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Occident-Russie : la marche vers la guerre ?


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il y a 10 minutes, Akhilleus a dit :

Ce qui me dérange c'est qu'elle nie aussi l'influence des écoles de pensées qui organisent la politique des états y compris leurs projections stratégiques à moyen/long terme

Plus brièvement car je suis supposé bosser (hum), mais je suis d'accord avec toi. C'est pour ça que je citais comme limite de l'approche dans laqielle je me situe: "qu'elle tend peut-être à sous-estimer ce que je qualifierais de "mouvements profonds"". Tu désignes un de ceux-ci, peut-être de manière plus concrète et éclairante que je ne l'ai fait avec mon concept vague.

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il y a 42 minutes, Akhilleus a dit :

Ce n'est pas pour rien que j'ai cité "Project for a new American Century". Tu me rétorqueras que les russes ont produits des pamphlets identiques (notamment le courant de pensée de je ne sais plus qui, qui appelle à un redressement de la Russie par confrontation avec l'OTAN)

Le problème c'est que d'un coté on a noir sur blanc une analyse de SR officiels d'un pays, signée par des gens qui ont été, sont et seront encore aux affaires politiques directement ou indirectement (via leur influence industrielle et financière dans le complexe militaro industriel US) et de l'autre des thèses universitaires qui si elles peuvent eventuellement avoir une influence sur un personne politique à titre personnel, ne sont pas des documents de travail pour ces dits personnages politiques.

Je ne comprends pas. Le PNAC était un think-tank politique fondé par les néocons sous Clinton, ils n'ont pas de lien avec les services de renseignements nationaux - hormi que certains de ses membres ont ensuite fait partie de l'administration Bush junior et ont pu exercer des responsabilités à ce sujet.

Dans leur programme, je vois l'appel à la reconstruction de la défense (avec notamment les délires ABM) et au changement de régime en Irak, mais je ne vois pas cette histoire de désordres périphériques.

Modifié par Rob1
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il y a 59 minutes, Rob1 a dit :

Je ne comprends pas. Le PNAC était un think-tank politique fondé par les néocons sous Clinton, ils n'ont pas de lien avec les services de renseignements nationaux - hormi que certains de ses membres ont ensuite fait partie de l'administration Bush junior et ont pu exercer des responsabilités à ce sujet.

Dans leur programme, je vois l'appel à la reconstruction de la défense (avec notamment les délires ABM) et au changement de régime en Irak, mais je ne vois pas cette histoire de désordres périphériques.

J'ai un souvenir assez lointain quand même de thèses plus outrancières que ça, visant à assurer la domination américaine dans tous les domaines et à peu près à n'importe quel prix (et évidemment n'importe comment, quand on voit la suite). C'était probablement ailleurs que dans le manifest trouvé partout (qu'on peut en gros résumer par "plus de pognon pour l'armée et l'ndustrie de défense ! Clinton est un nain !").
Le bidule allait jusqu'à envisager des moyens coercitifs envers les alliés ou leur industrie pour éviter que le leadership américain ne soit menacé.

En revanche, comme pour Rob1, le lien formel ou pregnant avec la CIA m'échappe un peu, et je crois qu'on peut même contester en bonne partie le fait que les préconisations du PNAC reflètent une stratégie américaine de long terme et constante. Le fameux Rebuilding Amercia's Defenses précise d'ailleurs dans son introduction qu'il est rédigé en opposition avec les revues stratégiques du Congrès :

Our concerns were reinforced by the two congressionally-mandated defense studies that appeared soon thereafter: the Pentagon’s Quadrennial Defense Review (May 1997) and the report of the National Defense Panel (December 1997). Both studies assumed that U.S. defense budgets would remain flat or continue to shrink.

La Librairie du Congrès US à un historique de leur site de 2002 à 2011.

Comme on est vendredi, je vous livre une double preuve, celle de leur clairvoyance, et la preuve qu'ils ne dirigent pas la politique US :

Citation

An expensive Joint Strike Fighter with limited capabilities and significant technical risk appears to be a bad investment in such a light, and the program should be terminated. It is a roadblock to transformation and a sink-hole for defense dollars.

 

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Citation

qui de la Russie ou des USA est en situation de défense par rapport à l'autre? 

Je pensais que mon post était clair mais apparemment non. Personne n'est en "situation de défense" et tout le monde l'est. Ce n'est pas ainsi que se pose la question c'est un affrontement géopolitique, une réalité des relations internationales depuis le 19éme au moins. Un système dans lesquels les uns et les autres sont pris parce que personne ne peut ou ne veut sortir de la compétition et de ce qui fait la routine des relations internationales depuis des siècles maintenant : l'impérialisme.

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Le 17/5/2016 à 17:40, KnewEdge a dit :

La seule chose qui puisse déclencher la 3ème guerre mondiale, c'est la perte de contrôle US sur l'Europe, que celle-ci retrouve sa volonté d'indépendance et de puissance, et qu'elle aille investir la Russie pour ses ressources, tout en la modernisant. Une telle alliance est la plus grande menace géopolitique pour l'Amérique. Cela formerait un bloc continental autonome avec de telles ressources et une telle profondeur stratégique que la thalassocratie américaine serait impuissante.

La politique américaine est donc assez simple et maligne: agiter l'ennemi russe au nez des Européens pour qu'ils ne regardent surtout pas du coté de la Russie, les affinités naturelles étant très importantes.

Je suis tout à fait d'accord avec cette analyse, car elle est corroborée par ce que j'avais noté autrefois :

http://www.air-defense.net/forum/topic/6986-union-européenne-nos-projets-son-futur/?do=findComment&comment=780334

http://nationalinterest.org/article/europe-and-the-establishment-2608?page=show (31 mars 2004)
 
Il y a dix ans, au lendemain du changement de majorité en Espagne et de la décision par le nouveau gouvernement Zapatero de retirer les troupes espagnoles d'Irak (qui posait comme condition pour les y maintenir que les États-Unis transfèrent à l'ONU le gouvernement de l'Irak), John O'Sullivan analysait les causes de ce qu'il percevait comme « la montée de l'antiaméricanisme comme idéologie dominante de l'Europe Unie » :

Prises ensemble, ces tendances font en sorte que plus l'Europe sera unie, plus elle deviendra antiaméricaine. Demander aux dirigeants européens de ne pas utiliser l'antiaméricanisme comme brique de construction d'une nouvelle identité européenne est une réponse totalement inadéquate à cette dynamique. Les dirigeants européens se feront une joie de faire des déclarations dans ce sens, comme ils l'ont fait dans le passé - certains étant sincères, d'autres non - mais de telles déclarations ni ne détermineront ni ne prédiront les politiques à venir. Même les assurances de Tony Blair garantissant que la Grande Bretagne stopperait la Politique de Défense Commune européenne avant qu'elle ne croise le chemin de l'OTAN ont fondu comme neige au soleil lorsque la France et l'Allemagne ont fait monter la température. Leur principal effet a été d'endormir les États-Unis et en particulier le président Bush.

 Après ce diagnostique, il propose le « remède » suivant :

Les recommandations du Council on Foreign Relations lanceraient le coup d'envoi d'une campagne pour gagner quelques-uns des États Européens aux vues de Washington de façon beaucoup plus permanente et donc pour saper (ou "désintégrer") l'intégration européenne indivise que l'Amérique a soutenue jusqu'à présent. Une campagne secrète pourrait commencer en encourageant quelques gouvernements européens amicaux à perdre leurs référendums sur le projet de constitution européenne. Mais elle devrait par la suite éventuellement promouvoir des politiques plus "dures" et plus sujettes à polémique :

La transformation de l'UE d'un État fédéral en des institutions confédérales plus flexibles ;

Insistance auprès des pays proaméricains pour qu'ils conservent leur souveraineté et des politiques étrangères indépendantes au sein de ces arrangements plus lâches ;

Et établir des structures atlanticistes telles qu'une zone de libre-échange transatlantique pour enraciner [littéralement retrancher] le lien euro-américain contre la résistance franco-allemande.

Cet atlanticisme "en profondeur" devrait en dernier lieu être soutenu par une forte campagne de diplomatie publique pour contrer l'idéologie antiaméricaniste de la même façon que l'opposition au communisme européen fut menée idéologiquement dès les premiers jours de la guerre froide.

Comme pour le récompenser de cette belle analyse, John O'Sullivan a été nommé en 2008... vice-président de Radio Free Europe. Belle ironie du terme "Free Europe".

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Il y a 4 heures, Rob1 a dit :

Je ne comprends pas. Le PNAC était un think-tank politique fondé par les néocons sous Clinton, ils n'ont pas de lien avec les services de renseignements nationaux - hormi que certains de ses membres ont ensuite fait partie de l'administration Bush junior et ont pu exercer des responsabilités à ce sujet.

Dans leur programme, je vois l'appel à la reconstruction de la défense (avec notamment les délires ABM) et au changement de régime en Irak, mais je ne vois pas cette histoire de désordres périphériques.

Ou alors je confonds avec le pavé pondue par la CIA sur l'état du monde entre 2010-2020. Faut que je fouille ma bibliothèque, je dois avoir ça en papier quelque part...

 

PS : j'ai retrouvé une partie de mes docs : ça provient du projet NIC 2020....J'ai un digest à la maison

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Il y a 2 heures, Carl a dit :

Ouaip, il faut se méfier de l'image de le la partie d'échec car la réalité est bien plus bordelique :

[très belle métaphore]

Il faut ajouter à cela une précision: ce n'est pas parce que la réalité est plus bordélique qu'un jeu d'échec qu'il n'y a pas de joueurs essayant de mettre en place des stratégies à long terme. Ce qui est intéressant, c'est que souvent... ça ne marche pas, ou très mal, ou est mis en œuvre de façon incohérente, ou abandonné à la faveur de considérations de politique interne. Preuve s'il en est que la lecture "stratégiste" totale est déconnectée de la réalité (les quelques succes story populaires étant généralement des reconstruction a posteriori).

Il y a 1 heure, Wallaby a dit :

Il y a dix ans, au lendemain du changement de majorité en Espagne et de la décision par le nouveau gouvernement Zapatero de retirer les troupes espagnoles d'Irak (qui posait comme condition pour les y maintenir que les États-Unis transfèrent à l'ONU le gouvernement de l'Irak), John O'Sullivan analysait les causes de ce qu'il percevait comme « la montée de l'antiaméricanisme comme idéologie dominante de l'Europe Unie » :

Prises ensemble, ces tendances font en sorte que plus l'Europe sera unie, plus elle deviendra antiaméricaine. Demander aux dirigeants européens de ne pas utiliser l'antiaméricanisme comme brique de construction d'une nouvelle identité européenne est une réponse totalement inadéquate à cette dynamique. Les dirigeants européens se feront une joie de faire des déclarations dans ce sens, comme ils l'ont fait dans le passé - certains étant sincères, d'autres non - mais de telles déclarations ni ne détermineront ni ne prédiront les politiques à venir. Même les assurances de Tony Blair garantissant que la Grande Bretagne stopperait la Politique de Défense Commune européenne avant qu'elle ne croise le chemin de l'OTAN ont fondu comme neige au soleil lorsque la France et l'Allemagne ont fait monter la température. Leur principal effet a été d'endormir les États-Unis et en particulier le président Bush.

 Après ce diagnostique, il propose le « remède » suivant :

Les recommandations du Council on Foreign Relations lanceraient le coup d'envoi d'une campagne pour gagner quelques-uns des États Européens aux vues de Washington de façon beaucoup plus permanente et donc pour saper (ou "désintégrer") l'intégration européenne indivise que l'Amérique a soutenue jusqu'à présent. Une campagne secrète pourrait commencer en encourageant quelques gouvernements européens amicaux à perdre leurs référendums sur le projet de constitution européenne. Mais elle devrait par la suite éventuellement promouvoir des politiques plus "dures" et plus sujettes à polémique :

La transformation de l'UE d'un État fédéral en des institutions confédérales plus flexibles ;

Insistance auprès des pays proaméricains pour qu'ils conservent leur souveraineté et des politiques étrangères indépendantes au sein de ces arrangements plus lâches ;

Et établir des structures atlanticistes telles qu'une zone de libre-échange transatlantique pour enraciner [littéralement retrancher] le lien euro-américain contre la résistance franco-allemande.

Cet atlanticisme "en profondeur" devrait en dernier lieu être soutenu par une forte campagne de diplomatie publique pour contrer l'idéologie antiaméricaniste de la même façon que l'opposition au communisme européen fut menée idéologiquement dès les premiers jours de la guerre froide.

Comme pour le récompenser de cette belle analyse, John O'Sullivan a été nommé en 2008... vice-président de Radio Free Europe. Belle ironie du terme "Free Europe".

Cette intervention est intéressante puisqu'elle illustre parfaitement deux choses que je dis:

-Oui il y a des Américains qui pensent que l'Union de l'Europe est un danger pour l'Amérique et qui pensent, par conséquent, que l'Amérique doit empêcher cette union. Faut-il pour autant en déduire, au-delà du constat que de tels courants existent, que l'absence d'unité européenne est la conséquence de la politique américaine comme le font certains ici (note: je ne dis pas que c'est ce que prétend Wallaby dans son intervention)? Je pense pouvoir affirmer sans trop me tromper que l'Europe s'empêche très bien toute seule de s'unir et qu'en admettant que ce soit l'objectif américain, ils n'ont pas grand chose à faire pour y arriver. A nouveau, on a un raisonnement fallacieux qui consiste à expliquer par une théorie spéculative (spéculative car entre un éditorial et une politique gouvernementale cohérente et mise en œuvre sur la durée, il y a un pas immense) la cause  par la conséquence (dire que si l'Europe est désunie, c'est à cause des USA car ils n'ont pas d'intérêt à son union).

-O'Sullivan est devenu vice-président de Radio Free Europe "comme pour le récompenser de cette belle analyse". Avec tout le respect que je te dois, Wallaby, là c'est toi qui glisse dans ce conspirationnisme soft dont je parlais dans mon précédent message. En effet, une telle phrase présuppose deux choses qui ne sont absolument pas établies: (i) les thèses de O'Sullivan représentent le point de vue américain, et (ii) sa nomination récompense la défense de ce point de vue. Pour le premier point, on a déjà vu aujourd'hui que c'était, pour le moins, discutable: il représente au mieux le point de vue de certains courants américains. Pour le second point, on a carrément l'invention d'une relation de cause à effet ne reposant sur rien, et qui ignore un fait majeur (et très probablement bien plus déterminant dans un tel poste): c'est un militant (britannique) conservateur atlantiste depuis plus de 40 ans, journaliste et éditorialiste passant d'un média à un autre depuis autant de temps, et proche de différents think tanks conservateurs. C'est juste une étape relativement logique dans sa carrière, inutile de "complotiser" la chose (surtout si c'est juste pour faire un bon mot). C'est un petit détail anecdotique, je le concède, mais les travaux sur le conspirationnisme montre que c'est l'accumulation de ces "petits détails" (faux ou non établis) qui alimentent les théories conspirationnistes et la croyance dans celles-ci.

Modifié par Bat
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il y a 2 minutes, Bat a dit :

(note: je ne dis pas que c'est ce que prétend Wallaby dans son intervention)? Je pense pouvoir affirmer sans trop me tromper que l'Europe s'empêche très bien toute seule de s'unir et qu'en admettant que ce soit l'objectif américain, ils n'ont pas grand chose à faire pour y arriver.

(i) les thèses de O'Sullivan représentent le point de vue américain

Je suis pris au dépourvu par ce texte. Mais il a le mérite de faire réfléchir. Notons qu' O'Sullivan est un British, donc cela pimente encore un peu plus les choses. Et pas n'importe quel British, un conseiller de Margaret Thatcher. D'une certaine façon il rejoue Waterloo. L'ennemi principal c'est la Françallemagne. Donc il faut faire un Divide ut imperat et tordre le cou à l'aigle impérial. Revenir à l'ordre ancien de 1815.

Donc c'est plus un Britannique qui essaie de persuader les Américains qui ne s'en étaient pas aperçus aussi clairement que la Françallemagne, c'est le Mal.

 

Il y a une double ironie qui est celle que tu indiques : les Européens n'ont pas besoins d'ennemis pour transformer leur construction européenne en château de cartes en sursis. La deuxième ironie, c'est que les Américains n'ont pas besoin de la Françallemagne pour que leur politique Irakienne soit un fiasco.

Donc d'une certaine façon il y a des deux côtés de l'Atlantique la tentation de rendre le partenaire/adversaire transatlantique responsable de ses propres faiblesses ou turpitudes.

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Citation

 

La Russie accuse les USA d'une reconnaissance aérienne près de sa frontière

La Russie a accusé lundi les Etats-Unis d'avoir fait un vol de reconnaissance près de sa frontière extrême-orientale au risque, affirme-t-elle, d'une collision avec des avions de ligne. "Il a été signifié à un représentant du ministère américain de la Défense que le 22 mai 2016, la Défense aérienne russe avait repéré un avion de surveillance RS-135 des forces aériennes américaines en train d'effectuer une reconnaissance aérienne au-dessus de la mer du Japon, près de la frontière de la Russie", a annoncé le ministère russe de la Défense dans un communiqué. (...)

 

Suite: http://www.lalibre.be/actu/international/la-russie-accuse-les-usa-d-une-reconnaissance-aerienne-pres-de-sa-frontiere-5743602835708ea2d5c66255

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Sur la version anglaise du Spiegel allemand, l'OTAN a du mal à se remettre d'années de coupes budgétaires

Citation

Several weeks ago, the California-based game theorists released another study that received a fair amount of attention. Financed by the Pentagon, they created a series of simulations for a hypothetical Russian invasion of the two Baltic states of Estonia and Latvia.

"The outcome was, bluntly, a disaster for NATO," the RAND researchers wrote in their report. In each simulation, the Russians were able to either circumvent the outnumbered NATO units, or even worse, destroy them. Between 36 and 60 hours after the beginning of hostilities, Russian troops stood before the gates of Riga or Tallinn -- or both.

(...)

At the NATO summit in Warsaw in early July, leaders of NATO member states will discard their policy of "trust" and recommit to a policy of "deterrence." Just like before.

The change will have wide-ranging consequences. Because no matter how many units are ultimately stationed in the east, one thing is clear: It will be expensive. The peace dividend has been exhausted. For a quarter of a century, NATO states were able to shrink their military forces: It made sense and saved money. The German military, the Bundeswehr, alone shrank from half-a-million soldiers to 177,000 over the course of 25 years.

Now it has become clear that force reduction went too far. Lots of European armed forces are operating at the limits of their operational capacity, with too few soldiers and old, worn-out equipment.

(...)

In Germany, Defense Minister Ursula von der Leyen, a member of Chancellor Angela Merkel's center-right Christian Democrats, has been trying for months to communicate the urgency of the new situation to the public. In late January, she announced the new approach. By 2030, 130 billion is to be spent on equipping the Bundeswehr. Two weeks ago, she added a personnel element. Rather than continuing to reduce the number of men and women in uniform, she said: "Now it's time to grow once again."

(...) According to an opinion poll conducted by the Bundeswehr, 51 percent of Germans are in favor of a larger defense budget and only 13 percent are opposed.

(...) NATO General Secretary Jens Stoltenberg told SPIEGEL: "There is finally a concrete proof that Germany is taking a leadership role when it comes to the various threats facing NATO."

(...) Sixty-four percent of the overall defense budget of European NATO partners will be paid this year by its three largest countries: France, Germany and the United Kingdom. For this reason, even small changes in their spending have a significant effect.

(...) 

It's very possible that the debate about defense spending will once again be stoked in November. If the isolationist Donald Trump is elected as US president, everything will change.

Trump has made it very clear what he thinks of NATO. "We are protecting them, giving them military protection and other things, and they're ripping off the United States." Either the NATO states pay back what they still owe the US, Trump argued, or they need to leave NATO. "And if it breaks up NATO, it breaks up NATO."

 

Avec une carte intéressante pour les ordres de grandeur

image-996982-galleryV9-ddjr-996982.jpg

 

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il y a 2 minutes, collectionneur a dit :

??? Le Luxembourg fait exploser son budget ??? C'est le financement de l'unique A400M qui en est la cause ? :bloblaugh:

Ou la mission du second Luxembourgeois au Mali ?

Par contre, les +10% pour la Grèce représentent bien une forme d'effort, mais il ne s'agit pas nécessairement de dépenses supplémentaires : c'est le PNB qui a baissé... La même remarque mène d'ailleurs à s'interroger sur tous les autres chiffres ; la présentation est bizarre... Par exemple la "couleur" des pays se rapporte à leur poids relatif dans les dépenses européennes de l'OTAN, et non à la part du PNB de ces pays consacrée à la défense, mais les flèches, elles, donnent des indication en tendance par rapport à cette part du PNB consacrée à la défense.

On a connu les illustrateurs du Spiegel mieux inspirés je crois.  :combatc:
 

Modifié par Boule75
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  • 4 weeks later...
Le 15/4/2016 à 11:58, Wallaby a dit :

https://foreignpolicy.com/2016/04/14/obama-putin-russia-nato-syria-assad/ (14 avril 2016)

En février, tandis que la guerre civile syrienne faisait rage et que l'État Islamique se retranchait en Libye, la Maison Blanche a annoncé des plans consistant à quadrupler la somme allouée dans le budget 2017 - devinez où : en Europe ! - passant de 789 millions de dollars à 3,4 milliards de dollars. Le 30 mars, le Département de la Défense en a précisé le contenu. Cela inclut de projeter des troupes et du matériel, tels que des véhicules de combat et des armes lourdes en Roumanie, en Hongrie et dans les Etats Baltes de telle façon qu'une brigade de combat de l'OTAN restera en état d'alerte.

Cela coïncide aussi avec la désignation par le Pentagone de la Russie comme menace prioritaire des États-Unis.

Il est bon de noter que la doctrine militaire Russe prévoit l'utilisation d'armes nucléaires si une attaque conventionnelle pose une menace existentielle. Le Bulletin of the Atomic Scientists a réagi en mettant son horloge de compte à rebours avant l'apocalypse à minuit moins trois minutes. Exactement comme pendant les pires jours de la guerre froide.

Il y a plus de vingt ans, George Kennan, l'architecte de la politique américaine d'endiguement vis à vis de l'Union Soviétique, a averti qu'introduire l'OTAN dans des pays ex-membres du pacte de Varsovie (sans parler des anciennes républiques soviétiques telles que les États Baltes) provoquerait « une nouvelle guerre froide, probablement se terminant par une guerre chaude, et mettrait un terme à l'effort de réaliser une démocratie en état de marche en Russie ».

Donc, est-ce le bon moment aujourd'hui pour les États-Unis de quadrupler les dépenses de défense visant à "endiguer" la Russie, en utilisant rien moins que les financements qui avaient été prévus pour des opérations en Syrie, en Irak et en Afghanistan ? Cela tombe sous le sens.

L'administration Obama est en train de préparer la scène d'une confrontation sans fin, et même d'une guerre possible avec la Russie, et sans débat public.

J'ai lu aussi il n'y a pas longtemps, je ne sais plus où, le rappel que pendant la guerre froide le point le plus proche entre les troupes américaines et la frontière soviétique était Berlin Ouest. Avec des troupes américaines massées à la frontière russo-estonienne ou lituano-kaliningrad on est dans une configuration beaucoup plus explosive, si l'on considère qu'une explosion est le résultat de la mise en contact de deux produits chimiques.

Dans l'autre sens, cela équivaut à des troupes russes ou chinoises à Cuba ou au Canada.

Je recopie ici puisque cela correspond au thème du fil.

Il y a 11 heures, Wallaby a dit :

http://www.liberation.fr/planete/2016/06/17/des-diplomates-americains-dissidents-veulent-des-frappes-contre-assad_1460123 (17 juin 2016)

Une cinquantaine de diplomates américains ont formé un groupe «dissident» qui réclame que les Etats-Unis frappent militairement le régime syrien,

Je recopie l'info ici puisque, comme indiqué en bas d'article, cela crée un risque de guerre entre la Russie et les Etats-Unis.

Modifié par Wallaby
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Sur le site du Noeud Gordien, cet article Guerre nucléaire, la menace inexistante argumente que quoique le risque de guerre entre Etats-Unis et Russie ne soit pas tout à fait négligeable, en tout état de cause et contrairement à certaines craintes le risque de guerre nucléaire reste aussi bas qu'il y a dix ou vingt ans.

Citation

Opposition entre Bloc atlantique et Russie au sujet de la crise ukrainienne, manoeuvres de pays de l'OTAN en Pologne, projets de déploiement d'unités blindées OTAN dans les Pays Baltes et de défenses antimissile en Roumanie et en Pologne, survols agressifs de navires américains par des chasseurs russes, non seulement les relations OTAN - Russie prennent progressivement la forme d'une Guerre Froide 2.0, mais de nombreux responsables et commentateurs s'inquiètent du risque d'affrontements escaladés jusqu'à l'emploi d'armes nucléaires.

Et en Russie comme en OTAN, on lance des déclarations ambiguës voire affirmatives et menaçantes - oui si "ceux d'en face" continuent comme ça, on finira par en venir aux mains, puis au nucléaire !

Risque réel, ou hystérie ?

(...)

 

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Il y a 3 heures, Alexis a dit :

Sur le site du Noeud Gordien, cet article Guerre nucléaire, la menace inexistante argumente que quoique le risque de guerre entre Etats-Unis et Russie ne soit pas tout à fait négligeable, en tout état de cause et contrairement à certaines craintes le risque de guerre nucléaire reste aussi bas qu'il y a dix ou vingt ans.

 

Je ne trouve pas l'article très clair sur cette hypothèse d'une guerre non nucléaire entre Russie et Amérique en Syrie. Se placer dans une hypothèse où l'armée russe tue des soldats américains en Syrie, ce n'est pas la même chose que se placer dans une hypothèse ou l'on dit l' "intervention extérieure a échoué" contre Bachar et Daèche.  Je trouve que l'auteur va un peu vite à conclure que "Le peuple américain refuserait un projet d'attaque américaine sur le territoire russe" après que les Russes auraient tué des Américains en Syrie (ou en Turquie ou sur n'importe quelle base militaire d'où les Américains auraient commis une bévue en Syrie).

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il y a 46 minutes, Wallaby a dit :

Je ne trouve pas l'article très clair sur cette hypothèse d'une guerre non nucléaire entre Russie et Amérique en Syrie. Se placer dans une hypothèse où l'armée russe tue des soldats américains en Syrie, ce n'est pas la même chose que se placer dans une hypothèse ou l'on dit l' "intervention extérieure a échoué" contre Bachar et Daèche.  Je trouve que l'auteur va un peu vite à conclure que "Le peuple américain refuserait un projet d'attaque américaine sur le territoire russe" après que les Russes auraient tué des Américains en Syrie (ou en Turquie ou sur n'importe quelle base militaire d'où les Américains auraient commis une bévue en Syrie).

Je crois que le peuple américain n'est pas assez fou pour approuver une attaque sur le territoire russe pour répondre à des morts américains en territoire syrien du fait des Russes. Nous sommes en présence de deux super-puissances nucléaires et quand on dit ça tout est dit. Ceci n'empêche pas des représailles sur des soldats russes ou des intérêts russes partout sauf en Russie bien sûr. La gamme des ripostes est vaste.

Concernant l'éventualité d'une guerre russo-américaine c'est un fantasme soigneusement entretenu par le lobby militaro-industriel us c'est tout. Sans oublier les milieux atlantistes, qui sont tout heureux de justifier la présence de l'OTAN, 25 ans après la dissolution du Pacte de Varsovie.

Modifié par Jojo67
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Le 18/06/2016 à 11:46, Jojo67 a dit :

Concernant l'éventualité d'une guerre russo-américaine c'est un fantasme soigneusement entretenu par le lobby militaro-industriel us c'est tout. Sans oublier les milieux atlantistes, qui sont tout heureux de justifier la présence de l'OTAN, 25 ans après la dissolution du Pacte de Varsovie.

De la même façon qu'il justifiait le pacte avant la création du PAVA....

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Article dans le Washington Post sur le harcèlement permanent dont feraient l'objet les diplomates occidentaux, et ici surtout américains, à Moscou depuis l'annexion de la Crimée et les sanctions occidentales. Je n'ai pas le temps de traduite, mais en guise de teasing: diplomates suivis en permanence, gros bras aux têtes patibulaires qui s'invitent dans les soirées mondaines, les gens rentrent chez eux pour découvrir les meubles déplacés, la télé allumée ou le chien mort, etc. Les autorités russes répondent au WP en disant que ce n'est pas eux qui ont commencé (ils pointent les sanctions occidentales) et rappellent le principe de "réciprocité" en diplomatie.

Citation

Russia is harassing U.S. diplomats all over Europe

Russian intelligence and security services have been waging a campaign of harassment and intimidation against U.S. diplomats, embassy staff and their families in Moscow and several other European capitals that has rattled ambassadors and prompted Secretary of State John F. Kerry to ask Vladimir Putin to put a stop to it.

At a recent meeting of U.S. ambassadors from Russia and Europe in Washington, U.S. ambassadors to several European countries complained that Russian intelligence officials were constantly perpetrating acts of harassment against their diplomatic staff that ranged from the weird to the downright scary. Some of the intimidation has been routine: following diplomats or their family members, showing up at their social events uninvited or paying reporters to write negative stories about them. (...)

Reportage et suite (en anglais): https://www.washingtonpost.com/opinions/global-opinions/russia-is-harassing-us-diplomats-all-over-europe/2016/06/26/968d1a5a-3bdf-11e6-84e8-1580c7db5275_story.html

Modifié par Bat
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il y a 22 minutes, collectionneur a dit :

Assassiné des animaux domestiques, on appelle cela de la ''réciprocité'' ?

Pour moi, c'est des méthodes de maffieux. On va finir avec une tête de cheval dans la chambre ?

Ce doit être un dérapage d'un exécutant de bas niveau au front un peu bas, ou au front haut mais qui s'est fait mordre par le chien... :blink:

Modifié par Jojo67
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