g4lly Posté(e) le 28 juin 2015 Auteur Share Posté(e) le 28 juin 2015 Une question pour changer a quelle altitude maxi le radar du Rafale peut il accroché une cible ? Si le Rafale arrive a son plafond max peut il conduire une interception sur un avion volant plus haut que lui , ex: un drone volant a 20000 m ( du genre Global Hawk) ? Quel angle tu veux dire? parce que l'altitude ca n'a pas de sens! Quelques pages avant il est expliqué que les radar a balayage électronique on un débattement de 120° ... apres au pire tu cabre le bébé le temps d'avoir une solution de tir. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 28 juin 2015 Share Posté(e) le 28 juin 2015 Tant que ça ne vole pas très vite comme un Global Hawk, certainement. Maintenant, je crois me souvenir que PD7 avait évoqué des méthodes à base chronos pour intercepter des avions volants très hauts et très rapidement, genre Mig 25 avec des avions moins rapides. Si quelqu’un en sait plus. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kovy Posté(e) le 28 juin 2015 Share Posté(e) le 28 juin 2015 (modifié) Quel angle tu veux dire? parce que l'altitude ca n'a pas de sens! Quelques pages avant il est expliqué que les radar a balayage électronique on un débattement de 120° ... apres au pire tu cabre le bébé le temps d'avoir une solution de tir. On pourrait parfaitement calculer l'altitude max qu'un Rafale + mica pourrait atteindre avec une trajectoire balistique optimale. Avec un bon timing et et pour peu que la cible ait une trajectoire uniforme, ça marcherait... Au doigt mouillé, avec combi strato qui va bien, je dirais qu'une cible à 35-40 Km d'altitude est théoriquement atteignable Pour un Global hawk, volant en subsonique seulement 4 Km plus haut que le plafond du Rafale, aucun probleme. Modifié le 28 juin 2015 par Kovy Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
dark sidius Posté(e) le 28 juin 2015 Share Posté(e) le 28 juin 2015 (modifié) Par exemple Rafale a 16000 m et cible mouvante vitesse 900/1000 kmh a 50 km de distance et altitude 20000 m.L'interception par missile MICA doit être possible ? Modifié le 28 juin 2015 par dark sidius Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
judi Posté(e) le 28 juin 2015 Share Posté(e) le 28 juin 2015 C'est pour ça que 15 ans - 500h/ans est extrême de même que tes 50 ans - 150h / ans. C'était pour voir. Ceci dit même dans cette hypothèse: en cas de coup dur on a en réserve des Rafale qui ont atteint leur 7500h mais qui ont 15 ans à peine. S'il faut leur redonner 1000h de potentiel en attendant la livraison par le constructeur d'avions neufs ça semble plutôt moins contraignant que du retrofit pour mettre un M88 et un RBE2 à un Mirage 3 non? Je ne sais pas vraiment dans quelle mesure un Rafale de 7500h est rincé ou non, des spécialistes pourront peut-être répondre. Mais même sans gros chantier pour lui redonner du potentiel: il est sans doute capable de voler 500 ou 1000h de plus en cas de conflit majeur moyennant des restrictions pour ceux qui ont été les plus secoués. Mais ça sera toujours mieux que des 2000C, des Jaguar ou même des F1 (modernité, endurance, facilité de retrofit, maintenabilité, etc...) Heu, tu veux redonner du potentiel à des avions rincés en cas de coup dur ? Cela ne se fait pas en quelques jours. Souvent il faut reconstruire des parties entières de la structures et repasser par la case usine. A Et tu veux voler avec des restrictions dans uns grosse guerre ? Tu veux vraiment la perdre ou quoi ? Mais bon: entre 15 ans et 50 ans il y a 20 ans et 30 ans. C'est 30 ans actuellement il semblerait, on ne sait pas vraiment d'où ça sort et je trouve que c'est trop, je préfèrerais 20 Le passage du F2 au F3 était surtout du logiciel donc "pas cher" une fois que le développement est fait par le constructeur. Pour les F1 marine la question se pose, c'était sans doute moins cher que des avions neufs et j'ai l'impression qu'ils avaient besoin de faire bosser l'AIA de Clermond soit parce qu'ils avaient pas trop de boulot, soit pour les faire monter en compétence sur le Rafale, soit les deux. Par contre le RBE2 AESA n'est pas prévu pour être installé sur les 1ère génération et la fonction FLIR de l'OSF est un peut en stand-by. Pas un très bon signal. Si on regarde l'historique du Mirage 2000: c'est pire. Pour ton 20 ans, on ne sait pas trop non plus d'où ça sort. Et si c'est 30 ans, bah, il doit y avoir une raison certainement. Pour le F1, c'était aussi parce que la Marine avait besoin de quelque chose d'un peu mieux que les vieux Crusader qui étaient complètement obsolètes. On se serait fait dérouiller par pratiquement n'importe quelle armée disposant d'avions de chasse si nos groupes aéronavals avaient été seuls à l'époque. Le RBE2 AESA peut être installé sur tous les Rafale actuellement en service (je ne compte pas les 10 M F1 en rétrofit ou programmés pour l'être). Y compris les égyptiens. Il vaut voir que la version F1 était presque de la pré-série vu ses capacités. Et c'était plus pour remplacer le cruz qu'autre chose. De toute façon, aucun ne sera jamais vendu à l'export. Concernant les pilotes, je crois que l'on est à environ 1,5 à 2 pilotes par avion, biplaces compris (tous types confondus). Je crois qu'on est entre 350 et 450 pilotes et NOSA (j'avais vu les chiffres il n'y a pas longtemps mais l'historique Safari ne remonte pas jusque là). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 28 juin 2015 Auteur Share Posté(e) le 28 juin 2015 Par exemple Rafale a 16000 m et cible mouvante vitesse 900/1000 kmh a 50 km de distance et altitude 20000 m.L'interception par missile MICA doit être possible ?Elle va dans quel sens ta cible? Si c'est en rapprochement c'est surement possible. Si elle s'éloigne je n'en sais foutre rien. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kovy Posté(e) le 28 juin 2015 Share Posté(e) le 28 juin 2015 (modifié) Elle va dans quel sens ta cible? Si c'est en rapprochement c'est surement possible. Si elle s'éloigne je n'en sais foutre rien Si l'angle d'aspect est <90°, ça me parait difficile. Mais si la cible est subsonique on peut tenter de la rattraper pour se mettre en position de tir. Modifié le 28 juin 2015 par Kovy Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
dark sidius Posté(e) le 28 juin 2015 Share Posté(e) le 28 juin 2015 Pour un drone en espionnage style global hawk par exemple et le Rafale en interception en position latéral de la cible disons. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kovy Posté(e) le 28 juin 2015 Share Posté(e) le 28 juin 2015 (modifié) Par exemple Rafale a 16000 m et cible mouvante vitesse 900/1000 kmh a 50 km de distance et altitude 20000 m.L'interception par missile MICA doit être possible ? Pour un drone en espionnage style global hawk par exemple et le Rafale en interception en position latéral de la cible disons. Il manque encore la vitesse initiale du Rafale, son pétrole et la distance initiale de la base la plus proche : cela donnerait la vitesse de rapprochement et le temps restant pour réduire la distance à la cible. Mais même avec ça, il nous faudrait les caractéristiques aerodynamiques exactes du mica et un algo pour calculer les trajectoires optimales pour répondre. Pas simple. La portée moyenne publique du mica est donnée pour 50-60 km dans des conditions volontairement très floues (altitudes, vitesses, angle d'aspect et manœuvres de la cible inconnues), donc il est impossible de répondre à ta question avec des données aussi peu précises sur le missile. Il faudrait s'adresser directement à Dassault, MBDA ou à l'armée de l'air... et je doute qu'ils te répondent. Modifié le 28 juin 2015 par Kovy Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FoxZz° Posté(e) le 28 juin 2015 Share Posté(e) le 28 juin 2015 Bonsoir à tous, question à propos du DDM-NG : Le pilote peut-il afficher dans son cockpit les images enregistrées par le DDM-NG ? Comment fonctionne-t-il en fait ? Est-ce un MAWS totalement automatique ou le pilote peut il l'utiliser ? Si oui, de quelle manière et comment ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
c seven Posté(e) le 28 juin 2015 Share Posté(e) le 28 juin 2015 Heu, tu veux redonner du potentiel à des avions rincés en cas de coup dur ? Cela ne se fait pas en quelques jours. Souvent il faut reconstruire des parties entières de la structures et repasser par la case usine. A Et tu veux voler avec des restrictions dans uns grosse guerre ? Tu veux vraiment la perdre ou quoi ? Oui enfin c'est pas non plus à 7499h le Rafale prend 9 G et à 7500 il peut plus voler sinon il part en morceau. Faut pas raconter de conneries non plus. Et si tu suis l'historique du sujet on compare ça avec des avions qui datent de Mathusalem mais qui ont encore du potentiel. Pour le F1, c'était aussi parce que la Marine avait besoin de quelque chose d'un peu mieux que les vieux Crusader qui étaient complètement obsolètes. On se serait fait dérouiller par pratiquement n'importe quelle armée disposant d'avions de chasse si nos groupes aéronavals avaient été seuls à l'époque. On parlait du retrofit en F3 des 1er F1, pas de l'opportunité de faire le F1 pour remplacer les Cruz' Bon aller: j'arrête avec ça, ça me gonfle, retour aux caractéristiques technique de notre avion favori. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jérôme Posté(e) le 29 juin 2015 Share Posté(e) le 29 juin 2015 (modifié) C'est vrai que la Russie n'est absolument pas un danger et qu'il est impossible un jour d'avoir a affronter des Sukhoi vu que personne n'en achète dans le monde. si il prend l'envie a nos pote russe de nous faire la guerre on fera appelle aux ricains ils viendrons sauvée le monde avec leurs f35 et f22 qui coûte une fortune des qu'ils sortent de leurs hangars et si ils toussent un peu alors là c'est pas l’a peine dans parlé Modifié le 29 juin 2015 par jérôme Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hilariovespasio Posté(e) le 29 juin 2015 Share Posté(e) le 29 juin 2015 si il prend l'envie a nos pote russe de nous faire la guerre on fera appelle aux ricains ils viendrons sauvée le monde avec leurs f35 et f22 qui coûte une fortune des qu'ils sortent de leurs hangars et si ils toussent un peu alors là c'est pas l’a peine dans parlé Qu'ils restent chez eux les américains. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Zarth Arn Posté(e) le 29 juin 2015 Share Posté(e) le 29 juin 2015 Qu'ils restent chez eux les américains. surtout s'ils ont déjà du fil à retordre au même moment avec les chinois .... on devra peut être ne devoir compter que sur nous-même.... et sur nos alliés Européens qui compteront autant sur nous que nous nous comptons sur eux ... Je serais curieux de connaitre le potentiel Européen réel en ce moment et la part prise par chacun des pays et qui n'est peut pas pire que celui dans 15 ans ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
PolluxDeltaSeven Posté(e) le 29 juin 2015 Share Posté(e) le 29 juin 2015 Bonsoir à tous, question à propos du DDM-NG : Le pilote peut-il afficher dans son cockpit les images enregistrées par le DDM-NG ? Comment fonctionne-t-il en fait ? Est-ce un MAWS totalement automatique ou le pilote peut il l'utiliser ? Si oui, de quelle manière et comment ? Je suis en train de terminer mon long poste post-Bourget, la réponse sera dedans, et on pourra discuter à la suite pour voir les détails. Mais en gros, ce n'est pas une visualisation mais bel et bien un capteur intégré à la fusion de donnée, le pilote ne voit pas ce que les DDM peuvent "voir". L'image qui avait été publiée dans A&C de ce que "voyait" le DDM-NG était une retranscription en photo n&b de la manière dont le DDM-NG percevait son environnement, ce n'était aucunement une représentation de ce qui était affiché dans le cockpit par exemple. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 29 juin 2015 Share Posté(e) le 29 juin 2015 @c seven Le retrofit F1 / F3 c'est 30 millions par avion, avec de mémoire remise à zéro complète, je crois encore de mémoire que c'était aussi une occasion de permettre à l'AIA d'acquérir des compétences sur Rafale Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jérôme Posté(e) le 29 juin 2015 Share Posté(e) le 29 juin 2015 Je serais curieux de connaitre le potentiel Européen réel en ce moment et la part prise par chacun des pays et qui n'est peut pas pire que celui dans 15 ans ? on et pas dans la merde a par la France qui a juste les moyens de faire des opex comme aux mali , les anglais c'est pas terrible ! et après ils y a les autres Allemagne Espagne etc............ alors eux c'est pas la peine dans parlé ils sont a la ramasse . Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
judi Posté(e) le 29 juin 2015 Share Posté(e) le 29 juin 2015 Oui enfin c'est pas non plus à 7499h le Rafale prend 9 G et à 7500 il peut plus voler sinon il part en morceau. Faut pas raconter de conneries non plus. Et si tu suis l'historique du sujet on compare ça avec des avions qui datent de Mathusalem mais qui ont encore du potentiel. Je n'ai pas dit le contraire. Mais s'ils sont en butée de potentiel, la probabilité de percuter la planète augmente. Rien qu'à cause des problèmes de structure (et éventuellement moteurs même si le Rafale est bimoteur). Les F-15C ont encore pour certains du potentiel mais pourtant ils ont déjà eu des criques à cause justement de leur trop grande utilisation. Donc, en cas de gros coup dure (pas la WWIII mais presque), le nombre d'appareils pouvant aller au tapis à cause du feu ennemi sera déjà pas nul, mais alors si en plus on refile aux pilotes des appareils pouvant s'écraser à cause de problèmes parce qu'ils sont trop usés, c'est du suicide. Cela dit, en cas de WWIII, on s'en moque, en trois jours on passe au M51. Pour la dernière phrase, plus un avion date de Mathusalem (genre les Mirage III ou Mirage 2000 même si c'est moins vrai pour les derniers), moins il aura de potentiel restant quand tu voudras le moderniser. Et ça coûteras toujours plus cher avec le temps. Quelque soit l'avion. On parlait du retrofit en F3 des 1er F1, pas de l'opportunité de faire le F1 pour remplacer les Cruz' Pour le F1, j'ai mal compris ta phrase, je suis désolé. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
prof.566 Posté(e) le 29 juin 2015 Share Posté(e) le 29 juin 2015 (modifié) Je suis en train de terminer mon long poste post-Bourget, la réponse sera dedans, et on pourra discuter à la suite pour voir les détails. Mais en gros, ce n'est pas une visualisation mais bel et bien un capteur intégré à la fusion de donnée, le pilote ne voit pas ce que les DDM peuvent "voir". L'image qui avait été publiée dans A&C de ce que "voyait" le DDM-NG était une retranscription en photo n&b de la manière dont le DDM-NG percevait son environnement, ce n'était aucunement une représentation de ce qui était affiché dans le cockpit par exemple. En fait c'et une photo tirée d'un film, ce qui est d'autant plus intéressant sur la qualité du système quand on voit la netteté du soleil... Sinon tu as ca... http://www.portail-aviation.com/2014/02/exclusif-le-ddm-ng-un-detecteur-de_8513.html Modifié le 29 juin 2015 par prof.566 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FoxZz° Posté(e) le 29 juin 2015 Share Posté(e) le 29 juin 2015 (modifié) Oui oui je l'ai lu plusieurs fois cet article, qui est excellent d'ailleurs, mais je le demandais particulièrement de quelle manière le pilote utilise-t-il les données du DDM, s'il agit comme un OSF à 360 et sans zoom ou autrement, etc. Dans le cas du F35, je crois que le pilote peut voir directement ce que "voit" l'eodas. J'attends donc le récit de PD7 avec impatience :) Modifié le 29 juin 2015 par FoxZz° Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kovy Posté(e) le 29 juin 2015 Share Posté(e) le 29 juin 2015 Oui oui je l'ai lu plusieurs fois cet article, qui est excellent d'ailleurs, mais je le demandais particulièrement de quelle manière le pilote utilise-t-il les données du DDM, s'il agit comme un OSF à 360 et sans zoom ou autrement, etc. Dans le cas du F35, je crois que le pilote peut voir directement ce que "voit" l'eodas. J'attends donc le récit de PD7 avec impatience :) A priori, les données du DDM sont présentées sur la VTM (position de la menace sur la sitac) + alerte sonore dans le casque + indicateur d'évasive dans la VTH 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FoxZz° Posté(e) le 30 juin 2015 Share Posté(e) le 30 juin 2015 A priori, les données du DDM sont présentées sur la VTM (position de la menace sur la sitac) + alerte sonore dans le casque + indicateur d'évasive dans la VTH Est-ce que le DDM peut servir comme une sorte de FLIR pour détecter des véhicules/personnels au sol ou des avions en approche ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
tipi Posté(e) le 30 juin 2015 Share Posté(e) le 30 juin 2015 Non, le traitement de signal du DDM détecte le flash de la flamme du départ du missile (d'où son nom) dans l'image IR enregistrée. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 30 juin 2015 Auteur Share Posté(e) le 30 juin 2015 Non, le traitement de signal du DDM détecte le flash de la flamme du départ du missile (d'où son nom) dans l'image IR enregistrée. En faisant du traitement de l'image on pourrait tree bien suivre autre chose que la plume du missile ... Le petit souci c'est que pour couvrir tout le volume avec seulement deux camera on est obligé d'avoir un angle de vision tres ouvert et donc une résolution tres faible, ce que ne permet pas de distinguer bien les formes des objet des que ceux ci sont un peu éloigné... Les systeme plus développé comme le DAS sont sensés détecter beaucoup de chose. - les explosions - les autres avions suffisament chaud c'est l'IRST classique. - visionnique extérieur proche, c'est le FLIR qui n'est plus que forward. - les départ missile. - de l'imagerie air sol thermique classique, soit une "fonction reco" minimaliste. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. PolluxDeltaSeven Posté(e) le 30 juin 2015 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 30 juin 2015 Vous l'attendiez ? Vous le réclamiez ? Le voilà !! Le retour du post-fleuve des années impaires !! Bon, j'ai reçu pas mal de questions de plusieurs membres du forum, j'ai tenté d'en poser le plus possible, mais certaines n'ont soit pas pu être posées, soit pas eu de réponse. C'est pour ça que vous ne trouverez pas toutes les réponses à toutes vos questions. Si j'ai mis ces éléments ici et pas dans un article sur portail-aviation.com , c'est pour plusieurs raisons: soit parce que les infos n'ont pas été recoupées (obtenues par un seul informateur par exemple), soit parce qu'on m'a fait ces révélations en "off" ou lors des journées publiques quand je n'avais pas ma casquette "journaliste", soit parce qu'il s'agit de recoupements d'informations obtenues par différents interlocuteurs sans que les analyses n'aient été directement validées. Après, je pense connaitre mon sujet, et si je vous parle d'éléments précis ou vous donne mes analyses, c'est parce que je les estime correctes. Après, il y a peut-être des redites, mes notes ayant été prises sur plusieurs jours après plusieurs entretiens, sachant que TMor a déjà évoqué certains sujets abordés en ma présence que je n'ai pas rappelés ici. Si j'ai oublié quelques chose, ça me reviendra et je le mettrais plus tard. Bonne lecture à tous, laissez vos questions si vous en avez, j'essaierais de trouver le temps d'y répondre. Concernant l’OSF et le PDL : La voie TV de la version IT n'apporte pas des gains de performance extraordinaires, le diamètre de l'optique n'ayant pas évolué. Mais cela reste un des grands atouts du Rafale, unique en occident, lui permettant une identification visuelle jour-nuit complètement passive, contrairement au mode NTCR des anciens radars. La voie tV de cette version IT est tout de même en proche IR ce qui la rend quasiment tout temps et l'outil est véritablement très apprécié tant en air-air qu'en air-sol, pour la télémétrie comme l'identification longue distance. L'absence de voie IR dédiée sur la nouvelle version n'est pas vraiment problématique: déjà parce que la fonction scan air-air infra-rouge des MICA actuels est plus efficace que celle des vieux OSF avec voie IR, ensuite parce que le FLIR du pod Damocles est plus que convenable en navigation, et enfin parce que les fonctions track (y compris air-air) sont actuellement mieux gérées par le Damocles ou la nouvelle voie TV que par l’ancienne voie IR. La nacelle Damocles ne peut pas faire de scan champs large, mais peut rallier sur une piste AWACS (transmise par L16) ou radar par exemple. Sa portée est tout simplement une des meilleures du monde, même si elle souffre de quelques défauts en courte portée qui seront corrigés avec le nouveau pod Talios. Même si je n’ai pas eu de chiffres spécifiques, il semble que le couple AASM-Laser + Damocles offre une solution AGL avec une des plus grandes portées du monde, si ce n’est LA plus grande portée du monde (surtout si on prend en compte le fait que le pod permette un ciblage précis sur une cible en mouvement rapide). Donc ouais, ce n’est peut-être pas le meilleur pod au monde pour faire du CAS très courte portée, mais pour dézinguer des barges de débarquement, des sites SAM mobiles ou une colonne de blindés bien protégée, ça a l’air franchement sympa ! Si le Talios lui apporte une meilleure capacité courte portée sans obérer ses performances longue portée, ça promet du très très bon. Les fonctions air-air de la nacelle ne sont par contre pas pleinement intégrées à la fusion de données, la visualisation des optiques du pod se faisant sur un des écrans tactiles, et pas intégré dans la VTM (visualisation tête moyenne qui données "fusionnées" au pilote, on y reviendra plus tard). Les pistes scan des MICA par contre sont intégrées à la VTM, et ils servent véritablement de FLIR air-air pour les Rafale. Au final, concernant le scan & track passif, l'ancienne voie IR avait surtout cela de bien qu'elle était pleinement intégrée à spectra, que ce soit pour le scan ou pour le suivi. Mais elle avait cela de frustrant que sa résolution était bien plus faible que celle du pod et qu'on finissait par rallier ce dernier à la piste obtenue pour une meilleure identification. Cela imposait d’opérer sur l’écran gérant le pod plutôt que d’exploiter les données fusionnées affichées sur la VTM, mais ce n’est pas plus pénalisant que sur n’importe quel autre chasseur utilisant ce type de technologies, et, si le résultat demande un peu plus de boulot qu’avec l’ancienne voie IR, il est au final bien plus satisfaisant. Après, la solution actuelle n’est pas forcément plus « chronophage », le PDL comme l’OSF-TV permettant une « identification visuelle positive » de la cible à des distances supérieures à l’OSF-IR. Aujourd'hui, le scan se fait donc via les MICA et "un autre capteur " ( à mon avis les DDM-NG, je doute que le FLIR de la Damo puisses le faire, mais si quelqu'un veut me contredire ce serait avec plaisir), tandis que le suivi se fera par la voie TV ou le Damo selon la distance de la cible, son attitude et sa nature (on ne traite pas de la même façon un hélicoptère au raz du sol et un bombardier haute altitude). In fine, le scan se fait de manière transparente pour le pilote. A moins qu'il ne le demande, il ne saura pas si la piste vient d'un MICA, de SPECTRA, des DDM ou d'une combinaison de capteurs : SPECTRA gère les capteurs et la priorité des menaces. Pour le track par contre, la main revient au pilote qui utilise le moyen le mieux adapté pour effectuer son identification visuelle. Alors là, je n’ai fait que comparer l’ancienne voie IR aux nouvelles voies TV, au pod Damocles, au MICA etc. et on pourrait se demander ce que ça vaudrait si on la comparait à une hypothétique voie IR de nouvelle génération. Le soucis c’est qu’un capteur IR, même de dernière génération, situé dans l’OSF n’aura jamais la dimension de celui du Damocles (plus tard du Talios) et le sentiment de frustration imposant in fine de recourir au pod risque de perdurer. Les Rafale étant amenés à opérer en OPEX le plus souvent avec un PDL (au moins un par patrouille), il semble plus intéressant d’investir dans un meilleur pod (et en quantité) mais aussi dans de meilleurs capteurs pour le MICA ou le DDM-NG, plutôt que dans une voie IR sur l’OSF qui ne présente pas le meilleur compromis au final. C’est la voie qui semble être explorée en ce moment. J’ai demandé si on pouvait imaginer un nouveau capteur à la place du lest aérodynamique actuellement présent sur l’OSF-IT (je pensais à un capteur fixe type DDM-NG mais orienté secteur avant), on m’a dit que rien n’était prévu dans ce sens pour le moment, et que si la forme de l’ancien OSF était préservée, c’est parce qu’il ne fallait pas perturber les écoulements aérodynamiques dans cette zone, les pitots étant situés juste en dessous. Rafale vs Typhoon: Bon, je ne vais rien vous apprendre, je ne vais faire que redire ce qu’on me répète depuis plus de 4 ans: le Rafale est aujourd’hui nettement supérieur au Typhoon, et ça ne devrait pas s’arrêter demain. Et si c’est une évidence en air-sol, c’est aussi vrai en air-air, encore aujourd’hui. Le Rafale est ainsi largement plus maniable que le Typhoon, ceci étant autant dû à son aérodynamique qu'à ses commandes de vol électriques qui sont le grand atout de l'appareil. Mais le Typhoon entre de bonnes mains reste redoutable. Si le Rafale ne prend pas le dessus rapidement (ce qui arrive rarement, rassurez vous), le Typhoon peut utiliser sa plus grande puissance pour prendre le dessus via des évolutions verticales plus réactives. Mais cela n'est pas sensé arriver, sauf erreur du pilote de Rafale, à niveau de pilotage équivalent. On m’a dit ça quasi textuellement, sans bravade aucune, juste pour m’expliquer le bien qu’on pensait des CDVE de l’appareil, donc c’est plutôt rassurant. En tous cas, le Typhoon n’impressionne guère, bien au contraire. Au mieux ça à l’air d’être un Mirage 2000 avec un peu plus de patate et des missiles qui vont un peu plus loin, mais guère plus. En BVR, la sensor fusion et les MMI du Rafale semblent véritablement inclassables, et lui offrent vraiment un avantage redoutable en matière de prise de décision rapide, de positionnement tactique, mais aussi d'apprentissage: la "musique" est la même que l'on "joue" du air-sol ou du air-air (même combinaison de touche pour acquérir/cibler/tirer une cible au sol qu'en l'air) permettant à un pilote spécialisé air-sol de vite devenir très bon en air-air également. Néanmoins le Typhoon monte plus haut et plus vite, et une fois "perché ", il sait se servir de ses atouts : il orbite haut et vite, sait se servir de son radar à fort dépointage pour retarder en bas et dans les coins, et dispose de missiles avec une plus grande allonge, surtout tirés en HA. Ce n'est pas imbattable, mais si en face les Rafale sont en config air-sol, ils perdent certains de leurs propres avantages en matière de SER et de manoeuvrabilité. Mais apparemment, ce n’est pas un drame non plus: les avantages (et donc les tactiques) des Typhoon ressemblent à ceux des -5F, ce qui fait que, en config air air, les pilotes de Rafale ont des tactiques qu’ils connaissent bien pour équilibrer face au Typhoon. Et avec l’AESA, ça n’est que plus facile encore. En gros, comme d’habitude, à écouter les pilotes, ils n'ont peur de personne, estimant qu'en dog même le F-22 est « prenable". En BVR ils auraient bien aimé « tester » le F-22, mais personne ne veut dévoiler son jeu dans ce domaine: ni les américains, ni les français. En effet, la tactique de base en BVR avec les ROE habituelles est de repérer l’intrus au radar ou via une piste L16 et ensuite d’établir une détection visuelle via l’OSF-TV, qui semble porter assez loin. On sentait que ça les démangeait de voir la tête des cochers de Raptor après s’être pris une volée de MICA-IR lancés à une quarantaine de kilomètres de là. Mais c’est pas pour tout de suite. Tout ce que j’ai pu soutirer, c’est ce qu’on m’a déjà confié à plusieurs reprises: l’AMRAAM a une foutrement bonne portée, surtout dans ses dernières versions. Sur une bonne plate-forme (F-15C rétrofités AESA, Typhoon etc.) qui vole haut et vite, il ne faut jamais le prendre à la légère. Mais au final, tout dépend aussi des règles d’engagement. La plupart du temps, les ROE de l’OTAN demandent une identification positive de la cible, et bien souvent une identification positive visuelle. A ce petit jeu là, le Rafale et ses « petits » missiles MICA s’en tire souvent bien mieux que les F-15 et F-16 avec AMRAAM, puisque l’identification positive de ses derniers repose sur des modes radars très peu discrets (et qui peuvent être brouillés) et l’identification visuelle repose sur… les yeux du pilote. Ce qui explique pourquoi des Rafale en mission de pénétration TBA ont parfois pu descendre leurs agresseurs avant que ces derniers ne puissent le faire: parce que l’OSF-TV permet une identification visuelle longue distance (en partant du principe que les ROE sont les mêmes pour tout le monde, ce qui n’est pas toujours le cas, mais on va pas épiloguer 107 ans ici sur ces points de détail). Deux points cependant : un bon nombre de mauvaises surprises en dog auraient pu être évitées avec un viseur de casque, et pour les pilotes à qui j'ai pu parler, c'est vraiment l'équipement qui fait le plus défaut à l'appareil aujourd'hui, en air-air et en air-sol, bien plus que de la puissance moteur supplémentaire, des tuyères vectorielles ou n’importe quoi d'autre. Ensuite, on m'a confirmé que les performances des missiles MICA, notamment concernant leurs autodirecteurs et leur manoeuvrabilité terminale, n'étaient pas simulées de manière réaliste dans les exercices, la DGA cachant les capacités réelles des missiles (mais aussi des DDM-NG et de SPECTRA, m’a-t-on confirmé). Malgré cela, le Rafale n'a déjà peur de personne en opération comme en exercice, même si un certain avionneur français que nous ne citerons pas aimerait bien que l’Armée de l’Air montre un peu plus ce que l’appareil a dans le ventre, histoire que l’industriel puisse communiquer dessus avec ses prospects potentiels. Commercialement parlant, on ne cache pas chez Dassault la qualité technique et technologique du F-16E et de ses évolutions, qui reste un excellent appareil très bien conçu et qui a su évoluer remarquablement bien. Petit regret, j'aurais aimé parlé à un pilote de la Marine pour savoir ce qu'ils pensent des Super Hornet. Concernant le canon : Ce n'est toujours pas la grande joie du côté du canon du Rafale. Je ne vais pas réexposer ici l'historique de cette arme que j’avais déjà évoqué en long en large et en travers, mais c'est clairement là un des deux gros défauts de conception du Rafale. Une cadence trop élevée, du coup un canon qui chauffe et qui s'enraye, et une trop faible dispersion des munitions tirées. Ce qui aurait pu être excellent avec une conduite de tir automatique comme prévue au départ est devenu à peine correcte dans le meilleure des cas dans le cadre d'une utilisation conventionnelle. Comme me l'a dit un pilote : "il marche très bien tant qu'on ne l'utilise pas", et il ne semblait plaisanter qu’à moitié. Malgré tout, une grosse partie des problèmes originaux dus aux vibrations ont été résolus ou sont en voie de l'être. Nexter travaillerait aussi à réduire la cadence de tir afin d'augmenter la fiabilité de l'engin. Bref, il n'a pas encore la fiabilité du canon du Mirage 2000, mais il est en amélioration constante et est aujourd'hui suffisamment fiable (ou en tous cas sécurisé) pour être utilisé régulièrement en opérations, que ce soit pour des sommations en AA ou des tirs AS. Mais, je cite toujours, " heureusement qu'on vole à deux ". Le problème de la dispersion trop faible par contre semble plus difficile à corriger. Même si on ne m'a pas répondu franco chez Dassault, la présence de pods canon mono et bitube sur leur stand ne me semble pas anodine. Un de mes interlocuteurs ayant même évoqué la possibilité toute théorique de voir un futur Rafale sans canon interne si un client en faisait la demande (j'imagine que l'expérience Rafale N doit rendre ça faisable sans trop de difficultés), mais ça ne me semblait pas faire référence à un prospect actuel en particulier, juste à une faisabilité technique si on le demandait. Ceci étant dit, je trouverais personnellement assez classe d’avoir une version du Rafale sans canon interne mais avec une plus grande capacité carburant par exemple, avec un pod monotube sous l’entrée d’air en face d’un pod Talios. Ou mieux, 6 AASM, 2 pods roquettes guidées laser en point 3, et un canon bi-tube en ventral. Pour faire plus clair, à part écrire « close air support dans ta face! » sur le flanc de l’appareil, je vois pas ! :D Concernant les DDM-NG: Que ce soi chez Dassault ou au Ministère de la Défense, la consigne donnée à nos interlocuteurs est clair : ils ne doivent pas en parler. Pourtant en lisant entre les lignes, en écoutant quelques conversations à la volée, ou avec quelques confidences off, il est encore possible d'en tirer quelque chose d'intéressant. Déjà, une chose est sûre, ils en semblent TRES nettement satisfaits. De ce que j'ai pu soutirer (par la ruse) comme information, ils participent à la "bulle" de protection autour de l'avion, intégrés dans le SPECTRA, qui peut déterminer seul le tir de MICA par dessus l'épaule. De là à dire que les DDM permettent de faire une désignation d'objectif (DO) rudimentaire, il n'y a qu'un pas que l'on serait facilement tentés de franchir... Avec toutes les nuances que cela comporte: ce genre de DO n'aurait d'utilité qu'en cas d'autodéfense. Le missile est lancé sur une position approximative et se débrouille seul pour trouver sa cible. Même s'il ne touche pas sa cible, il forcera l'adversaire à baisser la tête, permettant au Rafale de se repositionner pour lui coller un autre MICA. En tous cas, il participe à la possibilité de tirs derrière l'épaule. Est ce qu'il est suffisant pour un tel usage, ou bien y a t'il nécessairement un autre capteur impliqué? J'ai la sensation et la conviction que dans certains cas il peut assurer de tels tirs seul, sans que la piste ne soit corrélée L16 ou SPECTRA mais je n'ai rien pour le prouver. Techniquement en tous cas, cela ne semble pas poser de problème, on le sait depuis l’article de Prof, mais reste à savoir ce qui est implanté réellement dans le système d’arme de l’avion. Les DDM-NG étant des équipements pouvant remplacer les DDM classiques quasiment en « plug & play », il est plus que probable que les capacités les plus exotiques offertes par les capteurs ne soient insérées dans le système d’arme qu’au fur et à mesure des mises à jour logicielles des différents standards. Quoi qu’il en soit, même si techniquement les DDM-NG étaient capable de fournir, seuls, une DO rudimentaire, j'ai l'impression que c'est tactiquement hautement improbable : un Rafale n'opère pas seul et il y a peu de chances qu'il se fasse surprendre à ce point. Un intrus ne surgira pas par miracle à moins de 10 nautiques d’un Rafale sans que SPECTRA, la L16 ou les autres capteurs ne viennent corréler la piste reniflée par les DDM-NG. Mais en tous cas je ne doute plus que le DDM-NG soit autre chose qu'un simple détecteur de départ missile, et que dans certains cas il participe à la détection d'aéronefs et à la réalisation d'une DO. On le savait techniquement possible, pour moi aujourd’hui c’est une réalité opérationnelle. Ceci dit ce n'est pas un OSF bis! Les pistes DDM-NG sont intégrées dans la fusion de données affichée en VTM mais le pilote n'a pas d'accès direct à ce que "voit" le capteur, contrairement à l'OSF qui sert à l'identification visuelle, il n'y a pas de télémétrie laser etc. C'est pour ça que je pense qu'il participe grandement à la situation awarness et à la réalisation des DO mais que, seul, il reste cantonné à un rôle d'autodéfense Donc, pas un OSF dans le sens où il ne permet pas d'obtenir des DO comme un OSF (laser ranger, visualisation sur écran etc.), mais participe à la DO via la fusion de donnée. Concernant le radar et la SER: L'antenne AESA apporte des avantages considérables par rapport à l'ancienne antenne, qui était déjà très bien. Le PESA a pu démontrer la souplesse et la résistance aux ambiances de guerre électronique de l'antenne électronique, l'antenne active améliore encore la souplesse d'utilisation tout en offrant une portée maximale très appréciable, sans sacrifier à la discrétion de l'ancien modèle. Concrètement, au delà de la portée maximale qui sera nécessaire au tir de Meteor (même s'il semble qu'on se contentera parfois de l'utiliser dans une gamme de portée similaire au PESA mais en bénéficiant d'une discrétion accrue), c'est surtout l' entrelacement des modes qui est très attendu, notamment le suivi de terrain et la veille air air. A terme, il m'a été sous entendu que des modes anti furtifs étaient en développement et qu'ils pourraient arriver "plus vite que prévu " (je miserais 50 balles sur le standard F4 et 50 de plus sur une capacité de suivi de sillage, vu ce qui m'a été sous entendu, mais je peux me tromper, n'y connaissant rien en fréquences utilisées par les radars et autres joyeusetés de ce genre). La SER du Rafale est très faible, incomparablement plus que celle du Typhoon en lisse, d'après un pilote de Rafale. Mais en réalité les avions ne volent pas en lisse, et même s'ils étaient complètement invisibles et qu'on ne voyait que deux bidons, deux SER de pigeons volant en formation à mach 1,5 il semble que ça se remarque sur un écran radar. Donc en gros, la furtivité passive n'est pas si importante dans les configurations opérationnelles, SPECTRA et les profils de vol jouant beaucoup plus pour la discrétion de l'appareil. Mais Dassault travaille sur des emports plus discrets pour améliorer encore l'efficacité du spectra. En tous cas, les dents de scie et l’implantation medium de la voilure du Rafale, ainsi que l’angle des entrées d’air ne sont pas là par hasard ni pour faire joli. Alors que sur le Typhoon, pour citer un pilote de Rafale, « on dirait qu’ils ont tout fait pour qu’il ne soit pas discret », en ne parlant que du design. Concernant SPECTRA et la VTM: Je ne vais pas revenir en détail sur ce qu’est la VTM, on pourra toujours en discuter après. En gros, c’est la Visu Tête Moyenne qui est située juste sous le HUD et, comme ce dernier, est colimatée à l’infinie (enfin, à 5m, mais pour l’oeil humain c’est kiffe kiffe). Déjà, cela permet à l’oeil du pilote de ne pas avoir à faire de la gymnastique en passant du HUD à la VTM, mais surtout cela donne l’impression (à l’oeil et au cerveau) de voir une surface bien plus grande que ce qui est réellement perçu. Un peu comme un écran de cinéma à 10m qui ne sera pas plus grand dans votre champ de vision que votre smartphone collé à vos yeux mais restera bien plus confortable à regarder, avec une meilleure définition de l’image et plus de facilité à interpréter rapidement ce que l’on voit. Sur cette VTM, le système de combat de l’appareil affiche la situation tactique et les différentes informations que le système choisi d’afficher au combat. C’est l’écran de la fameuse « fusion de données » dont on parle sans arrêt. Le système offre sur une seule visualisation une présentation claire de la situation tactique, des menaces, des éléments détectés par les différents capteurs. La symbologie est simple, le pilote n’a pas besoin de passer son regard d’un écran à l’autre pour s’assurer que la piste L16 transmise par l’AWACS correspond bien à la piste détectée par son capteur infrarouge, etc. Tout cela est gérer par la fusion de donnée et balancée au pilote sur la VTM. Et ils en sont très content. Ils savent que c’est un de leur grand point fort, qui implique une grande confiance dans le système d’ailleurs, mais offre de furieux avantages au combat en matière de compréhension de l’environnement et de prise de décision rapide. Le seul petit défaut de la VTM, c’est qu’il faut parfois pencher un peu la tête d’un côté ou de l’autre, puisqu’il est difficile de voir l’ensemble des éléments affichés d’un coup. Mais apparemment c’est un coup de main qui se prend vite et ne pose guère de problèmes. On notera que cette VTM n’a d’intérêt que parce que le SPECTRA est réellement efficace ! J’avais déjà parlé du fait qu’il pouvait y avoir quelques erreurs de recoupement d’information, notamment quand il s’agit d’intégrer des pistes L16 mal rafraichies ou un peu approximatives, mais il est toujours possible de choisir de ne pas afficher certaines données sur la VTM dans ces cas là. Mais la plupart du temps, SPECTRA gère tout tout seul, allant même jusqu’à classer les menaces et leur attribuer une priorité, laissant au pilote le soin de réaliser sa mission. Bon, si on confirme que SPECTRA joue un rôle majeur dans la discrétion du Rafale, on ne donnera pas d’infos à un journaliste. J’ai au final eu plus de « confidences » les journées publiques en cachant mon badge que lors des journées pro. Même si je n’ai rien appris qu’on ne m’ait déjà dévoilé par le passé, c’est toujours bon d’avoir des confirmations: -SPECTRA seul permet bien d’établir une DO en BVR, mais ce n’est pas forcément pertinent puisque les ROE demandent souvent soit une confirmation visuelle, soit une confirmation par un AWACS. De plus, même si les CME du Rafale sont excellentes, celles de l’adversaire peuvent aussi être très bonnes, et on retrouve alors tout l’intérêt de la fusion de donnée avec les autres capteurs: les MICA-IR peuvent confirmer la direction d’une cible, l’OSF-TV et son télémètre laser peut confirmer la distance, tout en dévoilant le moins possible la présence du Rafale. C’est d’autant plus pertinent en missions de pénétration, quand le Rafale doit être aussi discret que possible, que sa posture TBA oblige l’adversaire à le chercher au radar, et qu’il peut exploiter pleinement son OSF dont la portée dépasse alors largement celle de ses missiles. -On ne m’a bien sur pas parlé d’annulation active, mais des détails m’ont mis la puce à l’oreille. Il semblerait que jouer avec le retour de phase des radars adverses soit une réalité, mais que le but serait moins de devenir invisible que de tromper sur l’emplacement, le nombre, la distance, la nature de la menace. Ça on le savait aussi, mais ce qui m’a vraiment frappé c’est encore une fois la cohérence d’un tel système par rapport au concept Rafale: cela demande une énorme confiance dans SPECTRA et une bonne paire de bolocks, mais ça permet vraiment de protéger les appareils tout en forçant les radars adverses soit à sortir de l’ombre permettant de mieux les éviter (voire éventuellement les détruire), soit à jouer profile bas devant leur incapacité à comprendre la situation tactique. Je n’ai pas les détails tactiques évidemment, mais ça à l’air très très impressionnant, dotant que je ne sais pas ce que SPECTRA réserve pour l’air-air (si ça se trouve là on joue plus sur l’invisibilité). En tous cas cela reste très cohérent avec l’idée que le SPECTRA n’a pas pour but de brouiller large et violent pour dégager un couloir safe pour un raid entier (méthode US) mais de brouiller fin et subtile pour protéger chaque appareil d’une part, mais aussi pour créer un véritable bruit de fond électronique diffus rendant la situation intenable pour les mecs d’en bas. -En Libye, qui était plutôt bien équipée niveau DCA/SAM, les gars savaient que les Rafale étaient en chemin, ils connaissaient leur destination et leurs cibles, et ils n’ont rien pu faire pour autant. Il y aurait bien eu des tirs en face, des leurres et des évasives, mais il reste difficile de savoir à quel point la survie des appareils a été du à la qualité du SPECTRA ou à l’échec des tirs de missiles (et apparemment, ils s’en foutent un peu, tant qu’ils rentrent à la maison). En tous cas, l’Armée de l’Air n’a pas attendu les tirs de barrage des Tomahawk américains pour faire du SEAD à coup d’AASM et sur pistes OSF/SPECTRA à l’époque. Mais ça on en avait déjà parlé. Concernant l’AASM et le SEAD: Puisqu’on parle d’AASM. Les coordonnées des cibles sont transmises à l’appareil par L16 ou Rover, ou bien encore obtenues directement par les capteurs du Rafale: OSF, Damocles, radar, voire SPECTRA ou une combinaison de ses capteurs. Elles sont ensuite intégrées dans les AASM via une manipulation du pilote: cela ne se fait pas « automatiquement », mais il n’a pas à entrer les coordonnées manuellement non plus. C’est apparemment bien foutu et assez simple et rapide à réaliser comme opération. L’AASM est bel et bien capable d’être tirée en secteur arrière. Voici la conversation mot pour mot avec un pétaf de l’Armée de l’Air: « -Du coup, c’est vrai qu’on peut tirer des AASM vers l’arrière? - Ah oui, tout à fait ! - Et ça a été fait, je veux dire, ça a un intérêt quelconque ? - Ah non, ça sert strictement à rien, mais si on voulait, on peut. » Donc ça n’a jamais été fait en opération, et apparemment l’intérêt ne semble pour l’instant pas établi. Mais si on devait en arriver là, on pourra le faire. Tactiquement, il semble plus intelligent de tirer sur le côté et de faire ensuite une évasive (ce qui oui, concrètement, fait que la cible au moment de l’impact sera derrière le Rafale qui esquive) plutôt que de survoler une cible et de lui tirer dessus par l’arrière. Et effectivement, dit comme ça, c’est assez logique. Le gros avantage de la bombe est de ne PAS avoir à survoler les cibles, à ne pas avoir un comportement prévisible pour les mecs en bas, à pouvoir faire plusieurs passes de tir sur un groupe de cibles sans JAMAIS arriver du même endroit, sans jamais survoler les cibles, sans jamais avoir la même altitude ou la même attitude au moment du tir. Il est possible de coordonner des frappes avec grande précision, de pouvoir tirer sur une cible dans une vallée voisine si on le souhaite etc. A la DGA, on reste très évasif sur la question de l'utilisation en SEAD du Rafale: cela semble se faire empiriquement, mais les procédures ne semblent pas encore complétement validées. J’ai demandé ce qu’il valait comparé à un F-16CJ, et on m’a fait comprendre que la question ne se posait pas en ces termes. Le F-16CJ est un appareil d’escorte, il doit forcer les radars adverses à se dévoiler pour les détruire et assurer la sécurité des bombardiers qui, eux, n’ont quasiment aucun moyen de défense propre contre ce type de menace. Avec le Rafale, c’est très différent. On ne vole pas avec une attitude provocante dans le but de forcer l’adversaire à se dévoiler. Chaque appareil du raid est capable d’assurer sa propre protection, et si des radars se dévoilent, SPECTRA permet avant tout d’éviter les radars adverses. Si la mission l’exige ou qu’il s’agit d’une cible d’opportunité validée, des tirs SEAD à base d’AASM peuvent avoir lieu (et ont eu lieu), mais le but est avant tout de laisser le raid passer vers ses cibles originelles. Chacun se protège au lieu de protéger le troupeau … l’efficacité globale est plus importante pour un emploi tactique à la française. Le gros avantage de cette solution réside dans le fait que chaque avion du raid est potentiellement capable de détruire 6 radars adverses, et en ne forçant pas l’adversaire à se dévoiler lors des premiers raids, on évite le risque de perdre un appareil alors que la maitrise du ciel n’est pas encore totale (si on peut éviter une mission CSAR le premier jour, on va pas se priver). A plus long terme, soit on envoie des raids viser directement les sites SAM (à base d’AASM ou de SCALP), soit on s’en prend à la logistique (camions de transport de missiles, véhicules de commandement etc.). Du coup, au final, il n’y aura pas d’AASM spécifiquement anti-radar de prévu. Cela ne semble pas correspondre à l’esprit de l’AASM qui est justement d’être multifonction, de ne pas avoir à choisir avant le vol quel type de bombe emporter. A ce petit jeu là, la version laser est très attendue, alors que la version IIR ne semble plus avoir spécialement le vent en poupe dans l’Armée de l’Air : trop contraignante d’utilisation puisqu’elle ne permet pas de toucher des cibles mobiles ou non-renseignées avant le départ autrement que via son mode GPS/INS qui a démontré sa précision métrique, la variante IIR reste utile dans l’inventaire (si un jour on ne peut plus compter sur la précision du GPS, en cas de brouillage ou de refus US par exemple), mais en opération la version INS/GPS a montré sa précision et c’est la version Laser qui est très attendue en quantité (les premiers tirs effectués en opération n’ont pas exploité tout le potentiel de la bestiole). La version laser offre l’avantage de pouvoir être tirée sur des cibles en mouvement rapide, y compris contre des sites radar et des cibles navales, le pod Damocles étant, comme vu plus haut, assez impressionnant en terme de portée. Et cette capacité de tir sur des cibles mobiles désignées laser n’empêche pas l’AASM de pouvoir être utilisée « classiquement », en mode INS/GPS, avec une précision impressionnante. Des modes air-burst sont en cours de développement, pour les missions actuelles de soutien aérien, mais aussi à l’avenir pour des missions de SEAD, comme arme anti-infanterie, contre des concentrations de véhicules etc. SPECTRA semble en effet assez précis pour pouvoir extraire des coordonnées approximatives de radars ou engins de communications de sites SAM, même si le plus souvent la discrétion du Rafale lui permet d’affiner la DO avec une télémétrie Damocles ou OSF. A ce moment là, une paire d’AASM, prochainement en mode air-burst, fera aussi bien l’affaire qu’un couple de missiles HARM. Ainsi, au lieu de développer une nouvelle munition spécifique, les industriels préfèrent travailler sur l’amélioration de la DO sur pistes passives (SPECTRA) multicapteurs (comprendre affinées par la synchronisation des observations de deux ou plusieurs appareils). J’ai voulu avoir plus d’infos sur la nouvelle tête AASM présentée avec deux autodirecteurs (un laser et un IIR je suppose, même si je ne comprends pas pourquoi ils n’ont pas fait un autodirecteur bimode, ça se fait), mais j’ai trouvé personne pour m’en parler. Si quelqu’un a des infos là-dessus. Divers: Le radar AESA semble vraiment excellent. Le PESA n’est pas mauvais du tout, mais l’AESA représente un véritable bon en avant, à la fois en terme de portée, de fonctionnalités et de discrétion. Le travail collaboratif entre un Rafale AESA et un ou plusieurs autres équipés de PESA (qui en réalité combattront surtout radar éteint) devrait prendre tout son sens rapidement. On peut regretter que tous les PESA ne soient pas passés en AESA, mais en réalité ça a peu d’importance: les tactiques habituelles du Rafale impliquent déjà que seule une partie des appareils opèrent radar allumé, les autres restant discrets. Là, on s’arrangera juste pour que celui qui allume son radar soit celui qui a l’antenne AESA. C’était sous-entendu quand je parlais des DDM-NG, mais le Rafale peut bel et bien tirer des MICA en secteur arrière en utilisant uniquement ses propres capteurs, SPECTRA donc, et sans aucun doute DDM-NG également. Mais même sans ces derniers, SPECTRA seul peut assurer une DO suffisante pour des tirs d’autodéfense en arrière. Dassault aimerait vraiment que l’AdlA et la MN s’amusent à faire ce genre de tirs lors des exercices internationaux histoire de faire un peu de com’ là dessus, mais ici aussi la DGA refuse de dévoiler à des adversaires potentiel qu’un avion volant radar éteint dans les 6h d’un Rafale est en fait déjà une cible pour le Rafale. L’Armée de l’Air veut l’ouverture des points 3 et un viseur de casque… mais ne veut pas payer pour le développement. Donc petit bras de fer entre Dassault qui ne veut pas demander à ses clients export de payer pour une capacité que l’AdlA exploitera ensuite (ça fait pingre, et ça diminue la compétitivité de l’offre Dassault) et l’Armée de l’Air qui ne veut pas payer pour des équipements qui de toute manière seront proposés à l’exportation. Au final, ça risque surtout de retarder l’arrivée du HMD, même si l’état devrait finir par participer un peu de sa poche à l’ouverture des points 3, l’idée étant de doter les Rafale air-sol d’autant d’armes air-air que les config intercepteur actuelles. En missions de supériorité aérienne, il s’agira d’emporter 2 Meteor, 4 MICA-EM et 2 MICA-IR. Ça commence à faire du joli monde tout ça. Par contre, LE gros point noir du Rafale, ce n’est ni l’absence de HMD, ni le réacteur (qui, on me l’assure, n’est aucunement trop faible), mais bel et bien la radio. Nouvelle antenne ou pas, la radio du Rafale est apparemment une horreur, le système le plus énervant de l’appareil. On n’entend rien, la portée est merdique, il faut que l’avion soit à plat pour que ça ait une chance de fonctionner un minimum… Bref, ce serait LE TRUC à remplacer d’urgence pour les pilotes. Non pas que ça soit critique comme problème, juste particulièrement agaçant semble-t-il. J’ai trouvé ça étrange parce que j’en avais jamais entendu parlé, mais si on m’a demandé de leur poser la question, j’imagine que ce n’est pas pour rien ;) Comme évoqué à l’instant, la puissance du Rafale semble largement suffisante pour tous les acteurs à qui j’ai pu parler. L’avion reste léger de base, et en configurations air-air, vouloir un réacteur de 9t, c’est vouloir le transformer en Faucon Millenium (je vous en avais parlé il y a quelque temps: si on mettait 9t de poussée au Rafale, il aurait le meilleur ratio poussée/poids du monde, devant le Typhoon, le Raptor et le PAK-FA) et risquer d’être bingo fuel bien trop tôt, alors que l’appareil actuel n’a aucun problème, grâce à des CDVE et une facilité de prise en main que certains prospects n’avaient peut-être pas anticipés. Par contre, ça pourrait être intéressant d’avoir un poil plus de poussée pour les décollages en configurations lourdes par temps chaud et en altitude, mais même là on semble plutôt confiant: « si on doit avaler 200m de piste en plus pour décoller, c’est pas la mer à boire non plus ». J’ai demandé quelle était l’arme qui manque le plus au Rafale. On m’a répondu que jusqu’à présent il lui manquait surtout une capacité de frappe lourde plus simple à mettre en oeuvre que le SCALP, mais on me confirmait dans le même temps que le Rafale venait d’utiliser pour la première fois en opération la GBU-24, quelques jours avant à peine. Ce qui lui fait donc le plus défaut reste une arme à faible effet collatéral, pour utilisation en milieu urbain notamment. TDA milite fortement pour le choix de paniers de roquettes guidées en point 3 (2 paniers de 12 roquettes guidées au total), assurant que cela permettrait de neutraliser 24 cibles sensibles, sans empiéter sur la capacité d’emport de 6 AASM ou GBU-12 sous voilure. Mais TDA/Thales bousculent un peu trop les idées reçues bien implantées dans les têtes dirigeantes de l’Armée de l’Air. On leur aurait clairement dit, avant même qu’ils ne commencent leur exposé lors d’un brief à l'AdlA, que « Non mais de toute manière vous perdez votre temps, nous on veut du missile, la roquette c’est terminé ». Bref, l’innovation face à une culture bien implantée qui refuse (avec certains arguments valables, d’autre beaucoup moins) d’admettre ses tords passés. En attendant, le Rafale aura bien une arme à faible effet létale, en l’occurence la BLU-126 qui n’est qu’un corps de bombe similaire au Mk82 mais moins puissant, garantissant son intégration sur GBU-12, GBU-49 et AASM, en théorie. C’est moins glamour que des roquettes, mais foutrement plus facile à intégrer. Donc en gros, niveau armement, le futur ce sont des corps low collateral damage et d’autres corps air-burst pour les bombes déjà en service, une généralisation de l’AASM-Laser, et peut-être plus tard du MICA en point 3. EDIT: Au delà de l'intégration de nouvelles armes, ce que demandent les pilotes c'est de pouvoir embarquer des configurations dissymétriques, ou au moins différents types d'armement sur le même vol. La DGA et les industriels travaillent déjà sur la possibilité d'emporter 1 GBU-24 sous le ventre et 6 AASM/GBU-12 sous les ailes pour pouvoir traiter une cible principale et des cibles secondaires (ou les défenses de la cible principale) dans le même vol. Dassault assure que ça ne pose aucun problème d'intégrer des GBU-12 à droite et des AASM à gauche, ou des AASM-IR d'un côté et des AASM-laser de l'autre. Mais il faut que le client paye pour ça, et pour l'instant l'AdlA préfère panacher au sein des différents avions de la patrouille que sous le même avion, c'est un choix qui en vaut un autre. D’une source industrielle qui bosse au Moyen-Orient, il n’y a pas de revente prévue pour les Mirage 2000 du Quatar et des Emirats pour le moment: l'optique eu M-O serait plutôt à une augmentation des moyens armées (frappe en profondeur et interdiction courte portée), avec même une montée en puissance des moyens air-sol des Mirage 2000 de la région. Je n’ai pas le droit d’en dire plus, mais en gros il va y avoir de toutes nouvelles configurations d’armement sur les 2000 locaux dont nous n’avons pas l’habitude. Il faut dire qu’on est habitué depuis longtemps à avoir 4000 litres de carburant sous les ailes pour aller très loin balancer 2 pauvres bombes sur les idiots qu’on arrive à débusquer. Face à l’Iran, l’optique est strictement inverse: les barges de débarquement seront à moins de 60 bornes des bases aériennes, et il faudra surtout charger les avions raz la gueule de munitions. J’attends de voir ça avec impatience. Last but not least, j’ai appris qu’un Rafale c’était bouffé un pelican lors d’un exercice international. Il me semble que c’est au Canada, ou alors en Norvège je n’ai pas retenu. Mais l’oiseau a complètement dégommé le moteur, les dégâts restant confinés à ce dernier, à part quelques pocs au niveau de l’entrée d’air et une antenne SPECTRA qui n’a pas apprécié l’expérience. Après un changement standard de moteur, l’avion a pu rentrer à la maison sans soucis. N’empêche, un pélican ! 3 1 44 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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