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[France] Armée de l'Air et de l'Espace


Henri K.

Messages recommandés

il y a 17 minutes, g4lly a dit :

Mais il n'y a pas un volet défensif avec un opposition dans belette ?

Comme dans POKER.

Voir ce volet dans les pages 204 à 215 du livre "OPERATION POKER".

spacer.png

Modifié par Oxcart
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C'était pas un commissaire Maigret ? :laugh:

Il y a 6 heures, g4lly a dit :

Mais il n'y a pas un volet défensif avec un opposition dans belette ?

Si ta belette se met en opposition je te conseille effectivement de prévoir un volet défensif :bloblaugh:

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Intéressant comme information. Les 2000-5 ont encore pas mal de mordant:

"Mer Rouge : L’armée de l’Air et de l’Espace confirme que les Mirage 2000-5 ont abattu près d’une « dizaine de drones »"

https://www.opex360.com/2025/02/10/mer-rouge-larmee-de-lair-et-de-lespace-confirme-que-les-mirage-2000-5-ont-abattu-pres-dune-dizaine-de-drones/

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il y a 38 minutes, FAFA a dit :

Intéressant comme information. Les 2000-5 ont encore pas mal de mordant:

"Mer Rouge : L’armée de l’Air et de l’Espace confirme que les Mirage 2000-5 ont abattu près d’une « dizaine de drones »"

https://www.opex360.com/2025/02/10/mer-rouge-larmee-de-lair-et-de-lespace-confirme-que-les-mirage-2000-5-ont-abattu-pres-dune-dizaine-de-drones/

Sauf que la vidéo c'est un Rafale.

Donc tous les "kills" ne sont pas l'œuvre des "tiret 5". :happy:

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il y a 2 minutes, pascal a dit :

C'est clairement expliqué dans l'article, les dash 5 en Mer Rouge, les Rafale en Irak lors des tirs iraniens contre Israël

Peut être aussi des rafale M au passage du Grand Charles...?

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Il y a 2 heures, Teenytoon a dit :

Aaaaaaaaaaaaah, à l'instant deux Mirage 2000 bleus qui remonte sur un axe Grenoble Chambéry en basse altitude et même pas très vite, magnifique pour les observer :wub:

Le 1/2 ( 2000-5 ) de Luxeuil va aller ( ou est déjà )  sur ORANGE ( réfection Luxeuil pour 2 escadrons Rafale )... En fin avec les Rafale du 1/5 on va à nouveau avoir du mouvement dans la région Grand Sud Est

Ce 1/2 deviendra t il un nouvel escadron Rafale ?  Tout porte à le croire avec sa proximité du 1/5  

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Il y a 3 heures, Bechar06 a dit :

Ce 1/2 deviendra t il un nouvel escadron Rafale ?  Tout porte à le croire avec sa proximité du 1/5  

oui mais peut-être pas à Orange où le RAF 6 pourrait être le 2/5 Ile de France escadron mythique des FNFL

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Il y a 8 heures, Teenytoon a dit :

Aaaaaaaaaaaaah, à l'instant deux Mirage 2000 bleus qui remonte sur un axe Grenoble Chambéry en basse altitude et même pas très vite, magnifique pour les observer :wub:

Je les ai vu un peu avant avant toi, ils semblaient venir de Tullins ou Moirans, puis sont partis en direction de Grenoble en passant au-dessus de Voreppe et Saint-Égrève . . .

Un entrainement TBA en suivant l'Isère (la rivière) depuis Romans jusqu'à Chambéry ?

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Je vous partage ici un brouillon de mon article à paraître sur Planète, et ça sera aussi un point de départ pour une vidéo qui sera un peu plus complète. C'est long, je m'en excuse (pas adapté au format forum)

Révélation

Rapport de l’IFRI sur l’avenir de la supériorité aérienne : La France déclassée ?

Fin janvier, l’IFRI ou institut français des relations internationales, a publié un rapport intitulé: L’avenir de la supériorité aérienne : Maîtriser le ciel en haute intensité. Ce document de 114 pages, très bien documenté, a été à l’origine d’un petit soubresaut médiatique, certains de ces passages ayant été repris en boucle par plusieurs médias grand public, soulignant le “déclassement” du rang de la France et son incapacité à pouvoir intervenir dans un conflit de haute intensité. 

 

S’il est bien documenté, ce rapport manque néanmoins d’une mise en perspective en l’insérant dans un contexte suffisamment précis pour le rendre cohérent. En effet, sa lecture détaillée révèle de nombreuses failles dans le cheminement argumentatif de leurs auteurs, ainsi que certains biais qui me sont apparus à la lecture de ce dossier, et qui doivent être relevés afin d’en faire une critique constructive. Arrivé à la fin de ma seconde lecture, j’ai cette impression que cette étude est l’agrégation de l’opinion et d’observations de plusieurs personnes qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble, ni de synthétiser de nombreux faits pour les dérouler dans un plan habilement pensé et en arriver à une conclusion bien construite. 

Cette étude regorge néanmoins de faits bien documentés, et tous annotés, dont je vous recommande la lecture. Mais puisqu’il s’agit ici d’une critique, je vais laisser de côté les points évidents pour se concentrer sur quelques points qui manquent cruellement de contexte. Oui la France possède une armée échantillonaire, car compétente dans tous les milieux ou presque, très technique, mais manque de volume en effecteurs et en munitions. Alors non, je n’irai pas à l’encontre du constat que la France pourrait être déclassée, mais j’y mettrais beaucoup de contexte et de nuances. 

Premièrement, il faut considérer que l’armée est un outil qui est taillé pour répondre aux crises auxquelles la France peut faire face. La définition de l’orientation stratégique est le fait du livre blanc de la défense, publié tous les 15 ans dont la dernière édition date de 2013. Ensuite, tous les 5 ans est publiée la Revue nationale stratégique (RNS), dont la dernière date de fin 2022, et prend en compte la résurgence des conflits inter-étatiques suite au conflit Ukrainien. A partir de la RNS est étudiée la loi de programmation militaire (LPM) qui définit des contours plus précis des budgets et moyens à allouer aux armées afin de pouvoir répondre aux défis relevés par les différentes revues stratégiques. 

Après une première partie exposant, avec force de détails, de références historiques et autres documents de recherches ce qu’est la supériorité aérienne, le document tente une analyse contextuelle puis se lance dans la prospective, avant d’attaquer le cœur même du sujet.. 

L’étude de l’IFRI analyse donc la capacité de la France à intervenir seule ou en tant qu’alliée membre d’une coalition internationale. Les deux seuls ennemis désignés par le document sont la Russie et la Chine. Or, si la Russie peut effectivement représenter une menace pour la France en tant que pays occidental, un potentiel conflit avec la Chine est plus qu’improbable pour ses intérêts, en comparaison de pays tels que l’Inde, le Japon, éventuellement l’Australie et en premier chef les Etats Unis d’Amérique. Que ce soit pour la défense de leurs intérêts, ou de celui d’un allié comme Taïwan, ou de la protection de tout ce qui pourrait remettre en cause leur hégémonie en tant que superpuissance dont l’hégémonie est désormais contestée dans cette partie du monde.

Serait-il envisageable, un seul instant, que la France s’engage seule dans un conflit contre de tels adversaires ? Si l’étude évoque des conflits possibles contre des puissances moyennes, aucun contexte n’est donné et cela est bien dommage, car on ne peut préjuger d’une capacité d’action qu’en face des moyens qui nous sont opposés. Exactement de la même façon que sont considérés nos moyens à nous défendre. Lorsque l’étude décrit par exemple la faiblesse de nos moyens AAA, elle omet d’indiquer dans quel cadre une attaque massive de drones de type Shahed pourrait se produire sur le territoire national, à moins que les pays de l’Union Européenne ne deviennent subitement nos ennemis. On pourrait alors étudier nos moyens de défense dans le contexte de la défense de nos territoires d’outre-mer contre un ennemi identifié pour en faire un exemple, mais cela n’est pas abordé. C’est pourtant ce genre de “jeux de guerre” avec un scénario hypothétique mais partant de données réelles qui pourrait donner corps à une telle étude !

Je me permets de citer une partie du résumé qui a tant fait réagir : 

Citation

Le combat aérien de la décennie à venir devrait rester dominé par la furtivité radar et l’impératif de neutralisation des défenses sol-air adverses (SEAD), mais verra aussi un avantage donné aux modèles de force qui auront basculé de la logique de plateformes vers une logique de saturation et de distribution tout en maîtrisant un certain nombre de technologies clés.

Le modèle de force français est construit autour de la dissuasion et de la défense aérienne du territoire métropolitain. Il atteint ses limites pour peser efficacement en coalition dans un conflit de haute intensité, en particulier en raison d’impasses sur la furtivité et la SEAD, et du volume insuffisants des flottes, des équipements de mission et des munitions.”

Ce qui me dérange dans ce constat est qu’il se base sur une opinion hautement contestable. 

La furtivité radar telle que décrite dans la suite de l’étude fait l’impasse sur une réalité qu’elle décrit pourtant bien. En dehors des USA et de leurs alliés qui disposent effectivement d’avions VLO (Very Low Observable / Très faible observabilité) avec les B2, F22 et F35, les pays “ennemis” ne sont équipés que d’avion LO (Low Observable / faible observabilité), comme les Su57 et J20 par exemple. Des avions moins “furtifs” aux ondes radar donc, dont l’étude précise bien que s’ils rendent plus difficiles leur détection par rapport à des avions VLO, ils n’en restent pas moins détectables et engageables par les moyens actuels. 

La capacité des forces aériennes françaises à faire face à ce genre d’ennemis n’est donc pas entièrement mise en cause, comme pour la capacité SEAD ou de brouillage offensif comme évoqué par ailleurs. Mais le “déclassement” (mot inexistant dans le rapport mais repris en boucle dans les médias) serait le fait d’une mise en retrait dans une coalition dont les effecteurs VLO de cinquième génération (sic) serait mis au premier plan, mais dans lequel des avions de quatrième génération (re-sic) auraient toute leur place afin d’apporter du volume. Voici exactement ce qui en est dit à la page 91 : 

Citation

“Dans l’hypothèse d’un engagement aux côtés de ses alliés occidentaux dans un conflit de haute intensité, la chasse française pourrait être cantonnée au rôle de « supplétifs » des chasseurs de 5e génération, dans une coalition aérienne à deux vitesses, dans laquelle les chasseurs de 4e génération auront toute leur place.”

Je doute que la volonté de ne pas être un supplétif dans une coalition en soit un des objectifs à atteindre pour les décideurs stratégiques. 

Une des origines probable aux biais que j’ai pu identifier dans cette étude est qu’il a été rédigé par deux auteurs qui ont été pilotes de combat, et chacun engagé au moins une fois dans un conflit mené dans le cadre d’une coalition. Par conséquent, ils sont fortement imprégnés de la culture OTAN. Ce n’est pas une mauvaise chose en soit, mais cela introduit un biais dans la façon d’observer et de juger la réalité des forces armées françaises. En effet, et bien que la France soit membre de l’OTAN, elle a pris la décision d’être en mesure de pouvoir se défendre seule. Elle possède pour cela de moyens relativement uniques par rapport aux autres alliés des USA. En premier lieu, sa dissuasion nucléaire. Depuis longtemps, les décideurs en France sont parfaitement au fait qu’il est inenvisageable de mener une guerre conventionnelle de front avec des pays beaucoup plus puissants. Cette dissuasion, qui nous coûte en moyenne 20% des budgets d’équipements de nos forces, est à voir comme une assurance face à la faiblesse de nos moyens conventionnels. Si une attaque contre la Russie devait être envisagée, peut être que notre problème se situerait moins au niveau de nos forces aériennes, dont le nombre d’avion de combat est inférieur d’un ratio de 1 pour 4 ou 5, à celui de nos forces terrestres, dont le nombre d’hommes est inférieur d’un rapport de plus de 1 pour 10, ou de celui des équipements terrestres (char, APC, artillerie) approchant le rapport de 1 pour 50…

Or avec dissuasion nucléaire, et avec les moyens limités qui sont les siens, la France dispose de doctrines et de capacités qui lui sont propres. Il ne doit exister aucune autre armée de l’OTAN aussi capable de pouvoir mener des opérations offensives complexes sans soutien allié à l'exception notable des moyens de projection.... Comparer les capacités des forces aériennes françaises dans le cadre d’une coalition revient donc à comparer la France avec les Etats unis d’Amérique. Est-ce réaliste ? Nous parlons d’un pays dont le budget correspond à 40% de la défense mondiale, près de vingt fois le budget français  !

Au titre des contradictions de l’étude, les nombreuses références au fait que la France ne dispose pas de plateformes VLO, mais aussi à “la spirale de l’inflation augustinienne” apparaissent incohérentes. 

l’inflation augustinienne, tiré des lois d'Augustine sont une série d'aphorismes humoristiques dont la N°16 disait ceci : “En 2054, l'ensemble du budget de la défense n'achètera qu'un seul avion. Cet avion devra être partagé par l'armée de l'air et la marine trois jours et demi par semaine, sauf pour les années bissextiles, où il sera mis à la disposition des marines pour un jour supplémentaire.”

Loi qu’il ne faut évidemment pas prendre au pied de la lettre mais qui démontre l’augmentation des coûts d’acquisition des avions de combat. Or, les avions VLO sont à la fois chers à l’achat et à l’entretien. Ne pas disposer de tels avions est la garantie d’être en capacité de pouvoir continuer à proposer un volume de forces non négligeables. Le F-35, avec un taux de disponibilité FMC (Full mission capable) d’environ 30% et un coût à l’heure de vol deux fois et demi supérieur à celui du Rafale serait un gouffre financier et capacitaire pour les armées françaises, tout furtif qu’il soit. 

Accompagné par un faible nombre de drones furtifs dans sa future version F5, que l’étude donne comme un appareil similaire à un avion de combat, et donc trop cher, cette solution offre pourtant une réponse cohérente à la question soulevée. Le fait de disposer d’une plateforme VLO de cinquième génération (pour faire plaisir aux auteurs) et de plateformes de quatrièmes générations plus lourdement armés. 

Un autre point qui m’a fait me rendre compte du parti pris OTANien des auteurs envers leur doctrine et leur matériel est ce passage, particulièrement éclairant : 

Citation

Sans ces armes dédiées, l’attrition des systèmes sol-air de l’adversaire reste possible en utilisant certains effecteurs existants, à la condition d’une boucle F2T2EA efficace et d’une capacité à opérer en stand-in. L’armée de l’air israélienne a par exemple utilisé les bombes guidées GPS GBU-39 sur F-35I pour cibler les SAM syriens, ce qui est possible grâce à leur furtivité VLO, à la précision de leur extraction de coordonnées sur cartographie radar, et à la qualité de leur ELINT coopérative

Où, comment mettre en avant une capacité intéressante du F35 tout en ne parlant pas du fait que le Rafale possède EXACTEMENT la même capacité, mise en lumière pendant Harmattan. 

Grâce à SPECTRA, le Rafale est en effet capable de pouvoir trianguler précisément la position d’un émetteur, d’extraire un point de référence, de faire pointer sa nacelle de désignation, de l’identifier, et de tirer un A2SM. Bien sûr, il manque ici l’efficacité et la rapidité d’une munition anti-radiation et surtout l'allonge ...qui rejoindrait sa cible avant que celle-ci n’ait le temps de bouger, mais une A2SM dans ce contexte aurait une portée certainement supérieure et un time to target bien inférieur à une GBU39. Capacité par ailleurs également utilisée en condition réelle pendant Harmattan.

Voici un autre passage démontrant leur effort pour “décrédibiliser” tout en détournant des faits : 

Citation

 “Hors de la gamme radar, l’optronique travaillant dans les bandes infrarouges, visible et ultraviolette est par définition insensible à la furtivité radar. Un certain nombre de pays ayant pris du retard dans la technologie LO/VLO ont investi dans des capteurs optroniques sur leurs chasseurs, à commencer par l’Union soviétique dans les années 1980, et la France dans les années 2000.”

TOUS les pays fabriquant des avions ont investi le champ de l’optronique, y compris les USA. C’est d’ailleurs un élément clé du F-35, l’Eurofighter Typhoon en est équipé alors même que le Royaume Unis est le seul partenaire de rang un du F-35, et même le F-22 va finir par en être doté. Donc non, il ne s’agit pas d’une technologie dont on décide de s’équiper à cause d’un retard, mais d’une capacité élémentaire qui permet également de se passer de l’émission radar pour détecter des ennemis dans l’environnement de façon discrète. 

La détection des émissions adverses est un élément manquant dans la réflexion des auteurs. La capacité de SPECTRA, qui n’est pas unique mais très bien exploitée, est d’obtenir instantanément une solution de tir sur un adversaire à partir des émissions de son propre radar, associé à son optronique qui permet l’identification à longue distance ainsi que l’obtention d’une distance et de coordonnées précises. Dans un environnement où les avions resteraient discrets dans l’usage de leur radar, du fait de la prééminence de vecteurs VLO et pour éviter d’être engagés, l’utilisation ou non d’un avion furtif ne ferait plus beaucoup de différence. Malgré tout, le passage suivant me laisse songeur : 

La généralisation de la furtivité radar devrait continuer à transformer la physionomie du combat air-air, qui était dominé par l’énergie cinétique du porteur pour les avions de 4e génération, vers une lutte pour la discrétion électromagnétique, qui pourrait le faire ressembler à une version accélérée du combat sous-marin, où le problème principal sera de voir et d’engager l’adversaire avant d’être vu. La détection passive va probablement continuer à gagner en importance dans les avions habités, tandis que l’espace de bataille sera saturé par des réseaux de capteurs et d’armes portés par des plateformes dronisées, bon marché et peu performantes, comme le XQ-58 Valkyrie américain. Le combat entre chasseurs de 5e génération pourrait prendre la forme d’une guerre de course ou de rencontre, avec des impulsions de supériorité aérienne pour accéder temporairement aux cibles opératifs et stratégiques de l’adversaire qui se croiseraient occasionnellement et par hasard, à des distances très réduites.

Autre passage qui met en lumière une vue très orientée de la part des auteurs: 

Citation

En revanche, l’impasse capacitaire sur la technologie VLO pourrait confiner la France à un rôle de partenaire aérien, dépendant des forces aériennes équipées de vecteurs VLO, au moins pour la décennie 2025-2035. Les raisons du refus d’obstacle français sur la technologie VLO sont multiples. Les armées françaises et l’industrie de défense française des années 1990 ont été surprises par l’apparition de la technologie VLO américaine, et, ayant déjà fait le choix du Rafale, ont minimisé son importance dans le contexte géopolitique des dividendes de la paix et des opérations limitées de la période. Cette technologie était également une vulnérabilité commerciale pour l’export du Rafale, pour laquelle aucune alternative furtive n’était développable sous court préavis en France

Au moment du lancement du programme Rafale en France, était bien inscrit dans le cahier des charges une notion de discrétion aux ondes électromagnétiques. Si le choix a été fait de ne pas concevoir un appareil VLO, c’est principalement en raison des coûts que cela aurait engendrés. On ne peut pas d’un côté évoquer la spirale inflationniste augustinienne et de l’autre ignorer l’énorme surcoût d’une plateforme VLO qui aurait nécessité, à capacité équivalente, un avion au moins 30% plus lourd. Quant à la vulnérabilité commerciale, je pense que le carnet de commande parle pour lui-même. En dehors du F-35, dont les américains pèsent de tout leur poids géopolitique pour l’imposer, le Rafale demeure l’avion le mieux vendu de sa génération. En 10 ans, de 2014 à 2024 (oui, moi aussi je sais orienter mes conclusions par des faits qui m’arrangent), pour 537 F-35 vendus à l’export, 285 Rafale ont trouvé preneur, 134 F-16, 52 Typhoon, 36 F-15 et 28 Super Hornet. Belle performance non ? 

Voici un petit florilèges d’extraits commentés de ma part : 

Citation

L’asymétrie technologique est désormais franche : les pilotes français affrontant régulièrement des chasseurs de 5e génération en exercice interalliés constatent que « la mission de combat contre des chasseurs furtifs sur Rafale est très difficile à gagner en l’état actuel des capteurs”

Certes, et nous pourrions rajouter que nous ne disposons d’aucune doctrine ou tactique à opposer. Non que cela soit impossible dans l’absolu, mais nos ennemis potentiels ne disposant pas d’appareil VLO, quel intérêt de se prémunir à court ou terme d’une arme contre laquelle nous n'aurons pas à combattre ? De plus, on parle de l’état actuel des capteurs. Mais qu’en sera-t-il dans dix ans avec l’évolution de l’OSF et du RBE2, voire avec l’ajout de nouveaux modes et/ou moyens ?

 

Citation

 

“La furtivité radar n’est certes pas suffisante pour obtenir la supériorité aérienne, mais elle est un atout indéniable, en particulier dans les scénarios les plus durs, à moins d’accepter des missions de pénétration en basse altitude, avec un niveau de risque élevé”

 

Que restera-t-il aux vecteurs furtifs lorsque ceux-ci seront détectés sans difficulté par nos principaux adversaires, comme c’est d’ailleurs évoqué ailleurs dans l’étude ? La pénétration à basse altitude et le tir de munitions à distance de sécurité.

Citation

“En effet, si le Rafale dispose, avec l’AASM, d’une capacité DEAD limitée face aux sites SAM fixes à courte portée, il dépend jusqu’à la mise en service du standard F5 de capteurs externes que la France ne possède pas encore”

De quels capteurs parle-t-on ? Le texte n’est pas clair sur ce point. Pour la détection précise de menaces sol-air en temps réel, le Rafale dispose de SPECTRA, et le renseignement électronique peut être réalisé avec la nacelle ASTAC sur Mirage 2000D, ou grâce à la constellation de satellites CERES, aussi évoqués plus loin. 

Citation

“Pour la destruction des systèmes SAM à longue portée, le problème est similaire, car les missiles de croisière SCALP-EG français, dont la portée est juste suffisante pour engager les SAM les plus modernes en standoff”

Il n’existe pas à ce jour d’une IAD suffisamment complexe et dense pour interdire, en terme de portée pure, à un SCALP d’atteindre le SAM à la portée la plus grande, le S400. Le SCALP étant donné pour environ 500 km de portée, là où le S400, contre un engin volant au ras du sol aurait une portée, y compris sur terrain plat, d’une trentaine de km seulement (à moins que les auteurs ne soient adeptes de la théorie de la terre plate ?). 

Citation

“Face au durcissement des IADS adverses, la France dispose de très peu de systèmes de guerre électronique offensive”

C’est vrai. Mais si la guerre électronique offensive est efficace, elle est loin d’être discrète. Lorsque plusieurs Growler allument leurs nacelles de brouillage AN/ALQ-249, les écrans radar s’illuminent comme un sapin de Noël ! Même momentanément aveuglée, la défense est prévenue. La doctrine américaine peut alors ouvrir une fenêtre dans l’IADS adverse et jeter des dizaines d’avions de combat en territoire ennemi. Cependant, avec la mise à jour des systèmes vers le multi-statique, le brouillage devient inefficace (puisqu’il ne cible que la source de l'émission et non les multiples récepteurs). Cette technologie permet également de réduire à peau de chagrin la discrétion aux ondes radar des appareils VLO. Et le rouleau compresseur que peut déployer l’US Navy et l’USAF en jetant dans cette ouverture plusieurs dizaines de chasseurs en même temps est accessible à nos moyens, et donc incompatible avec nos doctrines.

Citation

“La flotte de ravitailleurs français, initialement dimensionnée par la mission de dissuasion mais qui s’est vue rajouter trois avions pour compenser la dualité des usages entre ravitaillement en vol et logistique, reste en tension permanente du fait de cette polyvalence.”

Si cela était vrai avec la disponibilité anémique des ravitailleurs d’ancienne génération, le Phénix offre des capacités sans commune mesure. Entre une quantité de carburant transférable significativement plus importante et une disponibilité incomparable, la capacité réelle des ravitailleurs de l’AAE a connu un impressionnant bond en avant.

Citation

“Généraliser l’emploi des modes de suivi de terrain sur Rafale monoplace à l’ensemble des pilotes aptes à la mission de guerre, avec une gestion du risque opérationnel qui soit cohérente avec des effets militaires dans les scénarios de haute intensité.”

Toutes les missions d’un conflit ne se résument pas à de l’attaque au sol ou en profondeur. Aussi, orienter la formation de TOUS les pilotes sur cette mission me paraît mal à propos. Dans un conflit de haute intensité, il y a bien d’autres missions à réaliser pour lesquelles la formation ne doit pas non plus être oubliée. 

Plusieurs fois sont également mentionnés les OWA (One-Way Attack drones), dont les Shahed 136 et dérivés sont cités six fois pour, entre autres, souligner le manque de défense terminale en artillerie antiaérienne. Dans l’adaptation rapide d’un conflit de haute intensité qui se joue en Ukraine, le fait de faire le focus sur un exemple précis me paraît délicat. Premièrement parce que les armées s’adapteront. Ensuite parce que si le concept demeure pertinent dans la durée, il sera amélioré, et c’est ce que nous voyons avec l’apparition de missiles de croisières à bas coût beaucoup plus rapides. Tenter de s’adapter à la menace d’aujourd’hui est le meilleur moyen d’avoir une guerre de retard. Nous n’entendons par exemple plus parler des drones de fabrication turque Bayraktar TB2 dans sa mission de frappe, devenu inefficace au fil du temps face au renforcement de la défense antiaérienne Russe. 

Conclusion

Le rapport de l’IFRI sur l’avenir de la supériorité aérienne pose des constats intéressants et bien documentés, mais il souffre d’un manque de mise en perspective qui nuance ses conclusions. En insistant sur l’absence de plateformes furtives VLO et sur une supposée incapacité de la France à peser dans un conflit de haute intensité, il semble adopter une vision influencée par les doctrines américaines et les standards de l’OTAN, sans prendre en compte les spécificités stratégiques françaises.

La doctrine militaire française repose sur une approche globale, intégrant la dissuasion nucléaire et une capacité d’intervention autonome qui la distingue des autres membres de l’OTAN. Si la France ne possède pas de chasseurs furtifs de cinquième génération, elle compense par des équipements performants comme le Rafale et le système SPECTRA, ainsi que par une doctrine d’engagement adaptée à ses besoins stratégiques. De plus, le rapport omet de contextualiser certaines de ses affirmations, notamment en ce qui concerne la pertinence de certaines menaces et les limites des technologies mises en avant.

Enfin, si l’évolution des conflits et des technologies impose une remise en question permanente des capacités militaires, il est essentiel d’analyser ces enjeux avec une approche plus globale et pragmatique, tenant compte des contraintes budgétaires et des choix stratégiques propres à chaque nation. La France doit certes adapter ses moyens, mais elle dispose déjà d’une force aérienne crédible, capable d’agir seule ou en coalition, en fonction des besoins et des contextes géopolitiques.

 

Voilà. Quelques corrections à apporter, doit raccourcir un peu aussi,  en attente validation redaction. Il y a des points qui mériteraient éclaircissement mais je suis vraiment contraint par la place. Faut que j'enlève environ 10%

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à l’instant, pascal a dit :

@bubzy

 

Je me suis permis quelques propositions de corrections (cosmétiques pour la plupart) en couleur et en gras

Merci c'est gentil. J'étais déjà en mode correction/réduction de mon côté. 

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l'exception notable des moyens de projection

ça c'est moins vrai aujourd'hui. Surtout, si on se lance dans un conflit, au niveau de la supériorité aérienne (c'est le sujet de l'étude), c'est vraiment plus un souci aujourd'hui. 

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