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[Ministère des Armées, MINARM]


Philippe Top-Force

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Merci pour l'article. Espérons que monsieur Pailloux saura faire ce que Chiva n'a pas réussi. Chiva restera à jamais dans mon cœur comme ayant été un DGA vraiment engagé sur des sujets très importants. Il aura aussi été celui qui aura médiatisé la DGA de manière importante.

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Il y a 2 heures, Ardachès a dit :

Hop !

https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/11/07/defense-electrochoc-a-la-tete-de-la-direction-generale-de-l-armement_6652640_3234.html

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Défense : électrochoc à la tête de la direction générale de l’armement

Emmanuel Chiva, qui avait pris la tête de la DGA en juillet 2022, est sur le départ, en raison de nombreux blocages en interne et avec les industriels

Par Elise Vincent et Olivier Pinaud

 

 

Le délégué général pour l’armement, Emmanuel Chiva (à gauche), et Sébastien Lecornu, alors ministre des armées, sur le site de lancement de la direction générale de l’armement, à Biscarrosse (Landes), le 30 septembre 2022.  THIBAUD MORITZ/AFP

Emmanuel Chiva n’ira pas au bout de l’« impulsion » qu’il voulait donner à la direction générale de l’armement (DGA). Nommé en juillet 2022 à la tête de l’administration chargée de l’achat et du développement des armes des forces françaises, il devrait prochainement quitter ses fonctions, ont indiqué plusieurs sources au Monde, confirmant une information initiale de La Tribune dévoilée vendredi 7 novembre. Le ministère des armées n’a pas fait de commentaire.

Si la rumeur d’un possible départ circulait depuis plusieurs semaines – on parlait de lui pour rejoindre le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives ou l’Office national d’études et de recherches aérospatiales –, son départ a surpris, en plein milieu de l’exécution de la loi de programmation militaire 2024-2030, censée achever le doublement du budget de la défense voulu par le président de la République, Emmanuel Macron. Interrogé par le magazine L’Express, en juillet, pour un portrait paru le 15 octobre, M. Chiva avouait lui-même « vivre [sa] meilleure vie » à la DGA.

Normalien et docteur en biomathématiques, M. Chiva, 56 ans, avait dirigé l’Agence de l’innovation de défense (AID), de septembre 2018 à juillet 2022, avant de remplacer Joël Barre à la DGA. Son expérience dans le privé et son profil entrepreneurial atypique pour ce poste – il a dirigé 13 start-up, notamment dans les jeux vidéo de simulation militaire – avaient convaincu le président Macron et son ministre des armées de l’époque, Sébastien Lecornu, de le nommer à la tête de cette administration puissante, composée de 10 500 agents, et premier investisseur de l’Etat.

Sa feuille de route, largement fixée par l’envie de M. Macron de bousculer cette institution, dans un contexte de chamboulement du paysage géopolitique et industriel de la défense avec l’invasion russe de l’Ukraine, en février 2022, n’était pas des plus simples. Elle demandait « un changement de culture profond et collectif tendant vers la simplification, l’agilité et l’audace », expliquait M. Chiva lors de la présentation, en mars 2023, de son plan stratégique baptisé « Impulsion DGA ».

Elle a froissé de nombreux intérêts. L’intéressé ne cachait pas les tirs de barrage qu’il avait dû essuyer à son arrivée. « Vous êtes la poussière, nous sommes les meubles », s’était-il une fois entendu dire, sous-entendant que son passage n’était que transitoire, alors que les personnels de la DGA, eux, étaient destinés à garantir la permanence de l’Etat, notamment ses secrets les plus sensibles, liés à la dissuasion nucléaire.

Développer l’innovation à tous les étages

M. Chiva s’était constitué une garde rapprochée relativement jeune et portée sur les technologies de rupture et le numérique. Un cabinet avec lequel il fonctionnait un peu en mode « commando » et dont plusieurs jeunes pousses ont, au cours des trois dernières années, été placées à des postes stratégiques dans l’écosystème de défense français, en France ou à l’étranger. A la différence de beaucoup de ses prédécesseurs, M. Chiva ne craignait pas non plus de s’exposer dans les médias.

Même si elle a provoqué des réticences, son ambition de développer l’innovation à tous les étages du ministère et des forces convergeait avec un vrai souhait, émanant de M. Lecornu et des chefs d’état-major, de laisser aux militaires plus de marge de manœuvre pour développer eux-mêmes certains équipements (armement, matériel de protection ou de portage…), sans être écrasés par les lourdeurs administratives, budgétaires et normatives des programmes d’armement traditionnellement pilotés par la DGA avec les grands industriels.

Depuis plusieurs années, les régiments sont encouragés à trouver des solutions techniques avec des petites et moyennes entreprises situées dans leur environnement régional. Mais cette démarche a été encore plus soutenue par M. Chiva. Une façon, aussi, d’essayer de tirer les coûts vers le bas, face à de grands industriels en situation de monopole dans beaucoup de domaines de la défense. Au 6e régiment du matériel, à Gresswiller (Bas-Rhin), un conteneur baptisé « Lynx », abritant un laboratoire complet de réparation des équipements optroniques du fantassin et pouvant être enterré près d’une ligne de front, a ainsi été développé récemment avec NSE Groupe pour un coût relativement modeste de 50 000 euros, avec une aide de l’AID.

Exécutif impatient

Face à cela, les industriels de la défense, qui nourrissaient de nombreux espoirs au moment de l’arrivée de ce délégué général pour l’armement bon connaisseur du monde de l’entreprise, ont résisté, vexés de se faire réprimander sur leur lenteur à augmenter les cadences de production. Eux renvoyaient la faute sur les lourdeurs de la DGA. « Les normes et restrictions ont bon dos : lorsque nous discutons avec des sous-traitants, ces derniers expliquent que ce sont parfois leurs donneurs d’ordres, les grands industriels, qui les leur imposent, car ils veulent se couvrir vis-à-vis de l’Etat », leur avait sèchement répondu M. Chiva, le 30 avril.

Face à ces freins, l’exécutif a fini par s’impatienter, estimant ne pas pleinement tirer les fruits économiques et politiques de l’économie de guerre et de la forte hausse du budget de la défense, alors que, à l’inverse, une nouvelle concurrence industrielle émerge dans d’autres pays européens, Allemagne en tête.

Si le départ de M. Chiva est confirmé, il pourrait être remplacé par celui qui était, depuis l’été 2023, le directeur de cabinet de M. Lecornu, et depuis peu celui de Catherine Vautrin, la nouvelle ministre des armées : Patrick Pailloux. Cet ancien directeur technique de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) cherchait, depuis plusieurs mois, à quitter le cabinet du ministre, afin d’éviter d’être victime de l’instabilité politique actuelle. Début 2025, il avait convoité le poste de secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, mais celui-ci lui avait échappé au profit de Nicolas Roche, jusque-là ambassadeur en Iran et ancien directeur de cabinet du ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, entre 2019 et 2022

Une bien curieuse culture semble régner à la DGA...

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il y a 2 minutes, Patrick a dit :

Une bien curieuse culture semble régner à la DGA...

Le soucis est aussi l'inconstance des décisions administratives et politiques que doit subir la DGA comme d'autres entités qui doivent faire avec beaucoup de demandes contradictoires. Forcément cela crée des résistances et de la méfiance dans les changements imposé par des directions de passage.

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https://www.opex360.com/2025/11/11/m-chiva-quitte-la-direction-generale-de-larmement-en-catimini/

Sur LinkedIn, M. Chiva a commenté son départ. « Ensemble, nous avons mené des projets d’ampleur couronnés de succès : la transformation de la DGA, l’application rigoureuse de la LPM 24-30, l’accélération des commandes et des livraisons, l’innovation de défense, notre attractivité et la fidélisation de nos agents. […] Je quitte mes fonctions, fier du chemin parcouru, confiant dans l’avenir et convaincu que notre institution continuera de servir la défense et la souveraineté de la France avec le même professionnalisme, la même passion et la même détermination », a-t-il écrit. 

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Selon le Canard -> https://www.lecanardenchaine.fr/defense/52306-comment-macron-a-verrouille-les-postes-sensibles-de-l-etat

L'arrivée de Patrick Pailloux à la tête de la Direction générale de l'armement est la dernière pierre de la muraille anti-RN érigée par le Président au sommet de l'Etat. Son objectif ? En tenir éloigné le Rassemblement national

Le patron de la Direction générale de l’armement (DGA) a appris qu’il était limogé. L’Elysée et Matignon lui reprochent d’avoir tardé à mettre sur pied la fameuse économie de guerre ordonnée par le Président après l’invasion de l’Ukraine.

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il y a 10 minutes, Banzinou a dit :

L’Elysée et Matignon lui reprochent d’avoir tardé à mettre sur pied la fameuse économie de guerre ordonnée par le Président après l’invasion de l’Ukraine.

C'est Chiva qui votait les budgets ?  :blink:

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il y a 10 minutes, mgtstrategy a dit :

Donc Chiva quitte la DGA car l'adjoint de Vautrin se cherche une case pour eviter de sauter.

Tout. va. Bien.

 

Ou est l'emoji : pleurer .  ?

Le pédigrée de Pailloux semble plaider pour lui ... Je ne vois pas du tout le rapport car il peut tout aussi bien "sauter" à la tête de la DGA

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20 minutes ago, pascal said:

Le pédigrée de Pailloux semble plaider pour lui ... Je ne vois pas du tout le rapport car il peut tout aussi bien "sauter" à la tête de la DGA

oui, enfin sauter au prochain remaniement dans qqs mois VS. sauter de la tête de la DGA dans ... 3 ans, ça fait toujours plus de stabilité.. ... .. ...  

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il y a 45 minutes, mgtstrategy a dit :

Donc Chiva quitte la DGA car l'adjoint de Vautrin se cherche une case pour eviter de sauter.

Tout. va. Bien.

 

Ou est l'emoji : pleurer .  ?

Bof, on ne lit nullement du bien de Chiva depuis son depart

Apparemment il avait énervé pas mal de monde et n'avançait plus trop sur les sujets principaux. 

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il y a une heure, Banzinou a dit :

Selon le Canard -> https://www.lecanardenchaine.fr/defense/52306-comment-macron-a-verrouille-les-postes-sensibles-de-l-etat

L'arrivée de Patrick Pailloux à la tête de la Direction générale de l'armement est la dernière pierre de la muraille anti-RN érigée par le Président au sommet de l'Etat. Son objectif ? En tenir éloigné le Rassemblement national

Le patron de la Direction générale de l’armement (DGA) a appris qu’il était limogé. L’Elysée et Matignon lui reprochent d’avoir tardé à mettre sur pied la fameuse économie de guerre ordonnée par le Président après l’invasion de l’Ukraine.

 

Révélation

Comment Macron verrouille les postes sensibles de l'Etat

Publié le 11 novembre 2025

Lecture : 4min.

Par Odile Benyahia-Kouider et Christophe Labbé

 

L'arrivée de Patrick Pailloux à la tête de la Direction générale de l'armement est la dernière pierre de la muraille anti-RN érigée par le Président au sommet de l'Etat. Son objectif ? En tenir éloigné le Rassemblement national si une dissolution permettrait l’arrivée de Jordan Bardella à Matignon.

© Guillaume BOUZARD  -  Macron s'est doté d'une équipe de choc anti-RN au sommet de l'Etat

Déflagration dans le petit monde feutré des marchands de canons ! Le 7 novembre, le patron de la Direction générale de l’armement (DGA) a appris qu’il était limogé. L’Elysée et Matignon lui reprochent d’avoir tardé à mettre sur pied la fameuse économie de guerre ordonnée par le Président après l’invasion de l’Ukraine. Sans compter que la France est à la peine dans la course aux drones de combat et que le futur avion de chasse franco-allemand, censé remplacer le Rafale, bat de l’aile…

Celui qui va reprendre le manche de la DGA est un dur à cuire : Patrick Pailloux, ancien des services secrets extérieurs, avait plusieurs fois tapé du poing sur la table face à l’inertie des ingénieurs de l’armement quand il dirigeait le cabinet de Sébastien Lecornu aux Armées, et son parachutage, avalisé par le Château, ne doit rien au hasard.

Confronté aux menaces russes et au risque, toujours plausible, d’une dissolution ouvrant les portes de ­Matignon au RN, Emmanuel Macron a décidé de se constituer une troupe de choc. Objectif ? Verrouiller une dizaine de postes clés dans l’appareil d’Etat pour tenir, quoi qu’il arrive, jusqu’à la fin de son mandat. Ces hauts fonctionnaires – préfets, diplomates ou militaires – forment le dernier carré d’un président qui, en octobre, a battu son record d’impopularité, avec 86 % de mécontents.

À lire aussi : Les gros maux de la fin d'Emmanuel Macron

Tout commence en janvier 2024, lorsque le chef de l’Etat place à la tête de la puissante Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) Nicolas Lerner, son camarade de promo à l’ENA. Bras armé de l’Elysée pour sa diplomatie secrète, ce maître espion a fait la preuve de son efficacité aux commandes du contre-­espionnage. Quatorze mois plus tard, Nicolas Roche décroche le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, rouage essentiel de l’exécutif pour contrer tous types de menaces. Rodé aux dossiers sensibles, cet ex-ambassadeur en Iran, qui a contribué à la libération de huit otages détenus par les mollahs, a l’oreille du chef de l’Etat.

Tout comme Fabien Mandon. Après avoir officié deux ans à l’Elysée comme chef d’état-major particulier, le général a été bombardé, le 1er septembre, grand patron des armées. Flanqué du nouveau DGA, Patrick Pailloux, l’aviateur cinq étoiles va devoir non seulement préparer l’armée française à un possible conflit avec la Russie mais aussi tenir la troupe en cas de victoire du RN. Bon courage !

Pied tendre et durs à cuire

Un autre ancien du Château a été posté à la Préfecture de police de Paris pour maintenir l’ordre dans la rue. Ancien militaire passé par la DGSE, Patrice Faure a ­basculé dans la préfectorale et a en­quillé les missions difficiles à Mayotte, en Guyane puis en Nouvelle-Calédonie. Macron a profité d’un jeu de chaises musicales pour le placer à la Préfecture de police. L’opération n’était pas gagnée.

Sitôt décroché son bâton de maréchal en devenant ministre de l’Intérieur, l’ex-préfet de police Laurent Nuñez, élevé au rang de numéro deux du gouvernement, a tenté d’installer sur l’île de la Cité le préfet du Nord – un pied tendre peu versé dans les affaires de police –, qu’il pensait pouvoir téléguider depuis la Place Beauvau. Las ! le Président, qui joue le coup d’après, a préféré confier les 27 000 flics veillant sur Paris et sa petite couronne à son dircab : un homme à poigne, capable de tenir la boutique en cas de cohabitation dure. Et, pour remplacer Patrice Faure au Château, il a adoubé – là encore, au grand dam de Nuñez – un autre préfet coriace, Georges-­François Leclerc, qui connaît le ministère de l’Intérieur comme sa poche.

Avec cette garde prétorienne, Macron espère profiter de son Château jusqu’à la fin de son quinquennat. Au moins…

Publié par
Odile Benyahia-Kouider et Christophe Labbé

Politique politicienne.

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