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(Re)structuration du tissu industriel européen de défense


Skw

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  • 1 month later...

Une note concernant le développement de Hensoldt.

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Hensoldt vise une croissance d'au moins 15 %

La société Hensoldt AG, spécialisée dans les capteurs et l'électronique de défense, prévoit une poursuite de la dynamique commerciale positive pour l'exercice 2021 et s'attend à un chiffre d'affaires consolidé, corrigé des effets de change et du portefeuille, compris entre 1 400 et 1 600 millions d'euros. Par rapport à l'exercice précédent, où le chiffre d'affaires s'élevait à 1 207 millions d'euros, la société s'attend donc à une augmentation de plus de 15 %.

Comme l'a expliqué aujourd'hui le PDG de Hensoldt, Thomas Müller, lors de la présentation des chiffres préliminaires, sa société prévoit de conclure plusieurs contrats importants en rapport avec des projets de défense en Allemagne et en Espagne au cours de l'année en cours. Müller s'attend à ce que Hensoldt obtienne le contrat pour le projet de reconnaissance Pegasus d'une valeur d'environ un milliard d'euros au milieu de l'année. Selon lui, des négociations de contrat sont actuellement en cours.

Hensoldt calcule que le contrat pour le projet Quadriga devrait valoir environ 400 millions d'euros cette année. Quadriga fait référence à l'achat de 38 nouveaux Eurofighters pour l'armée de l'air allemande en remplacement du premier lot.  L'acquisition de nouveaux radars AESA d'un volume d'environ 1,5 milliard d'euros - dont Hensoldt est le chef de file industriel - qui était également prévue pour Quadriga, avait déjà été réservée par la société l'année dernière.

En outre, une commande d'environ 200 millions d'euros pour la technologie radar du F126 - anciennement MKS 180 - est prévue pour cette année. Le PDG de Hensoldt, M. Müller, prévoit également qu'en 2021, l'acquisition de nouveaux Eurofighters pour l'armée de l'air espagnole dans le cadre du projet Halcon entraînera une augmentation des commandes d'environ 200 millions, et que la commande du radar Eurofighter MK 1 en Espagne se traduira par une autre commande d'environ 100 millions d'euros.

"Nous continuerons à poursuivre notre stratégie ciblée de fusions-acquisitions", a annoncé Mme Müller lors de la conférence de presse. Hensoldt dit qu'il se concentre sur les entreprises technologiquement intéressantes - comme SAIL LABS d'Autriche tout récemment - ou qu'il essaie d'étendre sa présence internationale. À cette fin, le groupe a notamment acquis Tellumat en Afrique du Sud.

Au cours de l'exercice financier 2020, le chiffre d'affaires de Hensoldt a augmenté de 8,3 % pour atteindre 1 207 millions d'euros (année précédente : 1 114 millions d'euros). Selon ces informations, le carnet de commandes a augmenté de 55,5 % pour atteindre 3 424 millions d'euros (année précédente : 2 202 millions d'euros) pour l'année 2020 grâce à un certain nombre de nouveaux projets importants. Cela correspond à environ deux fois le chiffre d'affaires annuel prévu de Hensoldt AG, a-t-il déclaré.

Le PDG de Hensoldt, M. Müller, est convaincu que la tendance à la hausse de son entreprise va se poursuivre. Il espère obtenir des commandes d'un pipeline de projets nationaux et internationaux potentiels d'une valeur d'environ 10 milliards d'euros entre 2021 et 2023.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

https://www.hartpunkt.de/hensoldt-will-um-mindestens-15-prozent-wachsen/#more-6329

 

Modifié par Skw
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  • 2 weeks later...

Rachat de l'activité télémétrie laser de défense de Saab par Lumibird

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Lumibird, basé à Lannion, prêt à racheter une activité de Saab

Lumibird, leader européen des technologies laser basé à Lannion (22), a signé un accord avec Saab en vue de l’acquisition de l’activité télémètres laser de défense de la société suédoise.

Dirigé par Marc Le Flohic, Lumibird emploie plus de 800 personnes en Europe, en Amérique et en Asie. (Photo d’archives Le Télégramme)

Lumibird annonce, ce mercredi 3 mars 2021, la signature d’un accord avec Saab en vue de l’acquisition de l’activité Télémètres laser de défense du groupe suédois. Implantée à Göteborg, en Suède, cette activité représente un chiffre d’affaires de plus de 10 M€ sur la base de l’exercice clos au 31 décembre 2020, renseigne le leader européen des technologies laser.

« L’acquisition de cette activité, que Lumibird connaît en tant que fournisseur de composants clés depuis plus de 15 ans, est un premier pas vers une consolidation du marché européen des lasers et télémètres de défense et s’inscrit dans le cadre du plan stratégique 2021-2023 du groupe Lumibird », précise la société dirigée par Marc Le Flohic.

Finalisation de l’opération attendue en 2022

« La réalisation de l’acquisition est soumise à des conditions suspensives, notamment l’obtention des autorisations requises auprès des autorités de régulation. La finalisation de l’opération est attendue pour le premier semestre 2022 », conclut Lumibird.

Issu du rapprochement, en octobre 2017, entre le groupe Keopsys, créé à Lannion, et Quantel, Lumibird est l’un des plus grands spécialistes mondiaux du laser. L’entreprise conçoit, fabrique et distribue des solutions laser haute performance à usages scientifiques (laboratoires de recherche, universités), industriels (production, défense/spatial, capteurs Lidar) et médical (ophtalmologie, diagnostic échographique).

Lumibird emploie plus de 800 personnes en Europe, en Amérique et en Asie. Le groupe a réalisé plus de 126 M€ de chiffre d’affaires en 2020.

https://www.letelegramme.fr/economie/lumibird-base-a-lannion-pret-a-racheter-une-activite-de-saab-03-03-2021-12713333.php

 

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  • 1 year later...

Un article intéressant signé Cabirol. Cela fait d'une certaine manière écho à la problématique Exxelia évoquée par ailleurs sur ce forum. On a ici une entreprise française, stratégique pour la défense nationale... et pour laquelle on a la chance de trouver des repreneurs nationaux. Mais la réglementation antitrust de l'UE pourrait passer par là...

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Antitrust : CILAS va-t-il être racheté par Safran et MBDA ?

La Commission européenne examine l'opération de rachat de CILAS par Safran et MBDA. Elle doit rendre une décision le 14 octobre. Mais d'ores et déjà, les concurrents de Safran et de MBDA ont exprimé des inquiétudes vis-à-vis de cette opération.

Safran et MBDA vont-ils mettre la main sur CILAS ? L'acquisition de la PME spécialisée dans les lasers (ArianeGroup) par l'équipementier aéronautique et de défense Safran et le missilier MBDA fait l'objet d'une enquête préliminaire de la part de la Commission européenne dans le cadre d'une procédure normale de concentration pour cerner l'impact potentiel de cette opération sur l'écosystème concerné par cette opération (fournisseurs, concurrents, clients). Et selon MLex, journal spécialisé dans les aspects réglementaires, l'offre de Safran et de MBDA sur CILAS menacerait la concurrence.

Décision le 14 octobre

Ainsi, certaines entreprises interrogées par la Commission européenne ont fait part de leurs inquiétudes vis-à-vis de cette opération, a révélé MLex. La commission voulait ainsi savoir s'il existait des freins à des équipements sensibles pouvant provenir d'un autre pays. Selon ces entreprises, l'opération aurait des conséquences importantes sur leur capacité à s'approvisionner si Safran et MBDA mettaient la main sur ce fournisseur d'équipements spécialisés, qui vend des composants pour des systèmes de désignation de cibles laser, des nacelles gyro-stabilisées ou encore des viseurs optroniques. La commission européenne doit rendre vendredi sa décision : soit elle autorise cette acquisition, soit elle ouvre une enquête approfondie.

En attendant, CILAS est au plus mal économiquement et financièrement. La filiale d'ArianeGroup a vu son chiffre plonger de près de 19% entre 2020 et 2021, passant 33,6 millions à 27,25 millions d'euros, dont 13,4 millions dans la défense et la sécurité. Elle réalisait en 2018 un chiffre d'affaires de 47 millions d'euros. Soit une perte de plus de 40% du chiffre d'affaires en quatre ans. Le résultat net est également très inquiétant (- 11,3 millions d'euros en 2021). La PME s'enfonce très dangereusement sur le plan financier après avoir déjà enregistré des pertes en 2020 et 2019 (respectivement 5,9 millions et 5,6 millions). Résultat, le montant des dettes grimpe pour culminer à 50,5 millions d'euros en 2021 (contre 43,5 millions en 2020). Il n'est que temps que CILAS, convoité aussi par Lumibird, retrouve un ou des actionnaires qui lui redonne de l'oxygène, puis de l'ambition.

Michel Cabirol

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/antitrust-cilas-va-t-il-etre-rachete-par-safran-et-mbda-935924.html

En lien avec ce dossier, un article plus ancien : https://www.challenges.fr/entreprise/defense/la-pepite-des-lasers-cilas-passe-chez-safran-et-mbda_793621

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  • 1 month later...

https://www.navalnews.com/naval-news/2022/11/northern-european-countries-join-forces-to-stimulate-marine-industry/

Dans les grandes lignes

Cooperation dans le domaine maritime pour les pays du nord Northern Naval Shipbuilding Cooperation (NNSC) qui regroupe l'Allemagne, Pays Bas, Denmark, Norvege, Suede et Finlande.

3 axes de cooperation

1. Construction et design naval: modularite, interoperabilite et harmonisation de la certification et des normes

2. Systemes de guerre et de surveillance des fonds sous marins

3. Propulsions

Une reponse a ce que les pays du sud tente de faire sur EPC mais plus ambitieuse?

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Le 22/11/2022 à 11:57, Lordtemplar a dit :

Une reponse a ce que les pays du sud tente de faire sur EPC mais plus ambitieuse?

Et pas faite qu'avec des manchots... Reste à savoir si les "petits" y trouveront quand même leur compte.

Rien qu'avoir la Suède et les Pays-bas dans la même équipe pourrait donner lieu à de belles synergies.

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  • 1 month later...
  • 4 weeks later...
Il y a 2 heures, Titoo78 a dit :

Articles à lire, c'est à mourir de rire. :bloblaugh::laugh:

Fonds européen de défense : après MBDA, Safran a déposé à son tour un recours

Rififi entre Safran et la Direction générale de l'industrie de défense et de l'espace de la Commission européenne. La sélection de GE Avio pour le projet NEUMANN (motorisation d'un futur avion de combat) a fortement agacé le motoriste tricolore, qui a déposé un recours auprès de Bruxelles. Comme MBDA.

Michel Cabirol

01 Févr 2023, 6:00

L'Union européenne va-t-elle financer le Tempest à travers le projet NEUMANN ?

Bis repetita. Après le missilier MBDA, Safran. Le motoriste français a lui aussi déposé un recours en annulation auprès de la Commission européenne après avoir longuement réfléchi à engager cette action à la suite du choix de GE Avio par la Direction générale de l'industrie de défense et de l'espace (DG DEFIS) de la Commission européenne en vue de coordonner le projet NEUMANN dans le cadre du Fonds européen de défense FED), selon des sources concordantes. Pour autant, Safran ne se fait guère d'illusions sur le résultat de ce recours, le motoriste souhaitant marquer son agacement au moment où la France, l'Allemagne et l'Espagne maintiennent leur volonté de lancer le SCAF (Système de combat aérien du futur) face au Tempest (Grande-Bretagne, Italie et Japon).

Le projet NEUMANN doit permettre sur une période de quatre ans de développer les premières briques technologiques (TRL 4) d'une nouvelle motorisation (énergie nouvelle) afin de répondre aux besoins opérationnels d'un futur avion de combat européen. Des défis technologiques qui concernent des domaines hyper pointus, notamment dans les matériaux à haute température, la gestion thermique améliorée par les technologies de fabrication additive, la production d'énergie et les systèmes de gestion et de contrôle.

Ni Safran ni MTU pourtant à bord du SCAF

La DG DEFIS précise que le projet NEUMANN implique des acteurs majeurs de la base industrielle et technologique de défense européenne (BITDE) pour répondre au besoin d'autonomie stratégique dans le but de développer des éléments de base nécessaires à de nouveaux systèmes de propulsion et d'énergie compétitifs. En dépit de son colossal travail pour faire émerger le FED, puis pour le doter de fonds budgétaires inédits (13 milliards d'euros sur la période 2021-2027), la DG DEFIS s'est trompée stratégiquement sur le choix de l'industriel coordonnant le projet NEUMANN, crucial pour les enjeux de souveraineté européenne. Pour trois bonnes raisons.

L'équipe de la DG DEFIS, qui a sélectionné GE Avio (mais aussi Leonardo et Saab), est clairement passée à côté des acteurs majeurs de la filière motoriste européenne : Safran, le seul motoriste de l'Union européenne à avoir conçu entièrement un moteur d'avion de combat (M88, moteur du Rafale), ainsi que l'allemand MTU et l'espagnol ITP (filiale de Rolls Royce). Trois groupes qui coopèrent aujourd'hui pour développer la motorisation de l'avion de combat (NGF) du Système de combat aérien du futur (SCAF), le projet le plus emblématique de toute l'histoire des programmes européens. MTU et Safran Aircraft Engines ont d'ailleurs créé une nouvelle société commune baptisée EUMET GmbH (European Military Engine Team) rejointe par ITP.

Bien au contraire, les équipes de la DG DEFIS ont confié le projet NEUMANN à GE Avio, le motoriste italo-américain à bord du programme concurrent du SCAF, le Tempest. Un programme dirigé par la Grande-Bretagne en coopération avec l'Italie et le Japon. Au sein de l'UE, deux équipes d'industriels vont donc travailler séparément sur le développement d'un moteur d'avion de combat alors que le FED était censé faire cesser les redondances en Europe. Au final, l'UE va-t-elle financer à travers NEUMANN le Tempest ? Impensable.

Michel Cabirol

Je demande l'avis des pro-Europe de la défense. :laugh:

"GE-AVIO, spécialiste des moteurs hautes performances". Vous en dites quoi les mecs? :laugh:

Après l'arnaque intégrale qu'est Eumet, conçue spécifiquement pour spolier Safran de son savoir-faire, avec MTU en embuscade pour tenter de prendre sa place sur Airbus, après les trahisons à répétition de GE d'abord avec Alstom et désormais avec cette affaire, ils ont osé un truc pareil...

Ils comptent mettre qui en spécialiste européen des porte-avions à propulsion nucléaire prochainement sinon?
IKEA?
Panzani?
ALDI peut-être?

Y'a pas que l'OTAN qui est braindead je crois. Y'a l'Europe, et y'a la France aussi. Parce que si ce n'est pas devenu clair pour tout le monde qu'on ne nous aime pas, jusqu'à opter pour des absurdités surréalistes de ce genre, et que nulle forme d'à-plat-ventrisme n'y changera quoi que ce soit, alors je ne sais pas ce qui le fera comprendre...

 

Non mais franchement qu'attend-on pour imposer les cassoulets William Saurin en architecte système du futur laser de puissance spatial européen? Contre 50 milliards d'Euros je suis sûr qu'ils peuvent développer les briques de R&T nécessaires!

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A propos de ce NEUMANN aussi

https://www.gifas.fr/press-summary/safran-depose-un-recours-apres-le-choix-de-ge-avio-pour-coordonner-le-projet-europeen-neumann-dans-le-cadre-du-fonds-europeen-de-defense-fed

"Le projet NEUMANN doit permettre sur une période de 4 ans de développer les premières briques technologiques d'une nouvelle motorisation afin de répondre aux besoins opérationnels d'un futur avion de combat européen.

Pourtant crucial pour les enjeux de souveraineté européenne, le choix de GE Avio (mais aussi Leonardo et Saab),

passe à côté des acteurs majeurs de la filière européenne : Safran, le seul motoriste de l'Union européenne à avoir conçu entièrement un moteur d'avion de combat (M88, moteur du Rafale), ainsi que l'allemand MTU et l'espagnol ITP (filiale de Rolls-Royce).

3 groupes qui coopèrent aujourd'hui pour développer la motorisation de l'avion de combat (NGF) du SCAF. 2 équipes d'industriels travailleront donc séparément sur le développement d'un moteur d'avion de combat alors que le FED, doté de 13 Md€ sur la période 2021-2027, était censé faire cesser les redondances en Europe."

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Il y a 13 heures, Patrick a dit :

Articles à lire, c'est à mourir de rire. :bloblaugh::laugh:

Fonds européen de défense : après MBDA, Safran a déposé à son tour un recours

Rififi entre Safran et la Direction générale de l'industrie de défense et de l'espace de la Commission européenne. La sélection de GE Avio pour le projet NEUMANN (motorisation d'un futur avion de combat) a fortement agacé le motoriste tricolore, qui a déposé un recours auprès de Bruxelles. Comme MBDA.

Michel Cabirol

01 Févr 2023, 6:00

L'Union européenne va-t-elle financer le Tempest à travers le projet NEUMANN ?

Bis repetita. Après le missilier MBDA, Safran. Le motoriste français a lui aussi déposé un recours en annulation auprès de la Commission européenne après avoir longuement réfléchi à engager cette action à la suite du choix de GE Avio par la Direction générale de l'industrie de défense et de l'espace (DG DEFIS) de la Commission européenne en vue de coordonner le projet NEUMANN dans le cadre du Fonds européen de défense FED), selon des sources concordantes. Pour autant, Safran ne se fait guère d'illusions sur le résultat de ce recours, le motoriste souhaitant marquer son agacement au moment où la France, l'Allemagne et l'Espagne maintiennent leur volonté de lancer le SCAF (Système de combat aérien du futur) face au Tempest (Grande-Bretagne, Italie et Japon).

Le projet NEUMANN doit permettre sur une période de quatre ans de développer les premières briques technologiques (TRL 4) d'une nouvelle motorisation (énergie nouvelle) afin de répondre aux besoins opérationnels d'un futur avion de combat européen. Des défis technologiques qui concernent des domaines hyper pointus, notamment dans les matériaux à haute température, la gestion thermique améliorée par les technologies de fabrication additive, la production d'énergie et les systèmes de gestion et de contrôle.

Ni Safran ni MTU pourtant à bord du SCAF

La DG DEFIS précise que le projet NEUMANN implique des acteurs majeurs de la base industrielle et technologique de défense européenne (BITDE) pour répondre au besoin d'autonomie stratégique dans le but de développer des éléments de base nécessaires à de nouveaux systèmes de propulsion et d'énergie compétitifs. En dépit de son colossal travail pour faire émerger le FED, puis pour le doter de fonds budgétaires inédits (13 milliards d'euros sur la période 2021-2027), la DG DEFIS s'est trompée stratégiquement sur le choix de l'industriel coordonnant le projet NEUMANN, crucial pour les enjeux de souveraineté européenne. Pour trois bonnes raisons.

L'équipe de la DG DEFIS, qui a sélectionné GE Avio (mais aussi Leonardo et Saab), est clairement passée à côté des acteurs majeurs de la filière motoriste européenne : Safran, le seul motoriste de l'Union européenne à avoir conçu entièrement un moteur d'avion de combat (M88, moteur du Rafale), ainsi que l'allemand MTU et l'espagnol ITP (filiale de Rolls Royce). Trois groupes qui coopèrent aujourd'hui pour développer la motorisation de l'avion de combat (NGF) du Système de combat aérien du futur (SCAF), le projet le plus emblématique de toute l'histoire des programmes européens. MTU et Safran Aircraft Engines ont d'ailleurs créé une nouvelle société commune baptisée EUMET GmbH (European Military Engine Team) rejointe par ITP.

Bien au contraire, les équipes de la DG DEFIS ont confié le projet NEUMANN à GE Avio, le motoriste italo-américain à bord du programme concurrent du SCAF, le Tempest. Un programme dirigé par la Grande-Bretagne en coopération avec l'Italie et le Japon. Au sein de l'UE, deux équipes d'industriels vont donc travailler séparément sur le développement d'un moteur d'avion de combat alors que le FED était censé faire cesser les redondances en Europe. Au final, l'UE va-t-elle financer à travers NEUMANN le Tempest ? Impensable.

Michel Cabirol

Je demande l'avis des pro-Europe de la défense. :laugh:

"GE-AVIO, spécialiste des moteurs hautes performances". Vous en dites quoi les mecs? :laugh:

Après l'arnaque intégrale qu'est Eumet, conçue spécifiquement pour spolier Safran de son savoir-faire, avec MTU en embuscade pour tenter de prendre sa place sur Airbus, après les trahisons à répétition de GE d'abord avec Alstom et désormais avec cette affaire, ils ont osé un truc pareil...

Ils comptent mettre qui en spécialiste européen des porte-avions à propulsion nucléaire prochainement sinon?
IKEA?
Panzani?
ALDI peut-être?

Y'a pas que l'OTAN qui est braindead je crois. Y'a l'Europe, et y'a la France aussi. Parce que si ce n'est pas devenu clair pour tout le monde qu'on ne nous aime pas, jusqu'à opter pour des absurdités surréalistes de ce genre, et que nulle forme d'à-plat-ventrisme n'y changera quoi que ce soit, alors je ne sais pas ce qui le fera comprendre...

 

Non mais franchement qu'attend-on pour imposer les cassoulets William Saurin en architecte système du futur laser de puissance spatial européen? Contre 50 milliards d'Euros je suis sûr qu'ils peuvent développer les briques de R&T nécessaires!

Pour modérer (un peu) le DG DEFIS a plusieurs programmes dont certains sont sous lead Fr EPIIC doté de 74m€ (IHM/Cockpit pour avion de combat) avec Thales en leader, EICACS doté 74m€ (combat collaboratif) avec Dassault en leader. Le machin semble avoir vocation à arroser un peu tous les acteurs des différentes nations, et pas seulement le "best athlete".

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Il y a 1 heure, Titoo78 a dit :

Le machin semble avoir vocation à arroser un peu tous les acteurs des différentes nations, et pas seulement le "best athlete".

C'est bien ce que j'avais compris.

Sauf que la question c'est: "qui ça fait monter en compétences?"

Parce que je pense pas que EPIIC permette d'acquérir des briques technos pour Thalès (ils savent déjà faire) ni que Dassault ait besoin de se faire la main sur le combat collaboratif.

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Il y a 5 heures, Patrick a dit :

 

Sauf que la question c'est: "qui ça fait monter en compétences?"

Un des objectifs de la Commission est de maintenir un environnement compétitif entre industriels donc en ce sens cela peut s'entendre de ne pas subventionner ceux qui sont déjà en avance.

Ce qui est très troublant c'est que des fonds européens aillent dans la filiale d'une boîte américaine, quand bien même basée dans un pays de l'Union...

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il y a 21 minutes, Titoo78 a dit :

Un des objectifs de la Commission est de maintenir un environnement compétitif entre industriels donc en ce sens cela peut s'entendre de ne pas subventionner ceux qui sont déjà en avance.

Maintenir artificiellement une compétition est un concept intéressant.
Parce qu'en théorie, soit c'est une compétition et c'est pas artificiel, soit c'est artificiel et c'est pas une compétition.

il y a 21 minutes, Titoo78 a dit :

Ce qui est très troublant c'est que des fonds européens aillent dans la filiale d'une boîte américaine, quand bien même basée dans un pays de l'Union...

Et les achats d'armes non-européennes avec de l'argent européen, comment doit-on le prendre?

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Exportations d'armes : la souveraineté de la France dégradée face à la réglementation américaine ITAR (2/4)

Il y a les discours, puis il y a la réalité. La souveraineté de la France est confrontée à la dure loi des réglementations américaines ITAR et EAR. Les industriels français de l'armement déposent chaque année entre 800 et 1.000 dossiers pour obtenir des licences d'exportation de la part des États-Unis. Clairement, une souveraineté quelque peu dégradée...

Révélation

Les industriels de la défense « sont une composante clé de notre souveraineté », avait estimé le 20 janvier Emmanuel Macron lors de ses vœux 2023 aux armées depuis la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan. Ils le sont souvent mais pas complètement. Car la Cour des comptes estime dans son rapport consacré au « soutien aux exportations de matériel militaire » que « les entreprises françaises de défense les plus importantes formulent chacune chaque année environ de 800 à 1.000 demandes de licences au Directorate of defense trade controls (Direction des contrôles commerciaux de la défense) ». Le DDTC met en œuvre la réglementation américaine ITAR (International Traffic in Arms Regulations) et régule les exportations américaines des biens à double usage et des biens militaires de façon très expansive. Ainsi, un composant « itarisé » peut conduire à « itariser » tout un système d'armes, et réciproquement.

« L'intégration de composants américains dans les systèmes d'armes rend cette réglementation contraignante pour les industriels français qui, pour obtenir une licence ITAR, doivent suivre un processus long, lourd, contraignant et risqué pour le secret des affaires (présence d'inspecteurs américains pour vérifier le respect des obligations) », explique la Cour des comptes dans son rapport.

Une réglementation évolutive

Ce dossier est particulièrement ardu pour le ministère des Armées. Pour trois bonnes raisons. Les États-Unis ne jouent pas vraiment le jeu avec la France, arguant que la « DésItarisation » est une initiative qui fait perdre de l'interopérabilité aux systèmes d'armes alliés. Comme souvent Washington peut être de mauvaise foi sur ces dossiers pour utiliser l'arme ITAR sur le plan commercial à son seul profit. Une arme qui plus est légale avec sa double lame. Une fois une licence d'exportation obtenue, des restrictions d'emploi peuvent s'appliquer et être à nouveau contrôlées par le département d'État américain. Les contrôles par les inspecteurs américains sont « très intrusifs », constate la Cour des comptes.

Surtout, ce dossier se caractérise par son ampleur et sa complexité incroyables : la réglementation ITAR peut être très évolutive, selon les intérêts commerciaux et diplomatiques des États-Unis, et elle touche le domaine de l'industrie des composants où l'Europe est quasi-absente. En outre, les volumes sont beaucoup trop restreints pour un investissement rentable. Enfin, la décision de devenir « ITAR free » entraîne pour les industriels des surcoûts non négligeables, qui se répercutent naturellement sur les prix des systèmes d'armes.

« La réglementation ITAR conduit à des lenteurs (dans le meilleur des cas), à un renchérissement des coûts, au retrait de la technologie correspondante du système vendu (moyennant une dégradation de certaines performances), à des retards (en cas de recherche d'une solution alternative dite ITAR free), voire parfois à l'abandon des projets. Dans tous les cas, elle nuit à la réputation du fournisseur », constate la Cour des comptes.

Une prise de conscience brutale

Alliés ou pas, les États-Unis ont bien sûr utilisé l'arme ITAR contre la France sur au moins trois dossiers emblématiques, dont deux ont concerné l'exportation du Rafale (Égypte et Qatar). Washington a mis son veto sur l'exportation des missiles de croisière Scalp (Égypte) et air-air Meteor (Qatar). Ces refus « ont conduit à rechercher en urgence une solution indépendante des composants américains (« ITAR free ») qui a entraîné retards et surcoûts et devrait se traduire par une indemnisation de l'entreprise en cours d'évaluation au moment de la rédaction de ce rapport », constate la Cour des comptes. En 2013, Washington avait déjà refusé une demande de réexportation de la France aux Émirats Arabes Unis de composants "made in USA"  nécessaires à la fabrication de deux satellites espions français (Airbus et Thales). La visite de François Hollande aux États-Unis en février 2014 avait permis de régler positivement ce dossier.

« S'agissant des États-Unis, il apparaît judicieux de s'émanciper le plus possible de la dépendance aux composants américains en développant des solutions industrielles dites « Itar free », dès la conception des matériels, estime la Cour des comptes.

Pour pallier ces contraintes, la France cherche donc à mettre en œuvre des programmes d'équipements dits « Itar free » dès leur conception, selon l'instruction 1618 de la DGA relative aux programmes d'armement. "Nous avons besoin progressivement de nous désensibiliser par rapport à un certain nombre de composants américains, ce qui ne veut pas dire nécessairement pouvoir se désensibiliser complètement", avait expliqué en septembre 2018 l'ancienne ministre des Armées, Florence Parly.

Au-delà, « cette préoccupation doit être aussi prise en compte au niveau européen », estime la Cour des comptes. Ainsi, il a été inscrit dans le règlement du Fonds de défense européen (FED) destiné à soutenir la mise au point de solutions européennes (produits ou composants), le principe selon lequel « aux fins d'une action financièrement soutenue par le fonds, les destinataires et les sous-traitants participant à une action ne sont pas soumis au contrôle d'un pays tiers non associé ou d'une entité de pays tiers non associé ».

Itar free : un objectif inatteignable

La Cour des comptes estime qu'avec les États-Unis « la meilleure solution consiste à s'émanciper de la dépendance à leurs composants en développant des solutions industrielles dites Itar free ». C'est ce qu'essaie de faire depuis 2018 le ministère des Armées à travers une stratégie lancée par Florence Parly. Pour autant, en 2020 dans une réponse adressée alors au député LR François Cornut-Gentille dans le cadre du projet de loi de finances 2021 et rendue publique, le ministère des Armées avait estimé que « l'investissement pour disposer de l'ensemble des filières stables et pérennes pour garantir et maintenir une autonomie suffisante est inatteignable en national ».

Dans son discours de ses vœux 2023, le Délégué général pour l'armement Emmanuel Chiva a rappelé que la quatrième mission de la direction générale de l'armement (DGA) était d'« orienter et soutenir la base industrielle de défense dans une logique de souveraineté ». Ainsi, « la base industrielle et technologique de défense est le bras armé de l'autonomie stratégique et de la souveraineté de la France ». Pour le président de la République cette nouvelle « loi de programmation militaire va permettre à la France de devenir un pays plus solide encore sur la défense de sa souveraineté ». A voir.

Les risques de la coopération

« L'interdépendance industrielle globale conduit l'industrie de l'armement à dépendre partiellement des pays fournisseurs », constate la Cour des comptes. C'est notamment le cas de MBDA présent en France et en Grande-Bretagne mais aussi en Italie et... en Allemagne, qui a une politique d'exportation restrictive et a refusé de nombreuses fois d'accorder des licences d'exportation à la France et la Grande-Bretagne à destination de pays de Golfe notamment. « L'incorporation de composants étrangers aux matériels fabriqués ou la coopération interétatique dans leur conception et leur production soumet les exportations aux réglementations de ces pays, ce qui peut conduire à bloquer certaines exportations françaises », note la Cour des comptes.

« Les coopérations et les exportations sont des opportunités car elles renforcent notre modèle de souveraineté et d'autonomie industrielle sans créer de nouvelle dépendance », a toutefois assuré Emmanuel Chiva.

La réglementation ITAR est complémentée par celle concernant les biens à double usage (EAR) mise en œuvre par le department of commerce (DOC). Elle a été renforcée par l'export control reform act de 2018, notamment pour les technologies émergentes. L'EAR a également des conséquences extraterritoriales via l'octroi de licences portant sur des composants américains parfois faiblement substituables, en particulier dans les secteurs des semi-conducteurs et de l'avionique. Clairement les États-Unis est cet allié qui ne veut pas toujours que du bien à la France...

 

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  • 1 month later...

Un regard actuel du grand quotidien conservateur allemand sur Thales. Malheureusement derrière la barrière du payant.

https://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/unternehmen/franzoesischer-thales-konzern-europas-heimlicher-technologieriese-18739654.html

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Niklas Záboji
Correspondant économique à Paris

Le géant technologique secret de l'Europe

Thales n'est pas seulement présent dans le secteur de l'armement et de l'industrie aérospatiale. Il ne manque pas de contrats.


Le monde est devenu moins sûr. La destruction des tubes de Nord Stream montre que l'intégrité d'un gazoduc, même dans la mer Baltique, ne peut plus être considérée comme acquise. Pour les entreprises dont l'activité est la défense contre les dangers, c'est une bonne période. Thales, par exemple, ne peut pas se permettre de manquer de commandes, a réalisé l'année dernière un bénéfice net de 1,1 milliard d'euros et veut créer 4000 nouveaux emplois cette année.

En tant que fabricant d'armement et producteur d'électronique pour l'aéronautique et l'aérospatiale, les récentes tensions géopolitiques ont permis au groupe français de booster sa croissance. Cela réjouit également les investisseurs, le cours de l'action Thales cote aujourd'hui plus de 50 pour cent de plus qu'au début 2022 et près de 500 pour cent de plus qu'il y a dix ans.

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  • 2 weeks later...

La Belgique a vu sa production d'armes et de munitions baisser de 30 % l'année dernière vu le blocage des contrats avec l'Arabie saoudite en 2020 qui représenter 40 % de ses exportations. Elle s'attend à un rebond avec les achats des européens qui veulent reconstruire leurs stocks :

https://www.lecho.be/entreprises/defense-aeronautique/la-production-d-armes-et-munitions-belges-a-baisse-de-30-en-2022/10456135.html

 

Le chiffre d'affaires du secteur de la sécurité et de la défense a reculé de 2,14 à 2,04 milliards d'euros, selon les chiffres de l'organisation coupelle Agoria et de la Banque nationale.

La chute est particulièrement spectaculaire si l'on se penche sur les lignes de production d'armes et de munitions: la Belgique a produit en 2022 l'équivalent de 426 millions d'unités, soit 30% de moins par rapport à 2021 et même moitié moins par rapport à 2019. 

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"Basé au Texas, Flowserve a racheté Velan, maison-mère de Segault, une PME française, qui équipe la totalité des sous-marins nucléaires français et du porte-avions Charles de Gaulle. La transaction doit être finalisée d’ici à la fin du deuxième trimestre.

Le nom de cette entreprise ne dira pas grand chose au grand public. Et pourtant, Segault, fondé en 1921, fait partie de ces entreprises sensibles au sein de la base industrielle et technologique de défense, la fameuse BITD. Et pour cause, elle conçoit et fabrique depuis 1950 une robinetterie répondant à des situations d’utilisations extrêmes comme dans le secteur du nucléaire et les bancs d’essais aéronautiques avec des robinets qui fonctionnent à 2000°K."

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/mais-pourquoi-le-fabricant-des-tuyauteries-des-snle-francais-va-passer-sous-pavillon-americain-956583.html

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Il y a 6 heures, Zalmox a dit :

Segault, fondé en 1921, fait partie de ces entreprises sensibles au sein de la base industrielle et technologique de défense, la fameuse BITD. Et pour cause, elle conçoit et fabrique depuis 1950 une robinetterie répondant à des situations d’utilisations extrêmes

La raison de ce rachat ? Segault sous capitalisée ?   Bruno LEMAIRE va t il laisser faire ? 

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Il y a 6 heures, Zalmox a dit :

"Basé au Texas, Flowserve a racheté Velan, maison-mère de Segault, une PME française, qui équipe la totalité des sous-marins nucléaires français et du porte-avions Charles de Gaulle. La transaction doit être finalisée d’ici à la fin du deuxième trimestre.

Le nom de cette entreprise ne dira pas grand chose au grand public. Et pourtant, Segault, fondé en 1921, fait partie de ces entreprises sensibles au sein de la base industrielle et technologique de défense, la fameuse BITD. Et pour cause, elle conçoit et fabrique depuis 1950 une robinetterie répondant à des situations d’utilisations extrêmes comme dans le secteur du nucléaire et les bancs d’essais aéronautiques avec des robinets qui fonctionnent à 2000°K."

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/mais-pourquoi-le-fabricant-des-tuyauteries-des-snle-francais-va-passer-sous-pavillon-americain-956583.html

Révélation

Le nom de cette entreprise ne dira pas grand chose au grand public. Et pourtant, Segault, fondé en 1921, fait partie de ces entreprises sensibles au sein de la base industrielle et technologique de défense, la fameuse BITD. Et pour cause, elle conçoit et fabrique depuis 1950 une robinetterie répondant à des situations d'utilisations extrêmes comme dans le secteur du nucléaire et les bancs d'essais aéronautiques avec des robinets qui fonctionnent à 2000°K.

Basée dans l'Essonne près de Paris, cette entreprise équipe en robinetterie marine les chaufferies nucléaires embarquées sur la totalité des sous-marins nucléaires français et du porte-avions Charles de Gaulle (robinets capotés, robinets à soufflet incliné, électrovanes, soupapes de sécurité de pressuriseur, clapets de non-retour, robinets et Manifolds d'instrumentation et clapets dynmatiques isolables). C'est donc l'un des fournisseurs critiques de Naval Group. Segault fournit également la robinetterie dans les bâtiments réacteur à un quart des centrales nucléaires en service dans le monde.

Jurisprudence Photonis ?
En rachetant en février le canadien Velan, maison-mère de Segault, la multinationale américaine, Flowserve, l'un des plus grands fournisseurs de machines industrielles et environnementales, met la main sur Segault. Cette PME française avait été elle-même rachetée en 2007 par Velan, coté à la bourse de Toronto. Basé au Texas, Flowserve a racheté Velan dans le cadre d'une transaction réalisée entièrement en espèces évaluée à environ 245 millions de dollars. L'opération doit être finalisée d'ici à la fin du deuxième trimestre 2023. A moins que l'État français se réveille... et se rappelle de la jurisprudence Photonis au moment où le concept de souveraineté est l'alpla et l'oméga des gouvernements occidentaux, dont celui de la France. Faut-il également rappeler comment les alliés ont traité la France dans l'affaire Aukus (États-Unis, Grande-Bretagne et Australie).

« Nous sommes ravis de pouvoir ajouter Velan et son équipe talentueuse à la famille Flowserve, a déclaré en février Scott Rowe, le PDG de Flowserve. Avec son positionnement solide sur les marchés nucléaire, cryogénique, industriel et de la défense et son portefeuille de produits hautement complémentaires, l'ajout de Velan renforce notre stratégie de diversification, de décarbonisation et de numérisation (3D) ».

Velan est un des leaders mondiaux dans la fabrication de robinetterie destinée à l'industrie navale. La société canadienne fournit des robinets (robinets-vannes, robinets à soupape, de clapets et de purgeurs en acier forgé...) à plus de 950 navires de la marine américaine et de l'OTAN, et à tous les sous-marins et porte-avions nucléaires de la marine américaine - et récemment au tout dernier porte-avions nucléaire américain, le USS Gerald R. Ford.

Que Lecornu se réveille, merci d'avance.

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Il y a 2 heures, Patrick a dit :

Que Lecornu se réveille, merci d'avance.

Il t'a écouté semble t-il. 

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/l-etat-cherche-une-solution-made-in-france-pour-segault-le-fabricant-des-robinetteries-des-snle-956624.html

Révélation

Segault fournit des robinetterie pour les chaufferies nucléaires embarquées de la totalité des sous-marins nucléaires français et du porte-avions Charles de Gaulle (Crédits : Segault)

Selon nos informations, l'État est à la recherche d'une solution pour trouver, pour la PME Segault, filiale du canadien Velan racheté par l'américain Flowserve, un actionnariat français. « Nous cherchons des fonds français qui puissent racheter Segault, assure une source proche du dossier. Il y a des discussions ». Basée dans l'Essonne près de Paris, cette PME, fournisseur critique de Naval Group, équipe en robinetterie les chaufferies nucléaires embarquées sur la totalité des sous-marins nucléaires français et du porte-avions Charles de Gaulle (robinets capotés, robinets à soufflet incliné, électrovanes, soupapes de sécurité de pressuriseur, clapets de non-retour, robinets et Manifolds d'instrumentation et clapets dynmatiques isolables). Selon Flowserve, le rachat de Velan doit être finalisé au plus tard d'ici à la fin du deuxième trimestre 2023.

Au-delà de Segault, le ministère des Armées travaille sur un projet de plan en vue de « dissuader les entreprises françaises participants à la dissuasion nucléaire de se faire acquérir par des fonds ou des entreprises étrangères », explique cette même source. Ce plan devrait être présenté dans les prochaines semaines. Sébastien Lecornu, qui se revendique souvent du gaullisme, est prêt à enclencher la marche avant sur le dossier de la souveraineté.

Exxelia, le contre-exemple

Le dossier Exxelia ne plaide pas toutefois en faveur du ministère. Ainsi, en octobre dernier, le ministre des Armées Sébastien Lecornu avait expliqué devant la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat que « les équipes de la DGA et du ministère des Armées - mon cabinet pour être clair -, en lien avec Bercy, sont en train de faire des tours de table sans être agressif vis-à-vis du vendeur ou d'un éventuel acheteur, mais dire que nous sommes bel et bien là et que, oui, il y a bien des intérêts de souveraineté sur ce que fait Exxelia ». Au final, c'est bien l'américain Heico, qui a comme prévu racheté cette ETI française (environ 190 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2022)

 

 

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