Boule75 Posté(e) le 18 mai 2016 Share Posté(e) le 18 mai 2016 Quelqu'un a-t-il connaissance d'un site sur lequel on pourrait identifier les champs d'action politiques pour lesquels la position du Royaume Uni est déterminante, qu'elle soit bloquante ou motrice, qu'il s'agisse déjà de compétences de l'Union ou pas, qu'elles le soient ou pas parce que le RU le souhaitait ardemment ou au contraire s'y opposait, que ces politiques aient été abâtardies sous la férule des anglais ou au contraire accentuées pour leur plaire ? L'idée est de déterminer ce que ça pourrait changer s'ils partaient, sachant que bien des options sont prise non pas du fait des seuls grands-bretons, mais parce qu'ils agrègent plusieurs pays autour d'eux, pays pour l'instant appelés à demeurer dans l'UE et donc censés, légitimement, continuer à peser comme ils le font actuellement, avec un poids moindre peut être. On pourrait partir de la liste des compétences de l'UE listée par le Wiki et fouiller un peu. Celà est-il fait qque part à votre connaissance ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 18 mai 2016 Share Posté(e) le 18 mai 2016 Il y a 1 heure, Lezard-vert a dit : J'ai voté comme j'aimerais qu'ils votent ; YES au Brexit ... parcequ'ils le méritent bien Oh la belle ambiguïté. Avec cette formulation, impossible de savoir si tu les aimes bien et tu penses que le Brexit serait bon pour eux, ou si tu les aimes euh... un peu moins et tu penses que le Brexit serait mauvais pour eux et leur ferait les pieds. Il y a 1 heure, debonneguerre a dit : Pour la comparaison avec la constitution européenne, Il est psychologiquement plus difficile de rentrer dans une maison qu'on ne connait pas que de sortir d'une maison qu'on connait. Dans le cas général je suis d'accord. Mais ça dépend quand même de savoir si on s'y trouve bien dans cette maison, et si dehors on voit plutôt de vertes prairies ou bien des monstres gluants avec des grandes dents. Personnellement, j'ai voté dans le sens de la victoire des monstres, c'est-à-dire du "Remain". Trop peur pour s'aventurer dehors. Il y a 1 heure, debonneguerre a dit : En réalité les lâches ce ne sont pas eux, c'est nous, lâches de ne pas les foutre dehors à coups de pieds dans le derche. Error #404 - La page que vous avez demandée http://www.commentfoutredehorsunpaysmembresilveutpas.merdalors n'existe pas. il y a une heure, Boule75 a dit : Quelqu'un a-t-il connaissance d'un site sur lequel on pourrait identifier les champs d'action politiques pour lesquels la position du Royaume Uni est déterminante, qu'elle soit bloquante ou motrice, qu'il s'agisse déjà de compétences de l'Union ou pas, qu'elles le soient ou pas parce que le RU le souhaitait ardemment ou au contraire s'y opposait, que ces politiques aient été abâtardies sous la férule des anglais ou au contraire accentuées pour leur plaire ? L'idée est de déterminer ce que ça pourrait changer s'ils partaient, sachant que bien des options sont prise non pas du fait des seuls grands-bretons, mais parce qu'ils agrègent plusieurs pays autour d'eux, pays pour l'instant appelés à demeurer dans l'UE et donc censés, légitimement, continuer à peser comme ils le font actuellement, avec un poids moindre peut être. On pourrait partir de la liste des compétences de l'UE listée par le Wiki et fouiller un peu. Celà est-il fait qque part à votre connaissance ? Pour la question précise que tu poses, je n'ai pas d'info. Mais d'une manière générale, si les Britanniques prennent la poudre d'escampette, je crois que l'UE sera encore plus polarisée autour du pôle central allemand. L'un des autres grands pays de l'UE extérieur à l'Allemagne ne sera plus dans l'image, et non le moindre. Déjà que la France dans les circonstances actuelles est bien suiveuse des impulsions venues de Berlin, ça ne risque pas de s'arranger loin de là. Cela pourrait d'ailleurs être une manière dont la fin de l'UE serait accélérée. Il est dans la nature humaine d'abuser d'un pouvoir asymétrique voire excessif dont on se trouve disposer, l'Allemagne ces dernières années n'a guère donné de raison de douter qu'elle est humaine, et les conséquences en terme d' "esprit européen" chez les pays cochons PIGS comme chez les fascistes pays autoritaires genre Hongrie et Pologne sont déjà bien visibles. Si cette tendance est encore renforcée, avec un président français qui dans la durée - au-delà de 2017 et quel que soit son nom - continue à faire son Flamby - ou est-ce son Petit Nicolas - en face de la Chancellerie allemande quel que soit son occupant, la fin de l'UE sera avancée dans le temps. Aussi, ce ne sera pas nécessairement un divorce à l'amiable... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
penaratahiti Posté(e) le 18 mai 2016 Share Posté(e) le 18 mai 2016 (modifié) selon moi, pas de Brexit mais score suffisamment serré pour que les partisans du Brexit crient au scandale/fraude/pression/complot (rayer les mentions inutiles) Modifié le 18 mai 2016 par penaratahiti Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 18 mai 2016 Share Posté(e) le 18 mai 2016 il y a 2 minutes, penaratahiti a dit : selon moi, pas de Brexit mais score suffisamment serré pour que les partisans du Brexit crient au scandale/fraude/pression/complot (rayer les mentions inutiles) Pas impossible. Une autre éventualité, même si moins probable : en cas de victoire du "Leave" disons par 50,4% des voix... il y a fort à parier pour que Bruxelles suggère et demande de refaire un référendum pour être bien sûr. Bon cela dit, ça marchait dans le passé le coup de refaire voter jusqu'à obtenir la "bonne" réponse, mais je ne crois pas que ça pourrait marcher encore. Un deuxième référendum ne changerait pas le résultat. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 18 mai 2016 Share Posté(e) le 18 mai 2016 il y a 12 minutes, Alexis a dit : Mais d'une manière générale, si les Britanniques prennent la poudre d'escampette, je crois que l'UE sera encore plus polarisée autour du pôle central allemand. L'un des autres grands pays de l'UE extérieur à l'Allemagne ne sera plus dans l'image, et non le moindre. Déjà que la France dans les circonstances actuelles est bien suiveuse des impulsions venues de Berlin, ça ne risque pas de s'arranger loin de là. Cela pourrait d'ailleurs être une manière dont la fin de l'UE serait accélérée. Il est dans la nature humaine d'abuser d'un pouvoir asymétrique voire excessif dont on se trouve disposer, l'Allemagne ces dernières années n'a guère donné de raison de douter qu'elle est humaine, et les conséquences en terme d' "esprit européen" chez les pays cochons PIGS comme chez les fascistes pays autoritaires genre Hongrie et Pologne sont déjà bien visibles. L'argument se retourne : si on considère (abusivement) la prise de décision dans l'UE actuelle comme un ballet à 3, combien de fois l'Allemagne peut-elle jouer sur les demandes britanniques pour faire gober des pilules à la France, combien de fois les britanniques appuient-ils "là où ça fait mal" pour empêcher l'émergence d'une solution commune et profitable entre France et Allemagne, sans compter tous les coups bas par des jeux d'alliance appuyés sur la Pologne ou tel ou tel gouvernement espagnol ou portugais ? On a quand même un exemple majeur avec la crise irakienne de 2003, ou avec la non-imposition de droits de douane pour l'acier chinois, les blocages sans fin dans la convergence fiscale, la lutte contre le blanchiment et l'évasion fiscale, etc, etc, etc... Je dois confesser autre chose : l'idée que la langue anglaise ne soit plus une langue officielle de l'UE en cas de départ des Britanniques me fait hurler de rire. Pensez-donc à ces cohortes de transcripteurs de la NSA et du MI-6 forcés d'apprendre l'Allemand ou de se remettre au français 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 18 mai 2016 Share Posté(e) le 18 mai 2016 il y a 13 minutes, Boule75 a dit : Je dois confesser autre chose : l'idée que la langue anglaise ne soit plus une langue officielle de l'UE en cas de départ des Britanniques me fait hurler de rire. Pensez-donc à ces cohortes de transcripteurs de la NSA et du MI-6 forcés d'apprendre l'Allemand ou de se remettre au français Oh si l'anglais resterait langue officielle, rien que du fait de l'Irlande, ou encore de Malte. Sans parler de l'Ecosse. Et elle resterait la plus utilisée et de loin. Légalement parlant, à cause de tel ou tel pays membre plutôt petit. Pratiquement, à cause de tel pays non membre plutôt très gros, et surtout "protecteur" attitré de la plupart des pays membre. Les transcripteurs de la NSA n'ont pas de souci à se faire. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 18 mai 2016 Share Posté(e) le 18 mai 2016 il y a 8 minutes, Alexis a dit : rien que du fait de l'Irlande Pour Malte, langue officielle, le maltais. Pour l'Irlande, c'est plus ambigu : l'Irlandais fait apparemment partie des langues officielles de l'UE, parce qu'ils l'ont voulu certainement. Il ne manquerait plus qu'ils exigent deux langues officielles à eux tout seul, non ? Ou alors ils relèvent les taux effectif d'imposition sur les société chez eux à à 25% et on peut tenter de faire un effort. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 18 mai 2016 Share Posté(e) le 18 mai 2016 Ils vont effectivement se dégonfler. Ils aimeraient avoir le courage de le faire... mais ne l'ont pas. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 18 mai 2016 Share Posté(e) le 18 mai 2016 13 minutes ago, Boule75 said: Pour Malte, langue officielle, le maltais. Pour l'Irlande, c'est plus ambigu : l'Irlandais fait apparemment partie des langues officielles de l'UE, parce qu'ils l'ont voulu certainement. Il ne manquerait plus qu'ils exigent deux langues officielles à eux tout seul, non ? Ou alors ils relèvent les taux effectif d'imposition sur les société chez eux à à 25% et on peut tenter de faire un effort. Malte a deux langues officielles, l'Irlande aussi ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 18 mai 2016 Share Posté(e) le 18 mai 2016 (modifié) Il y a 4 heures, g4lly a dit : Malte a deux langue officielle, l'Irlande aussi ... Oui (encore ques différentes versions de Wiki divergent...), mais, là encore, le maltais est langue officielle de l'UE. Désolé : c'est anecdotique, la lingua franca restera de toutes façons. Modifié le 18 mai 2016 par Boule75 précision Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 18 mai 2016 Share Posté(e) le 18 mai 2016 (modifié) Le 18/5/2016 à 11:42, Boule75 a dit : Je dois confesser autre chose : l'idée que la langue anglaise ne soit plus une langue officielle de l'UE en cas de départ des Britanniques me fait hurler de rire. Pensez-donc à ces cohortes de transcripteurs de la NSA et du MI-6 forcés d'apprendre l'Allemand ou de se remettre au français. https://books.google.fr/books?id=XaaYOmMt4FEC&pg=PA358 John Campbell, "Edward Heath: A Biography", 2013, p.358 : D'un autre côté il [Georges Pompidou] [Edward Heath, le Premier Ministre qui, avec Pompidou, a fait adhérer le Royaume-Uni à la communauté européenne] a malicieusement dit au journal parisien "Le Soir" que si les Britanniques devenaient membres, ils accepteraient le français comme langue principale de la Communauté puisque l'anglais était la langue des États-Unis. https://www.ina.fr/video/CAF97078858 (28 décembre 1971) Vidéo. 8 minutes 26. Rétrospective 1971 : l'Angleterre dans l'Europe. Modifié le 30 juin 2016 par Wallaby 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 18 mai 2016 Auteur Share Posté(e) le 18 mai 2016 Au fait on doit aussi compter sur les voix des expatriés ,sa représente combien de personnes d'ailleurs ? On a pas mal d'anglais qui vivent en France aussi , je me demande quel est leur avis sur le sujet . Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
christophe 38 Posté(e) le 18 mai 2016 Share Posté(e) le 18 mai 2016 j'aimerai bien qu'ils aient des cojones grandes ... et qu'ils partent : là, ils ne sont pas dedans, mais ils tentent d'influer et ils gagnent beaucoup à ce petit jeu. c'est soit ils sont dans l'UE, soit ils sont dehors.. mais, surtout, qu'ils assument ! mais, j'ai surtout peur qu'ils restent et continuent à tenter de paralyser l'Europe qui n'a pas besoin d'eux pour etre (paralysée) 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 18 mai 2016 Share Posté(e) le 18 mai 2016 il y a 22 minutes, christophe 38 a dit : mais, j'ai surtout peur qu'ils restent et continuent à tenter de paralyser l'Europe qui n'a pas besoin d'eux pour etre (paralysée) A ce sujet, il y a deux versions : 1) C'est X qui crée les problèmes. - Ça peut être la Grèce qui est tellement irresponsable qu'elle a failli détruire l'économie européenne. - L'Allemagne qui impose à tous une politique économique faillie afin de perpétuer ses avantages. - La Hongrie qui abandonne les valeurs européennes. - La Grande-Bretagne qui paralyse tout et insère le ver néolibéral dans le fruit. - ... et d'autres, sans compter les versions encore à venir... En résumé, il y a un pelé, un galeux d'où vient tout le mal. Que l'on crie haro sur lui, que l'on dévoue ce maudit animal et enfin la maladie qui nous frappe sera guérie, le malaise s'évanouira et tout ira pour le mieux dans la meilleure Union Européenne possible. Car oui, ce sont bien souvent les plus européistes qui en arrivent à croire l'une de ces idées. Ce n'est pas qu'ils l'aient eu au départ - au début c'est plutôt la bienveillance envers les voisins qui peut pousser à devenir européiste - mais l'évolution est bien naturelle après un temps. Car enfin il ne fait guère de doute que le Projet européen ne marche pas bien. Et il y a bien une raison, d'accord ? Donc il faut la chercher, c'est de la faute de quelqu'un, et une fois qu'on aura "traité" le cas du fautif tout s'arrangera sans doute. (puis, si avoir traité son cas ne suffit pas, c'est qu'il y en avait un deuxième, mais une fois réglé le compte de celui-là, à coup sûr tout ira bien. Non non non il n'y en aura pas de troisième, impossible) 2) Le projet européen est vicié par nature Ce n'est pas tel ou tel pays qui est le fautif - c'est-à-dire, pas plus qu'un autre - et il n'y a pas à proprement parler de ver dans le fruit. Non, car il n'y a pas de fruit "Union Européenne". Juste un ver : c'est le projet lui-même qui est en cause. Ça c'est une thèse que les souverainistes ne commencent pas tant à croire... qu'ils ne la pensaient dès le départ. Comment voulez-vous emménager avec tous vos voisins - même si vous vous entendez bien... en tant que voisins - dans une seule maison, et partager cuisine, douche, jusqu'aux toilettes, et payer les factures ensemble, et décider quoi regarder à la télé le soir, et supporter les cris du petit dernier des Untel et et et... sans finir par vous disputer ? Dans cette autre version, il n'y a pas de coupable, et nul besoin de vouer qui que ce soit aux gémonies - je rappelle qu'initialement "vouer aux gémonies" signifie un sacrifice humain expulsant brutalement quelqu'un de la communauté afin qu'elle en soit apaisée, et les dieux avec. Chacun jugera. Réfléchissez bien quand même... dans l'une de ces versions, il est nécessaire de préparer les couteaux et les bûchers afin de sacrifier quelqu'un pour la bonne entente de tous. "Qu'un seul homme meure pour le peuple et que la nation ne périsse pas tout entière" Dans l'autre, non. Ça serait ballot de se tromper... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
debonneguerre Posté(e) le 18 mai 2016 Share Posté(e) le 18 mai 2016 En listant les problèmes, tu listes en réalité les solutions : Sortir les anglais Sortir les hongrois Sortir le Grèce Sortir l'alle....euh non ca c'est pas possible. Je suis assez d'accord pour constater que le projet européen est vicié, trop de monde, trop vite...l'idée européenne n'est pourtant pas viciée par nature, il faut revenir aux pays fondateurs de la CECA par exemple et se donner le temps...les autres suivront ou pas peu importe. Dans tous les cas ca ne peut pas se faire avec les anglais..pour revenir au sujet du fil. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 18 mai 2016 Share Posté(e) le 18 mai 2016 53 minutes ago, Alexis said: A ce sujet, il y a deux versions : 1) C'est X qui crée les problèmes. - Ça peut être la Grèce qui est tellement irresponsable qu'elle a failli détruire l'économie européenne. - L'Allemagne qui impose à tous une politique économique faillie afin de perpétuer ses avantages. - La Hongrie qui abandonne les valeurs européennes. - La Grande-Bretagne qui paralyse tout et insère le ver néolibéral dans le fruit. - ... et d'autres, sans compter les versions encore à venir... En résumé, il y a un pelé, un galeux d'où vient tout le mal. Que l'on crie haro sur lui, que l'on dévoue ce maudit animal et enfin la maladie qui nous frappe sera guérie, le malaise s'évanouira et tout ira pour le mieux dans la meilleure Union Européenne possible. Car oui, ce sont bien souvent les plus européistes qui en arrivent à croire l'une de ces idées. Ce n'est pas qu'ils l'aient eu au départ - au début c'est plutôt la bienveillance envers les voisins qui peut pousser à devenir européiste - mais l'évolution est bien naturelle après un temps. Car enfin il ne fait guère de doute que le Projet européen ne marche pas bien. Et il y a bien une raison, d'accord ? Donc il faut la chercher, c'est de la faute de quelqu'un, et une fois qu'on aura "traité" le cas du fautif tout s'arrangera sans doute. (puis, si avoir traité son cas ne suffit pas, c'est qu'il y en avait un deuxième, mais une fois réglé le compte de celui-là, à coup sûr tout ira bien. Non non non il n'y en aura pas de troisième, impossible) 2) Le projet européen est vicié par nature Ce n'est pas tel ou tel pays qui est le fautif - c'est-à-dire, pas plus qu'un autre - et il n'y a pas à proprement parler de ver dans le fruit. Non, car il n'y a pas de fruit "Union Européenne". Juste un ver : c'est le projet lui-même qui est en cause. Ça c'est une thèse que les souverainistes ne commencent pas tant à croire... qu'ils ne la pensaient dès le départ. Comment voulez-vous emménager avec tous vos voisins - même si vous vous entendez bien... en tant que voisins - dans une seule maison, et partager cuisine, douche, jusqu'aux toilettes, et payer les factures ensemble, et décider quoi regarder à la télé le soir, et supporter les cris du petit dernier des Untel et et et... sans finir par vous disputer ? Dans cette autre version, il n'y a pas de coupable, et nul besoin de vouer qui que ce soit aux gémonies - je rappelle qu'initialement "vouer aux gémonies" signifie un sacrifice humain expulsant brutalement quelqu'un de la communauté afin qu'elle en soit apaisée, et les dieux avec. Chacun jugera. Réfléchissez bien quand même... dans l'une de ces versions, il est nécessaire de préparer les couteaux et les bûchers afin de sacrifier quelqu'un pour la bonne entente de tous. "Qu'un seul homme meure pour le peuple et que la nation ne périsse pas tout entière" Dans l'autre, non. Ça serait ballot de se tromper... Antiquité latine (mais attention: l'escalier des Gémonies n'était pas dédié à une "expulsion" symbolique: c'était le lieu d'exécution de toutes sortes de condamnés pour lesquels il fallait un peu plus de spectacle dans la Rome impériale, la roche tarpéienne -pourtant à 2-3 pas- étant alors passée de mode), un peu de Lafontaine (très "les animaux malades de la peste" et le haro sur le malheureux baudet: le bouc émissaire est rarement pioché chez les puissants) et un mélange d'antiquité grecque et d'Ancien Testament pour conclure: on est quasiment en plein dans Antigone, là.... Tu veux être Créon ou Antigone dans ce choix entre 2 principes? La règle de l'un vs la l'intérêt du plus grand nombre (en l'état actuel du système) comme première problématique, avec tous ses mensonges et illusions potentiels? Ou bien le refus du paradigme en faveur d'une question directe "ensembles ou séparés"? Alexis, es-tu tragédien dans le civil? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 18 mai 2016 Share Posté(e) le 18 mai 2016 il y a 13 minutes, debonneguerre a dit : En listant les problèmes, tu listes en réalité les solutions : Sortir les anglais Sortir les hongrois Sortir le Grèce Sortir l'alle....euh non ca c'est pas possible. Ah j'avais oublié Sortir la France (de l'euro) Où avais-je la tête ? C'est en tout cas ce que souhaite le parti de droite populiste allemand AfD. En effet, à Paris on n'a pas la bonne "culture de la stabilité". Une fois la France jointe à la liste des pays du Süd - bouuuh ! - c'est sûr ça marchera mieux. Sinon, dans les faits tout ça est impossible. Seule la sortie volontaire d'un pays est envisageable. F..... un membre dehors sous les lazzis, ça n'est en fait pas prévu par les textes... il y a 13 minutes, debonneguerre a dit : Dans tous les cas ca ne peut pas se faire avec les anglais..pour revenir au sujet du fil. Il y a une incompatibilité d'humeur particulièrement forte, c'est clair. Raison justement pour laquelle la sortie est réellement envisageable : ce pelé-là, à la différence des autres, envisage de faire les choses lui-même. Les deux autres pelés qui pourraient théoriquement envisager la même chose, c'est d'une part un pays où l'on mange des spaghettis d'autre part un pays où on mange des grenouilles. Ça reste théorique parce que nul n'envisage de leur proposer de choisir - pas fou hein ! - mais c'est ce que montre un récent sondage pan-européen. L'Italie avec 52%-48% en faveur de rester dans l'UE fait à peu près jeu égal avec le Royaume-Uni - eh oui, les Ritals sont devenus aussi sceptiques envers l'UE que les Rosbifs ! La France avec seulement 41% pour la sortie et 59% pour rester est clairement derrière, mais pas assez loin pour garantir l'issue d'un référendum - qui, encore une fois, n'aura évidemment pas lieu - notamment si on se rappelle qu'en 2005 le pourcentage favorable à la constitution européenne était initialement encore plus élevé. Tout ça pour dire, essentiellement, que s'il s'agit d'incompatibilité d'humeur avec l'UE, les Britanniques n'ont en fait pas tant d'avance que ça sur les Français, et aucune sur les Italiens. il y a 19 minutes, Tancrède a dit : Alexis, es-tu tragédien dans le civil? Nenni. Attention, je suis pas comique non plus. Je te vois venir, hein... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Boule75 Posté(e) le 18 mai 2016 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 18 mai 2016 il y a 6 minutes, debonneguerre a dit : Je suis assez d'accord pour constater que le projet européen est vicié, trop de monde, trop vite...l'idée européenne n'est pourtant pas viciée par nature, il faut revenir aux pays fondateurs de la CECA par exemple et se donner le temps...les autres suivront ou pas peu importe. Dans tous les cas ca ne peut pas se faire avec les anglais..pour revenir au sujet du fil. Pour ce que j'en vois, peu de monde, y compris à Bruxelles, Strasbourg, Berlin et Paris, conteste l'idée d'avoir été trop vite, trop loin et à la fois trop mal, beaucoup se grattant le crâne pour savoir comment au juste se sortir de cette ornière. A mon sens, cependant, il y a une authentique spécificité anglaise, qui a consisté à contester des fondamentaux, à organiser volontairement les blocages, la zizanie et au final à saboter l'ensemble. On peut reprocher un certain égoïsme et un entêtement dogmatique à l'Allemagne, des faiblesses pénibles à la France ou à l'Italie, la cavalerie financière de la Grêce, soit (ce sont des exemples). Mais aucun de ces pays n'agit ainsi pour pourrir l'Union, tous affichent et acceptent le principe d'une union devant progresser et aller de l'avant. Ce n'est pas ou plus le cas des anglais. Les historiens ici diront qui, en Angleterre a énoncé la doctrine consistant à faire en sorte que les puissances d'Europe continentale se battent entre elles pour le plus grand bénéfice de Londres ; je n'ai absolument pas l'impression que cette doctrine ait été abandonnée et la trahison de 2003 par soutien à Bush avec débauchage intensif en est une illustration claire. Dès l'affaire du chèque de Thatcher en fait, le travail de sape commence, et toute la rhétorique consistant à augmenter la taille du marché unique tout en freinant des quatre fers sur l'homogénéisation fiscale, sociale, salariale procède de la même démarche. Rien à voir avec la politique de la chaise vide : il s'agit de nuire. Si, demain, tous les parlementaires français étaient mis systématiquement sur écoute ainsi que le gouvernement par, disons, la Ville de Paris, pour son plus grand bénéfices et pour truquer tous les arbitrages en sa faveur, tout le monde hurlerait, à raison : ce qu'ont fait les anglais avec l'espionnage généralisé du parlement et de la Commission relève exactement de la même démarche, c'est très au-delà d'un espionnage entre nations, c'est du dynamitage pur et dur, conscient. Qu'ils restent ou qu'ils partent : qu'ils payent, politiquement, qu'ils jouent en respectant un minimum de principes, ou qu'on les contourne. 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
debonneguerre Posté(e) le 18 mai 2016 Share Posté(e) le 18 mai 2016 Je n'aurai pas pu mieux poser, de manière diplomatique j'entends, un exposé sur les anglais et l’Europe. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
French Kiss Posté(e) le 18 mai 2016 Share Posté(e) le 18 mai 2016 il y a une heure, Alexis a dit : A L'Italie avec 52%-48% en faveur de rester dans l'UE fait à peu près jeu égal avec le Royaume-Uni - eh oui, les Ritals sont devenus aussi sceptiques envers l'UE que les Rosbifs ! L'Italie, c'est pas le seul autre pays europeen a etre deja equipe de F-35 avec la GiBi? juste une question comme ca au hasard Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Carl Posté(e) le 18 mai 2016 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 18 mai 2016 Donc en résumé, il y aura 2 types d'anglais dans les bureau de votes : - ceux qui voteront "out" car ils qui n'aiment pas l'Europe et veulent donc en partir - ceux qui voteront "in" car ils aiment encore moins l'Europe et veulent donc y rester pour continuer à la pourrir de l'intérieur Et du coup, Boris Johnson serait dans le camps des "bons" anglois ? Oui, je sais, c'est pas très intuitif comme conclusion à première vue, mais la logique est pourtant implacable ! 1 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cathax Posté(e) le 18 mai 2016 Share Posté(e) le 18 mai 2016 Petite question: avez-vous aussi entendu, de la part des pro-Brexit, la rengaine "on nous a menti, nous n'avions signé que pour une zone de libre-échange et un partenariat d'ordre économique, sans avoir à se coltiner un processus d'unification politique supranational". Peu importe au demeurant que les principes contestés soient déja mentionnés dans les traités de Rome, et réaffirmés dans ceux qui ont suivis. C'est un discours que j'entends régulièrement en boucle dans la bouche d'une tendance particulière du spectre politique anglais, les nostalgiques de Thatcher: en gros, ultralibéraux sur le plan économique, atlantistes assez forcenés, et persuadés en général que si un truc cloche dans les îles, c'est que leurs partenaires ont cherché activement à les gruger, mais, jamais, au grand jamais, qu'ils aient plus se planter. Je pose la question parce que j'ai du mal à situer ce que pèse ce courant chez les tories, en l'état: secte ou poids réel ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 18 mai 2016 Share Posté(e) le 18 mai 2016 il y a une heure, Cathax a dit : Petite question: avez-vous aussi entendu, de la part des pro-Brexit, la rengaine "on nous a menti, nous n'avions signé que pour une zone de libre-échange et un partenariat d'ordre économique, sans avoir à se coltiner un processus d'unification politique supranational". Peu importe au demeurant que les principes contestés soient déja mentionnés dans les traités de Rome, et réaffirmés dans ceux qui ont suivis. C'est un discours que j'entends régulièrement en boucle dans la bouche d'une tendance particulière du spectre politique anglais, les nostalgiques de Thatcher: en gros, ultralibéraux sur le plan économique, atlantistes assez forcenés, et persuadés en général que si un truc cloche dans les îles, c'est que leurs partenaires ont cherché activement à les gruger, mais, jamais, au grand jamais, qu'ils aient plus se planter. Je pose la question parce que j'ai du mal à situer ce que pèse ce courant chez les tories, en l'état: secte ou poids réel ? Je pense que c'est un discours de l'establishment des affaires, répété assez souvent avec des variations (du "c'est ce qu'on nous a vendu, ce qu'on a acheté" à "l'UE devrait être limitée à ça"). Leur non-autonomie alimentaire compensée par le commerce et doublée d'un goût certain pour la compétition a aussi laissé de lourdes traces en faveur du libre échange dans les mentalités, je pense. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 18 mai 2016 Share Posté(e) le 18 mai 2016 Il y a 1 heure, Cathax a dit : Petite question: avez-vous aussi entendu, de la part des pro-Brexit, la rengaine "on nous a menti, nous n'avions signé que pour une zone de libre-échange et un partenariat d'ordre économique, sans avoir à se coltiner un processus d'unification politique supranational" C'est une façon un peu vague de dire les choses. Le Royaume-Uni a signé et ratifié le traité de Lisbonne, qui est plus qu'une zone de libre échange. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cathax Posté(e) le 18 mai 2016 Share Posté(e) le 18 mai 2016 il y a 14 minutes, Wallaby a dit : C'est une façon un peu vague de dire les choses. Le Royaume-Uni a signé et ratifié le traité de Lisbonne, qui est plus qu'une zone de libre échange. Je ne fais que rapporter des choses exprimées souvent avec une certaine humeur; cependant, la position revendiquée est celle d'un partenariat de nature uniquement économique, mais absolument pas politique; il y a la-dedans un biais de "nous, Royaume-Uni, vieille démocratie", contre "les continentaux, avec leur longue histoire de tyrannie": pas mal d'auto-satisfaction et d’exagération de réussites réelles, bref, un poil de chauvinisme. En substance, une méfiance à l'égard de tout accord susceptible d'obérer un tant soit peu la liberté de manœuvre britannique, mâtiné d'une certaine croyance faisant des pays anglo-saxons en général des démocrates par excellence, à l'opposé d'européens tombant dans toutes les idéologies. C'est plus un substrat, cependant, pour l'argumentation principale, qui est de nature libre-échangiste, avec le moins de régulations possible (d'où mon qualificatif de thatchérien: l'état c'est mal, le privé c'est formidable...). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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