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(Re)structuration du tissu industriel européen de défense


Skw

Messages recommandés

il y a 19 minutes, Fred974 a dit :

Je poste dans ce fil sans certitude. 

J'ai la possibilité de fabriquer des systèmes utiles sur un terrain militaire. Savez-vous vers qui je dois me tourner pour discuter de ce genre de projet ? DGA ? Ministère de la défense ? Mon député ? 

Tu pourrais essayer l'agence d'innovation de la défense (AID) ?

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Contacter la cellule innovation participative

Adresse, courriel et téléphones pour contacter la cellule innovation participative.

Téléphone : 0988677234, 0988673531 ou 0988673572.

Courriel : dga.mip.fct@intradef.gouv.fr

https://www.defense.gouv.fr/aid/deposez-votre-projet/guichet-unique

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Guichet Unique

Le Guichet Unique est le point d’entrée pour les entreprises souhaitant se faire connaitre et proposer spontanément leurs projets/solutions.

 

Appels à projets 

Vous souhaitez savoir rapidement si votre proposition est susceptible d’avoir une application au sein du Ministère, pouvant justifier son accompagnement ? Le Guichet Unique vous propose une démarche simple en trois étapes :

 

1 : Manifestez votre intérêt pour être partenaire d’innovation avec le ministère des Armées, en faisant connaitre vos activités et vos compétences (temps estimé : 10min)

Entreprise/laboratoire/école/centre de recherche, référencez-vous via le lien ci-dessous :

Référencement 

 

2 : Présentez votre projet (temps estimé : 20min)

Une fois référencé auprès de l’Agence, vous pouvez soumettre les projets/solutions que vous souhaiteriez voir soutenus, en les déposant via le formulaire succinct ci-après :

Dépôt de projets

En complément, vous pouvez, si vous le jugez utile, fournir d’autres documents en votre possession pour illustrer votre projet/solution.

 

3 : Réservez un entretien téléphonique avec l’équipe du Guichet Unique (temps estimé : 5min)

Réservation entretien téléphonique 

Ce moment d’échange d’environ 30 minutes se déroule en présence d’experts techniques et/ou de représentants des armées.
Il vous permettra d’expliciter votre projet, d’apporter des réponses aux interrogations des représentants du MINARM, et de mieux appréhender les particularités de l’environnement du Ministère.

 

Et après ?

A la suite de l’entretien et des analyses en interne, le Guichet Unique reviendra vers vous.
Si le projet/solution proposé présente un intérêt pour le ministère des Armées, vous serez invités à fournir des éléments complémentaires pour la poursuite de son instruction.

A l’issue, si votre projet est sélectionné, l’Agence vous proposera le soutien le mieux adapté.

La vocation du Guichet Unique est principalement d’analyser et orienter les projets d’innovation (innovation technique, technologique ou d’usage).

Cependant :

Si vous disposez d’une solution sur étagère et souhaitez la vendre en l’état au Ministère, vous pouvez vous orienter de préférence vers la plateforme https://www.achats.defense.gouv.fr/ et proposer directement vos solutions sur https://www.achats.defense.gouv.fr/vos-offres-nous-interessent

Si vous avez des questions plus générales en lien avec le Ministère (dispositifs de soutien autres qu’à l’innovation), vous pouvez consulter la page d’Action PME https://www.defense.gouv.fr/nos-enjeux/dispositifs-specifiques-aux-pme-eti-du-ministere-armees ou appeler le 0800 02 71 27

Liste des thématiques d’innovation prioritaires

  • Vecteurs autonomes et leurs flottes
  • Supériorité informationnelle
  • Humain augmenté
  • Santé
  • New Space
  • Energie
  • Cyber
  • Maintien en condition opérationnelle
Modifié par Titus K
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C'est laborieux mais çà avance :

https://www.opex360.com/2024/03/22/grace-a-une-subvention-de-lue-nexter-va-produire-8-fois-plus-de-charges-modulaires-pour-les-obus-de-155-mm/

Révélation

Une munition d’artillerie de 155 mm se compose généralement d’un obus, d’une fusée, d’un dispositif de mise à feu [ou étoupille] et d’au moins une charge modulaire [ou propulsive], leur nombre pouvant aller jusqu’à six en fonction de la distance à atteindre.

En juillet 2020, alors qu’il produisait 1000 obus de 155 mm par mois, le groupe Nexter passa une commande de 70’000 charges modulaires à Eurenco, dans le cadre d’un marché notifié au profit de l’armée de Terre. « Ce contrat permet de soutenir et de renforcer la capacité de production de la filière munitionnaire française au profit des armées, mais également d’améliorer la flexibilité du site d’Eurenco Bergerac », avait-il souligné à l’époque.

Seulement, les besoins en charges modulaires ont significativement augmenté depuis le début de la guerre en Ukraine, d’autant plus que la France s’est engagée à fournir 3000 obus par mois à l’armée ukrainienne. Et cela signifie qu’il faut également davantage de poudre propulsive…

D’où la subvention que la Commission européenne vient d’accorder à Nexter, dans le cadre du plan ASAP [Act in Support of Ammunition Production] qui, doté de 500 millions d’euros, doit permettre de porter la capacité européenne de production de munitions à 2 millions d’obus par an d’ici la fin de l’année 2025.

Ainsi, 41 millions d’euros viennent d’être débloqués pour augmenter la production de poudre explosive. Cette somme se partagera entre Nexter, le norvégien Nammo et le lituanien Valsts Aizsardzibas Korporacija.

« Les travaux intités par Nexter [ou KNDS France] pour adapter l’outil industriel à une posture d’économie de guerre passent notamment par la réduction des goulets d’étranglement et des dépendances stratégiques. À ce titre, la poudre propulsive est un composant nécessaire à la fabrication des charges modulaires, qui font partie du ‘coup complet’ d’un obus d’artillerie de 155 mm », a commencé par rappeler l’industriel français, via un communiqué diffusé le 19 mars.

« La subvention européenne du plan ASAP permettra ainsi à Nexter, et sa filiale munitionnaire italienne SIMMEL DIFESA, en coopération avec ses partenaires, d’accroitre ses capacités de production de poudre propulsive. Cette capacité vient en complément de celle d’autres acteurs industriels, réduisant de fait les chemins critiques d’approvisionnement », a-t-il ensuite expliqué.

Cette subvention de la Commission européenne permettra ainsi à Nexter de porter la capacité de production annuelle de charges modulaires de 50’000 à 400’000 d’ici trois ans. Elle permettra « d’ancrer le soutien aux forces armées ukrainiennes dans la durée », a commenté l’industriel, avant de rappeler qu’il a « déjà multiplié par deux sa capacité de production de munitions d’artillerie, et par trois celle de CAESAr » [Camion équipé d’un système d’artillerie].

 

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Article de Cabirol sur la fabrication de poudre

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/obus-mais-pourquoi-y-a-t-il-une-penurie-mondiale-de-poudres-et-d-explosifs-993827.html

Révélation

Obus : mais pourquoi y a-t-il une pénurie mondiale de poudres et d'explosifs...

L'industrie chimique peine à répondre à l'accélération de la demande en poudres et explosifs des grands fabricants de munitions. C'est l'un des points noirs pour accélérer la fourniture d'obus de 155 mm à l'Ukraine. Le ministre des Armées sera à Bergerac pour visiter le chantier de la nouvelle usine d'Eurenco destinée à fabriquer à partir de 2025 des poudres.Réservé aux abonnés

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L'industrie chimique est sous-dimensionnée pour répondre à l'accélération de la demande mondiale en poudres et explosifs (Crédits : VIACHESLAV RATYNSKYI)

C'est la guerre. Une véritable guerre entre industriels du monde entier pour se procurer de la poudre pour propulser les obus et des explosifs pour armer ces munitions servant pour l'artillerie. Car la pénurie est mondiale. Et l'industrie chimique, qui fabrique la nitrocellulose et l'acide nitrique nécessaires à la fabrication des poudres, est aujourd'hui sous-dimensionnée pour répondre à l'accélération explosive de la demande des grands fabricants de munitions (Rheinmetall, BAE Systems, General Dynamics, Nexter...). C'est dans cette industrie où se situe le principal goulet d'étranglement freinant la production des obus. Car aujourd'hui, il n'y a pas beaucoup de fournisseurs de poudres, notamment en Europe, et les délais d'approvisionnement sont longs, trop longs à l'échelle de la guerre à haute intensité qui se joue sur les champs de bataille en Ukraine (18 mois), glisse-t-on à La Tribune. Car les forces ukrainiennes consomment plus de 5.000 obus par jour. Soit au moins 1.825.000 obus par an.

Et en même temps, les Etats-Unis, déjà le plus gros consommateurs de poudres au monde en raison des armes de petit calibre en libre circulation, ont décidé de multiplier par dix leur production. Même ambition de la Pologne. Toute la chaine de sous-traitance souffre pour augmenter ses cadences. Outre la poudre, Eurenco a dû mal à se fournir en conteneurs plastiques qui sont nécessaires pour charger les chambres modulaires. Et faut-il rappeler que les approvisionnements longs fournis par des sous-traitants (achats) correspondent à 50 % du cycle de production. Les 50 % restants se situent dans la chaîne d'assemblage située chez le maître d'œuvre.

Désinvestissement massif dans les années 90

Le conflit russo-ukrainien a aussi cruellement révélé la vulnérabilité des pays occidentaux, qui ont désinvesti à partir des années 90 dans leur outil de production des matériels militaires, notamment la fabrication des poudres et des explosifs, pour profiter des dividendes de la paix après l'effondrement de l'Union soviétique et la chute du mur de Berlin. Tous les sites en Europe se sont retrouvés en situation de surcapacités en raison de la faible demande à partir de cette époque... jusqu'à la guerre en Ukraine. « On se retrouve aujourd'hui à devoir remettre en route des chaines de production et de construire des installations comme à Bergerac », glisse un industriel. Ainsi, à Bergerac, Eurenco (ex-SNPE) va relancer la production de poudres, qui avait été arrêtée dans les années 90. Depuis 2020, Eurenco a déjà doublé sa production et devrait à nouveau la doubler en 2025 avec la mise en service de sa nouvelle usine de production.

Dans le cadre de l'économie de guerre, le ministre des Armées Sébastien Lecornu va visiter ce mardi ce site aujourd'hui en chantier à peine dépollué. Cette nouvelle usine devrait être opérationnelle au premier semestre 2025. Et elle fabriquera de la poudre en partie pour Nexter qui assemble les obus de 155 mm à côté de Bourges, à La Chapelle-Saint-Ursin. C'est le projet le plus emblématique de la politique de relocalisation de fabrications de composants ou de matières premières considérées comme souveraines par la France dans le cadre de l'économie de guerre. Le ministère des Armées a très fortement soutenu le projet. « On a des moyens d'action sans faire d'impasse pour traiter en urgence ces dossiers », (permis de construire, normes environnementales...), avait expliqué début mars chez Delair le chef du service des affaires industrielles et de l'intelligence économique de la DGA, Alexandre Lahousse.

En attendant la mise en service de cette usine, le ministère trouve des solutions pour faire la soudure. Ainsi, il a demandé à Eurenco et Nexter de recycler des poudres de 155 mm des canons d'artillerie AuF1 et TRF, qui étaient vouées à la destruction. Ainsi, les industriels les ont requalifiées sur plusieurs systèmes d'armes, dont le canon Caesar. Ils sont désormais produits en série depuis Bergerac par Eurenco, qui a augmenté ses capacités de production en contournant la pénurie de poudre. « Nous avons mis en place une solution intérimaire en attendant de retrouver notre souveraineté avec la nouvelle usine de Bergerac », avait précisé Alexandre Lahousse. Eurenco a déjà livré 10.000 charges modulaires, correspondant à 1.500 obus.

10 kilos de poudre par obus

Selon un expert, il faut 10 kilos de poudres par obus. Pour fabriquer 1 million d'obus par an en Europe comme le souhaite le commissaire Thierry Breton, il faut donc 10.000 tonnes de poudres. « On en est loin », constate un expert. Surtout en Europe où les réglementations, notamment Reach et Seveso, ont rendu la fabrication des poudres beaucoup plus compliquée - il a fallu certifier de nouvelles molécules - et les prix se sont envolés. « Ces réglementations ont joué sur la capacité de l'industrie chimique à être compétitive », note l'expert en poudres. Résultat, certains fabricants de poudres ont jeté l'éponge, d'autres ont pris beaucoup de temps pour faire évoluer leur catalogue produits en conformité avec Reach.

Mais le comble du comble, c'est qu'il n'existe pas une poudre dite universelle pour propulser l'ensemble des obus du monde entier. Clairement, une poudre fabriquée en Inde, au Brésil ou en Afrique du Sud ne sera pas forcément adaptée à l'ensemble des systèmes d'armes vendus ou donnés à l'Ukraine, souligne cet expert. « Les charges modulaires du canon Caesar sont un peu plus technologique qu'un sac de poudre », avait rappelé Alexandre Lahousse. Ce qui rajoute de la complexité à la complexité d'un marché complètement déstabilisé par la guerre en Ukraine. Au final, la chaine de fabrication de munitions se retrouve avec des obus sans poudres, ni explosifs. Tous les industriels sont allés au plus simple : fabriquer des corps d'obus. « On est rapidement arrivé à une surcapacité de production de corps d'obus », souligne cet industriel. Tout le paradoxe d'une industrie qui doit se reconfigurer pour une économie de guerre mais par temps de paix...

 

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LECORNU sort la sulfateuse contre MBDA qui croule sous les commandes mais qui ne s'adapte pas. Des décrets sont donc passés pas encore de réquisition mais çà pourrait le devenir.

https://www.latribune.fr/economie/france/j-exige-la-constitution-de-stocks-pour-produire-des-munitions-sebastien-lecornu-ministre-des-armees-994261.html

Révélation

Pouvez-vous nous donner plus de précisions sur le volet de la défense sol-air  ?

Le président de la République, à la suite de ses derniers échanges avec le président Zelensky, m'a demandé de travailler à un nouveau paquet d'aides, qui comprendra notamment du matériel ancien issu de nos armées, encore fonctionnel. Pour tenir une ligne de front aussi grande, l'armée ukrainienne a besoin par exemple de nos véhicules de l'avant blindé : c'est absolument clé pour la mobilité des troupes, et cela fait partie des demandes des Ukrainiens. Ensuite, l'on voit bien qu'il y a une urgence sur la défense sol-air. Dans la nuit de jeudi à vendredi, les Ukrainiens ont neutralisé 84 des 99 missiles et drones tirés par la Russie, qui est en train de durcir ses frappes et singulièrement sur les populations et infrastructures civiles. Je m'apprête donc à débloquer un nouveau lot de missiles Aster 30 pour le dispositif SAMP/T [système sol-air moyenne portée/terrestre] donné à Kiev. Nous développons aussi des munitions télé-opérées dans des délais très rapides, pour les livrer aux Ukrainiens dès cet été.

Sur l'économie de guerre, vous avez menacé les industriels de réquisition et de droit de priorisation pour accélérer les cadences de production. Est-ce des menaces en l'air  ?

L'industrie de défense produit pour les besoins de la France, de l'Ukraine et de nos partenaires. Et des commandes, en particulier françaises, il y en a ! Entre 2012 et 2016, leur montant était en moyenne de 9,5 milliards d'euros. Aujourd'hui, pour la seule année 2023, nous sommes à 20 milliards d'euros de commandes passées en attente de livraison ! Prenons l'exemple des missiles sol-air Aster. Une première commande a déjà été réalisée en janvier 2023 de 200 Aster pour près de 900 millions d'euros, puis il y aura tout prochainement une deuxième commande de 200 Aster, tout cela destiné autant à l'armée française que pour aider l'Ukraine. Le missilier européen MBDA nous doit des livraisons rapides. Ce vendredi, les décrets ont été publiés sur le pouvoir de police du ministre des Armées en matière d'obligation de stocks, de priorisation des contrats, et même de réquisition. J'ai demandé à la Direction générale de l'armement [DGA] de me faire des propositions de mise en œuvre de ces mesures pour accélérer la production du missile Aster. À ce stade, je n'identifie pas de besoin de réquisition. Néanmoins, la DGA va faire une première injonction à MBDA afin qu'il constitue des stocks suffisants de composants. Pour être clair, j'exige la constitution de stocks pour produire des munitions.

Pouvez-vous nous expliquer cette décision  ?

MBDA a réussi l'augmentation et le doublement des cadences de production sur le Mistral, un missile défense sol-air de courte portée. Merci à leurs équipes. Or, il se trouve que sur le haut du spectre, la France a un besoin très urgent de missiles Aster, tirés à partir du système SAMP/T. Nous avons bien entendu des stocks, mais aujourd'hui nous en tirons en mer Rouge contre les attaques houthistes où les frégates de la Marine nationale sécurisent le trafic maritime, y compris de bateaux français. L'Ukraine, qui dispose du système SAMP/T pour protéger Kiev, a également un besoin urgent de missiles Aster. Par ailleurs, sur l'exportation, j'ai constaté que l'industrie française avait perdu quelques contrats dans des pays de l'Europe de l'Est. Or, pour vendre des armes à l'exportation, il faut être bon sur les technologies, sur les prix, dans la diplomatie, mais il faut désormais être bon aussi sur les délais de livraison ! La question de la rapidité de production est critique pour la survie de notre modèle souverain de l'industrie française de l'armement.

 

Modifié par herciv
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Je me souviens de camarades de chez Dassault fustigeant MBDA dont les prix pratiqués sur les munitions aériennes avionnées sous Mirage(s) et Rafale étaient un vrai handicap à l'export ...

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il y a une heure, herciv a dit :

Prenons l'exemple des missiles sol-air Aster. Une première commande a déjà été réalisée en janvier 2023 de 200 Aster pour près de 900 millions d'euros, puis il y aura tout prochainement une deuxième commande de 200 Aster, tout cela destiné autant à l'armée française que pour aider l'Ukraine. Le missilier européen MBDA nous doit des livraisons rapides. Ce vendredi, les décrets ont été publiés sur le pouvoir de police du ministre des Armées en matière d'obligation de stocks, de priorisation des contrats, et même de réquisition. J'ai demandé à la Direction générale de l'armement [DGA] de me faire des propositions de mise en œuvre de ces mesures pour accélérer la production du missile Aster. À ce stade, je n'identifie pas de besoin de réquisition. Néanmoins, la DGA va faire une première injonction à MBDA afin qu'il constitue des stocks suffisants de composants. Pour être clair, j'exige la constitution de stocks pour produire des munitions.

J'aimerais bien avoir plus de détails sur ce qui coince pour la production des Aster. Vu la somme (900M pour 200 missiles), le prix semble "inclure" le surcoût pour livraisons rapides. Du côté de l'industriel, j'ai du mal à comprendre ce qui se passe. Mauvaise gestion des commandes aux sous traitants ? Sous traitant qui ne respectent pas les délais ? Non volonté d'améliorer l'outil de production ? Problème RH ? Refus de faire des stocks alors même qu'ils ont des commandes ?

En toute logique, MBDA a intérêt a livrer en temps et en heure, (Pour sa réputation, pour avoir d'autres commande plus vite, pour l'export (montrer qu'on est capable de produire vite et bien en cas de besoin) donc je suis intrigué par la nature exacte des difficultés...

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il y a 3 minutes, Albatas a dit :

J'aimerais bien avoir plus de détails sur ce qui coince pour la production des Aster. Vu la somme (900M pour 200 missiles), le prix semble "inclure" le surcoût pour livraisons rapides. Du côté de l'industriel, j'ai du mal à comprendre ce qui se passe. Mauvaise gestion des commandes aux sous traitants ? Sous traitant qui ne respectent pas les délais ? Non volonté d'améliorer l'outil de production ? Problème RH ? Refus de faire des stocks alors même qu'ils ont des commandes ?

En toute logique, MBDA a intérêt a livrer en temps et en heure, (Pour sa réputation, pour avoir d'autres commande plus vite, pour l'export (montrer qu'on est capable de produire vite et bien en cas de besoin) donc je suis intrigué par la nature exacte des difficultés...

C’est pas un probleme de volonté mais de changement de paradigme de production. 
1er etape: on vous prendra que le strict minimum de missile donc adaptez a produire peu sur une longue duree (pour pas avoir de coupure de production, sinon c’est des emploi payé a rien faire voir perdu, le savoir faire avec). 
2eme etape: on a changé d’avis. Il faut des infrastructures plus grandes, plus de rh, des machines supplementaires, remonte de la supply chain …

on est pas sur le rafale ou nombre d’industriels sont duels et largement plus sur le civil que le mili. Là c’est une niche tres precise sans capacite supplementaire transferable. 

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il y a 2 minutes, wagdoox a dit :

C’est pas un probleme de volonté mais de changement de paradigme de production. 
1er etape: on vous prendra que le strict minimum de missile donc adaptez a produire peu sur une longue duree (pour pas avoir de coupure de production, sinon c’est des emploi payé a rien faire voir perdu, le savoir faire avec). 
2eme etape: on a changé d’avis. Il faut des infrastructures plus grandes, plus de rh, des machines supplementaires, remonte de la supply chain …

Je suis parfaitement d'accord avec ça.

Le truc c'est que le ministre semble ne pas être satisfait des résultats. Soit c'est le ministre qui demande l'impossible et qui se plein que ça ne fonctionne pas comme il veut. (Hypothèse possible), soit MBDA s'est engagé à augmenter sa prod' dans les contrats (Qui sont de valeur élevés pour cette raison) et ne tient pas les promesses.

De mon côté ça me semble très naturel que ce soit difficile de remonter les cadences, ce qui m'interroge c'est le fait que le ministre semble trouver que quelque chose cloche... Pur com' ? Trop d'optimisme niveau mbda ? Vrai problème des stocks cher mbda et mauvaise gestion des commandes ?

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il y a 25 minutes, Albatas a dit :

Je suis parfaitement d'accord avec ça.

Le truc c'est que le ministre semble ne pas être satisfait des résultats. Soit c'est le ministre qui demande l'impossible et qui se plein que ça ne fonctionne pas comme il veut. (Hypothèse possible), soit MBDA s'est engagé à augmenter sa prod' dans les contrats (Qui sont de valeur élevés pour cette raison) et ne tient pas les promesses.

De mon côté ça me semble très naturel que ce soit difficile de remonter les cadences, ce qui m'interroge c'est le fait que le ministre semble trouver que quelque chose cloche... Pur com' ? Trop d'optimisme niveau mbda ? Vrai problème des stocks cher mbda et mauvaise gestion des commandes ?

Quand on a déjà travaillé avec Airbus on peut aussi inclure la mauvaise foi dans la gestion. 

Le ministre a identifier le problème de stock d'intrants dans la production. Le ministre somme donc MBDA de prendre les dispositions nécessaires pour que ce problème ne soit plus un point dur. 

D'autre part je pense que le ministre est revenu sur l'argument perpétuel des industriels sur le manque de commande pour changer le paradigme.

EN gros les industriels ne peuvent plus se plaindre maintenant, il faut des résultats. Ils doivent donc investir et en urgence.

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il y a 28 minutes, Albatas a dit :

Je suis parfaitement d'accord avec ça.

Le truc c'est que le ministre semble ne pas être satisfait des résultats. Soit c'est le ministre qui demande l'impossible et qui se plein que ça ne fonctionne pas comme il veut. (Hypothèse possible), soit MBDA s'est engagé à augmenter sa prod' dans les contrats (Qui sont de valeur élevés pour cette raison) et ne tient pas les promesses.

De mon côté ça me semble très naturel que ce soit difficile de remonter les cadences, ce qui m'interroge c'est le fait que le ministre semble trouver que quelque chose cloche... Pur com' ? Trop d'optimisme niveau mbda ? Vrai problème des stocks cher mbda et mauvaise gestion des commandes ?

Dans ce type de situation, j’aurais tendance a dire que la verite est entre les deux. Mais connaissant le gouvernement et sa maniere de faire porter « l’economie de guerre » sur le dos des industriels …

on peut pas avoir une lmp de 430 milliards et esperer des resultats a hauteur de 700 milliards (le stricte necessaire pour avoir un bitd dual (et encore pas partout) et intervertible, ce qu’on avait jusque dans les annees 60).

cote mbda maintenant, les industriels voient ce qui est possible de faire mais tant que c’est pas concertisé, ca reste qu’une projection. Les politiques demandent des garanties a un niveau tres élevé dans la situtation actuelle sans quoi pas de contrat. L’industriel signe fait le possible mais c’est le cas de toute gestion de projet, il y a des problemes non previsibles/ manqués. 

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il y a 7 minutes, wagdoox a dit :

cote mbda maintenant, les industriels voient ce qui est possible de faire mais tant que c’est pas concertisé, ca reste qu’une projection. Les politiques demandent des garanties a un niveau tres élevé dans la situtation actuelle sans quoi pas de contrat. L’industriel signe fait le possible mais c’est le cas de toute gestion de projet, il y a des problemes non previsibles/ manqués.

Stop.

MBDA n'a pas fait de stocks d'intrants alors que SAFRAN en a fait. Ce n'est pas SAFRAN ou DASSAULT ou NEXTER qui se fait engueuler mais MBDA.

MBDA est seul responsable le gouvernement à passé commande avec au moins deux lots de 200 ASTER chacun en moins de 2 ans. L'industriel dans ce cas de figure précis est totalement responsable et n'a pris aucune mesure d'anticipation contrairement à ses pairs.

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il y a 9 minutes, herciv a dit :

Stop.

MBDA n'a pas fait de stocks d'intrants alors que SAFRAN en a fait. Ce n'est pas SAFRAN ou DASSAULT ou NEXTER qui se fait engueuler mais MBDA.

MBDA est seul responsable le gouvernement à passé commande avec au moins deux lots de 200 ASTER chacun en moins de 2 ans. L'industriel dans ce cas de figure précis est totalement responsable et n'a pris aucune mesure d'anticipation contrairement à ses pairs.

Ben tiens donc, facile !

seul nexter a fait ca sur un segment tres particulier et avant que l’etat ne le demande. 
un aster prend plus de temps a produire qu’un rafale, il est donc normal que l’acceleration prenne du temps mais oui c’est uniquement la faute de francis a la compta. 

  • Confus 1
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il y a 12 minutes, wagdoox a dit :

Ben tiens donc, facile !

seul nexter a fait ca sur un segment tres particulier et avant que l’etat ne le demande. 
un aster prend plus de temps a produire qu’un rafale, il est donc normal que l’acceleration prenne du temps mais oui c’est uniquement la faute de francis a la compta. 

Moui mais là on parle de composants électroniques dont on sait que depuis plusieurs années il y a des délais. Bref Johny à la compta n'y ait pour ien par contre paul à la direction financière lui ..

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il y a 15 minutes, wagdoox a dit :

un aster prend plus de temps a produire qu’un rafale, il est donc normal que l’acceleration prenne du temps mais oui c’est uniquement la faute de francis a la compta. 

Vraiment ? 

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il y a 19 minutes, wagdoox a dit :

seul nexter a fait ca sur un segment tres particulier et avant que l’etat ne le demande. 

Tous les industriels sauf MBDA ont identifié leur point dur au niveau des appros il y a au moins deux ans. Je me souviens encore que SAFRAN avait sécurisé certains achats de même que Dassault.

 

Modifié par herciv
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il y a 45 minutes, wagdoox a dit :

un aster prend plus de temps a produire qu’un rafale,

Le doute m'habite ....  je vois pas comment ça peut prendre plus de temps à construire un missile AA de 2 à 3 mio d'€ contre un chasseur multi-rôles à 80-90 mio d'€

Dans ce cas là autant plutôt passer des Rafales à l'Ukraine ...

Clairon

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il y a une heure, herciv a dit :

MBDA n'a pas fait de stocks d'intrants alors que SAFRAN en a fait. Ce n'est pas SAFRAN ou DASSAULT ou NEXTER qui se fait engueuler mais MBDA.

Y a-t-il d'autres segements de l'armement pour lesquels la demande a crû de manière aussi radicale que celui de la défense aérienne ? Sans doute l'artillerie, que ce soit sur les canons et munitions. Sinon, je ne vois pas d'équivalent. Et je suis étonné que l'Ukraine parvienne encore, avec l'appui des puissances occidentales, à intercepter autant de missiles russes. Et je ne serai pas étonné que l'on apprenne à l'avenir l'existence d'un accord russo-iranien visant à rehausser la menace, et par conséquent à mobiliser des ressources de défense aérienne occidentales, en s'appuyant sur les combattants houtis. 

 

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il y a 22 minutes, Clairon a dit :

Le doute m'habite ....  je vois pas comment ça peut prendre plus de temps à construire un missile AA de 2 à 3 mio d'€ contre un chasseur multi-rôles à 80-90 mio d'€

Dans ce cas là autant plutôt passer des Rafales à l'Ukraine ...

Clairon

On parle de cycle industriel pas de nb/h travaillées. Tes rafales en ukraine sans missile oui pourquoi pas. 

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il y a 26 minutes, wagdoox a dit :

Le passage en question sur les délais des livraisons aster :

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Critiqué à plusieurs reprises par le ministre, le missilier a fait des efforts. Il a déjà réduit le temps de production des Aster de 26 % depuis le début de la guerre. En 2022, il fallait compter quarante-deux mois entre la commande et la livraison, un délai tombé à un peu plus de trente mois aujourd'hui. Pas suffisant pour le ministre, qui n'a pas eu la patience d'attendre 2026, date à laquelle le missilier ambitionne de pouvoir fabriquer un Aster en moins de dix-huit mois. D'autant que, selon nos informations, les trop longs délais de livraison de MBDA l'ont fait éliminer de compétitions lancées par certains pays d'Europe de l'Est pressés d'obtenir des missiles sol-air face à la menace russe. Ce qui a beaucoup agacé Sébastien Lecornu - et c'est peu de le dire.

Le ministre ne cesse de rappeler que la pérennité du modèle de l'industrie d'armement française passe par des commandes à l'exportation. Le ministre a donc ordonné à MBDA de constituer des stocks minimaux de composants et de matières premières afin de réduire au plus vite les délais. Pour un industriel, en règle générale, les approvisionnements représentent environ 50 % d'un cycle de production, l'autre moitié étant consacrée à l'assemblage final réalisé chez le maître d'œuvre. Avant la guerre en Ukraine, ces approvisionnements n'étaient lancés par les fabricants d'armement qu'une fois la commande en poche. Et les délais de livraison n'étaient pas une priorité pour les pays acheteurs. D'autant que les outils de production des entreprises du secteur en France et en Europe étaient dimensionnés pour de faibles quantités.

Modifié par Titus K
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il y a 10 minutes, wagdoox a dit :

Ben oui c'est très clair. Jusqu'à maintenant les industriels se plaignaient du manque de commande et donc de capacité à projeter un modèle de croissance. MBDA fabriquait de façon très artisanal ses missiles et va devoir changer son modèle à contre coeur manifestement parce que chaque missile devait avoir des marges de fada. Maintenant non seulement MBDA va devoir investir dans son outil productif, mais en plus il vont devoir rogner leur marge et particulièrement en constituant des stocks.

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Il y a 3 heures, Albatas a dit :

J'aimerais bien avoir plus de détails sur ce qui coince pour la production des Aster. Vu la somme (900M pour 200 missiles), le prix semble "inclure" le surcoût pour livraisons rapides. Du côté de l'industriel, j'ai du mal à comprendre ce qui se passe. Mauvaise gestion des commandes aux sous traitants ? Sous traitant qui ne respectent pas les délais ? Non volonté d'améliorer l'outil de production ? Problème RH ? Refus de faire des stocks alors même qu'ils ont des commandes ?

En toute logique, MBDA a intérêt a livrer en temps et en heure, (Pour sa réputation, pour avoir d'autres commande plus vite, pour l'export (montrer qu'on est capable de produire vite et bien en cas de besoin) donc je suis intrigué par la nature exacte des difficultés...

Le plus confortable pour un industriel de petites séries, c'est de tout vendre avant même de lancer la production, et de n'avoir aucun stock (ni de composants, ni de missiles terminés) .

 

Pour produire beaucoup et vite, il faut produire en continue, demander aux sous-traitants de faire pareil, en prenant le risque d'avoir une production qui ne trouve pas d'acheteur.

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