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Il y a 3 heures, Patrick a dit :

Parce que c'est à ça que ça commence à ressembler? Déjà le coup des forces qui ont dû quitter le Niger en faisant un détour pas possible c'était d'une outrance insupportable, mais alors si on se retrouve avec des gens coincés au Tchad à devoir faire des tours de singe pour sortir les gens et le matos...

L'espace maritime et aérien international n'est pas de cet avis.

Que nous avons perdue en Centrafrique, au Mali, au Niger, au Burkina... Ailleurs encore bientôt?

La diplomatie a mis en garde l'exécutif à de nombreuses reprises depuis près de 7 ans. Elle n'a reçu en réponse que des claques, du mépris, et des insultes.
Il semblerait également qu'un certain nombre d'acteurs/actrices au sein de cette diplomatie soient bons et bonnes pour l'asile et n'auraient rien dû avoir à faire au sein de l'appareil d'état. À l'issue, cas de traîtrise caractérisés, prises de position extrémistes et irréfléchies, dissémination d'informations sensibles...
On dirait les écuries d'Augias avec plus de dorures, où s'agiteraient quelques apprentis Hercules chétifs.

Au résultat:

- L'exécutif et les services spéciaux n'ont pas été capables de pressentir qu'ils allaient perdre la main dans plusieurs pays Africains.
- D'autres acteurs internationaux se sont engouffrés dans cette brèche car la nature a horreur du vide.
- Notre réseau diplomatique pourrait être supplanté.
- Nous ne parvenons pas à vendre notre action.
- Toutes les réalisations positives n'ont plus aucun poids aux yeux de parties toujours plus hypocrites à notre égard.
- La brutalisation de la diplomatie nous condamne à un destin de pièce de musée que certains sycophantes pourront exhiber comme un colifichet afin de pratiquer un relativisme culturel absolument immonde, dans un concert de whattaboutism.

Je ne développerai pas pour ne pas tomber dans le politique pur. Mais la conclusion est devenue évidente: il va falloir monnayer certaines choses.

Dslé Patrick, j’ai dew trucs à répondre mais pas de tempds du tout.

H@st@!

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Le plus important dépôt de munitions de l'armée tchadienne a pris feu, dans la nuit de mardi à mercredi, provoquant la mort d'au moins 9 personnes et de puissantes explosions dans la capitale N'Djamena. Ce premier bilan chiffré risque de ne pas être définitif car des blessés sont dans un état "gravissime", a précisé le ministre de la Santé publique, Abdelmadjid Abderahim.

https://www.france24.com/fr/afrique/20240619-tchad-incendie-meurtrier-d-un-dépôt-de-munitions-de-l-armée-à-n-djamena

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  • 2 months later...
  • 2 months later...
Il y a 2 heures, Ronfly a dit :

Entre l irresistible attirance envers La Russie  ( ou la Chine ) 

et

l abandon des fonctions pures d ambassadeur - reforme du recrutement - du quai d Orsay

et

les discours et positions incohérents du PR

je n y vois pas clair... 

Modifié par Bechar06
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Il y a 3 heures, Ronfly a dit :

Je pense que c'est une bonne nouvelle.

Il était temps que ces bases ferment même si je reconnais que la base de Njamenah avait une position idéale au milieu du Sahara .

De toute manière, ces bases allaient fermé tôt ou tard, il vaut mieux que cela se fasse dans un retrait coordonnée et amicale . 

Biensur, la France va perdre en influence dans la région sauf que depuis 20 ans, on récolte plus les emmerdes que autre chose... 

Quand on ne nous reprochait pas de soutenir des dictatures  ou des démocraties "approximatives" (ce qui était vraie) , on nous reprochait de soutenir les djihadistes

Bref, il était temps que ces pays africains prennent leur destin en main et on ne peut pas leur en vouloir .

De Gaulle a fait pareil avec les américains chez nous.

Modifié par Claudio Lopez
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@Patrick

Il faut laisser aux africains le temps de digérer toute la somme de propagandes qu'ils avalent à grandes bouchées.

Concernant la France, nous effectuons un retour à l'époque des comptoirs côtiers, donc les ports quand ils coïncident aussi avec des aéroports.

Pour tirer profit des "comptoirs" il serait judicieux d'améliorer la performance de nos ports et d'éviter d'affaiblir nos opérateurs de transports maritimes par des taxes qui les condamnent irréversiblement sur le marcher concurrentiel.

 

Modifié par capmat
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il y a 6 minutes, capmat a dit :

Pour tirer profit des "comptoirs" il serait judicieux d'améliorer la performance de nos ports et d'éviter d'affaiblir nos opérateurs de transports maritimes par des taxes qui les condamnent irréversiblement sur le marcher concurrentiel.

Ca fait combien d'années, de décennies qu'on hurle en France que l'on ne fait rien pour Le Havre, Dunkerque et Marseille, mais qu'on continue à taxer et à grever à qui mieux mieux ... avec des résultats désolant, Haropa (Le Havre - Rouen - Paris) & Marseille faisant ensemble à peine un quart de ce que fait Anvers ou Rotterdam en containeurs (mode de transport en pleine expansion), et en tonnage complet, les 3 ports français font à peine l'équivalent d'Anvers ....

Bon c'est bien dans un sens, ça laisse de la place pour les pêcheurs à la ligne sur les côtes, et il n'y a pas autant de camions qu'entre Rotterdam - Gand et Aix la Chapelle ...

Clairon

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il y a 26 minutes, Clairon a dit :

Pour en revenir sur l'Afrique et le Tchad :

1° Ca va sans doute un peu alléger et faciliter le budget des armées, en ces moments de déficits abyssaux c'est pas plus mal

2° J'espère que cela ira au Quai d'Orsay avec une bonne préparation des doigts d'honneur et autres jolies formules incitant l'interlocuteur à préparer son fondement quand certains des dirigeants de ces pays viendront pleurer parce que le voisin y fait rien qu'à venir piquer mes minerais ou que ma population n'apprécie pas ma vision de la démocratie Africaine ...

3° On devrait peut-être prévoir un addendum à la convention de retrait des troupes françaises contenant la formule suivante : les avions destinés à rapatrier les soldats et le fret des armées françaises viendra à l'allez déposer les immigrés illégaux et ceux en OQTF

4° Le budget pour l'aide au dévelloppement, vous comprendrez avec 6,1 % de déficit ....

Clairon

Et tous les remboursements de crédits que nous avons annulés.....

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Je suis globalement d’accord avec le post de Patrick ,

Mais la réalité est que nous interviendrons si ça se passait de nouveau mal.

En effet contrairement à d’autres (USA, Russie , Chine) si ces pays sont déséquilibrés les populations finiront sur nos côtes ou dans nos rues.

Donc avant de s’écharper sur frontex on enverra deux gtia pour empêcher le désastre.

Mais je pense que si on ne peut attendre de gratitude des pays africains, il faudrait en revanche réussir à valoriser notre intervention militaire auprès des autre pays européens.

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Il y a 2 heures, Patrick a dit :

Celui-là je ne m'y attendais pas...

Quand Hollande était président, notre projet de présence en Afrique c'était un GTIA à Abidjan et un GTIA à Djibouti, le reste était destiné à être fortement réduit si ce n'est supprimé. L'intervention au Mali a modifié la tendance mais Macron a manifesté dès son premier mandat une volonté de poursuivre le désengagement militaire en Afrique. Il fallait trouver une "sortie" sans qu'il y ait à assumer une responsabilité (détérioration sécuritaire par exemple). Pas facile, pas faute d'avoir essayé d'impliquer les forces africaines ou européennes.

On l'oublie un peu, mais avant même qu'il y ait l'épisode des putsch, Barkhane devait fortement se réduire, au Mali par exemple, c'était au mieux un GTIA + un detALAT (avec FS) basé à Gao. Le désengagement était déjà "acté" à Paris, la seule différence c'est qu'il ne devait pas être immédiat et total. Quand il y a eût le coup d'état au Mali, les putschistes accusaient déjà la France de les abandonner et l'excuse pour faire venir Wagner c'était pour compenser notre départ. Mais c'est bien nous qui en raison des tensions diplomatiques et de cette orientation russe nous avons annoncé notre "départ" du Mali (les conditions ne sont plus réunies etc...). Les putschistes nous ont emmerdés dans notre retrait, cherchant à entraver les convois, le liaisons aériennes et ont tournés cela comme étant une "victoire" face à la France.

Au Burkina et au Niger on a surfé sur la vague idéologique anti-française d'une idéologie que je ne vais plus répéter. Au Niger on était à deux doigts d'intervenir pour renverser les putschistes, l'ordre préparatoire avait été donné et c'est à l'Elysée qu'on a préféré choisir l'option désengagement total. Là aussi le projet pour le Niger c'était de se donner du temps pour désengager les moyens de Barkhane, puis de réduire la présence sur place, puis garder sans doute un PC, un GTIA, un detALAT, un detFS et un module de l'armée de l'air. Déjà avec cette option ou le Niger devait être la base principale, on savait que Ndjamena sera sacrifié en grosse partie.

Mais c'est l'option du désengagement qui a été choisi par le politique et on l'a poussé à l'ensemble du continent. Nous sommes depuis un petit moment dans un désengagement du Tchad, de la Côte d'Ivoire, du Sénégal, du Gabon. Le plan était de tomber à 300 hommes pour le premier et 100 sur les 3 autres.

Comprenons bien que cette présence à minima résulte de notre choix, que l'objectif du désengagement a été ramené à un minimum de forces car nous y sommes "contraints" par nos accords de défense avec ces pays. L'idée est d'amener nos forces à un minimum (bon pour garder les installations) en allant voir les pays concernés pour leur demander s'ils veulent qu'on reste ou qu'on parte. Les forces qu'on propose sont tellement insignifiantes qu'elles deviennent plus qu'un symbole, dans un contexte ou l'idéologie anti-française permet encore de gagner des points auprès d'un certain public, il n'y a guère de doutes sur le choix que feront ces pays. Bien entendu qu'entre des français qui au fond ne servent à rien et n'apportent rien (c'est notre choix), ils vont préférer jouer aux dirigeants "décolonialistes" qui amènent plus d'indépendance à leurs pays. C'est ce discours qui est déjà récité.

En vérité ce qui se passe, c'est qu'à Paris nous voulons et nous espérons ces choix. Les forces réduites au minimum, on vient aujourd'hui chez eux leur demander s'ils veulent ou non continuer nos accords de défense. Nous n'agissons pas pour rester et faire perdurer nos présences, nous agissons pour pousser ces pays à rompre ces accords pour qu'ensuite nous ne soyons pas responsable encore une fois de ce qui se passera dans ces pays. On ne veut pas que dans 2 ans, si des rebelles débarquent à Ndjamena on vienne accuser la France d'avoir laissé un vide, on sera là à dire "ça a été leur choix". Idem pour le Mali et d'autres.

Au Gabon et en Côte d'Ivoire on a posé le même dilemme aux gouvernements et on espère la même réponse (qui ne tardera pas). Il ne faut pas se leurrer, dans le contexte actuel, vouloir accepter une présence de 100 soldats français a plus de désavantages politiques que d'avantages.

Il y a 3 heures, Patrick a dit :

C'était le dernier point d'appui, celui sur lequel reposait toute notre stratégie Africaine, du nord au sud et d'est en ouest. Le plus fiable aussi. Maintenant qu'il a disparu, tout le reste a considérablement perdu en importance.

En prenant du recul, on peut dire cela, mais en y regardant de plus près, cette position "centrale" est plus un problème (logistique) qu'autre chose. Quand tout l'environnement (pays voisins) est sympa pour nous laisser passer, ça va. Quand on a un gros dispositif militaire (prépositionnement) déjà sur place, là aussi ça va.

La meilleure installation à préserver actuellement est sans doute celle d'Abidjan, accès maritime, accès aérien, pas de dépendances vis à vis d'autres pays, mais encore faut-il avoir une ambition autre que juste d'être présent. Notre ambition actuelle c'est de ne plus intervenir en Afrique, donc factuellement même la base d'Abidjan est sans intérêt.

il y a 23 minutes, greg0ry a dit :

Mais la réalité est que nous interviendrons si ça se passait de nouveau mal.

Ah non, c'est bien là toute la différence par rapport à avant. Comprenons que dans très peu de temps il n'y aura sans doute plus aucunes forces françaises dans la zone et que les accords de défense ne seront plus là. C'est pourtant bien ces accords, nos forces prépositionnées avec toutes les facilités (infrastructures etc..) qui facilitaient nos interventions.

Demain il n'y aura pas plus de logique ou de légitimité à appeler la France à l'aide qu'à appeler l'Italie. Nous on va entrer dans un scénario ou en cas de crise on va se contenter d'envoyer des avions pour évacuer nos ressortissants et demander une réponse internationale (par l'ONU) dans laquelle on pourrait potentiellement prendre une participation. Mais les interventions purement française, c'est à oublier (sauf à voir un changement politique chez nous qui aura d'autres ambitions).

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je dirai même qu'un bureau AfD au Tcahd, en pareille circonstance, ça se ferme. On peut éventuellement y mettre une succursale de la Soc Gen à la place, mais attention aux taux d'intérêts et aux garanties, ça aura moins de succés........Et hélas cela n'arrivera pas, car les agences de ce types sont des lessiveuses dorées pour un paquet de "personnels" à recycler. 

Et évidemment, le directeur de l'AdF n'est pas d'accord avec la dernière coupe budgétaire de moins 34%.......Évidement.

https://www.lepoint.fr/politique/aide-publique-au-developpement-c-est-la-plus-forte-coupe-de-la-loi-de-finances-04-11-2024-2574374_20.php

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J’entends tout vos arguments et il y a une vrai logique au fait qu’on se désintéresse de ces situations.

Mais soyons honnêtes

Quel gouvernement français verra tout son ancien pré-carré devenir un ensemble faillit avec les déplacements de populations et les statuts de réfugiés qui iront avec. 

Vous voyez la France absorber l’équivalent des réfugiés syriens ? 

Et vous pensez qu’un gouvernement hésitera entre une manœuvre logistique difficile pour déployer ses moyens militaires.

Alors que l’alternative sera une opération de police aux frontières avec toutes les contingences que l’on connaît déjà.

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Je crois que le Déby nous quitte surtout parce qu'il estime ne plus pouvoir compter réellement sur la France pour défendre son régime pays du fait d'une politique illisible de la France. Et probablement aussi pour désarmer l'opposition en lui retirant un angle d'attaque. Reste à connaître ce que cela impliquera véritablement.

Modifié par gustave
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il y a une heure, greg0ry a dit :

J’entends tout vos arguments et il y a une vrai logique au fait qu’on se désintéresse de ces situations.

Mais soyons honnêtes

Quel gouvernement français verra tout son ancien pré-carré devenir un ensemble faillit avec les déplacements de populations et les statuts de réfugiés qui iront avec. 

Vous voyez la France absorber l’équivalent des réfugiés syriens ? 

Et vous pensez qu’un gouvernement hésitera entre une manœuvre logistique difficile pour déployer ses moyens militaires.

Alors que l’alternative sera une opération de police aux frontières avec toutes les contingences que l’on connaît déjà.

Entre un Barkane-bis qui finirait pareil et une opération Sentinelle en beaucoup plus gros je pense que le choix est vite fait.

Vu l'évolution catastrophique de la situation sécuritaire dans des pans entiers du territoire Français métropolitain et outre-mer, je parie que les OPEX vont devenir des OPINT... Ça ne plaira pas à tout le monde mais au moins pour une fois l'armée combattra pour défendre le territoire Français, ce qui n'est pas arrivé depuis 1945.

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il y a 50 minutes, Patrick a dit :

Entre un Barkane-bis qui finirait pareil et une opération Sentinelle en beaucoup plus gros je pense que le choix est vite fait.

Vu l'évolution catastrophique de la situation sécuritaire dans des pans entiers du territoire Français métropolitain et outre-mer, je parie que les OPEX vont devenir des OPINT... Ça ne plaira pas à tout le monde mais au moins pour une fois l'armée combattra pour défendre le territoire Français, ce qui n'est pas arrivé depuis 1945.

Contre quel adversaire? 

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Il y a 18 heures, Pol a dit :

La meilleure installation à préserver actuellement est sans doute celle d'Abidjan, accès maritime, accès aérien, pas de dépendances vis à vis d'autres pays, mais encore faut-il avoir une ambition autre que juste d'être présent. Notre ambition actuelle c'est de ne plus intervenir en Afrique, donc factuellement même la base d'Abidjan est sans intérêt.

Quel est ton avis sur l'avenir de Corymbe ?

Modifié par capmat
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