'avais appris qu'une des plus grandes et plus puissantes soufflerie du monde avait été "démontée" et "récupérée" en Allemagne, à la fin de la guerre, pour y être installée a Modane mais je ne connaissait pas l'histoire de ces scientifiques et de leurs apports. A lire absolument. https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/24/l-histoire-oubliee-du-buschdorf-ce-village-des-forets-normandes-ou-des-scientifiques-allemands-travaillaient-pour-la-france_6202046_3210.html Révélation L’histoire oubliée du « Buschdorf », ce village des forêts normandes où des scientifiques allemands travaillaient pour la France Par Valérie Lépine (Vernon (Eure), Bonn, Hanovre (Allemagne) - envoyée spéciale)Publié hier à 06h00 Après la seconde guerre mondiale, la France recruta des spécialistes de l’armement afin qu’ils poursuivent leurs recherches sur les missiles à longue portée développés pour le IIIᵉ Reich. Ils vécurent en communauté avec leurs familles, dans les bois, près de Vernon (Eure). Christel Behnke ne peut s’empêcher de sourire en montrant du doigt les « baraques », et la petite école, « là-bas au fond », et puis, plus loin, les « lavoirs ». Mais la femme de 78 ans est bien la seule à voir tout cela : il n’y a ici rien d’autre qu’une forêt et un chemin couvert de feuilles et de fougères. Peu importe : en ce jeudi d’automne, sur les hauteurs de Vernon (Eure), près de l’ancien site du Laboratoire de recherches balistiques et aérodynamiques (LRBA), Mme Behnke a les yeux qui brillent lorsqu’elle raconte son enfance « extraordinaire », du temps où se dressait ici même la Cité de la Madeleine, rebaptisée par ses habitants « Buschdorf » – en français, le « village de la brousse ». Un lieu étonnant, à l’abri des regards, où une centaine de scientifiques allemands venus travailler en France après la seconde guerre mondiale formèrent, jusqu’au début des années 1960, une communauté à part, isolée de la population vernonnaise, dans les bois. Lorsqu’elle arrive à Vernon, en 1949, avec sa mère et ses trois grands frères, Christel Behnke – elle vit aujourd’hui non loin de là – a 4 ans et ne parle que l’allemand. Son père, Karl, ingénieur de profession, s’y trouve déjà depuis l’été 1948. Il fait partie des scientifiques et techniciens allemands recrutés par le ministère de l’armement français, afin de poursuivre au LRBA le projet de missiles à longue portée qu’ils ont développés pour le IIIe Reich : les Vergeltungswaffe 2 (« armes de représailles ») ou V2. Les Alliés ont compris, dès l’été 1944, l’importance des V2, ces « bombes volantes » conçues au centre de Peenemünde (Mecklembourg-Poméranie-Occidentale), une base secrète située dans le nord de l’Allemagne. A la fin de la guerre, ils se livrent à une véritable compétition pour en « récupérer » les concepteurs. Les Etats-Unis et l’URSS sont en première ligne de cette course au recrutement. L’une des « prises » américaines, Wernher von Braun, le chef des équipes de Peenemünde, deviendra ainsi le principal artisan de la conquête spatiale outre-Atlantique. La France, de son côté, tente de tirer son épingle du jeu en proposant aux savants allemands – parfois avec des techniques d’approche dignes d’un roman d’espionnage – des conditions plus avantageuses que celles promises par les autres pays : la liberté de circuler, un logement au loyer modique, la possibilité de se rendre en Allemagne, des avantages en nature (stères de bois, cartes de rationnement…). Les « gouvernantes » écoutent aux portes Recruter des scientifiques ayant travaillé pour Hitler requiert néanmoins quelques précautions. Certains des hommes concernés n’ont-ils pas été membres du parti nazi, le NSDAP ? D’autres ont également appartenu à la SA, la milice de ce même parti. Qu’à cela ne tienne, leur qualité de « cerveau » jugé indispensable à la recherche militaire semble l’emporter sur les lignes noires de leurs CV. Tous font néanmoins l’objet d’une enquête des services de renseignement, et ils resteront sous surveillance. Le Buschdorf, sur les hauteurs de Vernon (Eure), au début des années 1950. FONDS HORST DEUKER Le LRBA est créé en 1946, à 5 kilomètres de Vernon, dans un endroit retiré permettant d’effectuer des essais de manière sécurisée. C’est donc là que travailleront et vivront les techniciens et ingénieurs venus d’Allemagne. Par commodité, bien sûr, mais aussi par souci de discrétion : Vernon, une ville fortement touchée par des bombardements en juin 1940 et dont la population peine à trouver de quoi se nourrir et se loger, pourrait voir d’un mauvais œil cette présence allemande. D’autant que personne ne sait vraiment ce que fabriquent au juste ces « boches », là-haut, dans les bois… Dès la fin 1946, le rudimentaire « camp E » – quatre pavillons ainsi que deux dortoirs en bois et trois anciens bâtiments en dur disposant chacun de deux toilettes – accueille environ soixante-quinze ingénieurs et techniciens spécialisés dans les moteurs de char, puis quelque soixante-dix spécialistes des fusées de Peenemünde. Leurs familles sont restées en Allemagne en attendant la construction d’autres logements. Pour ces expatriés, les débuts ne sont pas toujours faciles. Les ingénieurs remarquent que certains de leurs collègues français, avec lesquels ils entretiennent de bonnes relations, font mine de ne pas les connaître lorsqu’ils les croisent en ville. Quelques accrochages sont signalés avec des « gars de Vernonnet », le quartier de la rive droite : cette bagarre au bal du 14-Juillet, quand les Allemands veulent inviter des Françaises à danser ; et ces gestes agressifs au passage du car qui les amène du LRBA. Après quelques mois, les choses finiront par se tasser. Pour veiller à la bonne tenue des logements de ces célibataires, des « gouvernantes » sont embauchées. Venues de la Sarre, région frontalière de la Moselle, elles parlent le français et l’allemand. En réalité, elles sont un peu plus que des gouvernantes : elles surveillent les hommes et écoutent aux portes, au cas où l’un d’eux tiendrait des propos « antifrançais ». Au moindre soupçon, leur rapport est communiqué à des agents du renseignement, dont le bureau se trouve au sein même du LRBA. En octobre 1947, l’une d’elles signale ainsi que « des paires de chaussures achetées en France sont communément vendues 1 000 RM [reichsmarks] par des familles des techniciens restées en Allemagne »… « Du noir et blanc à la couleur » En 1949, année d’arrivée de la toute jeune Christel Behnke, quarante logements de deux à quatre pièces ont été aménagés en prévision de ce regroupement familial d’un genre particulier. L’année suivante, trente habitations supplémentaires sont ajoutées. En 1951, soixante-douze foyers, soit 235 personnes, habitent cette Cité de la Madeleine que tout le monde appelle désormais le Buschdorf. Comme Christel Behnke, beaucoup de ceux qui y ont grandi – une quarantaine en tout – sont encore là pour évoquer leurs souvenirs, toujours très présents. Soixante-dix ans après, une majorité d’entre eux vit désormais en Allemagne, mais d’autres sont restés en France, certains dans la région de Vernon. Les témoignages précieux de certains d’entre eux, ajoutés parfois à ceux de leurs enfants, permettent de reconstituer la vie de cette communauté hors du commun. Le plan cadastral du Buschdorf. FONDS HORST DEUKER Celui de Catherine Nicolas, par exemple. Cette femme de 61 ans, installée à Paris, est la fille de Horst Deuker, mort en France, en 2018, qui avait emménagé au Buschdorf avec sa famille, à l’âge de 11 ans. Comptant parmi les plus âgés des enfants allemands, il conservait un souvenir précis de la guerre et de ses premiers pas en France. « J’ai eu l’impression, se rappelle Mme Nicolas, en écoutant ma grand-mère et mon père parler de cette époque, que leur arrivée avait représenté un énorme soulagement pour eux : ils n’avaient plus à avoir peur ni à se préoccuper de trouver à manger. » Dans un témoignage rédigé en 2014, Horst Deuker racontait avoir été marqué, durant son enfance allemande, par le vacarme des bombes et confiait à quel point, une fois à Vernon, les bruyants essais effectués au LRBA réveillaient en lui une forme de « panique ». Selon sa fille, cette nouvelle vie revenait pour lui à « passer du noir et blanc à la couleur ». « J’avais 6 ans quand nous nous sommes installés au camp E avec ma mère, en 1949. Mon père y vivait déjà depuis 1947, nous y sommes restés plusieurs années », se remémore, pour sa part, Rüdiger Dollhopf, dans un français quasi parfait bien qu’il vive depuis l’âge de 16 ans dans le sud de l’Allemagne. Marié à une Française, il a continué à parler la langue de son enfance en famille. « Mon frère et moi occupions une petite chambre, et ma sœur dormait avec nos parents », poursuit-il. Les logements se trouvent dans de longues baraques de plain-pied, divisées en trois appartements. Le sol de pierre noire est recouvert de lino. Ils disposent d’un poêle, de l’eau courante et de l’électricité, mais il n’y a pas l’eau chaude. Des débrouillards ont déniché une baignoire. A l’extérieur, il y a des lavoirs et des celliers. Le pain et le lait, qui au début étaient « remontés » de Vernon par les chauffeurs des cars, sont livrés sur place. Plus tard, un magasin coopératif sera ouvert pour les produits de première nécessité. « Créer du lien » La Cité de la Madeleine accueille aussi des Français venus travailler au LRBA. Les enfants jouent ensemble, et les parents ont des relations cordiales, même s’ils maintiennent une certaine distance. A Vernon, la population s’est peu à peu habituée à ces Allemands qui vivent « là-haut ». On les croise au marché, on s’amuse du fait que les femmes ne connaissent toujours pas les noms des fruits et des légumes. A la maison, on parle exclusivement l’allemand. Mais les enfants, eux, apprennent leurs premiers mots de français à la petite école installée dans l’une des baraques, réservée aux cours primaire et élémentaire, ou chez les « demoiselles Mahuet », deux enseignantes françaises qui dispensent un cours particulier dans leur appartement de Vernon. Très vite, les gamins font leur cette langue étrangère la seule qu’ils parlent désormais entre eux. Les plus grands, lorsqu’ils la maîtrisent suffisamment, sont inscrits à l’école en ville, la plupart dans des établissements catholiques – les seuls à dispenser un enseignement privé –, car les parents semblent avoir peu confiance dans le service public. Et tant pis s’ils sont protestants. Pour pratiquer leur culte, ils se rendent une fois par mois dans une salle prêtée par la commune. Un pasteur allemand vient de Paris. Mme Lämmerhirt, l’épouse de l’un des scientifiques allemands, autrefois institutrice dans son pays, orchestre les animations pour les enfants : carnavals, fêtes, théâtre… Carnaval au Buschdorf, au début des années 1950. FONDS HORST DEUKER La plupart des mères ne travaillent pas et parlent mal le français. Leur vie sociale se limite au Buschdorf et aux allers-retours au marché de Vernon, à bord d’un car mis à leur disposition par le LRBA. Il faut dire que la situation géographique de la cité, sur les hauteurs boisées de la ville, facilite peu les contacts avec la population locale. « A un moment, la direction a voulu faire quelque chose pour créer du lien : un club de foot a été fondé en 1951, ainsi qu’un cinéma pour les familles, car celui de Vernon était détruit », relate Christian Vanpouille, un ancien ingénieur. Entré au LRBA en 1974, il en est devenu, bien plus tard, le directeur de la communication. Désormais à la retraite, il a amassé une importante documentation sur l’histoire du site et y organise ponctuellement des visites. Le soir, les enfants scolarisés en ville guettent le car, pressés de filer « là-haut », chez eux, dans ce monde à part où les enfants de Vernon pénètrent rarement. « On vivait en vase clos, sans avoir besoin des autres parce que nous étions bien ensemble », se rappelle Otto Müller, 84 ans, qui s’exprime en français sans accent. Resté en France, comme ses deux frères, il vit à une douzaine de kilomètres de Vernon. « C’était une enfance exceptionnelle, abonde M. Dollhopf. On construisait des cabanes, des tunnels, on se trouvait des noms de tribus pour jouer à débusquer les tribus ennemies. J’ai encore chez moi le drapeau de la “tribu des aigles” ! » M. Deuker, le père de Catherine Nicolas, s’improvise chef de bande et consigne tout dans des cahiers d’écolier : les règles des jeux, les butins de guerre et même le mode d’emploi d’un langage secret. Leur principale inspiration, c’est l’Apache Winnetou, le héros des livres de Karl May, parus à la fin du XIXe siècle, que tous les petits Allemands connaissent. Toujours la forêt en toile de fond Les gamins passent leur temps à cavaler à travers la « brousse », ce vaste terrain de jeu de 500 hectares, sans que les adultes s’inquiètent. Il n’y a pas de danger, pas de voitures, ils se connaissent tous, les grands gardent un œil sur les petits. « La liberté ! », s’exclame Christel Behnke. « Je crois qu’il y avait une sorte d’entente muette entre nos parents : sans être forcément des amis proches, ils se sentaient tous un peu responsables des enfants des autres », explique Josiane Brix. Attablée au Café Centrale, dans le centre-ville d’Hanovre (Basse-Saxe), « la petite Française » du Buschdorf qui a épousé un Allemand et vit depuis cinquante ans outre-Rhin égrène ses souvenirs. Elle cherche un mot parfois, laisse échapper un « ach » ou un « also ». Elle a apporté des albums photo, feuilletés en souriant. Josiane, qui s’appelait alors Rousseau, y pose avec sa classe ou au milieu d’un groupe d’enfants déguisés, avec, toujours, la forêt en toile de fond. Document d’identité délivré par le LRBA à Josiane Brix-Rousseau, fille d’un photographe français logé au camp. Ce document permettait d’entrer dans le site militaire et d’en sortir. FONDS ROUSSEAU-BRIX Lorsqu’elle découvre la Cité de la Madeleine, en 1953, elle a 3 ans. Son père a décroché un emploi de photographe des essais balistiques au LRBA. Ironie de l’histoire, il a appris son métier en Allemagne, pendant la seconde guerre mondiale, alors qu’il avait été réquisitionné pour le STO, le service du travail obligatoire institué par le régime de Vichy. Josiane se souvient bien des us et coutumes en vigueur au Buschdorf, qu’elle retrouverait plus tard en Allemagne : le grand ménage de printemps, quand les mères vidaient entièrement leurs maisons ; les carnavals ; le défilé aux lanternes de la Saint-Martin ; les sablés de Noël ; les anniversaires, « bien plus joyeux que ceux des Français », sans oublier les culottes de peau… Ah ! ces culottes… Otto Müller, le petit Allemand resté en Normandie, n’a jamais oublié qu’elles lui ont valu de se faire traiter de « peau de vache » au collège. « Je ne sais pas trop si c’était de l’humour ou pas », murmure-t-il. Etre fils ou fille d’Allemand dans la France des années 1950-1960 ne va pas toujours de soi. A l’école, c’est une insulte qui fuse, un vilain croche-pied, le salut nazi d’une gamine française devant une Allemande dans la cour de récréation, ou ce trajet dans le car de retour vers la « brousse », si brumeux quand on a les yeux au beurre noir. Mais, tous insistent, ces mésaventures ont été très anecdotiques. Ils ont été bien accueillis en Normandie et ne s’y sont jamais sentis mal à l’aise. Au point, souvent, de se percevoir plus comme français que comme allemands. « J’ai perdu le sentiment de ma qualité d’Allemand pendant toute ma jeunesse », confirme Helmut Müller, le jeune frère d’Otto. « Ce n’est que vers l’âge de 20 ans que j’ai pris conscience que je n’étais pas complètement français, mais ma culture allemande était pratiquement nulle, nos parents ne nous en ayant pas transmis grand-chose », ajoute, d’une voix douce et posée, cet octogénaire établi en banlieue parisienne. Leur père, lui, n’a jamais quitté la Normandie : il a fini ses jours non loin de Vernon. D’autres scientifiques ont décidé de rentrer au pays au début des années 1960, obligeant leurs ados à s’arracher à leur vie française pour rejoindre une Allemagne qu’ils connaissaient si peu. Il a fallu se réadapter, bûcher pour rattraper le niveau scolaire. Ce fut le cas de Rüdiger Dollhopf, contraint à 16 ans de suivre ses parents à Stuttgart (Bade-Wurtemberg), la mort dans l’âme. Dagmar Levsen, la fille des Lämmerhirt, a quant à elle voulu partir lorsqu’elle a eu son bac, en 1962, après douze années passées à Vernon. La question qu’on ne posait pas Nous la rencontrons chez elle, dans les environs de Bonn (Rhénanie-du-Nord-Westphalie). Au salon, des livres sur Peenemünde et sur l’histoire des ingénieurs remplissent les étagères d’une grande bibliothèque. Passant du français à l’allemand sans même s’en rendre compte, cette femme de 79 ans explique comment elle en est venue, tardivement, à s’intéresser au passé de son père. Elle parle d’une image fugace, de celles dont on n’est pas sûr qu’elles aient réellement existé, une photo entraperçue, de lui avec deux autres soldats, portant l’inscription « SS ». Comme beaucoup d’Allemands de sa génération, elle n’a, dans un premier temps, pas cherché à en savoir davantage. Mais elle dit son effroi lorsque, à 44 ans, elle est tombée devant l’affiche d’une exposition munichoise intitulée « Croquis des prisonniers du camp de Dora ». Dora, ce nom qu’elle entendait, enfant, de la bouche de son père lorsqu’il lui racontait les étapes de leur voyage après la fuite de Peenemünde. Dans l’usine souterraine de Dora-Mittelwerk, des dizaines de milliers de déportés épuisés et affamés assemblaient les fusées V2. On estime que 20 000 d’entre eux y sont morts. Des témoignages attestent que des ingénieurs de Peenemünde se sont rendus à Dora et ne pouvaient ignorer ce qu’il s’y passait. Cette question du passé dont on ne parlait pas dans la famille, « nous nous la sommes tous posée », affirme Dagmar Levsen. D’un côté, il y a, pour ces Allemands élevés en France, la très grande fierté que leurs pères aient compté parmi les artisans de la recherche spatiale française et européenne ; de l’autre, le malaise quant à leur contribution à une arme de destruction du IIIe Reich et, surtout, quant à leur degré d’adhésion à l’idéologie hitlérienne. Face à cette douloureuse dichotomie, une partie des « Buschdorfers », comme ils se sont baptisés, préfère penser que les circonstances avaient souvent obligé ces jeunes ingénieurs à travailler sur les fusées d’Hitler. Pour l’historien Nicolas Patin, maître de conférences à l’université Bordeaux-Montaigne et spécialiste du nazisme, les Allemands de cette génération avaient tendance à vivre dans la déculpabilisation, pas forcément consciente, en minimisant la portée politique de leur appartenance au parti nazi. « Leurs enfants, dit-il, ont oscillé entre silence, condamnation et reprise de ce récit déculpabilisateur. » S’ils réfutent la formule « ingénieurs nazis » – un raccourci trop souvent utilisé, selon eux –, les fils et filles des anciens spécialistes des V2 se disent bien conscients que leurs pères, comme beaucoup de compatriotes, ont pu être séduits par la propagande hitlérienne. « Au début des années 1930, quand mon père a terminé ses études, il n’y avait pas de travail. La petite association étudiante de vol en planeur à laquelle il participait a reçu des fonds d’une organisation liée au parti nazi, ça a dû faire pencher la balance », retrace ainsi Rüdiger Dollhopf. Les enfants du Buschdorf au début des années 1950. FONDS HORST DEUKER Dans les années suivantes, le NSDAP bénéficie d’un soutien populaire de plus en plus massif. Intellectuels et universitaires y ont adhéré assez tôt. Le parti compte 5, 5 millions de membres en 1939, puis 8 millions à son apogée, en 1945. Sur une population de 67 millions, c’est un chiffre « considérable », selon Nicolas Patin. « Mais être membre du parti ne prouvait pas automatiquement une adhésion fanatique à son idéologie, précise l’historien. Une part de ces ingénieurs comptait probablement au nombre des fanatiques du nazisme, mais certains pouvaient être dans une stratégie opportuniste, et d’autres, vouloir simplement éviter une mise au ban des organisations nazies. » « Nous sommes un peu comme une famille » Cette crainte de s’attirer des ennuis en ne suivant pas le mouvement correspond à ce que Helmut Müller, le frère d’Otto, avait perçu chez un père, qui avait « le respect de l’autorité » et n’était pas homme à « se mettre en danger quand il pouvait l’éviter ». Lorsqu’on lui propose de rejoindre Peenemünde alors qu’il est sur le front, l’ingénieur Otto Müller accepte. « A supposer qu’il ait eu la possibilité de refuser, j’imagine que cela ne lui est pas venu à l’esprit », confie son fils. Et d’ajouter : « Je ne pense pas qu’il se soit opposé au régime nazi. » Catherine Nicolas, pour sa part, sait bien que son grand-père, Ernst Deuker, s’était montré, dans sa jeunesse, proche de l’idéologie nazie. « La famille de ma grand-mère, qui était antinazie, le surnommait “Der Braun” [« le brun », en référence aux chemises brunes], explique-t-elle. Et, pour ce qui est de son travail sur les V2, je ne peux imaginer qu’il ait pu le faire sans donner un minimum de gages de loyauté. Le gage de base étant l’adhésion au parti. » Les « Buschdorfers » n’auront jamais toutes les réponses à leurs interrogations. Mais, depuis 2008, lorsque, à l’initiative de Rüdiger Dollhopf, ils se sont retrouvés, pour la première fois depuis plus de soixante ans, chez lui, à Riegel, dans le sud de l’Allemagne, ils peuvent au moins en parler entre eux, comparer leurs histoires. « C’était comme si on ne s’était jamais quittés, se remémore M. Dollhopf. Nous sommes un peu comme une famille. » Tous les deux ans, ils organisent une rencontre, successivement en France et outre-Rhin. Ils ont créé un site sur lequel ils déposent des photos, des témoignages et toutes sortes d’archives. Ils regrettent que l’apport de leurs pères aux programmes spatiaux français et européens (la fusée-sonde Véronique, les lanceurs Diamant ou le moteur Viking de la fusée Ariane) n’ait jamais été reconnu, contrairement à celui de Wernher von Braun aux Etats-Unis. Lors de la dernière réunion, en septembre, à Vernon, des panneaux éphémères avec une photo et une courte biographie de chacun de ces savants restés inconnus ont été installés côté Vernonnet, au bord de la Seine. Le nom d’Hitler ou le mot « nazi » n’y apparaissaient pas, mais le passage par Peenemünde et la contribution aux V2 étaient mentionnés. En 2010, à Vernon, les enfants du Buschdorf avaient pu enfin revoir leur paradis, dont le dernier habitant était parti en 1984. Horst Deuker avait même reconnu le papier peint de son ancienne maison. Trois ans plus tard, lorsque le LRBA a fermé ses portes, les quelques bâtiments encore debout furent rasés. Puis la forêt a tout recouvert… Modifié le 25 novembre 2023 par Ardachès 2 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 25 novembre 2023 Share Posté(e) le 25 novembre 2023 (modifié) Il y a 3 heures, Ardachès a dit : Une très belle enquête paru dans le Monde d'hier et éclairant une part d'ombre de l'histoire du spatial français dans l'immédiate après-guerre et qui a vu une centaine d'ingénieurs et de techniciens Allemands - ainsi que leur famille - êtres regroupés dans une "cité" créée de toute pièce et à l'écart d'un petit village normand, pour poursuivre leurs recherches (missile, propulsion, guidage, etc. … ) une des plus grandes et plus puissantes soufflerie du monde avait été "démontée" et "récupérée" en Allemagne, à la fin de la guerre, pour y être installée a Modane Si c'est connu dans les milieux : "spatial" ( VERNON ) et aussi aéronautique ( Modane )... Mais c'est vrai : pas vraiment publique, ni proclamé ubi & orbi, ni Là Le Monde ( pas lu l'article ) racle les fonds de mémoire D'autres pays vainqueurs ont récupéré des contingents de scientifiques De fait l'état français n'a pas "célébré" ouvertement des gens là. Plus discrètement ?? j'en sais rien D'ailleurs suffit de regarder le wikipedia sur la fusée V2 ... à la fin ... Les Etats-Unis, l'URSS, l' UK et la France ont bénéficié des "retombées" , c'est visible pour tout un chacun. Pour la France : "La France n'est pas en reste1 et recrute trente spécialistes allemands qui s'installent à Vernon en mai 1946 pour travailler au LRBA, à la base du programme spatial français des fusées Véronique puis ultérieurement Ariane." Wiki qui rapporte cette référence qui ne date pas d'hier : "Olivier Huwart, Du V2 à Véronique : la naissance des fusées françaises, Rennes, Marines, 2004, 189 p" Modifié le 25 novembre 2023 par Bechar06 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 25 novembre 2023 Share Posté(e) le 25 novembre 2023 Et combien d'ingénieurs français réquisitionnés ont-ils apporté leur contribution à l'effort de guerre allemand, la plupart du temps contre leur gré, et n'ont jamais été reconnus à ce titre? Il y en avait pourtant un certain nombre y-compris à Peenemünde. Je l'avais déjà mentionné, mais au total, environs 20% de l'effort de guerre du 3eme reich est venu de France occupée, que ce soit sous forme de ressources humaines ou de production industrielle. Dans ce contexte j'ai toujours trouvé les appels à reconnaître l'apport de tel ou tel à la résurgence française post-45, particulièrement fort de café. Et c'est sans mentionner les secrets militaires français transmis à la Grande Bretagne en 1940, puis que la Grande Bretagne transmettra aux USA, et qui furent utilisés ensuite, y-compris au sein du projet Manhattan. Alors bon... 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ardachès Posté(e) le 25 novembre 2023 Share Posté(e) le 25 novembre 2023 Il y a 4 heures, Patrick a dit : Et c'est sans mentionner les secrets militaires français transmis à la Grande Bretagne en 1940, puis que la Grande Bretagne transmettra aux USA, et qui furent utilisés ensuite, y-compris au sein du projet Manhattan. Alors bon... … On sera d’accord pour dire que dans ce cas de figure, ces « transmissions », c’était pour la bonne « cause », non ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 26 novembre 2023 Share Posté(e) le 26 novembre 2023 (modifié) Il y a 2 heures, Ardachès a dit : … On sera d’accord pour dire que dans ce cas de figure, ces « transmissions », c’était pour la bonne « cause », non ? Bien entendu. Il n'en reste pas moins que jamais leur impact n'a été quantifié à sa juste valeur par les uns ou les autres. Ce serait acceptable si dans le même temps il n'y avait pas de campagne pour faire d'un côté passer la France pour un pays de singes capitulards mangeurs de fromage qui n'a servi à rien aux alliés, et qui d'un autre côté doit tout aux allemands pour son développement technologique. Mais malheureusement c'est bel et bien le cas! Et c'est tout ce que je retiens de ce genre de papiers, bien qu'ils restent informatifs au demeurant. On le voit encore avec cet article dont c'est le propos sous-jacent, puisqu'il ne mentionne même pas le fait que des ingénieurs français avaient été contraints à bosser pour les nazis au plus haut niveau! On a même droit à un passage surréaliste: Son père a décroché un emploi de photographe des essais balistiques au LRBA. Ironie de l’histoire, il a appris son métier en Allemagne, pendant la seconde guerre mondiale, alors qu’il avait été réquisitionné pour le STO, le service du travail obligatoire institué par le régime de Vichy. Quelle belle histoire! Le STO lui a "appris un métier"! Et mon pied au cul, il va apprendre son métier au journaliste aussi? Au passage le STO était surtout demandé par l'Allemagne nazie, hein. vichy s'est exécuté mais a surtout créé les chantiers de jeunesse pour éviter que tous les petits français soient réquisitionnés par le 3eme reich. J'ai eu de la famille envoyée au STO et ça n'était pas une sinécure. L'un a fini dans les mines de sel, l'autre a été pris sous son aile par un autre français, cordonnier de profession, qui lui a sauvé la mise en le faisant passer pour son apprenti et lui enseignant son métier sur le tas. Enfin bref, bien sûr personne en France n'a à cœur de dépoussiérer ces vieilles affaires de peur de réveiller les morts, et un certain nombre d'individus en profitent. Alors certes il ne faut pas voir le mal partout. Mais à titre personnel, je ne laisse plus rien passer. Modifié le 26 novembre 2023 par Patrick 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 7 janvier Share Posté(e) le 7 janvier La nouvelle fusée Vulcan d’ULA devrait réaliser son 1er vol ce lundi : La comparaison visuelle avec Atlas V, qu’elle remplace : Pas de surenchère quant aux performances du véhicule de la part d’ULA, même si elle n’effectuera pas de tir statique avant sa tentative. Pour ce 1er vol, la Vulcan a ainsi un premier étage équipé de 2 réacteurs BE-4 de Blue Origin, qui effectueront eux-aussi leur vol inaugural pour l’occasion (et qui équiperont à terme la New Glen), ainsi que 2 propulseurs d’appoint à propergol solide GEM-63 XL, dernière itération des propulseurs à poudre qui équipèrent les Delta II, III et IV ainsi que l’Atlas V. Le GEM-63 a effectué son 1er vol en décembre 2020, le GEM-63 XL est une version rallongée d’1,5m, pour une longueur totale de 21,5m avec sa tuyère. À terme, la Vulcan est prévue pour pouvoir être configurée avec jusqu’à 6 propulseurs à poudre d’appoint, en fonction des missions à réaliser. Live à suivre ici : Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 7 janvier Share Posté(e) le 7 janvier La nouvelle fusée Vulcan d’ULA devrait réaliser son 1er vol ce lundi : La comparaison visuelle avec Atlas V, qu’elle remplace : Pas de surenchère quant aux performances du véhicule de la part d’ULA, même si elle n’effectuera pas de tir statique avant sa tentative. Pour ce 1er vol, la Vulcan a ainsi un premier étage équipé de 2 réacteurs BE-4 de Blue Origin, qui effectueront eux-aussi leur vol inaugural pour l’occasion (et qui équiperont à terme la New Glen), ainsi que 2 propulseurs d’appoint à propergol solide GEM-63 XL, dernière itération des propulseurs à poudre qui équipèrent les Delta II, III et IV ainsi que l’Atlas V. Le GEM-63 a effectué son 1er vol en décembre 2020, le GEM-63 XL est une version rallongée d’1,5m, pour une longueur totale de 21,5m avec sa tuyère. À terme, la Vulcan est prévue pour pouvoir être configurée avec jusqu’à 6 propulseurs à poudre d’appoint, en fonction des missions à réaliser. Live à suivre ici : 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 8 janvier Share Posté(e) le 8 janvier (modifié) La Vulcan d’ULA - équipée de ses 2 réacteurs au méthane BE-4 de Blue Origin - aura fait le job, et même très bien, et ce dès son premier vol. Elle est taillée pour mettre jusqu’à 27 tonnes en LEO. Un des prochains passagers, au plus tôt début avril, sera le Dream Chaser. Spectacle garanti. Modifié le 8 janvier par TarpTent Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ardachès Posté(e) le 8 janvier Share Posté(e) le 8 janvier … Aïe, il semblerait que "l'alunisseur" ait rencontré un problème d'orientation qui compromettrait la mission … A suivre pour plus de détail Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 8 janvier Share Posté(e) le 8 janvier (modifié) il y a 32 minutes, Ardachès a dit : … Aïe, il semblerait que "l'alunisseur" ait rencontré un problème d'orientation qui compromettrait la mission … A suivre pour plus de détail Oui, ils n’arriveraient pas à stabiliser l’orientation des panneaux solaires vers le soleil. cela peut évidemment poser souci pour recharger les batteries. Pour le moment, Astrobotic pense que cela provient d’une anomalie de propulsion, ce qui compromettrait grandement les chances d’un alunissage en douceur. La dernière commande manuelle d’orientation des panneaux vers le soleil a créé une perte - attendue - de signal. Pour le moment, tout le monde attend son rétablissement. Modifié le 8 janvier par TarpTent 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 8 janvier Share Posté(e) le 8 janvier (modifié) Ça semble bien mal engagé. Si la communication a été rétablie et que les générateurs fonctionnent grâce aux panneaux solaires, Astrobotic précise dans son dernier point que les soucis de propulsion semblent entraîner une “perte critique de carburant“. Bien qu’ils essayent de limiter la casse, Astrobotic affirme que d’ores et déjà, la société va s’attacher à maximiser la collecte des données scientifiques, et réfléchit à un nouveau profil de mission (sans alunissage, de fait) qui serait raisonnablement faisable compte-tenu des circonstances. Modifié le 8 janvier par TarpTent 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 9 janvier Share Posté(e) le 9 janvier (modifié) Le constat est définitif : il reste environ 40 heures de fonctionnement avant que Peregrine ne soit plus opérationnel. En cause, une “culbute incontrôlable“ qui oblige les thrusters à sur-compenser le mouvement afin de garder les panneaux solaires dans la bonne orientation, et donc à consommer le carburant à forte dose. Ce dernier sera épuisé dans une quarantaine d’heures, rendant impossible tout maintien des panneaux solaires vers le soleil, et par conséquent tout semblant de contrôle et toute opération de science. Modifié le 9 janvier par TarpTent 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ardachès Posté(e) le 9 janvier Share Posté(e) le 9 janvier … Cette malédiction ! Et c’est reparti pour un tour car mis a part nos amis Chinois, on attend le prochain qui remettra les roues d’un rover sur Séléné. (Ah, on me souffle dans le casque que personne n’est allé sur la lune … dont acte) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
fraisedesbois Posté(e) le 9 janvier Share Posté(e) le 9 janvier il y a une heure, Ardachès a dit : … Cette malédiction ! Et c’est reparti pour un tour car mis a part nos amis Chinois, on attend le prochain qui remettra les roues d’un rover sur Séléné. (Ah, on me souffle dans le casque que personne n’est allé sur la lune … dont acte) Es-tu au courant que nos amis indiens y sont allés, avec succes, l’été dernier? https://edition.cnn.com/2023/08/23/world/chandrayaan-3-lunar-landing-attempt-scn/index.html 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ardachès Posté(e) le 9 janvier Share Posté(e) le 9 janvier il y a 40 minutes, fraisedesbois a dit : Es-tu au courant que nos amis indiens y sont allés, avec succes, l’été dernier? https://edition.cnn.com/2023/08/23/world/chandrayaan-3-lunar-landing-attempt-scn/index.html … Oups, je croyais que la mission avait été un échec … Pan sur le bec ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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