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Pologne


Messages recommandés

https://notesfrompoland.com/2023/03/14/zelensky-has-promised-poland-exhumations-of-ww2-massacre-victims-in-ukraine-says-polish-pm/

Zelensky a promis à la Pologne l'exhumation des victimes des massacres de la Seconde Guerre mondiale en Ukraine, déclare le Premier ministre polonais.

S'adressant la semaine dernière à l'agence de presse polonaise (PAP), le vice-ministre polonais de la culture, Jarosław Sellin, a exhorté les Polonais à faire preuve de patience sur cette question.

"Il faut faire preuve de patience, l'Ukraine commence à s'excuser", a déclaré M. Sellin. "L'année dernière, nous avons connu une situation sans précédent : l'ambassadeur ukrainien en Pologne, ici à Varsovie, a déposé sa gerbe au monument commémorant le massacre de Volhynie, a baissé la tête et a prié."

"La vérité est qu'il s'agissait d'un génocide, d'un génocide perpétré par des nationalistes ukrainiens", a-t-il poursuivi. "Mais nous devons également nous tourner vers l'avenir afin de pouvoir mener un dialogue serein avec les Ukrainiens sur le traitement du passé, afin qu'ils reconnaissent enfin qu'il s'agissait d'un génocide."

Toutefois, si ces dernières années ont été marquées par des progrès vers la réconciliation entre l'Ukraine et la Pologne sur leur histoire difficile, il y a également eu des moments de tension.

L'année dernière, le ministère polonais des affaires étrangères est intervenu après que l'ambassadeur d'Ukraine en Allemagne a nié que le dirigeant nationaliste ukrainien Stepan Bandera était responsable du meurtre en masse de Polonais et de Juifs et a cherché à justifier sa collaboration avec l'Allemagne nazie.

Quelques mois plus tard, des membres du gouvernement polonais ont condamné comme "inacceptable" la décision de l'Ukraine de nommer le même ambassadeur au poste de vice-ministre des affaires étrangères.

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L'article n'est pas inintéressant, mais il y a des choses dedans qui me font tiquer.

Le 03/02/2023 à 13:23, Wallaby a dit :

Si, depuis 1989, comme cela avait déjà été le cas après 1918, on rappelle souvent dans les médias polonais les partages de la Pologne, la répression par l’État russe des insurrections nationales du XIXe siècle, la guerre polono-soviétique de 1919-1921, les conséquences humaines du pacte Ribbentrop-Molotov ou le caractère limité de la souveraineté de l’État polonais de 1945 à 1989, on néglige de mentionner l’occupation de Moscou par les armées polonaises au XVIe siècle, le rôle des nobles polonisés dans la marginalisation croissante des orthodoxes et de la paysannerie, l’expansionnisme polonais en Ukraine en 1920 ou le rapprochement polono-allemand de 1934. Une vision unilatérale qui contribue à enraciner de part et d’autre la méfiance entre les deux sociétés.

Les Polonais sont tellement focalisés sur les crimes de la Russie aux 19ème et 20ème siècles qu'ils en oublient de parler du sujet bien plus urgent des crimes de la Pologne au 16ème siècle !

Le 03/02/2023 à 13:24, Wallaby a dit :

Pour Jaruzelski en particulier, malgré ses origines nobiliaires (ou à cause d’elles ?), c’est la prise de conscience des faiblesses de la structure sociale polonaise traditionnelle, sa découverte du dynamisme engendré par la Révolution bolchevique et démontré au cours de la Seconde Guerre mondiale, sa certitude que la Pologne ne pouvait être reconstruite qu’avec l’appui de son voisin de l’Est qui l’ont amené à la conclusion qu’il lui fallait, malgré les souffrances extrêmes qu’il avait enduré avec sa famille en URSS, renoncer à la russophobie et à la soviétophobie dans laquelle il avait été élevé.

C'est le pragmatisme du désespoir, c'est sûr que ça fait rêver comme raison de s'entendre avec son voisin. "Ils nous ont pourri la gueule, et ça va être encore pire si on ne fait pas ce qu'ils disent maintenant". Faut-il s'étonner donc que ce "renoncement à la russophobie" aura été tout temporaire et que dès qu'ils ont pu s'émanciper et se mettre dans le camps occidental, ils ont bondi sur l'occasion ?

Le 03/02/2023 à 13:24, Wallaby a dit :

La différence fondamentale entre les camps nazis et le goulag apparaît précisément dans le fait que bien évidemment pas un Polonais n’est devenu nazi dans les camps allemands tandis que certains communistes le sont restés malgré leur déportation au Goulag

Cette comparaison entre "ceux qui n'ont pas adopté à l'idéologie de leurs tortionnaires" et "ceux qui n'ont pas abandonné leur propre idéologie à eux qu'ils avaient déjà avant, bien qu'elle soit partagée avec leurs tortionnaires" ne me parait pas intellectuellement honnête.

Le 03/02/2023 à 13:24, Wallaby a dit :

Peu de Polonais le savent en revanche, Poutine a déclaré lors d’une réunion des ambassadeurs russes que le rapprochement avec l’UE et la Pologne constituait la priorité de sa politique étrangère.

C'est en 2023 qu'il a dit ça ? Non, bien sûr, c'est un article d'il y a 20 ans, donc un tel propos est au moins aussi ancien. Inutile de dire que depuis, beaucoup de sang a coulé sous les ruines des ponts en flamme.

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  • 2 months later...

https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/05/31/en-pologne-le-gouvernement-s-apprete-a-donner-le-coup-de-grace-a-la-democratie_6175501_3232.html

La nouvelle commission aura d’énormes pouvoirs. Elle pourra déclarer qu’une personne a agi sous l’influence de la Russie contre les intérêts de la Pologne et lui imposer des sanctions pouvant aller jusqu’à l’interdiction d’exercer des fonctions publiques pendant dix ans. Toutefois, il n’existe aucune définition précise de ce qui constitue un tel comportement criminel. La commission disposera donc d’un pouvoir discrétionnaire illimité pour désigner certaines personnes comme agents russes, sans possibilité de faire appel de ses verdicts. En outre, des personnes pourraient être sanctionnées pour des actes passés qui ne constituaient pas une infraction à l’époque.

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  • 2 weeks later...

Varsovie est une "mini Union Soviétique" :

https://www.theguardian.com/world/2023/jun/10/warsaw-mini-soviet-union-russian-poland-capital-exiles

Aujourd'hui, Varsovie est probablement la ville la plus russophone en dehors des pays de l'ancienne Union soviétique.

Le facteur le plus important a été l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie l'année dernière, qui a vu des millions d'Ukrainiens partir pour la Pologne. Environ un million d'entre eux sont restés, venant s'ajouter à l'importante population ukrainienne déjà présente dans le pays. Selon les statistiques, plus de 3 millions d'Ukrainiens vivent actuellement en Pologne, ce qui signifie qu'environ 8 % de la population polonaise sont des citoyens ukrainiens.

Avant même l'éclatement de la guerre en Ukraine, les manifestations de 2020 en Biélorussie ont conduit des dizaines de milliers de Biélorusses, pour la plupart russophones, à fuir leur pays et à profiter de la législation polonaise relativement libérale en matière de résidence pour les Biélorusses.

"La guerre a tué la langue russe en tant que langue de communication neutre", a déclaré Mirosław Skórka, président de l'Union des Ukrainiens en Pologne.

M. Skórka a déclaré que son organisation, qui a contribué à coordonner l'aide aux réfugiés ukrainiens, avait reçu de nombreux appels de Polonais qui voulaient aider, mais qui avaient été troublés de découvrir que les Ukrainiens qu'ils aidaient continuaient à parler russe.

Il a cité un sondage d'opinion réalisé au printemps qui montrait que l'attitude des Polonais à l'égard des Ukrainiens dans le pays devenait progressivement moins positive. L'une des raisons invoquées était que la majorité des Ukrainiens en Pologne parlaient russe.

Une nouvelle cohorte d'immigrants originaires des anciens pays soviétiques d'Asie centrale, qui reçoivent des permis de travail polonais pour occuper des emplois tels que chauffeur de taxi ou coursier, vient s'ajouter au mélange de russophones à Varsovie.

Après son arrivée, [Sulimjon, un chauffeur Uber tadjik] a trouvé une place dans une auberge de jeunesse à la périphérie de Varsovie, où il partage une chambre avec d'autres Tadjiks, ainsi qu'avec des chauffeurs de taxi et des coursiers d'Ouzbékistan, d'Arménie et de Géorgie. La langue véhiculaire est le russe. Jusqu'à présent, il ne peut parler que quelques mots de polonais, mais beaucoup de ses clients sont des Ukrainiens ou des Biélorusses, avec lesquels il peut également s'entretenir en russe.

"Varsovie ressemble un peu à Moscou. C'est comme une mini Union soviétique, avec toutes les différentes nationalités qui se parlent en russe", a-t-il déclaré.

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https://www.eurozine.com/29294-2/ (13 juin 2023)

[Au début de l'année 2023], on a assisté à une intensification des initiatives dites "de base", dont le point culminant a été l'annonce d'une campagne d'affichage et d'une série de réunions sous le slogan "Ce n'est pas notre guerre". Cette campagne a été menée par Leszek Sykulski, politologue et historien qui a fondé le "mouvement anti-guerre polonais" au début de cette année.

En même temps, le début de l'année 2023 a été le moment où ces groupes de facto pro-russes ont clairement articulé leur programme d'information, qui se résume à des thèmes tels que la lutte contre l'"ukrainisation" et l'"américanisation" de la Pologne et une lutte au nom de la "paix". En d'autres termes, ces groupes font pression pour que la Pologne suspende son soutien à l'Ukraine.

Les efforts de Sykulski, ainsi que d'autres personnalités comme Sebastian Pitoń (une figure controversée qui s'est fait connaître par son opposition aux restrictions du COVID-19) et Piotr Panasiuk (connu pour son discours anti-ukrainien), sont des exemples de la consolidation croissante au sein de ces communautés.

En outre, les personnes associées à ce groupe tentent de discréditer ceux qui dénoncent leurs opinions pro-Kremlin, en invoquant de prétendus liens avec les services de l'État ukrainien. Le récit concernant les "agents de Bandera" existe depuis de nombreuses années sur les médias sociaux polonais et fait désormais partie intégrante des activités des réseaux de comptes pro-russes anonymes présents sur les réseaux sociaux.

Parallèlement à ce groupe, il existe également un autre cercle d'activistes pro-russes en Pologne qui, au fil des ans, ont été associés, entre autres, au parti politique Zmiana (Changement), au comité éditorial en langue polonaise du portail russe Sputnik, ou au portail Myśl Polska (Pensée polonaise).

Il convient de noter qu'alors que Myśl Polska, un portail qui promeut régulièrement des récits pro-russes, est toujours actif en Pologne, le portail Sputnik a été fermé.

Néanmoins, il existe un message commun à tous les groupes susmentionnés qui désinforment le public polonais et diffusent la propagande russe. Ce message est la nécessité de "lutter pour la liberté d'expression" et de "lutter contre la censure".

Ces communautés pro-russes se consolident clairement dans le contexte des prochaines élections parlementaires polonaises.

À mon avis, des personnes construisant leur potentiel politique directement sur la propagande pro-russe, anti-ukrainienne et anti-américaine tenteront d'entrer au parlement polonais à l'automne.

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https://www.arte.tv/fr/videos/116198-000-A/les-jeunes-polonais-quittent-l-eglise/

L’église polonaise, jusqu’à present l’une des plus puissantes d’Europe, est en perte de vitesse. Même si plus de 80 % des Polonais revendiquent toujours la foi catholique, les jeunes se détournent de plus en plus de l'institution. Seulement 23 % des 18-24 ans se déclarent encore pratiquants réguliers alors qu’il y a 30 ans, ils étaient trois fois plus nombreux. Une crise visible aussi dans les séminaires.

Durée 3 min

Disponible Du 01/08/2023 au 30/07/2024

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L'identité catholique a été un ciment très fort dans la société polonaise durant l'occupation soviétique, surtout avec la répression sous Staline qui a décimé l'intelligentsia polonaise et créé un grand "trou" dans la connaissance que les Polonais ont de leur culture et une bonne part est définitivement perdue.

L'ogre soviétique éloigné et les Russes tenus à distance, le catholicisme n'est plus nécessaire pour maintenir l'identité nationale et donc il n'est plus aussi recherché ou revendiqué par la population.

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Il y a 18 heures, Heorl a dit :

L'ogre soviétique éloigné et les Russes tenus à distance, le catholicisme n'est plus nécessaire pour maintenir l'identité nationale et donc il n'est plus aussi recherché ou revendiqué par la population.

On peut faire cette hypothèse au futur, en extrapolant à partir de la tendance. Mais à l'instant présent, le chiffre cité par Arte de "80 % des Polonais [de tous âges] [qui] revendiquent toujours la foi catholique" montre qu'à l'instant présent c'est une donnée incontournable du discours sur soi (je n'aime pas le mot "identité"), et probablement un réacteur et un réactif intellectuel incontournable. Il ne faut pas vendre la soutane de l'ours avant de l'avoir tué.

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https://www.euractiv.com/section/politics/news/poles-less-willing-to-help-ukrainian-refugees-poll/ (15 juin 2023)

Environ 55 % des Polonais pensent que leur pays ne devrait pas offrir davantage d'aide à l'Ukraine, ce qui contraste fortement avec les 28 % qui pensent qu'un soutien plus important peut être apporté, selon les résultats d'un sondage réalisé par des chercheurs de l'université de Varsovie et de l'université des sciences économiques et humaines de Varsovie.

En avril et mai 2022, près de la moitié des personnes interrogées ont déclaré que la Pologne devrait s'engager davantage pour soutenir l'Ukraine, mais aujourd'hui, ce chiffre est tombé à 28 % seulement.

Par rapport à janvier, ils sont moins nombreux à souhaiter que le pays renforce son aide humanitaire, matérielle, financière, militaire, diplomatique et en matière de renseignement.

Seul le nombre de partisans d'une participation de la Pologne et de l'ensemble de l'OTAN à la guerre entre l'Ukraine et la Russie reste stable, mais c'est le moyen le moins populaire d'aider l'Ukraine pour les Polonais, avec seulement 17 % d'entre eux.

Par ailleurs, 60 % des Polonais estiment que les réfugiés ukrainiens ne devraient pas bénéficier du même accès aux prestations sociales que les Polonais, y compris les allocations familiales mensuelles. Seuls 18 % sont d'un avis contraire, contre 28 % entre avril et mai de l'année dernière.

La tendance à l'affaiblissement à cet égard pourrait avoir été influencée par des reportages sur certains réfugiés qui abusent du système et demandent des prestations alors qu'ils séjournent en Ukraine. La Pologne a déjà modifié la loi pour empêcher de telles pratiques.

Le soutien à l'admission des enfants ukrainiens dans les écoles polonaises reste inchangé (80 %). Plus de la moitié des Polonais pensent que les Ukrainiens devraient également avoir accès aux soins de santé publics, bien que ce soutien ait légèrement diminué.

Selon M. Staniszewski, le changement d'attitude des Polonais à l'égard des réfugiés ukrainiens s'explique par "leur sentiment d'avoir des droits que nous n'acceptons pas", 39 % de ceux qui ont récemment changé d'attitude à l'égard des Ukrainiens pointant du doigt cette cause.

Les personnes interrogées accusent le plus souvent les réfugiés ukrainiens d'être exigeants et de s'attendre à tout obtenir gratuitement.

 

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https://europeanconservative.com/articles/news/polls-predict-close-contest-in-polish-election/ (23 août 2023)

Selon les derniers sondages d'opinion, les élections polonaises du 15 octobre pourraient être très serrées. Les projections des instituts de sondage IBRiS et United Surveys suggèrent toutes deux que seuls 2 à 3 points de pourcentage séparent le parti de droite au pouvoir, la Droite unie, et le parti d'opposition, la Coalition civique, de tendance centriste et libérale. Toutefois, un autre sondage récent, réalisé par Social Changes, donne aux forces gouvernementales une avance de dix points sur la principale alliance d'opposition.

La Droite unie, au pouvoir depuis 2015 et dirigée par le parti national-conservateur Droit et Justice (PiS), pourrait obtenir 32 à 39 % des voix le jour du scrutin, tandis que la Coalition civique, une alliance composée de sept partis, obtiendrait 29 à 31 % des voix. Deux sondages sur trois suggèrent que le parti populiste de droite Confédération (Konfederacja) a consolidé sa place en tant que troisième force la plus populaire, avec 8-13% des électeurs qui prévoient de soutenir le parti. La Confédération a apparemment attiré des électeurs plus jeunes grâce à son image fraîche, à ses politiques libérales en matière d'économie et à sa position critique à l'égard de l'aide polonaise à l'Ukraine.

Les forces gouvernementales mettent l'accent sur la sécurité et la migration dans leur campagne, en soulignant la menace posée par la Russie et la Biélorussie, et les plans de l'UE pour redistribuer les migrants dans les États membres. Un référendum, composé de quatre questions, sera organisé le même jour que l'élection pour aborder ces problèmes. Les partis d'opposition boycotteront le référendum, qu'ils considèrent comme une tentative du PiS dans le but d'obtenir le soutien des électeurs dans les urnes.

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https://theconversation.com/ukraine-war-what-young-poles-think-about-their-nations-role-heres-what-our-survey-shows-209927 (1er août 2023)

Nous avons interrogé plus de 2 000 jeunes Polonais, âgés de 16 à 34 ans, en mars 2022, puis en mai-juin 2023.

En 2022, une majorité écrasante de 83 % des personnes interrogées estimait que le gouvernement devait soutenir l'Ukraine, mais ce chiffre a radicalement changé.

Aujourd'hui, 65 % des personnes interrogées sont favorables à un soutien continu à l'Ukraine, tandis que les 34 % restants souhaitent que la Pologne reste neutre. Il est clair que plus d'un an et demi après le début de la phase actuelle du conflit, et alors que l'on craint que d'autres pays ne soient entraînés dans la guerre, les jeunes sont devenus plus prudents.

Ce changement d'attitude va de pair avec un soutien politique accru à la Konfederacja. Depuis le début de l'invasion russe, le parti politique d'extrême droite a fait pression pour que la Pologne ne soutienne pas l'Ukraine, tout en mettant en garde contre l'"ukrainisation de la Pologne".

Certains des slogans utilisés lors des manifestations, tels que la demande de "dénazification de l'Ukraine", sont très similaires à ceux utilisés par la propagande russe. Les élections législatives polonaises qui auront lieu plus tard dans l'année montreront si le soutien à l'extrême droite s'est encore renforcé.

Interrogés sur le type de soutien que les gens considèrent comme approprié pour l'Ukraine, nos données les plus récentes (2023) montrent que seuls 2 % des jeunes Polonais souhaitent que l'armée nationale soit impliquée dans la guerre en Ukraine. Et si 60 % d'entre eux sont favorables à l'offre d'une aide humanitaire, seuls 28 % veulent que la Pologne offre des armes. Ceux qui soutiennent l'extrême droite (environ 20 % de nos répondants) sont les plus susceptibles de s'opposer à l'envoi d'armes.

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Les trains polonais ont subit un sabotage via la radio :blink::

https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/08/28/en-pologne-une-attaque-par-ondes-radio-perturbe-le-trafic-ferroviaire_6186821_4408996.html
 

Ce week-end, une vingtaine de trains ont été arrêtés à distance dans le nord-ouest du pays par une ou des personnes se présentant comme des soutiens de la Russie.

C’est un piratage analogique, « à l’ancienne », qui a provoqué des perturbations sur le réseau ferré polonais : vendredi 25 et samedi 26 août, une vingtaine de trains de passagers et de marchandises ont été arrêtés en pleine voie près de la gare de Szczecin, grande ville du nord-ouest du pays. Les premiers éléments de l’enquête conduisent à la « diffusion non autorisée d’un signal radio d’arrêt », d’après les chemins de fers polonais – une « faille de sécurité » qui tire parti du fonctionnement de systèmes d’urgence toujours utilisés par la compagnie de chemins de fer mais fondés sur une technologie obsolète.

La plupart des locomotives polonaises sont en effet équipées d’un système d’arrêt d’urgence, qui permet en cas d’accident d’envoyer un signal radio stoppant automatiquement la machine. Mais ce système n’est pas chiffré, ni protégé et il est très simple d’imiter ce signal d’arrêt – trois tonalités envoyées à une certaine fréquence – pour forcer la coupure des moteurs.

 

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  • 4 weeks later...

https://www.euractiv.fr/section/elections/news/elections-polonaises-la-rhetorique-anti-allemande-sinstalle/ (15 septembre 2023)

Le PiS a révélé il y a peu une nouvelle vidéo de campagne, dans laquelle le parti suggère que Berlin souhaite s’immiscer dans les affaires intérieures polonaises, notamment en ce qui concerne l’âge de la retraite.

La publicité de PiS utilise l’imagerie satellite pour se concentrer sur l’ambassade d’Allemagne à Varsovie, sur fond de la « Chevauchée des Walkyries » de Richard Wagner, une référence à peine voilée au Troisième Reich.

Un membre du personnel de l’ambassade d’Allemagne est alors mis en exergue, passant un appel : « Je vous appelle de l’ambassade d’Allemagne et je voudrais parler au chancelier de votre « Rentenalter », c’est-à-dire l’âge de la retraite en Pologne. Nous pensons qu’il devrait être le même que sous le Premier ministre [Donald] Tusk », déclare le fonctionnaire dans cette vidéo, devenue virale.

« Veuillez vous excuser auprès de la chancelière, mais c’est le peuple polonais qui décidera de cette question lors d’un référendum », répond alors le vice-Premier ministre polonais et leader du PiS, Jarosław Kaczyński.

« M. Tusk n’est plus là, et ces habitudes sont terminées », ajoute-t-il.

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https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/17/en-pologne-un-referendum-tres-oriente-sera-organise-le-jour-des-legislatives_6185745_3210.html

Le Parlement polonais, contrôlé par les populistes nationalistes, a décidé jeudi [17 août] de la tenue d’un référendum national controversé le jour des élections législatives, le 15 octobre.

Le PiS veut que les Polonais répondent à quatre questions : souhaitent-ils « brader les actifs de l’Etat en les cédant à des entités étrangères » ?, soutiennent-ils « une éventuelle hausse de l’âge de la retraite » ?, veulent-ils « supprimer la barrière à la frontière avec la Biélorussie » ?, et sont-ils favorables à « l’admission de milliers d’immigrants illégaux du Moyen-Orient et d’Afrique, conformément au mécanisme de relocalisation forcée imposé par la bureaucratie européenne » ?

https://notesfrompoland.com/2023/09/07/how-will-the-ruling-partys-multiple-referendums-initiative-affect-the-polish-election/

PO a également tenté de retourner ces questions contre le parti au pouvoir. Il accuse le gouvernement d'avoir lui-même vendu des parties d'une grande compagnie pétrolière publique à des acheteurs saoudiens et hongrois. Il affirme que la barrière frontalière avec la Biélorussie est inefficace et que le PiS a supervisé une augmentation considérable de l'immigration légale et illégale.

https://notesfrompoland.com/2023/08/16/polish-ruling-party-turn-elections-into-referendum-on-tusk/ (16 août 2023)

"Donald Tusk est la personnification du mal en Pologne, le mal à l'état pur", a déclaré cette semaine Jarosław Kaczyński, président du parti Droit et Justice (PiS) au pouvoir.

"Tusk est la plus grande menace pour la sécurité de la Pologne", a déclaré le premier ministre du PiS, Mateusz Morawiecki, un jour plus tôt, ajoutant que le chef du parti d'opposition Plateforme civique (PO) est "un envoyé de l'élite bruxelloise".

Une telle rhétorique n'est pas inhabituelle dans la politique polonaise. M. Tusk lui-même, lorsqu'il est revenu sur la scène politique nationale en 2021, a déclaré que son objectif était de "lutter contre le diabolique PiS". Il a accusé le parti au pouvoir de "mettre en œuvre l'agenda russe à 100 %".

https://notesfrompoland.com/2023/07/25/one-third-of-young-poles-plan-to-vote-for-far-right-with-80-frustrated-at-political-situation/ (25 juillet 2023)

Un tiers des jeunes Polonais [18-21 ans] envisagent de voter pour l'extrême droite

Lorsqu'on leur a demandé d'identifier les caractéristiques de leur parti politique idéal, plus de la moitié (53 %) des personnes interrogées [18-21 ans] ont choisi "la baisse des impôts", qui est la réponse la plus populaire.

Depuis la fin de l'année dernière, la Confédération a mis de côté ses positions nationalistes sur des questions telles que l'immigration et la guerre en Ukraine pour se concentrer principalement sur ses politiques économiques libertaires, en particulier la réduction des impôts et des prestations sociales. Cela a permis au parti de monter rapidement dans les sondages, où il est maintenant en troisième position avec un soutien d'environ 13 %.

https://notesfrompoland.com/2023/04/02/polish-far-right-eyes-role-as-kingmaker-after-this-years-elections/ (2 avril 2023)

L'année dernière, à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la Confédération a concentré une grande partie de ses efforts sur la critique du soutien généreux apporté par la Pologne au gouvernement ukrainien et aux réfugiés ukrainiens, suggérant que ces ressources devraient être utilisées pour aider les Polonais.

Cette tactique s'est toutefois retournée contre la société polonaise, qui soutenait massivement l'Ukraine et les réfugiés. La Confédération est passée d'environ 9 % dans les sondages au début de l'année 2022 à 6 % à l'automne. En septembre, une manifestation contre l'"ukrainisation de la Pologne" organisée par un militant de la Confédération n'a pas attiré un seul participant.

Cela a conduit à un net changement d'orientation de la part du groupement, qui a mis sur la touche deux de ses dirigeants - Janusz Korwin-Mikke et Grzegorz Braun - qui étaient surtout associés à la rhétorique anti-Ukrainienne et à d'autres positions extrémistes.

En octobre, Janusz Korwin-Mikke - un vétéran libertaire de 80 ans qui fait partie intégrante de la vie politique polonaise depuis la chute du communisme - a quitté la direction de son parti éponyme, le KORWiN, l'un des membres constitutifs de la Confédération, qui est une alliance de nationalistes et de libertaires de droite.

Il a été remplacé par Sławomir Mentzen, un homme d'affaires et militant de 35 ans. Peu après, le parti a abandonné le nom de Korwin-Mikke et s'est fait connaître sous le nom de Nouvelle Espérance (Nowa Nadzieja).

Depuis lors, la Confédération évite visiblement de parler de l'Ukraine et de la Russie.

À la place, le groupe s'est concentré en particulier sur sa rhétorique du marché libre, ce qui le différencie des autres principales forces politiques polonaises. "Le capitalisme sans faillite, c'est comme le christianisme sans enfer", a déclaré M. Bosak dans le discours qu'il a prononcé lors de la convention.

Avant les élections européennes de 2019, Mentzem a déclaré que le programme en cinq points de la Confédération était le suivant : "Nous ne voulons pas des juifs, des homosexuels, de l'avortement, des impôts et de l'UE". M. Mentzen affirme que ces mots ont été sortis de leur contexte et qu'il n'a fait que donner un exemple théorique du type de rhétorique qui touche les électeurs. "Ces propos n'ont jamais été les miens", déclare-t-il aujourd'hui.

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https://www.eurotopics.net/fr/307955/pologne-et-ukraine-d-o-vient-cette-brouille-soudaine (25 septembre 2023)

C'est jouer avec le feu que de tenir des propos anti-ukrainiens à des fins électorales, souligne également Rzeczpospolita :

«Sachant qu'un million et demi (voire peut-être davantage) de migrants et de réfugiés ukrainiens se trouvent actuellement en Pologne, sur le long terme, c'est une erreur que de susciter des émotions anti-ukrainiennes. L'écrasante majorité d'entre eux restera dans notre pays, et il est fort probable que des femmes réfugiées ici avec leurs enfants fassent un jour aussi venir leur mari. Les Ukrainiens sont ainsi devenus la première minorité ethnique en Pologne. C'est pourquoi il est dangereux d'attiser des ressentiments, car les émotions ainsi déclenchées dureront bien plus longtemps que le tour de manège électoral.»

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  • 2 weeks later...

https://www.theatlantic.com/ideas/archive/2023/10/ukraine-support-congress-slovakia-poland/675530/ (4 octobre 2023)

Il y a un an, deux sociologues polonais influents ont fait remarquer que le soutien de la Pologne à l'Ukraine ne signifiait pas le soutien de la Pologne aux Ukrainiens : En d'autres termes, une politique étrangère pro-ukrainienne peut aller de pair avec un sentiment anti-ukrainien à l'intérieur du pays.

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  • 2 weeks later...
Il y a 19 heures, Boule75 a dit :

Si confirmé, ça changera les dynamiques européennes : un bon bol d'air après - quoi ? une vingtaine d'année où les rapports avec le reste de l'UE ont été tumultueux, pas chaleureux du tout en tout cas

Est-ce que ce changement important de Gouvernement de la Pologne ne va pas avoir pour conséquences

- Des achats d'armements plus raisonnables ?

- Une ré orientation de ces achats vers l'Europe ?

- Une relativisation du poids des Coréens ? 

Merci @LunchTime pour ton avis

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