Zalmox Posté(e) le 17 août 2014 Share Posté(e) le 17 août 2014 bubzy, vous m'en bouchez un coin. Et moi qui savais sur la modularité du serveur du Rafale et le PowerPC (j'en ai eu plusieurs ordis, étant plutôt Mac, avec ce type de microprocesseur) et j'étais sceptique sur son évolution. Merci ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 17 août 2014 Share Posté(e) le 17 août 2014 Continuez bubzy sur cette lancée ! archi-systèmes-intégrée à tous les niveaux du rafale ! impatient de la suite MERCI Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
bubzy Posté(e) le 17 août 2014 Share Posté(e) le 17 août 2014 Pour continuer... C'est le dossier le plus compliqué que j'ai à écrire. Premièrement, faut rendre ça compréhensible, même pour les gens ne sachant pas ce qu'est un processeur. Faut que ce soit léger, et pas trop long... Donc compliqué à faire. Et ensuite, je veux être sûr des informations. J'ai pu en obtenir d'informelles auprès de quelqu'un de très, (très très) proche du dossier, mais il est très difficile d'obtenir des informations, ou de se les faire confirmer, même quand elles ne sont pas confidentielles. Faut dire que les personnes à qui on pose les questions ne comprennent pas forcément, alors...C'est que c'est trop compliqué pour que ce ne soit pas confidentiel! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
dark sidius Posté(e) le 17 août 2014 Share Posté(e) le 17 août 2014 Il y a t'il qq chose en vue concernant les armes à énergie dirigée, un pod laser defensif / offensif serait un bon upgrade pour le futur sur le Rafale, il y a un article sur Aviation Week concernant le FCAS de la DGA , un Rafale NG est bien envisagé en compagnie d'un UCAV. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 17 août 2014 Share Posté(e) le 17 août 2014 (modifié) Pour donner du grain à moudre et les arguments qui vont avec, tel que durée de vie, coût, consommation, fiabilité, résistance aux conditions extrêmes, architecture distribuée avec les sous système. ce qui n'est pas le cas des processeurs actuels avec des OS monolithique. Il faut savoir que des variantes industrielles sont faites à partir des power pc, comme le RAD 750 qui consomme que 5 watts, alors que mon i7 980X extrême consomme 130 watts. http://www.smartplanet.fr/smart-technology/pourquoi-les-vaisseaux-spatiaux-daujourdhui-utilisent-toujours-des-processeurs-des-annees-1990-20112/ curiosity se balade sur Mars avec un RAD750 (variante power pc ) http://www.extremetech.com/extreme/134041-inside-nasas-curiosity-its-an-apple-airport-extreme-with-wheels Modifié le 17 août 2014 par zx 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
bubzy Posté(e) le 18 août 2014 Share Posté(e) le 18 août 2014 Il y a t'il qq chose en vue concernant les armes à énergie dirigée, un pod laser defensif / offensif serait un bon upgrade pour le futur sur le Rafale, il y a un article sur Aviation Week concernant le FCAS de la DGA , un Rafale NG est bien envisagé en compagnie d'un UCAV. Pour les armes à énergie dirigée, C'est encore du domaine de la science fiction pour les systèmes aéroportés. Même si depuis 20 ans de gros progrès ont été fait, la génération d'une énergie très puissante, même sur une fraction de milli seconde, est encore compliquée. Pour un laser défensif, ça existe, ça s'appelle un système DIRCM pour Direct Infra Red Counter Measure. c'est un laser qui aveugle l'autodirecteur du missile assaillant. Je ne sais pas si il y a un PEA là dessus, mais en tout cas, le DDMNG est suffisamment précis pour pouvoir réfléchir sur le sujet. Mais c'est encore assez gros pour être intégré facilement sur un chasseur. (voir les solutions pour l'Atlas, ou pour les liners Israéliens). Pour le FCAS, il faut bien comprendre que ce n'est pas un avion ou un drone à proprement parler. C'est un "système" qui pourrait bien comprendre plusieurs engins, dont le Rafale MLU ou un Typhoon amélioré feraient parti. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 18 août 2014 Share Posté(e) le 18 août 2014 (modifié) Finalement, le délire de Pascal il y a peu était prémonitoire. . . J'ignore encore quel crédit accorder à ces affirmations, et peut être même que cet article n'a pas sa place ici (auquel cas je m'en excuse par avance) mais ce raid nocturne non identifié et anti-islamiste est plus que suspect ! http://www.elwatan.com/depeches/libye-un-general-dissident-revendique-les-raids-aeriens-pres-de-tripoli-18-08-2014-268454_167.php Modifié le 18 août 2014 par olivier lsb Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 19 août 2014 Share Posté(e) le 19 août 2014 c'est un coup de Lady X ... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 19 août 2014 Share Posté(e) le 19 août 2014 Peut-être serait il intéressant de poursuivre ici la conversation du fil F35, notamment la réflexion de shorr kan message 10285 http://www.air-defense.net/forum/topic/29-le-f-35/page-515 Entre : - Le client ( AdlA, Marine, DGA... ) et le détenteur du savoir-faire en avion de combat qu'est DAssault + ses partenaires de premier rang - au stade initial de la spécification ( Cahier des charges ) ambitieux mais raisonnable - au stade de la conception ( top down page blanche comme le F35 ou bottum up incrémentation * intégration d'expérimentations partielles comme pour le Rafale Quelles relations ? quelles management ? quelle intégration au sens organisationnel et managérial ? - au stade du bureau d'études - puis de tous les services concernés Tout au long d'un cycle de vie de projet trés trés long Le résultat est là ( le Rafale ), mais l'histoire, qui procédé, a compté ! Onera + DGA + AdlA + Marine - aéronavale - + Dassault & consorts ... ont su bâtir des relations suivies et constructives: discrètement, mais sûrement, tous ceux-là ont su inventer le concept de "pôle de compétences" avant l'heure de sa formalisation ( Michael Porter ) + un véritable culte de l'expérience cumulée sur longue période ( retex ): c'est mon avis d'observateur Qu'en pensez vous ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
prof.566 Posté(e) le 19 août 2014 Share Posté(e) le 19 août 2014 Il me semble qu'il y a eu un rapport de la Rand corporation dans les années 80 sur le succès du management de programmes chez DA... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 19 août 2014 Share Posté(e) le 19 août 2014 (modifié) Merci bubzy ( qui m'a déjà signalé ce rapport ) et prof.566 ( 2-ème interpellation, alors j'ai cherché et souligné certains points du résumé de résumé et mis en italique la transposition aux pratiques US ): http://www.rand.org/content/dam/rand/pubs/reports/2006/R1148.pdf "Avions Marcel Dassault is a very small company. Yet in the last two decades, it has provided nearly the entire combat aircraft complement of the French Air Force and exported high performance aircraft at prices lower than the competition. Dassault differs from most western contemporaries in emphasizing development rather than production; in uniquely European employment and personnel practices; in commitment to prototype development; and in preference for gradual, incremental, and evolutionary design. Dassault's special qualities appear to be attributable to its company policies, astute management, Marcel Dassault's influence, and a reconciliation of low risk technology and design simplicity with high performance. Basic Dassault policies could be adopted in the United States with potentially great advantage in cost and with long term benefits for stability in the U.S. aircraft industry." Un PDF est accessible, mais le tout date de 1973 ! "de RL Perry - 1973" Au titre du F35 au moins ... on pourrait en conclure que la leçon n'a pas porté aux USA Extrait du sommaire: assez illustratif et pertinent en effet The man and the company ( Marcel Dassault ! ) Design Approach Program Control Development Process Observations and Implications Cela vaut il le coup de se cogner la lecture ? ... 30 pages ... sachant que, depuis, Dassault a encore perfectionné ses méthodes ( Illustration par ex. avec Catia dont il s'est fait le champion ! avant d'autres... On peut imaginer derrière qu'ils ne furent pas en retard pour les SGDT - gestion des données techniques - PLM product life mgt et consorts des techniques et logiciels - plateau projet etc )... évidemment tout ceci matiné d'un esprit "artisan génial" Qu'en dit Dassault sur sur propre site ? "Le Rapport de la Rand Corporation Le succès de la société Dassault intrigue. Ses caractéristiques sont analysées à l’étranger, particulièrement aux États-Unis. En 1973, l’armée de l’Air américaine commande une étude à la Rand Corporation, institut de recherche et d’analyse californien, concernant les AMD-BA, qualifiés de société qui » a généralement la réputation d’être l’une des firmes occidentales les plus efficaces dans le domaine de la conception et de la fabrication des avions « . L’objet est d’examiner et d’évaluer la société Dassault, d’identifier ses qualités et d’envisager ce qui, après une certaine adaptation, pourrait être transposé aux États-Unis. Le rapport insiste sur « le prix, les performances, la livraison rapide et l’adaptabilité à une vaste gamme d’applications » qui constituent « les atouts majeurs » de la Société." Remarque : les relations avec Onera, DGA et partenaires ne semblent pas abordées dans ce rapport : Sont elles fortes et prépondérantes ? vis à vis des qualité intrinsèques de Dassault Avis ? Modifié le 20 août 2014 par Bechar06 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. olivier lsb Posté(e) le 20 août 2014 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 20 août 2014 (modifié) @Bechar: Je vais tenter d'apporter quelques éléments de réponses, moins techniques et plus focalisés sur les spécificités du tissu industriel US et Français. Ce qu'il faut avant bien comprendre avec les Etats-Unis, c'est qu'il s'agit d'un pays/économie ou l'ajustement entre les acteurs se fait essentiellement sur la base des prix. Le marché sert aux acteurs à se coordonner et l'information à exploiter est le prix, ce qui emporte un certain nombre de conséquences. D'autre part, aux Etats-Unis, la recherche se fait pour l'essentiel non pas dans les entreprises, non pas dans des labos publics (ce qui dans les deux cas n'exclut pas qu'ils n'aient pas de telles structures, ex: la DARPA) mais dans les universités. Enfin, l'aversion des agents (économiques et politiques) au risque est plus faible aux US que dans le reste du monde. C'est LE pays ou la prise de risque est valorisée et encouragée. Par conséquent: - Les marchés militaires Américains sont passés dans un cadre institutionnel du type: Donneur d'ordre/utilisateur final -> Appel d'offre/concurrence -> prix -> choix - Les asymétries d'information entre les utilisateurs finaux (armées) et entreprises sont colossales car le principal vecteur d'ajustement et de décision concerne le prix. Voir l'historique du marché des ravitailleurs, ou Airbus a failli le remporter pour une question de prix et ou au dernier moment les Américains ont réagi en faisant valoir une approche réseau/protectionniste. Ce qui importe, c'est de comprendre que la procédure qui a abouti à cette situation a surtout favorisé le critère du prix. Sur des produits à faible valeur ajoutée et à court terme, c'est pertinent. Sur des programmes militaires, ça l'est beaucoup moins. - L'ajustement par les prix sur les marchés Américains, notamment celui du travail a pour conséquence que ceux-ci sont très liquide. Si les compétences des entreprises Américaines dans des secteurs en croissance peuvent être très avancées, les risque de perte de compétences et savoir-faire sont également bien plus élevés qu'en Europe. A ce titre, et je le tiens d'un de mes anciens prof qui avait travaillé sur le sujet, Boeing a subi dans les années 90 de plein fouet la concurrence sur le marché du travail du secteur de....l'informatique ! Qui lui a siphonné tout ses meilleurs cadres, qui sont partis avec le savoir-faire et....les plans des avions ! Boeing dans les années 90 n'avait même entrepris d'archiver les plans de ses avions, d'ou une perte de savoir-faire énorme qui explique en partie la difficulté à contrer Airbus et la montée en puissance de celui-ci qui date de cette époque. - Découlant des précédents points, les innovations Américaines sont de type radical. Les salariés restent peu de temps en poste, prennent des décisions de court terme afin que les répercussions sur leur plan de carrière puissent s'évaluer à court terme. L'innovation se déroule dans les universités, ce qui favorise l'émergence d'idées radicalement nouvelles, mais rend plus difficile la capitalisation et l'amélioration à long terme des innovations précédentes. En France maintenant, et encore plus en Allemagne: - La recherche se fait pour l'essentiel dans les entreprises et dans des laboratoires publics (ce qui au passage explique notre """retard""" le classement de Shanghai mais dont l'analyse est très biaisée dès le départ). Les nombreuses institutions publiques de recherche (ONERA, CNRS, CEA, pôles de compétitivité...) permettent de réduire les asymétries d'information au bénéfice des décideurs sur des sujets technico-technologiques très pointus. L'exemple parfait en est le PEA. - La négociation des marchés militaires se fait moins par appel d'offre (et donc par alignement sur les prix) mais plus sur un modèle de type réseau. Dans ce processus, à la différence des US, il y a un acteur supplémentaire entre le donneur d'ordre/utilisateur final et l'industriel: la DGA. La encore, cela participe entre autre à la réduction des asymétries d'information ce qui, in fine, va aider le décideur à faire un choix éclairé. On considère ici que le prix n'est pas une information suffisante. - Le marché du travail est peu liquide et par conséquent, les salariés relativement fidèles au poste. Couplé à une recherche mi-publique (les résultats ne sont pas privatisés mais ouvert) mi-privée, cela incite fortement les entreprises à capitaliser sur les innovations et à améliorer sans cesse les produits. Plus facile d'améliorer la consommation d'un moteur de 1% chaque année lorsque le responsable est LE Monsieur moteur de l'entreprise depuis 20 ans que lorsque le responsable est nouvellement diplômé et embauché (situation typique aux Etats-Unis, ou l'expérience importe beaucoup moins). - Les agents économiques/politiques sont beaucoup plus averses au risque. Cela découle de facteurs culturels, économique (marché du travail rigide), financier (les marchés direct de capitaux favorisent l'émergence du risque et des grosse rémunération qui vont avec (innovations radicales), le marché bancaire des capitaux préfère un risque modéré donc des innovations de type incrémentales) voir politique (on ne peut pas se permettre de financer deux programmes d'avions ambitieux, en se disant qu'au moins un sur les deux marchera). - L'aéronautique en France est un secteur suffisamment gros pour travailler efficacement en réseau, mais pas encore assez pour se permettre une approche "marché" et faire jouer la concurrence entre deux ou plusieurs acteurs sur l'ensemble de la chaîne de valeur. Ainsi, la conception des avions se fait au sein d'un réseau de partenaires (Dassault, Safran, Thales, ONERA, DGA...) multi-forme (totalement privé, partiellement privatisé, public), dont les choix sont peu risqués dans le sens ou l'avenir du réseau est engagée (et non le destin d'une seule entreprise), dont la capitalisation des savoirs est très forte (pour les raisons données ci-dessus, grâce au réseau qui favorise la circulation des informations, et grâce au transfert de technos militaire vers civil). Pour conclure, je dirai que le problème des Etats-Unis, c'est d'être une économie d'innovations fondamentalement radicales dans une industrie (l'aéronautique) qui a priori va privilégier une approche incrémentale. Si la furtivité était un sujet de type radical dans les années 90, aujourd'hui, c'est de l'incrémental. Les entreprises/marchés Américain n'ont pas les prédispositions requises pour optimiser au mieux de manière incrémentale. Ça ne veut pas dire qu'ils ne peuvent pas améliorer ou faire mieux, mais ça leur coûtera très cher par rapport aux couts déjà engagés et alors qu'ils étaient les premiers à maîtriser la technologie. Le Rafale est un concept qui pris le temps de mûrir depuis les premières ailes delta de Dassault, porté par une organisation et un réseau stable dans le temps et qui a su capitaliser, améliorer les idées passées et dont l'environnement interne et externe limite les pertes de savoirs et savoirs-faire. Fin du HS :) Modifié le 20 août 2014 par olivier lsb 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 20 août 2014 Share Posté(e) le 20 août 2014 c'est reparti http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=110775 Pour la quatrième fois depuis 2007, des Rafale de l'aéronautique navale ont apponté et ont été catapultés depuis un porte-avions américain. La campagne s'est déroulée du 17 au 19 juillet, en Atlantique, à bord de l'USS Dwight D. Eisenhower. Privée momentanément de son unique porte-avions, dont l'appareil propulsif fait actuellement l'objet de réparations, la Marine nationale a profité du retour du « Ike » vers les Etats-Unis pour permettre à ses pilotes de s'entrainer. Un détachement du groupe aérien embarqué, composé de Rafale, d'un Hawkeye et de 15 marins ont embarqué durant trois jours sur l'Eisenhower. Pour la Marine nationale, cet exercice représente une double opportunité : « celle de maintenir les techniques et les savoir-faire aussi spécifiques que pointus propres aux missions de l'aéronavale à partir d'un porte-avions, et celle d'entretenir et de développer l'interopérabilité acquise au cours des interactions précédentes ». il faut ajouter la dernière mission du GAN "Bois Belleau" avec le H.S.Truman de novembre 2013 à février 2014 (mission conjointe de 5 semaines) durant laquelle 1 Rafale a été déployé depuis le Truman et inversement 1 SuperHornet depuis le CDG, sans compter les transports USN. (DSI)Citation du CV E.Aymard (cdt du Gae) : ... L'avion est "TOP" .... Il déplore par contre un manque de fiabilité "fatigant" sur 4 éléments : - l'OSF marche parfaitement 3 fois de suite puis s'arrête ... - le canon s'enraye trop souvent - le radar tombe plus souvent en panne que ce qu'ils pouvaient penser - Damoclès ... Attendent vraiment le NG (DSI) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 20 août 2014 Share Posté(e) le 20 août 2014 Ces problèmes ne sont pas corrigés ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
PolluxDeltaSeven Posté(e) le 20 août 2014 Share Posté(e) le 20 août 2014 Pour le canon, on paye aujourd'hui le niveau de performances initiales du début de programme. A l'époque, on ne voulait rien de moins que le canon le plus puissant en feu instantané (cadence de tir et calibre 30mm), pleinement intégré au SNA avec une fonction spécifique du radar qui permettait des tirs canons automatiques en face à face (la position de l'avion étant ajustée automatiquement pour permettre un tir en croisement frontal) et assisté en dog-fight (c'est le pilote qui ajuste le vol, mais le tir sur une cible désignée se fait automatiquement). Cela demandait un canon d'une très grande précision (faible dispersion) et d'une incroyable cadence de tir. Sauf qu'on a vite réduit les ambitions à la baisse, pour causes de choix budgétaires surtout et de fin de guerre froide, dotant le canon d'une conduite de tir plus classique en air-air, et supprimant la CDT air-sol. Résultat, on a du développer une CDT air-sol à la va-vite pour l'A-stan, et pour l'air-air.... Et bien le canon a du attendre quelques années APRES l'entrée en service du Rafale pour être opérationnel, on a eu plein de soucis de développement (avec des douilles qui explosaient les réservoirs latéraux il me semble), des gros soucis de vibration etc. Sans même parler du fait que le canon est TROP précis pour des tirs purement manuels. Bref, un canon trop performant pour l'usage qu'on aimerait bien en faire, son manque de fiabilité venant surtout du fait qu'on tire des rafales plus longues que prévues à la base, quand tout devait se faire automatiquement. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
bubzy Posté(e) le 20 août 2014 Share Posté(e) le 20 août 2014 La conduite de tir en air-sol pour le canon sur la version F2. ça a été fait en crash programme car c'était un truc prévu pour le F3 ? Ou vu ce que tu viens de dire, le tir Air sol au canon n'était pas quelque chose de prévu au départ ? L'armée de l'air redécouvre-t-elle les bénéfices du tir canon pour l'appui feu ? Vu que ce n'était pas non plus important sur le 2000D (ils attendent toujours leur nacelle canon...) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
syntaxerror9 Posté(e) le 20 août 2014 Share Posté(e) le 20 août 2014 (modifié) J'ai l'impression que c'est bien l'Afghanistan qui les a fait redécouvrir les vertues du canon en air/sol. Maintenant, s'il veulent vraiment que ce canon marche dans au moins deux domaines fondamentaux (dogfight classique et air/sol), faudra pas se contenter de ce qui a été fait avec le crash program. Le tir en face à face comme prévu initialement doit être mis de côté pour l'instant. D'abord fiabiliser l'utilisation classique du canon, et ensuite, s'il s'avère utile, le tir en face à face. Pour l'OSF, catapultage à et appontages doivent avoir leur part dans son dysfonctionnement. Modifié le 20 août 2014 par syntaxerror9 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
bubzy Posté(e) le 20 août 2014 Share Posté(e) le 20 août 2014 Quelle version de l'OSF également ? Et quoi dans l'OSF ? Tout, ou la voie IR ou TV ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 20 août 2014 Auteur Share Posté(e) le 20 août 2014 Quelle version de l'OSF également ? Et quoi dans l'OSF ? Tout, ou la voie IR ou TV ?A vu de nez dans l'OSF ce qui s'use c'est ce qui bouge et qui marche "tout le temps", donc la veille passive IR avec son mode balayage motorisé. La voie TV doit passer le plus clair de son temps en mode "parking". Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
syntaxerror9 Posté(e) le 20 août 2014 Share Posté(e) le 20 août 2014 (modifié) Les marins ont l'OSF classique si je n'abuse. Les deux voies sont mobiles, y'a des zooms, ça doit pas bien supporter les chocs et les accélérations brutales j'imagine, et ce, même si elles doivent être calées au moment du catapultage et de l'appontage. Et en l'air suivant les missions, ça doit pas mal être utilisé par les pilotes je pense. IR comme TV, car ça me semble un outil utile, intuitif, le prolongement des yeux du pilotes, bref, tout ce qu'il demande. Enfin, moi, c'est le genre de truc que je ferais travailler à presque tous les vols, même si pas obligatoire ou optimisé pour telle ou telle chose. Et en plus elles se prennent des petites particules dans les optiques avec une sacrée vitesse en l'air... C'est ce qui me fait dire que je peux comprendre leurs petits problèmes. PS: Olivier Isb à bien expliqué les choses à propos des systèmes US vs France/Allemagne, je trouve. N'étant pas spécialiste, ça m'a paru cohérent et logique et didactique comme explications. Modifié le 20 août 2014 par syntaxerror9 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ponto Combo Posté(e) le 20 août 2014 Share Posté(e) le 20 août 2014 Les marins ont l'OSF classique si je n'abuse. Les deux voies sont mobiles, y'a des zooms, ça doit pas bien supporter les chocs et les accélérations brutales j'imagine, et ce, même si elles doivent être calées au moment du catapultage et de l'appontage. Et en l'air suivant les missions, ça doit pas mal être utilisé par les pilotes je pense. IR comme TV, car ça me semble un outil utile, intuitif, le prolongement des yeux du pilotes, bref, tout ce qu'il demande. Enfin, moi, c'est le genre de truc que je ferais travailler à presque tous les vols, même si pas obligatoire ou optimisé pour telle ou telle chose. Et en plus elles se prennent des petites particules dans les optiques avec une sacrée vitesse en l'air... C'est ce qui me fait dire que je peux comprendre leurs petits problèmes. Il n'y a pas que les marins qui ont droit à ces problèmes.. Ces équipements sont composés de plusieurs modules opto-mécaniques avec des composants qui bougent. Il y a des cartes électroniques éparpillées un peu partout et donc pleins de connecteurs qui sont généralement le point faible en fiabilité. Il faut aussi ajouter la densité du produit, beaucoup plus élevée que ce qui se faisait autrefois qui ne facilite pas le refroidissement. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
PolluxDeltaSeven Posté(e) le 20 août 2014 Share Posté(e) le 20 août 2014 L'A-stan a fait redécouvrir pas mal de choses à toutes nos forces armées. Il a fallu opérer sur des vols longue distance pour faire du CAS à bout portant parfois. On n'affrontait plus les Irakiens ou les Serbes avec des défenses sol-air efficaces, mais des gars en camionnettes avec des tonnes de AK-47. Les crash program qui en ont découlé, pour le Rafale, ont conduit à une intégration plus rapide de la GBU-12, à l'intégration de la nacelle de ravitaillement, à une CDT canon air-sol rudimentaire etc. Au final, les choses ont été bien améliorées depuis, et on est sorti des notions rudimentaires pour passer à des systèmes faits dans les règles de l'art. Mais à l'heure où on se gaussait des problèmes du Typhoon, j'ai toujours rappelé que le Rafale a connu son lot de problèmes de jeunesse (fiabilité radar et réacteurs, protection thermique à la base de la dérive, stabilité OSF, vibration canons, jointures de réservoirs internes défectueuses etc.) qui ont tous été pris en charge depuis, même si certains n'ont pas pu être pleinement résolu. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 20 août 2014 Share Posté(e) le 20 août 2014 c'est l'A-stan effectivement qui a réveillé le besoin du canon en mode air sol dans les forces faut dire qu'au Tchad on en avait gardé un très mauvais souvenir. Initialement les seuls armements air sol de la merveille c'étaient l'AASM et le SCALP EG point barre, on croit rêver quand on voit 20 ans plus tard ce que ces mêmes militaires veulent faire avec l'avion, mais on était encore en guerre froide et les retex avaient montré les aléas du guidage laser. AGL et canon en mode air sol ont fait l'objet de crashes programs parce qu'on avait pas prévu les missions A-stan, alors que le premier déploiement Rafale de 2007 s'est fait avant tout pour valider l'AASM dont le premier tir était attendu comme le messi et dire qu'initialement la DGA a fait le choix d'intégrer les roquettes uniquement sur 2000 D pour compenser l'absence de canon sans penser au Rafale et dire que c'est dans un hangar à Djibouti à l'initiative d'officiers subalternes que l'idée d'un canon en pod pour le D a vu le jour ... le côté obscur bubzy !!! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Mat Posté(e) le 20 août 2014 Share Posté(e) le 20 août 2014 Bonjour :) Et précisément, sait-on où en est ce pod ? Les opérations au Mali et en RCA ne pourraient-elles pas accélérer les choses, surtout avec le retrait des F1 ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
PolluxDeltaSeven Posté(e) le 20 août 2014 Share Posté(e) le 20 août 2014 Bonjour :) Et précisément, sait-on où en est ce pod ? Les opérations au Mali et en RCA ne pourraient-elles pas accélérer les choses, surtout avec le retrait des F1 ? Si seulement c'était aussi simple... On vit dans un monde merveilleux où nos décideurs (qui décident surtout du pognon alloué à tel ou tel ministère) n'en ont pas grand chose à faire des réalités du terrain. Alors oui, ils approuvent les "bonnes" idées des états-majors (qui sont surtout des idées de la dernière chance) validant par exemple le renforcement des forces spéciales, arguant qu'il s'agit d'améliorer l'efficacité globales des forces militaires, mais la réalité c'est que nos forces armées ont de moins en moins de moyens (et toute la faute n'est pas à rejeté sur le manque de vision stratégique de nos politiques. Il y a de véritables gabegies au sein des forces, mais c'est un autre débat). Le problème étant que, quand on en vient à restreindre vraiment drastiquement les budgets sans changer un iotas les orientations politiques (en réalité, les choix de politique extérieure française AUGMENTENT les besoins de nos forces armées ces dernières années), on se met à "penser dans les boites" comme diraient les américains. On finance en priorité les programmes déjà engagés, et les programmes de remplacement prioritaires tout ce qu'il y a de plus conventionnel. Si bien que des programmes réellement rentable d'un pur ratio coût/efficacité comme l'armement modulaire d'avions de transport du COS, la pleine dotation en système ISR de ces mêmes avions du COS, l'armement des drones Reaper achetés sur étagère, la protection terminale de tous nos navires de première ligne ou le retrofit des Mirage 2000 avec des équipements "Afrique Proof", bah tout ça, ça passe à la trappe. Ou en tous cas tout en bas de la liste. Le pod a volé pour le Mirage 2000. Mais comme pleins d'autres équipements (modernisation des C-130, armement des Reaper etc.), ce n'est qu'une question de financement et de décision politique. En attendant... on attend ;) c'est l'A-stan effectivement qui a réveillé le besoin du canon en mode air sol dans les forces faut dire qu'au Tchad on en avait gardé un très mauvais souvenir. Initialement les seuls armements air sol de la merveille c'étaient l'AASM et le SCALP EG point barre, on croit rêver quand on voit 20 ans plus tard ce que ces mêmes militaires veulent faire avec l'avion, mais on était encore en guerre froide et les retex avaient montré les aléas du guidage laser. Ce n'est pas exactement ça. Au tout début du programme Rafale, quand on était en pleine guerre froide justement, l'AASM n'était même pas encore un rêve humide de l'AdlA. A l'époque, on prévoyait d'intégrer sur le Rafale tous nos armements du moment, du Belouga aux BGL-400 et 1000 en passant par l'AS-30L et une chiée de bombes lisses et freinées. L'Apache et ses évolutions (oui, il y en avait plusieurs de prévues à l'époque) étaient aussi sur la liste. Les choses commençaient quand même à évoluer, certes. Avec l'arrivée prévue d'un avion aussi performant que le Rafale, l'Armée de l'Air rêvait de retrouver des capacités anti-radar mais aussi d'un armement capable de remplacer l'AS-30L tout en étant emporté en plus grand nombre. Une sorte de Maverick à la Française. Mais en tout cas, on ne prévoyait certainement pas de lui adjoindre un unique armement classique à l'époque. C'est en réalité APRES la Guerre Froide, avec les expériences irakiennes et yougoslaves qu'on s'est dit qu'il serait intéressant de remplacer tous les armements de précision (BGL, GBU et AS-30L) de l'AdlA et de la MN par une unique famille d'armements, guidés par GPS/INS, et donc ne craignant pas les contraintes météo. Deux ans après le lancement du programme, la guerre du Kosovo est venue confirmer cette impression initiale, si bien que là, effectivement, on a commencé à se dire que vu que le Rafale AdlA aurait du retard et que le 2000D était là en attendant, et bien on pouvait se passer de l'intégration des GBU sur Rafale, puisqu'elles ne devaient plus servir à rien. Manque de bol, le conflit suivant, qui allait durer plus d'une décennie, se passerait dans un climat bien moins humide et nuageux, avec des tirs de munitions à profusion (demandant des armes moins cher), à très courte portée (pas besoin de propulsion) et dans un contexte nécessitant la possibilité de faire guider l'arme directement par des FAC au sol... D'où les GBU... Et grand bien nous a pris. (Rappelons quand même que quand on ne présentait que l'AASM pour le Rafale, de nombreux officiers militaient pour que le Rafale garde au moins une capacité lourde (GBU-10/24) en complément du Scalp. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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