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Le 10/03/2022 à 21:08, fraisedesbois a dit :

ça pose quand-même des questions:

C'est pour la casse - ferraillage,   les deux bateaux sont retirés du service de réserve, le "Naval Inactive Ship Maintenance Facility" où ils étaient affectés.  https://fr.wikipedia.org/wiki/Naval_Inactive_Ship_Maintenance_Facility

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Un jour ou l'autre, le drame ukrainien ne sera plus l'unique centre de gravité et tout ce qui existait hier sera de nouveau en tête d'affiche.

- l'endettement

- le déficit

- le changement climatique

- la compétition culture-religieuse-identitaire

- la lutte pour les ressources naturelles

 

Grèce (et Europe) seront de nouveau en compétition (Balkans, gaz méditerranée, mer Egée, Israel-Palestine) .

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Il y a 15 heures, Chaps a dit :

Un jour ou l'autre, le drame ukrainien ne sera plus l'unique centre de gravité et tout ce qui existait hier sera de nouveau en tête d'affiche.

- l'endettement

- le déficit

- le changement climatique

- la compétition culture-religieuse-identitaire

- la lutte pour les ressources naturelles

 

Grèce (et Europe) seront de nouveau en compétition (Balkans, gaz méditerranée, mer Egée, Israel-Palestine) .

Je vois pas ce que viens faire l'Europe et la Grèce en Israël-palestine...

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Moi je vois ce que la Turquie fait de la guerre israélo-palestinien pour modeler son rapport de force avec l'Europe dans les Balkans et autour de la Méditerranée.

Et le champ de gaz  à exploiter autour de Chypre implique aussi la Grèce, la Turquie ET Israel.

Idem pour le pipeline EastMed.

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Il y a 7 heures, Chaps a dit :

Moi je vois ce que la Turquie fait de la guerre israélo-palestinien pour modeler son rapport de force avec l'Europe dans les Balkans et autour de la Méditerranée.

Et le champ de gaz  à exploiter autour de Chypre implique aussi la Grèce, la Turquie ET Israel.

Idem pour le pipeline EastMed.

C'est donc la Turquie qui pose problème pas le conflit Israélo-palestinien (à la marge à la limite).

Concernant l'état d'Israël je suis d'accord. c'est un acteur important qui jouera un rôle dans la politique extérieure de la France et de l'UE. 

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  • 1 month later...
  • 4 weeks later...

Cela s’agite un peu à nouveau :

Citation

Les forces armées grecques de la mer Égée orientale ont été mises en état d'alerte en raison des menaces continues de la Turquie, exprimées ces derniers jours par de hauts responsables du gouvernement du président turc Recep Tayyip Erdogan.

https://www.ekathimerini.com/news/1185433/armed-forces-placed-in-state-of-readiness/amp/

(la Turquie a repris ses «etudes hydrographiques en Égée, chez le voisin…)

Citation

Le droit d'émettre de tels avis dans cette zone appartient à la Grèce et comme il s'agit d'un levé hydrographique qui ne concerne pas le plateau continental, il est considéré comme une autre tentative de la Turquie de tester la détermination de la Grèce.

https://www.ekathimerini.com/news/1185490/turkish-navtex-reserves-central-aegean-sea-area/

Les élections approchent, l’été sera t il chaud?!

Modifié par Hirondelle
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Mon côté fleur bleue me ferait presque espérer qu'Erdogan cesse sa rhétorique guerrière en voyant avec l'Ukraine tout ce que la recherche de l'escalade peut lui apporter, mais la situation intérieure turque est pas joyeuse : fracture interne entre régions de l'ouest occidentalisées et hostiles à son pouvoir, régions de l'est fondamentalistes et pro-confrontation surtout à Trébizonde, où ils détestent qu'on leur rappelle qu'ils ont génocidé les Grecs pontiques et les Arméniens qui il y a à peine plus d'un siècle étaient majoritaire dans la région, économie en berne, armée dont l'efficacité et la puissance est remise en question par les purges, démographie pourrie avec 1,70 enfants/femmes, dans un pays en développement comme le leur c'est très mauvais et pire que tout les minorités comme les Kurdes restent largement au-dessus, et y'en a encore... Erdogan risque de remettre des pièces dans le compteur afin de s'appuyer sur la ferveur des nationalistes.

La Grèce ne vaut guère mieux mais elle a plusieurs alliés qui se sont montrés fiables dans l'affaire : la France, oui bien sûr, mais ils peuvent également compter sur le soutien de l'Egypte, qui n'aime pas du tout les velléités turques. Et chacun de ces deux alliés a une marine et une aviation supérieure à ce que possèdent les Turcs.

Modifié par Heorl
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  • 3 months later...
  • 3 weeks later...

Erdogan à la manoeuvre ?

On remet une pièce dans la machine :

Citation

Les Chypriotes-turcs lancent un ultimatum aux Nations unies

Par Le Figaro avec AFP

Publié hier à 16:25, mis à jour hier à 16:28 (5/10/2022)

 

La République turque de Chypre du Nord (RTCN) autoproclamée a donné «un mois» à l'ONU pour quitter la partie nord de l'île méditerranéenne si elle ne reconnaît pas son existence.

«Notre hospitalité a atteint ses limites: soit ils signent un accord militaire avec la RTCN, soit ils partent», a déclaré le «ministre» des Affaires étrangères Tahsin Ertugruloglu, selon des propos rapportés mercredi par le quotidien turc Hürriyet.

«Nous avons décidé de leur donner un mois supplémentaire. Ce n'est pas au gouvernement chypriote-grec d'approuver votre mission dans le nord. C'est à nous», a insisté le responsable.

La Force des Nations unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP) dispose, indique M. Ertugruloglu, de deux bases en RTCN, un territoire reconnu uniquement par Ankara. L'UNFICYP a affirmé mercredi n'avoir reçu aucune notification de la part de la RTCN.

Depuis l'invasion du nord de Chypre par l'armée turque en 1974 en réaction à un coup d'État de nationalistes chypriotes-grecs qui souhaitaient rattacher l'île à la Grèce, la République de Chypre, membre de l'UE depuis 2004, est divisée en deux.

La partie nord, où vivent principalement des Chypriotes-turcs et colons turcs, a été autoproclamée République turque de Chypre-Nord en 1983.

La Force de l'ONU avait été créée en 1964 afin de prévenir les affrontements entre les communautés chypriotes grecque et chypriote turques. Elle est demeurée sur l'île pour surveiller les lignes de cessez-le-feu et la zone tampon et entreprendre des activités humanitaires.

Elle compte actuellement un peu plus de 1.000 personnels dont près de 750 Casques bleus. Les négociations sur un règlement du conflit sont au point mort depuis 2017. En 2004, un plan de l'ONU destiné à réunifier l'île avait été soumis à référendum. Approuvé à près de 65% par les Chypriotes-turcs, l'accord avait été rejeté à plus de 75% par les Chypriotes-grecs au Sud.

 

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  • 4 months later...
  • 2 months later...


Edison prévoit une décision d'investissement sur le gazoduc EastMed d'ici la fin de l'année (reuters, 20 mars)

MILAN, 20 mars (Reuters) - Le groupe énergétique Edison (EDNn.MI) prévoit de prendre la décision finale d'investissement sur un projet de gazoduc destiné à acheminer le gaz de la Méditerranée orientale vers les marchés européens d'ici la fin de l'année, a déclaré à Reuters le promoteur italien du projet.

Le gazoduc EastMed-Poseidon, qui relierait initialement plusieurs champs gaziers au large d'Israël à l'Italie et aurait une capacité annuelle de 10 milliards de mètres cubes de gaz, pourrait être prêt d'ici 2027, a déclaré Edison.

Le projet, soutenu par Israël, Chypre et la Grèce, garantirait un approvisionnement alternatif pour l'Europe, qui est en train de se sevrer du gaz russe acheminé par gazoduc. En outre, il permettrait de mieux relier Chypre à ses partenaires de l'UE.

Pour ces raisons, la Commission européenne pourrait être intéressée par un financement partiel du projet, dont le coût est estimé à environ 6 milliards d'euros (6,4 milliards de dollars), a déclaré M. Edison.

"Nous prévoyons de prendre la décision finale d'investissement (DFI) d'ici la fin de l'année. Avec une décision finale d'investissement en 2023, le projet serait réalisé en 2027", a déclaré Fabrizio Mattana, vice-président exécutif d'Edison pour les actifs gaziers, lors d'une interview avec Reuters.

L'Union européenne a importé 155 milliards de m3 de gaz naturel de Russie en 2021, soit environ 45 % de ses importations de gaz, selon l'Agence internationale de l'énergie.

L'entreprise italienne Edison, filiale de l'entreprise française EDF (EDF.PA), et l'entreprise grecque DEPA International Projects promeuvent le projet par l'intermédiaire de leur coentreprise IGI Poseidon.

L'année dernière, elles ont reçu des évaluations indépendantes positives sur la faisabilité du gazoduc, qui aurait une longueur de 2 000 kilomètres, dont au moins 800 km en mer.

Le gazoduc serait alimenté par des champs gaziers israéliens déjà en production et d'autres en cours de développement. Il s'agit des champs Leviathan, Tamar, ainsi que des champs Tanin et Karish, qui disposent de réserves supplémentaires à développer, a indiqué M. Mattana.

Ces champs produisent environ 28 milliards de m3 par an, dont un tiers est exporté vers l'Égypte et la Jordanie. La production devrait augmenter dans les années à venir grâce à l'extension des projets actuels et à la mise en service de nouvelles découvertes.

"Si l'on tient compte de la part non consommée dans la région et de la quantité supplémentaire attendue de l'exploitation de ces gisements, ce sont 20 milliards de m3 de plus par an pendant au moins 20 ans qui pourraient transiter par l'oléoduc", a déclaré M. Mattana.

La capacité de l'oléoduc pourrait être portée à 20 milliards de m3 dans une deuxième phase. Il est également conçu pour transporter de l'hydrogène.

Edison souhaite lancer le premier test de marché, non contraignant, afin d'évaluer l'intérêt des producteurs et des acheteurs de gaz pour la capacité de transport du gaz peu après l'été et, si les résultats sont positifs, cherchera à obtenir des fonds de l'UE.

"L'Europe devrait avoir un intérêt stratégique à le financer... les investisseurs institutionnels, les fonds d'infrastructure et les opérateurs de systèmes de transmission d'Israël, de Grèce et d'Italie pourraient également être intéressés par le financement du gazoduc", a déclaré M. Mattana.

L'oléoduc EastMed-Poseidon figure sur la liste des projets d'intérêt commun de l'UE publiée en 2021. Cependant, il a également suscité des critiques et Greenpeace a demandé à Bruxelles de ne pas le financer pour des raisons environnementales et géopolitiques.

Edison cherche à obtenir le soutien explicite de Rome.

"Notre espoir est que l'Italie signe l'accord intergouvernemental [signé par Israël, Chypre et la Grèce en 2020] sur le gazoduc. Nous l'avons demandé et nous avons des contacts positifs avec le gouvernement", a déclaré M. Mattana. /deepl

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  • 2 years later...

La France se blinde contre une détérioration au Proche-Orient

Jean-Marc TANGUY, 06/07/2025

Avions radar et de patrouille maritime, frégate à autodéfense renforcée, peut-être un porte-hélicoptères amphibie… Et de plus gros bateaux qui sortent d’arrêt technique plus tôt : de quoi voir venir dans une zone particulièrement contestée, et à haut niveau d’intérêt pour la France.

https://lemarin.ouest-france.fr/defense/la-france-se-blinde-contre-une-deterioration-au-proche-orient-e5b29bd8-5740-11f0-9771-bf42ae6be7a5

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il y a 49 minutes, Benoitleg a dit :

La France se blinde contre une détérioration au Proche-Orient

Jean-Marc TANGUY, 06/07/2025

Avions radar et de patrouille maritime, frégate à autodéfense renforcée, peut-être un porte-hélicoptères amphibie… Et de plus gros bateaux qui sortent d’arrêt technique plus tôt : de quoi voir venir dans une zone particulièrement contestée, et à haut niveau d’intérêt pour la France.

https://lemarin.ouest-france.fr/defense/la-france-se-blinde-contre-une-deterioration-au-proche-orient-e5b29bd8-5740-11f0-9771-bf42ae6be7a5

Il y a une menace particulière ? 

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il y a 3 minutes, Benoitleg a dit :

D'après l'article. Par contre, je me suis trompé de rubrique.

J'entends bien mais l'article ne mentionne aucune menace éventuelle.

Juste "on envoie des bateaux". 

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il y a 45 minutes, Ciders a dit :

Il y a une menace particulière ? 

La menace lié au regain de tension forcément ... c'est une menace en soit quand de plus en plus de pays se font ouvertement et durablement la guerre. D'autant plus dans une zone aussi économiquement importante.

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à l’instant, g4lly a dit :

La menace lié au regain de tension forcément ... c'est une menace en soit quand de plus en plus de pays se font ouvertement et durablement la guerre. D'autant plus dans une zone aussi économiquement importante.

Pour résumer, c'est le même bordel que d'habitude, il n'y a aucune évolution laissant penser que ça va péter à court terme, en tout cas pas plus qu'à l'ordinaire. C'est bien ça ?

Ça fait beaucoup de potentiel engagé pour pas grand chose en somme.

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il y a 3 minutes, Ciders a dit :

Pour résumer, c'est le même bordel que d'habitude, il n'y a aucune évolution laissant penser que ça va péter à court terme, en tout cas pas plus qu'à l'ordinaire. C'est bien ça ?

Ça fait beaucoup de potentiel engagé pour pas grand chose en somme.

Disons que c'est bien plus brutal que d'habitude, ou que dernièrement. Le Liban est toujours sous bombardement régulier, des ministres appellent à l'annexion de la Judée Samarie, les dégât fait en Israel vont probablement faire réagir quand à la relative vulnérabilité du pays, au Yemen les houthis sont toujours un gros caillou dans la chaussure de l'économie etc.

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Il y a 10 heures, g4lly a dit :

Disons que c'est bien plus brutal que d'habitude, ou que dernièrement. Le Liban est toujours sous bombardement régulier, des ministres appellent à l'annexion de la Judée Samarie, les dégât fait en Israel vont probablement faire réagir quand à la relative vulnérabilité du pays, au Yemen les houthis sont toujours un gros caillou dans la chaussure de l'économie etc.

Dans la région, on appelle ça un lundi. Je suis désolé, je ne vois vraiment rien qui justifierait qu'on engage des moyens supplémentaires dans le coin.

Au moins, ça permettra de tester quelques matériels, c'est déjà ça.

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https://fmes-france.org/la-grece-a-la-croisee-des-chemins-de-la-prise-de-damas-aux-premiers-mois-de-ladministration-trump/ (27 mai 2025)

S’il ne s’agit pas de pleurer B. el-Assad, une satellisation de la Syrie par la Turquie sur le modèle libyen est défavorable pour la Grèce. Suite à la prise de Damas, des officiels turcs ont évoqué un accord de délimitation maritime en gestation[4]. Calqué sur l’accord turco-libyen de 2019 qui enjambe la Grèce, celui-ci enjamberait Chypre au mépris de toute règle. Raison pour laquelle Athènes et Nicosie n’ont accepté qu’une suspension partielle des sanctions européennes sur Damas. La Turquie, elle, exige leur levée complète et inconditionnelle.

En sus, la recherche [par les Turcs] de nouveaux équilibres avec la France sur des sujets d’intérêt turc (dont la Méditerranée orientale et la Syrie, mais aussi la mer Noire et l’Ukraine) est manifeste. En témoignent la récente visite de H. Fidan à Paris et le fait que R. T. Erdogan ne s’en prend plus directement à la France (la « relève » est assurée par Bakou).

Deuxièmement, la Turquie tente de rattraper méthodiquement le différentiel de puissance aérienne acquis par la Grèce, en mettant ses œufs à la fois dans le panier européen et américain pour accroître ses options. D’une part, Ankara veut acquérir 40 Eurofighter et les munir de missiles METEOR, ce qui annulerait l’avantage grec procuré par les Rafale déjà dotés de METEOR. Or, l’avantage technologique dans les airs est l’unique moyen pour la Grèce de compenser l’avantage quantitatif structurel turc. D’autre part, la Turquie souhaite toujours acquérir 40 nouveaux F-16 block 70 (la modernisation des 79 F-16 sera, elle, vraisemblablement confiée à son industrie de défense).

Troisièmement, à chaque fois que la Grèce a tenté d’exercer ses droits au-delà de ses 6 miles d’eaux territoriales, la présence navale turque l’en a dissuadé, sans qu’Athènes, espérant toujours maintenir une dynamique positive, n’ose l’escalade. Le résultat est que le gouvernement grec a rebroussé chemin — provisoirement selon lui — sur sa volonté de créer des parcs naturels en mer Égée et sur la pose du câble électrique Crète-Chypre-Israël.

L’Europe orientale, que la Grèce a voulu sensibiliser sur ses propres préoccupations, a été méthodiquement investie par l’industrie de défense turque[6]. En particulier la Pologne avec laquelle la Grèce a déposé un projet commun de bouclier anti-aérien en 2024, qui manifeste désormais un immense enthousiasme à l’idée de coopérer avec la Turquie en matière de défense[7]. Athènes ne peut que constater l’échec de sa tentative de mettre sur le même plan la menace russe et turque. Sur l’axe méditerranéen, sur lequel la Grèce a tenté de constituer une communauté d’esprit vis-à-vis de la menace turque[8], la Turquie a également opéré une percée fulgurante en 2025. Le producteur de drones Baykar (dirigé par le gendre de R. T. Erdogan) a racheté le fleuron de l’industrie aéronautique italienne Piaggio et monte également une co-production avec la compagnie Leonardo ; fin avril 2025, R. T. Erdogan et G. Meloni ont ostensiblement confirmé leur partenariat stratégique[9]. La marine portugaise, elle, a opté pour des navires auxiliaires turcs. Enfin, confirmant son tropisme turc, l’Espagne se procure des avions d’entraînement Hürjet et multiplie les exercices militaires avec la Turquie, l’un d’entre eux simulant un débarquement amphibie en mer Égée[10]. Celui-ci intervient précisément à un moment où la Turquie accroît davantage ses effectifs et moyens de débarquement — déjà considérables — face aux îles grecques, selon un dispositif offensif et non défensif.

En dépit du seuil d’acceptabilité encore faible d’une telle démarche, la Grèce aurait à gagner à replacer la Russie dans le paysage de ses calculs stratégiques.

En effet,l’échec de la politique occidentale d’isolement de la Russie combiné à un apaisement russo-américain ne pourra être durablement ignoré par Athènes. D’autant que Moscou n’a pas quitté la Syrie et renforce sa posture en Libye, où la Grèce a d’immenses intérêts mais aucun levier. Et ce, alors-même que le jeu libyen connaît de nouvelles évolutions. Tripoli, vers laquelle la Grèce se tourne progressivement après avoir tenté la carte de K. Haftar, connaît des épisodes de violence entre milices. En parallèle, la Cyrénaïque — jusque-là le principal obstacle à l’influence turque — envisage une ouverture vers la Turquie, comme le suggère la visite du fils de K. Haftar à Ankara[26], alors que ce dernier confirme ses rapports privilégiés avec la Russie[27].

La question de la communauté grecque de Crimée, de la mer d’Azov (région de Marioupol) et du Donbass pourrait être un point d’entrée. En effet, celle-ci relève du domaine humanitaro-culturel et n’implique pas forcément une reconnaissance avant l’heure des nouvelles réalités territoriales (de même que plusieurs pays occidentaux maintiennent des représentations dans la zone de Chypre occupée par la Turquie sans que cela n’induise une reconnaissance de l’entité sécessioniste). D’autant que les scénarios qui envisagent un retour des territoires conquis dans le giron ukrainien ne paraissent plus d’actualité.

Il y a donc peut-être là un terrain propice à une reprise de contact gréco-russe de basse intensité politique, qui permettrait cependant de reprendre le fil des relations en prévision d’un rapprochement ultérieur plus substantiel.

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