pascal Posté(e) le 25 août Share Posté(e) le 25 août Citation Retiré du service en avril 2017 pour une refonte technique qui s’est étalée jusqu’à fin 2022, le Daring a ensuite été remorqué pour recevoir de nouveaux générateurs dans le cadre du Power Improvement Project (PIP). On attend qu’il reprenne les essais en janvier 2026. Souligne une fois de plus les soucis rencontrés par le soutien des bâtiments de la RN Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lordtemplar Posté(e) le 25 août Share Posté(e) le 25 août je me demande si le fait que les Type 45 sont equipees de "Sea Ceptor mushroom farm", n'est pas un signe que les T31 avec des MK41? car j'imagine que les "mushroom farms" installees sont en fait recycler des Type 23 qui sortent de services, et qu'ils n'y en aura pas assez pour toutes les T45 et T31. Ceci semble logique car les T45 avec 48x Aster 30 et 24x CAMM est adaptee pour couvrir le spectre de mission AA, et des T31 avec MK41 lur donnent plus de polyvalence en armement que des mushroom farms comme il avait ete enviseage au debut. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Titus K Posté(e) le 25 août Share Posté(e) le 25 août (modifié) 5 P-8 britanniques se sont relayés pour probablement pister un sous-marin Russe... comme quoi il faut une certaine masse critique. Les US ont également déployés des P-8 en Islande Modifié le 25 août par Titus K 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARMEN56 Posté(e) le 27 août Share Posté(e) le 27 août C’est l’avantage des formes de construction à ciel ouvert que de pouvoir y faire élever le top side sans contrainte d’obstacles . Ici dans le dock 3 de Rosyth. En revanche , bosser en extérieur sous des auspices pas toujours cléments ……….…… ; alors on avancerait l’argument thérapeutique de la douche écossaise façon cure thermale https://www.navylookout.com/foremast-installed-on-first-type-31-frigate-hms-venturer/ 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARMEN56 Posté(e) le 27 août Share Posté(e) le 27 août encore un passage à la pompe « Le porte-avions britannique HMS Prince of Wales effectue une opération critique de ravitaillement en mer dans le cadre d’un déploiement global Début août 2025, le porte-avions HMS Prince of Wales (Royal Navy) a mené une opération majeure de Replenishment at Sea (RAS) avec le pétrolier logistique RFA Tidespring (classe Tide) et le bâtiment de ravitaillement américain USNS Wally Schirra (classe Lewis and Clark). Cette opération, réalisée en transit par le UK Carrier Strike Group (UKCSG) sans interruption de posture opérationnelle, a permis la livraison de carburant, munitions, pièces détachées et approvisionnements critiquesdirectement au groupe aéronaval. L’intégration fluide entre les plateformes logistiques britanniques et américaines illustre le principe fondamental de la guerre navale moderne : soutenir la projection de puissance à longue distance sans recours aux infrastructures portuaires. Cette manœuvre s’inscrit dans l’Opération Highmast, l’un des déploiements les plus stratégiques de la Royal Navy de la décennie. Sur huit mois, le UKCSG transite par la Méditerranée, la mer Rouge et l’océan Indien avant de basculer vers l’Indo-Pacifique. Plus d’une douzaine de nations alliées participent aux activités, alliant coopération interalliée, liberté de navigation et interopérabilité multilatérale. Des escales clés (Singapour, Australie) et des exercices combinés (entraînements conjoints, opérations aéronavales, patrouilles de sécurité maritime) renforcent les partenariats stratégiques dans la zone Indo-Pacifique. La capacité de ravitaillement en mer est cruciale pour maintenir une présence opérationnelle avancée en zones d’intérêt stratégique. Pour un groupe aéronaval centré sur un porte-avions de 5ᵉ génération tel que le Prince of Wales, l’endurance dépend directement de l’aptitude à recevoir carburant, munitions, pièces aéronautiques et vivres sans quitter la zone d’opérations. Le RFA Tidespring assure le transfert de gazole naval (F-76), carburant aviation (AVCAT) et eau douce, avec possibilité d’hélitransport. L’USNS Wally Schirra fournit des munitions guidées, pièces critiques et vivres via replenishment alongside et vertical replenishment (VERTREP). Cette synergie logistique illustre une interopérabilité OTAN avancée pour opérer en environnement contesté. L’Opération Highmast engage 4 500 personnels britanniques, dont 2 500 marins et Royal Marines, 900 militaires de l’Armée de terre pour les rôles amphibies et littoraux, et 600 aviateurs RAF pour le commandement et le soutien aérien intégrés. Les vecteurs embarqués incluent le F-35B Lightning IIet les hélicoptères Merlin HM2, assurant des capacités de projection rapide et de lutte anti-sous-marine. La chaîne logistique garantie par Tidespring et Wally Schirra permet de maintenir un taux de sortie élevé et une disponibilité opérationnelle maximale. Sur le plan stratégique, la manœuvre reflète la volonté britannique d’affirmer une présence durable en Méditerranée face aux activités russes, trafics d’armes et menaces terroristes maritimes, et en Indo-Pacifique face à l’assertivité chinoise, aux litiges territoriaux et à la militarisation des zones sensibles (mer de Chine méridionale, détroit de Taïwan). L’engagement s’inscrit dans le cadre des partenariats AUKUS, FPDA et Quad, combinant alignement politique et crédibilité militaire via des infrastructures logistiques complexes. Le succès de cette opération de RAS démontre la capacité du UKCSG à s’affranchir des contraintes portuaires et à maintenir la disponibilité au combat en continu, condition essentielle pour toute force navale moderne opérant en zones contestées. À travers l’Opération Highmast, la Royal Navy envoie un message clair : le Royaume-Uni réaffirme son rôle sur la scène maritime mondiale avec endurance, intégration et interopérabilité » https://armyrecognition.com/news/navy-news/2025/british-royal-navy-aircraft-carrier-hms-prince-of-wales-conducts-critical-sea-resupply-during-global-deployment 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BPCs Posté(e) le 28 août Share Posté(e) le 28 août Ellida strike concept de BMT comme proposition pour le Multirole Support Ship En gros un navire amphibie avec un système de combat un radar sophistiqué et des VLS bâti autour d'un commando de de 250 Royal Marine. On est dans les 200m de long avec le déplacement qui va avec... https://www.navylookout.com/bmt-announces-ellida-strike-concept-to-align-with-royal-navy-mrss-requirement/ 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 28 août Share Posté(e) le 28 août Il y a 16 heures, BPCs a dit : Ellida strike concept de BMT comme proposition pour le Multirole Support Ship En gros un navire amphibie avec un système de combat un radar sophistiqué et des VLS bâti autour d'un commando de de 250 Royal Marine. On est dans les 200m de long avec le déplacement qui va avec... https://www.navylookout.com/bmt-announces-ellida-strike-concept-to-align-with-royal-navy-mrss-requirement/ j'espère qu'ils ont encore assez de Royal Marines alors, parce qu'ils ont déjà des PA sans avions donc... 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 29 août Share Posté(e) le 29 août Il y a 23 heures, BPCs a dit : Ellida strike concept de BMT comme proposition pour le Multirole Support Ship En gros un navire amphibie avec un système de combat un radar sophistiqué et des VLS bâti autour d'un commando de de 250 Royal Marine. On est dans les 200m de long avec le déplacement qui va avec... https://www.navylookout.com/bmt-announces-ellida-strike-concept-to-align-with-royal-navy-mrss-requirement/ C'est un peu le principe des San Antonio Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BPCs Posté(e) le 29 août Share Posté(e) le 29 août Il y a 7 heures, pascal a dit : C'est un peu le principe des San Antonio Exactement c'est la même formule : norme militaire de construction, système de combat et radars performants, VLS. Ce truc ferait dans les 8000t (une sorte de super Absalon), que ce serait un bon navire de surface polyvalent. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jean-françois Posté(e) le 29 août Share Posté(e) le 29 août manque quand même d'un canon type 76 à l'avant à mon avis Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Titus K Posté(e) le 30 août C’est un message populaire. Share Posté(e) le 30 août (modifié) Pas vraiment d'accord avec la conclusion, je ne pense pas que le manque de moyens soit le 1er problème de la RN... Il est temps d’être honnêtes avec nous-mêmes. La Royal Navy est cassée https://www.telegraph.co.uk/news/2025/08/29/its-time-to-be-honest-with-ourselves-the-royal-navy-is-brok/ La « Senior Service » se voit confier trop de missions avec trop peu de moyens. Quelque chose doit céder. Le HMS Daring, premier de nos six destroyers de type 45, est resté à quai pendant 3 000 jours, comme ce journal l’a récemment rapporté. Ce qui m’a frappé, c’est la réponse pavlovienne du ministère de la Défense : « nous continuons de remplir toutes nos missions opérationnelles ». Cela m’irrite profondément. D’une part, dans le cas de nos sous-marins nucléaires d’attaque (SSN), dont la situation est encore pire que celle de nos destroyers en difficulté, ce n’est clairement pas vrai. Je ne sais pas ce qui est le plus grave : que nous n’ayons parfois aucun SSN en mer, ou que nous vivions dans une culture incapable de l’admettre. Je suis certain que, pour les SSN, nous ne respectons pas nos engagements opérationnels, car nous avons actuellement cent mille tonnes de Carrier Strike Group de l’autre côté du monde sans aucun sous-marin britannique pour l’accompagner. C’est un échec. Les hypothèses de planification concernant les déploiements d’un groupe aéronaval déterminent quels escorteurs doivent protéger le porte-avions à chaque moment, et cela varie selon la zone. Dans l’Atlantique Nord, il peut n’avoir qu’une seule frégate. En mer Rouge, il faut tout ce que nous avons, plus quelques destroyers américains. Dans l’Indo-Pacifique, je vous garantis qu’un SSN devrait être présent, pour des raisons évidentes. Mais il n’y en a pas. Et ce n’est pas qu’un sous-marin ait été détaché pour travailler avec un allié à proximité, prêt à revenir en trois jours si nécessaire. Non, sur les cinq que nous possédons, un seul est en service, et il est au Royaume-Uni. Cela ne répond ni à la doctrine ni aux besoins opérationnels. Et oubliez le groupe aéronaval : qui accomplit aujourd’hui les missions de SSN autour de la Grande-Bretagne ? La disponibilité des SSN n’est pas le seul problème lié au nucléaire. Nos sous-marins de dissuasion vieillissent et leurs remplaçants accusent un retard considérable. Cela, ajouté à un arriéré de maintenance, oblige leurs équipages à effectuer de plus en plus de patrouilles de six mois. Six mois dans un tube d’acier, en profondeur, sans vue ni contact avec la maison, à se faufiler pour rester indétectés et à attendre un signal qu’ils espèrent ne jamais recevoir. Quand la génération précédente de SNLE – les « R boats » – arrivait en fin de vie, certaines patrouilles dépassaient trois mois et demi, et cela avait été jugé « inacceptable et à ne jamais reproduire »... Nous avons aujourd’hui ajouté 50 jours à ce chiffre. Tout enquêteur d’accident vous dira que « normaliser l’exceptionnel » mène droit au désastre. Et cela continue. Derrière ces deux priorités se trouve la Royal Fleet Auxiliary (RFA), la colle logistique qui maintient notre marine opérationnelle. Il ne nous reste plus que dix de ces navires, et les problèmes de maintenance et d’équipage font que nous ne pouvons en faire naviguer qu’environ quatre : un pétrolier avec le groupe aéronaval, un au Royaume-Uni, un bâtiment de surveillance et notre unique navire amphibie, qui a réintégré la flotte la semaine dernière. Pour répéter : nous n’avons actuellement qu’un seul navire capable d’opérations amphibies, et il y a deux semaines, ce nombre était de zéro. Le vénérable RFA Argus a récemment perdu sa certification de sécurité au point qu’il n’a même plus le droit de changer de quai, encore moins de regagner son port d’attache. Le RFA Stirling Castle, notre unique navire-base de lutte contre les mines, a dû être transféré à la Royal Navy, faute d’équipage dans la RFA. Le seul navire de ravitaillement solide que nous possédons, le RFA Fort Victoria, est inapte à prendre la mer, si bien que nous avons dû compter sur la Norvège pour fournir cette capacité au groupe aéronaval. Les alliances sont utiles lorsqu’on choisit d’y recourir ; elles le sont beaucoup moins lorsqu’on y est contraint. Et nous n’avons même pas encore parlé des destroyers de type 45. Ni du fait qu’il ne nous reste que huit frégates anti-sous-marines, dont beaucoup n’ont pas de missiles mer-mer, ce qui est assez embarrassant lorsqu’elles escortent de puissants navires russes dans la Manche. La frégate de type 23 avait été conçue pour une durée de vie de 18 ans. Celles qu’il nous reste en ont 30, et continuent, tout en se dégradant de l’intérieur. Leurs remplaçantes, les Type 26, sont au moins en construction, mais avec un retard considérable – d’où la nécessité de prolonger les Type 23 bien au-delà de leur limite. Nous avons deux porte-avions, mais le nombre maximum de chasseurs que nous pouvons déployer est la moitié de la capacité prévue, et encore, sur un seul navire. Et ces avions sont faiblement armés : ils ne devraient disposer d’un véritable armement de frappe à distance qu’à la prochaine décennie. Je ne parlerai même pas des hélicoptères ou des stocks de missiles. Nous menons les opérations militaires les plus complexes de la planète… avec un budget dérisoire. Nos marins d’exception ne peuvent combler qu’une partie du déficit. J’avais l’intention de proposer des solutions, mais toutes se heurtent à la même réalité : nous essayons de faire fonctionner des forces armées de niveau Guerre froide avec moins de la moitié du budget de l’époque, sans véritable plan de changement, si ce n’est en requalifiant des dépenses non militaires en dépenses de Défense. Et quand nous dépensons un peu pour la Défense réelle, nous semblons nous soucier davantage de programmes de création d’emplois que de l’achat de matériel. Le nouveau Military Strategic Headquarters (MSHQ) devait aider sur ce point, mais au fil du temps, il ressemble de plus en plus à un exercice de réarrangement des transats. Le fait que personne ne semble désireux d’occuper le rôle crucial de National Armaments Director au sein de l’état-major est un très mauvais signe. Les infrastructures de soutien portuaire ont besoin d’un renforcement massif. Prenons le Project Euston par exemple. Il est censé améliorer les infrastructures nucléaires de Faslane – le problème qui a déclenché cet article. Mais cela avance-t-il ? Personne ne semble le savoir. Peut-être attend-on le prochain document d’investissement en Défense – il y en a beaucoup en ce moment. Même chose pour les nouveaux navires amphibies et les destroyers, déjà en retard. Et nous serons clairement à la traîne dans la transition vers l’autonomie et l’IA si nous ne changeons pas de culture, d’appétit pour le risque et de capacité à travailler avec les petites entreprises. Mais plus important que tout cela : nos personnels. Le recrutement dans la RN est désormais correct ; la fidélisation, non. Si nous ne réglons pas ce problème, tout le reste est vain. Nous avons toujours demandé à nos marins de faire plus avec moins – c’est la tradition de la Navy – mais aujourd’hui la limite est franchie et quelque chose va céder. Aujourd’hui, nous n’avons ni la marine dont nous avons besoin, ni celle que nous méritons. Si on la pousse à bout, elle peut encore accomplir des choses extraordinaires – voyez le déploiement du groupe aéronaval – mais après des décennies à repousser les problèmes de Défense, avec un gaspillage et une inefficacité considérables, et une culture où la Royal Navy dit « oui, ministre » et obéit, tandis que le ministère affirme platement « nous remplissons toutes nos missions » alors que c’est manifestement faux, nous en sommes là. Les solutions seront coûteuses, complexes et nécessiteront un changement culturel et de leadership. Mais si nous ne commençons pas par l’honnêteté – envers nous-mêmes, envers la hiérarchie, envers l’extérieur – rien ne changera avant qu’il ne soit trop tard. Modifié le 30 août par Titus K 9 1 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Scarabé Posté(e) le 31 août C’est un message populaire. Share Posté(e) le 31 août Merci @Titus K Un recrutment a l agonie. Une infrastructure merdique. Des chantiers à la ramassent. Pauvres Royal Navy. Ils sont completement declassés les anglais. Des années pour remonter la pente . Et encore pas sur qu ils y parviennent. La Marine Nationale est largement devant. Et la modernisation continue avec les FDI les POM les BRF et les PO. Sans oublier un infra au top en 2030. 3 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Titus K Posté(e) le 31 août Share Posté(e) le 31 août Ca ne va pas aider la RN cette histoire en tout cas ... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) dimanche à 18:43 Share Posté(e) dimanche à 18:43 Le 30/08/2025 à 14:56, Titus K a dit : Pas vraiment d'accord avec la conclusion, je ne pense pas que le manque de moyens soit le 1er problème de la RN... Il est temps d’être honnêtes avec nous-mêmes. La Royal Navy est cassée https://www.telegraph.co.uk/news/2025/08/29/its-time-to-be-honest-with-ourselves-the-royal-navy-is-brok/ La « Senior Service » se voit confier trop de missions avec trop peu de moyens. Quelque chose doit céder. Le HMS Daring, premier de nos six destroyers de type 45, est resté à quai pendant 3 000 jours, comme ce journal l’a récemment rapporté. Ce qui m’a frappé, c’est la réponse pavlovienne du ministère de la Défense : « nous continuons de remplir toutes nos missions opérationnelles ». Cela m’irrite profondément. D’une part, dans le cas de nos sous-marins nucléaires d’attaque (SSN), dont la situation est encore pire que celle de nos destroyers en difficulté, ce n’est clairement pas vrai. Je ne sais pas ce qui est le plus grave : que nous n’ayons parfois aucun SSN en mer, ou que nous vivions dans une culture incapable de l’admettre. Je suis certain que, pour les SSN, nous ne respectons pas nos engagements opérationnels, car nous avons actuellement cent mille tonnes de Carrier Strike Group de l’autre côté du monde sans aucun sous-marin britannique pour l’accompagner. C’est un échec. Les hypothèses de planification concernant les déploiements d’un groupe aéronaval déterminent quels escorteurs doivent protéger le porte-avions à chaque moment, et cela varie selon la zone. Dans l’Atlantique Nord, il peut n’avoir qu’une seule frégate. En mer Rouge, il faut tout ce que nous avons, plus quelques destroyers américains. Dans l’Indo-Pacifique, je vous garantis qu’un SSN devrait être présent, pour des raisons évidentes. Mais il n’y en a pas. Et ce n’est pas qu’un sous-marin ait été détaché pour travailler avec un allié à proximité, prêt à revenir en trois jours si nécessaire. Non, sur les cinq que nous possédons, un seul est en service, et il est au Royaume-Uni. Cela ne répond ni à la doctrine ni aux besoins opérationnels. Et oubliez le groupe aéronaval : qui accomplit aujourd’hui les missions de SSN autour de la Grande-Bretagne ? La disponibilité des SSN n’est pas le seul problème lié au nucléaire. Nos sous-marins de dissuasion vieillissent et leurs remplaçants accusent un retard considérable. Cela, ajouté à un arriéré de maintenance, oblige leurs équipages à effectuer de plus en plus de patrouilles de six mois. Six mois dans un tube d’acier, en profondeur, sans vue ni contact avec la maison, à se faufiler pour rester indétectés et à attendre un signal qu’ils espèrent ne jamais recevoir. Quand la génération précédente de SNLE – les « R boats » – arrivait en fin de vie, certaines patrouilles dépassaient trois mois et demi, et cela avait été jugé « inacceptable et à ne jamais reproduire »... Nous avons aujourd’hui ajouté 50 jours à ce chiffre. Tout enquêteur d’accident vous dira que « normaliser l’exceptionnel » mène droit au désastre. Et cela continue. Derrière ces deux priorités se trouve la Royal Fleet Auxiliary (RFA), la colle logistique qui maintient notre marine opérationnelle. Il ne nous reste plus que dix de ces navires, et les problèmes de maintenance et d’équipage font que nous ne pouvons en faire naviguer qu’environ quatre : un pétrolier avec le groupe aéronaval, un au Royaume-Uni, un bâtiment de surveillance et notre unique navire amphibie, qui a réintégré la flotte la semaine dernière. Pour répéter : nous n’avons actuellement qu’un seul navire capable d’opérations amphibies, et il y a deux semaines, ce nombre était de zéro. Le vénérable RFA Argus a récemment perdu sa certification de sécurité au point qu’il n’a même plus le droit de changer de quai, encore moins de regagner son port d’attache. Le RFA Stirling Castle, notre unique navire-base de lutte contre les mines, a dû être transféré à la Royal Navy, faute d’équipage dans la RFA. Le seul navire de ravitaillement solide que nous possédons, le RFA Fort Victoria, est inapte à prendre la mer, si bien que nous avons dû compter sur la Norvège pour fournir cette capacité au groupe aéronaval. Les alliances sont utiles lorsqu’on choisit d’y recourir ; elles le sont beaucoup moins lorsqu’on y est contraint. Et nous n’avons même pas encore parlé des destroyers de type 45. Ni du fait qu’il ne nous reste que huit frégates anti-sous-marines, dont beaucoup n’ont pas de missiles mer-mer, ce qui est assez embarrassant lorsqu’elles escortent de puissants navires russes dans la Manche. La frégate de type 23 avait été conçue pour une durée de vie de 18 ans. Celles qu’il nous reste en ont 30, et continuent, tout en se dégradant de l’intérieur. Leurs remplaçantes, les Type 26, sont au moins en construction, mais avec un retard considérable – d’où la nécessité de prolonger les Type 23 bien au-delà de leur limite. Nous avons deux porte-avions, mais le nombre maximum de chasseurs que nous pouvons déployer est la moitié de la capacité prévue, et encore, sur un seul navire. Et ces avions sont faiblement armés : ils ne devraient disposer d’un véritable armement de frappe à distance qu’à la prochaine décennie. Je ne parlerai même pas des hélicoptères ou des stocks de missiles. Nous menons les opérations militaires les plus complexes de la planète… avec un budget dérisoire. Nos marins d’exception ne peuvent combler qu’une partie du déficit. J’avais l’intention de proposer des solutions, mais toutes se heurtent à la même réalité : nous essayons de faire fonctionner des forces armées de niveau Guerre froide avec moins de la moitié du budget de l’époque, sans véritable plan de changement, si ce n’est en requalifiant des dépenses non militaires en dépenses de Défense. Et quand nous dépensons un peu pour la Défense réelle, nous semblons nous soucier davantage de programmes de création d’emplois que de l’achat de matériel. Le nouveau Military Strategic Headquarters (MSHQ) devait aider sur ce point, mais au fil du temps, il ressemble de plus en plus à un exercice de réarrangement des transats. Le fait que personne ne semble désireux d’occuper le rôle crucial de National Armaments Director au sein de l’état-major est un très mauvais signe. Les infrastructures de soutien portuaire ont besoin d’un renforcement massif. Prenons le Project Euston par exemple. Il est censé améliorer les infrastructures nucléaires de Faslane – le problème qui a déclenché cet article. Mais cela avance-t-il ? Personne ne semble le savoir. Peut-être attend-on le prochain document d’investissement en Défense – il y en a beaucoup en ce moment. Même chose pour les nouveaux navires amphibies et les destroyers, déjà en retard. Et nous serons clairement à la traîne dans la transition vers l’autonomie et l’IA si nous ne changeons pas de culture, d’appétit pour le risque et de capacité à travailler avec les petites entreprises. Mais plus important que tout cela : nos personnels. Le recrutement dans la RN est désormais correct ; la fidélisation, non. Si nous ne réglons pas ce problème, tout le reste est vain. Nous avons toujours demandé à nos marins de faire plus avec moins – c’est la tradition de la Navy – mais aujourd’hui la limite est franchie et quelque chose va céder. Aujourd’hui, nous n’avons ni la marine dont nous avons besoin, ni celle que nous méritons. Si on la pousse à bout, elle peut encore accomplir des choses extraordinaires – voyez le déploiement du groupe aéronaval – mais après des décennies à repousser les problèmes de Défense, avec un gaspillage et une inefficacité considérables, et une culture où la Royal Navy dit « oui, ministre » et obéit, tandis que le ministère affirme platement « nous remplissons toutes nos missions » alors que c’est manifestement faux, nous en sommes là. Les solutions seront coûteuses, complexes et nécessiteront un changement culturel et de leadership. Mais si nous ne commençons pas par l’honnêteté – envers nous-mêmes, envers la hiérarchie, envers l’extérieur – rien ne changera avant qu’il ne soit trop tard. Aucun problème. AUKUS les sauvera. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
OysterCultist Posté(e) lundi à 01:45 Share Posté(e) lundi à 01:45 11 hours ago, Titus K said: Ca ne va pas aider la RN cette histoire en tout cas ... BAE Systems est content, c'est le principal. Le sort de la Royal Navy leur est indifférent. Ils peuvent imposer les prix qu'ils veulent et pondre des navires défectueux, la RN n'aura pas le choix. Un fournisseur 100% privé en situation de monopole domestique dont les finances sont excellentes, et une marine qui est en pleine faillite. Quelqu'un à la DGA britannique fait mal son boulot. Personne n'est assez naif pour penser que les fonds de pensions (en majorité américains) qui contrôlent BAE sont soucieux de l'intérêt national Britannique. Les actionnaires vont continuer à s'en mettre plein les poches et on accusera le "manque de moyens". L'occasion de remercier Naval Group et la DGA qui, je crois, travaillent correctement. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) lundi à 08:07 Share Posté(e) lundi à 08:07 Il y a 6 heures, OysterCultist a dit : BAE Systems est content, c'est le principal. Le sort de la Royal Navy leur est indifférent. Ils peuvent imposer les prix qu'ils veulent et pondre des navires défectueux, la RN n'aura pas le choix. Un fournisseur 100% privé en situation de monopole domestique dont les finances sont excellentes, et une marine qui est en pleine faillite. Quelqu'un à la DGA britannique fait mal son boulot. Tu peux rajouter la couche politique et donc budgétaire Tu ne fais pas miracle sans argent et sans vision à long terme A côté de ça les ambitions d'un groupe privé ne pèse pas grand chose. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) lundi à 08:13 Share Posté(e) lundi à 08:13 Il y a 6 heures, OysterCultist a dit : BAE Systems est content, c'est le principal. Le sort de la Royal Navy leur est indifférent. Ils peuvent imposer les prix qu'ils veulent et pondre des navires défectueux, la RN n'aura pas le choix. Un fournisseur 100% privé en situation de monopole domestique dont les finances sont excellentes, et une marine qui est en pleine faillite. Quelqu'un à la DGA britannique fait mal son boulot. La NADG. https://www.gov.uk/government/groups/national-armaments-director-nad-group Et c'est tout nouveau, et présenté comme la réforme la plus importante en 50 ans dans ce domaine: https://www.gov.uk/government/news/major-defence-reforms-launched-with-new-national-armaments-director-to-tackle-waste-and-boost-industry Un papier du RUSI (la bande à Justin Bronk): https://my.rusi.org/events/driving-defence-reform-with-the-newly-integrated-uk-national-armaments-director-group.html Le modèle qu'ils veulent suivre est clairement celui de la DGA Française. Laissons-leur le temps de faire leurs preuves. Il y a 6 heures, OysterCultist a dit : Personne n'est assez naif pour penser que les fonds de pensions (en majorité américains) qui contrôlent BAE sont soucieux de l'intérêt national Britannique. Les actionnaires vont continuer à s'en mettre plein les poches et on accusera le "manque de moyens". L'occasion de remercier Naval Group et la DGA qui, je crois, travaillent correctement. Dans le domaine militaire la plus grosse différence entre la France et la Grande Bretagne ce n'est pas la DGA, c'est qu'en France l'état a compris depuis 30 ans qu'on ne pouvait pas faire vivre les armées au-dessus de leurs moyens. Ce qui ne veut pas dire que les finances de l'état en général et surtout celles concernant d'autres postes de défense, soient mieux gérées. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
OysterCultist Posté(e) lundi à 09:26 Share Posté(e) lundi à 09:26 58 minutes ago, Patrick said: La NADG. https://www.gov.uk/government/groups/national-armaments-director-nad-group Et c'est tout nouveau, et présenté comme la réforme la plus importante en 50 ans dans ce domaine: https://www.gov.uk/government/news/major-defence-reforms-launched-with-new-national-armaments-director-to-tackle-waste-and-boost-industry Un papier du RUSI (la bande à Justin Bronk): https://my.rusi.org/events/driving-defence-reform-with-the-newly-integrated-uk-national-armaments-director-group.html Le modèle qu'ils veulent suivre est clairement celui de la DGA Française. Laissons-leur le temps de faire leurs preuves. La NADG ne fait que rassembler des structures qui existent déja comme la Defence Equipment and Support qui existe depuis 2007 et emploie plus de personnes que la DGA. Espérons que ca augmente leur efficacité mais en fusionnant ces structures, la NADG emploierait plus de 30,000 personnes (3 fois plus que la DGA). 1 hour ago, clem200 said: Tu peux rajouter la couche politique et donc budgétaire Tu ne fais pas miracle sans argent et sans vision à long terme A côté de ça les ambitions d'un groupe privé ne pèse pas grand chose. Le manque de vision à long-terme c'est certain, mais l'argent ca disparait facilement quand les groupes privés tiennent les politiques. Le budget défense britannique a toujours été supérieur à celui de la France, avec une dissuasion nucléaire beaucoup moins couteuse. La différence de rentabilité capacitaire est encore plus effrayante quand on compare la Royal Navy avec la Marina Militare. Augmenter les budgets ne va pas améliorer cette rentabilité, au contraire. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Brian Posté(e) lundi à 11:55 Share Posté(e) lundi à 11:55 (modifié) BAE Systems se fait aussi beaucoup de maille avec des contrats US, pas que dans le naval. Modifié lundi à 11:55 par Brian Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Titus K Posté(e) lundi à 12:17 C’est un message populaire. Share Posté(e) lundi à 12:17 (modifié) il y a 22 minutes, Brian a dit : BAE Systems se fait aussi beaucoup de maille avec des contrats US, pas que dans le naval. Pas très étonnant pour une entreprise américaine Modifié lundi à 12:18 par Titus K 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. weasel Posté(e) mardi à 10:53 C’est un message populaire. Share Posté(e) mardi à 10:53 C'est le visage du renoncement, ils ont abandonnés le trident de Poséidon... L'amiral Fisher doit se retourner dans sa tombe... Vue l'état de cette marine, imaginons avec un grand Si, que l'Angleterre doit créer un corp expéditionnaire ad hoc, comme pour les Malouines? Et effectivement BAE est tout sauf une entreprise américaine... D'autres pays souffrent de ce genres de maux comme ma Germanie.... Je refais mon retour timide sur le forum après une longue période de convalescence... 2 1 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. OysterCultist Posté(e) hier à 01:08 C’est un message populaire. Share Posté(e) hier à 01:08 Le Prince of Wales a quitté Tokyo apres une visite de courtoisie ce week-end. J'ai pu aller l'observer depuis l'International Cruise Terminal mais le batiment de ce dernier gachait la vue. Outre les visites officielles, ca a du faire une belle escale pour les marins britanniques qui étaient nombreux aux alentours du terminal et facilement reconnaissables. 5 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ogo Posté(e) hier à 08:36 Share Posté(e) hier à 08:36 S'il s'était s'agit d'un navire à propulsion nucléaire, il aurait pu faire escale à Tokyo ou aurait du se contenter de Yokosuka ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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