pascal Posté(e) le 14 septembre 2020 Share Posté(e) le 14 septembre 2020 il y a une heure, Lelabo a dit : Effectivement, je crois que c'était le moment prévu pour lui de rentrer. Mais c'est étrange, les turcs ont quand même l'air de mal prendre sa rentrée au port. Ils disent que c'est pour "laisser une chance à la diplomatie". ou comment transformer une manœuvre prévue depuis quelques temps en geste de bonne volonté le tout sans donner l'impression de perdre la face 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 14 septembre 2020 Share Posté(e) le 14 septembre 2020 Il y a 2 heures, pascal a dit : ou comment transformer une manœuvre prévue depuis quelques temps en geste de bonne volonté le tout sans donner l'impression de perdre la face « Au fond maintenant, les diplomates prendraient plutôt le pas sur les hommes d’action. L’époque serait aux tables rondes et à la détente, hein, qu’est ce t’en penses? » « J'dis pas non » Bon, ceux qui se rappellent de la suite du film apprécieront l'intermède sympathique, la "chance donnée à la diplomatie"... mais ne se laisseront pas envahir par l'optimisme non plus. Rappelons que le sommet européen où d'éventuelles sanctions contre la Turquie seront examinées aura lieu le 24 septembre. Qui dit que cette pause dans les provocations turques est sans rapport avec l'approche de ce sommet ? Qui peut jurer que l'Orus Reis ne reprendra pas la mer dès le 25, avec fort accompagnement de navires de guerre et force insultes & postillons de la part du sieur Erdogan ? 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kalligator Posté(e) le 15 septembre 2020 Share Posté(e) le 15 septembre 2020 L'art de redonner une chance à la guerre ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hirondelle Posté(e) le 15 septembre 2020 Share Posté(e) le 15 septembre 2020 Il y a 13 heures, Alexis a dit : Rappelons que le sommet européen où d'éventuelles sanctions contre la Turquie seront examinées aura lieu le 24 septembre. Qui dit que cette pause dans les provocations turques est sans rapport avec l'approche de ce sommet ? Qui peut jurer que l'Orus Reis ne reprendra pas la mer dès le 25, avec fort accompagnement de navires de guerre et force insultes & postillons de la part du sieur Erdogan ? C’est gerable quand même : l’UE peut délibérer que sanction si (...) et remettre le couvert des négociations. Le fil Marine Nationale signale pas mal de mouvements en rade de Toulon, mais il me semble douteux que ce soit en rapport : pour rester les gentils, on n’a sûrement pas intérêt à aller montrer nos muscles en MEDOR en ce moment alors que les Turcs se régénèrent. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lezard-vert Posté(e) le 15 septembre 2020 Share Posté(e) le 15 septembre 2020 qu'en est-il de second bâtiment - civil - turc qui faisait de l'exploration sous-marine dans les eaux chypriote on en a plus parlé de celui là ? il est rentrée aussi ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
capmat Posté(e) le 15 septembre 2020 Share Posté(e) le 15 septembre 2020 il y a 25 minutes, Pierre_F a dit : Bon et bien quand on dit tête de Turc .... Voila qu'ils veulent fermer le détroit aux navires de l'U.E. Nous avons beaucoup de navires immatriculés au Panama.... 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FATac Posté(e) le 15 septembre 2020 Share Posté(e) le 15 septembre 2020 il y a 43 minutes, Pierre_F a dit : Bon et bien quand on dit tête de Turc .... Voila qu'ils veulent fermer le détroit aux navires de l'U.E. Ce qui signifie, aux termes de la convention de Montreux, qu'ils s'estiment en belligérance avec, ou bien menacés par l'Union Européenne. S'ils sont alors en état de guerre, ils pourraient aussi activer l'article 5 du Traité de l'Atlantique Nord, non ? Bien sûr, les membres de l'UE n'y répondrait pas, mais la Turquie pourrait demander le soutien des pays de l'OTAN non-membres de l'UE (USA, Canada, Royaume Uni, Norvège). Ce serait drôle ... Plus sérieusement ... les sanctions dont on parle, côté UE, ce sont vraiment des sanctions ou c'est juste la révocation d'un avantage ? Parce que si ça revient à traiter, économiquement, la Turquie comme on traite le Sri Lanka ou le Lesotho, je ne vois pas où est la menace et en quoi cela placerait l'UE en belligérance avec la Turquie. En fait, si la Turquie le prend mal et estime qu'elle est en état de guerre avec des pays de l'OTAN, elle devient l'agresseur, et là, l'article 5 joue pour les bleus. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 15 septembre 2020 Share Posté(e) le 15 septembre 2020 il y a 6 minutes, FATac a dit : USA, Canada, Royaume Uni, Norvège). Ce serait drôle Non car les usa ont déjà des sanctions contre la Turquie dés lors ça les mettraient dans le même sac que nous. Mais ça reste très drôle et sa montre à quel point Erdogan voit l’UE comme un truc peureux et faible. Je pense pas qu’il est forcément tord. Réponse à la fin du mois. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 15 septembre 2020 Share Posté(e) le 15 septembre 2020 il y a 25 minutes, FATac a dit : Ce qui signifie, aux termes de la convention de Montreux, qu'ils s'estiment en belligérance avec, ou bien menacés par l'Union Européenne. S'ils sont alors en état de guerre, ils pourraient aussi activer l'article 5 du Traité de l'Atlantique Nord, non ? Bien sûr, les membres de l'UE n'y répondrait pas, mais la Turquie pourrait demander le soutien des pays de l'OTAN non-membres de l'UE (USA, Canada, Royaume Uni, Norvège). Ce serait drôle ... Plus sérieusement ... les sanctions dont on parle, côté UE, ce sont vraiment des sanctions ou c'est juste la révocation d'un avantage ? Parce que si ça revient à traiter, économiquement, la Turquie comme on traite le Sri Lanka ou le Lesotho, je ne vois pas où est la menace et en quoi cela placerait l'UE en belligérance avec la Turquie. En fait, si la Turquie le prend mal et estime qu'elle est en état de guerre avec des pays de l'OTAN, elle devient l'agresseur, et là, l'article 5 joue pour les bleus. L'amiral Yayci est mignon tout plein, mais si la Turquie se considérait vraiment en guerre avec les pays membres de l'UE, alors la réciproque s'appliquerait. Et si les États de l'UE estiment que la Turquie est en guerre contre eux, alors les sanctions économiques... comment dire... rien n'empêcherait de copier alors les sanctions américaines contre l'Iran, n'est ce pas ? L'économie turque n'y survivrait pas. Pendant ce temps, bien sûr, les marines européennes ne pourraient plus aller faire coucou à l'Ukraine, pendant que les yachts de luxe ne pourraient plus rallier Sotchi. Ça pleurerait sa bonne mère dans les chaumières européennes, à n'en pas douter ... 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hirondelle Posté(e) le 15 septembre 2020 Share Posté(e) le 15 septembre 2020 (modifié) Je crois, FATAC, que la clef juridique est inconsistante pour rendre compte des tensions avec la Turquie. Cependant, la situation au regard de la convention de Montreux serait celle où la Turquie s’estimerait menacée d’un danger de guerre imminent (bof, hein ?). Dans ce cas, tous les bateaux marchands peuvent passer DE JOUR, y compris ceux de l’imminent cobelligérant. Pour les bâtiments de guerre, c’est à sa discrétion. Et pour être en danger de guerre imminente, la Turquie doit notifier cet état aux signataires de la convention et au Secrétaire Général de la Société des Nations (), dont le Conseil, à la majorité des 2/3, peut aviser qu’il n’y a pas danger imminent ; auquel cas si les signataires de la convention sont d’accord (majorité simple), la Turquie devra révoquer les mesures de restriction... On va dire que la Turquie remet une pièce ds le bouzin de la provocation : il faut laisser braire sauf s’ils nous écrivent en recommandé avec accusé de réception ! Modifié le 15 septembre 2020 par Hirondelle 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 15 septembre 2020 Share Posté(e) le 15 septembre 2020 il y a une heure, capmat a dit : Nous avons beaucoup de navires immatriculés au Panama.... Les turcs pourraient-ils passer outre en recherchant les armateurs, et quelles pourraient en être les conséquences? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Benoit Posté(e) le 15 septembre 2020 Share Posté(e) le 15 septembre 2020 Si la donne a vraiment changé, la discussion durera peut-être plus de 5 minutes cette fois... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Scarabé Posté(e) le 15 septembre 2020 Share Posté(e) le 15 septembre 2020 Pour le Bosphore d' un point vue d'un marin pour comprendre je vois rien de mieux comme avis. https://www.letemps.ch/monde/devenant-capitaine-detroit-bosphore-soudain-paru-plus-etroit#:~:text=Une veille de jour comme,14 000 traversées par an. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARPA Posté(e) le 15 septembre 2020 Share Posté(e) le 15 septembre 2020 Il y a 2 heures, Patrick a dit : Les turcs pourraient-ils passer outre en recherchant les armateurs, et quelles pourraient en être les conséquences? En conséquences, on pourrait occuper le détroit. Il y a quelques décennies Nasser a voulu bloquer la circulation dans "son" canal... Si on a un motif valable/légal pour mettre Constantinople sous contrôle grec, ça pourrait très mal finir pour la Turquie. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Hirondelle Posté(e) le 15 septembre 2020 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 15 septembre 2020 il y a 4 minutes, ARPA a dit : En conséquences, on pourrait occuper le détroit. Rien que ça ! On prend Moscou et le Caire avant ou après ?) 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lelabo Posté(e) le 15 septembre 2020 Share Posté(e) le 15 septembre 2020 il y a 42 minutes, ARPA a dit : En conséquences, on pourrait occuper le détroit. Il y a quelques décennies Nasser a voulu bloquer la circulation dans "son" canal... Si on a un motif valable/légal pour mettre Constantinople sous contrôle grec, ça pourrait très mal finir pour la Turquie. Euh, c'est quand même un peu gros occuper le détroit... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Benoit Posté(e) le 15 septembre 2020 Share Posté(e) le 15 septembre 2020 il y a 51 minutes, Hirondelle a dit : Rien que ça ! On prend Moscou et le Caire avant ou après ?) Ça se fera seulement si Moscou et le Caire sont d'ac pour venir avec nous bien sur ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARPA Posté(e) le 15 septembre 2020 Share Posté(e) le 15 septembre 2020 il y a 34 minutes, Lelabo a dit : Euh, c'est quand même un peu gros occuper le détroit... On se place dans une situation ou un pays qui était notre allié nous déclare une guerre ouverte. On est donc dans une situation complètement irréaliste. Dans cette situation presque tout devient possible ou envisageable. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. NUBEALTIUS Posté(e) le 15 septembre 2020 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 15 septembre 2020 «Face à Erdogan, la France ne peut plus compter sur l’Otan, ni sur l’Allemagne» Paul Sugyle 15/09/2020 à 12:08 FIGAROVOX/ENTRETIEN - Pour l’essayiste, Hadrien Desuin, la crise en Méditerranée opposant la Grèce et la Turquie révèle que la France ne peut plus compter sur l’Otan dont la Turquie est membre ni sur l’Allemagne pour protéger les frontières maritimes de l’Europe. Publié , mis à jour le 15/09/2020 à 17:59 Le navire turc Oruç Reis. AFP Hadrien Desuin est responsable des questions internationales à la fondation du pont-neuf. FIGAROVOX.- La France a-t-elle raison de soutenir résolument la Grèce et Chypre face à la Turquie, au risque de compromettre ses relations avec l’Allemagne? Hardien DESUIN.- En ces temps difficiles, nous avons la flatteuse impression que la France sauve l’honneur de l’Europe. Les pays du nord et de l’est du continent sont aux abonnés absents, obnubilés qu’ils sont par leur désir de refouler la Russie avec l’aide des États-Unis. Dans cette traditionnelle rivalité américano-russe, la Turquie se situe habilement entre les deux. Forte de cette position centrale, elle se permet de jouer les matamores en Méditerranée avec une arrogance vis-à-vis de la France inédite. Elle devrait toutefois se rappeler que, si ses forces conventionnelles sont peut-être quantitativement supérieures aux nôtres, la France est une puissance nucléaire qui ne supportera pas d’être agressée. » LIRE AUSSI - «Erdogan veut rentrer dans l’histoire comme celui qui parachève la conquête de 1453» La Turquie viole régulièrement et systématiquement la souveraineté maritime et terrestre de la Grèce et de Chypre, exactement comme la Chine viole la souveraineté de ses voisins en mer de Chine orientale. L’Asie du Sud-est peut nous paraître légitimement éloignée, mais la Méditerranée nous concerne directement. Si la France et ses alliés méditerranéens n’agissaient pas maintenant, on laisserait progressivement la Turquie s’autoproclamer gardienne de nos frontières maritimes. Or la liberté et le droit en Méditerranée ne peuvent pas être concédées à un autocrate islamiste en pleine dérive nationaliste et religieuse. L’Allemagne cherche une position d’arbitre qui n’est d’aucune utilité dans ces moments de tensions extrêmes où l’Europe joue sa survie et sa crédibilité. L’Allemagne est depuis 1945, une puissance pacifiste et c’est heureux. Ne cherchons pas à tout prix à la remilitariser. Elle est malheureusement otage de sa forte minorité turque. Si d’aventure, elle s’alignait sur la diplomatie militaire française, Angela Merkel mettrait le feu à ses propres terres. Il se trouve que Berlin préside pour six mois l’Union européenne et que la présidente de la commission européenne est une ancienne ministre de la défense allemande, très proche de Merkel. C’est un autre élément à prendre en compte. L’Allemagne cherche une position d’arbitre qui n’est d’aucune utilité dans ces moments de tensions extrêmes où l’Europe joue sa survie et sa crédibilité. Au contraire, renvoyer dos à dos la France et la Turquie est un mauvais coup de la part de nos alliés allemands. Mais au moins cette crise permet-elle de reconnaître qui sont nos vrais amis et sur qui on peut compter en cas de coup dur. Certainement pas l’OTAN, dont la Turquie est membre. Est-ce un nouveau coup porté au projet d’une diplomatie européenne? Il n’y a jamais eu de diplomatie européenne proprement dite. Il ne peut d’ailleurs pas en avoir. Des coalitions ad hoc sur tel ou tel sujet ou tel ou tel programme sont possibles et souhaitables comme l’excellente initiative française Med 7 l’a montré samedi à Ajaccio. Mais n’oublions jamais que la construction européenne a renoncé à toute ambition stratégique dès sa fondation. Elle s’est même construite pour cela. Son objectif, dès la fin des années 40, est de maintenir la puissance américaine sur son sol, justement pour ne plus jamais avoir à connaître ou faire la guerre. Hormis la France du général de Gaulle, les autres pays européens se sont mis d’accord pour déléguer leur direction politique et militaire à leur envahissant protecteur américain. L’impensée de l’Union européenne, c’est que les États-Unis puissent nous laisser à notre sort comme ils l’avaient fait en 1914 et en 1940. Or l’Amérique se lasse depuis des décennies d’assurer sa coûteuse tutelle en Europe. Bien qu’elle en profite pour refouler la puissance militaire russe, elle voudrait plus d’argent et moins de discussions avec les alliés. Si nous laissions Erdogan avancer, ne serait-ce que de quelques kilomètres, c’est toute la Méditerranée et les Balkans qui pourraient basculer. Faut-il prendre au sérieux les menaces d’Erdogan? Erdogan est un pur populiste. Il a toujours fonctionné à l’invective et à l’outrance publique pour conserver sa popularité dans les classes populaires. Or il se trouve en difficulté sur à peu près tous les fronts, 20 ans après son arrivée au pouvoir. Ses conquêtes en Syrie et ses opérations en Libye sont un défouloir, plus ou moins réussi, qui a pour but de détourner l’opinion publique des échecs économiques et politiques de son président. Au passage, Erdogan fait miroiter un destin grandiose à son peuple , celui de lui redonner le poids qu’il avait à son apogée, au XVIème siècle. Or la livre turc est au plus bas, il a perdu la municipalité d’Istanbul, son ancien premier ministre et conseiller diplomatique, Ahmet Davutoglu attaque son bilan et son hégémonie. Erdogan est donc de plus en plus dépendant de la frange la plus nationaliste et la plus extrémiste de la politique turque, le MHP, et en arrière plan, les très influents « Loups gris ». Erdogan est donc de plus en plus dépendant de la frange la plus nationaliste et la plus extrémiste de la politique turque, le MHP, et en arrière plan, les très influents «Loups gris». Cet islamo-nationalisme turc qui exalte à la fois la grandeur du califat ottoman mais aussi l’unité et la centralisation militaire construite sous Mustafa Kemal, est évidemment à prendre avec le plus grand sérieux. Il ne faut pas minimiser ce que le président turc a fait de Sainte-Sophie et de Saint-Sauveur. L’islamisation de l’Europe est son programme. L’épuration ethnique et religieuse en Turquie a connu des précédents avec les Arméniens, les Grecs et les Kurdes. Si nous laissions Erdogan avancer, ne serait-ce que de quelques kilomètres, c’est toute la Méditerranée et les Balkans qui pourraient basculer. 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lelabo Posté(e) le 15 septembre 2020 Share Posté(e) le 15 septembre 2020 il y a 22 minutes, ARPA a dit : On se place dans une situation ou un pays qui était notre allié nous déclare une guerre ouverte. On est donc dans une situation complètement irréaliste. Dans cette situation presque tout devient possible ou envisageable. Admettons qu'on soit en guerre ouverte avec la Turquie, par quels moyens pouvons-nous occuper Istanbul? Nous ne pouvons pas sans aide des US. À moins que l'UE se réveille, mais ça m'étonnerait. Petit aparté, en réalité, si nous ne sommes pas en guerre ouverte avec la Turquie, c'est juste parce que nous sommes "gentil" (ou passif). Avec l'illumination du Jean Bart, la révélation des source de la DGSE en Turquie, ou la révélation des endroits où étaient basé les FS françaises en Syrie, ça fait énormément de casus belli valable je trouve. On pourrait même ajouter les menaces d'Erdogan au peuple français. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 15 septembre 2020 Share Posté(e) le 15 septembre 2020 il y a 2 minutes, Lelabo a dit : Admettons qu'on soit en guerre ouverte avec la Turquie, par quels moyens pouvons-nous occuper Istanbul? Nous ne pouvons pas sans aide des US. À moins que l'UE se réveille, mais ça m'étonnerait. La question elle est vite répondue : on ne peut pas. Istanbul, c'est 15 millions d'habitants sur environ 2800 kilomètres carrés, les deux tiers dans la partie européenne. Aucune armée n'a les moyens de tenir une telle zone face à une population aussi importante. Avec ou sans soutien US. Alors oui, on peut faire très mal à cette métropole. Mais ce serait par des méthodes plus sales comme s'attaquer aux réseaux d'eau et d'énergie. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hirondelle Posté(e) le 15 septembre 2020 Share Posté(e) le 15 septembre 2020 il y a 12 minutes, Lelabo a dit : l'illumination du Jean Bart, C’est vrai : le Jean Bart aussi, Erdogan voulait le faire Courbet !) 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Boule75 Posté(e) le 15 septembre 2020 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 15 septembre 2020 (modifié) Hum... Lecture critique. Il y a 10 heures, NUBEALTIUS a dit : «Face à Erdogan, la France ne peut plus compter sur l’Otan, ni sur l’Allemagne» Hadrien Desuin est responsable des questions internationales à la fondation du pont-neuf. Qu'est-ce donc que cette fondation ? Citation FIGAROVOX.- La France a-t-elle raison de soutenir résolument la Grèce et Chypre face à la Turquie, au risque de compromettre ses relations avec l’Allemagne? Hardien DESUIN.- En ces temps difficiles, nous avons la flatteuse impression que la France sauve l’honneur de l’Europe. Les pays du nord et de l’est du continent sont aux abonnés absents, obnubilés qu’ils sont par leur désir de refouler la Russie avec l’aide des États-Unis. Dans cette traditionnelle rivalité américano-russe, la Turquie se situe habilement entre les deux. Forte de cette position centrale, elle se permet de jouer les matamores en Méditerranée avec une arrogance vis-à-vis de la France inédite. Elle devrait toutefois se rappeler que, si ses forces conventionnelles sont peut-être quantitativement supérieures aux nôtres, la France est une puissance nucléaire qui ne supportera pas d’être agressée. Il ne répond pas à la question : dommage ! S'offusquer de l'arrogance d'Erdogan n'est pas très malin je pense : on est dans une période où les provocations publiques lourdes sont devenues monnaie courante ; s'il fallait en prime agiter le gourdin nucléaire à chaque vocifération d'un arrogant, et pire encore en user, ce serait bien mauvais. Bref : ça part mal... Citation La Turquie viole régulièrement et systématiquement la souveraineté maritime et terrestre de la Grèce et de Chypre, exactement comme la Chine viole la souveraineté de ses voisins en mer de Chine orientale. Pas d'accord : les violations turques sont beaucoup plus flagrantes. Chypre. Citation [...] [L’Allemagne] est malheureusement otage de sa forte minorité turque. Si d’aventure, elle s’alignait sur la diplomatie militaire française, Angela Merkel mettrait le feu à ses propres terres. Cette hypothèse peut être légitimement formulée, mais il manque des sources, des études, des faits, des déclarations de responsables de la dite communauté (d'origine) turque pour la prendre comme une base sérieuse de raisonnement, et tout ça est parfaitement absent. Et c'est passer sous silence le jeu US, l'importance de l'OTAN pour l'Allemagne, l'importance des intérêts allemands en Turquie, la difficulté de renoncer à une politique de rattachement de la Turquie à l'Europe, l'envie de durer aussi, en attendant qu'Erdogan canne. Un peu trop mono-causal à mon goût, tout ça. Citation Il se trouve que Berlin préside pour six mois l’Union européenne et que la présidente de la commission européenne est une ancienne ministre de la défense allemande, très proche de Merkel. C’est un autre élément à prendre en compte. L’Allemagne cherche une position d’arbitre qui n’est d’aucune utilité dans ces moments de tensions extrêmes où l’Europe joue sa survie et sa crédibilité. Au contraire, renvoyer dos à dos la France et la Turquie est un mauvais coup de la part de nos alliés allemands. Mais au moins cette crise permet-elle de reconnaître qui sont nos vrais amis et sur qui on peut compter en cas de coup dur. Certainement pas l’OTAN, dont la Turquie est membre. Est-ce un nouveau coup porté au projet d’une diplomatie européenne? Il n’y a jamais eu de diplomatie européenne proprement dite. Il ne peut d’ailleurs pas en avoir. Des coalitions ad hoc sur tel ou tel sujet ou tel ou tel programme sont possibles et souhaitables comme l’excellente initiative française Med 7 l’a montré samedi à Ajaccio. Mais n’oublions jamais que la construction européenne a renoncé à toute ambition stratégique dès sa fondation. Elle s’est même construite pour cela. Son objectif, dès la fin des années 40, est de maintenir la puissance américaine sur son sol, justement pour ne plus jamais avoir à connaître ou faire la guerre. Hormis la France du général de Gaulle, les autres pays européens se sont mis d’accord pour déléguer leur direction politique et militaire à leur envahissant protecteur américain. L’impensée de l’Union européenne, c’est que les États-Unis puissent nous laisser à notre sort comme ils l’avaient fait en 1914 et en 1940. Or l’Amérique se lasse depuis des décennies d’assurer sa coûteuse tutelle en Europe. Bien qu’elle en profite pour refouler la puissance militaire russe, elle voudrait plus d’argent et moins de discussions avec les alliés. Et de taper sur l'Europe et "nos amis allemands" : discours de salon. Au passage, ce Monsieur ignore volontairement ce qui contredit frontalement sa rhétorique : les 27 ont un représentant commun en matière d'affaires étrangères, qui ne s'exprime sur un sujet que s'il est soutenu par tous les états-membres de l'UE. Ca donne ça (29 août) : Dans une tribune que publie le JDD, l'Espagnole Josep Borrell, ancien président du Parlement européen devenu Haut-représentant de l'UE pour les affaires étrangères et vice-président de la Commission européenne, pointent l'émergence de trois puissances, la Russie, la Chine et la Turquie, "qui entendent faire revivre la mémoire des grands empires du passé". Face à ces "nouveaux empires", il appelle de ses vœux la naissance d'une "Europe géopolitique". "Pour pouvoir négocier et régler pacifiquement les conflits, il nous faut nécessairement apprendre nous aussi à parler le langage de la puissance", explique-t-il. Et ce n'est pas une condamnation ou un avertissement isolé à la Turquie, ni un soutien unique à la Grèce et à Chypre : la position est constante et réactive. Par ailleurs, je n'ai pas observé de condamnation sérieuse de la posture française en dehors de quelques hyper-atlantistes annonant leur Pompéo au détour d'un gazouilli pour être invités à la prochaine plénière de l'OTAN : on trouvera certes bien quelques ratiocineurs de service à Berlin, mais pas plus qu'à Paris. Mieux, on n'entend rien d'aussi assourdissant que la réprobation muette lors du déclenchement des opérations en Lybie. Au final, et même s'il aurait été plus efficace d'afficher une unité et une force commune nette, le déploiement de force français, limité, me semble avoir été parfaitement calibré - monter juste d'un cran pour marquer la détermination, rien de suffisant pour déclencher un conflit - et finalement bien reçu en Europe. J'espère que la démonstration sera validée par l'issue de la crise (on n'y est pas encore) et portera ses fruits. Je cesse là. Modifié le 16 septembre 2020 par Boule75 Il manquait pas mal de mots, quand même... fatigue ! 8 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 15 septembre 2020 Share Posté(e) le 15 septembre 2020 il y a 3 minutes, Boule75 a dit : Qu'est-ce donc que cette fondation think tank droite conservatrice (bien rance ) ça se devine rien qu'à la lecture du texte... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 15 septembre 2020 Share Posté(e) le 15 septembre 2020 il y a 31 minutes, Lelabo a dit : Avec l'illumination du Jean Bart, la révélation des source de la DGSE en Turquie, ou la révélation des endroits où étaient basé les FS françaises en Syrie, ça fait énormément de casus belli valable je trouve. Pour la partie graissée : on a de vagues récits exclusivement turcs, me semble-t-il : j'ignore s'il s'agit de vantardise, d'affabulations, de tentatives de vengeance à l'égard, par exemple, d'employés turcs de l'ambassade de France refusant de coopérer, de tentative d'intimidation de personnes qui envisageraient d'accepter de causer à des français, ou s'il s'agit d'une foirade du service français, ou un mix. Toutes les sources de la DGSE, toutes les FS, ou juste beaucoup de vent ? Tu as des détails ? et quand bien même : depuis quand déclare-t-on la guerre aux pays qui grillent un réseau ? Depuis jamais, non ? Les services secrets espionnent, et parfois les espions se font prendre : c'est la vie ! comme disent les américains, pas de quoi transformer Istamboul en parking. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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