nemo Posté(e) le 15 août Share Posté(e) le 15 août il y a une heure, christophe 38 a dit : ok, merci pour cette précision... mais, depuis 1957.... il y a eu des marées hautes et des marées basses.. je veux dire qu'il n'y a plus d'hommes politiques de cette époque qui vivent encore... mes mentalités de l'époque... ce ne sont pas les générations d'apres qui en sont responsables ou comptables (et, pour ma part, en general, je trouve que c'est facile de juger avec nos yeux d'aujourd'hui (nos connaissances également) les faits du passé... comme nos petits enfants jugeront avec leurs yeux ce que nous avons fait... (particulierement ce que nous pensons etre des succès qui, à leurs yeux, seront peut etre de graves erreurs) Je parle pas porter à jamais des stigmates pour les erreurs du passé. Encore faut-il que ce soit reconnu comme des erreurs. On nous parle encore "des bienfaits de la colonisation" ce qui montre que certains sont loin d'avoir intégrer de quoi il s'agit vraiment. Cela me rappelle un représentant US (républicain) qui il y a quelques années parlait de la chance qu'avait constitué l'esclavage pour les noirs vu que cela leur permettait d'être citoyen US aujourd'hui. Sans rire. Je parlais de gens qui était enfant ou jeune adulte à l'époque, il y en encore pas mal tout de même. Mais surtout comme tu le sais bien tout ça disparait pas de la mémoire collective comme ça aussi bien coté ex-indigène que coté ex-colon. Et les conséquences courent encore. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 15 août Share Posté(e) le 15 août Paradoxalement, le statut coutumier de certaines terres a permis de les protéger de la colonisation. C'est le cas des îles Loyauté. De toutes les îles Loyauté. Renonçant au cantonnement, l’Algérie coloniale impose la propriété privée aux populations arabes, tandis que la Nouvelle-Calédonie coloniale élabore une notion de propriété collective qui est censée correspondre aux normes des sociétés kanak. Ralliant l’opinion de ses collaborateurs, [le gouverneur] Guillain renonce finalement à son article 2 et légitime ainsi une interprétation erronée des hiérarchies kanak. Le chef est alors confirmé dans son rôle éminent et devient l’unique élément individualisé, représentant le groupe indifférencié. Il est désormais acquis que la société mélanésienne est, par essence, collectiviste, fonctionnant sur le mode d’un « communisme primitif ». Ce travail de relecture du monde mélanésien, qui s’amorce en 1862, conduit à la notion de « tribu » (...) Celle-ci est définitivement fixée par l’arrêté du 22 janvier 1868 qui prévoit de réserver à chaque « tribu » une portion de son ancien territoire, portion incommutable et inaliénable. Refusant d’appliquer en Nouvelle-Calédonie le sénatus-consulte de 1863 [qui privatise le sol algérien], Guillain maintient, contre l’avis de son ministère de tutelle, le principe de la propriété collective kanak permettant l’organisation des réserves. Le 06/12/2021 à 14:22, Wallaby a dit : https://books.openedition.org/editionsmsh/2788 (2000) De l’idée de cantonnement à la constitution des réserves - La définition de la propriété indigène. La Nouvelle-Calédonie apparaît comme un cas tout à fait exceptionnel : le seul et unique territoire où ont été créées de véritables réserves indigènes sur le modèle des réserves indiennes aux États-Unis ou des réserves aborigènes en Australie. L’exemple est intéressant car ce modèle de réserves est, au xixe siècle, largement dénoncé en France comme le symbole de l’oppression coloniale britannique ou américaine, divergeant en tous points d’une colonisation française supposée respectueuse des populations indigènes. Renonçant au cantonnement, l’Algérie coloniale impose la propriété privée aux populations arabes, tandis que la Nouvelle-Calédonie coloniale élabore une notion de propriété collective qui est censée correspondre aux normes des sociétés kanak. Ralliant l’opinion de ses collaborateurs, [le gouverneur] Guillain renonce finalement à son article 2 et légitime ainsi une interprétation erronée des hiérarchies kanak. Le chef est alors confirmé dans son rôle éminent et devient l’unique élément individualisé, représentant le groupe indifférencié. Il est désormais acquis que la société mélanésienne est, par essence, collectiviste, fonctionnant sur le mode d’un « communisme primitif ». Ce travail de relecture du monde mélanésien, qui s’amorce en 1862, conduit à la notion de « tribu » (...) Celle-ci est définitivement fixée par l’arrêté du 22 janvier 1868 qui prévoit de réserver à chaque « tribu » une portion de son ancien territoire, portion incommutable et inaliénable. [À Paris,] le ministère, cependant, ne s’en tient pas là car c’est au fond la notion même de propriété collective qu’il conteste. Celle-ci, affirme-t-il, a maintenu l’agrégation de la tribu, l’influence excessive des chefs et l’indivision du sol. [Elle] a, par conséquent, ajourné la constitution de la propriété individuelle, base de toute société civilisée, et placé les naturels en dehors du mouvement général des transactions, c’est-à-dire de l’action bienfaisante de la colonisation (Dauphiné 1989 : 304). Refusant d’appliquer en Nouvelle-Calédonie le sénatus-consulte de 1863 [qui privatise le sol algérien], Guillain maintient, contre l’avis de son ministère de tutelle, le principe de la propriété collective kanak permettant l’organisation des réserves. On ne peut en aucun cas soupçonner Guillain d’une indigénophilie cachée qui l’amènerait à vouloir protéger les Kanak contre les appétits de la colonisation. Les conflits, manipulations, répressions et refoulements qui se développent sous son « règne » en témoignent assez clairement. Entre 1862 et 1870, les expéditions militaires touchent plusieurs points de la colonie et, en dépit du nombre restreint de victimes, sèment la désolation sur leur passage, provoquant la fuite des populations, la destruction des villages et des plantations. L’enjeu essentiel, pour l’administration de Guillain, consiste surtout à dégager de nouveaux terrains pour la colonisation en repoussant les Kanak. L’enjeu est loin de se limiter à la seule organisation des travaux forcés aux antipodes, puisqu’il s’agit de jeter les bases d’une « nouvelle société » qui, sur le modèle de l’Australie voisine, accueillera condamnés et « honnêtes » migrants. La terre est l’élément essentiel du programme : terre rédemptrice que l’on offrira aux bagnards ayant donné des gages de bonne conduite, terre salvatrice offerte aux pauvres et prolétaires qui ne peuvent, en France, échapper à leur condition. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit d’accorder des petits lopins de terre à des individus encadrés par une instance administrative. Un tel programme a le mérite d’être absolument cohérent avec le développement d’une colonisation bureaucratique fondée sur la petite propriété. On peut alors avancer l’idée que l’organisation des réserves indigènes a servi la cause d’un programme de colonisation bureaucratique incompatible avec l’application immédiate des lois du marché, symbole d’une économie « moderne ». Entre une logique coloniale bureaucratique [qui encadre la petite propriété] et une logique économique capitaliste [qui permet les transactions, les concentrations, et les grandes propriétés], l’État français révèle la fragilité de sa politique calédonienne et les incohérences même de ses stratégies de colonisation. Curieusement, ce personnage complexe, [le gouverneur Guillain] d’obédience saint-simonienne, qui a profondément marqué le destin de la Nouvelle-Calédonie, reste encore méconnu. On connaît bien sa politique et le contexte dans lequel elle s’inscrit, mais on connaît mal l’homme lui-même, ses pensées, dires et écrits. - source : 17 mai 2024 à 15:07 https://www.lemonde.fr/politique/live/2024/05/21/en-direct-nouvelle-caledonie-le-point-sur-la-situation-en-fin-de-journee_6233400_823448.html 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) lundi à 20:46 Share Posté(e) lundi à 20:46 https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/08/14/nouvelle-caledonie-apres-le-refus-de-l-accord-de-bougival-par-le-flnks-une-marge-de-man-uvre-tenue-pour-manuel-valls_6629393_823448.html Une radicalité que la désignation du député Emmanuel Tjibaou, novice en politique, à la tête de la délégation chargée des discussions avec l’Etat avait un peu occultée et qui est réapparue au grand jour avec le rejet de l’accord de Bougival (Yvelines) du 12 juillet. https://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Tjibaou Né le 17 mars 1976. Fils de Jean-Marie et Marie-Claude Tjibaou, il est le premier député indépendantiste kanak depuis 1986 et le second de l'histoire, le premier étant Rock Pidjot. Emmanuel Tjibaou est le deuxième des six enfants du meneur historique du nationalisme kanak et un des deux principaux signataires des accords de Matignon[2], Jean-Marie Tjibaou (1936-1989). Sa mère est Marie-Claude Tjibaou (née Wetta en 1949), qui a présidé de 1989 à 2012 l'Agence de développement de la culture kanak (ADCK) qui gère le Centre culturel Tjibaou, qui a été conseillère économique, sociale et environnementale de 1999 à 2015 et qui fut candidate investie par le Parti socialiste français aux élections municipales de 2014 à Nouméa et aux européennes de 2014[4]. Par ailleurs, deux de ses oncles paternels, Louis et Vianney Tjibaou, ont été tués le 5 décembre 1984 avec d'autres indépendantistes lors d'une embuscade organisée par des éleveurs d'origine européenne à Waan Yaat près de Hienghène au début de la période dite des « Événements ». Du côté maternel, son autre grand-père, Doui Matayo Wetta (1917-1980) fut membre fondateur de l'Association des indigènes calédoniens et loyaltiens français (AICLF), mouvement politique kanak d'inspiration protestante, puis de l'UC sous les couleurs de laquelle il fut l'un des neuf premiers Mélanésiens à siéger au conseil général du territoire avant d'être ministre des Relations publiques, de l'Information, de l'Éducation de base et de la Coopération dans le Conseil de gouvernement de 1958 à 1962. Il rejoint par la suite progressivement l'opposition gaulliste et anti-autonomiste à partir de 1960, et va participer à la création du Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR), parti historique anti-indépendantiste, en 1977[7]. Plusieurs de ses frères, tous militants indépendantistes de l'UC et du FLNKS, ont également poursuivi le même engagement : son aîné Jean-Philippe Thii Tjibaou (1975-2022), sculpteur traditionnel, auteur de plusieurs œuvres commémoratives (flèches faîtières, pirogues...) et président des Centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active (CEMEA) en Nouvelle-Calédonie Pwärä Wäro[10],[11] ; son cadet Pascal Tjibaou (né en 1980), comédien quand il était enfant (Le Bal du gouverneur) puis gérant du gîte Ka Waboana à Hienghène qui organise des visites sur les lieux emblématiques de la vie de leur père et de leur clan, chargé de mission pour l'association d'aide aux porteurs de projets économiques Initiative NC ainsi que directeur du Groupement agricole des producteurs de la côte Est (GAPCE) et secrétaire de l'Association Jeunesse Kanaky Monde (AJKM)[12],[13],[14]. Son troisième frère, Joël Tjibaou, a été arrêté le 22 juin 2024 et placé en détention provisoire trois jours plus tard au Centre pénitentiaire de Nouméa (« Camp Est ») comme d'autres responsables de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) dans l'enquête visant les commanditaires présumés des émeutes de 2024 en Nouvelle-Calédonie[15]. Il réalise des études en anglais puis surtout en ethnolinguistique des langues kanak en France métropolitaine, au centre universitaire Dauphine de l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) à Paris, dont il obtient un diplôme d'études approfondies (DEA) avec un mémoire sur l’analyse stylistique des récits traditionnels de la région de Hienghène[10],[16],[17],[18]. En 2002, il est appelé pour être le responsable de la nouvelle Direction Recherche et Patrimoine (DRP) de l'Agence de développement de la culture kanak (ADCK), établissement public qui gère surtout le Centre culturel Tjibaou (CCT) à Nouméa et dont sa mère est la présidente du conseil d'administration. Il est chargé de mettre en place un programme de collecte et de conservation du patrimoine culturel immatériel kanak au sens large (danses, tradition, littérature orale, savoirs écologiques) à l’échelle des 8 aires coutumières de l’archipel[19]. En 2011, il succède à Emmanuel Kasarhérou à la direction de l'ADCK et donc du Centre culturel Tjibaou[16]. Carrière politique Lors des élections législatives anticipées de 2024, Emmanuel Tjibaou est élu député de la deuxième circonscription de Nouvelle-Calédonie, avec 57% des voix au second tour face à Alcide Ponga des Républicains[23]. Il devient le premier député indépendantiste depuis 1986 et le redécoupage électoral des circonscriptions calédoniennes par Charles Pasqua qui favorise le vote loyaliste[24]. Investi par le Nouveau Front populaire, il est membre du groupe Gauche démocrate et républicaine. À propos de du centre culturel Tjibaou, voir cette conférence : Le 05/05/2018 à 00:14, Wallaby a dit : https://www.canal-u.tv/video/ensa_lyon/conference_alban_bensa_centre_culturel_tjibaou_une_etrange_aventure_politique_architecturale_et_anthropologique.38809 (26 octobre 2017) Conférence d'Alban Bensa, anthropologue, sur la création du Centre Culturel Jean-Marie Tjibaou avec Renzo Piano. 2 heures. Cela permet de retracer toute l'évolution de la Nouvelle-Calédonie ces 30 et quelques dernières années. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) lundi à 21:15 Share Posté(e) lundi à 21:15 https://www.lefigaro.fr/politique/nouvelle-caledonie-les-kanaks-emmanuel-tjibaou-et-alcide-ponga-deux-adversaires-au-coeur-des-negociations-politiques-20250707 (7 juillet 2025) Emmanuel Tjibaou et Alcide Ponga, deux adversaires au cœur des négociations politiques https://fr.wikipedia.org/wiki/Alcide_Ponga Alcide Ponga, né le 23 mai 1975 à Nouméa[1], est un homme politique français de Nouvelle-Calédonie. Kanak non-indépendantiste, il est président du parti Le Rassemblement depuis décembre 2022 (par intérim jusqu'en avril 2024)[2], maire de Kouaoua de 2014 à 2025, et président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie depuis le 16 janvier 2025[3],[4]. Issu d'une famille kanak engagée pour le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France, Alcide Ponga est originaire d'une lignée protestante impliquée dans la politique locale depuis plusieurs générations. Ses grands-parents et arrières-grands-parents ont participé à la création de l'Association des Indigènes Calédoniens Loyalistes Français (AICLF) puis de l'Union calédonienne (UC) et ont finalement rejoint Jacques Lafleur pour fonder le Rassemblement pour la Calédonie (RPC) devenu ensuite le Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR) et finalement Le Rassemblement[3]. Issu d'un village minier de la côte Est, Alcide Ponga a fait sa carrière professionnelle dans l'industrie du nickel, secteur clé de l'économie néo-calédonienne. Il a ainsi occupé le poste de cadre dirigeant[5] d'abord à la SLN en tant que chef de service administratif de 2001 à 2010, puis chez Koniambo Nickel SAS (KNS) de septembre 2010 à la fermeture de l'usine du Nord en août 2024. Alcide Ponga est entré en politique en se faisant élire maire de Kouaoua à la tête d'une liste sans étiquette qui remporte le deuxième tour des élections municipales du 30 mars 2014 avec 34,3 % des suffrages et 11 sièges sur 15. Il est le premier non-indépendantiste à diriger cette petite commune jusqu'ici majoritairement indépendantiste[8]. Il est choisi pour mener la liste « Agissons pour le Nord » qui réunit Le Rassemblement à d'autres partis de la droite et du centre non-indépendantiste (Les Républicains calédoniens, le Mouvement populaire calédonien, le Mouvement républicain calédonien, Tous Calédoniens) lors des élections provinciales du 12 mai 2019 dans le Nord[1]. Ils recueillent 12,2 % des voix pour 3 élus sur 22 à l'assemblée provinciale, dont 2 des 15 conseillers siégeant aussi au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, l'assemblée législative de l'archipel. Alcide Ponga fait donc alors son entrée dans ces deux institutions[10],[11]. Lors des élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024, il est le candidat investi conjointement par Le Rassemblement et la coalition Les Loyalistes dans la 2e circonscription (à savoir la totalité de la Grande Terre à l'exception de Nouméa et les îles Belep)[14]. Dans un contexte marqué par les émeutes commencées le 13 mai précédent, il est battu au second tour par Emmanuel Tjibaou. Alcide Ponga est élu président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie le 8 janvier 2025, succédant à l'indépendantiste Louis Mapou (Palika-UNI) après la chute du dix-septième gouvernement en décembre 2024. https://www.lefigaro.fr/flash-actu/le-non-independantiste-alcide-ponga-elu-president-de-la-nouvelle-caledonie-20250108 (8 janvier 2025) Il succède à l’indépendantiste Louis Mapou, dont le gouvernement a été renversé le 24 décembre avec le départ du parti de centre droit « Calédonie ensemble ». https://fr.wikipedia.org/wiki/Calédonie_ensemble Calédonie ensemble est un parti politique non indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, classé au centre-droit de l'échiquier politique Il est le premier parti néo-calédonien en nombre de voix à chaque scrutin entre 2012 et 2019. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) il y a 18 heures Share Posté(e) il y a 18 heures https://www.20minutes.fr/politique/4168660-20250820-nouvelle-caledonie-manuel-valls-train-perdre-pari-accord-bougival Mathias Chauchat, professeur de droit public à l’université de la Nouvelle-Calédonie « Manuel Valls a tenté de faire un coup en juillet avec cette mise en scène d’un accord et piéger le FLNKS, mais en réalité, il n’y a jamais eu d’accord », prévient Mathias Chauchat, « c’était un projet d’accord, qui devait être soumis ensuite aux centrales des partis. Mais les divergences de fond n’étaient pas réglées, et les indépendantistes l’ont rejeté en bloc ». « Cette tentative de modifier le corps électoral est perçue comme une forme de recolonisation par les indépendantistes. Il y a une distance entre la rhétorique de l’Etat sur la décolonisation, et les attentes du peuple kanak », insiste Mathias Chauchat. « On a en réalité un statut d’autonomie, qui prépare juridiquement la désinscription de la Nouvelle-Calédonie de la liste de l’ONU des territoires à décoloniser. On dit aux Kanaks : ''Vous serez des minorités autochtones comme les Maoris ou les Aborigènes, mais le pays ne vous appartient plus'', ce qui est inacceptable », ajoute le juriste. « Il n’y a aucune chance que le processus de Bougival aille à son terme, car les mêmes erreurs produisent les mêmes effets. L’État refuse en réalité depuis 2020 de discuter d’un partenariat et d’une indépendance comme c’est le cas dans toutes les autres îles du pacifique », assure Mathias Chauchat. « Ce troisième report montre que le gouvernement ne veut pas organiser des élections avec le corps électoral actuel. Or ce sujet, comme la question de l’exploitation du nickel, risque de réveiller un irrationnel et de radicaliser les populations kanaks, notamment la jeunesse », prévient-il. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hypsen Posté(e) il y a 17 heures Share Posté(e) il y a 17 heures J'en viens à me demander si on ne ferait pas mieux de couper l'île en deux. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
greg0ry Posté(e) il y a 16 heures Share Posté(e) il y a 16 heures il y a 15 minutes, Hypsen a dit : J'en viens à me demander si on ne ferait pas mieux de couper l'île en deux. On se retrouverait avec la même situation qu’Haiti et République dominicaine Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) il y a 16 heures Share Posté(e) il y a 16 heures il y a 2 minutes, greg0ry a dit : On se retrouverait avec la même situation qu’Haiti et République dominicaine Ou pire Israël Palestine. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hypsen Posté(e) il y a 16 heures Share Posté(e) il y a 16 heures Ces 4 pays sont souverains (enfin pas vraiment pour la Palestine), ce n'est pas pareil. S'il faut absolument une comparaison, ce serait plus celui de Mayotte, qui est un département Français, et des Comores . La comparaison a ses limites puisque ce sont des îles bien séparées. Je préfère qu'une seule partie du territoire reste français, mais qu'au moins il soit pleinement intégré à la république et à l'universalisme, plutôt que de faire des compromis douteux qui feront des précédents. Si on interdit aux gens arrivés après 1998 de voter(et à leur descendants) , pourquoi ne ferait-on pas la même chose aux élections nationales ? 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) il y a 15 heures Share Posté(e) il y a 15 heures Est-ce qu'on ne pourrait pas organiser un quatrième référendum sur l'indépendance tout de suite ? D'ici la fin de l'année ? Avec le corps électoral défini par l'ancien accord de Nouméa de 1998 ? Donc une espèce de "prolongation" comme on dit au football pour éviter un match nul. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) il y a 15 heures Share Posté(e) il y a 15 heures il y a 36 minutes, Wallaby a dit : Est-ce qu'on ne pourrait pas organiser un quatrième référendum sur l'indépendance tout de suite ? D'ici la fin de l'année ? Avec le corps électoral défini par l'ancien accord de Nouméa de 1998 ? Donc une espèce de "prolongation" comme on dit au football pour éviter un match nul. ...avant le cinquième l'an prochain tu veux dire ? Je me demande au bout de "combien" de référendum on aura une "bonne" réponse. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) il y a 15 heures Share Posté(e) il y a 15 heures il y a 7 minutes, Polybe a dit : ...avant le cinquième l'an prochain tu veux dire ? Je me demande au bout de "combien" de référendum on aura une "bonne" réponse. Peut-être faut-il prévoir un cinquième référendum, mais cette fois-ci en prévoyant un décalage du corpus électoral incluant plus de nouveaux immigrés. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) il y a 15 heures Share Posté(e) il y a 15 heures il y a 1 minute, Wallaby a dit : Peut-être faut-il prévoir un cinquième référendum, mais cette fois-ci en prévoyant un décalage du corpus électoral incluant plus de nouveaux immigrés. ...oui, avant la prochaine modification parce que le dernier référendum n'allait pas. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alzoc Posté(e) il y a 14 heures Share Posté(e) il y a 14 heures (modifié) Il y a 1 heure, Wallaby a dit : Est-ce qu'on ne pourrait pas organiser un quatrième référendum sur l'indépendance tout de suite ? D'ici la fin de l'année ? Avec le corps électoral défini par l'ancien accord de Nouméa de 1998 ? Donc une espèce de "prolongation" comme on dit au football pour éviter un match nul. Les indépendantistes refuseraient d'y participer ou le décrieraient comme non légitime car ils savent pertinemment qu'ils le perdraient. Le premier a donné un Non à l'indépendance victorieux à 56,7% avec une participation de 98,4%, Le deuxième un Non gagnant à 53,2% avec une participation de 98,7%, Et le dernier boycotté par les indépendantistes un Non à 96,50% pour une participation de 43,87%. https://www.vie-publique.fr/eclairage/18649-nouvelle-caledonie-3e-referendum-dautodetermination-12-decembre-2021 Vu les taux de participations, le résultat est absolument figé. Tout ça pour dire que même avec un scrutin trafiqué pour favoriser les indépendantistes (gel du corps électoral) ils ne peuvent mécaniquement pas gagner et ils le savent très bien. Ils sont minoritaires (certes une grosse minorité) et il serait plus que temps de mettre fin à ce régime d'exception qui va à l'encontre des principes fondamentaux de la démocratie (1 citoyen = 1 voix) et de notre République (Universalisme ; Égalité ; etc). D'un point de vue moral et démocratique je ne vois, personnellement, pas d'autre option que de dégeler le corps électoral et d'ensuite engager des discussions pour adapter le droit coutumier quand il s'oppose au droit public (en particulier vis à vis des risques de rupture d'égalité) : https://revuedlf.com/personnes-famille/reflexions-sur-legalite-des-statuts-personnels-en-nouvelle-caledonie/ Une fois qu'on en sera arrivé à ce point là, la situation sera beaucoup plus saine et on pourra laisser autonomie au gouvernement local pour reconnaître et protéger le statut et les particularités du Peuple Kanak. Modifié il y a 14 heures par Alzoc 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) il y a 13 heures Share Posté(e) il y a 13 heures Il y a 2 heures, Wallaby a dit : Est-ce qu'on ne pourrait pas organiser un quatrième référendum sur l'indépendance tout de suite ? D'ici la fin de l'année ? Avec le corps électoral défini par l'ancien accord de Nouméa de 1998 ? Donc une espèce de "prolongation" comme on dit au football pour éviter un match nul. Encore faut-il que les "indépendantistes" kanaks (qui veulent que la France continue de s'occuper de tout et de payer pour tout) aillent voter puis respectent le résultat de ce vote! Tu es sûr d'avoir bien suivi? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) il y a 13 heures Share Posté(e) il y a 13 heures il y a 13 minutes, Patrick a dit : Encore faut-il que les "indépendantistes" kanaks (qui veulent que la France continue de s'occuper de tout et de payer pour tout) aillent voter puis respectent le résultat de ce vote! Tu es sûr d'avoir bien suivi? Je pense qu'il y aurait un intérêt à faire signer à nouveau, aujourd'hui, par les indépendantistes actuels un rappel du préambule de l'accord de Nouméa de 1998 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_de_Nouméa#Préambule Il comprend cinq paragraphes : La légitimité des Kanak en tant que peuple autochtone de la Nouvelle-Calédonie, de leur « civilisation propre, avec ses traditions, ses langues, la coutume qui organisait le champ social et politique », de « leur culture et leur imaginaire » et de leur « identité [...] fondée sur un lien particulier à la terre » ; La légitimité des « nouvelles populations » venues à la suite de la colonisation, descendants des « hommes et des femmes [...] venus en grand nombre, aux XIXe et XXe siècles, convaincus d'apporter le progrès, animés par leur foi religieuse, venus contre leur gré ou cherchant une seconde chance en Nouvelle-Calédonie » et qui « ont apporté avec eux leurs idéaux, leurs connaissances, leurs espoirs, leurs ambitions, leurs illusions et leurs contradictions ». Leur rôle dans « la mise en valeur minière ou agricole et, avec l'aide de l'État, [dans] l'aménagement de la Nouvelle-Calédonie » par l'apport de leurs « connaissances scientifiques et techniques » est reconnu ; La reconnaissance des « ombres de la période coloniale, même si elle ne fut pas dépourvue de lumière » (dépossession de terres et déplacements, désorganisation de l'organisation sociale kanak, négation ou pillage du patrimoine artistique kanak, limitations aux libertés publiques et absence de droits politiques, atteinte à la dignité du peuple kanak) ; La refondation d'un « lien social durable entre les communautés » par la décolonisation (« permettant au peuple kanak d'établir avec la France des relations nouvelles correspondant aux réalités de notre temps »), la participation de toutes les communautés « à la vie du territoire », un « destin commun » basé sur la définition d'une « citoyenneté de la Nouvelle-Calédonie », la « protection de l'emploi local », la continuité de l'apport des « accords de Matignon » (fin de « la violence et du mépris » entre camps politiques et communautés qui a marqué les Évènements des années 1980 au profit de la « paix, de solidarité et de prospérité »), la « pleine reconnaissance de l'identité kanak », le « partage de souveraineté avec la France, sur la voie de la pleine souveraineté ». Le texte oppose le passé (« temps de la colonisation ») au présent (« temps du partage, par le rééquilibrage ») et au futur (« temps de l'identité, dans un destin commun ») ; Ce que prévoit à proprement parler l'accord, « une solution négociée, de nature consensuelle », en introduisant les six parties qui le composent. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
christophe 38 Posté(e) il y a 12 heures Share Posté(e) il y a 12 heures il y a 31 minutes, Wallaby a dit : Je pense qu'il y aurait un intérêt à faire signer à nouveau, aujourd'hui, par les indépendantistes actuels un rappel du préambule de l'accord de Nouméa de 1998 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_de_Nouméa#Préambule Il comprend cinq paragraphes : La légitimité des Kanak en tant que peuple autochtone de la Nouvelle-Calédonie, de leur « civilisation propre, avec ses traditions, ses langues, la coutume qui organisait le champ social et politique », de « leur culture et leur imaginaire » et de leur « identité [...] fondée sur un lien particulier à la terre » ; La légitimité des « nouvelles populations » venues à la suite de la colonisation, descendants des « hommes et des femmes [...] venus en grand nombre, aux XIXe et XXe siècles, convaincus d'apporter le progrès, animés par leur foi religieuse, venus contre leur gré ou cherchant une seconde chance en Nouvelle-Calédonie » et qui « ont apporté avec eux leurs idéaux, leurs connaissances, leurs espoirs, leurs ambitions, leurs illusions et leurs contradictions ». Leur rôle dans « la mise en valeur minière ou agricole et, avec l'aide de l'État, [dans] l'aménagement de la Nouvelle-Calédonie » par l'apport de leurs « connaissances scientifiques et techniques » est reconnu ; La reconnaissance des « ombres de la période coloniale, même si elle ne fut pas dépourvue de lumière » (dépossession de terres et déplacements, désorganisation de l'organisation sociale kanak, négation ou pillage du patrimoine artistique kanak, limitations aux libertés publiques et absence de droits politiques, atteinte à la dignité du peuple kanak) ; La refondation d'un « lien social durable entre les communautés » par la décolonisation (« permettant au peuple kanak d'établir avec la France des relations nouvelles correspondant aux réalités de notre temps »), la participation de toutes les communautés « à la vie du territoire », un « destin commun » basé sur la définition d'une « citoyenneté de la Nouvelle-Calédonie », la « protection de l'emploi local », la continuité de l'apport des « accords de Matignon » (fin de « la violence et du mépris » entre camps politiques et communautés qui a marqué les Évènements des années 1980 au profit de la « paix, de solidarité et de prospérité »), la « pleine reconnaissance de l'identité kanak », le « partage de souveraineté avec la France, sur la voie de la pleine souveraineté ». Le texte oppose le passé (« temps de la colonisation ») au présent (« temps du partage, par le rééquilibrage ») et au futur (« temps de l'identité, dans un destin commun ») ; Ce que prévoit à proprement parler l'accord, « une solution négociée, de nature consensuelle », en introduisant les six parties qui le composent. pour ma part, je note que les kanaks représentent 41%.... mais, je n'ai pas la naiveté qu'ils soient tous adultes (il peut quand meme y avoir des mineurs, dans ce pourcentage) et que tous souhaitent l'indépendance... tout ceci pour "expliquer" que, pour eux, obtenir la majorité, ce n'est pas gagné... (ce n'est pas pour rien qu'ils ne vont pas voter, officiellement : pour ne pas montrer ce qu'ils représentent reellement) 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) il y a 2 heures Share Posté(e) il y a 2 heures Il y a 14 heures, greg0ry a dit : On se retrouverait avec la même situation qu’Haiti et République dominicaine Ou peut-être que cela ressemblerait à quelque chose comme le couple Malaisie-Singapour. La Malaisie qui donne du poids aux traditions avec une monarchie tournante entre les chefs traditionnels, la Malaisie qui donne une préférence à l'ethnicité malaise. Et Singapour qui est un système à la fois très capitaliste et présentant une composante socialiste avec un système de logement social performant. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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