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Effondrement écologique et civilisationnel en ce siècle ?


Alexis

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https://reporterre.net/Des-poles-aux-abysses-L-Humain-a-bouleverse-tout-l-ocean (30 septembre 2025)

Rapport sur l’état de l’océan du programme européen Copernicus.

De mai 2022 à janvier 2023, la température de la Méditerranée a par exemple dépassé les normales de 4,3 °C. Du jamais vu en quarante ans d’observations. L’Atlantique nord a lui aussi subi, en 2023, une vague de chaleur inédite. Sa température moyenne a pour la première fois excédé les 20 °C, +0,7 °C au-dessus de la normale. Cette canicule était particulièrement étendue. En octobre, elle a couvert simultanément 63 % de cette zone immense.

La surchauffe de la Méditerranée en 2022-2023 a favorisé les crabes bleus, une espèce vorace originaire d’Amérique du Nord. Leur prolifération a causé la ruine des palourdes, dont les populations ont chuté de 75 à 100 % dans le delta italien du Pô.

La glace de mer poursuit son recul des deux côtés de l’hémisphère. Un chiffre pour l’illustrer, parmi une pléthore d’autres : en mars 2025, son étendue en Arctique était inférieure de 1,94 million de kilomètres carrés (soit plus de trois fois la superficie de la France) à la moyenne hivernale.

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Il y a 21 heures, ARMEN56 a dit :

Ok fin de l’échange 

Ah désolé, la fatigue me rend parfois un sec.

Pour Papetee/Tahiti, il est curieux que ces correspondants locaux ne voient aucune différence. Le volcan de Tahiti subit une subsidence d'environ 1 mm/an par enfoncement dans la croute océanique et affaissement de la chambre magmatique.

Sur Saint-Brévin-les-Pins, l'alluvionnement est lié à l'ensablement de la Loire.

Le prélèvement de sable sur le cours de la Loire et dans son estuaire n'est plus autorisé depuis les années 1990. Par endroits, cette activité avait déprimé le lit du fleuve de pratiquement 2 à 3 m. Depuis le lit de la Loire se recharge, avec les conséquences que l'on voit à Saint-Brévin.

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Il y a 12 heures, Patrick a dit :

@ARMEN56 Quid de l'érosion accélérée des falaises dans la Manche? Phénomène assez nouveau non?

Pas particulièrement, l'oppidum de Limes (ancienne commune de Bracquemont - Dieppe) part en morceaux depuis des siècles.

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Par contre, le souci actuel est l'acidification des eaux de pluies par le CO2 atmosphérique, qui favorise la dissolution du carbonate de calcium, donc la craie. Inversement, la baisse de durée des périodes de gel diminue la fracturation de la craie. A voir où se situe la balance entre ces deux phénomènes et leurs effets sur la destruction des falaises de craie.

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Il y a 9 heures, Benoitleg a dit :

Ah désolé, la fatigue me rend parfois un sec.

, « NASA sont des buses » m’a renvoyé en miroir à « l’ignorance » que je suis ( cépafo) , en fermant la porte 

J’avais pourtant matière à poursuivre, d’autant que ton argumentation est saine. 

Alors de surcroît j’observe qu’on  nous injecte l’objectivité de « Reporterre » ….a quoi bon . :smile:

Modifié par ARMEN56
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https://www.breakthroughonline.org.au/_files/ugd/148cb0_085aaeb2f1a1481789014b8e895ad23b.pdf

Écrit par David Spratt

Publié par le Breakthrough National Centre for Climate Restoration, le 2 décembre 2024, Australie

p.3 Que révèlent les données récentes sur le conflit entre les décideurs politiques favorables à un changement progressif et les défenseurs qui réclament des mesures urgentes pour empêcher l'effondrement climatique ?

Concrètement, le réchauffement climatique mondial a atteint 1,5 °C et son rythme s'accélère. Cette accélération devrait se poursuivre jusqu'au milieu du siècle, compte tenu de l'incapacité à réduire les émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement de la planète. De nombreux effets se produisent plus rapidement que prévu et dépassent les projections des modèles, notamment la forme, la gravité et la fréquence des phénomènes extrêmes tels que les vagues de chaleur et les inondations sans précédent.

Il existe désormais des preuves manifestes qu'un certain nombre de seuils critiques de basculement des grands systèmes ont été franchis ou sont sur le point de l'être, notamment les calottes glaciaires polaires et les réservoirs terrestres de carbone, dont les forêts et le pergélisol, ce qui pourrait accélérer encore le rythme du réchauffement. Les limites planétaires durables ont déjà été dépassées.

Les risques physiques peuvent être soudains et difficiles à prévoir, et ils peuvent également se répercuter en cascade, ce qui est difficile à intégrer dans les modèles climatiques. Les méthodes permettant de comprendre les risques climatiques doivent donc accorder une attention particulière aux possibilités extrêmes plausibles, car ces scénarios catastrophe entraîneront les dommages les plus importants.

Les émissions anthropiques de gaz à effet de serre, notamment le dioxyde de carbone et le méthane, n'ont pas encore atteint leur pic ; par conséquent, en termes absolus, la décarbonisation n'a pas encore eu lieu. Contrairement à l'intention collective affichée par les décideurs politiques mondiaux, les États pétroliers et les grandes compagnies pétrolières ont fait part de leur intention de continuer à augmenter leur production au cours des prochaines décennies, ce qui garantirait un réchauffement bien supérieur au seuil de 2 °C.

La croissance continue de la production de combustibles fossiles et des émissions augmente la probabilité d'un réchauffement supérieur à 3 °C, et peut-être même considérablement, car les modèles climatiques actuels ne tiennent pas suffisamment compte de l'ensemble des rétroactions renforçantes.

Dans un monde où la température aura augmenté de 3 °C, de nouveaux phénomènes extrêmes se produiront – précipitations et chaleur insupportable, inondations et sécheresses – qui dépasseront tout ce que l'humanité a connu jusqu'à présent. Et une élévation du niveau de la mer de plusieurs dizaines de mètres sera en train d'inonder les villes côtières et les deltas. Une grande partie des régions tropicales souffrira de conditions de chaleur extrême « quasi insupportables », et les régions subtropicales sèches s'assécheront et risquent de se désertifier.

Réduire les émissions, même très rapidement, ne suffit pas à enrayer les changements systémiques en cours. Ramener les niveaux de dioxyde de carbone atmosphérique à des niveaux sûrs, proches des niveaux préindustriels, est un processus nécessaire mais lent ; en attendant, le refroidissement actif de la planète doit figurer à l'ordre du jour s'il peut être réalisé en toute sécurité.

La politique climatique mondiale s'inscrit dans une culture d'échecs répétés, axée sur des processus progressifs dictés par le marché qui sont structurellement incapables d'évaluer les risques non quantifiables ou de les atténuer. Il n'y a plus aucune chance réaliste d'une transition ordonnée et une perturbation économique à grande échelle, que les marchés gèrent mal, est désormais inévitable.

Comme pour d'autres risques mondiaux et existentiels tels que les guerres et les pandémies, un leadership politique transformateur est désormais essentiel pour prévenir l'effondrement de la société, mais cela va à l'encontre de l'idéologie néolibérale dominante selon laquelle les marchés et le système financier sont plus efficaces lorsqu'ils sont peu réglementés par les pouvoirs publics.

Le besoin urgent est de renforcer et de reconstruire les institutions étatiques afin de réorienter la production vers des objectifs pertinents sur le plan climatique et socialement nécessaires : planifier et gérer la transition et l'ajustement, et proposer une voie pour sortir des crises climatiques et écologiques grâce à une mobilisation d'urgence qui place consciemment le retour à un climat sûr au premier rang des priorités économiques et politiques.

p.46 Conclusion

« Le problème, c'est que le statu quo revient à un suicide. Même s'ils étaient pleinement respectés, ces engagements (de Paris) entraîneraient une augmentation de la température […] supérieure à 3 degrés, ce qui serait catastrophique ».

Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, mai 2019

p.47

En 2005, James Hansen, parfois surnommé le « parrain » de la recherche climatique moderne, a averti que l'humanité était « au bord du précipice des points de basculement du système climatique, au-delà desquels il n'y a pas de rédemption ». 219 Dix-neuf ans plus tard, nous nous dirigeons vers des perturbations sociales et écologiques dramatiques et l'effondrement de notre civilisation. Des villes, des régions et des nations seront inondées et désertifiées. Une crise alimentaire mondiale implacable s'ensuivra. Des milliards de personnes seront déplacées et les systèmes économiques et de gouvernance mondiaux de la société contemporaine ne fonctionneront plus.

Concrètement, le monde a atteint 1,5 °C de réchauffement global, le rythme du réchauffement s'accélère et devrait se poursuivre sur cette voie pendant plusieurs décennies, d'autant plus que les efforts déployés jusqu'à présent pour réduire rapidement les émissions ont échoué. Cela signifie 2 °C d'ici 2040, ou peu après, et l'émergence de vastes zones de chaleur invivable deux décennies plus tard si les mesures prises, largement insuffisantes, se poursuivent sur la même voie. Les points de basculement ont été dépassés ou sont proches pour certains des éléments les plus importants du système climatique, notamment les calottes polaires et les vastes réservoirs de carbone que sont les forêts et le pergélisol ; l'inertie et l'hystérésis du système rendent la préservation et la restauration de ces systèmes très difficiles. Les scientifiques s'inquiètent de plus en plus de la possibilité d'un effondrement de la Circulation méridienne de retournement Atlantique (AMOC) d'ici le milieu du siècle.

Toute réponse rationnelle consisterait à lancer un appel à l'aide à « mettre tout le monde sur le pont ». Réduire les émissions, même très rapidement, ne suffit pas à enrayer les changements systémiques en cours. Ramener les niveaux de dioxyde de carbone atmosphérique à des niveaux sûrs, proches des niveaux préindustriels, est un processus nécessaire, mais lent ; et, dans l'intervalle, le refroidissement actif de la planète doit être à l'ordre du jour si cela peut être fait en toute sécurité. C'est ce que le Climate Crisis Advisory Group a appelé une stratégie de « réduction, élimination et réparation ». 220 Cette approche est également abordée dans notre document d'information intitulé « Accélération des perturbations climatiques et stratégie de réduction, d'élimination et de réparation ».

Pour éviter l'effondrement de notre civilisation, les gouvernements et les nations doivent faire du climat la priorité absolue de leur politique économique et politique, en particulier les économies les plus importantes et les plus polluantes du monde. Cela impliquerait de placer la sécurité humaine, et non la sécurité nationale, au centre de la géopolitique. Cela impliquerait que les pays riches fournissent aux pays en développement les moyens nécessaires pour opérer une transition rapide. Cela impliquerait de reconnaître que les perturbations sont inévitables, que les bouleversements sont nécessaires et que nous ne sommes pas dans une période où les affaires et la politique peuvent continuer comme si de rien n'était.

p.48

En Australie, parmi les exemples récents les plus flagrants, on peut citer le ministre en chef du Territoire du Nord qui a déclaré aux manifestants anti-gaz : « Vous perdez votre temps » ; 227 le ministre de l'Énergie et des Mines de l'Australie-Méridionale déclarant lors d'une conférence de l'industrie pétrolière et gazière que le gouvernement de son État était « à votre disposition » ; 228 l'organisme de surveillance environnementale de l'Australie-Occidentale privé de son pouvoir d'évaluation des grands projets polluants ; 229 et la stratégie du gouvernement australien selon laquelle « de nouvelles sources d'approvisionnement en gaz sont nécessaires ». 230

L'« avenir officiel » qui se joue chaque année lors des COP, et chaque semaine dans les parlements et sur les marchés, sert à masquer l'incapacité des États et des entreprises à faire preuve d'imagination et à envisager l'inconcevable. La proposition la plus impensable est que des perturbations à grande échelle sont désormais inévitables parce que les marchés ont échoué face aux risques climatiques. En fin de compte, le choix se résume à un effondrement social et à des perturbations économiques dus à l'incapacité d'agir assez rapidement, ou à des perturbations économiques résultant nécessairement d'un changement rapide de type urgence, aussi politiquement inacceptable que cela puisse paraître. Il n'y a pas de troisième voie.

En 2011, Paul Gilding concluait dans son ouvrage The Great Disruption qu'il était illusoire de penser que les contradictions pouvaient être résolues dans le cadre économique actuel et que les perturbations et le chaos étaient désormais inévitables en raison de la défaillance du système. Il exposait les raisons pour lesquelles il fallait « faire face à l'urgence avec le même engagement que lors de la Seconde Guerre mondiale et entamer une véritable transformation vers une économie durable ». 232

L'analyste Alex Steffen conclut : « Il n'est plus possible de réaliser une transition ordonnée, de combiner des actions à l'échelle et à la vitesse dont nous avons besoin avec une transition en douceur et un minimum de perturbations [...] Nous ne sommes plus capables de concevoir un avenir qui s'inscrive dans la continuité de nos systèmes et pratiques existants tout en réduisant les émissions et en améliorant la durabilité suffisamment rapidement pour éviter des dommages écologiques vraiment désastreux. Cette option n'existe plus. » 234

Dans le cas de l'Australie, le gouvernement actuel a mis sous clé la première évaluation nationale des risques climatiques et sécuritaires, car sa publication rendrait ridicule sa danse macabre avec l'industrie des combustibles fossiles visant à accroître la production de charbon et de gaz.

p.49

Au lieu d'un leadership étatique, écrit George Tsakraklides, nous avons atteint un point où « le travail à plein temps du gouvernement, des entreprises et des médias consiste désormais simplement à convaincre tout le monde que cette civilisation autodestructrice a en quelque sorte un sens. Eh bien, ce n'est pas le cas, comme nous le découvrons tous... alors que nous entrons dans une descente chaotique, douloureuse et sanglante vers un abîme économique, cognitif et spirituel ». 237

Modifié par Wallaby
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Il y a 21 heures, Wallaby a dit :

https://www.breakthroughonline.org.au/_files/ugd/148cb0_085aaeb2f1a1481789014b8e895ad23b.pdf

Écrit par David Spratt

Publié par le Breakthrough National Centre for Climate Restoration, le 2 décembre 2024, Australie

p.4

La réalité politique doit être ancrée dans la réalité physique, sinon elle est totalement inutile.

Professeur Hans Joachim Schellnhuber, directeur émérite de l'Institut de Potsdam 1

p.5

La motivation pour écrire ce rapport est double.

La première est une réponse au pessimisme mal informé. Trop de commentaires sur la probabilité d'un effondrement font des affirmations qui ne sont pas conformes à la littérature crédible et sapent ainsi la proposition de base avancée. Ce n'est pas que l'effondrement ne soit pas une possibilité réelle et croissante ; il l'est, comme le démontrent les dernières sections de ce rapport. Il existe de nombreuses preuves solides fournies par des chercheurs respectés pour étayer cette thèse, et l'argument est d'autant plus puissant et convaincant lorsqu'elles sont présentées.

La seconde est une réponse à l'optimisme climatique omniprésent, cette hypothèse endémique dans le mouvement professionnel de défense du climat et au sein des gouvernements selon laquelle tant que l'on raconte une histoire positive et que l'on avance « dans la bonne direction », peu importe que les gens comprennent ou acceptent le problème. Il s'agit avant tout de vendre de « l'espoir » et d'éviter la « peur », une conception profondément erronée de la manière dont les gens sont motivés à agir et des raisons qui les poussent à le faire.

Dans toute crise, affronter le monde tel qu'il est réellement est la première étape vers des actions susceptibles de résoudre le problème. Les campagnes d'éducation à la santé publique, telles que celles sur le tabagisme, le sida, le cancer de la peau et le covid, ont toutes démontré l'efficacité d'une approche brutale et honnête du problème afin d'impliquer les gens dans des solutions souvent inconfortables.

Le climat n'est pas différent.

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p.7

En août 2024, il y avait 97 % de chances que 2024 soit plus chaude que 2023 et soit l'année la plus chaude depuis au moins 100 000 ans. 8

p.9

Il existe désormais des preuves claires que le rythme du réchauffement climatique s'accélère et que les prévisions de la plupart des décideurs politiques, qui tablent sur un réchauffement compris entre 1,5 et 2 °C d'ici 2050, sont désormais trop conservatrices.

De 1970 à 2008, les températures moyennes à la surface du globe ont augmenté de 0,18 °C par décennie, mais à partir de 2010, ce taux est passé à 0,3 °C par décennie. 12

Les causes de l'accélération incluent :

Le réchauffement accru des courants océaniques chauds et froids montre que le mélange horizontal de la chaleur tropicale vers les pôles s'accélère et que le mélange vertical avec les eaux profondes froides ralentit, ce qui entraîne une stratification accrue de l'océan avec une couche d'eau « chaude » à la surface. Cela entraînera une augmentation plus rapide de la température de surface de la mer et une diminution du mélange du CO 2 avec les eaux profondes. 19

L'affaiblissement de divers puits de carbone, tels que ceux de l'Arctique et de l'Amazonie, qui sont tous deux devenus des émetteurs nets de gaz à effet de serre, et la défaillance du puits terrestre en 2023 20 (voir section 3).

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p.11

Le Dr Gavin Schmidt, directeur du Goddard Institute for Space Studies de la NASA, déclare : « Il est humiliant, et quelque peu inquiétant, d'admettre qu'aucune année n'a autant déjoué les capacités de prédiction des climatologues que 2023. » 23 Schmidt affirme qu'il existe un problème de collecte de données dans l'utilisation de modèles pour expliquer ce qui vient de se passer et ce à quoi on peut s'attendre : « Tous les systèmes de prévision utilisent désormais des fichiers d'entrée qui sont obsolètes. Et pour certains d'entre eux, ce retard est considérable. » 24 Par exemple, les modèles CMIP6 n'ont pas été mis à jour avec les données réelles sur les gaz à effet de serre et les aérosols depuis 2014. 25

De nombreux événements climatiques dépassent les projections des modèles climatiques ; en d'autres termes, les modèles actuels ne prennent pas en compte tous les risques. 30 Ils négligent ou minimisent les impacts des processus non linéaires et difficiles à prévoir, tels que la perte de masse des calottes glaciaires, le refroidissement des océans, l'élévation du niveau des mers, l'augmentation des phénomènes extrêmes, la perte d'intégrité des réservoirs de carbone, etc. En voici quelques exemples :

Le professeur Jason Box affirme que, pour le Groenland, « la réponse de la glace est plus rapide que ce qui est actuellement codé dans les modèles climatiques qui prévoient une élévation du niveau de la mer... nous ne pouvons pas encore nous fier aux modèles de calottes glaciaires pour établir des prévisions fiables concernant le niveau de la mer ».

p.12

Les modèles n'ont pas non plus bien pris en compte le ralentissement de la circulation méridionale de retournement dans l'Atlantique (AMOC). 34

L'Australie a connu des feux de brousse d'une intensité qui n'était pas prévue avant les années 2090, ce qui a obligé à modifier le système de classification de l'intensité des incendies. Mais en 2024, les scientifiques ont de nouveau averti que les feux de brousse australiens pourraient encore être plus intenses et plus étendus que les prévisions actuelles. 36

Les changements observés dans les températures extrêmes dans certaines régions d'Australie entre 2011 et 2020 ont été bien supérieurs aux changements prévus pour cette période et correspondent déjà aux changements prévus pour la période 2030 (2021-2040).

En 2023, le réchauffement rapide de l'Atlantique Nord a dépassé les prévisions des modèles (plus de quatre écarts-types), avec des conditions similaires à celles que les scientifiques prévoient comme étant la moyenne pour un réchauffement de 3 °C. 37 En août 2024, le phénomène El Niño s'estompait, mais la température moyenne de la surface de la mer dans les latitudes moyennes nordiques continuait de se réchauffer. De même, en 2023, le recul rapide de la banquise antarctique a été stupéfiant, dépassant de cinq écarts-types la moyenne. 38

Gavin Schmidt, de la NASA, souligne la difficulté de comprendre l'avenir en se basant sur le passé récent, alors que les changements sont désormais rapides et systémiques : « Le système évolue de telle manière que ce qui s'est passé dans le passé ne permet plus de prédire ce qui va se passer dans le futur. » 40

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p.14

Un point de basculement est un seuil au-delà duquel un changement important s'amorce dans un système et s'auto-perpétue. Ce changement est souvent brutal et irréversible à long terme. 42

Ils comprennent :

— La calotte glaciaire du Groenland a probablement atteint son point de basculement il y a 20 ans. 46

— Les glaciers de l'Antarctique occidental ont dépassé un point de basculement ; 47 et l'objectif de température de 1,5 °C fixé par l'accord de Paris est suffisant pour entraîner le recul incontrôlable de l'inlandsis Ouest-Antarctique. 48 En mai 2024, les scientifiques ont averti que le glacier Thwaites, surnommé le « glacier de l'apocalypse », était sur le point de s'effondrer. 49

— Certaines parties de l'Antarctique oriental pourraient être tout aussi instables. 50 Le glacier Denman a été identifié comme susceptible de s'effondrer et d'inonder le glacier lui-même, qui repose sur une base rétrograde sous le niveau de la mer. 51

— La banquise arctique estivale, dont les trois quarts du volume ont déjà disparu 52 et qui est dans une spirale mortelle. 53 — Le pergélisol arctique, qui est désormais une source nette de gaz à effet de serre importants. 54

—Les forêts boréales du Canada constituent l'un des plus grands réservoirs terrestres de carbone de la planète. Longtemps considérées comme un « puits » fiable pour le carbone, ces forêts sont devenues depuis 2001 une « source » croissante de carbone et ont dépassé leur point de basculement. Dans les années 2020, les forêts canadiennes ont augmenté les émissions totales du pays de 50 %. 55

— Les forêts tropicales approchent également des seuils critiques de température. 56 Les systèmes forestiers oscillent vers des écosystèmes non forestiers dans l'est, le sud et le centre de l'Amazonie. 57 L'Amazonie est devenue une source nette de carbone lors des récents événements climatiques extrêmes et le sud-est de l'Amazonie a été une source nette de carbone terrestre au cours de la période 2010-2020. 58 Et la mousson sud-américaine se dirige vers un « point critique de déstabilisation » ou point de basculement susceptible de provoquer le dépérissement de l'Amazonie.

p.15

— Les récifs coralliens tropicaux. Les chercheurs avertissent qu'« un réchauffement de 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels serait catastrophique pour les récifs coralliens » dans le monde entier. 60 Le GIEC a indiqué que presque tous les récifs tropicaux disparaîtront même si le réchauffement climatique est limité à 1,5 °C.

Les changements touchant le pergélisol et les forêts représentent des changements fondamentaux dans le cycle du carbone, dans lequel des systèmes qui ont joué un rôle majeur dans l'absorption et le stockage du carbone atmosphérique deviennent désormais une source de carbone pour l'atmosphère.

Et le fait marquant de 2024 est le risque non négligeable et inacceptable d'un effondrement de la circulation méridionale de retournement dans l'Atlantique d'ici le milieu du siècle, ce qui entraînerait « la fin de l'agriculture européenne ». 62 Une étude réalisée en juillet 2023 estime que « l'effondrement de l'AMOC devrait se produire vers le milieu du siècle dans le scénario actuel des émissions futures », avec une probabilité de 95 % qu'il se produise entre 2025 et 2095. 63 Et un article en cours de publication estime la probabilité d'un effondrement de l'AMOC avant l'année 2050 à 59 ± 17 %. 64 Selon Stefan Rahmstorf, spécialiste de l'AMOC, un effondrement complet de l'AMOC pourrait se produire d'ici quelques décennies. 65 L'effondrement de l'AMOC entraînerait une instabilité des moussons en Afrique de l'Ouest et en Asie du Sud, une élévation d'un mètre du niveau de la mer des deux côtés de l'Atlantique Nord, un réchauffement et une vulnérabilité accrue aux inondations en Australie, un renversement des saisons humides et sèches en Amazonie, et l'assèchement de près de la moitié des terres propices à la culture du maïs et du blé dans le monde. « En termes simples, cela entraînerait une crise combinée de la sécurité alimentaire et hydrique à l'échelle mondiale. » 66

62 https://insideclimatenews.org/news/09022024/climate-impacts-from-collapse-of-atlantic-meridional-overturning-current-could-be-worse-than-expected/

Certaines des conséquences prévues seraient pratiquement impossibles à gérer, selon Peter Ditlevsen, chercheur spécialisé dans les glaces et le climat à l'Institut Niels Bohr de l'Université de Copenhague et auteur d'un article publié en 2023 dans Nature Communications qui mettait en garde contre un point de basculement de l'AMOC au milieu du siècle.

« La question qui fait débat est de savoir comment l'agriculture doit se préparer à cela », a-t-il déclaré. Mais l'effondrement de la circulation qui transporte la chaleur entraînerait la fin de l'agriculture européenne, a-t-il ajouté. « Il est impossible de s'adapter à cela. Certaines études ont été menées sur les conséquences pour l'agriculture en Grande-Bretagne, et cela reviendrait à essayer de cultiver des pommes de terre dans le nord de la Norvège. »

 

 

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il y a 46 minutes, Wallaby a dit :

p.14

Un point de basculement est un seuil au-delà duquel un changement important s'amorce dans un système et s'auto-perpétue. Ce changement est souvent brutal et irréversible à long terme. 42

Ils comprennent :

— La calotte glaciaire du Groenland a probablement atteint son point de basculement il y a 20 ans. 46

— Les glaciers de l'Antarctique occidental ont dépassé un point de basculement ; 47 et l'objectif de température de 1,5 °C fixé par l'accord de Paris est suffisant pour entraîner le recul incontrôlable de l'inlandsis Ouest-Antarctique. 48 En mai 2024, les scientifiques ont averti que le glacier Thwaites, surnommé le « glacier de l'apocalypse », était sur le point de s'effondrer. 49

— Certaines parties de l'Antarctique oriental pourraient être tout aussi instables. 50 Le glacier Denman a été identifié comme susceptible de s'effondrer et d'inonder le glacier lui-même, qui repose sur une base rétrograde sous le niveau de la mer. 51

— La banquise arctique estivale, dont les trois quarts du volume ont déjà disparu 52 et qui est dans une spirale mortelle. 53 — Le pergélisol arctique, qui est désormais une source nette de gaz à effet de serre importants. 54

—Les forêts boréales du Canada constituent l'un des plus grands réservoirs terrestres de carbone de la planète. Longtemps considérées comme un « puits » fiable pour le carbone, ces forêts sont devenues depuis 2001 une « source » croissante de carbone et ont dépassé leur point de basculement. Dans les années 2020, les forêts canadiennes ont augmenté les émissions totales du pays de 50 %. 55

— Les forêts tropicales approchent également des seuils critiques de température. 56 Les systèmes forestiers oscillent vers des écosystèmes non forestiers dans l'est, le sud et le centre de l'Amazonie. 57 L'Amazonie est devenue une source nette de carbone lors des récents événements climatiques extrêmes et le sud-est de l'Amazonie a été une source nette de carbone terrestre au cours de la période 2010-2020. 58 Et la mousson sud-américaine se dirige vers un « point critique de déstabilisation » ou point de basculement susceptible de provoquer le dépérissement de l'Amazonie.

p.15

— Les récifs coralliens tropicaux. Les chercheurs avertissent qu'« un réchauffement de 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels serait catastrophique pour les récifs coralliens » dans le monde entier. 60 Le GIEC a indiqué que presque tous les récifs tropicaux disparaîtront même si le réchauffement climatique est limité à 1,5 °C.

Les changements touchant le pergélisol et les forêts représentent des changements fondamentaux dans le cycle du carbone, dans lequel des systèmes qui ont joué un rôle majeur dans l'absorption et le stockage du carbone atmosphérique deviennent désormais une source de carbone pour l'atmosphère.

Et le fait marquant de 2024 est le risque non négligeable et inacceptable d'un effondrement de la circulation méridionale de retournement dans l'Atlantique d'ici le milieu du siècle, ce qui entraînerait « la fin de l'agriculture européenne ». 62 Une étude réalisée en juillet 2023 estime que « l'effondrement de l'AMOC devrait se produire vers le milieu du siècle dans le scénario actuel des émissions futures », avec une probabilité de 95 % qu'il se produise entre 2025 et 2095. 63 Et un article en cours de publication estime la probabilité d'un effondrement de l'AMOC avant l'année 2050 à 59 ± 17 %. 64 Selon Stefan Rahmstorf, spécialiste de l'AMOC, un effondrement complet de l'AMOC pourrait se produire d'ici quelques décennies. 65 L'effondrement de l'AMOC entraînerait une instabilité des moussons en Afrique de l'Ouest et en Asie du Sud, une élévation d'un mètre du niveau de la mer des deux côtés de l'Atlantique Nord, un réchauffement et une vulnérabilité accrue aux inondations en Australie, un renversement des saisons humides et sèches en Amazonie, et l'assèchement de près de la moitié des terres propices à la culture du maïs et du blé dans le monde. « En termes simples, cela entraînerait une crise combinée de la sécurité alimentaire et hydrique à l'échelle mondiale. » 66

62 https://insideclimatenews.org/news/09022024/climate-impacts-from-collapse-of-atlantic-meridional-overturning-current-could-be-worse-than-expected/

Certaines des conséquences prévues seraient pratiquement impossibles à gérer, selon Peter Ditlevsen, chercheur spécialisé dans les glaces et le climat à l'Institut Niels Bohr de l'Université de Copenhague et auteur d'un article publié en 2023 dans Nature Communications qui mettait en garde contre un point de basculement de l'AMOC au milieu du siècle.

« La question qui fait débat est de savoir comment l'agriculture doit se préparer à cela », a-t-il déclaré. Mais l'effondrement de la circulation qui transporte la chaleur entraînerait la fin de l'agriculture européenne, a-t-il ajouté. « Il est impossible de s'adapter à cela. Certaines études ont été menées sur les conséquences pour l'agriculture en Grande-Bretagne, et cela reviendrait à essayer de cultiver des pommes de terre dans le nord de la Norvège. »

 

 

J'espère que les scientifiques ont pas pris en compte ou sous-estimé un truc.

Parce que là, on va droit vers le sang et les larmes comme dirait l'autre. 

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il y a 15 minutes, Hypsen a dit :

J'espère que les scientifiques ont pas pris en compte ou sous-estimé un truc.

Parce que là, on va droit vers le sang et les larmes comme dirait l'autre. 

Comme on y peut rien de toute facon ... pourquoi s'en faire.

Il faut apprendre à ne pas trop se focaliser sur les choses dont tu n'as pas la maitrise, c'est du temps perdu et un facteur de stress gratuit qui n'est pas moteur ou constructif.

Si tu prends les prévisions au pied de la lettre, la conséquence c'est la préparation, en gros comment vivre bien dans ces conditions du futur, idéalement aussi incertaine soient elles. L'idée c'est de trouver un mode de vie suffisamment robuste pour qu'il convienne meme si les prévisions sont fausses, parce qu'il convient à plusieurs scénarios justement. En gros comment découpler au maximum notre mode de vie des choses qu'on ne contrôle pas ...

Par exemple du développe un mode de vie troglodyte ... rapidement le climat qu'il fait à la surface tu t'en cogne.

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https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-oui-mega-courant-amoc-risque-effondrer-mais-pas-avant-cette-date-120100/ (4 mars 2025)

Les climatologues du Met Office anglais et de l'université d'Exeter viennent de publier une nouvelle étude dans Nature, dont les conclusions sont en partie inquiétantes et en partie rassurantes : selon eux le courant Amoc risque bien de s'affaiblir au point de s'effondrer, mais pas dans les prochaines années. Les modélisations climatiques effectuées sur le futur montrent que le courant va résister aux conséquences de la hausse des températures et à l'apport d'eau douce (issue de la fonte des glaces) dans l'océan Atlantique Nord pendant des dizaines d'années. Son affaiblissement dépend surtout des vents qui circulent au-dessus de l'océan Austral, selon le professeur Watson, l'auteur principal de l'étude.

Les résultats montrent que d'ici là [2100], « il est très peu probable qu'un effondrement se produise ».

https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-cest-certitude-megacourant-oceanique-amoc-va-effondrer-bouleverser-nos-hivers-france-125127/ (1er septembre 2025)

Selon une nouvelle étude, publiée dans Environmental Research Letters, le 28 août dernier (...) l'effondrement [de l'AMOC] n'aura pas lieu avant 2100.

Un net affaiblissement du courant a été constaté entre 2100 et 2500.

Une étude précédente, publiée en juin 2025 dans Geophysical Research Letters, avait expliqué que dans ce contexte, la banquise se répandrait jusque sur les côtes scandinaves, ainsi que sur une partie de celles du Royaume-Uni et des Pays-Bas au cours de l'hiver.

En France, pas de glaciation en vue pour autant : nous reviendrions simplement à des hivers dignes de ceux du passé, comme il en existait entre 1900 et 1950.

Selon l'un des auteurs de l'étude, le professeur allemand Stefan Rahmstorf interrogé par The Guardian, il n'y a pas de temps à perdre, c'est de nos jours que se joue l'avenir de ce courant : « le point de basculement qui va mener à un effondrement inévitable se jouera probablement dans les 10 à 20 ans. Nous devons agir très vite pour limiter nos émissions ».

Modifié par Wallaby
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https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-science-cqfd/amoc-le-climat-a-contre-courant-7709118 (9 décembre 2024)

18:04 Didier Swingedouw : C'est-à-dire que les rapports du GIEC jusqu'en 2019, d'ailleurs le rapport auquel j'ai participé, avait dit qu'il était très peu probable que la circulation de retournement s'effondre. Donc, pour vraiment contredire ce qui pouvait avoir été dit avant, il faut avoir des évidences solides, des faits. Alors, on avait un certain nombre d'études, plutôt de modélisations, qui montraient qu'en fait, on négligeait un certain nombre de phénomènes et que peut-être ce n'était pas une très bonne nouvelle pour la stabilité de l'AMOC. Et puis, en 2021, un rapport auquel j'ai contribué, mais j'étais pas moteur on va dire, eh bien, a passé le pas.

19:06 Ce rapport 2021 a remis en question cette idée de "très probablement, on n'aura pas d'effondrement avant 2100". En baissant le niveau de confiance, on était à une confiance élevée pour avancer des affirmations pareilles et on est descendu de niveau on a une confiance "moyenne" dans le fait que ça ne s'effondre pas.

Et en plus, ce qui est important dans cette affirmation, c'est aussi le fait qu'on parle de 2100. Or, 2100, maintenant, les gens qui naissent aujourd'hui vont connaître 2100. Sans doute. Enfin, très probablement. Donc, ce n'est plus un horizon aussi lointain que quand les premiers rapports du GIEC sont sortis en 88, où là, évidemment, il y allait avoir très peu de gens qui connaîtraient 2100. Et ce qui n'est pas dit dans ce rapport, c'est que l'effondrement peut peut-être avoir lieu en 2110, 2120. Ça n'a pas été évalué, parce que souvent, on arrête les simulations en 2100.

20:24 Parce que les modèles, donc les modèles, c'est les moyens les plus avancés qu'on a de comprendre cette dynamique, cet équilibre subtil dont je vous parlais, de savoir comment ça va répondre à la circulation océanique. Tous disent que ça va diminuer, donc ça au moins on a une certitude. Mais après, quantitativement, est-ce que c'est 10% ? Est-ce que c'est 70% ? Il y en a qui disent 10, il y en a qui disent 70. La moyenne c'est 35, mais lequel croire ? C'est très difficile.

35:09 Pascale Lherminier Un mouillage, c'est une ligne verticale qui maintient des instruments en place pendant plusieurs mois à plusieurs années. Cette ligne, elle est lestée au fond pour ne pas bouger et régulièrement le long de la ligne, vous avez des bouées qui sont flottantes qui permettent de maintenir la ligne verticale. Et là-dessus, vous venez clamper des instruments qui vont mesurer plein de paramètres.

Ce qui nous intéresse le plus pour le sujet d'aujourd'hui, ça va être la température, la salinité, puisque la combinaison des deux, ça fait la densité de l'eau de mer, et on a vu que la densité, c'est au cœur du sujet. Mais on a aussi des capteurs d'oxygène dissous. Alors pourquoi l'oxygène dissous ? En quoi ça intéresse les courants ?

Tout simplement parce que l'oxygène dissous va nous donner une idée de quand l'eau qu'on observe a été en contact avec l'atmosphère pour la dernière fois. Plus il y a d'oxygène dissous et plus la masse d'eau est jeune. C'est-à-dire qu'elle a quitté, depuis pas très longtemps, la surface. Et donc ça, c'est un indicateur justement de la convection profonde, de la formation d'eau profonde par plongée des eaux.

On met aussi sur ces lignes des courantomètres pour mesurer les courants marins avec des technologies essentiellement par effet Doppler.

50:12 Il faut savoir que jusqu'à présent, l'océan a stocké entre 20 et 30% du CO2 excédentaire qu'on a mis dans l'atmosphère. Et il l'a stocké, grâce au phénomène de formation d'eau profonde dont on a déjà parlé, il l'a stocké même très en profondeur dans l'Atlantique Nord. Et l'Atlantique Nord est le principal réservoir avec l'Antarctique de dioxyde de carbone dissous. Et donc, si l'AMOC s'arrête, on n'a plus ce phénomène qui permet de tempérer, de faire tampon des émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

Modifié par Wallaby
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Il y a 11 heures, Wallaby a dit :

50:12 Il faut savoir que jusqu'à présent, l'océan a stocké entre 20 et 30% du CO2 excédentaire qu'on a mis dans l'atmosphère. Et il l'a stocké, grâce au phénomène de formation d'eau profonde dont on a déjà parlé, il l'a stocké même très en profondeur dans l'Atlantique Nord. Et l'Atlantique Nord est le principal réservoir avec l'Antarctique de dioxyde de carbone dissous. Et donc, si l'AMOC s'arrête, on n'a plus ce phénomène qui permet de tempérer, de faire tampon des émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

Pour comprendre ce qui peut sembler du charabia.

En gros les eaux de surface au contact de l'atmosphere permettent la dissolution des gaz, oxygene et CO2 pour ce qui nous intéresse ici. Il y a un plafond à ce qui peut dissoudre un litre d'eau de mer pour un concentration atmosphérique donnée de CO2 une fois ce plafond atteint l'océan de surface ne peut plus capter de CO2. Pourtant l'océan continue à en capter. Il y a deux raisons principale. Le COsert d'aliment au phytoplancton qui lui permet de produire sa matière organique, et quand il meure il tombe au fond des océan c'est la carbonatation. La seconde raison c'est que l'eau de surface se renouvelle en finissant régulièrement par plonger au fond. Évidement en contrepartie l'eau du fond pauvre en CO2 remonte ne échange et donc est disponible pour dissoudre du CO2.

Le processus à des limites. Il faut qu'il y ait du phytoplancton. Sauf que la dissolution de CO2 et l'augmentation de température des l'océan l'acidifie, ce qui pourrait contraindre la vie marine donc la séquestration. L'autre souci c'est la circulation océanique. Si les eaux de surface ne plongent plus vers les grand fond, elle vont rapidement saturer en CO2 dissout et ne plus pomper.

Dans tous les cas ce qu'on sait c'est qu'on ne sait pas. On connait les grand trait des cycles mais on est incapable de prédire un peu finement la suite, parce qu'entre autre on ne connait meme pas finement l'état actuel... La seule chose à peut près sur c'est que l'intensité de l'activité humaine produit des changement rapide, qui ont une influence notable meme à court terme sur la biosphere, et ceci concerne aussi les activité sensé être vertueuse. Parce que le plus souvent par simplisme, on se refuse à prendre le recul nécessaire pour essayer d'avoir une vision globale des conséquences, et ont préfère réagir à chaque probleme individuellement, en espérant que par magie, ca finisse par avoir un sens globalement, ce qui n'est en vrai jamais le cas.

Exemple la dépollution des NOx vertueuse parce qu'ils agressent les voies respiratoires ... a à ce point modifié la chimie de l'atmophere, que la durée de vie du CH4 atmospherique est en train d'exploser. Pourquoi parce que les radicaux hydroxyle sont en partie issue des NOx, et que ces radicaux sont les nettoyeur de l’atmosphère, ce sont eux qui dégradaient rapidement le CH4 atmophérique. Disparition du NOx donc moins d'hydroxyle, moins de transformation du CH4 en eau, plus de CH4 atmophérique, donc plus d'effet de serre.

Tome-2-Fiches-p%C3%87dagogiques-interact

https://planet-terre.ens-lyon.fr/ressource/thermohalin-antarctique.xml#Atlantique-N

...

La formation d'eau profonde dans l'Atlantique Nord est liée au refroidissement des eaux très salées, remontées par le Gulf Stream, depuis la mer des Caraïbes. Lorsque les eaux du Gulf Stream arrivent en mer de Norvège, elles subissent un brusque refroidissement. Ces eaux étant déjà très denses, à cause de leur salinité élevée (35,25 ‰), le refroidissement augmente encore la densité, ce qui est suffisant pour les faire plonger. En hiver, la formation de la glace de mer, au Nord de la mer de Norvège, favorise ce phénomène.

Les eaux qui plongent s'accumulent dans le bassin océanique sous-jacent (bassin de Norvège). Celui-ci se remplit progressivement puis se vide par brusques décharges, lorsque l'eau passe par dessus la ride sous-marine (hauteur topographique).

Ce phénomène génère le North Atlantic Deep Water, ou Eau Atlantique Profonde (NADW). Ce phénomène de remplissage/vidange du bassin océanique explique l'irrégularité de la formation du NADW.

Le NADW forme une langue d'eau, caractérisée par une forte salinité, entre 2 000 et 3 500 mètres de profondeur, dans tout l'océan Atlantique.

Même si l'effet dominant pour expliquer la salinité de l'Atlantique est celui de l'évaporation, cette salinité est aussi liée à la très forte évaporation en Méditerranée (salinité de 38,5 psu -practical salinity unit- à la sortie, à Gibraltar, avec une eau qui s'écoule sous forme de nappe). Certains affirment même que s'il n'y avait pas la Méditerranée, la circulation thermohaline serait moins intense.

...

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Il y a 12 heures, g4lly a dit :

Le COsert d'aliment au phytoplancton qui lui permet de produire sa matière organique, et quand il meure il tombe au fond des océan c'est la carbonatation.

Tome-2-Fiches-p%C3%87dagogiques-interact

Le point clé, me semble-t-il, c'est ce qui est écrit dans la partie gauche de l'image : « le plancton utilise les carbonates pour faire son squelette ».

250px-Aiguille2.jpg

Falaise de craie à Étretat

https://fr.wikipedia.org/wiki/Craie

La craie est une roche sédimentaire calcaire (...) contenant presque exclusivement du carbonate de calcium CaCO3 (90 % ou plus) et un peu d'argile. Formée dans des mers chaudes et peu profondes, elle est constituée essentiellement[1] par l'accumulation de minuscules particules de squelettes d'algues planctoniques (surtout des coccolithes)[2].

250px-Gephyrocapsa_oceanica_color.jpg

https://fr.wikipedia.org/wiki/Coccolithe

La partie organique non calcaire du cadavre du coccolithophoridé va être dégradée par les bactéries et redevenir du CO2. Seule la partie calcaire, le coccolithe, va s'accumuler au fond de la mer.

https://en.wikipedia.org/wiki/Coccolithophore#Importance_in_global_climate_change

Une idée plus largement acceptée, cependant, est qu'à long terme, les coccolithophores contribuent à une diminution globale des concentrations de CO2 dans l'atmosphère. Au cours de la calcification, deux atomes de carbone sont absorbés et l'un d'eux est piégé sous forme de carbonate de calcium. Ce carbonate de calcium coule au fond de l'océan sous forme de coccolithes et devient partie intégrante des sédiments ; ainsi, les coccolithophores constituent un puits pour le carbone émis, atténuant les effets des émissions de gaz à effet de serre.

Modifié par Wallaby
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Mais cette histoire de plancton et de craie, ce n'est pas ce dont parlait Pascale Lherminier. Elle, ce qu'elle voulait dire, c'est que l'AMOC enfouit les eaux de surfaces riches en CO2 en profondeur, sous forme simplement de CO2 dissous dans l'eau de mer.

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il y a 20 minutes, Wallaby a dit :

Mais cette histoire de plancton et de craie, ce n'est pas ce dont parlait Pascale Lherminier. Elle, ce qu'elle voulait dire, c'est que l'AMOC enfouit les eaux de surfaces riches en CO2 en profondeur, sous forme simplement de CO2 dissous dans l'eau de mer.

Et une fois que l'océan est plein de CO2 le puit de CO2 s'arrête... 

Or il ne s'arrête jamais... Pourtant du CO2 il y en a toujours eu.

Donc les océans ont eu plusieurs fois l'occasion de faire tourner la salade.

Il n'y a pas a proprement parler d'enfouissement de CO2 danses eaux profondes. Il y a consommation de CO2 dans les océans via la vie qui le mange, puis qui le séquestre et cadavre, qui finissent par minéralisée posés sur le.fond.

La circulation océanographique ne fait que dynamiser un peu tout ça, comme on accélère une réaction en mélangeant.

D'ailleurs elle n'explique pas pourquoi les eaux profondes serait par l'opération du saint esprit dépourvues de CO2...

 

 

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il y a 54 minutes, g4lly a dit :

D'ailleurs elle n'explique pas pourquoi les eaux profondes serait par l'opération du saint esprit dépourvues de CO2...

Probablement parce que la dernière fois que l'eau profonde a été en contact avec la surface, c'était en l'an 1025, durant le règne de Robert le Pieux, à l'ère préindustrielle, donc, avec des faibles niveaux de CO2 dans l'atmosphère. L'ordre de grandeur d'un cycle complet serait de 2000 ans si j'ai bien compris, l'eau passant 1000 ans en profondeur, remonterait à la surface dans l'Océan Indien, remonterait l'Océan Atlantique en surface du Sud vers le Nord, ce qui lui prendrait encore 1000 ans puis replongerait au niveau de l'Islande et du Groenland. Voir ce dessin :

 Thermohaline_circulation.svg

https://en.wikipedia.org/wiki/Atlantic_meridional_overturning_circulation

L'AMOC rend l'océan Atlantique plus efficace en tant que puits de carbone de deux manières principales. Tout d'abord, la remontée d'eau qui se produit apporte de grandes quantités de nutriments aux eaux de surface, favorisant la croissance du phytoplancton et augmentant ainsi la production primaire marine et la quantité globale de photosynthèse dans les eaux de surface. Ensuite, l'eau remontée présente de faibles concentrations de carbone dissous, car elle a généralement 1 000 ans et n'a pas été exposée aux augmentations anthropiques de CO2 dans l'atmosphère. Cette eau absorbe de plus grandes quantités de carbone que les eaux de surface plus saturées et ne peut pas rejeter le carbone dans l'atmosphère lorsqu'elle redescend[41]. Si l'océan Austral est de loin le plus puissant puits de carbone océanique[42], l'Atlantique Nord est le plus grand puits de carbone de l'hémisphère nord[43].

 

Modifié par Wallaby
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il y a 36 minutes, Wallaby a dit :

Probablement parce que la dernière fois que l'eau profonde a été en contact avec la surface, c'était en l'an 1025, durant le règne de Robert le Pieux, à l'ère préindustrielle, donc, avec des faibles niveaux de CO2 dans l'atmosphère. L'ordre de grandeur d'un cycle complet serait de 2000 ans si j'ai bien compris, l'eau passant 1000 ans en profondeur, remonterait à la surface dans l'Océan Indien, remonterait l'Océan Atlantique en surface du Sud vers le Nord, ce qui lui prendrait encore 1000 ans puis replongerait au niveau de l'Islande et du Groenland. Voir ce dessin :

 Thermohaline_circulation.svg

https://en.wikipedia.org/wiki/Atlantic_meridional_overturning_circulation

L'AMOC rend l'océan Atlantique plus efficace en tant que puits de carbone de deux manières principales. Tout d'abord, la remontée d'eau qui se produit apporte de grandes quantités de nutriments aux eaux de surface, favorisant la croissance du phytoplancton et augmentant ainsi la production primaire marine et la quantité globale de photosynthèse dans les eaux de surface. Ensuite, l'eau remontée présente de faibles concentrations de carbone dissous, car elle a généralement 1 000 ans et n'a pas été exposée aux augmentations anthropiques de CO2 dans l'atmosphère. Cette eau absorbe de plus grandes quantités de carbone que les eaux de surface plus saturées et ne peut pas rejeter le carbone dans l'atmosphère lorsqu'elle redescend[41]. Si l'océan Austral est de loin le plus puissant puits de carbone océanique[42], l'Atlantique Nord est le plus grand puits de carbone de l'hémisphère nord[43].

 

Et les milliers d'autre fois qu'elle y est passé depuis l'optimum climatique de l'eocene ?! par magie elle n'y aurait pas accumuler de CO2 ...

... à un moment il faut quand meme avoir une approche un minimum scientifique pour etre crédible dans le propos.

Expliquer que de l'eau qui passe en surface dégazerait par magie du CO2 c'est un peu léger. Meme si la réaction de dissolution admet un équilibre qui dépend de la concentration dans les deux milieu, le fait de végéter pas loin de la surface ne suffit pas à dégazer largement, c'est pas un soda l'eau mer.

C'est bien la vie marine qui séquestre le CO2 par carbonatation ... il n'y a aucune magie ici. C'est d'ailleurs comme cela que sont construite les strate géologique des les plaines, par minéralisation de cadavres marins.

https://en.wikipedia.org/wiki/Marine_biogenic_calcification

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Il y a 1 heure, g4lly a dit :

Expliquer que de l'eau qui passe en surface dégazerait par magie du CO2 c'est un peu léger. Meme si la réaction de dissolution admet un équilibre qui dépend de la concentration dans les deux milieu, le fait de végéter pas loin de la surface ne suffit pas à dégazer largement, c'est pas un soda l'eau mer.

Ben en fait si. C'est un soda. 

pmel-research.003_med.jpg

https://www.pmel.noaa.gov/co2/story/Ocean+Carbon+Uptake

L'échange gazeux entre l'air et la mer est un processus physico-chimique, principalement contrôlé par la différence de concentration des gaz entre l'air et la mer et par le coefficient d'échange, qui détermine la vitesse à laquelle une molécule de gaz peut traverser la frontière entre l'océan et l'atmosphère. Il faut environ un an pour équilibrer le CO2 à la surface de l'océan avec le CO2 atmosphérique, il n'est donc pas rare d'observer de grandes différences de concentration de CO2 entre l'air et la mer. La plupart de ces différences sont dues à la variabilité des océans, qui résulte de facteurs biologiques et de la circulation océanique. Les océans contiennent un très grand réservoir de carbone qui peut être échangé avec l'atmosphère, car le CO2 réagit avec l'eau pour former de l'acide carbonique et ses produits de dissociation. À mesure que le CO2 atmosphérique augmente, l'interaction avec la surface de l'océan modifie la chimie de l'eau de mer, entraînant une acidification des océans.

Les données disponibles suggèrent que l'absorption passée et actuelle du CO2 d'origine humaine (anthropique) par les océans est principalement une réponse physique à l'augmentation des concentrations atmosphériques de CO2. Lorsque la pression partielle d'un gaz augmente dans l'atmosphère au-dessus d'une masse d'eau, ce gaz se diffuse dans l'eau jusqu'à ce que les pressions partielles à l'interface air-eau s'équilibrent. Cependant, comme le cycle global du carbone est intimement lié au système climatique physique, il existe plusieurs boucles de rétroaction entre les deux systèmes. Par exemple, l'augmentation du CO2 modifie le climat, ce qui a à son tour un impact sur la circulation océanique et donc sur l'absorption du CO2 par les océans. Les changements dans les écosystèmes marins résultant de l'augmentation du CO2 et/ou du changement climatique peuvent également entraîner des modifications dans les échanges de CO2 entre l'air et la mer. Ces rétroactions peuvent modifier le rôle des océans dans l'absorption du CO2 atmosphérique, ce qui rend très difficile de prédire comment le cycle du carbone océanique fonctionnera à l'avenir.

pmel-research.004_med.jpg

https://www.pmel.noaa.gov/co2/story/Ocean%2BCarbon%2BStorage

 

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Il y a 3 heures, g4lly a dit :

Et les milliers d'autre fois qu'elle y est passé depuis l'optimum climatique de l'eocene ?! par magie elle n'y aurait pas accumuler de CO2 ...

... à un moment il faut quand meme avoir une approche un minimum scientifique pour etre crédible dans le propos.

Expliquer que de l'eau qui passe en surface dégazerait par magie du CO2 c'est un peu léger. Meme si la réaction de dissolution admet un équilibre qui dépend de la concentration dans les deux milieu, le fait de végéter pas loin de la surface ne suffit pas à dégazer largement, c'est pas un soda l'eau mer.

C'est bien la vie marine qui séquestre le CO2 par carbonatation ... il n'y a aucune magie ici. C'est d'ailleurs comme cela que sont construite les strate géologique des les plaines, par minéralisation de cadavres marins.

https://en.wikipedia.org/wiki/Marine_biogenic_calcification

Cela dit, il existe un cycle des eaux profondes (circulation et enfoncement des eaux océaniques sous les plaques de subduction) qui peut vraisemblablement altérer la composition minérale/gaz dissous  par le jeu de température/pression

https://en-wikipedia-org.translate.goog/wiki/Deep_water_cycle?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=rq

Mais l'échelle de temps est disons ... géologique

Modifié par Akhilleus
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Il y a 3 heures, Wallaby a dit :

Ben en fait si. C'est un soda. 

pmel-research.003_med.jpg

https://www.pmel.noaa.gov/co2/story/Ocean+Carbon+Uptake

L'échange gazeux entre l'air et la mer est un processus physico-chimique, principalement contrôlé par la différence de concentration des gaz entre l'air et la mer et par le coefficient d'échange, qui détermine la vitesse à laquelle une molécule de gaz peut traverser la frontière entre l'océan et l'atmosphère. Il faut environ un an pour équilibrer le CO2 à la surface de l'océan avec le CO2 atmosphérique, il n'est donc pas rare d'observer de grandes différences de concentration de CO2 entre l'air et la mer. La plupart de ces différences sont dues à la variabilité des océans, qui résulte de facteurs biologiques et de la circulation océanique. Les océans contiennent un très grand réservoir de carbone qui peut être échangé avec l'atmosphère, car le CO2 réagit avec l'eau pour former de l'acide carbonique et ses produits de dissociation. À mesure que le CO2 atmosphérique augmente, l'interaction avec la surface de l'océan modifie la chimie de l'eau de mer, entraînant une acidification des océans.

Les données disponibles suggèrent que l'absorption passée et actuelle du CO2 d'origine humaine (anthropique) par les océans est principalement une réponse physique à l'augmentation des concentrations atmosphériques de CO2. Lorsque la pression partielle d'un gaz augmente dans l'atmosphère au-dessus d'une masse d'eau, ce gaz se diffuse dans l'eau jusqu'à ce que les pressions partielles à l'interface air-eau s'équilibrent. Cependant, comme le cycle global du carbone est intimement lié au système climatique physique, il existe plusieurs boucles de rétroaction entre les deux systèmes. Par exemple, l'augmentation du CO2 modifie le climat, ce qui a à son tour un impact sur la circulation océanique et donc sur l'absorption du CO2 par les océans. Les changements dans les écosystèmes marins résultant de l'augmentation du CO2 et/ou du changement climatique peuvent également entraîner des modifications dans les échanges de CO2 entre l'air et la mer. Ces rétroactions peuvent modifier le rôle des océans dans l'absorption du CO2 atmosphérique, ce qui rend très difficile de prédire comment le cycle du carbone océanique fonctionnera à l'avenir.

pmel-research.004_med.jpg

https://www.pmel.noaa.gov/co2/story/Ocean%2BCarbon%2BStorage

 

Merci de nous faire le programme de chimie du lycée :bloblaugh:

Sinon la carbonatation c'est justement ce que j'expliquais juste au dessus avec production d'ion H+ et acidification.

Je recolle le lien que j'ai mis juste au dessus https://en.wikipedia.org/wiki/Marine_biogenic_calcification#Chemical_processes_and_saturation_state et qui explique tout le processus.

---

Pour faire simple ce sujet était mon fond de commerce dans le génie civil courant 90s à l'époque ou on essayait d'évangéliser les décideurs d’infrastructures littorales au sujet des changements climatique, et des contraintes à prendre en compte pour les construction à 60 ou 100 ans.

Et de manière assez amusante ca n'a quasiment pas infusé dans le société ... de moins en moins cultivée. Résultat aux niveaux de connaissances et de la pensée, on est 30 ans plus tard au meme point, limite on a régressé sur la formalisation du systeme. Il faut dire qu'à l'époque le sujet était entierement dépassionné et donc il n'y avait pas d'idéologie mensongère dedans.

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