rogue0 Posté(e) le 19 novembre 2023 Share Posté(e) le 19 novembre 2023 (modifié) reposté du fil NGAD, car pertinent pour les clouds de combat Le secrétaire US à l'USAF a distillé quelques bribes sur la vision US actuelle des drones CCA / "loyal wingmen" qui vont accompagner les chasseurs US.https://www.thedrive.com/the-war-zone/cca-loyal-wingmen-drones-to-cost-quarter-to-third-of-an-f-35 les specs exactes des drones sont toujours en discussion Les drones devront pouvoir accompagner les chasseurs vers leurs cibles (donc portée > 500nm ) Une capacité de décollage court/STOL et/ou hors piste est fortement souhaitée. Tous les drones ne seront pas tous dotés des mêmes équipements (certains armés, d'autres avec des senseurs, d'autres avec des brouilleurs, d'autres des leurres etc), ce qui augmentera la charge des défenses adverses l'USAF vise actuellement un prix unitaire du drone CCA entre 25% et 33% du prix d'un F-35 (soit une fourchette entre 21M$ et 40M$ suivant la définition du prix d'un F-35 et de sa version) A ce prix, les drones de cette future gamme CCA ne sont pas censé être systématiquement sacrifiables ( contrairement aux Kratos XQ-58 Valkyrie qui sont jetables). Les drones jetables de type XQ-58 resteront utiles pour les premières vagues et les missions les plus risquées (prix visé 2M$, presque comme un missile de croisière) le volume de production visé dépasse les 1000 drones CCA, avec un souhait d'une cadence de production élevée (pour soutenir les pertes en cas de guerre). le SECDEF lâchant une vérité déjà connue de tous : les USA ne peuvent pas s'équiper seulement en matériel haut de gamme (B-21, NGAD), leur budget pharaonique ne suffit plus. D'où ces drones pour redonner un peu de masse. Commentaire perso : c'est une piqûre de rappel sur l'aspect économique des coopérations GCAP et SCAF. Les vecteurs pilotés haut de gamme vont coûter la peau des fesses ... d'où des volumes de production faméliques (je pronostique peut être 100 NGF au total) (voire 100 NGF ET Tempest au total pour toute l'Europe) Mais le volume de drone nécessaire pour démolir une bulle de déni d'accès va coûter encore plus cher. Pour l'USAF, ça ferait la bagatelle de 20 à 50G$ juste pour les drones CCA (sans compter les munitions embarquées). Et s'ils en prennent moins, ça serait aussi dommageable que de se contenter d'1 semaine de stock de missile de croisière ou de bombe (comme la France depuis 20 ans). Et c'est là que l'effet de masse d'une coopération reste quand même utile. Du coup, si jamais on divorce du SCAF avec les allemands et les espagnols, il serait plus intelligent de : s'assurer que les drones européens (ex SCAF , voire encore mieux GCAP) deviennent compatibles en terme de datalink, et de protocole de Command & Control... Pour que les effecteurs puissent être "prêtés" entre pays européens en cas de besoin (comme les bombes BGL / JDAM ). à cette fin, il faudrait au moins garder une cellule de coopération sur les protocoles de comm' des cloud de combat. Après, en étant réaliste: le standard de communication des drones risque d'être celui des américains, comme d'habitude. (cause : querelles autour de la défense européenne et poids des USA, en politique et en volume de production). Si on casse la coopération SCAF, il y a 95% de chance pour que ça soit un divorce houleux, et que chaque industriel national finisse par adopter les protocoles US (ou sinon son propre cloud propriétaire). Les 5% restant étant en cas d' isolationnisme US par un Trump 2.0 , s'il pousse trop loin un chantage hardcore, qui arriverait à ressouder l'Europe de défense contre lui... C'est tellement improbable que c'en est chimérique. Modifié le 19 novembre 2023 par rogue0 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) le 23 novembre 2023 Share Posté(e) le 23 novembre 2023 Quelques infos sur les remote carrier prises sur le stand SCAF du forum innovation défense: - Les moteurs des RC/drones font partie du pilier drones et pas du pilier NEFE, il y a des études amont en cours dessus - Le drone accompagnant le Rafale F5 est complètement disjoint du pilier drone du SCAF et les équipes n'ont pas l'air de trop se parler 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 23 novembre 2023 Share Posté(e) le 23 novembre 2023 Il y a 1 heure, hadriel a dit : Quelques infos sur les remote carrier prises sur le stand SCAF du forum innovation défense: - Les moteurs des RC/drones font partie du pilier drones et pas du pilier NEFE, il y a des études amont en cours dessus Qui en aura la charge? Il y a 1 heure, hadriel a dit : - Le drone accompagnant le Rafale F5 est complètement disjoint du pilier drone du SCAF et les équipes n'ont pas l'air de trop se parler Parfait. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 24 novembre 2023 Share Posté(e) le 24 novembre 2023 Reportage d'Anne Bauer à Manching dans Les Echos. On y apprend qu'ADS croit de moins en moins dans la Tranche T5 pour faire la jonction avec le NGF-SCAF et que la ligne Eurofighter était à l'arrêt depuis 3 ans !!! Il a fallu la commande de 38 EF pour relancer la ligne. Cela confirme bien nos hypothèses qu'ADS est aux abois. Interview de Michael Schoellhorn également dans les Echos confirmant que tout se passe magnifiquement bien avec Dassault maintenant (hors phase 2 où il précise que ça serait bien de décanter le sujet des règles d'exportation tout en précisant que c'est un casus belli côté français). Au passage, cela confirme que rien n'est signé comme accord sur le sujet contrairement aux dire de Lecornu devant l'AN. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Patrick Posté(e) le 25 novembre 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 25 novembre 2023 (modifié) Il y a 4 heures, Chimera a dit : Reportage d'Anne Bauer à Manching dans Les Echos. On y apprend qu'ADS croit de moins en moins dans la Tranche T5 pour faire la jonction avec le NGF-SCAF et que la ligne Eurofighter était à l'arrêt depuis 3 ans !!! Il a fallu la commande de 38 EF pour relancer la ligne. Cela confirme bien nos hypothèses qu'ADS est aux abois. Interview de Michael Schoellhorn également dans les Echos confirmant que tout se passe magnifiquement bien avec Dassault maintenant (hors phase 2 où il précise que ça serait bien de décanter le sujet des règles d'exportation tout en précisant que c'est un casus belli côté français). Au passage, cela confirme que rien n'est signé comme accord sur le sujet contrairement aux dire de Lecornu devant l'AN. Deux articles tournant autour du même sujet en fait. Intéressant. https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/si-berlin-nevolue-pas-les-programmes-de-defense-risquent-de-se-faire-sans-lallemagne-2031205 Transcription: Révélation « Si Berlin n'évolue pas, les programmes de défense risquent de se faire sans l'Allemagne » En pleine croissance des dépenses de défense, Airbus est freiné dans son développement par la frilosité du gouvernement allemand sur les exportations de matériel de défense. La crise avec Londres est ouverte à propos de la vente d'Eurofighter à l'Arabie saoudite. Michael Schoellhorn, le patron d'Airbus Defence, prend acte de l'arrivée de Dassault dans la compétition et met en garde le gouvernement de Berlin. Michael Schoellhorn réorganise Airbus Defence and Space et avertit le gouvernement allemand que s'il n'augmente pas son budget défense à 2 % du PIB durablement, ses investissements exceptionnels de 100 milliards seront un coup d'épée dans l'eau. (Bloomberg) Par Anne Bauer Publié le 24 nov. 2023 à 06:50Mis à jour le 24 nov. 2023 à 09:12 A fin septembre, Airbus Defence and Space a annoncé une perte opérationnelle de 1 million d'euros pour un chiffre d'affaires de 7,1 milliards, en recul de 6 % par rapport aux neuf premiers mois de l'an dernier. Son dirigeant Michael Schoellhorn fait le tour des enjeux actuels des activités militaires de l'avionneur. Alors que les budgets de défense sont partout en hausse, Airbus ne semble pas en profiter. Pourquoi ? Je comprends que ce soit contre-intuitif de voir notre branche défense ne pas profiter pour l'instant de la hausse globale des dépenses militaires. La perte inscrite en fin de troisième trimestre est due à une provision de 400 millions d'euros liée à la revue de certains programmes de satellites de télécommunications en cours de développement. Mais tout le reste est sur la trajectoire . Depuis trois ans, les prises de commandes sont supérieures au chiffre d'affaires. Elles ont progressé de 6 % sur les neuf premiers mois de l'année. Evidemment, cela pourrait aller encore mieux, si on pouvait obtenir l'autorisation de l'Allemagne sur les exportations de l'Eurofighter et conclure certains contrats avec la Bundeswehr, notamment pour la tranche 5 de l'Eurofighter. Pourquoi le gouvernement allemand refuse l'exportation de Typhoon à l'Arabie saoudite, alors qu'elle en possède déjà 72 exemplaires ? Ce veto est inscrit dans le traité de coalition conclu entre les trois partis qui composent le gouvernement allemand, en raison de l'assassinat de Khashoggi et de la guerre au Yémen. Pour autant, le gouvernement a fait preuve d'une certaine souplesse en autorisant quelques contrats, pour la maintenance des Eurofighter en service en Arabie ou pour un possible contrat pour de nouveaux avions ravitailleurs A330 MRTT avec Riyad. Nous avons aussi obtenu le feu vert à une vente potentielle d'A400M aux Emirats arabes unis. Mais il maintient son véto sur la cession de 48 avions de chasse Eurofighter Typhoon, au grand mécontentement du Royaume-Uni, qui veut conclure cette vente. Ce qui crée un différend avec Londres et jette des doutes sur la fiabilité de l'Allemagne comme partenaire, pas seulement en Angleterre, mais aussi en France, en Espagne et dans d'autres pays. Une discussion de fond s'impose donc à Berlin sur les règles qui découlent de la participation à un grand programme européen. Pour sortir de l'impasse, l'Allemagne souhaiterait mettre sur pied un projet de loi sur les exportations de défense ? Le gouvernement et surtout les Verts prônaient une harmonisation des lois sur les exportations d'armes au niveau européen, mais chacun commence à comprendre que cela ne marchera jamais. Regardez, même le soutien à l'Ukraine pose des difficultés dans une Union à 27 ! Tout texte devra donc être construit à partir des accords mentionnés dans le Traité d'Aix-la- Chapelle. Mais comment ? Il y a des discussions en cours. Certains envisagent toujours une procédure de vote majoritaire au sein d'un petit groupe de pays, dont le Royaume-Uni. A ce stade, il me paraît illusoire de croire que la France ou la Grande-Bretagne puissent confier leur politique d'exportation d'armement à un vote. A la fin, la position de l'Allemagne devra sans doute évoluer. Si on fait partie d'un programme européen, il faut respecter les engagements pris dans le passé. Y a-t-il un risque que l'Angleterre en vienne à construire l'Eurofighter seule, sans l'Allemagne ? Si la situation n'évolue pas, le risque, c'est que beaucoup de choses se fassent sans l'Allemagne. Rappelons que lors de la signature de l'accord sur l'Eurofighter, chacun devait laisser la liberté à l'autre d'exporter. Et il était même prévu qu'en cas de blocage, la production pouvait être déplacée ailleurs. Donc en principe, oui, la Grande-Bretagne pourrait construire l'Eurofighter sans le contenu allemand. Mais évidemment, d'un point de vue industriel, ce serait très difficile, long et cher. C'est donc une option peu réaliste. Et c'est pourquoi, l'Allemagne doit réaffirmer ses principes de coopération. Si le Bundestag devait se prononcer, voterait-il contre cette vente à l'Arabie saoudite ? Ce n'est pas au Bundestag de se prononcer. Le sujet est entre les mains du Bundessicherheitsrat, le Conseil fédéral de sécurité qui dépend du gouvernement fédéral, dans lequel les trois partis, SPD, Green et FDP, sont représentés. La difficulté des Verts est de se confronter à leur électorat pour les convaincre de la nécessité d'une dose de « realpolitik ». Dernièrement, certaines voix montent pour rappeler que l'Arabie saoudite fait aussi partie de la solution dans la paix recherchée au Proche-Orient. C'est également mon avis. Pensez-vous donc que l'Arabie saoudite va acheter des Rafale à Dassault ? Ou veut-elle seulement faire pression sur Berlin ? Le Rafale et l'Eurofighter ont toujours été en compétition à l'exportation. Donc je ne peux me prononcer sur l'entrée du Rafale dans la compétition . Par ailleurs, je ne pense pas que les constructeurs américains soient hors course. Vous vous souvenez que les Saoudiens souhaitaient acheter aussi des F-35. Les Saoudiens ont intérêt à créer une situation de compétition. Tout est encore ouvert. J'espère que l'Allemagne finira par dire oui à la vente d'Eurofighter. La Turquie est-elle un potentiel nouveau client de l'Eurofighter ? Quand les Etats-Unis ont bloqué la vente de F-35 à la Turquie, à cause de ses achats de défenses antiaériennes russes S400, la Turquie a mis l'Eurofighter sur la liste des solutions . Après les déclarations du président Erdogan et sa visite à Berlin, il semble que la Turquie souhaite acheter une quarantaine d'Eurofighter. L'Allemagne doit donc évaluer cette demande dans un contexte compliqué à l'aune de l'engagement pris par la Turquie sur l'adhésion de la Suède dans l'Otan et sur Israël. D'un autre côté, la Turquie reste un membre de l'Otan. Le sujet est donc éminemment politique et je pense que les discussions sérieuses ne font que commencer. Ces réticences allemandes à l'exportation mettent-elles en danger le projet du système de combat aérien du futur (SCAF) avec la France et l'Espagne ? Je ne suis pas inquiet pour le SCAF. La discussion sur la politique d'exportation est difficile et c'est bien qu'elle ait lieu maintenant. Je suis confiant que d'ici à la livraison du SCAF à l'horizon 2040, cette question sera réglée. Sinon cela signifierait que l'Europe s'est délitée. Ou on travaille ensemble et on fait avancer une défense européenne. Ou tout se bloque. Les exportations dans la défense sont au coeur des politiques étrangères et de sécurité. Et il me semble que l'Europe a besoin de politiques coordonnées. Où en est le projet du système de combat aérien du futur (SCAF) ? La relation avec Dassault est-elle meilleure ? Le SCAF avance bien. La phase 1B est en cours, avec des objectifs clairs et les équipes travaillent. Cela se passe mieux que ne le laissent entendre certains articles de presse. D'ailleurs, je me félicite du démenti immédiat du gouvernement allemand à propos des allégations publiées dans « The Times » sur une éventuelle intention de l'Allemagne de quitter le programme. Il reste bien sûr des défis à venir et on a besoin du vote du Bundestag pour la phase 2. Je souhaiterais que ce vote soit préparé dès 2024, car l'Allemagne sera à nouveau dans une année électorale en 2025. L'enveloppe de financement de la phase 2 pourrait atteindre près de 6 milliards d'euros mais il est essentiel de ne pas perdre de temps. En 2025, la phase 1B doit réduire les options de quatre à une architecture du SCAF pour le lancement en 2026 de la fabrication des démonstrateurs, tant pour l'avion de combat de nouvelle génération que pour les drones et la connectivité. On avance : la question essentielle porte sur le partage des missions entre l'avion de combat piloté et les drones. Et donc combien de drones par avion et quels types de drones en fonction des missions. Où en est la relation franco-allemande dans la défense ? Il y a peu de temps, je vous aurais répondu : au plus bas, avec les coopérations qui n'ont pas abouti comme la modernisation de l'hélicoptère de combat Tigre, le projet d'avion de patrouille maritime commun, et les difficultés du char de combat du futur. Mais avec le bon déroulement des travaux sur le SCAF, je reprends espoir. Les deux ministres de la Défense, Boris Pistorius et Sébastien Lecornu ont montré leur volonté d'aller de l'avant. Et chez Airbus, on est convaincu que l'Europe n'engrangera des succès que si la France et l'Allemagne tirent dans le même sens. Il y a le SCAF, mais aussi l'Eurodrone, qui va terminer sa « preliminary design review » et qui est un programme important stratégiquement. Enfin, je pense qu'il y aura de nouvelles opportunités de bâtir des projets ensemble. on regarde vers le futur. On étudie toujours l'avion de patrouille maritime, qui est plus qu'un avion mais un système à lui seul. Il y aurait des coopérations européennes à mener sur l'entraînement des pilotes et notamment par simulation. Il y a le dossier FMTC engagé avec le Fonds européen de défense pour un avion de transport militaire plus petit que l'A400M et plus puissant que le C295, capable de transporter environ 20 tonnes, celui que certains surnomment l'« A200M ». Que se passe-t-il avec l'avion de transport A400M ? Vous n'avez livré que 4 exemplaires sur les neuf premiers mois de l'année, y a-t-il eu des annulations de commandes ? Non, ce n'est pas un problème de commandes, même si certains pays, dont la France, souhaitent étaler dans le temps leurs achats. Nous allons rattraper notre retard sur les livraisons d'ici à la fin de l'année et livrer les avions prévus. Ces retards sont en partie liés à des négociations globales avec les Etats clients pour assurer un rythme de production stable de l'A400M dans les années à venir après l'étalement de certaines commandes. Tout dépend aussi des perspectives d'exportations. Il y a aussi des discussions sur les contrats futurs de maintenance et enfin, nous discutons encore de la finalisation de certaines capacités, que nous demandent les armées clientes afin d'obtenir le certificat final de ce programme. On a rempli 99 % des exigences, il reste encore 1 % du chemin à parcourir, avec des missions compliquées, pour que l'avion réponde à toutes les demandes des armées. Dans ce contexte compliqué, quel est l'objectif de la réorganisation annoncée d'Airbus Defence and Space ? Notre projet de réorganisation n'est pas motivé par des raisons financières, mais remonte à 2022. Nous y travaillons depuis les annonces du chancelier sur le « Zeitenwende » ou du président français sur le besoin d'une « économie de guerre ». L'industrie de défense s'était installée dans un rythme lent qui correspondait à des processus de décision très longs. Depuis la guerre en Ukraine, nous avons compris qu'il faut être plus agile, plus réactif, plus rapide. L'un des obstacles était notre organisation trop complexe. On a donc décidé de créer trois business, responsables de A à Z, pour avoir des processus plus légers et des responsabilités mieux identifiées. Nos activités seront regroupées en trois unités : « Air Power », qui regroupe l'aviation militaire et le SCAF sous l'autorité de Jean-Brice Dumont, « Connected Intelligence » sous l'autorité de Karen Florschütz et « Space Systems » avec Jean-Marc Nasr. Cette réorganisation nous a conduits à identifier la suppression potentielle de 750 postes liés à des synergies. Mais comme nous sommes en croissance, nos effectifs vont en réalité augmenter. Olaf Scholz a déclaré que la Bundeswehr devait devenir la première armée européenne. Le fonds spécial de 100 milliards d'euros est-il suffisant et avez-vous reçu des commandes ? Honnêtement, l'armée allemande ne sera pas la première force d'Europe dans tous les domaines, mais j'espère qu'elle deviendra une armée sur laquelle les autres pourront compter, à la hauteur de la puissance économique du pays. Et sachant d'où vient la Bundeswehr, ces déclarations visent à faire bouger les lignes. Récemment, le ministre de la Défense, Boris Pistorius a déclaré que l'Allemagne devait être capable de « faire la guerre », une déclaration inimaginable il y a deux ans. Le paquet d'investissements de 100 milliards d'euros décidé après l'invasion de l'Ukraine va surtout combler les principaux défauts capacitaires. Pour un repositionnement stratégique des forces, il faudra du temps en consacrant à la défense au moins 2 % du PIB. Si l'Allemagne ne fait pas cet effort sur le long terme, l'investissement du fonds spécial n'aura servi à rien. On a besoin de financements réguliers pour opérer et entretenir des systèmes d'armes. Il ne s'agit pas d'acheter pour garnir des hangars. Sans un budget conséquent, on aura juste jeté de l'argent par la fenêtre. Avez-vous reçu des commandes pour l'Allemagne ? Nous devrions recevoir sous peu quelques commandes, notamment pour 15 Eurofighter en version de guerre électronique. Mais le débat porte désormais sur la commande d'une cinquième tranche d'Eurofighter en remplacement des Tornado à partir de 2030. Pour livrer à cette échéance l'Eurofighter LTE (Long-term Evolution), il faut se décider vite. Et il faudra une extension du budget. Dans le secteur spatial, êtes-vous satisfaits des résultats du Sommet de Séville ? C'est une vraie percée après toutes ces tensions, qui menaçaient l'Europe spatiale de dislocation dans le domaine des lanceurs. Je suis satisfait du maintien du soutien financier à Ariane 6 mais aussi des pas accomplis vers plus de compétitivité industrielle. Toutes les sociétés qui participent à la construction d'Ariane 6 ont finalement accepté de faire des efforts de réduction de coûts et on devrait ainsi parvenir à une baisse globale des coûts de 11 % pour l'ensemble de la supply chain d'Ariane 6. Il y a eu des discussions très difficiles, mais il faut qu'il y ait une prise de conscience de la nécessité de surmonter les contraintes de la politique du retour géographique dans les grands programmes menée par l'Agence spatiale européenne. Et dans le spatial, quels sont les projets qui vont nourrir la croissance, alors que les commandes de satellites en orbite géostationnaire ralentissent ? Oui, le marché traditionnel est sous pression. Le secteur des satellites géostationnaires de télécommunications est en baisse, mais on assiste au contraire à une hausse du marché des constellations de petits satellites en orbite basse. C'est pourquoi je pense que le projet de la Commission européenne Iris 2 est un vecteur essentiel de croissance, tout comme la génération 2 des satellites de la constellation OneWeb. Nous voyons aussi que le marché pour la défense s'accélère et notre filiale américaine de fabrication de petits satellites a remporté des contrats aux Etats-Unis, premier pays à décider d'équiper ses forces avec leurs constellations de satellites en orbite basse. Et nous pensons que notre modèle Arrow a un bon design, bien placé pour répondre aux besoins de OneWeb Gen 2, d'Iris 2 et d'autres projets de constellations à venir. Capture d'écran: Révélation *** https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/lavenir-de-leurofighter-trouble-par-ses-problemes-a-lexportation-2031203 Transcription: Révélation L'avenir de l'Eurofighter troublé par ses problèmes à l'exportation Les dirigeants et salariés d'Airbus se mobilisent pour sauver l'aéronautique militaire allemande. Les vetos de Berlin sur l'exportation de l'avion de chasse européen et les restrictions budgétaires inquiètent Airbus et ses partenaires européens. L'Eurofighter est un consortium européen entre Airbus, BAE et Leonardo. Il équipe les armées de l'air allemande, britannique, italienne et espagnole et a été exporté en Arabie saoudite et d'autres pays du Golfe. (Borja Suarez/REUTERS) Par Anne Bauer Publié le 24 nov. 2023 à 06:32Mis à jour le 24 nov. 2023 à 07:30 Les temps sont un peu durs à Manching au nord de Munich. C'est là sur le principal site de construction aéronautique militaire allemand qu'Airbus produit l'Eurofighter Typhoon et fait l'entretien des appareils de la Luftwaffe (Tornado, Eurofighter, A400M, Awacs). Il y a une semaine, syndicats et direction du groupe Airbus ont participé à une journée d'actions pour réclamer le maintien des compétences de l'industrie aéronautique militaire allemande. Ils étaient plus de 3.000 à manifester sur le site pour demander au gouvernement plus de visibilité sur les commandes, alors que le fonds spécial de 100 milliards d'euros a essentiellement servi à acheter des avions (P8 et F-35) et des hélicoptères (Chinook) à Boeing et Lockheed Martin. Quelque 7.000 personnes, dont 5.500 employés d'Airbus, travaillent à Manching, qui abrite l'une des plus grandes pistes d'essai d'Europe. Un avion désiré mais bloqué Le personnel est d'autant plus inquiet que l'avion de chasse européen, dont le fuselage central est produit à Manching, traverse une période difficile. Berlin bloque ses exportations et n'a toujours pas levé le veto mis en 2018 sur la vente de 48 nouveaux Typhoon à l'Arabie saoudite. Pour l'heure, l'Allemagne n'est pas non plus disposée à dire oui à la demande de 40 Eurofighter exprimée par la Turquie . Enfin, en interne, le gouvernement ne semble pas avoir prévu le budget nécessaire à la commande d'une cinquième tranche d'avions de chasse pour la Luftwaffe. Conseiller militaire chez Airbus Defence and Space, le général Antoine Noguier explique qu'Airbus souhaite comme Dassault avec le Rafale, travailler sur une cinquième version de son chasseur, avant de basculer vers le nouveau Système de combat aérien du futur (SCAF), développé en coopération entre la France, l'Allemagne et l'Espagne. Airbus souhaite ainsi obtenir une commande d'Eurofighter LTE (Long-Term Evolution) à livrer de 2030 à 2040, afin de maintenir sa chaîne de production et de commencer les recherches entre l'avion piloté et les drones non pilotés. L'enjeu du maintien des compétences Jusqu'à présent, pour remplacer sa flotte vieillissante de 80 chasseurs Tornado d'ici à 2030, Berlin a commandé 35 avions F-35 à Lockheed Martin et promis à Airbus l'achat de 15 Eurofighter. Insuffisant. Airbus espère donc que Berlin favorisera pour le reste l'aéronautique militaire allemande. Car à Manching, la ligne d'assemblage finale du Typhoon n'a redémarré que le 30 juin dernier, après plus de trois ans de fermeture, faute de suivi dans les commandes de Berlin. Au grand soulagement d'Airbus, les premiers exemplaires des 38 nouveaux Typhoon à livrer entre 2025 et 2028 sont enfin sur la chaîne. « On a pu redémarrer la production, car on avait réussi à garder les talents, mais aujourd'hui, la concurrence sur les compétences est devenue si acharnée, qu'on n'y parviendrait sans doute pas », avertit Gerold Becker, chargé de la production. Londres s'impatiente A Londres, BAE Systems qui fabrique les parties avant et arrière du fuselage, souffre du même syndrome. Le groupe britannique comptait sur la commande saoudienne, mais le veto allemand met en danger sa production. D'ailleurs, lassée d'attendre, l'Arabie saoudite vient de faire entrer Dassault dans la danse. Le groupe a remis à la mi-novembre une offre pour la vente de 54 Rafale. A Berlin, les lignes commencent à bouger, certains arguant que dans la situation actuelle, l'Arabie saoudite a un rôle à jouer pour assurer la stabilité du Proche-Orient. Le ministre de la Défense, Boris Pistorius, serait notamment favorable à une levée de l'embargo, dit-on. Airbus, et surtout le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, espère que le gouvernement de la coalition évoluera avant les prochaines élections en 2025. Capture d'écran: Révélation Modifié le 25 novembre 2023 par Patrick 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 25 novembre 2023 Share Posté(e) le 25 novembre 2023 Il y a 5 heures, Chimera a dit : rien n'est signé comme accord sur le sujet contrairement aux dire de Lecornu devant l'AN. Les signatures n'ont pas grand sens si aucun juge+gendarme n'est là pour faire respecter le contrat et punir ses violations. Je note que côté allemand on a bien noté qu'il s'agissait d'un casus belli. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Julien Posté(e) le 25 novembre 2023 Share Posté(e) le 25 novembre 2023 Il y a 13 heures, Chimera a dit : Au passage, cela confirme que rien n'est signé comme accord sur le sujet contrairement aux dire de Lecornu devant l'AN. Lecornu a dit devant l’AN qu’on avait signé un accord avec les Allemands sur le régime d’exportation du SCAF ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Julien Posté(e) le 25 novembre 2023 Share Posté(e) le 25 novembre 2023 Marrant qu’ils aient nommé un Français à la tête de ”air power”, même si le patron d’ADS au dessus reste Allemand. C’est pour amadouer les Français ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Coriace Posté(e) le 25 novembre 2023 Share Posté(e) le 25 novembre 2023 il y a 15 minutes, Julien a dit : Marrant qu’ils aient nommé un Français à la tête de ”air power”, même si le patron d’ADS au dessus reste Allemand. C’est pour amadouer les Français ? Non. C'est issu des accords assez complexe au sein d'airbus pour les rôles des divers directeurs. La répartition par postes et par nationalité est un poème, il faut savoir parler le sanskrit et réciter l'alphabet cyrillique a l'envers pour le comprendre. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Claudio Lopez Posté(e) le 25 novembre 2023 Share Posté(e) le 25 novembre 2023 Moi je retiens ceci de l'interview Citation Donc en principe, oui, la Grande-Bretagne pourrait construire l'Eurofighter sans le contenu allemand. Mais évidemment, d'un point de vue industriel, ce serait très difficile, long et cher. C'est donc une option peu réaliste. Et c'est pourquoi, l'Allemagne doit réaffirmer ses principes de coopération. Effectivement, une fois l'infrastructure industrielle établie chez un partenaire, il n'est plus possible de faire marche arrière sans que cela ne coûte un bras ! À méditer 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 25 novembre 2023 Share Posté(e) le 25 novembre 2023 Il y a 2 heures, Julien a dit : Lecornu a dit devant l’AN qu’on avait signé un accord avec les Allemands sur le régime d’exportation du SCAF ? Il répondait il y a quelques semaines à une question devant l'assemblée en precisant qu'un accord confidentiel avait été passé avec l'Allemagne, qu'il ne pouvait rien dire, mais qu'il etait très très serein. Du coup chu pas serein du tout. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mgtstrategy Posté(e) le 25 novembre 2023 Share Posté(e) le 25 novembre 2023 12 hours ago, Patrick said: les premiers exemplaires des 38 nouveaux Typhoon pas compris le décompte Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 25 novembre 2023 Share Posté(e) le 25 novembre 2023 il y a 33 minutes, mgtstrategy a dit : pas compris le décompte Qu'est-ce que tu ne comprends pas? Le passage est assez clair: ils avaient arrêté la production pendant 3 ans mais réussi à garder des équipes compétentes pour l'assemblage. Au grand soulagement d'Airbus, les premiers exemplaires des 38 nouveaux Typhoon à livrer entre 2025 et 2028 sont enfin sur la chaîne. « On a pu redémarrer la production, car on avait réussi à garder les talents, mais aujourd'hui, la concurrence sur les compétences est devenue si acharnée, qu'on n'y parviendrait sans doute pas », avertit Gerold Becker, chargé de la production. Je pense que ça risque de poser des problèmes de contrôle qualité et de rapidité d'exécution qui pourraient faire monter le prix des Eurofighter T4 allemands, si on extrapole le cas des coûts prévisionnels et des délais induits relatifs à l'assemblage du Rafale prévu en Inde par HAL à la suite de la victoire française dans le MMRCA, mais je peux me tromper. Du moins, j'espère pour les allemands qu'ils n'en arriveront pas là. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mgtstrategy Posté(e) le 25 novembre 2023 Share Posté(e) le 25 novembre 2023 22 minutes ago, Patrick said: Qu'est-ce que tu ne comprends pas? Le passage est assez clair: ils avaient arrêté la production pendant 3 ans mais réussi à garder des équipes compétentes pour l'assemblage. Au grand soulagement d'Airbus, les premiers exemplaires des 38 nouveaux Typhoon à livrer entre 2025 et 2028 sont enfin sur la chaîne. « On a pu redémarrer la production, car on avait réussi à garder les talents, mais aujourd'hui, la concurrence sur les compétences est devenue si acharnée, qu'on n'y parviendrait sans doute pas », avertit Gerold Becker, chargé de la production. Je pense que ça risque de poser des problèmes de contrôle qualité et de rapidité d'exécution qui pourraient faire monter le prix des Eurofighter T4 allemands, si on extrapole le cas des coûts prévisionnels et des délais induits relatifs à l'assemblage du Rafale prévu en Inde par HAL à la suite de la victoire française dans le MMRCA, mais je peux me tromper. Du moins, j'espère pour les allemands qu'ils n'en arriveront pas là. Ils correspondent a quoi ces 38. Je comprends pas ce point Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 25 novembre 2023 Share Posté(e) le 25 novembre 2023 il y a 3 minutes, mgtstrategy a dit : ls correspondent a quoi ces 38. Je comprends pas ce point Dédiés à la GE et aux missions SEAD en remplacement des Tornado ECR 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 25 novembre 2023 Share Posté(e) le 25 novembre 2023 il y a 27 minutes, Patrick a dit : Je pense que ça risque de poser des problèmes de contrôle qualité et de rapidité d'exécution qui pourraient faire monter le prix des Eurofighter T4 allemands, si on extrapole le cas des coûts prévisionnels et des délais induits relatifs à l'assemblage du Rafale prévu en Inde par HAL à la suite de la victoire française dans le MMRCA, mais je peux me tromper. Du moins, j'espère pour les allemands qu'ils n'en arriveront pas là. On en revient aux risques induits par une production artisanale évoquée en son temps quand on produisait 11 Rafale par an et qu'il ne fallait surtout pas descendre en dessous ... Là depuis 3 ans ils n'ont sorti aucune bécane et après les 38 pod'zob en attendant le NGF ... Dassault va se régaler lors des négo avec une chaîne Rafale toujours en activité. 1 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ziggy Stardust Posté(e) le 25 novembre 2023 Share Posté(e) le 25 novembre 2023 il y a 7 minutes, pascal a dit : Dédiés à la GE et aux missions SEAD en remplacement des Tornado ECR Ces 38 exemplaires sont la Tranche 4, commandée en 2020. Les Eurofighter EK de guerre électronique seront au nombre de 30 dont 15 rétrofités et 15 neufs (pas encore commandé officiellement il me semble 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mgtstrategy Posté(e) le 25 novembre 2023 Share Posté(e) le 25 novembre 2023 2 hours ago, pascal said: Dassault va se régaler lors des négo avec une chaîne Rafale toujours en activité. tu penses que ça va jouer tant que ça? Ca rend pas trop le Rafale superieur aux autres modeles, notamment US? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Coriace Posté(e) le 25 novembre 2023 Share Posté(e) le 25 novembre 2023 il y a 48 minutes, mgtstrategy a dit : tu penses que ça va jouer tant que ça? Ca rend pas trop le Rafale superieur aux autres modeles, notamment US? je pense que @pascal parlait juste de la comparaison Rafale / Typhoon Et oui je pense qu'en terme d'incidents qualité ça doit être absolument colossal en terme de différence, et donc de retards induits... Et donc de pénalités prévues au contrat. Il serait néanmoins intéressant que côté Français on ai aussi une commande pour notre armée de l'air famélique, parce que, Dassault faisant les avions en série, justement, il est probable qu'un batch armée de l'air n'arriverait pas avant 5 ou 6 ans.. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 25 novembre 2023 Share Posté(e) le 25 novembre 2023 Il y a 3 heures, mgtstrategy a dit : Ils correspondent a quoi ces 38. Je comprends pas ce point Et bien, ce sont ceux du contrat Quadriga. On en avait beaucoup parlé à l'époque. La Fameuse T3B annulée puis transformée en T4. Ils doivent remplacer les 33 T1 de la Luftwaffe qui vont être envoyés à la casse à l'instar de leurs compagnons d'infortune de la RAF qui vont subir le même sort, suite à la surconsommation de leurs indices de fatigue qui a, en Grande Bretagne, fait passer la durée de vie des 53 T1 de 6000 heures prévues à 2500 heures en moyenne, et pour certains aussi peu que 1500 heures. Il y a 3 heures, pascal a dit : Dédiés à la GE et aux missions SEAD en remplacement des Tornado ECR Non, ceux-là ce sont les EK et ils devaient être 15 neufs dans un premier temps, ils seront 30, dont 15 neufs et 15 rétrofités. Les 38 du contrat Quadriga sont des avions nouveaux remplaçant les T1 qui sortent des inventaires. Il y a 3 heures, pascal a dit : On en revient aux risques induits par une production artisanale évoquée en son temps quand on produisait 11 Rafale par an et qu'il ne fallait surtout pas descendre en dessous ... Là depuis 3 ans ils n'ont sorti aucune bécane et après les 38 pod'zob en attendant le NGF ... Dassault va se régaler lors des négo avec une chaîne Rafale toujours en activité. Pas mieux. Ceci étant, s'il n'y avait pas eu 4 chaînes d'assemblage de Typhoon, ils n'en seraient pas là. Mais désormais comme la carrière export de l'avion est en suspens et qu'il n'est soutenu qu'au compte-goutte par certains pays du consortium avec des achats en propre, je ne vois pas comment ils peuvent faire autrement. L'intérêt est évidemment de pouvoir également maintenir une chaîne pour peser dans la négo, mais il est clair que personne ne sera dupe et que si cette fois encore AD&S essaie de la jouer grands seigneurs, ils vont se ridiculiser... il y a une heure, mgtstrategy a dit : tu penses que ça va jouer tant que ça? Ca rend pas trop le Rafale superieur aux autres modeles, notamment US? Là c'est à mon tour de ne pas comprendre ce que tu veux dire par là. il y a 27 minutes, Coriace a dit : je pense que @pascal parlait juste de la comparaison Rafale / Typhoon Et oui je pense qu'en terme d'incidents qualité ça doit être absolument colossal en terme de différence, et donc de retards induits... Et donc de pénalités prévues au contrat. Il serait néanmoins intéressant que côté Français on ai aussi une commande pour notre armée de l'air famélique, parce que, Dassault faisant les avions en série, justement, il est probable qu'un batch armée de l'air n'arriverait pas avant 5 ou 6 ans.. Il est clair que quand on voit les Typhoons qataris sortant d'usine rester coincés une semaine à Toulouse, ça pose question... Quant aux commandes françaises, sans augmentation drastique des cadences, point de livraisons accélérées. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) le 25 novembre 2023 Share Posté(e) le 25 novembre 2023 Au-delà de la plateforme, ça doit poser des problèmes pour la ligne EJ2000 aussi non? Les radars il y en a 25 en développement donc ça devrait aller... il y a une heure, Patrick a dit : Ils doivent remplacer les 33 T1 de la Luftwaffe qui vont être envoyés à la casse à l'instar de leurs compagnons d'infortune de la RAF qui vont subir le même sort, suite à la surconsommation de leurs indices de fatigue qui a, en Grande Bretagne, fait passer la durée de vie des 53 T1 de 6000 heures prévues à 2500 heures en moyenne, et pour certains aussi peu que 1500 heures. Tiens d'ailleurs on sait comment ça se passe pour les équipements là? Ils ont cannibalisé ceux qui sortent et du coup ils rachètent les nouveaux sans, ou il y a nouveaux moteurs etc? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 25 novembre 2023 Share Posté(e) le 25 novembre 2023 il y a 5 minutes, hadriel a dit : Au-delà de la plateforme, ça doit poser des problèmes pour la ligne EJ2000 aussi non? Les radars il y en a 25 en développement donc ça devrait aller... Tiens d'ailleurs on sait comment ça se passe pour les équipements là? Ils ont cannibalisé ceux qui sortent et du coup ils rachètent les nouveaux sans, ou il y a nouveaux moteurs etc? Pour les moteurs c'est une bonne question. J'imagine qu'un peu de stock ne peut pas faire de mal. Pour les radars je pense que les nouveaux EF de la Luftwaffe vont tous recevoir directement l'ECRS mk1 dont les allemands ont dans mes souvenir acheté 110 exemplaires destinés aux T2 T3 T3B/T4, mais j'ai oublié les détails. Pour la suite de GE c'est également une bonne question. Mais franchement en regardant les images vieilles de plusieurs années d'EF de la RAF réduits à l'état de carcasses il est clair et net qu'ils avaient été dépouillés d'absolument tout ce qui pouvait être démonté. J'imagine donc qu'il en sera de même avec les autres aéronefs supprimés de l'inventaire, ce qui rend d'ailleurs les rumeurs d'Eurofighters d'occasion assez bancales. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mgtstrategy Posté(e) le 25 novembre 2023 Share Posté(e) le 25 novembre 2023 on pourrait deplacer les derniers msgs sur le fil eurofighter? je sais que je suis en parti responsable de ce HS 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 26 novembre 2023 Share Posté(e) le 26 novembre 2023 (modifié) Le 25/11/2023 à 16:03, pascal a dit : Là depuis 3 ans ils n'ont sorti aucune bécane et après les 38 pod'zob en attendant le NGF ... Dassault va se régaler lors des négo avec une chaîne Rafale toujours en activité. Fin de la FAL allemande en 2028: si j’étais Dassault je laisserais trainer l'affaire jusqu'en en 2030 pour commencer à négocier la phase 2 du SCAF, il n'y aura plus grand monde avec une usine qui tourne en face. J'avoue être sur le cul avec ces 3 ans de ligne fermée coté allemand. Ca explique beaucoup de choses en rétrospective sur le comportement d'Airbus DS lors des négos du SCAF mais ça montre aussi que rien n'est joué. Ils doivent se battre constamment auprès du politique pour justifier leur existence avec une politique d'export restrictive, un Rheinmetall qui joue la carte du F-35 à la maison, un Bundestag qui veut défendre les intérêts d'IG Metall avant tout mais dont les marges de manœuvre financières seront limitées (pas de hausse substentielle de crédits et la cour de Karlsruhe qui vient de mettre fin aux fonds spéciaux qui florissaient à droite à gauche). Rétrospectivement, on peut se dire que les responsables politiques français ont quand même lâché beaucoup beaucoup de lest face à un acteur aux abois. Incompréhensible. A moins qu'on soit des gros nuls en intelligence économique et que personne ne savait coté français/DGA/ministère que Manching était fermé depuis 3 ans. Je ne suis pas loin de le penser. Franchement, fermer une ligne pendant 3 ans ça veut dire que c'est 4-5 d’arrêt chez certains sous-traitants compte tenu des délais de prévenace et leadtime de sous-ensembles. Il est à parier que certains membres de consortium ont dû chercher à repositionner le sourcing fournisseur à la maison avec un membre qui fait défaut comme ça. C'est ce qu'il y a de pire pour faire exploser le prix, je ne vois pas comment un EF qui sort de Manching pourra aller sur un marché export car les couts de redémarrage vont forcément avoir un prix. Un fournisseur, dont les machines CNC tournent certainement pas que pour l'EF, a pu décider de faire des choix, de faire autre chose, de remplacer ou céder ses équipements, etc... Non seulement ils n'avaient pas des compétences folles dans leurs BE mais en plus ils ont sabré leur production pendant 3 ans. Je ne sais pas si les gens se rendent compte qu'en face, la maison Dassault, c'est jackpot tous les matins. Et on vient donc de filer 2/3 de workshare à ces peintres ? [J'aimerais bien effectivement que la discussion reparte dans l'autre fil SCAF avec l'aide de nos supers modos, j'ai aussi participé en mettant les articles de presse dans le mauvais fil]. Modifié le 26 novembre 2023 par Chimera 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 26 novembre 2023 Share Posté(e) le 26 novembre 2023 il y a 34 minutes, Chimera a dit : Rétrospectivement, on peut se dire que les responsables politiques français ont quand même lâché beaucoup beaucoup de lest face à un acteur aux abois. Incompréhensible. A moins qu'on soit des gros nuls en intelligence économique et que personne ne savait coté français/DGA/ministère que Manching était fermé depuis 3 ans. Je ne suis pas loin de le penser. Mais bien sûr ! Sauf que non. Rien de ce qui a été négocié actuellement ne concerne la production industrielle du futur NGF du Scaf, l'état des lignes de production de l'EF n'a pas trop d'importance à ce stade. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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