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Migrations de masse vers l'Europe


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A regarder de plus près, le texte législatif européen prévoit que jusqu'au 31 mars 2017 "tout État membre pourra demander, au cas par cas, à ce qu’une décision soit prise selon les règles en vigueur avant le 1er novembre 2014 (c'est-à-dire selon la majorité qualifiée telle que définie par le traité du Nice)"

Donc les opposants aux quotas pourraient encore forcer l'utilisation de l'ancien système. Mais même dans ce cadre-là leur cause semble sans espoir. Il faut inclure dans les opposants la Hongrie, cependant :

- Le total des voix des pays participant au vote serait de 352 - 27 29 (RU) - 7 (Danemark) - 7 (Irlande) soit 311 309 voix

- La majorité qualifiée serait de 73,9% = 230 229 voix. La minorité de blocage serait donc de 82 80 voix

- Or le total Pologne + Roumanie + Tchéquie + Hongrie + Slovaquie est de 72 voix... Et c'est encore supposer qu'aucun ne fasse défection, alors que chacun serait soumis à "forte" pression de la part notamment de l'Allemagne.

Le système des quotas sera mis en place. 

Nous aurons les conséquences.

Il leur manque 8 voix.

 

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Il y a une sacrée cohésion en Europe ,sa fait plaisir à voir :normalc:...

Il paraît qu'en devenant plus grande ,avec de nouveaux pays en + l'Europe sa serait le top .

Marrant quand même ...

On aurait du peut-être du resté une Europe plus petite , sa aurait eu plus d'intérêt j'ai l'impression ,et pour tout le monde .

 

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http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/eu/11854368/Migrant-crisis-EU-president-Jean-Claude-Junckers-plan-to-force-member-countries-to-accept-160000-refugees.html (9 septembre 2015)

Pour l'immigration légale, Juncker a proposé un système calqué sur le système américain de carte verte (green card) qui permettrait à un immigré de travailler dans l'ensemble de l'espace Schengen. Pour lui, c'est un moyen de faire venir des travailleurs jeunes pour faire face au vieillissement de la population et de contrer les passeurs de l'immigration illégale.

Un ancien ministre de Cameron craint que cela ne permette aux personnes concernées d'obtenir la citoyenneté européenne et par là de rentrer au Royaume-Uni "par la porte de derrière".

Bernard Jenkin, président de la commission parlementaire "Public Administration Select Committee" [qui a une fonction de surveillance de divers services publics] a dit "une carte verte européenne est une gifle dans le visage de la promesse de David Cameron que la politique d'immigration britannique serait faite à Londres et non à Bruxelles (...) C'est typique des travers de l'Union Européenne que de penser que la réponse à cette crise qu'elle a contribué à créer par sa politique de libre circulation sera résolue par plus de libre circulation, et non par moins ».

 

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C'est typique des travers de l'Union Européenne que de penser que la réponse à cette crise qu'elle a contribué à créer par sa politique de libre circulation sera résolue par plus de libre circulation, et non par moins

Libre circulation dont ils ont pleinement profité (au niveau des capitaux financiers)

P**ain d'hypocrites.........

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http://www.stern.de/politik/ausland/us-praesident-obama-unter-druck--usa-soll-fluechtlinge-aus-syrien-aufnehmen-6444188.html (10 septembre 2015)

Le haut commissariat aux réfugiés de l'ONU demande aux Etats-Unis d'accueillir 15000 Syriens. De peur de faire entrer sur le territoire américain des "islamistes", le département de sécurité intérieure des Etats-Unis dépêche des fonctionnaires au Liban et en Jordanie pour conduire des entretiens avec les familles intéressées et les sélectionner. Les règles américaines spécifient pour le Proche-Orient un quota de 33000 réfugiés par an, et pour l'Afrique un quota de 17000, qui se comptent partir du 1er octobre de chaque année.

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20150910.AFP9110/refugies-juncker-et-merkel-font-le-forcing-pour-que-l-europe-accueille-en-masse.html (10 septembre 2015)

La Commission européenne a proposé mercredi un plan de répartition de 160.000 personnes, mais Berlin réclame un système de quotas pour le placement des réfugiés à travers les pays de l'UE qui ne soit pas plafonné.

Modifié par Wallaby
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Libre circulation dont ils ont pleinement profité (au niveau des capitaux financiers)

P**ain d'hypocrites.........

Eh oui... "liberté de circulation des personnes des biens et des capitaux" dans le cadre de l'Acte Unique de 1986, ça sonnait bien, ouvert et tout. On n'allait pas mettre des barrières aux personnes, quand même ? Regrouper les différentes "libertés de circulation" permettait de les faire toutes passer sous le chapitre de la bonne volonté réciproque des peuples européens envers les personnes du pays voisin. Si le slogan "liberté de circulation des capitaux" avait été proposé tout seul, il aurait davantage été discuté. Des questions auraient été posées.

 

Je n'ai pas suivi les informations en Espagne, mais ils en pensent quoi de voir revenir chez eux des syriens de Damas et Homs ?

Je ne suis pas sur que redonner le nom de Al Andalus dans la région les emballent tant que ça.

Bon il ne faut pas tout mélanger quand même :dry: ! Si des Allemands s'installent en Alsace, on ne va pas les soupçonner de noirs desseins, même si ça fait moins d'un siècle que nous avons eu un petit différent avec eux à ce sujet, beaucoup moins que les cinq siècles depuis lesquelles Grenade est espagnole.

Tiens à propos, on les établit où les immigrés syriens chez nous ? Poitiers, ça le ferait, à votre avis ?

 

======> [ ]  Je suis parti !!! :laugh:

 

Allemagne : Bon les loulous, ils viennent tous chez nous et sa nous fait chier. Alors le mieux pour nous tous c'est que vous en accueillez aussi de votre coté.

(...)

France *suce des glaçons et dit Amen tout en se flagellant pour son abominable passé* je suis un monstre... je suis un monstre...

Angleterre, Danemark *s’éclipse rapidement en longeant les murs jusqu’à la sortie*

Tiens, il manquait la musique d'accompagnement à ton compte-rendu des débats en EUA (Europe Unie d'Allemagne)

 

 

Je rajoute les paroles. Moi non plus je ne comprends pas l'italien, mais enfin le sens se devine facilement :happy:

Insieme, United United Europe

Con te, cosi lontano e diverso,
con te, amico che credevo perso
Io e te, sotto lo stesso sogno…
Insieme, United United Europe.

E per te, donna senza frontiere,
Per te, sotto le stesse bandiere,
Io e te, sotto lo stesso cielo,
Insieme, United United Europe.

Sempre più liberi noi,
Non è più un sogno e noi sei più da solo.
Sempre più in alto noi,
dammi una mano che prendiamo il volo.
L’Europa non è lontana,

c’è una canzone italiana… Per voi
Insieme, United United Europe.

Per noi, nel cielo mille violini,
Per noi, amori senza confini,
Io e te, sotto gli stessi ideali…
Insieme, United United Europe.

Sempre più liberi noi,
non è più un sogno e noi non siamo più soli.
Sempre più uniti noi,
Dammi una mano e vedrai ché voli.
L’Europa non è lontana,
c’è una canzone italiana… Per voi.
Insieme, United United Europe.

Sempre più liberi noi,
Le nostre stelle una bandiera sola.
Sempre più forti noi,
Dammi una mano e vedrai si vola

L’Europa non è lontana,
c’è una canzone italiana… Per voi.
Insieme, United United Europe.
L’Europa non è lontana,
c’è una canzone italiana… Per voi.
Insieme, United United Europe

 

On dira ce qu'on voudra de Bernard Kouchner, mais sur un point au moins il a été prescient "Avec Maastricht, on rira beaucoup plus"

PSD-kouchner.jpg

Jaune peut-être... mais en effet qu'est-ce qu'on rigole ! :laugh:

 

Modifié par Alexis
Rajouté les paroles et la citation de Kouchner
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Allemagne : Bon les loulous, ils viennent tous chez nous et sa nous fait chier. Alors le mieux pour nous tous c'est que vous en accueillez aussi de votre coté.

 

Roumanie : Hein, Pourquoi ?

 

Allemagne : T'as gueule !

 

Hongrie *en se bouchant les oreilles et hurlant dans une coin* Je veux pas, je veux pas, je veux pas ! LALALALALALA ! J'entends rien !

 

Croatie : Kebab Kebab ?! Remove ?

 

Allemagne : Mais non, mais non, kebabs copains maintenant. Du calme, du calme.

 

Bulgarie : je vous échange 100 de vos immigrés contre 100 familles de mes roms le premier mois, le seconde 200 immigrés contre 500 familles roms, le troisième 100 immigrés contre 500 familles roms plus 100 immigrés pour leur montrer le trajet, le 4 éme je vous échange 200 immigrés contre 500 familles roms plus 400 immigrés, le 5 éme je vous échange 1 immigrés contre 500 familles roms plus 100 immigrés et le 6 éme mois je vous échange 1 immigré. Mes comptes sont bon. Je signe ou ?

 

Allemagne : Euh...

 

Pologne : *sifflote avec un parpaing et une barre de fer caché dans son dos*

 

Espagne : Ok mais on ne prend que les marocains, comme ça une fois la prochaine saison fini... Euh je disais donc, oui bien sûr que l'on accepte, mais seulement les marocains.

 

Autriche :  Bien entendu que l'on accepte, les trains spéciaux vers l’Allemagne ça nous connait, d’arrière grand-père en fils. *tousse*

 

Pays-bas : D'accord mais seulement si l'on nous fourni gracieusement des cadenas pour nos vélos.

 

Suède : Suédistant très content accueillir frères, c'est avec joie que nous le ferons Sidi.

 

Allemagne : Quelle est cette grande malle à coté de vous ?

 

Grande malle : Aux-seco... C'est la Sué... libérez m... *en secouant la malle*

 

Suède : Oh ça c'est rien du tout sidi, rien du tout...

 

France *suce des glaçons et dit Amen tout en se flagellant pour son abominable passé* je suis un monstre... je suis un monstre...

 

Angleterre, Danemark *s’éclipse rapidement en longeant les murs jusqu’à la sortie*

 

Sont forts quand même ses allemands, le moindre de leur problème devient tout de suite européen.

Me fait penser aux quotas de CO2 à atteindre tient !

 

Très bon

Ca meriterait même d'etre transformé en polandball tiens ......

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Allez, un message optimiste sur l'assimilation par les nouveaux immigrants des codes culturels français... ça n'a pas traîné ! :sleep:

Après 24h en France, les réfugiés déjà déçus par le bilan de François Hollande

Les dons de chandails et de croissants chauds n’y ont rien fait : à la faveur d’une conférence de presse improvisée dès leur sortie du bus, les premiers migrants arrivés à Champagne-sur-Seine ont tiré à boulets rouges sur le bilan intérieur du Président Hollande, qu’ils estiment « sympathique mais pas à la hauteur des enjeux européens contemporains ».

En effet si la plupart des 24 000 réfugiés que la France s’est déclarée prête à accueillir n’ont pas manqué de remercier le gouvernement pour « son ouverture généreuse quoique tardive », rares sont ceux qui entretiennent encore des illusions quant à l’inversement de la courbe du chômage ou la réforme de la fiscalité des PME.

Kadira, 33 ans, arrivée de Rakka via la Grèce puis l’Italie, ne manque ainsi pas d’épingler le « véritable tournant libéral » opéré par le gouvernement et incarné aujourd’hui par Emmanuel Macron. Elle le dit sans ambages : « nous, Syriens, ne nous reconnaissons pas dans le pacte républicain hollandien ».

Pour elle, l’explosion du nombre des mouvements sociaux depuis 2014 n’a rien d’anodin : « en Syrie, du temps où nous étions moins bombardés par l’aviation d’el-Assad et pas encore torturés par les miliciens de l’EI, tout le monde travaillait le dimanche et personne n’aurait imaginé faire la grève un jour », explique-t-elle. « Pour les Français en revanche c’est une remise en question fondamentale et le peuple syrien compatit sincèrement ».

Béchir, 22 ans, mâche encore moins ses mots en expliquant avoir tenu le compte – dans les décombres de son immeuble et au cours de sa traversée en canot de sauvetage – des promesses non-tenues du Président Hollande : « beaucoup a été dit mais peu a encore été fait pour alléger la pression fiscale qui pèse terriblement sur les Français et pénalise durablement la compétitivité économique du pays ».

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la citation m'a fait hausser les sourcils... parce que ça ressemble à un troll.

et c'est un troll ! le gorafi

Moi je reste sur le même principe... Les Le Monde, BBC, RT, Financial Times et autres Der Spiegel, ça va un temps.

Mais à un moment, il faut bien arrêter avec les sites de fausses nouvelles humoristiques, et se baser sur des infos sérieuses !

D'où le Gorafi. :smile:

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Je regardais les infos US, et apparemment, il y a eu un mini-outrage généralisé (et bref) sur une vidéo d'un flot de migrants en rase campagne en Hongrie, où se trouvaient un tas d'équipes de journalistes dont une d'un journal affilié à Jobbik (l'ultra droite hongroise)..... Dont la camerawoman a à plusieurs reprises taclé ou donné des coups de pieds à des migrants (dont un croche pied à un parent portant son enfant). 

Anecdotique, certainement, révélateur des courants actuels dans l'opinion hongroise (Jobbik est carrément à la hausse), sans doute, annonciateur des futurs courants des opinions européennes, particulièrement dans les pays les plus concernés directement par les mouvements migratoires, probablement..... Mais je m'interroge ici sur la façon dont la question est perçue hors du continent européen, étant donné que cela aura une emprise directe sur la façon dont la question sera traitée sur la scène mondiale: un certain nombre de pays d'Amérique du Sud se sont déclarés prêts à accueillir un nombre donné de migrants, les USA sont divisés sur la question qui vient de faire son entrée dans la parodie qui leur sert de campagne présidentielle, les riches pays arabes sont aux abonnés absents voire vocalement méprisants et parasitaires..... Qu'avez-vous entendu sur cette question, qui vienne d'en dehors de l'Europe? C'est essentiellement à partir de maintenant que la question va commencer à être tramée en tant qu'objet de négociations internationales, et, hors de la conscience que c'est un problème désormais plus mondial que régional, dont les dimensions ne feront que croître, les ramifications impacteront tout le monde, et la pérennité est assurée, il n'y a pour l'instant pas beaucoup de jetons concrets pour amener beaucoup de pays à la table de négociation qui n'appartiennent pas à la sphère déjà concernée (essentiellement Europe et MO). 

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Je regardais les infos US, et apparemment, il y a eu un mini-outrage généralisé (et bref) sur une vidéo d'un flot de migrants en rase campagne en Hongrie, où se trouvaient un tas d'équipes de journalistes dont une d'un journal affilié à Jobbik (l'ultra droite hongroise)..... Dont la camerawoman a à plusieurs reprises taclé ou donné des coups de pieds à des migrants (dont un croche pied à un parent portant son enfant). 

Elle a été licenciée le jour même pour "comportement inacceptable" 

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http://www.welt.de/politik/ausland/article146255064/Oesterreich-kapituliert-vor-Fluechtlingsandrang-aus-Ungarn.html (10 septembre 2015)

L'Autriche suspend son trafic ferroviaire avec la Hongrie. 6000 personnes sont arrivées en Autriche jusqu'à midi. Les compagnies de bus et les bénévoles sont priés de ne plus transporter de migrants vers les gares. Les écoliers des régions frontalières seront transportés par des bus de remplacement.

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Mais je m'interroge ici sur la façon dont la question est perçue hors du continent européen, étant donné que cela aura une emprise directe sur la façon dont la question sera traitée sur la scène mondiale: un certain nombre de pays d'Amérique du Sud se sont déclarés prêts à accueillir un nombre donné de migrants, les USA sont divisés sur la question qui vient de faire son entrée dans la parodie qui leur sert de campagne présidentielle, les riches pays arabes sont aux abonnés absents voire vocalement méprisants et parasitaires..... Qu'avez-vous entendu sur cette question, qui vienne d'en dehors de l'Europe? C'est essentiellement à partir de maintenant que la question va commencer à être tramée en tant qu'objet de négociations internationales, et, hors de la conscience que c'est un problème désormais plus mondial que régional, dont les dimensions ne feront que croître, les ramifications impacteront tout le monde, et la pérennité est assurée, il n'y a pour l'instant pas beaucoup de jetons concrets pour amener beaucoup de pays à la table de négociation qui n'appartiennent pas à la sphère déjà concernée (essentiellement Europe et MO). 

Je n'en vois guère.

Je ne connais d'ailleurs pas de raison d'imaginer que les Etats-Unis ni les pays d'Amérique latine ne soient disposés à faire plus que d'accueillir un nombre limité de réfugiés syriens, peut-être même guère plus qu'un nombre symbolique. Afficher une solidarité "fait bien dans l'image", mais espérer une contribution importante serait irréaliste à mon sens.

Et il est difficile de le leur reprocher. Après tout, jusqu'à ce que la migration ne prenne des proportions de masse, bref jusqu'à ce que le problème s'invite chez nous, la France par exemple n'avait pas proposé l'asile à beaucoup de Syriens... la Grande-Bretagne encore moins. C'est le facteur géographique qui force notre intérêt et pas autre chose.

De ce point de vue, nous sommes pratiquement les seuls concernés :

- L'Atlantique ne peut être traversé sur des coquilles de noix

- La Chine est protégée par montagnes et déserts, et de toute façon sait prendre les mesures pour son propre intérêt, sans trop s'occuper d'autres impératifs. L'Extrême-Orient est encore plus loin

- L'Inde itou, et de toute façon qui voudrait se réfugier dans un pays où la malnutrition est pire qu'en Afrique ?

- L'Afrique noire... eh bien oui ne riez pas, il y a tout de même là-bas pas mal de pays qui ne sont pas en guerre civile ! Néanmoins, pour une raison peut-être facile à deviner, peu de migrants sont intéressés (pour ceux qui sèchent, se reporter à "Inde" plus haut)

- Les pays du Golfe n'ont aucune envie de secourir leurs coreligionnaires, sauf à financer des mosquées pour se donner bonne conscience (et gagner des bons points auprès de Dieu)

- Israël a son mur et une société militarisée, merci bien

En plus de l'Union européenne, il reste la Turquie qui au bout d'un certain temps trouve pratique de laisser filer les migrants ailleurs (sont les premiers à le faire, mais certes pas les derniers...). Et la Russie, qui peut-être participera un peu oui... sauf si elle choisit de considérer qu'avec déjà un petit million d'Ukrainiens réfugiés chez elle pour fuir l'armée de Kiev, elle a déjà donné et n'ira pas plus loin. Et si c'est le choix de Moscou, je ne doute guère que les moyens de renvoyer les migrants d'où ils viennent ne soient trouvés.

 

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http://www.sueddeutsche.de/muenchen/drehkreuz-hauptbahnhof-fluechtlinge-kommen-in-muenchen-an-1.2641793  (10 septembre 2015)

6200 décomptés à Munich hier mercredi. Munich réclame la création d'une ou plusieurs autres plaques tournantes pour répartir les réfugiés dans toute l'Allemagne.

http://www.augsburger-allgemeine.de/politik/Leipzig-will-Muenchen-bei-Fluechtlingsaufnahme-nicht-helfen-id35426217.html (10 septembre 2015)

Sollicité par Munich, le maire de Leipzig a refusé.

Modifié par Wallaby
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Je n'en vois guère.

Je ne connais d'ailleurs pas de raison d'imaginer que les Etats-Unis ni les pays d'Amérique latine ne soient disposés à faire plus que d'accueillir un nombre limité de réfugiés syriens, peut-être même guère plus qu'un nombre symbolique. Afficher une solidarité "fait bien dans l'image", mais espérer une contribution importante serait irréaliste à mon sens.

Et il est difficile de le leur reprocher. Après tout, jusqu'à ce que la migration ne prenne des proportions de masse, bref jusqu'à ce que le problème s'invite chez nous, la France par exemple n'avait pas proposé l'asile à beaucoup de Syriens... la Grande-Bretagne encore moins. C'est le facteur géographique qui force notre intérêt et pas autre chose.

De ce point de vue, nous sommes pratiquement les seuls concernés :

- L'Atlantique ne peut être traversé sur des coquilles de noix

- La Chine est protégée par montagnes et déserts, et de toute façon sait prendre les mesures pour son propre intérêt, sans trop s'occuper d'autres impératifs. L'Extrême-Orient est encore plus loin

- L'Inde itou, et de toute façon qui voudrait se réfugier dans un pays où la malnutrition est pire qu'en Afrique ?

- L'Afrique noire... eh bien oui ne riez pas, il y a tout de même là-bas pas mal de pays qui ne sont pas en guerre civile ! Néanmoins, pour une raison peut-être facile à deviner, peu de migrants sont intéressés (pour ceux qui sèchent, se reporter à "Inde" plus haut)

- Les pays du Golfe n'ont aucune envie de secourir leurs coreligionnaires, sauf à financer des mosquées pour se donner bonne conscience (et gagner des bons points auprès de Dieu)

- Israël a son mur et une société militarisée, merci bien

En plus de l'Union européenne, il reste la Turquie qui au bout d'un certain temps trouve pratique de laisser filer les migrants ailleurs (sont les premiers à le faire, mais certes pas les derniers...). Et la Russie, qui peut-être participera un peu oui... sauf si elle choisit de considérer qu'avec déjà un petit million d'Ukrainiens réfugiés chez elle pour fuir l'armée de Kiev, elle a déjà donné et n'ira pas plus loin. Et si c'est le choix de Moscou, je ne doute guère que les moyens de renvoyer les migrants d'où ils viennent ne soient trouvés.

 

Je le sais bien, quoique pour l'Afrique, faut pas regarder de trop haut: la plupart des pays limitrophes de zones de crise sur ce continent prennent l'essentiel des réfugiés: faut pas l'oublier, le réfugié est en moyenne court sur pattes, réalité logistique et espoir de retour obligent; ainsi pour le Liban, la Jordanie et la Turquie pour la crise actuelle, ou pour..... La Syrie depuis bien longtemps (et malgré tous les défauts du régime actuellement sur la sellette) jusqu'à ses actuels problèmes (combien d'Irakiens ou de Palestiniens y ont fini?). 

Non, mon point était plus pervers: je m'interrogeais sur la façon dont le débat est tramé dans les scènes publiques d'autres continents; j'aurais du compléter mon post. Ce que je me demande est la façon dont on parle du problème, à l'aune de la nouvelle réalité mondiale de migrations plus nombreuses et plus massives qui, si elles ne frappent pas encore réellement à toutes les portes, sont désormais bien comprises chez les "sachants" (gouvernants compris, quoiqu'ils en disent) comme étant une des donnes majeures du futur proche. Comme tu l'as indiqué et comme je l'avais (seulement) suggéré dans mon post, il n'y a pour l'instant que bien peu de moyens de pression concrets ou d'impératifs immédiats en dehors de la conscience de cette nouvelle réalité, ce qui m'amène à me demander comment le sujet est traité AILLEURS que sur le continent européen ou au Moyen Orient: c'est maintenant que les esprits et collectifs vivant dans ces zones vont commencer à être formés à accepter ou nier cette réalité, à l'envisager (ou non) comme un fait et un impératif désormais permanents.... Bref, à se créer le logiciel pour décider (et ultimement peser politiquement) quoi en penser et quoi faire à ce propos. 

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Sur le fil de nouvelles du Monde "une journée en Europe avec les migrants", quelques leçons de choses  :blink:

L'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) rencontre visiblement de grosses difficultés à convaincre 1 000 réfugiés de venir de Munich en France, comme le raconte notre envoyée spéciale dans la ville, qui suit le directeur de l'office. C'est pourtant une promesse de François Hollande.

(...)

Et même parmi ceux arrivés en France, certains se posent visiblement encore des questions, selon notre reporter à Cergy, un des lieux d'accueil où sont arrivés les premiers migrants en provenance de Munich. " L'Ofpra à Munich nous a convaincu de venir en France. Je ne sais pas si c'est le bon choix" explique le grand frère. "A 23 ans, je dois construire ma vie et celle de mon frère. Nos parents ont été choqués de savoir qu'on était en France"

 

Réactions perso à chaud :

- Je savais intellectuellement que la plupart de ces migrants sont des migrants économiques, non des gens qui fuient la persécution. Mais bon Dieu, là on touche vraiment cette réalité du doigt ! Il ne s'agit pas d'une simple préférence pour l'Allemagne (la locomotive du continent) ou l'Angleterre (ils parlent anglais, pas de contrôles d'identité)... nous avons affaire à des gens dans un mode "ça ou rien" !

- Pour que la politique des quotas fonctionne, il faudrait que le passage dans le pays voisin soit empêché... par un contrôle à la frontière. Bref, il faudrait suspendre Schengen :laugh: ! Et encore, se rappeler de Calais et des migrants qui prennent d'assaut le tunnel de l'Eurostar... Dans l'état actuel des choses, les migrants qu'on aura convaincus de venir en France, en Espagne ou en Suède... choisiront au moment opportun de reprendre leur voyage. Après tout, jusqu'ici en se présentant quelque part et en insistant un peu ils ont obtenu ce qu'ils voulaient... alors pourquoi est-ce que ça ne marcherait plus ?

- Si le système qui doit être approuvé officiellement le 14 septembre est déjà battu en brèche... que vont-ils décider ensuite ? J'imagine : grosse opération Tête-dans-le-sable mais si les quotas ça marche... scrogneugneu... "Mais Angela, ils reviennent tous chez nous !"

 

 

 

Modifié par Alexis
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http://www.tagesspiegel.de/berlin/polizei-justiz/fluechtlingsaktivisten-in-berlin-charlottenburg-polizei-beendet-hausbesetzung-durch-raeumung/12301996.html (10 septembre 2015)

Berlin : la police déloge des militants qui occupaient un bâtiment vide (sans l'autorisation du propriétaire) dans l'intention d'y accueillir des réfugiés.

Modifié par Wallaby
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Le financier et essayiste américain David Goldman écrit sur Le prix de l'irresponsabilité européenne (article en anglais)

Comme souvent avec cet auteur, ses obsessions personnelles (notamment mépris pour l'Europe d'aujourd'hui et ardent désir d'écraser l'Iran) se laissent deviner. Comme souvent aussi... il est intéressant, une fois mises de côté ces limites.

Je traduis quelques extraits, que l'on peut approuver ou non, que l'on a le droit de considérer durs, mais qui en tout cas donnent à penser.

Dans le film de Luis Bunuel Viridiana (1961) la jeune postulante quitte son couvent pour hériter de la propriété de son oncle décédé, et y crée un refuge pour les mendiants de la région. Ils pillent sa maison dans une bacchanale qui moque la Cène et essaient de la violer. Visionner ce classique devrait être obligatoire pour les dirigeants européens pris dans l'euphorie des réfugiés. Ceci se terminera très, très mal.

(...) L'Europe n'a rien dit ni fait pendant que le nombre mondial des réfugiés explosait de 40 à 60 millions entre 2010 et 2014 suivant les chiffres du HCR, mais a été choquée, choquée de retrouver ces gens à sa porte.

Alors les vannes de la sympathie européenne se sont ouvertes, et l'Allemagne a déclaré qu'elle accepterait 800 000 réfugiés, y compris beaucoup venus des pires zones de guerre du monde. Du point de vue de la sécurité c'est extrêmement imprudent. Si 250 000 personnes sont mortes dans la guerre civile syrienne depuis 2011, c'est que d'autres les avaient tués, principalement avec des armes légères ou des bombes improvisées (...) Un tel massacre nécessite beaucoup de mains, et la participation de milliers et de milliers de tueurs. Ce n'est pas seulement que l'E.I. (et les autres djihadistes) peuvent ainsi faire passer en Europe autant de leurs opérateurs qu'ils le souhaitent, comme il paraît que l'E.I. lui-même s'en vante. C'est la population des réfugiés elle-même qui est pleine de tueurs des deux côtés qui fuient la guerre. La présence de petits enfants n'y fait rien : les tueurs aussi ont des familles.

Les pathologies sociales que cette population brutalisée et brutale amène en Europe changeront l'Allemagne en mal, c'est prévisible. Pire encore, la politique de la porte ouverte attirera un ordre de grandeur de plus de tels réfugiés, comme le ministre de l'intérieur bavarois Joachim Herrmann en a averti hier. C'était en vain : les Allemands ont passé les 70 dernières années à se sentir mal dans leur peau et sont déterminés à saisir cette opportunité d'être contents d'eux-mêmes.

Les réfugiés donnent aux Allemands le genre de frisson positif que l'on a en adoptant un chiot perdu. Cet acte rédempteur, semblent-ils penser, compense le comportement criminel du pays au milieu du siècle dernier. C'est cependant une chose d'accepter un chiot, et une autre de se retrouver avec une meute de chiens affamés à sa porte. A ce moment-là, on appelle le ramasseur d'animaux.

(...)

Il y a 60 millions de réfugiés dans le monde, presque tous à portée de l'Europe. Presque autant de réfugiés afghans se sont présentés aux frontières de l'Europe que de Syriens, et un nombre croissant d'Irakiens rejoignent la horde. A un moment, les Pakistanais et Bangladeshis entendront parler de l'aubaine chez les Européens et arriveront aussi.

L'effectif potentiel du courant migratoire vers l'Europe, en incluant les migrants économiques aussi bien que les réfugiés de guerre africains, dépasse probablement les 100 millions, soit deux ordres de grandeur plus grand que le nombre déjà très élevé que l'Europe s'est entendu pour accepter.

Il y aura des scènes d'horreur sur les frontières européennes : fils barbelés, gaz lacrymogène, balles caoutchouc, malnutrition et épidémies dans des camps remplis par des millions de désespérés. (...) Et cela ne prend pas en compte le potentiel d'instabilité parmi les 330 millions d'habitants du Pakistan et du Bangladesh, dont beaucoup vivent déjà dans des conditions désespérées.

(...)

Les Européens ne pensent pas que le Moyen-Orient "vaille les os d'un seul grenadier de Poméranie", comme disait Bismarck à propos des Balkans. Ils paieront au centuple leur irresponsabilité.

 

 

Modifié par Alexis
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