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La souveraineté numérique est-elle possible ?


Shorr kan

Messages recommandés

il y a 24 minutes, Shorr kan a dit :

Tu n'aimes pas mon nouvel avatar ?

  Révéler le texte masqué

 

 

 

 

C'est probablement un vieux fond incrusté-e de culpabilité-e patriarchal-e, mais il faut a minima que la gente féminine puisse faire semblant de pouvoir fuir s'il faut jouir de sa conquête, une forme d’ambiguïté est primordiale. Là... tout demi-tour précipité pourrait finir en drame, vraiment, et la reculade tient de l'exploit. Je... je peine à mettre la main dessus tant j'ai la tête ailleurs.

Où en étions-nous déjà ? Ah ! Kidal. Mélenchon. Retour au ras des pâquerettes.

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il y a 2 minutes, Boule75 a dit :

C'est probablement un vieux fond incrusté-e de culpabilité-e patriarchal-e, mais il faut a minima que la gente féminine puisse faire semblant de pouvoir fuir s'il faut jouir de sa conquête, une forme d’ambiguïté est primordiale. Là... tout demi-tour précipité pourrait finir en drame, vraiment, et la reculade tient de l'exploit. Je... je peine à mettre la main dessus tant j'ai la tête ailleurs.

Où en étions-nous déjà ? Ah ! Kidal. Mélenchon. Retour au ras des pâquerettes.

C'est réconfortant*, et c'est bien là l'essentiel

* dans les multiples acceptations du mot. 

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Je vous propose pour alimenter le débat que je trouve fort intéressant cet entretien réalisé par Thinkerview

 

Ils soulèvent un aspect très intéressant qui est l'utilisation du cloud Azure de Microsoft pour la création du Health Data Hub français. 

Je suis effectivement très étonné que pour des données aussi critiques une société française comme OVH n'ai pas ete consultée sur le sujet. 

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Un cloud national ou continental pour les informations sensibles et données de valeurs, étatiques ou privées/commerciales, est-il réaliste ?

Si oui, de quelle façon ? Par la voie/contrainte légal ou en suscitant un ou des champions, ou un mix des deux ?

Modifié par Shorr kan
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  • 1 month later...

Plan "Calcul" français en action :

Le supercalculateur français Jean Zay atteint un record de 28 millions d'opérations par seconde, 

Benjamin Bruel, 18 octobre 2020

"C'est officiel : le supercalculateur français Jean Zay a atteint la vitesse de calcul de 28 pétaflops, soit 28 millions de milliards d'opérations par seconde. Le supercalculateur, qui se positionnait à la 54e place du Top 500 des superordinateurs les plus puissants, peut désormais prétendre à la dixième place de ce classement, annonce le CNRS dans un communiqué.

Inauguré en début d'année, le supercalculateur Jean Zay, créé par le GENCI, a bénéficié d'une amélioration matérielle durant l'été, ce qui lui vaut cette augmentation de ses capacités de calcul….

...Le supercalculateur Jean Zay a été mis en place par le Grand équipement national de calcul intensif (GENCI), une société civile détenue partiellement par l'État qui a pour mission de porter la stratégie nationale en matière d'équipements de calcul intensif.".....

https://www.clubic.com/technologies-d-avenir/intelligence-artificielle/actualite-17509-pap-we-le-supercalculateur-francais-jean-zay-atteint-un-record-de-28-millions-d-operations-par-seconde.html

 

GENCI (GRAND ÉQUIPEMENT NATIONAL DE CALCUL INTENSIF)

"En charge de mettre à disposition des moyens de calcul et de traitement de données massives performants, GENCI a pour mission, au niveau national et européen, de favoriser l’usage du calcul intensif associé à l’Intelligence Artificielle au bénéfice des communautés de recherche académique et industrielle."

https://www.genci.fr/fr/content/vous-avez-dit-calcul-intensif

Modifié par Benoitleg
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  • 2 weeks later...
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C'est pas les seuls. Tout un tas de constructeurs automobiles touchés par les défaut s d'approvisionnement en puce alors même que le marché auto est en berne.

C'est la même chose nsur le marché informatique. Il est presque impossible de trouver des puces NVIDIA et ça dure depuis deux mois au moins.

Une partie du problème est lié à l'achat massif de puce pour crypter nées cryptomonnaie. Avec l'augmentation de la valeur des différentes crypto le minage depuis des carte vidéo est devenu très rentable.

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il y a une heure, kmltt a dit :

Je ne savais trop où posté ça...

GM nissan et ford réduisent leur production de véhicules à cause d'une pénurie de semi conducteur.

https://www.zerohedge.com/markets/nissan-latest-suspend-production-due-semi-shortage

Ca avait été la même chose (peut être avec d'autres constructeurs, je ne me rappelle plus) après l'accident de Fukushima :  Pénurie de composants discrets made in Japan.

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Voilà un sujet qui m’apparait comme très important.

Je vais commencer par la fin:
- C’est une affaire d’économie, de capacité de notre industrie à faire éclore des leaders et à les maintenir.
- La clé à la fin du fin, me semble être la combinaison des capacité de financements alliées au dynamisme de notre industrie. C’est une affaire d’environnement économique.

Sauf qu’on y est pas. (Point de vue personnel).

Pour financer la recherche, les innovations, la présence d’une industrie et de produits, il faut un marché sur lequel se reposer. A chaque fois que l’on essaie de faire « comme si » avec des subventions, on aboutit à un feu de paille qui crie « j’existe » et qui disparait. On a les compétences mais personne pour acheter et financer la suite, ce qui nous condamne à être constamment à la traine.

Chaque années, nos facultés achètent pour une fortune d’ordinateurs Dell et Apple sous Windows et OS X basés sur des processeurs Intel ou AMD… Et je ne parle pas des carte vidéos ou des disques durs. Nous sommes intégralement consommateurs ce qui fait de nous les investisseurs, les complices involontaires des déploiements technologiques US et autres. Nous finançons notre propre retard.

Depuis maintenant plus de 50 ans, les Etats Unis d’Amériques ont produit au moins un monstre par décennie: IBM, Burroughts (Unisys aujourd’hui), Sun, Microsoft, Motorola, Texas Instrument, Intel, Apple, Google, Amazon, Facebook….

Deux petites illustrations pour étayer la suite:

  • Dans les années 90, l’ancien directeur d’Apple France, Jean-Louis Gassée avait pris le large d’Apple pour monter sa propre entreprise concurrente d’Apple: Be inc. Cette entreprise fabriquait la Be Box, une machine intégrant un PPC et tournant sur BeOS développé en interne par un transfuge d’Apple.
  • BeOS était une merveille à l’époque. Fichier système avec une base de données intégré (Bfs), notion des répliquants (truc génial au passage mais qui n’a pas été repris), multitâches, multithreads préemptif. L’ensemble permettait de faire tourner 6 vidéos simultanément, chacune sur les faces d’un cube que l’on manipulait en 3D. En cliquant sur une face, on récupérait le son de la vidéo. Tout ça avec un PPC à 66Mhz ! C’était un 1995 ! Dans le même temps on découvrait Windows 95 et on ne parlait pas encore de marketing « multimédia ». Genre, vous allez pouvoir faire des images et du son sur la même machine….
  • Au début des années 2000, deux CMS comparables s’affrontaient: Dotclear, un français et Wordpress. Le marché a contribué à permettre au second de littéralement écrabouiller le premier qui n’était pourtant pas mauvais du tout. Mais l’importance de la communauté, le marché a constitué le facteur décisionnel clé.

Techniquement il y a des choses à faire. Chaque époque présente ses opportunités et s’il me semble assez vain de revenir sur le passé pour reconquérir la place de Dotclear, il nous faut ouvrir les yeux pour comprendre pourquoi ce dernier à perdu. Pourquoi Be inc a été monté aux usa et pourquoi ces aventures ne se passent qu’exceptionnellement chez nous.

Il nous faut identifier les marchés, des technologies et les développer dans un contexte économique et industriel concurrentiel. Faute de quoi nous resterons à observer les autres creuser l’écart.

Bien sûr il existe des exceptions qui parviennent à gagner malgré nos handicaps structuraux: Dassault systèmes par exemple mais on pourrait en identifier d’autres.

La difficulté consiste à reproduire ces réussites, à s’appuyer sur elles pour se développer et également à modifier l’environnement économique Français et Européen pour faciliter la multiplication de ces cas.

Aujourd’hui, on voit débarquer des machines Apple équipée d’un processeur et d’un système développé intégralement en interne (bien que basé sur Unix, donc libre à la base). Ce sont de petits bijoux comme Sun ou Be en produisaient à l’époque, bien que ce dernier ne fabriquait pas ses puces. Je regrette vraiment que la France ou ou moins l’Europe n’aient pas un concurrent à proposer comme Airbus s’oppose à Boeing.

C’est la conquête du marché qui permet à Apple de rassembler des capacité de financements, les savoirs faire pour fournir un marché qui de fait, leur est acquis. 

Modifié par johnsteed
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Souvent les réussites ne sont qu'une exception dans un flot d'échec.

  • Au USA ce flot d'essai et d'échec est entretenu est vécu comme vertueux.
  • En France tu échoues tu es cloué au piloris.

C'est déjà un premier "souci" ...

... l'autre souci c'est de ne pas vouloir produire pour le "besoin client" ... mais plus pour se faire plaisir intellectuellement. Sauf quand on est un vrai artiste ... ça ne marche jamais bien longtemps.

La derniere chose c'est le conservatisme et la réactivité - lié à la prudence -. Souvent on ne veut pas le voir, mais la France est un pays atrocement conservateur ... et pas du tout réactif. Il se trouve que c'est bien plus un état d'esprit qu'un problème du système. L'incapacité qu'on les grand groupe à prendre sous leur ailes des ETI innovante ou tres réactive ... et à les accompagner dans leur développement est à ce titre complétement pathologique. Sans parrain de la tailleur d'une multinationale ce genre de petite n'a aucune chance de grandir assez fort et assez vite pour survivre.

Dernier souci la capacité souveraine d'investissement ... l'épargne ... l'emprunt ... pas grand chose ... si ce n'est rien n'est conçu pour très largement motivé les français de prendre du risque massivement dans les entreprises prometteuses française.

On à le résultat de ce sous investissement massif dans les vaccins par exemple ... aujourd'hui difficile de dissimuler le fait qu'il y a encore quelques année on été les meilleurs toute catégorie dans ce business ... et qu'aujourd'hui on est complétement au fraise, avec des désinvestissement massif en R&D notament ... en l'espace de seulement 10 ans.

Dernier chose ... notre obstination idéologique à détruire ce qui marche chez nous sous prétexte que ce ne serait pas compatible avec la doctrine anti-état ... c'est probablement ce qui nous fait le plus de mal ... une forme évidente de sabotage à mon sens.

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27 minutes ago, WizardOfLinn said:

Il y a toute sortes de possibilités (FCPI, collaboratif, etc.), mais quand les particuliers ont un peu d'argent en France, ça va plutôt dans l'immobilier locatif...
La pierre, y a que ça de vrai, avec l'AV à base d'obligations d'Etat.

Tu as essayé d'en souscrire des FCPI?!!! Ils sont tous ultra sur souscrit ... ce qu'il fait qu'en pratique tu ne peux quasiment pas souscrire!

Et l'idée des souscripteurs ... c'est avant tout la défiscalisation. De sorte que les performances des entreprises sous jacentes sont souvent le dernier de ses soucis.

---

Détrompes toi en France le niveau d'épargne et très élevé, on est quasi champion d'Europe avec un taux de 15%! - à égalité avec les Pays Bas et tout juste derrière la Suède et l'Allemagne - ... et c'est encore pire depuis le covid.

Aux USA le taux d'épargne est à un peu moins de 10% ...

... c'est pas vraiment un problème d'épargne.

---

Si on s'intéresse au patrimoine médian c'est la claque ... 35 000 $ en Allemagne, 65 000$ aux USA 102 000 $ en France ...

... pour simplifier les pays qui réussissent sont des pays qui vivent à crédit.

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Oui, j'ai un peu de FCPI, bien que le dispositif ne me plaise pas beaucoup sous sa forme actuelle (on n'arrive pas à savoir quelles entreprises sont dedans au moment de souscrire, c'est un secret gardé par les vendeurs. On peut à la rigueur connaitre le secteur).

Sinon, il y a aussi le crowdfunding maintenant (jamais essayé).

Et je sais bien que le niveau d'épargne est élevé.

Edit:
Pour qu'il n'y ait pas de malentendu :
FCPI = Fond Commun de Placement dans l'Innovation
Si un particulier veut investir dans des entreprises innovantes non cotées, il y a divers dispositifs qui le permettent.
A mon humble niveau, je n'ai pas eu de difficulté particulière pour avoir des parts de FCPI.
Le facteur limitant n'est pas, à mon avis, l'Etat qui n'en ferait pas assez pour motiver les français à investir dans des opérations risquées.

 

Modifié par WizardOfLinn
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  • 2 weeks later...

https://www.usinenouvelle.com/editorial/faut-il-s-inquieter-qu-amazon-heberge-les-donnees-de-bpifrance-sur-les-pge.N1062369 (19 février 2021)

Le 5 février, la sénatrice Nathalie Goulet s’est inquiétée devant la presse des partenariats entre Bpifrance et Amazon, en particulier l’hébergement sur le cloud d’AWS des données liées aux prêts garantis par l’Etat (PGE), souscrits par 530 000 entreprises.

Un argument peu crédible pour Bernard Benghamou, le secrétaire général de l'Institut de la souveraineté numérique – une association loi 1901 qui défend cette souveraineté à l’échelle européenne. "Le même argument nous avait été donné dans le cas de l‘hébergement du Health Data Hub [base des données de santé créée récemment], confié par le gouvernement à Microsoft, a-t-il rappelé aux côtés de Nathalie Goulet lors de sa conférence de presse. Or la Cnil [Commission nationale de l’informatique et des libertés] a démontré par la suite qu’en réalité, Microsoft a accès à la clé de chiffrement des données pour des raisons de maintenance. J’ai du mal à croire que ce ne soit pas la même chose pour Amazon."

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4 minutes ago, Wallaby said:

https://www.usinenouvelle.com/editorial/faut-il-s-inquieter-qu-amazon-heberge-les-donnees-de-bpifrance-sur-les-pge.N1062369 (19 février 2021)

Le 5 février, la sénatrice Nathalie Goulet s’est inquiétée devant la presse des partenariats entre Bpifrance et Amazon, en particulier l’hébergement sur le cloud d’AWS des données liées aux prêts garantis par l’Etat (PGE), souscrits par 530 000 entreprises.

Un argument peu crédible pour Bernard Benghamou, le secrétaire général de l'Institut de la souveraineté numérique – une association loi 1901 qui défend cette souveraineté à l’échelle européenne. "Le même argument nous avait été donné dans le cas de l‘hébergement du Health Data Hub [base des données de santé créée récemment], confié par le gouvernement à Microsoft, a-t-il rappelé aux côtés de Nathalie Goulet lors de sa conférence de presse. Or la Cnil [Commission nationale de l’informatique et des libertés] a démontré par la suite qu’en réalité, Microsoft a accès à la clé de chiffrement des données pour des raisons de maintenance. J’ai du mal à croire que ce ne soit pas la même chose pour Amazon."

De toute façon c'est une obligation légale US ... de permettre à la justice l’accès au données hébergé par une entreprise US ... encore plus quand la cible et étrangère - les citoyens et résidents US sont un peu plus protégé -.

Après tout le monde s'en branle ... les certificateurs des entreprises soumises à critère de prudence ou de confidentialité permettent l'usage d'infra "cloud" hébergé absolument n'importe ou ... que ce soit des donnée de santé, bancaire, justice etc.

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https://www.cbsnews.com/news/biodata-dna-china-collection-60-minutes-2021-01-31/

Bill Evanina a récemment démissionné de son poste de responsable du contre-espionnage aux États-Unis, un vétéran du FBI et de la CIA. Il était tellement préoccupé par les propositions de tests COVID de BGI, et par la question de savoir qui obtiendrait finalement les données, qu'il a autorisé un rare avertissement public : "Les puissances étrangères peuvent collecter, stocker et exploiter les informations biométriques des tests COVID."

Evanina soupçonne que ces offres de laboratoire sont des chevaux de Troie des temps modernes. BGI vient aux États-Unis avec des cadeaux, mais avec d'autres motifs. Il n'est pas certain que BGI, ou tout autre testeur COVID, puisse obtenir de l'ADN à partir de prélèvements nasaux, dit-il, mais les laboratoires sont un moyen de s'implanter, d'apporter leur équipement ici, de commencer à exploiter vos données et de s'installer dans votre quartier.

Voulons-nous qu'une autre nation élimine systématiquement nos services de soins de santé ? Sommes-nous d'accord avec cela en tant que nation ?

Edward You : Que se passe-t-il si nous réalisons que tous nos futurs médicaments, nos futurs vaccins, nos futurs soins de santé sont tous complètement dépendants d'une source étrangère ? Si nous ne nous réveillons pas, nous réaliserons un jour que nous sommes devenus des drogués au crack et que quelqu'un comme la Chine est devenu notre pousseur.

Jon Wertheim : Des drogués au crack, vous dites ?

Edward You : C'est vrai. S'ils sont en mesure de vous offrir des soins de santé personnalisés, efficaces et peu coûteux, serions-nous en mesure de dire non ?  je ne pense pas.

[Evanina] affirme que le gouvernement chinois comprend que leur succès futur dépend de l'accumulation de grandes quantités d'ADN humain.

Edward You : Ils sont en train de constituer une énorme base de données nationale. Et s'ils sont maintenant en mesure de la compléter avec des données provenant du monde entier, il s'agit de savoir qui obtient l'ensemble de données le plus important et le plus diversifié. Et donc, la bombe à retardement est qu'une fois qu'ils sont capables d'atteindre une véritable intelligence artificielle, ils se lancent dans une course à ce qu'ils peuvent faire avec ces données.

Jon Wertheim : Quelle est la probabilité que vous et moi ayons été piratés par la Chine ?

Bill Evanina : 110%.

Jon Wertheim : Des données personnelles ?

Bill Evanina : Données personnelles. Selon les estimations actuelles, 80 % des adultes américains se sont fait voler toutes leurs données personnelles par le Parti communiste chinois.

Le problème est que le régime chinois prend toutes ces informations nous concernant - ce que nous mangeons, comment nous vivons, quand nous faisons de l'exercice et dormons - et les combine ensuite avec nos données ADN. Avec des informations sur l'hérédité et l'environnement, ils en savent soudain plus sur nous que nous n'en savons sur nous-mêmes et, en contournant les médecins, la Chine peut nous cibler avec des traitements et des médicaments dont nous ne savons même pas que nous avons besoin.

Edward You : Pensez à l'aube de - l'Internet des objets et les réseaux 5G et les - et les maisons intelligentes et les villes intelligentes. Il va y avoir des capteurs partout. Il va suivre vos mouvements, votre comportement, vos habitudes. Et finalement, il aura une application biologique, ce qui signifie que sur la base des données collectées, ils pourront les analyser et chercher à améliorer votre santé. Ces données deviennent incroyablement pertinentes et très, très précieuses.

Vous vous souvenez de la proposition de BGI de construire des laboratoires COVID pour l'État de Washington ? 60 Minutes a appris que la société avait fait des propositions similaires à plus de cinq autres États, dont New York et la Californie.... Et, après que les fonctionnaires fédéraux aient mis en garde contre un partenariat avec BGI, chaque État a dit non aux laboratoires de BGI.

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Le 24/08/2020 à 15:40, koojisensei2 a dit :

De plus, il y a pas d'impératif en Europe comme peut l'avoir la Chine de devenir indépendant avec des risques posé par l'administration américaine, du moins pour l'instant.

Ben si, être indépendant des USA et de la Chine pour des équipements d'une importance stratégique. Au moins autant que les chars et les avions.

Le 24/08/2020 à 15:40, koojisensei2 a dit :

L'Europe n'a pas d'entreprise avec des reins assez solide pour jouer à ce jeu. Le marché européen est trop petit pour se permettre d'invertir autant d'argent sans être sur du résultat.

Pour le moment, c'est globlament vrai. Mais si l'Europe avait tenu le même raisonnement dans le domaine aéronautique ou astronautique, est-ce qu'Airbus et l'ESA existerait? Dans le même ordre d'idée, si les pays d'Asie avaient pensé selon cette logique d'avantage comparatifi, quelle serait leur situation économique aujourd'hui? La Corée du Sud serait une économie (sous-développée) axée sur la culture intensive du riz par exemple.

Le 24/08/2020 à 15:40, koojisensei2 a dit :

D'ailleurs, en admettant qu'on arrive à sortir quelque chose de potable, mais pour vendre à qui? Ce sont des pièces qui font partie d'un écosystème.

Dans un premier temps, on se le vendrait à nous-même au lieu d'être contraint d'acheter étranger. Ensuite, on vendrait des technologies bon marché à des acheteurs à bas revenu. Enfin, on concurrencerait les leaders mondiaux avec des technologies haut de gamme. Evidemment, personne ne dit que ce serait facile.

Modifié par Lame
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Le 19/08/2020 à 22:01, Shorr kan a dit :

Voilà, tout est dans le titre !

Non pas vraiment: La souveraineté numérique de qui par rapport à quel domaine?

Voilà les grands besoins fondamentaux:

- Garantie d'équipement: Il faut garantir aux agents publics et entrepreneurs l'accès aux équipements informatiques nécessaires à leur activité même en cas d'embargo volontaire ou accidentel.

- Garantie d'approvisionnement: Il faut garantir aux producteurs la possibilité d'acheter les composants électroniques indispensables à la fabrication de leur produit.

- Garantie de cybersécurité: Il faut protéger les autorités et les entrepreneurs contre les cyberattaques incapacitantes et l'espionnage.

- Garantie d'efficience: Il faut garantir aux usagers autochtones des produits conformes à leurs besoins et non aux intérêts économiques des exportateurs étrangers.

 

Le 19/08/2020 à 22:27, ARPA a dit :

Si on accepte de revenir au niveau du Minitel et du téléphone fixe, oui.

Dans l'immédiat, oui.

Le Minitel est volontiers raillé de nos jours comme un internet primitif mais chacun doit se souvenir qu'il a précédé l'introduction d'internet en France et généré le tissu économique qui a adopté l'internet.

La stratégie du minitel me semble tout à fait pertinent pour acquérir une souveraineté économique. L'idée serait que les autorités mettent à disposition des usagers un réseau informatique dédié à la conception collaborative d'équipement informatique open source. Par la suite, les écoliers seraient formés à l'usage de ces équipements en lieu et place des équipements des exportateurs étrangers traditionnels.

Cette stratégie ne permet pas de répondre à tous les besoins mais elle permet à la population de se libérer elle-même d'une partie de sa dépendance numérique vis à vis des exportateurs étrangers. C'est un socle sur lequel on peut commencer à construire la souveraineté numérique.

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Le 19/08/2020 à 22:27, ARPA a dit :

Bon, on arriverait probablement à faire mieux, mais si on veut rester avec une souveraineté numérique, il faudra accepter d'avoir quelques générations de retard. C'est vrai pour la 5G, mais aussi pour les OS et la plupart des logiciels.

A vrai dire, l'Europe et les USA développent la 6G et préparent le développement de la 7G pour avoir la souveraineté numérique (surtout du point de vue des brevets) sans les générations de retard.

Le 19/08/2020 à 23:14, Pierre_F a dit :

Depuis les routes, l'évolution de nos civilisations s'est fait par un accroissement exponentiel des échanges de connaissances .. Faire des lignes Maginot et mettre des barrières est un combat d'arrière garde qui va à l'encontre d'une vague qui est plus forte que tout car c'est un moteur de l'humanité. 

Qui ouvre ses frontières sans condition à tout qui veut s'installer chez lui? Qui n'impose aucune barrière douanière? Qui laisse n'importe qui accéder à ses données sans contrôle? En tout cas pas les superpuissances actuelles et l'UE n'en fait pas partie. La société ouverte est un beau concept théorique mais qui l'a appliqué avec succès? La volonté en puissance et le désir d'indépendance ne s'opposent pas au progrès: ce sont des impératifs de survie et de développement.

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Le 24/08/2020 à 21:29, Boule75 a dit :

Je n'ai pas tout compris mais la bourbe est belle et plus... subtile dita-t-on, que le nouvel avatar de @Shorr kan. J'ai plussé.

 

L'avatar hathorien de Shorr Kan est le symbole de la prospérité du forum et de la fertilité des débats. Je serais personnellement peiné qu'il disparaisse. Merci de respecter le patrimoine culturel forumesque.

Le 24/08/2020 à 22:46, Boule75 a dit :

C'est probablement un vieux fond incrusté-e de culpabilité-e patriarchal-e, mais il faut a minima que la gente féminine puisse faire semblant de pouvoir fuir s'il faut jouir de sa conquête, une forme d’ambiguïté est primordiale.

Oui, repent-toi hérétique.:fachec:

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Le 03/09/2020 à 12:01, Shorr kan a dit :

Un cloud national ou continental pour les informations sensibles et données de valeurs, étatiques ou privées/commerciales, est-il réaliste ?

Si oui, de quelle façon ? Par la voie/contrainte légal ou en suscitant un ou des champions, ou un mix des deux ?

A lire sur le sujet: 

Pour un Cloud européen. Garant de notre indépendance numérique de Stanislas & Edouard de Rémur et Cédric Mermilliod.

Note que l'ouvrage n'est pas seulement intéressant pour son plaidoyer envers un cloud européen et les stratégies proposées mais aussi pour comprendre les différents aspects de la technologie du cloud et les techniques de gestion des données. Ce qui m'amène à un sujet connexe, le datamesh. Certains recommandent d'y recourir pour limiter le stockage systématique des données dans le cloud en raison des frais qui en découlent. Les lacs de données ont un coût exhorbitants même dans le cloud.

Citation

Pour générer plus de ROI et de création de valeur, les entreprises doivent désormais diffuser la culture data à tous leurs collaborateurs. Pour les associer plus efficacement, il leur faudra aller au plus proche des métiers en s’appuyant sur des cas d’usage précis pour démontrer les bénéfices concrets qu’ils peuvent retirer de l’IA. Cela implique de changer le mode d’organisation data et de basculer d’un mode centralisé (avec un opérateur data central qui consolide l’ensemble des compétences data) vers un mode hybride, plus matriciel, et donc une gestion décentralisée de la donnée. Ce changement d’organisation devra s’accompagner d’une gestion décentralisée de la donnée et d’une architecture alignée sur ces enjeux, de type Data Mesh, qui favorise le passage à l’échelle de la transformation data de l’entreprise. Il ne s’agit pas d’une révolution mais bien d’une évolution qui va se poursuivre et s’intensifier en 2021 puisque les entreprises sont déjà sur la voie de la maturité : selon le Baromètre Data 2020 de Quantmetry, 48 % des organisations data ont 3 ans ou plus.

Source: InfoDSI

Sur le data mesh:

https://www.synaltic.fr/blog/decloisonner-les-decisions-grace-a-dremio

https://www.zdnet.fr/actualites/sans-gouvernance-des-donnees-a-la-racine-l-innovation-ia-par-les-data-platforms-ne-se-fera-pas-39913761.htm

Parallèlement à l'intérêt naissant pour le datamesh, la sociocratie, et plus particulièrement la holacratie*, semble progresser lentement mais sûrement en Europe et pas seulement dans les entreprises. Il se trouve que la holacratie se pratique de préférence avec des ERP simplifiés que l'on appelle "logiciels de gouvernance", GlassFrog par exemple.

(*Holacratie: méthode management constitutionnel par cercle conçue par Brian Robertson et dérivée de la sociocratie de Gerard Endenburg.)

Je ne veux pas me faire l'avocat de la holacratie et du management par cercle en général: ce type de management n'est pas une panacée. Seulement, tant qu'à faire, autant pratiquer l'holacratie avec un logiciel de gouvernance européen, conçu pour pratiquer le datamesh et interopérable avec le futur cloud européen.

 

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