Wallaby Posté(e) le 9 mars 2019 Auteur Share Posté(e) le 9 mars 2019 Il y a 18 heures, Nemo123 a dit : Perso, j'ai longtemps rêvé d'un système où tout le monde avait un mini-terminal de vote chez lui. https://www.arte.tv/fr/videos/087549-000-A/l-estonie-pionniere-du-vote-electronique/ (28 janvier 2019) L'Estonie, membre de l'Union européenne depuis 2004, est pionnière dans le numérique. Les Estoniens seront d'ailleurs les seuls citoyens de l'UE à utiliser le vote électronique lors des européennes, le 26 mai. Ce mode de scrutin existe depuis une quinzaine d'années dans le pays. Le plus choquant dans cette vidéo, c'est la conclusion de la journaliste française qui dit qu'avec 6 députés européens, les Estoniens "ont le sentiment que leur voix compte peu". Alors qu'en fait 6 deputés c'est peut-être deux fois trop compte tenu de la population de l'Estonie et du nombre d'habitants par député qu'il y a dans les grands pays comme la France ou l'Allemagne. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 9 mars 2019 Share Posté(e) le 9 mars 2019 Il n'est pas choquant que les habitants d'un pays représenté par six députés dans une assemblée de 750 trouve que leur voix compte peu. C'est effectivement le cas. Mais c'est là tout le problème de la représentation ; il y aura toujours des circonscriptions avec plus d'habitants que d'autres ; et il est difficile de faire un système qui marche pour des pays aussi grands que l'Allemagne (82 millions d'habitants) et aussi petits que Malte (430 mille, presque 200 fois moins). Donc, oui, la France a douze fois plus de sièges, mais aussi 52 fois plus de citoyens. C'est un compromis bancal mais on peut difficilement faire mieux. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mehari Posté(e) le 9 mars 2019 Share Posté(e) le 9 mars 2019 1 hour ago, Kelkin said: Il n'est pas choquant que les habitants d'un pays représenté par six députés dans une assemblée de 750 trouve que leur voix compte peu. C'est effectivement le cas. Mais c'est là tout le problème de la représentation ; il y aura toujours des circonscriptions avec plus d'habitants que d'autres ; et il est difficile de faire un système qui marche pour des pays aussi grands que l'Allemagne (82 millions d'habitants) et aussi petits que Malte (430 mille, presque 200 fois moins). Donc, oui, la France a douze fois plus de sièges, mais aussi 52 fois plus de citoyens. C'est un compromis bancal mais on peut difficilement faire mieux. Oh si, c'est même très facile... Ça s'appelle le parlementarisme bicaméral mais ça implique la transformation du Parlement en Chambre des Représentant (avec une répartition des sièges plus lisse du point de vue du nombre d'habitant par député suivant les circonscription) et la création d'un Sénat ayant un nombre constant de représentants par circonscription. Cependant, le dit Sénat étant l'entité représentant les états, le Conseil de l'Union risque de moyennement apprécier (même si il y en a qui appellent à la disparition de cette entité au profit d'un Sénat et d'un retour à un rôle consultatif du Conseil Européen). On peut ensuite équilibrer les pouvoirs des Chambres comme on le souhaite (égalité des Chambres dans le vote des lois ou pouvoirs limités à l'amendement pour le Sénat (avec ou sans possibilité de veto si majorité spéciale) par exemple) suivant le type de parlementarisme qu'on souhaite obtenir. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 9 mars 2019 Auteur Share Posté(e) le 9 mars 2019 Il y a 1 heure, Kelkin a dit : Il n'est pas choquant que les habitants d'un pays représenté par six députés dans une assemblée de 750 trouve que leur voix compte peu. C'est effectivement le cas. Mais c'est là tout le problème de la représentation ; il y aura toujours des circonscriptions avec plus d'habitants que d'autres ; et il est difficile de faire un système qui marche pour des pays aussi grands que l'Allemagne (82 millions d'habitants) et aussi petits que Malte (430 mille, presque 200 fois moins). Donc, oui, la France a douze fois plus de sièges, mais aussi 52 fois plus de citoyens. C'est un compromis bancal mais on peut difficilement faire mieux. La circonscription Massif-Central-Centre n'a que 5 députés pour 8 millions d'habitants : https://fr.wikipedia.org/wiki/Circonscription_Massif_central-Centre Ses habitants auraient plus lieu de se plaindre que leur voix compte peu dans une assemblée de 750, que les Estoniens, qui ne sont que 1.3 millions. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 9 mars 2019 Share Posté(e) le 9 mars 2019 Il y a 4 heures, mehari a dit : Oh si, c'est même très facile... Ça s'appelle le parlementarisme bicaméral mais ça implique la transformation du Parlement en Chambre des Représentant (avec une répartition des sièges plus lisse du point de vue du nombre d'habitant par député suivant les circonscription) et la création d'un Sénat ayant un nombre constant de représentants par circonscription. Cependant, le dit Sénat étant l'entité représentant les états, le Conseil de l'Union risque de moyennement apprécier (même si il y en a qui appellent à la disparition de cette entité au profit d'un Sénat et d'un retour à un rôle consultatif du Conseil Européen). C'est le Conseil de l'Union Européenne qui joue ce rôle, c'est un organe législatif qui représente les gouvernements des états-membres. Il y a 4 heures, Wallaby a dit : La circonscription Massif-Central-Centre n'a que 5 députés pour 8 millions d'habitants : https://fr.wikipedia.org/wiki/Circonscription_Massif_central-Centre Ses habitants auraient plus lieu de se plaindre que leur voix compte peu dans une assemblée de 750, que les Estoniens, qui ne sont que 1.3 millions. Les Estoniens ne vont pas faire la différence entre ces Français-là et les autres. Okay ? La journaliste parle du sentiment des Estoniens. Je ne trouve pas choquant que les Estoniens aient un sentiment. Ça ne veut pas dire que c'est objectif, ou rationnel, ou que je le partage. De plus, la répartition des sièges alloué à un pays dépend uniquement du pays en question. La France pourrait attribuer 70 sièges pour Paris et 4 pour le reste du pays si le gouvernement le décidait. En l'occurrence il me semble que pour les élections européennes de 2019, il n'y aura qu'une seule circonscription française. Ce qui donne le même pouvoir à chaque voix, mais entraîne d'autres problèmes, d'ailleurs : il est assez peu probable que l'on garde des députés de l'outremer, alors qu'on en a(vait) trois avec le découpage par circonscription régionales. Or la perspective de l'outremer est suffisemment différente de la perspective continentale pour mériter d'être représentée, mais alors que les Français de l'Outremer sont, au total, deux fois plus nombreux que les Estoniens (2,7 millions contre 1,3) ils n'auront aucun député. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 30 mars 2019 Auteur Share Posté(e) le 30 mars 2019 (modifié) https://www.ecfr.eu/article/commentary_estonias_cold_conservative_spring (21 mars 2019) Après les élections du 3 mars, les trois partis du Centre (23%), du Peuple d'Estonie (EKRE) (18%) et Pro Patria (11%) envisagent de former un gouvernement de coalition. Le parti de la Réforme, libéral et pro-marché pourrait rester dans l'opposition, quoique arrivé en tête avec 29%. Il aura fallu une "longue discussion" pour que l'EKRE s'accorde avec les deux autres partis sur l'idée de rester dans l'Union Européenne, abandonnant ainsi une vision "stridente" anti-UE. C'est l'EKRE qui a réalisé le plus large gain, passant de 8 à 18%. Les membres dirigeants d'EKRE admirent ouvertement le président américain Donald Trump et ont adopté sa rhétorique sur la coopération internationale L'importance qu'ils accordent à l'intérêt national égoïste ne tient pas compte de la valeur des institutions occidentales fortes pour les petits États, en particulier dans un environnement international caractérisé par une concurrence croissante des grandes puissances. Deuxièmement, une coalition impliquant le Parti du Centre et l'EKRE menace de déstabiliser la politique estonienne en marginalisant les russophones (qui représentent environ un quart de la population). Jusqu'à présent, la plupart des électeurs russophones ont soutenu le Parti du centre, tandis qu'aucun des partis estoniens n'a représenté spécifiquement les russophones - une situation qui a contribué à apaiser la confrontation politique selon les lignes ethniques. Mais le Parti du Centre est en train de perdre rapidement sa base de soutien traditionnelle parmi les russophones, qui s'opposent à ses tentatives de former une coalition avec l'EKRE. Enfin, et plus fondamentalement, la montée d'un parti connu pour ses déclarations ouvertement racistes et qui a remis en cause l'indépendance du pouvoir judiciaire jette une ombre sur un ordre politique fondé sur la démocratie libérale et l'État de droit. Modifié le 30 mars 2019 par Wallaby Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 30 mars 2019 Share Posté(e) le 30 mars 2019 Allez-y, sortez de l'UE et puis de l'OTAN aussi, faites plaisir à Tonton Vladimir. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 30 mars 2019 Auteur Share Posté(e) le 30 mars 2019 il y a 51 minutes, Kelkin a dit : Allez-y, sortez de l'UE et puis de l'OTAN aussi, faites plaisir à Tonton Vladimir. La Finlande, à quelques encâblures plus au nord, n'est pas dans l'OTAN et ne s'en porte pas si mal. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 30 mars 2019 Share Posté(e) le 30 mars 2019 La Finlande est dans l'UE. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mehari Posté(e) le 30 mars 2019 Share Posté(e) le 30 mars 2019 5 minutes ago, Kelkin said: La Finlande est dans l'UE. Avec ce que ça implique, en terme de protection mutuelle, surtout depuis l'introduction de l'article 42(7) du TUE: Quote Au cas où un État membre serait l'objet d'une agression armée sur son territoire, les autres États membres lui doivent aide et assistance par tous les moyens en leur pouvoir, conformément à l'article 51 de la charte des Nations unies. Cela n'affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains États membres. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
judi Posté(e) le 30 mars 2019 Share Posté(e) le 30 mars 2019 Il y a 1 heure, mehari a dit : Avec ce que ça implique, en terme de protection mutuelle, surtout depuis l'introduction de l'article 42(7) du TUE: D'ailleurs, cet article est sur le papier bien plus contraignant que l'article 5 de l'OTAN, qui demande aux états de réaliser toutes les actions qu'ils jugeront nécessaires, y compris l'emploi de la force armée. Bon, le problème est que c'est sur le papier. Comme pour l'article 5 (à l'exception du 11 septembre où c'était très différend), il n'a jamais été mis à l'épreuve (et espérons qu'il ne le soit jamais). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 30 mars 2019 Share Posté(e) le 30 mars 2019 Hollande a invoqué l'article 42§7, là aussi dans une circonstance d'attentat terroriste plutôt que d'attaque étatique. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mehari Posté(e) le 31 mars 2019 Share Posté(e) le 31 mars 2019 18 hours ago, judi said: D'ailleurs, cet article est sur le papier bien plus contraignant que l'article 5 de l'OTAN, qui demande aux états de réaliser toutes les actions qu'ils jugeront nécessaires, y compris l'emploi de la force armée. D'ailleurs, je me demande si le "par tous les moyens en leur pouvoir" couvre la dissuasion nucléaire française. Probablement pas (à cause de la nature spéciale de cette branche des Armées françaises) mais l'article ne précise pas non plus "moyens conventionnels". Cependant, ça donne une base "légale" (faute de meilleur terme) à une dissuasion européenne fournie par la France, même si il est probablement mieux de laisser ça ambigu... 18 hours ago, judi said: Bon, le problème est que c'est sur le papier. Comme pour l'article 5 (à l'exception du 11 septembre où c'était très différend), il n'a jamais été mis à l'épreuve (et espérons qu'il ne le soit jamais). Comme l'a dit @Kelkin , l'article a été actionné par Hollande, alors qu'il existe un autre article, le 222, prévu spécialement pour ça Quote 1. L'Union et ses États membres agissent conjointement dans un esprit de solidarité si un État membre est l'objet d'une attaque terroriste ou la victime d'une catastrophe naturelle ou d'origine humaine. L'Union mobilise tous les instruments à sa disposition, y compris les moyens militaires mis à sa disposition par les États membres, pour: a) - prévenir la menace terroriste sur le territoire des États membres; - protéger les institutions démocratiques et la population civile d'une éventuelle attaque terroriste; - porter assistance à un État membre sur son territoire, à la demande de ses autorités politiques, dans le cas d'une attaque terroriste; b) porter assistance à un État membre sur son territoire, à la demande de ses autorités politiques, en cas de catastrophe naturelle ou d'origine humaine. 2. Si un État membre est l'objet d'une attaque terroriste ou la victime d'une catastrophe naturelle ou d'origine humaine, les autres États membres lui portent assistance à la demande de ses autorités politiques. À cette fin, les États membres se coordonnent au sein du Conseil. D'après certains, l'activation du 42(7) à la place du 222 permet de court-circuiter le Conseil. Cependant, le 222(2) est aussi contraignant indiquant que les États-membres doivent porter assistance à un autre État-membre en cas d'attaque terroriste si celui-ci en fait la demande. Il impose juste de passer par le Conseil. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
judi Posté(e) le 31 mars 2019 Share Posté(e) le 31 mars 2019 il y a 3 minutes, mehari a dit : D'ailleurs, je me demande si le "par tous les moyens en leur pouvoir" couvre la dissuasion nucléaire française. Probablement pas (à cause de la nature spéciale de cette branche des Armées françaises) mais l'article ne précise pas non plus "moyens conventionnels". Cependant, ça donne une base "légale" (faute de meilleur terme) à une dissuasion européenne fournie par la France, même si il est probablement mieux de laisser ça ambigu... Et à mon avis ça restera ambigu très longtemps. Parce que personne n'a intérêt à clarifier la situation. Cela offre un potentiel parapluie nucléaire aux états-membres différent de celui américain (il ne restera d'ailleurs plus que le Français après le Brexit). Je dis bien potentiel car il n'est pas non plus certain que si Berlin se fait atomiser (cas très hypothétique bien sûr), on sera prêts à se faire atomiser nous aussi pour avoir riposté. il y a 5 minutes, mehari a dit : Comme l'a dit @Kelkin , l'article a été actionné par Hollande, alors qu'il existe un autre article, le 222, prévu spécialement pour ça J'ai vu :) C'est pour ça que j'ai mis un "merci" à son poste ;) il y a 5 minutes, mehari a dit : D'après certains, l'activation du 42(7) à la place du 222 permet de court-circuiter le Conseil. Cependant, le 222(2) est aussi contraignant indiquant que les États-membres doivent porter assistance à un autre État-membre en cas d'attaque terroriste si celui-ci en fait la demande. Il impose juste de passer par le Conseil. Là ce sont des artifices légaux et je ne connais pas du tout le domaine. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 3 avril 2019 Auteur Share Posté(e) le 3 avril 2019 https://foreignpolicy.com/2018/11/28/putins-near-perfect-plan/ (28 novembre 2018) "La grande question est de savoir ce qui viole l'article 5 de l'OTAN ", a déclaré M. Eltsov [Peter Eltsov, professeur d'affaires de sécurité internationales à la National Defense University à Washington], faisant référence à la disposition du traité de l'OTAN qui stipule que si un membre est directement attaqué, l'OTAN promet de prendre " les mesures qu'elle juge nécessaires " pour rétablir la sécurité. "Doit-il s'agir d'une invasion terrestre ? Et les Etats-Unis réagiront-ils si, par exemple, Narva, une ville estonienne conquise par Pierre le Grand et située près de Saint-Pétersbourg - qui est peuplée principalement de Russes - est témoin d'un soulèvement inattendu de sa population russophone ?" Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
true_cricket Posté(e) le 3 avril 2019 Share Posté(e) le 3 avril 2019 Il y a 5 heures, Wallaby a dit : https://foreignpolicy.com/2018/11/28/putins-near-perfect-plan/ (28 novembre 2018) "La grande question est de savoir ce qui viole l'article 5 de l'OTAN ", a déclaré M. Eltsov [Peter Eltsov, professeur d'affaires de sécurité internationales à la National Defense University à Washington], faisant référence à la disposition du traité de l'OTAN qui stipule que si un membre est directement attaqué, l'OTAN promet de prendre " les mesures qu'elle juge nécessaires " pour rétablir la sécurité. "Doit-il s'agir d'une invasion terrestre ? Et les Etats-Unis réagiront-ils si, par exemple, Narva, une ville estonienne conquise par Pierre le Grand et située près de Saint-Pétersbourg - qui est peuplée principalement de Russes - est témoin d'un soulèvement inattendu de sa population russophone ?" J'adore ces concepts d'historicité qui s'arrêtent à une seule date, celle qui arrange le scénario actuel, et oublient toutes les autres. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 3 avril 2019 Auteur Share Posté(e) le 3 avril 2019 (modifié) il y a 25 minutes, true_cricket a dit : J'adore ces concepts d'historicité qui s'arrêtent à une seule date, celle qui arrange le scénario actuel, et oublient toutes les autres. Quelles sont les dates qui manquent, d'après toi ? Je précise que je pose cette question de façon ouverte, parce que j'ignore pratiquement tout de l'histoire de ce pays et que j'ai envie de m'instruire. Modifié le 3 avril 2019 par Wallaby Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
true_cricket Posté(e) le 3 avril 2019 Share Posté(e) le 3 avril 2019 il y a 10 minutes, Wallaby a dit : Quelles sont les dates qui manquent, d'après toi ? Je précise que je pose cette question de façon ouverte, parce que j'ignore pratiquement tout de l'histoire de ce pays et que j'ai envie de m'instruire. Je fais simple, j'ai ouvert mon Duby, et j'ai : sous la domination des chevalier teutoniques jusqu'à 1410 intégré au royaume de Suède de 1581 à 1721 (perdu dans les faits en 1704) acquisition russe entre 1721 (sous le règne de Pierre le grand, donc) faisant partie des territoires indépendants de 1919 à 1939, intégré dans l'Estonie. annexé par l'URSS en 1939 dans la RSS d'Estonie indépendant depuis 1991 au sein de l'Estonie J'ai aussi d'après wikipedia, que la ville a été fondée en 1200 et des bananes par des danois. Je sais enfin qu'elle était contrôlée par l'URSS de 1939 à 1941 puis de 1944 à 1991 (occupé par l'Allemagne de 1941 à 1944) Je ne sais pas ce qui se passe entre 1410 et 1581, mon atlas n'est pas clair. Probablement sous domination teutonique indirecte via l'ordre de Livonie. Du coup, russe pendant 250 ans de façon discontinue, dans la configuration la plus favorable au point de vue russe. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 3 avril 2019 Share Posté(e) le 3 avril 2019 Il y a 4 heures, true_cricket a dit : Du coup, russe pendant 250 ans de façon discontinue, dans la configuration la plus favorable au point de vue russe. Si on joue à ça, c'est toujours plus long que les deux périodes réunies de 20 + 28 ans et d'indépendance... Pour y avoir été, quand on voit comme sont traités les communautés russophones à Narva, j'ai pas spécialement envie que nos gars aillent mourir pour réprimer un soulèvement populaire, ou libérer la ville si des troupes (d'interposition) russes avaient fait mouvement. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 4 avril 2019 Auteur Share Posté(e) le 4 avril 2019 Un des rares points de culture générale estonienne que j'aie en tête, c'est que le premier recteur de l'université de Tartu, université de langue allemande réouverte par le tsar Alexandre I, est un Français sujet de l'empereur allemand natif de Montbéliard, Georges-Frédéric Parrot : https://books.google.fr/books?id=51zkAwAAQBAJ&pg=PT28 Le 22 mai [1802] le tsar Alexandre en déplacement à Riga et Memel passait par Dorpat [Tartu]. Parrot prononça en cette occasion un discours en français, où il traçait à l'empereur une voie marquée par des références aux lumières : « Le possesseur des terres de cette province vous est redevable de la diminution des impôts, l'homme de lettres du rétablissement de la littérature, le négociant de la liberté du commerce, l'artisan du réveil de l'industrie, le cultivateur - le cultivateur à qui le système féodal n'a presque laissé qu'une existence précaire - sire, vous, vous ne le méprisez pas, une puissance invisible lui a trahi le secret de votre cœur (...) Dieu suprême ! Nous jurons en ta présence, en présence de ton image chérie, de consacrer nos veilles et nos talents à l'emploi que tu nous as confié, de travailler avec zèle et fidélité à répandre les lumières utiles. Nous jurons de respecter l'humanité dans toutes les classes et sous toutes les formes ; de ne distinguer le pauvre du riche, le faible du puissant, que pour vouer au pauvre un intérêt plus actif et plus tendre ». Michel Espagne, L'ambre et le fossile - Transferts germano-russes dans les sciences humaines XIXe-XXe siècles, Armand Colin, 2014. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Skw Posté(e) le 4 avril 2019 Share Posté(e) le 4 avril 2019 (modifié) Il y a 17 heures, rendbo a dit : Pour y avoir été, quand on voit comme sont traités les communautés russophones à Narva, j'ai pas spécialement envie que nos gars aillent mourir pour réprimer un soulèvement populaire, ou libérer la ville si des troupes (d'interposition) russes avaient fait mouvement. Cela n'excuse sans doute pas tout, mais quand on sait ce qu'ont vécu certaines familles baltes sous occupation soviétique... Modifié le 4 avril 2019 par Skw 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 31 juillet 2019 Auteur Share Posté(e) le 31 juillet 2019 https://www.eurotopics.net/fr/224340/travail-de-memoire-historique-polemique-en-lituanie (31 juillet 2019) Un débat a actuellement cours en Lituanie : faut-il dévisser une place à la mémoire de Jonas Noreika, honoré au titre de résistant au régime soviétique ? Noreika ayant ordonné la création de ghettos et la confiscation de biens juifs en tant que responsable de district sous l'occupation nazie, les commentateurs jugent déplacés les honneurs qui lui sont faits. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 31 juillet 2019 Share Posté(e) le 31 juillet 2019 il y a une heure, Wallaby a dit : https://www.eurotopics.net/fr/224340/travail-de-memoire-historique-polemique-en-lituanie (31 juillet 2019) Ils en parlent ici aussi : https://fr.timesofisrael.com/des-historiens-lituaniens-defendent-un-collaborateur-des-nazis/ En tout cas la définition "occidentale" donnée dans ton article est bien débile : Dans le monde occidental en revanche, sont considérés comme coupables de l'Holocauste tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la mise en place des conditions qui ont rendu possible le massacre ; ce qui sous entend que toute personne ne s'étant pas faite fusiller est un nazi potentiel vu qu'elle peut avoir accepté, dans le cadre de son travail ou dans la rue, d'avoir collaboré à la mise en place ou à la perpétuation du système... J"aimerai voir le comportement de tous ces donneurs de leçon si ils avaient été dans la même situation (je n’exonère pas le monsieur, je n'ai pas accès à l'étude de Mme Silvia Foti) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 23 octobre 2019 Auteur Share Posté(e) le 23 octobre 2019 (modifié) https://www.politico.eu/article/estonia-russia-border-language/ (21 octobre 2019) Je ne suis pas allé en Estonie depuis plus de cinq ans et je me suis souvenu que la langue russe était aussi mal vue qu'elle l'est aujourd'hui en Ukraine, même si un tiers des 1,5 million de citoyens estoniens sont russophones. J'ai donc été surpris quand tout le monde était détendu et parlait russe à la station-service Shell. C'était la même chose quand je suis arrivé dans la capitale, Tallinn, quelques heures plus tard : La réceptionniste estonienne blonde de l'hôtel parlait couramment le russe à certains clients de Saint-Pétersbourg, et les menus étaient en russe et en estonien. Même mes amis estoniens étaient enthousiasmés par la nouvelle ouverture vers les Russo-Estoniens et la langue russe. "Je viens de terminer le tournage d'une émission de télévision en langue russe dans l'est de l'Estonie ", a annoncé Ken Saan, un ami et producteur de télévision estonien. "Ça va faire un tabac à la télévision estonienne." Saan a admis que les Estoniens acceptent maintenant beaucoup mieux la langue russe et les Russo-Estoniens qui sont parmi eux. "Les Estoniens vont même à Narva (une ville à la frontière russe où la majorité sont d'origine russe) pour un week-end culturel." Il a parlé de Vaba Laba, un théâtre d'avant-garde de Narva qui a récemment ouvert ses portes dans une usine soviétique abandonnée. Mais il n'y a pas que les hipsters estoniens qui se dirigent vers la ville la plus russe du pays pour y faire du théâtre. La présidente estonienne progressiste Kersti Kaljulaid a déménagé ses bureaux à Narva pendant quelques semaines l'année dernière afin de sensibiliser davantage le pays à cette ville en difficulté. "La région attirera ainsi davantage l'attention et aidera à briser certains des stéréotypes que certaines personnes continuent d'entretenir à propos de Narva ", a-t-elle dit. La présidente estonienne a également été critiquée pour avoir rencontré le président russe Vladimir Poutine à Moscou au printemps dernier - la première présidente balte à le rencontrer depuis l'annexion de la Russie à la Crimée en 2014. Elle a balayé ses critiques, déclarant à Moscou que "les voisins devraient parler, même si nous avons certains désaccords". A bien des égards, l'Estonie ressemble à une émission de télévision alternative historique, où les espoirs du président français Emmanuel Macron d'une relance avec la Russie ont déjà eu lieu (le dirigeant français a demandé en août que la relation soit "profondément réinventée"). Même le maire de Tallinn, la capitale de l'Estonie, Mikhaïl Kolvart, est d'origine russe - bien qu'il parle couramment l'estonien. Et si l'Ukraine a interdit la plupart des télévisions et des médias russes, l'Estonie n'impose aucune restriction aux médias du Kremlin, et possède même une industrie florissante de l'édition en langue russe. "C'est leur peur commune des immigrés musulmans", a déclaré un ami américain résidant en Estonie. "Les Estoniens ont regardé les Russes et ont décidé qu'ils n'étaient pas si différents après tout. Ils sont blancs et chrétiens." Avec l'arrivée au pouvoir l'an dernier d'un parti d'extrême droite, nationaliste et anti-immigrant, le Parti du peuple conservateur conservateur (les membres de son cabinet ont fait les manchettes en saluant le "pouvoir blanc" lors de leur entrée en fonction), l'analyse de mon ami n'est peut-être pas loin de la vérité. L'Estonie n'a accepté que 200 réfugiés dans le cadre du plan de réinstallation de l'UE et l'opinion publique est farouchement opposée à une augmentation de l'immigration. Mais la vraie raison de la chaleur retrouvée entre les locuteurs estoniens et russes est la guerre dans l'est de l'Ukraine. Les Estoniens se sont rendu compte que s'ils n'intègrent pas leurs russophones, leur mécontentement pourrait les transformer en une cinquième colonne et donner au Kremlin une excuse pour attaquer leur pays. "Le conflit en Ukraine a été un signal d'alarme ", a déclaré Kristi Raik, directrice de l'Institut estonien de politique étrangère au Centre international de défense et de sécurité de Tallinn, dans une interview accordée à la Deutsche Welle. Elle a contribué à attirer l'attention de la nation sur la question de la loyauté des russophones, a-t-elle ajouté : "Est-ce qu'ils se sentent chez eux ici ? Se sentent-ils loyaux envers l'Etat estonien ?" Alors que la Lituanie voisine distribue des brochures contenant des instructions pour faire face à une invasion armée en provenance de Russie, les Estoniens sont beaucoup moins effrayés ces jours-ci. Naguère le plus faucon des États baltes dans leurs relations avec la Russie, l'Estonie est aujourd'hui la colombe de la région. Bien que la Pologne vienne de négocier avec Trump l'ajout de 1 000 soldats américains supplémentaires pour renforcer ses défenses de l'OTAN là-bas, il se peut qu'il s'agisse d'un cas particulier. La Hongrie voisine, sous la direction de son président Viktor Orbán, et d'autres en République tchèque, se sont rapprochés de la Russie de Poutine pendant des années. Même l'Ukraine, qui est en première ligne de la guerre avec la Russie, passe de l'affrontement au dialogue sous la direction de son nouveau président Volodymyr Zelenskiy. Le comédien devenu politicien a récemment négocié un échange de prisonniers très médiatisé avec le Kremlin, et souhaite que les médias ukrainiens diffusent en russe dans le Donbas ravagé par la guerre pour regagner le cœur et l'esprit de ses habitants. Alors que son prédécesseur, Petro Poroshenko avait défendu avec acharnement une solution militaire au conflit avec la Russie, Zelenskiy réalise à juste titre que l'Ukraine doit également regagner l'allégeance des habitants de la région, traumatisés et russophones. Il a recommencé à verser des pensions aux résidents et veut que les produits ukrainiens reviennent dans ses magasins. L'Ukraine et la Russie ont maintenant fait part de leur volonté d'accepter l'initiative de M. Macron et d'assister aux pourparlers de paix qui se tiendront bientôt à Paris pour redonner vie à l'accord de Minsk qui est au point mort. L'Estonie a fêté l'année dernière le centenaire de la fondation de sa république et se sent maintenant suffisamment confiante dans son État pour accepter les Russes en son sein et ouvrir un dialogue avec Moscou. L'avertissement sévère de Macron selon lequel si l'Europe n'explore pas les moyens de " convergence avec la Russie... L'Europe restera le théâtre d'une bataille stratégique entre les Etats-Unis et la Russie " fait clairement écho au ressenti de nombreuses personnes dans ce pays. Modifié le 23 octobre 2019 par Wallaby 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 21 novembre 2019 Auteur Share Posté(e) le 21 novembre 2019 https://www.eurotopics.net/fr/230812/estonie-des-declarations-sur-l-otan-qui-derangent (21 novembre 2019) Dans une interview accordée au journal finlandais Iltalehti le 19 novembre, le ministre estonien de l'Intérieur Mart Helme a déclaré que son pays étudiait, aux côtés de la Lettonie et de la Lituanie, un "plan B de défense" qui se substituerait à l'OTAN si celle-ci n'intervenait pas en cas d'une attaque de la Russie. Maladresse imprudente ou stratégie envisageable pour d'autres États ? Un faux-pas qui fait le jeu du Kremlin Eesti Päevaleht s'inquiète des implications possibles de cette déclaration : « Certes, les stratèges de la défense doivent être parés à toutes les éventualités, y compris aux virevoltes de Donald Trump, et peut-être que Helme surestime ce comportement intempestif. Mais le fait qu'un ministre estonien influent fasse publiquement part de ses doutes, pour la plus grande joie du Kremlin et de sa propagande, doit nous pousser à nous demander s'il s'agit véritablement d'une coïncidence. Depuis le temps qu'il exerce cette fonction, Helme devrait connaître depuis longtemps tout le poids de la parole d'un ministre ». Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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