Jarod Posté(e) le 6 décembre 2021 Share Posté(e) le 6 décembre 2021 il y a 1 minute, Picdelamirand-oil a dit : Comment on va faire si on a la Finlande? Bah on aura pas la Finlande, comme ça ce problème est résolu ! En revanche, si y’a Indonésie, Inde et un client qui souhaite quelques escadrilles en plus, ça va être compliqué. Surtout de proposer des créneaux de livraison qui ne seront pas dans 10 ans ! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tetsuo Posté(e) le 6 décembre 2021 Share Posté(e) le 6 décembre 2021 (modifié) Le 06/12/2021 à 12:04, Jarod a dit : Bah on aura pas la Finlande, comme ça ce problème est résolu ! En revanche, si y’a Indonésie, Inde et un client qui souhaite quelques escadrilles en plus, ça va être compliqué. Surtout de proposer des créneaux de livraison qui ne seront pas dans 10 ans ! Donc en gros ,c est l heure de postuler chez dassault ? Cest ça ? Modifié le 7 décembre 2021 par Tetsuo Merci bonplan Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ordre mondial Posté(e) le 6 décembre 2021 Share Posté(e) le 6 décembre 2021 il y a 4 minutes, Jarod a dit : Bah on aura pas la Finlande, comme ça ce problème est résolu ! En revanche, si y’a Indonésie, Inde et un client qui souhaite quelques escadrilles en plus, ça va être compliqué. Surtout de proposer des créneaux de livraison qui ne seront pas dans 10 ans ! bin non, ca va arranger nos politiques et le budget. l'AAE va garder ces m2k 10 ans de plus. au pire, y a ceux des EAU qui arrivent. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jarod Posté(e) le 6 décembre 2021 Share Posté(e) le 6 décembre 2021 il y a 19 minutes, Tetsuo a dit : Donc en gros ,c est l heure de postulé chez dassault ? Cest ça ? Ah y’a pas de doute que d’ici quelques mois ça va embaucher oui ! 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ronfly Posté(e) le 6 décembre 2021 Share Posté(e) le 6 décembre 2021 Quoi qu'il arrive avec la Finlande et autres, le Rafale a franchit l'étape de l'exportation. L'année 2021 restera dans les annales. Aujourd'hui son avenir est assuré pour 40 ans. Ses nouveaux standards faisant la part belle à la connectivité totale et l'insertion dans un combat à base de Big data. Avec les redoutable F35, SU57 et autres en face, il a fort à faire mais se défend bien. De plus avec un investissement de 30 mds depuis 40 ans, il aura un rapport coût/efficacité à terme positif. Il a toute les qualités pour continuer sa conquête mondiale. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nec temere Posté(e) le 6 décembre 2021 Share Posté(e) le 6 décembre 2021 il y a 48 minutes, Jarod a dit : Ah y’a pas de doute que d’ici quelques mois ça va embaucher oui ! Donc pour toi le premier poste d'investissement pour augmenter la cadence c'est les goulot d'étranglement chez les sous traitants. Tu as une idée des sommes que ça pourrait représenter ? (Tu avais dis que tu n'étais pas dans le secret des dieux mais je te pose quand même la question par acquis de conscience ) Autre question. Est ce que Dassault serait près à aider financièrement ces sous traitant pour ces investissement ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Jarod Posté(e) le 6 décembre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 6 décembre 2021 Je n’ai pas dis ça ! Faut investir sur l’humain et les moyens ! Pour les sous-traitant je n’en ai pas la moindre idée. Mais déjà que ça couine à l’heure actuelle à cadence 1, une cadence 3 ça va être douloureux. 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Niafron Posté(e) le 6 décembre 2021 Share Posté(e) le 6 décembre 2021 il y a 17 minutes, Nec temere a dit : Donc pour toi le premier poste d'investissement pour augmenter la cadence c'est les goulot d'étranglement chez les sous traitants. Tu as une idée des sommes que ça pourrait représenter ? (Tu avais dis que tu n'étais pas dans le secret des dieux mais je te pose quand même la question par acquis de conscience ) Autre question. Est ce que Dassault serait près à aider financièrement ces sous traitant pour ces investissement ? Pas pigé ce que tu entends par "aider financièrement"... Nan parce qu'ils les paient ces sous traitants, et s'il faut des investissements pour augmenter la cadence, bah ça se répercutera sur les prix j'imagine… Du coup, ce que tu appelles aide financière, c'est une facture en fait, non? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nec temere Posté(e) le 6 décembre 2021 Share Posté(e) le 6 décembre 2021 il y a 26 minutes, Niafron a dit : Pas pigé ce que tu entends par "aider financièrement"... Nan parce qu'ils les paient ces sous traitants, et s'il faut des investissements pour augmenter la cadence, bah ça se répercutera sur les prix j'imagine… Du coup, ce que tu appelles aide financière, c'est une facture en fait, non? Je ne doute pas que dans un second tout se petit monde va retomber sur ces pattes et l'investissement rentabiliser effectivement. Mais faut pouvoir sortir le cash dans un premier temps bien en amont des commandes. Et visiblement il était question de sous traitant aux reins assez peu solide et n'ayant pas que Dassault comme client. Dans ses condition je ne pense pas que la décision d'investir soit évidente pour tout le monde. Après je suis pas dans l'industrie peut être que je me fourvoie. il y a 37 minutes, Jarod a dit : Je n’ai pas dis ça ! J'aurais pas du oublier le point d'interrogation Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Niafron Posté(e) le 6 décembre 2021 Share Posté(e) le 6 décembre 2021 il y a 6 minutes, Nec temere a dit : Je ne doute pas que dans un second tout se petit monde va retomber sur ces pattes et l'investissement rentabiliser effectivement. Mais faut pouvoir sortir le cash dans un premier temps bien en amont des commandes. Et visiblement il était question de sous traitant aux reins assez peu solide et n'ayant pas que Dassault comme client. Dans ses condition je ne pense pas que la décision d'investir soit évidente pour tout le monde. Après je suis pas dans l'industrie peut être que je me fourvoie. J'aurais pas du oublier le point d'interrogation Oh bah si y a que ça, si Dassault leur garantit l'activité par contrat, ils trouveront bien un banquier compréhensif… 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LePetitCharles Posté(e) le 6 décembre 2021 Share Posté(e) le 6 décembre 2021 Il y a 4 heures, Darkjmfr a dit : J'ai eu le sentiment que Faltenin parlait surtout des investissements sur l'outil de production pour mettre en place une seconde ligne. Cela dit que l'on parle d'investissement matériel ou dans la recherche, sans être grippe-sou et à moins qu'on ait basculé en fédération communiste dans la nuit il y en a une bonne partie qui reste à charge de l'industriel, pour des causes réglementaires (conflits airbus/boeing à l'OMS ça vous parle ? - c'était pour de simples prêts) et aussi parce que si l'état commence à investir fortement dans une entreprise, il doit pouvoir intervenir dans la gestion des affaires - ce qui dans le cas présent doit intéresser assez peu Eric Trappier ou la famille Dassault (et file de l'urticaire à la doxa libérale). Donc on peut la subventionner en partie, lui commander des études, mais c'est à l'entreprise de se débrouiller pour que ce qu'elle développe et achète devienne rentable, soit par la vente soit en amortissant les équipements en achetant du matériel polyvalent (un autoclave qui serve à plusieurs types de pièces, des machines outils qui puissent produire des pièces de Rafale & Falcon par ex). Tout ça nécessite une stratégie industrielle qui est définie dès le démarrage du projet, avec suivi des adhérences sur l'avancement des technos/composants et des scénarios de croissance ou décroissance de l'outil de production. Bon ça fait vendre du papier d'en parler façon "ah oui mais le nouveau contrat fait que Thales est en porte à faux sur la maturité de son radar" ou encore "Dassault doit doubler sa prod, ça coûte cher on s'en rend compte que maintenant" mais faudrait peut être pas les prendre pour des perdreaux de l'année hein -> y'a combien de mois déjà qu'on a vu passer sur le forum des rumeurs d'augmentation de la cadence et des volumes de production sur la chaine rafale ? Et puis encore une fois, c'est des bonnes nouvelles et des problèmes de riche: on est beaucoup mieux avec ces problèmes qu'à étaler le programme sur 10 ans (la décennie 90 quelqu'un ?) parce que pas de financement, pas de ventes. Dans le pire des cas si c'est pas totalement prêt on livre à un standard intermédiaire (on devrait pas tomber dans le syndrôme F35 quand même). L'enjeu n'est pas tellement d'être capable de monter une seconde ligne d'assemblage (et je ne dis certainement pas que cela est aisé), mais d'arbitrer sur la pérennité d'un tel investissement et les modalités de financement (DA n'est pas qu'une société stratégique et politique ... c'est aussi une société tout court qui vise donc une certaine rentabilité). Si DA est une entreprise qui dispose d'une structure financière réellement saine, elle ne peut toutefois pas autofinancer seule un tel investissement. Ce serait une aberration financière. La famille ne souhaitant pas (de notoriété publique) ouvrir d'avantage le capital, il ne reste que l'option des financements bancaires (les subventions étant somme toute très encadrés). Or les plans d'investissements qui ne se rentabilisent que sur 10 ans (ou 15 ans, je n'ai évidemment pas le BP sous les yeux) sont difficile à financer auprès des banquiers qui veulent une grande visibilité sur le plan de charge. Plan de charge qu'Airbus est par exemple capable d'assurer à ses banquiers et à ses sous-traitants (et donc leur banquiers et les propres investisseurs). Là je sais de quoi je parle, je les ai eu sous les yeux. Après, DA peut aussi bénéficier du contexte actuel et de tous les financements qui, hors COVID, eurent été qualifié de distorsion de la concurrence (par exemple les PPR - Pret Participatif Relance). Bref, une seconde ligne ça se fait/ peut se faire. Mais est ce que DA veut le faire ? Ca c'est la bonne question il y a une heure, Nec temere a dit : Tu as une idée des sommes que ça pourrait représenter ? (Tu avais dis que tu n'étais pas dans le secret des dieux mais je te pose quand même la question par acquis de conscience ) Autre question. Est ce que Dassault serait près à aider financièrement ces sous traitant pour ces investissement ? A titre de comparaison, Avec la crise du COVID et le coup d'arrêt de la production d'AIRBUS, l'ensemble de la chaine de sous-traitant a été au bord de la rupture. AIRBUS a donc payé l'intégralité de ses dettes fournisseurs. Pour faire simple ce n'est pas de la rentabilité en plus mais de la trésorerie en plus. Ils ont payé en avance les sous-traitant. Sachant qu'en moyenne un sous-traitant est payé à 60 jours (je suis très gentil) cela veut dire qu'une société faisant 100 M€ de CA avec AIRBUS a reçu un virement de 17 M€ - One shot. MAIS Comme les cadences repartent désormais à la hausse (AIRBUS vise à dépasser dans 3 ans le rythme des A320 pre COVID - Par conte les gros porteurs sont encore très en deçà), les sous-traitants doivent assumer le BFR de cette croissance. Et là .... gros gros soucis puisqu'ils n'ont pas/ plus la structure financière pour ... et qu'ils ont brulé le cash reçu en avance pour absorber leur frais fixe (ou leur PSE !!!). Mais, en lien avec mon précédent post, les partenaires bancaires savent soutenir cette remontée en cadence car justement les carnets de commandes sont lisibles. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alberas Posté(e) le 6 décembre 2021 Share Posté(e) le 6 décembre 2021 il y a 11 minutes, LePetitCharles a dit : Bref, une seconde ligne ça se fait/ peut se faire. Mais est ce que DA veut le faire ? Ca c'est la bonne question Que je sache, DA n'en est pas à refuser les commandes? Pour les sous traitants, il faut différencier ceux pour lesquels il ne s'agit que d'une augmentation de cadence de ceux pour lesquels il y a de la R et D (avec proto, essais, qualification, pré*série, série, ...) pour passer à la F4.2 pour les 1ers, avec une production sur 10 ans +, je n'imagine pas de problèmes insurmontables. Pour les 2nd, les études ont déjà été lancées par la DGA avec un calendrier établi. Si j'ai bien compris, c'est là que le bât blesse. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LePetitCharles Posté(e) le 6 décembre 2021 Share Posté(e) le 6 décembre 2021 (modifié) Il y a 23 heures, Alberas a dit : Que je sache, DA n'en est pas à refuser les commandes? J'ai du mal m'exprimer mais faisons des parallèles : - Une commande ferme de 80 Rafale (au hasard) à 35 M€ pièce. DA accepte ou refuse ? Pourtant c'est une commande - Une commande ferme de 24 Rafale à 100 M€ pièce par un pays ayant le PIB des Iles Kerguelen : DA accepte ou refuse ? Pourtant c'est une commande. Donc sans "refuser des commandes" DA peut ne pas en accepter les termes. Et la date de livraison est un de ces termes. Donc il peut-être plus pertinent pour DA de ne pas monter une seconde chaine et convaincre son client d'accepter le délai avec d'autres arguments (R&D supplémentaire, discount, formation, etc.). Modifié le 7 décembre 2021 par LePetitCharles Leçon de chose Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
DEFA550 Posté(e) le 6 décembre 2021 Share Posté(e) le 6 décembre 2021 Il y a 4 heures, Jarod a dit : PS: vous noterez que je n’ai pas parlé de mastic ! T'as bien fait, y'a pas qu'ça dans la vie ! Le dicton dit "Quand le sage désigne la Lune, l'idiot regarde le doigt". Et du coup il suffit d'illustrer un principe avec une histoire de mastic pour que certains focalisent... sur le mastic. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jarod Posté(e) le 6 décembre 2021 Share Posté(e) le 6 décembre 2021 Il y a 3 heures, DEFA550 a dit : T'as bien fait, y'a pas qu'ça dans la vie ! Le dicton dit "Quand le sage désigne la Lune, l'idiot regarde le doigt". Et du coup il suffit d'illustrer un principe avec une histoire de mastic pour que certains focalisent... sur le mastic. C'est trop compliqué à comprendre pour quelqu'un qui n'a jamais écrasé un rivet de sa vie Le running gag du topic, même pas de ma faute en plus, c'est l'autre qui voulait pas comprendre ! 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. hadriel Posté(e) le 6 décembre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 6 décembre 2021 Le groupe Vauban (enfin c'est ce qu'ils disent, en vrai on sait très bien que c'est @Patrick derrière ce pseudo vu le contenu) a écrit un petit topo sur les exportations d'armement françaises: https://www.latribune.fr/opinions/les-trois-lecons-des-contrats-d-armement-francais-897836.html Citation S'il fallait une démonstration de la capacité de la France seule à être une grande nation indépendante et rayonnante, ses récents contrats d'armement l'apporteraient sans conteste. Loin d'être des contributions à une utopique Europe de la défense, qui achètera toujours américain et ne se dégagera jamais de l'emprise américaine que l'OTAN perpétue sans raison, ces contrats attestent au contraire qu'un pays comme la France pèse encore de manière significative dans le concert des grandes nations sur des grands sujets dont la Défense est un pilier. Trois grandes leçons se dégagent des récentes ventes françaises à l'exportation. Première leçon La diplomatie indépendante paie. Contrairement à la doxa en cours à Paris, Bruxelles et Berlin, l'indépendance nationale n'est pas un inconvénient mais au contraire un avantage commercial décisif dans le domaine de l'armement. La raison en est simple : l'exportation d'un système d'armes souverain comme des frégates, des sous-marins et des avions de combat n'est rien d'autre que la projection à l'étranger d'un modèle français fondé sur la souveraineté. Les systèmes d'armes français sont tous conçus dans l'optique de servir une diplomatie indépendante organisée autour de la dissuasion, donc souveraine. La liste des pays qui ont acheté le Rafale ou le Scorpène le démontre amplement. La Grèce cherche d'abord la réassurance française face à une union européenne et une OTAN pro-turques pour faire valoir ses droits souverains face à une Turquie agressive ; l'Inde a besoin de sous-marins et d'avions d'armes sans contrainte d'utilisation face au double front pakistanais et chinois : seule la France et la Russie peuvent lui offrir des armements modernes sans risque d'embargo ou de restrictions dans leur utilisation ; l'Égypte, menacé par le chaos libyen, le terrorisme islamiste au Sinaï et le barrage éthiopien, veut compter sur des armements modernes libres d'emploi ; les EAU, cette « petite Sparte » (selon le mot de l'ancien Secrétaire d'État à la défense américain, le général James Mattis), sont dans la même situation face à l'Iran mais aussi face à des Etats-Unis d'Amérique incapables de constance dans leur diplomatie et toujours soucieux de contrôler leurs alliés. Nul doute que l'Indonésie, la prochaine cible de la France, ne se laisse à son tour séduire par ce made in France souverain. Ces contrats redonnent à la France les moyens, non seulement de se maintenir sur la scène mondiale mais encore d'y renforcer fortement ses positions diplomatiques. N'en déplaise aux chantres du multilatéralisme européen ou otanien : la souveraineté paie et s'exporte bien car elle répond à un besoin croissant de pays qui veulent affirmer la leur dans un monde chaotique. Deuxième leçon L'indépendance a un prix qu'il faut payer. Ces succès export sont d'abord le succès de tout un système national organisé autour de l'objectif d'un modèle d'armées complet et indépendant. Le prix à payer, c'est un budget de la défense en forte hausse. Après deux lois de programmation de désarmement (2009-2012, puis 2014-2019), l'actuelle loi de programmation n'est qu'une loi de pansement, certes en croissance, certes exécutée, mais dont on sait très bien qu'elle est encore insuffisante, sans un gros effort financier prochain, pour rallier le modèle d'armées 2030. Or, tous les rapports parlementaires, toutes les auditions des chefs d'États-majors le confirment : les marches à franchir sont encore devant les armées pour combler les réductions temporaires de capacités, entraîner les armées à la haute intensité, garantir le maintien en condition opérationnelle et augmenter des formats d'armées trop justes en hommes, infrastructures, matériels et munitions. A l'effort financier que certains candidats à la présidentielle ont fixé entre 55 et 60 milliards d'euros par an, il faudra faire correspondre un effort aussi important pour que cette masse budgétaire se traduise rapidement en capacités militaires tangibles. La spécification, la contractualisation et la production devront ainsi s'aligner pour que la future loi de programmation militaire (LPM) 2023-2028 permettent aux armées de gagner le pari du modèle d'armées 2030. Troisième leçon L'indépendance exige un retour à la cohérence. Si la LPM actuelle est une étape dans la remontée en puissance, la doctrine française de défense souffre d'une incohérence de fond. La divergence entre le financement d'un modèle d'armées national organisé autour de la dissuasion et une diplomatie qui s'efforce de le noyer dans un maelström européen et otanien est, à terme, insoutenable, illisible et incohérent. L'illusion d'une « autonomie stratégique européenne », déjà par trois fois balayée par l'ancienne coalition à Berlin, vient de l'être de nouveau par la SPD, les Vers et les Libéraux allemands qui ne la mentionnent même pas dans leur contrat. L'OTAN demeure la pierre angulaire pour tous les pays européens, et surtout pour les trois alliés de la France : le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Italie. La France se retrouve dès lors dans la position schizophrénique d'avoir rejoint l'OTAN mais de tenter par tous les moyens de s'en échapper par des initiatives qui ne séduisent personne. De même, la grande alliance franco-allemande, scellée par le traité d'Aix La Chapelle, n'a-t-elle rien produit de ses fruits car d'emblée, ni Paris ni Berlin ne poursuivaient les mêmes objectifs doctrinaux, militaires et industriels ni s'inscrivaient dans le même cadre d'alliances. Pire : la politique de défense de la France dépend pour ses futurs matériels majeurs du bon vouloir de la Commission du Budget du Bundestag allemand et l'accord bilatéral sur l'exportation, simple arrangement intergouvernemental, est désormais à la merci d'une coalition nouvelle qui conduira une politique encore plus restrictive sur les marchés de l'armement. Enfin, Bruxelles devra être mis au pas en vertu de l'article 346 du traité de l'Union européenne : l'absurde décision sur le temps de travail des militaires de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), les projets pacifistes du parlement européen dans le domaine de l'exportation d'armement et le projet de taxonomie de la Commission qui promet l'asséchement des financements pour l'industrie de défense des pays européens, sont autant de folies pures qui menacent le système militaire et industriel français et que seule l'autorité d'un nouveau président permettra d'arrêter net. La France, un interlocuteur politique indépendant La conclusion s'imposera d'elle-même au prochain président : il faudra revoir drastiquement le cadre des alliances de la France afin que la diplomatie corresponde enfin à l'outil. Cette cohérence que le général De Gaulle avait imposée et organisée, devra être l'ordre du jour numéro un du prochain président. Nul drame n'en est attendu puisque la clarification qui en découlera, amènera certainement des opportunités plus saines de coopération sur de nouvelles bases doctrinales et industrielles conformes aux intérêts nationaux bien compris des partenaires. Le nationalisme industriel qui se manifeste partout en Europe, de la Suède à l'Italie en passant par le Royaume-Uni, l'Espagne et l'Allemagne, n'est pas un obstacle mais bel et bien la réalité à partir de laquelle il faudra recomposer des coopérations équilibrées et respectueuses des compétences nationales. Le Traité de Lancaster House comme le programme nEURon avaient montré la voie à suivre. C'est d'ailleurs cette cohérence-là qui est activement recherchée par les clients export de la France. L'Égypte, la Grèce, l'Inde et les EAU n'ont pas acheté européen mais français ; ils n'ont acquis sous-marins, frégates et avions d'armes auprès de la France que pour trouver un interlocuteur politiquement indépendant et performant technologiquement qui leur transmet des outils nécessaires à leurs propres diplomaties souveraines. C'est le message le plus important qu'Abu Dhabi a transmis fort et clair à la France. Puissent les candidats à la présidentielle s'en souvenir, sinon, c'est la fin de l'armement français. 2 4 1 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 6 décembre 2021 Share Posté(e) le 6 décembre 2021 Il y a 7 heures, ordre mondial a dit : bin non, ca va arranger nos politiques et le budget. l'AAE va garder ces m2k 10 ans de plus Tu m'as l'air d'avoir un vrai profil de de gagneur toi ... Take care buddy ... étant un peu seul sur le range actuellement pour arbitrer les élégances (et accessoirement les échanges) je tiens à (re)préciser que je ne m'embarrasserai pas de circonlocutions 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alberas Posté(e) le 6 décembre 2021 Share Posté(e) le 6 décembre 2021 Il y a 4 heures, LePetitCharles a dit : J'ai du mal m'exprimer mais faisons des parallèles : - Une commande ferme de 80 Rafale (au hasard) à 35 M€ pièce. DA accepte ou refuse ? Pourtant c'est une commande - Une commande ferme de 24 Rafale à 100 M€ pièce par un pays ayant le PIB des Iles Kerguelen : DA accepte ou refuse ? Pourtant c'est une commande. Donc sans "refuser des commandes" DA peut ne pas en accepter les termes. Et la date de livraison est un de ces termes. Donc il peut-être plus pertinent pour DA de ne pas monter une seconde chaine et convaincre son client d'accepter le délai avec d'autres arguments (R&D supplémentaire, discount, formation, etc.). Tes exemples ... n'en sont pas. Un contrat c'est un accord entre 2 parties sur un objet, un prix et un délai. Le tout est assorti de tout un tas de conditions d'exécution, de livraison et de paiement sans oublier, matériel militaire l'oblige, de la bénédiction de l'Etat. Y a pas de place pour les amateurs. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kovy Posté(e) le 6 décembre 2021 Share Posté(e) le 6 décembre 2021 Petit aparté, Sur le bon coin, il y a une annonce intrigante qui traine depuis pas mal de temps : La personne propose à la vente un HOTAS qui aurait fait parti d'un proto d'entraineur Rafale (pièce de rechange apparemment) Est ce que ça parle à quelqu'un ? 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ronfly Posté(e) le 6 décembre 2021 Share Posté(e) le 6 décembre 2021 Il y a 2 heures, hadriel a dit : Le groupe Vauban (enfin c'est ce qu'ils disent, en vrai on sait très bien que c'est @Patrick derrière ce pseudo vu le contenu) a écrit un petit topo sur les exportations d'armement françaises: https://www.latribune.fr/opinions/les-trois-lecons-des-contrats-d-armement-francais-897836.html Le combat pour l'indépendance est au prix de concessions fortes. Se donner les moyens de combattre pour sauvegarder la paix. Le monde n'a jamais été aussi instable depuis 60 ans. Le Rafale est une de nos principales épées. Et pour arriver à le conserver au top et à le préparer à l'avenir, il faut concéder de le vendre à d'autres nations même si certains son contesté. La liberté de notre nation est à ce prix. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 6 décembre 2021 Share Posté(e) le 6 décembre 2021 il y a une heure, Kovy a dit : Petit aparté, Sur le bon coin, il y a une annonce intrigante qui traine depuis pas mal de temps : La personne propose à la vente un HOTAS qui aurait fait parti d'un proto d'entraineur Rafale (pièce de rechange apparemment) Est ce que ça parle à quelqu'un ? faut prévenir @bubzy !!! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 6 décembre 2021 Share Posté(e) le 6 décembre 2021 Il y a 11 heures, Jarod a dit : Ensuite il ne faut pas oublier que pour augmenter de cadence, ils faut énormément de mains d’œuvre supplémentaire, que Dassault n’a pas à l’heure actuelle et à tous les niveaux, compagnons, techniciens et ingénieur. Est-il seulement envisageable d'aller chercher de la main d’œuvre et des m2 chez des concurrents moins heureux (je pense à Airbus) ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alberas Posté(e) le 6 décembre 2021 Share Posté(e) le 6 décembre 2021 il y a 3 minutes, Boule75 a dit : Est-il seulement envisageable d'aller chercher de la main d’œuvre et des m2 chez des concurrents moins heureux (je pense à Airbus) ? T'inquiète pas pour Dassault, Safran ou Thales. C'est des boites qui reçoivent des demandes d'embauche par centaines et elles peuvent toujours faire de la mobilité interne. Le problème, s'l existe, c'est chez les plus petites boites ou, pour les grosses boites, s'il y a besoin de talents rares. Mais pour cela on a les chasseurs de têtes Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mgtstrategy Posté(e) le 6 décembre 2021 Share Posté(e) le 6 décembre 2021 8 hours ago, LePetitCharles said: J'ai du mal m'exprimer mais faisons des parallèles : - Une commande ferme de 80 Rafale (au hasard) à 35 M€ pièce. DA accepte ou refuse ? Pourtant c'est une commande - Une commande ferme de 24 Rafale à 100 M€ pièce par un pays ayant le PIB des Iles Kerguelen : DA accepte ou refuse ? Pourtant c'est une commande. Donc sans "refuser des commandes" DA peut ne pas en accepter les termes. Et la date de livraison est un de ces termes. Donc il peut-être plus pertinent pour DA de ne pas monter une seconde chaine et convaincre son client d'accepter le délai avec d'autres arguments (R&D supplémentaire, discount, formation, etc.). J'ai rien compris et je vois pas ton point... D'autant que cette pseudo situation se pose pas actuellement Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Snapcoke Posté(e) le 6 décembre 2021 Share Posté(e) le 6 décembre 2021 il y a 24 minutes, mgtstrategy a dit : J'ai rien compris et je vois pas ton point... D'autant que cette pseudo situation se pose pas actuellement Aahhh oui on est d'accord, les kerguelen non encore rien commandé ? 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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