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Il y a 3 heures, prof.566 a dit :

Possible entre le Nord et le Sud tu crois?

Il y a déjà des brassages entre originaires du Sud et du Nord : fonctionnaires, et militaires

Il y a aussi la question du partage des fruits des ressources naturelles : Pétrole au Sud ou autour du Lac Tchad, Minerais d'or au nord .... pas exemple

Les frontières me semblent stables:  si des rebelles se sont réfugiés dans le passé dans des pays limitrophes, pas le souvenir récent de tendances de partitions ou rapprochements avec des ethnies des pays voisins 

La question de la pluralité des ethnies est à gérer ! comme dans beaucoup de pays africains

Le ton des diverses parties prenantes  semble nouveau : "volonté de Paix civile", au moins l'ouverture au dialogue

Se qui se passe chez des voisins est matière à réflexion pour tous comme le Mali, ou Centre Afrique ( en mal ), ou au Niger ( en bien ) 

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C'est au tour des entreprises chinoises d'avoir des soucis avec les syndicats locaux :)

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220816-tchad-le-syndicat-du-secteur-pétrolier-en-guerre-contre-les-entreprises-chinoises

Le syndicat national du secteur pétrolier PETROSYNAT menace d’entrer en grève d'ici à la semaine prochaine. Dans un communiqué du 12 août, le syndicat donne un préavis d'une semaine au géant pétrolier chinois CNPC - Chinese National Petroleum Company - pour prendre en compte ses revendications. Au-delà de la CNPC, ce sont les entreprises à capitaux chinois implantés sur le sol tchadien qui sont visées.

Le syndicat demande surtout à ce que l'entreprise chinoise respecte ses engagements, notamment la prise en charge des frais médicaux de ses employés, qui figure dans le contrat de travail, mais n'est pas toujours assuré par l'employeur.

« Il y a des délais. C'est-à-dire que, vous achetez le médicament, ça va prendre un mois, deux mois, avant d'être remboursé. Pourtant, nous n'avons pas les moyens : nous gagnons en deçà de 500 000 francs ! », s'exclame rappelle Issangwaï Djimasra, membre de l'Union des syndicats du Tchad. 

Mais la revendication phare du syndicat est ailleurs : il exige de la CNPC un meilleur traitement des employés tchadiens. Un problème commun à toutes les entreprises chinoises implantées dans le pays, comme le dénoncent les syndicats. « Les employés nationaux qui travaillent dans les entreprises à capitaux chinois sont très maltraités d'un point de vue salarial », souligne Issangwaï Djimasra.

En cause, la rémunération inégale entre les salariés tchadiens et expatriés - qu'ils soient Français, Soudanais ou Indiens par exemple -, comme l'explique Koba Gnavourbé, délégué du personnel à la CNPC. « Le travailleur tchadien est moins bien rémunéré que les expatriés. Alors qu'un salarié tchadien gagne 500 000 francs CFA tout au plus, un Français, un Soudanais ou un Indien gagne 9 millions de FCFA ». Contactée par RFI, la compagnie pétrolière chinoise CNPC n'a pas répondu à nos questions. (Mais si envoient des expat travailler la bas, c'est qu'ils ont des qualifications que n'ont pas les employés de base je présume... Cela m'étonnerait qu'un mécano puisse avoir le salaire d'un ingénieur)

Ce deux poids de mesure est au cœur des débats au Tchad : en avril dernier, une commission d'enquête parlementaire a été mise en place sur la situation des travailleurs tchadiens dans les entreprises chinoises. Mais ses conclusions ne sont toujours pas connues.

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Il y a 2 heures, collectionneur a dit :

(Mais si envoient des expat travailler la bas, c'est qu'ils ont des qualifications que n'ont pas les employés de base je présume... Cela m'étonnerait qu'un mécano puisse avoir le salaire d'un ingénieur)

Très certainement. D'autant qu'un employé ne voudra pas toucher moins en déplacement longue durée à l'étranger que s'il était resté au pays, donc il y a au contraire des primes pour accepter de s'expatrier.

Cela dit, si les entreprises chinoises sont ciblées spécifiquement, ça doit signifier soit que les autres entreprises étrangères paient mieux la main d'oeuvre locale... soit qu'il n'y en a plus.

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  • 2 months later...

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20221020-tchad-de-violents-heurts-lors-d-une-manifestation-contre-le-maintien-au-pouvoir-de-mahamat-déby

De violents heurts ont eu lieu à Ndjamena et dans plusieurs autres villes du Tchad, ce jeudi 20 octobre, entre les forces de l'ordre et des manifestants opposés à la prolongation de la période de transition.

M. Kebzabo fait état d'une « cinquantaine de morts », surtout à Ndjamena, Moundou et Koumra, et mentionne « près de 300 blessés ».

Le tout, alors qu'un gouvernement d'unité nationale avait été formé vendredi dernier au tchad, dans l'espoir de conduire le pays à des élections repoussées à octobre 2024.

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https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/10/10/au-tchad-mahamat-idriss-deby-president-une-fois-de-plus_6145223_3212.html

Au moment où il aurait dû rendre le pouvoir et organiser des élections, si les engagements d’avril 2021 avaient été tenus, Mahamat Idriss Déby s’est vu confier les commandes de l’Etat pour vingt-quatre mois supplémentaires et surtout accorder le droit de concourir à la prochaine élection. Ce reniement de la parole donnée à l’Union africaine (UA) et aux chancelleries occidentales, France en tête, qui avaient approuvé, au regard de « la situation particulière » du Tchad, la succession du père par son fils en dehors de toute légalité institutionnelle, est la principale conclusion du « dialogue national inclusif et souverain » (DNIS).

Plus radicaux, les mouvements rebelles non-signataires de l’accord de paix signés en août à Doha, parmi lesquels le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) qui a mené l’offensive fatale à Idriss Déby, ont annoncé, dès le 7 octobre, rejeter « les résolutions du prétendu dialogue qui ne font que légitimer la succession dynastique et pérenniser le régime corrompu. »

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20221012-tchad-saleh-kebzabo-nommé-premier-ministre

Saleh Kebzabo, ancien journaliste, est âgé de 75 ans. Il s'est présenté à quatre reprises à la présidentielle face au défunt président Idriss Déby.

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Il y a 7 heures, castle68 a dit :

visiblement après la Centreafrique, le Mali, le Burkina Faso, c'est au tour du Tchad de devenir la cible de Wagner...

Symptomatique des biais actuels, qui ne nous aident pas à faire avancer nos intérêts… Wagner exploite nos faiblesses bien plus qu’il ne les créé.

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  • 1 month later...
  • 2 weeks later...
  • 2 months later...

Selon The Wall Street Journal, Wagner travaillerait avec les rebelles tchadiens pour renverser le gouvernement.

https://www.wsj.com/articles/u-s-intelligence-points-to-wagner-plot-against-key-western-ally-in-africa-29867547

Citation

Les services de renseignement américains pointent vers un complot de Wagner contre un allié occidental clé en Afrique

Des responsables affirment que les États-Unis ont partagé avec le Tchad des informations selon lesquelles un groupe russe travaille à déstabiliser le gouvernement du pays.

Les États-Unis ont partagé des informations avec les autorités tchadiennes selon lesquelles le chef de la société paramilitaire russe Wagner Group travaille avec les rebelles tchadiens pour déstabiliser le gouvernement et potentiellement tuer le président de la nation africaine, un allié clé de la lutte contre le terrorisme de l'Occident, selon les États-Unis, l'Afrique et fonctionnaires européens.

La vaste nation désertique riche en pétrole du Tchad se trouve au centre de la région du Sahel en Afrique, où la Russie, avec l'aide d'Evgueni Prigozhin, remet ouvertement en cause des alliances économiques, militaires et politiques vieilles de plusieurs décennies avec l'Occident. Ancienne colonie française, le Tchad partage de longues frontières poreuses avec la Libye au nord, la République centrafricaine au sud et le Soudan à l'est, trois pays où Wagner est déjà présent .

"L'oligarque russe Yevgeny Prigozhin envisage activement de déstabiliser le gouvernement de transition tchadien et a offert aux rebelles tchadiens un soutien matériel et opérationnel pour exécuter un complot, qui pourrait inclure des plans visant à éliminer le président tchadien de transition Mahamat Idriss Déby, afin de prendre le contrôle du gouvernement tchadien. », a déclaré un haut responsable américain.

Un haut responsable africain a déclaré que le Tchad avait été informé des renseignements américains sur une menace soutenue par Wagner contre son gouvernement, M. Déby et d'autres hauts responsables tchadiens. Le Tchad « prend cette menace très au sérieux », a déclaré le responsable africain. "C'est comme l'épée de Damoclès."

Les responsables de la sécurité européenne actuels et anciens ont également confirmé que les États-Unis avaient partagé des renseignements avec des responsables tchadiens au sujet d'un complot présumé soutenu par M. Prigozhin et que l'information était considérée comme crédible. Aziz Mahamat Saleh, le ministre tchadien de l'Information, n'a pas répondu aux demandes de commentaires sur les services de renseignement américains.

M. Prigozhin a déclaré que les questions que lui avait envoyées le Wall Street Journal au sujet des services de renseignement américains étaient sans fondement et a refusé d'y répondre.

L'administration Biden et les gouvernements européens ont poussé les dirigeants africains à cesser de travailler avec Wagner .

Le département du Trésor américain a désigné le mois dernier le groupe comme une organisation criminelle transnationale pour ses actions dans les opérations de combat en Ukraine au nom de la Russie.

Le Trésor a déclaré que le personnel de Wagner était également impliqué dans des activités criminelles présumées , notamment des exécutions massives, des viols et des violences physiques en République centrafricaine et au Mali, faisant écho aux accusations portées par des groupes de défense des droits humains et des habitants.

M. Prigozhin a refusé de commenter les allégations. Il avait auparavant nié que des combattants russes soient impliqués dans des massacres et d'autres abus en Afrique et ailleurs.

Soutenir un complot contre un président en exercice ajouterait une nouvelle page au livre de jeu connu de Wagner en Afrique, où le groupe a signé des contrats d'assistance militaire et de sécurité avec des gouvernements et une faction libyenne.

Les sociétés dirigées par M. Prigozhin ont également obtenu des licences pour extraire de l'or , notamment au Soudan et en République centrafricaine, lui donnant accès à des ressources précieuses à un moment où les mercenaires du groupe Wagner sont une force centrale dans la guerre de la Russie en Ukraine .

Outre le pétrole, le Tchad possède d'importantes ressources minérales, bien que pour la plupart inexplorées, notamment de l'or.

M. Déby est devenu président du Tchad en avril 2021 après que son père, Idriss Déby, a été tué au combat par un groupe rebelle tchadien qui avait également été stationné aux côtés de mercenaires wagnériens en Libye.

Un porte-parole du groupe rebelle, le Front pour l'Alternance et la Concorde au Tchad, ou FACT, a déclaré à l'époque que bien que le groupe ait été stationné dans la même base que Wagner en Libye, il n'avait pas été formé, armé ou réalisé par Wagner.

Le Tchad, sous la direction de M. Déby et de son père, a travaillé en étroite collaboration avec la France et les États-Unis dans la guerre contre l'État islamique et les affiliés d'Al-Qaïda dans la région du Sahel. Le pays à majorité musulmane accueille des forces spéciales et des drones américains, et ses propres soldats ont été déployés pour combattre des groupes djihadistes au Nigeria, au Cameroun et au Niger voisins, où d'autres militaires locaux ont lutté.

Au Tchad, cependant, il y a eu des protestations contre l'ascension au pouvoir de M. Déby après la mort de son père, qui n'a pas suivi la ligne de succession décrite dans la constitution et a prolongé le règne de plus de trois décennies de sa famille sur le pays, l'un des plus pauvres du monde. Certaines de ces manifestations ont également visé la France, accusant le gouvernement du président Emmanuel Macron, qui a assisté aux funérailles de M. Déby, de faire passer son influence dans la région avant les droits de l'homme et la démocratie.

Le ministère français des Affaires étrangères et le ministère tchadien de l'Information n'ont pas répondu aux demandes de commentaires.

La France a précédemment exhorté les autorités tchadiennes à organiser des élections et critiqué le gouvernement pour la répression meurtrière des manifestations qui ont suivi l'annonce en octobre par la junte au pouvoir du Tchad que les élections seraient reportées de deux ans. La junte a déclaré que le report avait été convenu dans le cadre d'un dialogue national avec les partis d'opposition, bien que tous les partis d'opposition n'aient pas été inclus dans ces pourparlers.

Les menaces actuelles contre le gouvernement de M. Déby, critiqué par l'Occident pour avoir reporté des élections démocratiques, proviennent d'alliances entre les rebelles tchadiens et Wagner, notamment en Libye et en République centrafricaine, selon les responsables américains et africains.

Dans un enregistrement diffusé sur les réseaux sociaux en février 2022, Timan Erdimi, le chef du groupe rebelle tchadien Union des Forces Républicaines, a demandé à Abdoulkassim Algoni Tidjani, alors conseiller spécial du président de la République centrafricaine, le président Faustin Archange Touadera, de convaincre Des "Russes" à venir au Tchad pour "chasser Mahamat (Déby) et la France", a déclaré l'année dernière un panel de sanctions de l'ONU sur la République centrafricaine.

Le gouvernement de la République centrafricaine et un représentant de Wagner dans le pays ont nié à l'époque avoir l'intention de déstabiliser le Tchad.

Mais les responsables américains et africains interrogés pour cet article ont déclaré que les services de renseignement américains actuels s'appuyaient sur de nouvelles preuves distinctes de plans conjoints de Wagner et de rebelles tchadiens pour déstabiliser le pays.

"Lorsque vous combinez [le meurtre du père de M. Déby] avec ce que nous voyons aujourd'hui, une image assez claire d'un plan Prigozhin/Wagner concerté et persistant pour déstabiliser le gouvernement de transition du Tchad émerge", a déclaré le haut responsable américain.

Le groupe rebelle FACT qui a tué l'ancien président jusqu'à récemment comptait 700 combattants stationnés à Jufra, une base militaire du sud de la Libye où Wagner est également présent, selon des rapports des Nations unies sur les sanctions en Libye. L'installation est contrôlée par le commandant libyen Khalifa Haftar. Ces derniers mois, les Tchadiens se sont déplacés plus au sud, selon un responsable maghrébin familier avec leurs déplacements.

M. Haftar a travaillé à la fois avec Wagner et les rebelles tchadiens du FACT pour tenter de renverser le gouvernement libyen internationalement reconnu avant de soutenir un gouvernement libyen unifié dans le cadre d'un accord de paix de 2021. Il continue de contrôler de grandes parties de l'est de la Libye et des mercenaires Wagner restent dans le pays, selon des responsables de l'ONU, libyens et américains.

 

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il y a 1 minute, Heorl a dit :

Et l'armée tchadienne, c'est un autre morceau que le Mali ou la Centrafrique. 

Ce qui est d'ailleurs ironique étant donné que le pays est encore plus pauvre que ses voisins.

Ah non. C'est juste que l'argent du pétrole, au lieu d'être investi dans le développement comme ça avait été proposé par la Banque Mondiale, est passé dans les poches de fournisseurs étrangers (comme l'Ukraine), dans l'armement et dans l'achat de clans influents.

Maintenant, il faut le dire. Le Tchad, c'est une dictature pas top par rapport aux autres voisins (qui sont pas géniaux sur ce point). Mais les Tchadiens sont des combattants, nous ont beaucoup aidé et on ne peut pas laisser les Russes faire ce qu'ils veulent non plus. Si ça doit taper, le Tchad c'est le meilleur endroit pour ça. Et si derrière on peut rappeler à la RCA et au Soudan que ça commence à bien faire, c'est tout bénéfice.

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Il y a 6 heures, Heorl a dit :

Et l'armée tchadienne, c'est un autre morceau que le Mali ou la Centrafrique

En plus, l'Islam des Toubous et des tchadiens   n'est pas celui  des Touaregs et des maliens... Pas dit qu'ils s'accommodent alors des Wagner  et la Chine est présente au Tchad ... Alors ? 

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Il y a 9 heures, Non inultus premor a dit :

Selon The Wall Street Journal, Wagner travaillerait avec les rebelles tchadiens pour renverser le gouvernement.

https://www.wsj.com/articles/u-s-intelligence-points-to-wagner-plot-against-key-western-ally-in-africa-29867547

Le Wall Street Journal ne fait que résumer des choses qu'on savait déjà : Wagner est dans le Sud Libyen, et le FACT est dans le sud Libyen. À partir de là on peut fantasmer et imaginer tout ce qu'on veut.

Le 03/06/2021 à 12:12, Wallaby a dit :

https://www.frstrategie.org/publications/notes/apres-deby-une-nouvelle-destabilisation-sud-libyen-2021 (21 mai 2021)

Les alliés de Mahdi [Mahamat Mahdi Ali, chef du FACT] se sont multipliés au cours de ces dernières semaines. En ce qui concerne les acteurs tchadiens, il peut compter sur l’appui d’une partie des Toubous, auprès desquels il a combattu dans la région du Tibesti, et depuis peu de certains Zaghawa (tribu de Déby). Au soutien d’une partie de ces tribus s’ajoute celui des membres du Front National pour la Démocratie et Justice au Tchad, de l’Union des Forces de la Résistance (UFR) et du CCMSR. Ces derniers procèderaient à des « regroupements sporadiques » dans le sud libyen. L’influence du FACT dans les régions nord-tchadiennes du Tibesti et Kanem est d’autant plus susceptible de s’accroître que l’armée tchadienne peine à consolider son emprise et à projeter ses forces dans la zone. Au-delà d’autres groupes rebelles, le FACT peut également espérer le ralliement d’une partie de la population tchadienne opposée au Conseil militaire de transition. En effet, des manifestations hostiles à la transition militaire ont été violemment réprimées à N’Djamena et Moundou, faisant une dizaine de morts et de blessés fin avril.

Face à l’offensive du FACT, le Conseil militaire de transition a sollicité le concours de ses voisins nigérien et libyen afin « d’écraser la rébellion » réfugiée dans le sud libyen.

Les parrains du maréchal Haftar sont également actifs dans le dossier tchadien. L’Égypte et les Émirats arabes unis avaient intensifié leur coopération, notamment dans le domaine sécuritaire, avec le Tchad bien avant le décès du président Déby. En février et mars, le directeur des Services généraux de renseignement égyptien, Abbas Kamel, y aurait effectué plusieurs visites. Les Émirats ont quant à eux participé au sommet G5-Sahel et à une réunion ministérielle de la Coalition pour le Sahel. Dernièrement, Mahamat Idriss Déby aurait accueilli une délégation émiratie à N’Djamena. L’intérêt de ce rapprochement serait de contrer les incursions de la Turquie au Sahel. En effet, les deux puissances régionales craignent que les groupes armés dans le sud libyen ne soient instrumentalisés par Ankara pour consolider sa présence en Libye et s’implanter dans la région. À ce propos, une source média a rapporté qu’un autre groupe armé, mené par Hassan Musa Al-Tabawi (vraisemblablement le Southern Protection Force), soutenu par les Frères musulmans et la Turquie, aurait participé à l’attaque contre le président Déby. Si cette information ne peut être vérifiée, elle illustre les relais dont dispose la Turquie dans le Fezzan. La question d’une instrumentalisation du FACT est d’autant plus d’actualité que ce dernier aurait subi des revers importants au cours des affrontements avec l’armée tchadienne. À ce jour, seule la Russie (Wagner) dispose d’une présence dans le sud libyen (Oubari, base de Brak, et sites pétroliers de Sharara et El-Feel). Wagner serait en contact étroit avec plusieurs unités de l’Armée nationale libyenne présentes dans la région et avec lesquelles le FACT aurait collaboré dans la passé. Un rapprochement entre le FACT et la Russie (Wagner) semble dès lors une possibilité. Dans les semaines à venir, la présence russe pourrait être contestée par l’arrivée de factions pro-turques.

 

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