Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

La Composante Air belge


Chevalier Gilles

Messages recommandés

Oui, parce que pour des professionnels cette façon de vanter un avion dont les performances sont encore hypothétiques me semble assez étonnante. Comme s'ils n'étaient pas au courant des problèmes que rencontre le programme. Techniquement ces gens sont certainement qualifiés mais qu'en-est-il de leur neutralité ? Ils apprécient peut-être l'avion parce qu'ils le voient comme un système d'arme terminé et au point (comme le Rafale et le Gripen) et non comme un programme cahoteux et imprévisible, en plus d'être financièrement astronomique.

 

Je pense que le problème essentiel/la raison principale n'est pas la performance de l'avion (qui est de toute façon à évaluer sur les 50 prochaines années, pas sur la seule base des performances actuelles), mais la conception qu'ont ces hauts responsables du rôle de la Composante Air. Comme le dit Pascal: c'est l'OTAN qui prime. Ces officiers ont fait toute leur carrière dans un cadre OTAN qui n'a eu de cesse de se renforcer, et s'éloignant de plus en plus de la politique étrangère belge (pour autant qu'elle n'ait jamais eu un volet militaire hormis sauvetage des ressortissants au Congo et défense --collective-- face au PaVa), et accentué par la politique menée ces dernières années par les différents ministres en charge du portefeuille de la défense. Même si Flahault ou De Crem étaient très différents, tout deux ont restructuré l'armée dans le même sens, à savoir comme prestataire de services ultra-spécialisés, en relativement petit nombre mais à la pointe de la performance (Flahault lui voyant une mission plus humanitaire, De Crem un rôle plus combattant exclusivement dans le cadre de coalitions OTAN).

 

Pour faire bref, et sans mettre en cause leur sentiment patriotique/national, ces officiers plaident pour le F-35 car ils savent que c'est le choix qui permet de pousser le plus loin cette politique qu'ils ont contribué à mettre en œuvre et à renforcer, c'est le choix qui permet à la Belgique de continuer à "vendre" une expertise de haut niveau reconnue par les alliés. Tout autre choix est un obstacle à cette vision du rôle de la Composante Air, et pourrait d'ailleurs remettre son existence en cause. En effet, hors opérations inter-alliées, la Belgique a-t-elle vraiment besoin d'une aviation performante? Pas vraiment: 12 Gripen première génération avec Sidewinder suffiraient à la police du ciel. Il a un temps été question de ne pas remplacer les F-16. Un aviateur qui veut maintenir la Composante Air doit donc justifier les investissements par un role au sein de l'OTAN, et pas par une politique du pays qui n'existe pas (la politique, pas le pays... encore qu'à moyen terme...?).

Modifié par Bat
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je pense que le problème essentiel/la raison principale n'est pas la performance de l'avion (qui est de toute façon à évaluer sur les 50 prochaines années, pas sur la seule base des performances actuelles), mais la conception qu'ont ces hauts responsables du rôle de la Composante Air. Comme le dit Pascal: c'est l'OTAN qui prime. Ces officiers ont fait toute leur carrière dans un cadre OTAN qui n'a eu de cesse de se renforcer, et s'éloignant de plus en plus de la politique étrangère belge (pour autant qu'elle n'ait jamais eu un volet militaire hormis sauvetage des ressortissants au Congo et défense --collective-- face au PaVa), et accentué par la politique menée ces dernières années par les différents ministres en charge du portefeuille de la défense. Même si Flahault ou De Crem étaient très différents, tout deux ont restructuré l'armée dans le même sens, à savoir comme prestataire de services ultra-spécialisés, en relativement petit nombre mais à la pointe de la performance (Flahault lui voyant une mission plus humanitaire, De Crem un rôle plus combattant exclusivement dans le cadre de coalitions OTAN).

 

Pour faire bref, et sans mettre en cause leur sentiment patriotique/national, ces officiers plaident pour le F-35 car ils savent que c'est le choix qui permet de pousser le plus loin cette politique qu'ils ont contribué à mettre en œuvre et à renforcer, c'est le choix qui permet à la Belgique de continuer à "vendre" une expertise de haut niveau reconnue par les alliés. Tout autre choix est un obstacle à cette vision du rôle de la Composante Air, et pourrait d'ailleurs remettre son existence en cause. En effet, hors opérations inter-alliées, la Belgique a-t-elle vraiment besoin d'une aviation performante? Pas vraiment: 12 Gripen première génération avec Sidewinder suffiraient à la police du ciel. Il a un temps été question de ne pas remplacer les F-16. Un aviateur qui veut maintenir la Composante Air doit donc justifier les investissements par un role au sein de l'OTAN, et pas par une politique du pays qui n'existe pas (la politique, pas le pays... encore qu'à moyen terme...?).

Pourtant les USA ne financent l'OTAN (budget de fonctionnement) qu'à hauteur du quart ou légèrement plus il me semble. En quoi un autre choix que le F-35 pourrait remettre en cause la position de la Belgique ainsi que la Composante Air au sein de l'OTAN? J'avoue ne pas bien comprendre le raisonnement. En quoi le choix d'un autre avion changerait la donne?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pourtant les USA ne financent l'OTAN (budget de fonctionnement) qu'à hauteur du quart ou légèrement plus il me semble. En quoi un autre choix que le F-35 pourrait remettre en cause la position de la Belgique ainsi que la Composante Air au sein de l'OTAN? J'avoue ne pas bien comprendre le raisonnement. En quoi le choix d'un autre avion changerait la donne?

 

Parce que les responsables militaires veulent le même avion que les Néerlandais qui achèteront le F-35 pour des raisons d'interopérabilité. Sans compter que ce sont quand même les États-Unis qui sont à la tête de l'OTAN. Cet achat sera purement politique. 

 

Exactement: les aviateurs belges veulent le même avion que leurs partenaires les plus proches pour pouvoir continuer à opérer en interopérabilité totale (sachant qu'il est moins cher de participer à une DATF avec mutualisation du support). Choisir le Rafale ou le Gripen, c'est "divorcer" sur ce plan des Pays-Bas ou des USA (encore que ce ne serait pas la première fois: ça c'était déjà produit lorsque la Belgique avait opté pour le Mirage V et les Pays-Bas pour le F-5), ou d'autres petits pays partenaires de longue date dans l'OTAN comme le Danemark.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Si je rejoins beaucoup des constats de Bat, je me permettrai d'ajouter qu'un des domaine récurrents d'action de l'armée belge (dont notre force aérienne n'est qu'une composante, rappelons-le) est aussi l'appui quasi systématique d'opérations françaises d'envergure sur le théâtre africain. Si certaines opérations ont pu se faire dans un cadre plus vaste qu'une opération sous commandement français, ce domaine d'action, résidu d'une politique africaine, existe néanmoins. Nous l'avons vu en œuvre, dans une moindre mesure, au Mali, et la Belgique n'a pas hésité à intervenir en Libye à la suite de la France (a-t-elle réellement attendu la cadre OTAN ?) avec un gouvernement en affaire courantes (ce qui est très critiquable mais bref, passons). L'intervention en RCA était aussi envisagée mais la vision assez court termiste de l'intervention française et l'absence de véritable plan a je crois contribué, avec les problèmes budgétaires, à conclure à un "no go" sur ce coup.

 

D'autant plus que bon... Rafale et Gripen sont OTAN compatibles et peuvent très bien s'insérer dans une opération OTAN si je ne m'abuse. C'est pas comme si nous nous mettions subitement à opérer sur Sukhoï. Le fait que la Belgique tire des AASM plutôt que les futurs armements futuristes et actuellement inexistants(dont les capacités également révolutionnaires ne sont somme toutes qu'alléguées) du F35 dont la version réellement opérationnelle (et tout ce qui a trait à son financement quotidien) n'est pas encore connue.

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Si je rejoins beaucoup des constats de Bat, je me permettrai d'ajouter qu'un des domaine récurrents d'action de l'armée belge (dont notre force aérienne n'est qu'une composante, rappelons-le) est aussi l'appui quasi systématique d'opérations françaises d'envergure sur le théâtre africain. Si certaines opérations ont pu se faire dans un cadre plus vaste qu'une opération sous commandement français, ce domaine d'action, résidu d'une politique africaine, existe néanmoins. Nous l'avons vu en œuvre, dans une moindre mesure, au Mali, et la Belgique n'a pas hésité à intervenir en Libye à la suite de la France (a-t-elle réellement attendu la cadre OTAN ?) avec un gouvernement en affaire courantes (ce qui est très critiquable mais bref, passons). L'intervention en RCA était aussi envisagée mais la vision assez court termiste de l'intervention française et l'absence de véritable plan a je crois contribué, avec les problèmes budgétaires, à conclure à un "no go" sur ce coup.

 

Je suis d'accord, si ce n'est que je ne pense pas que la Belgique ait sérieusement pensé à engager des avions de combat en Afrique depuis les années 1960 (Afrique "noire", je ne parle pas de la Libye). Les interventions africaines sont plus "terrestres": sauvetage de ressortissants, sécurisation de sites, etc. Le soutien aux opérations française est réel, mais se fait avec des troupes au sol, de la logistique (transport), de l'aide médicale (y compris hélicos d'évacuation sanitaire). Pour l'aviation de combat, d'après les échanges que j'ai pu avoir avec des gens plus ou moins lié à la Composante Air, l'idée reste bien d’être au top-niveau pour participer à des opérations internationales dans des coalitions type OTAN. Ce top-niveau n'est pas nécessaire dans les zones d'intervention traditionnelles Afrique (vous me direz: il ne l'était pas en Afghanistan non plus).

 

(Et le choix du F-35 interdirait par ailleurs cette option pour longtemps...)

 

D'autant plus que bon... Rafale et Gripen sont OTAN compatibles et peuvent très bien s'insérer dans une opération OTAN si je ne m'abuse. C'est pas comme si nous nous mettions subitement à opérer sur Sukhoï. Le fait que la Belgique tire des AASM plutôt que les futurs armements futuristes et actuellement inexistants(dont les capacités également révolutionnaires ne sont somme toutes qu'alléguées) du F35 dont la version réellement opérationnelle (et tout ce qui a trait à son financement quotidien) n'est pas encore connue.

 

Oui, c'est vrai, mais je pense que symboliquement cela ferait mal à certains responsables actuels de la Composante Air qui le vivraient un peu comme une rétrogradation: c'est symboliquement moins sympa de faire les 500 miles d'Indianapolis en Peugeot plutôt qu'en Chevrolet, même si la voiture est aussi compétitive. A mon avis, le ressenti subjectif ou la mythologie jouent aussi dans cette histoire, et l'imaginaire des responsables de la Composante Air est plus aux USA qu'en France. Sans compter que si les qualités actuelles du Rafale sont indéniablement reconnues par les militaires, je pense que certains pensent réellement qu'il sera dépassé par le F-35 en 2030.

Modifié par Bat
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

J'entends bien mais doit-on alors en déduire que le Rafale est inapte à participer à une opération OTAN ? Une réponse négative s'impose. Mon commentaire visait à souligner que l'armée belge dans sa globalité n'était pas étrangère aux opérations hors cadre OTAN. On pourrait même dire que c'est le contraire et que la composante air n'est en aucun cas une armée à part entière. Après la Composante Air a-t-elle pour seule vocation, pour ce qui est de ses éléments de combat, à mener des opérations dans un cadre OTAN dans les décennies à venir, c'est peut-être un débat qu'il faudrait réellement mener et de manière approfondie. 

 

J'ai l'impression que le futur nous réserve autre chose que des opérations purement OTAN ou du moins que la nécessité d'en mener d'une autre nature se présente plus tôt qu'on ne le pense. Je songe notamment à l'espace méditerranéen qui, comme chacun le sait, trouve sa frontière humaine, politique, économique et culturelle au cœur du Sahel. Ce même espace subit les conséquences de soubresauts et séismes qui sont les conséquences de la politique de nos protecteurs dont nous devons récolter l'addition en plus d'une désagrégation de plus en plus rapide des accords Sykes et Picot.

 

 

 

Cela dans une réflexion purement militaire ne prenant pas en compte la question également cruciale en cette période de disette économique de notre industrie aéronautique.

Modifié par Chronos
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

J'entends bien mais doit-on alors en déduire que le Rafale est inapte à participer à une opération OTAN ? Une réponse négative s'impose. Mon commentaire visait à souligner que l'armée belge dans sa globalité n'était pas étrangère aux opérations hors cadre OTAN. On pourrait même dire que c'est le contraire et que la composante air n'est en aucun cas une armée à part entière. Après la Composante Air a-t-elle pour seule vocation, pour ce qui est de ses escadres de combat, à mener des opérations dans un cadre OTAN dans les décennies à venir, c'est peut-être un débat qu'il faudrait réellement mener et de manière approfondie. 

 

Ah mais je suis totalement d'accord avec toi. D'ailleurs, à titre personnel, je serais plutôt favorable au choix du Rafale pour la Composante Air (avion multirôle, performant, éprouvé, avec un bon potentiel d'évolution, européen, OTAN-compatible, moins cher que le F-35 et avec des retombées industrielles, possibilité d'étendre la coopération franco-belge en matière de formation, etc.). Si j'ai raconté tout cela, c'était pour essayer d'expliquer à ceux qui trouvent cela incroyable l'état d'esprit des responsables militaires qui se prononcent plus ou moins ouvertement pour le choix du F-35. Le F-35, c'est l'avion qui correspond à leur vision du rôle et des missions de la Composante Air, c'est l'avion qui garantit la meilleure interopérabilité avec les alliés proches (France excepté), c'est l'avion qui correspond à la représentation qu'ils ont de leur compétence professionnelle.

 

Après, est-ce le bon choix? Est-ce adapté pour le demi-siècle à venir? Cela permet-il de faire face aux besoins d'après 2030, pour ce qu'on peut en deviner? Est-ce le meilleur choix militaire? Est-ce le meilleur chois politique et industriel? Est-ce un choix pipé? Je ne sais pas. Politiquement, ce ne sont pas ces généraux (pour certains retraités qui décident), même s'ils ont sans doute un pouvoir d'influence réel sur la décision.

 

Dans tous les cas, et quel que soit le choix final, il faut éviter qu'un avion qui nous engage pour presque 50 ans soit choisi comme on choisirait une bagnole sur un catalogue et qu'il y ait une réflexion/vision géostratégique (y compris prospective), politique et industrielle derrière.

Modifié par Bat
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La vision c'est d'avoir le même matos que le boss. En plus de l'habitude du matériel us, des larges choix d upgrade sur 40 ans, des stages et échanges aux us, d'être toujours dans la norme us...

Ils ont confiance dans la réussite du f35 car les USA ont les moyens d'y arriver (et y arrivent toujours) . De plus, si le f35 est limité, les belges seront toujours capables de faire autant que les us. Si c'est le rafale qui est décroché par une capacité us, ce sera le scandale "mauvais choix " de matériel

Modifié par Chaps
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La vision c'est d'avoir le même matos que le boss. En plus de l'habitude du matériel us, des larges choix d upgrade sur 40 ans, des stages et échanges aux us, d'être toujours dans la norme us...

Ils ont confiance dans la réussite du f35 car les USA ont les moyens d'y arriver (et y arrivent toujours) . De plus, si le f35 est limité, les belges seront toujours capables de faire autant que les us. Si c'est le rafale qui est décroché par une capacité us, ce sera le scandale "mauvais choix " de matériel

Curieux comme positionnement pour une alliance: "nous on fait comme le boss a dit" surtout qu'il n'y a plus vraiment de boss dans l'OTAN vu que les U.S se désengagent progressivement de la zone Europe (il suffit de voir les bases qui ferment année après année). Ils se sont clairement recentrés sur la zone Asie-Pacifique, il faudrait ouvrir les yeux. Qui a pris l'initiative ces derniers temps sur le conflit Ukrainien? Pourquoi le "boss" ne fait que des commentaires?

Ensuite, des upgrades se font chez tous les concurrents du F-35, je ne comprends pas cet argument, où est l'avantage du F-35 dans ce domaine?

Non, la raison principale, la vraie, c'est qu'il reste une aura de l'influence U.S datant de la guerre froide cela ajouté à la position de la Belgique dans l'infrastructure de l' OTAN. Sauf qu'il ne faut pas trop rêver, il est impossible de retrouver les fastes de naguère. Le personnel OTAN va continuer à fondre comme neige au soleil et les centres de décision et de maintenance pour les flottes U.S dans l'OTAN ont déjà été délocalisées, c'est acté. Donc ayant déjà perdu tous les avantages liés à un achat de matériel U.S, autant prendre ce qui convient le mieux sur le plan financier, emploi, etc... Non?

P.S. Si on se place uniquement sur le plan de l'influence intra OTAN, l'appareil qui est tout désigné c'est clairement le Typhoon car à eux trois, l'Allemagne, l'UK et l'Italie représentent la moitié de l'OTAN. A méditer. Si on se place sur le plan de l'opérationnel à l'instant ou j'écris, le choix est tout aussi évident.

Modifié par Gallium nitride
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Dans tous les cas, et quel que soit le choix final, il faut éviter qu'un avion qui nous engage pour presque 50 ans soit choisi comme on choisirait une bagnole sur un catalogue et qu'il y ait une réflexion/vision géostratégique (y compris prospective), politique et industrielle derrière.

Ce qui me surprend toujours, c'est qu'on parle d'un choix sur 50 ans.

C'est vrai que s'il y a une grosse commande les avions auront encore du potentiel, mais je ne vois pas ce qui interdit de faire une commande "au plus juste". Si dans 10 ans ou 20 ans, le choix de cet avion ne parait pas absurde, il sera toujours tend de compléter la commande. S'il s'avère que l'avion n'est plus produit, cela montre qu'il est temps de prévoir une transition et n'avoir plus qu'une seule escadrille de ce modèle et d'en acheter un autre modèle plus moderne pour équiper l'autre escadrille. La Suisse n'a pas une aviation bien plus importante et elle se permet d'avoir 2 flottes qu'elle renouvelle "régulièrement".

Quoiqu'il arrive, on sait que les Eurocanards seront encore crédibles dans 30 ou 40 ans pour les missions de PO ou de CAS (éventuellement en deuxième vague)

On va me dire qu'une commande plus réduite va poser des problème pour les compensations industrielles ou pour la logistique, mais les Eurocanards sont tellement aux abois qu'ils accepteront de grosses compensations quel que soit le montant de la commande (surtout s'ils espèrent des commandes ultérieures) et si on parle du F35, la commande sera dans tous les cas insuffisante pour influencer les américains.

Pour la maintenance, je ne parle pas de réduire le nombre d'heure de vol, juste le nombre d'appareil, donc il y aura une augmentation du nombre d'heures de vols par avions et le même nombre de maintenance qu'avec une flotte plus importante. Vu la politique Belge, une association avec un voisin sera toujours possible, le nom du voisin dépend juste de l'avion choisit (par ordre alphabétique : Allemagne, France, Pays bas, Suède)

En fait je dirais même que pour un Eurocanard, il doit être possible de ne commander (ou pire louer avec option d'achat) qu'une petite dizaine d'exemplaires (pour former une demi escadrille) et de compléter cette commande presque tous les ans avec un ou deux avions supplémentaire.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité Dorfmeister

Ce qui me surprend toujours, c'est qu'on parle d'un choix sur 50 ans.

C'est vrai que s'il y a une grosse commande les avions auront encore du potentiel, mais je ne vois pas ce qui interdit de faire une commande "au plus juste". Si dans 10 ans ou 20 ans, le choix de cet avion ne parait pas absurde, il sera toujours tend de compléter la commande. S'il s'avère que l'avion n'est plus produit, cela montre qu'il est temps de prévoir une transition et n'avoir plus qu'une seule escadrille de ce modèle et d'en acheter un autre modèle plus moderne pour équiper l'autre escadrille. La Suisse n'a pas une aviation bien plus importante et elle se permet d'avoir 2 flottes qu'elle renouvelle "régulièrement"

 

Sauf que la Belgique est dans un contexte financier tout autre que la Suisse et que la population belge n'acceptera que TRES difficilement un renouvellement partiel de la flotte (ce dernier s'impose, ceci dit) avec le "on renouvellera la suite dans 10 ou 15 ans". Déjà qu'actuellement, ça grogne par rapport au remplacement des F-16.

Soyons clairs: le choix du F-35 est ridicule d'un point de vue budgétaire "pur". Mais la pilule passera mieux (du moins, c'est ce que pense nos politiques) si on la fait passer en une fois avec l'emballage "c'est un achat sur du long terme" au lieu de "c'est un achat fragmenté". Mathématiquement, l'achat fragmenté est plus intéressant (et encore, ça reste à voir) mais ne jamais oublier l'aspect com'/politique dans une telle décision :)

Modifié par Dorfmeister
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 weeks later...
Invité Dorfmeister

Il y a  une période de transition pendant laquelle les deux appareils doivent cohabiter non? Donc il fallait contruire des infrastructures supplémentaires de toute façon?

 

Vu que les livraisons d'A400M sont étalées dans le temps, il est clair qu'il y aura une période de cohabitation.

Mais bon, c'est assez symptomatique (si on fait abstraction du côté "populo" de l'article) de voir la gestion à la Défense. Ils connaissent quand même la taille de leurs futurs avions de longue date.

C'est le ministre de la défense qui va apprécier la nouvelle facture qu'on va lui présenter...

Modifié par Dorfmeister
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Quand on voit les travaux d'infrastructure que l'ADLA a entrepris sur la base d’Orléans on se dit que cet article est vraiment nullissime, en clair c'est parler pour ne rien dire. D'autant que l'A 400 M est un avion numérique qui implique de revoir toute la chaîne logistique ainsi que les procédures de maintenance ... Alors ériger un nouveau hangar plus haut et plus large ce n'est vraiment que la partie émergée de l'iceberg. 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Vu que les livraisons d'A400M sont étalées dans le temps, il est clair qu'il y aura une période de cohabitation.

Mais bon, c'est assez symptomatique (si on fait abstraction du côté "populo" de l'article) de voir la gestion à la Défense. Ils connaissent quand même la taille de leurs futurs avions de longue date.

C'est le ministre de la défense qui va apprécier la nouvelle facture qu'on va lui présenter...

 

Il faudrait voir si ce n'est pas une déformation d'un journaliste qui n'a rien compris et monte en pseudo-scandale cette histoire après avoir découvert que la mise à niveau des infrastructures avait été budgétée, ou le prix, et déduit (plus ou moins et improprement) que les avions auraient été mal choisis. (En somme, une resucée des "trains trop larges" de la SNCF, alors qu'il n'y avait pas de scandale: l'aménagement des quais avait été prévu dès l'achat des rames.)

 

Par contre, ce qui est vrai, c'est qu'avec le plan d'austérité qui a été décidé par le nouveau gouvernement, les investissements des législatures précédentes ne sont pas garantis. Et là il y a un problème, mais ça n'est pas une question d'avion trop grand.

Modifié par Bat
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité Dorfmeister

(...) (En somme, une resucée des "trains trop larges" de la SNCF, alors qu'il n'y avait pas de scandale: l'aménagement des quais avait été prévu dès l'achat des rames.)

Je fais un léger aparté là-dessus: on a quelques cas similaires de quais récemment refaits par Infrabel... Ou la bordure de quai est trop loin de la voie, ce qui va entrainer un ripage de la voie (à terme) et le placement d'un prolongement temporaire du quai pour coller avec les minimas requis. Comme quoi... :happy:

Plus sérieusement, ton hypothèse du journaleux qui ne comprend qu'une partie de l'information est également plausible. Ce ne serait pas une première. Je suppose que la réalité doit se trouver quelque part entre les deux. ;)

Modifié par Dorfmeister
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour,

 

Merci pour le très intéressant lien, ci-dessus - j'y reviendrai...

 

Maintenant, sérieusement: avec un budget de la défense fixé à 0.5%, peut-on sérieusement imaginer que la Belgique puisse se payer des avions de combat modernes?

 

Je suspecte que toute l'agitation autour du F35 n'était rien d'autre qu'un gage donné aux US, tout en cherchant l'appui d'un allié traditionnel pourvoyeur de secrétaires généraux de l'OTAN (les Pays-Bas) cherchant à se débarrasser de ce jouet coûteux (qu'en belge on appellerait une cacaille) qu'est le F35, dans le but de trouver le levier à un poste de secrétaire général soi-même. Même les plus épais comme moi verront-là la piètre manoeuvre de Pieter de Crem, AKA crembo.

 

Mais sérieusement? Des Rafales avec ça?

 

Rétroacte: un gouvernement belge est tombé dans les années 70, alors que la Belgique se préparait à signer un contrat avec Dassault pour la fourniture de la version export du Mirage F1.Or, les activistes flamands (on n'en connait pas d'autres quelque soit le niveau de pouvoir en belgique) ne voulaient pas d'un avion français et d'une consolidation industrielle avec le voisin français au sein d'une industrie aéronautique traditionnellement wallonne. Dont acte: ils ont poussé le F16, et les vendeurs américains en ont profité pour proposer un marché OTAN aux "petits pays". (Lire Pierre Sparaco à ce sujet et celui, cruel, de la fin de l'industrie aéronautique en Europe. Passionant.)

 

Dassault recevra en consolation le marché de remplacement des Thunderstreak par le Mirage V, avion qui n'a pas laissé un souvenir impérissable à la FAéB (comme aucun n'avion d'appui de ces années-là n'en a laissé, que ce soit le Gina à la Luftwaffe ou encore le F5 d'entrée de gamme à la KLu et ailleurs.)  

 

Puis il y a eu les affaires de corruption liés aux marchés Agusta et Dassault Carapace, un bon hélicoptère et un excellent système ECM, ce dernier bien en avance sur les solutions US, mais qui en dépit de ses qualités n'a laissé, avec Agusta, que l'idée que ces latins étaient bien corrompus.  

 

Si tant est qu'aujourd'hui, la question n'est pas celle de l'efficacité, ni de l'équité, ni du cout de revient.  

 

La question est qu'il est inenvisageable que la Belgique se dote d'un avion de combat français. Full stop. Les flamands n'en voudront jamais, et les flamands décident de tout en Belgique.

 

De plus, l'idée pas innocente du tout d'une armée intégrée de la "grande néerlande" mettra nécessairement la pauvrette armée belge à la remorque d'une armée néerlandaise matériellement et financièrement mieux lotie. Hors, les néerlandais ne conçoivent pas une vie diplomatique ou militaire hors du giron US, au moins pour le temps que ces derniers s'intéressent encore à l'Europe.

 

Bref. Tout cela serait un débat très intéressant si... si il était impensable d'aligner une force aérienne sérieuse avec les moyens alloués. 0.5%, c'est une blague. On peut considérer sérieusement l'achat de racks LGB pour les A400M. Et, compte tenu des missions de l'aviation militaire occidentale depuis près de 30 ans et de ce l'avenir semble laisser voir, il n'est pas dit que ce soit une idée tout à fait idiote, si accompagnée de quelques bon hélicos de combat comme le Tigre...  

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour,

 

Merci pour le très intéressant lien, ci-dessus - j'y reviendrai...

 

Maintenant, sérieusement: avec un budget de la défense fixé à 0.5%, peut-on sérieusement imaginer que la Belgique puisse se payer des avions de combat modernes?

 

Je suspecte que toute l'agitation autour du F35 n'était rien d'autre qu'un gage donné aux US, tout en cherchant l'appui d'un allié traditionnel pourvoyeur de secrétaires généraux de l'OTAN (les Pays-Bas) cherchant à se débarrasser de ce jouet coûteux (qu'en belge on appellerait une cacaille) qu'est le F35, dans le but de trouver le levier à un poste de secrétaire général soi-même. Même les plus épais comme moi verront-là la piètre manoeuvre de Pieter de Crem, AKA crembo.

 

Mais sérieusement? Des Rafales avec ça?

 

Rétroacte: un gouvernement belge est tombé dans les années 70, alors que la Belgique se préparait à signer un contrat avec Dassault pour la fourniture de la version export du Mirage F1.Or, les activistes flamands (on n'en connait pas d'autres quelque soit le niveau de pouvoir en belgique) ne voulaient pas d'un avion français et d'une consolidation industrielle avec le voisin français au sein d'une industrie aéronautique traditionnellement wallonne. Dont acte: ils ont poussé le F16, et les vendeurs américains en ont profité pour proposer un marché OTAN aux "petits pays". (Lire Pierre Sparaco à ce sujet et celui, cruel, de la fin de l'industrie aéronautique en Europe. Passionant.)

 

Dassault recevra en consolation le marché de remplacement des Thunderstreak par le Mirage V, avion qui n'a pas laissé un souvenir impérissable à la FAéB (comme aucun n'avion d'appui de ces années-là n'en a laissé, que ce soit le Gina à la Luftwaffe ou encore le F5 d'entrée de gamme à la KLu et ailleurs.)  

 

Puis il y a eu les affaires de corruption liés aux marchés Agusta et Dassault Carapace, un bon hélicoptère et un excellent système ECM, ce dernier bien en avance sur les solutions US, mais qui en dépit de ses qualités n'a laissé, avec Agusta, que l'idée que ces latins étaient bien corrompus.  

 

Si tant est qu'aujourd'hui, la question n'est pas celle de l'efficacité, ni de l'équité, ni du cout de revient.  

 

La question est qu'il est inenvisageable que la Belgique se dote d'un avion de combat français. Full stop. Les flamands n'en voudront jamais, et les flamands décident de tout en Belgique.

 

De plus, l'idée pas innocente du tout d'une armée intégrée de la "grande néerlande" mettra nécessairement la pauvrette armée belge à la remorque d'une armée néerlandaise matériellement et financièrement mieux lotie. Hors, les néerlandais ne conçoivent pas une vie diplomatique ou militaire hors du giron US, au moins pour le temps que ces derniers s'intéressent encore à l'Europe.

 

Bref. Tout cela serait un débat très intéressant si... si il était impensable d'aligner une force aérienne sérieuse avec les moyens alloués. 0.5%, c'est une blague. On peut considérer sérieusement l'achat de racks LGB pour les A400M. Et, compte tenu des missions de l'aviation militaire occidentale depuis près de 30 ans et de ce l'avenir semble laisser voir, il n'est pas dit que ce soit une idée tout à fait idiote, si accompagnée de quelques bon hélicos de combat comme le Tigre...  

Oui mais quid de l'accord signé avec les Bourgeois de grand Luxe et l'Orange Raie?

Modifié par Gallium nitride
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • Statistiques des membres

    6 003
    Total des membres
    1 749
    Maximum en ligne
    pandateau
    Membre le plus récent
    pandateau
    Inscription
  • Statistiques des forums

    21,6k
    Total des sujets
    1,7m
    Total des messages
  • Statistiques des blogs

    4
    Total des blogs
    3
    Total des billets
×
×
  • Créer...