Picdelamirand-oil Posté(e) lundi à 13:29 Share Posté(e) lundi à 13:29 (modifié) Le duo franco indien Le duo ne gagnera pas partout, il gagnera là où : la souveraineté compte la durée compte la crédibilité militaire est recherchée la Chine commence à inquiéter: oui, le duo franco indien sera en concurrence directe avec la Chine dans le Sud : Pas sur le prix, pas sur le volume, mais sur la souveraineté, la crédibilité et l’autonomie stratégique. C’est une concurrence asymétrique, et c’est précisément pour cela qu’elle est dangereuse pour Pékin. Le drone n’est plus une arme : c’est une grammaire. Pendant 20 ans, l’Occident a vu le drone comme un capteur, une munition de précision, un appendice de l’aviation habitée. La guerre en Ukraine a montré autre chose : le drone est devenu une syntaxe de combat: reconnaissance, frappe, saturation, leurrage, guerre électronique, attrition industrielle. Ce n’est plus un système, c’est un langage. Le moment où tout bascule : Ukraine 2022–2025. Trois vérités se sont imposées. La masse bat la perfection : Un drone à 3 000 € qui détruit un système à 3 millions change la logique économique de la guerre. La Russie, l’Ukraine, puis tous les observateurs ont compris que la victoire passe par la capacité à produire, perdre et remplacer vite. Le cycle décisionnel s’effondre: le drone raccourcit le cycle détection => décision => frappe de minutes à secondes. Le combat devient tactique, décentralisé, algorithmique. Le ciel devient saturé, il n’y a plus “maîtrise de l’air” mais gestion d’un milieu hostile permanent. Trois modèles de puissance drone Chine : la saturation industrielle: production massive, standardisation, intégration civile-militaire, export sans contraintes politiques La Chine ne vend pas “des drones” , elle vend une capacité de submersion aérienne, idéal pour États autoritaires ou fragiles. États-Unis : le drone comme multiplicateur de systèmes existants: Loyal Wingman, ISR avancé, intégration au combat réseau-centré, dépendance logicielle lourde, performant, cher, dépendant, peu exportable hors cercle proche. Modèle émergent : le drone comme autonomie tactique Le modèle franco-indien (en gestation) n’est pas encore formalisé, mais il existe déjà de fait. Principe clé : Le drone doit être simple, modulaire, productible localement et consommable. L’Inde apporte : volume, ingénierie frugale, acceptation de la perte, expérience de conflit hybride La France apporte : capteurs, guerre électronique, intégration système, doctrine multi milieux Résultat : Drones tactiques consommables, munitions rôdeuses, drones ISR rustiques, systèmes C2 sobres Cela parle au Sud global parce que le drone évite la dépendance aux avions occidentaux, contourne les embargos, ne nécessite pas d’élite aéronautique lourde, peut être produit localement. Pour un pays du Sud le drone, c’est l’accès immédiat à la dissuasion tactique. Le vrai choc pour les armées occidentales Les drones ont mis en lumière une vérité inconfortable : les stocks occidentaux sont insuffisants la cadence industrielle est trop lente la doctrine est encore “plateforme-centrée” la guerre devient industrielle avant d’être technologique La guerre en Ukraine révèle un fait brutal : une armée moderne ne perd pas parce qu’elle est technologiquement inférieure, elle perd parce qu’elle ne peut pas remplacer ce qu’elle consomme. Rafale + drones : pas une opposition, une hiérarchie L’erreur fréquente est de penser que les drones vont remplacer les avions. La réalité est que l’avion devient le chef d’orchestre, le drone devient la masse, le missile devient la ponctuation Un Rafale sans drones est vulnérable. Des drones sans Rafale sont aveugles à haute intensité. Et demain : essaims semi-autonomes drones sacrifiables IA locale embarquée production décentralisée doctrine “perte acceptable” La supériorité ne viendra plus de la meilleure plateforme mais de la capacité à perdre sans s’effondrer. Conclusion la Chine a compris la masse, les États-Unis maîtrisent le système, le duo franco indien pourrait maîtriser l’équilibre. Pas la domination la résilience. Et dans le monde qui vient, la résilience battra la perfection. Si l’Ukraine “entre” dans un axe franco-indien par la porte des drones, avec un soutien occidental de type Rafale/Caesar, les implications sont majeures. L’échange Rafale/Caesar contre drones, c’est Rafale = cerveau, drones = masse, artillerie = marteau Pour l’Ukraine : une bascule de la survie vers la souveraineté industrielle, pour la France : un multiplicateur de puissance à coût acceptable, pour l’Inde : opportunité géante… mais prudence maximale. en effet l’Inde ne veut pas être perçue comme co-belligérante anti russe. L’Inde pourrait accepter un triangle France–Ukraine–Inde sur drones, mais en mode discret, modulaire, non idéologique. Modifié lundi à 13:41 par Picdelamirand-oil 4 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Eau tarie Posté(e) lundi à 13:36 Share Posté(e) lundi à 13:36 il y a 6 minutes, Picdelamirand-oil a dit : la guerre devient industrielle avant d’être technologique Ces 150 dernières années, est ce que ça n'a pas toujours été un peu le cas finalement ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) lundi à 13:43 Share Posté(e) lundi à 13:43 il y a 5 minutes, Eau tarie a dit : Ces 150 dernières années, est ce que ça n'a pas toujours été un peu le cas finalement ? Oui mais avec nos armées échantillonnaires on avait inversé la tendance. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Asgard Posté(e) lundi à 13:51 Share Posté(e) lundi à 13:51 22 minutes ago, Picdelamirand-oil said: Le duo franco indien Le duo ne gagnera pas partout, il gagnera là où : la souveraineté compte la durée compte la crédibilité militaire est recherchée la Chine commence à inquiéter: oui, le duo franco indien sera en concurrence directe avec la Chine dans le Sud : Pas sur le prix, pas sur le volume, mais sur la souveraineté, la crédibilité et l’autonomie stratégique. C’est une concurrence asymétrique, et c’est précisément pour cela qu’elle est dangereuse pour Pékin. Le drone n’est plus une arme : c’est une grammaire. Pendant 20 ans, l’Occident a vu le drone comme un capteur, une munition de précision, un appendice de l’aviation habitée. La guerre en Ukraine a montré autre chose : le drone est devenu une syntaxe de combat: reconnaissance, frappe, saturation, leurrage, guerre électronique, attrition industrielle. Ce n’est plus un système, c’est un langage. Le moment où tout bascule : Ukraine 2022–2025. Trois vérités se sont imposées. La masse bat la perfection : Un drone à 3 000 € qui détruit un système à 3 millions change la logique économique de la guerre. La Russie, l’Ukraine, puis tous les observateurs ont compris que la victoire passe par la capacité à produire, perdre et remplacer vite. Le cycle décisionnel s’effondre: le drone raccourcit le cycle détection => décision => frappe de minutes à secondes. Le combat devient tactique, décentralisé, algorithmique. Le ciel devient saturé, il n’y a plus “maîtrise de l’air” mais gestion d’un milieu hostile permanent. Trois modèles de puissance drone Chine : la saturation industrielle: production massive, standardisation, intégration civile-militaire, export sans contraintes politiques La Chine ne vend pas “des drones” , elle vend une capacité de submersion aérienne, idéal pour États autoritaires ou fragiles. États-Unis : le drone comme multiplicateur de systèmes existants: Loyal Wingman, ISR avancé, intégration au combat réseau-centré, dépendance logicielle lourde, performant, cher, dépendant, peu exportable hors cercle proche. Modèle émergent : le drone comme autonomie tactique Le modèle franco-indien (en gestation) n’est pas encore formalisé, mais il existe déjà de fait. Principe clé : Le drone doit être simple, modulaire, productible localement et consommable. L’Inde apporte : volume, ingénierie frugale, acceptation de la perte, expérience de conflit hybride La France apporte : capteurs, guerre électronique, intégration système, doctrine multi milieux Résultat : Drones tactiques consommables, munitions rôdeuses, drones ISR rustiques, systèmes C2 sobres Cela parle au Sud global parce que le drone évite la dépendance aux avions occidentaux, contourne les embargos, ne nécessite pas d’élite aéronautique lourde, peut être produit localement. Pour un pays du Sud le drone, c’est l’accès immédiat à la dissuasion tactique. Le vrai choc pour les armées occidentales Les drones ont mis en lumière une vérité inconfortable : les stocks occidentaux sont insuffisants la cadence industrielle est trop lente la doctrine est encore “plateforme-centrée” la guerre devient industrielle avant d’être technologique La guerre en Ukraine révèle un fait brutal : une armée moderne ne perd pas parce qu’elle est technologiquement inférieure, elle perd parce qu’elle ne peut pas remplacer ce qu’elle consomme. Rafale + drones : pas une opposition, une hiérarchie L’erreur fréquente est de penser que les drones vont remplacer les avions. La réalité est que l’avion devient le chef d’orchestre, le drone devient la masse, le missile devient la ponctuation Un Rafale sans drones est vulnérable. Des drones sans Rafale sont aveugles à haute intensité. Et demain : essaims semi-autonomes drones sacrifiables IA locale embarquée production décentralisée doctrine “perte acceptable” La supériorité ne viendra plus de la meilleure plateforme mais de la capacité à perdre sans s’effondrer. Conclusion la Chine a compris la masse, les États-Unis maîtrisent le système, le duo franco indien pourrait maîtriser l’équilibre. Pas la domination la résilience. Et dans le monde qui vient, la résilience battra la perfection. Si l’Ukraine “entre” dans un axe franco-indien par la porte des drones, avec un soutien occidental de type Rafale/Caesar, les implications sont majeures. L’échange Rafale/Caesar contre drones, c’est Rafale = cerveau, drones = masse, artillerie = marteau Pour l’Ukraine : une bascule de la survie vers la souveraineté industrielle, pour la France : un multiplicateur de puissance à coût acceptable, pour l’Inde : opportunité géante… mais prudence maximale. en effet l’Inde ne veut pas être perçue comme co-belligérante anti russe. L’Inde pourrait accepter un triangle France–Ukraine–Inde sur drones, mais en mode discret, modulaire, non idéologique. C'est quoi ? ca sort d'où ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) lundi à 13:55 Share Posté(e) lundi à 13:55 (modifié) il y a 4 minutes, Asgard a dit : C'est quoi ? ca sort d'où ? C'est ma réflexion, tu ne le trouveras nulle part ailleurs. Modifié lundi à 13:55 par Picdelamirand-oil Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Eau tarie Posté(e) lundi à 13:56 Share Posté(e) lundi à 13:56 il y a 2 minutes, Picdelamirand-oil a dit : Oui mais avec nos armées échantillonnaires on avait inversé la tendance. C'est exact, mais c'est difficile de maintenir un outil industriel "sans besoin". C'est à dire sans menace "imminente / sérieuse / quasi vitale", ou de gros contrats d'export. Donc la dépense "a minima" c'est de continuer à bosser les technos, pour ne pas perdre de terrain, en se disant "le jour ou on doit monter la cadence, on pourra". Là ou le bas blesse, c'est qu'en fait ça modifie le design "profond" pour pas mals de truc. Quand tu conçois avec la contrainte de faire des séries et de la cadence, tu ne conçois pas pareil ton produit final, ni ton outil de production. Equilibre difficile que tout ça... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) lundi à 14:07 Share Posté(e) lundi à 14:07 il y a 9 minutes, Eau tarie a dit : C'est exact, mais c'est difficile de maintenir un outil industriel "sans besoin". C'est à dire sans menace "imminente / sérieuse / quasi vitale", ou de gros contrats d'export. Donc la dépense "a minima" c'est de continuer à bosser les technos, pour ne pas perdre de terrain, en se disant "le jour ou on doit monter la cadence, on pourra". Là ou le bas blesse, c'est qu'en fait ça modifie le design "profond" pour pas mals de truc. Quand tu conçois avec la contrainte de faire des séries et de la cadence, tu ne conçois pas pareil ton produit final, ni ton outil de production. Equilibre difficile que tout ça... Je trouve quand même qu'on a fait les bons choix: la montée en cadence est difficile, mais la montée en technologies est encore plus difficile. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gargouille Posté(e) lundi à 15:01 Share Posté(e) lundi à 15:01 (modifié) il y a 54 minutes, Picdelamirand-oil a dit : Je trouve quand même qu'on a fait les bons choix: la montée en cadence est difficile, mais la montée en technologies est encore plus difficile. C'est un peu ce que dit Thomas Gassiloud dans cette vidéo :https://youtu.be/v_zvnXjmbbg?si=CKMoMYbA0iAsXdFB Modifié lundi à 15:01 par gargouille Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Asgard Posté(e) lundi à 15:39 Share Posté(e) lundi à 15:39 1 hour ago, Picdelamirand-oil said: C'est ma réflexion, tu ne le trouveras nulle part ailleurs. Ok, ca faisait très réponse de ChatGPT c'est pour ca ^^' Si ca vient de toi, good ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) lundi à 15:50 Share Posté(e) lundi à 15:50 (modifié) il y a 17 minutes, Asgard a dit : Ok, ca faisait très réponse de ChatGPT c'est pour ca ^^' Si ca vient de toi, good ! Je prône depuis longtemps un duo franco Indien et depuis l'annonce de la lettre d'intention Ukrainienne pour 100 Rafale je me pose la question de comment l'Ukraine pourrait elle concrétiser cet accord. Comme ils sont capables de produire des dizaines de milliers de drones par mois et de s'adapter à une guerre électronique de haut niveau, je pense qu'on pourrait échanger 100 rafale contre un million de drones et que notre dissuasion conventionnelle s'en trouverait très renforcée, et je pense à l'Inde pour produire en masse dans un deuxième temps. Ceci dit je travaille beaucoup avec ChatGPT mais sur des problèmes de physique théorique, depuis que Trump pense qu'il mérite un prix Nobel de la paix, je me dis que je mérite aussi un prix Nobel de physique. Modifié lundi à 15:56 par Picdelamirand-oil 1 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Asgard Posté(e) lundi à 16:20 Share Posté(e) lundi à 16:20 (modifié) 32 minutes ago, Picdelamirand-oil said: Je prone depuis longtemps un duo franco Indien et depuis l'annonce de la lettre d'intention Ukrainienne pour 100 Rafale je me pose la question de comment l'Ukraine pourrait elle concrétiser cet accord. Comme ils sont capables de produire des dizaines de milliers de drones par mois et de s'adapter à une guerre électronique de haut niveau, je pense qu'on pourrait échanger 100 rafale contre un million de drones et que notre dissuasion conventionnelle s'en trouverait très renforcée, et je pense à l'Inde pour produire en masse dans un deuxième temps. Pour le futur avion fr, Si tu omets le temps indien infini et que tu pars sur une coop drivée par DA qui aurait racheté un Yard indien, pourquoi pas. En coop avec une industrie locale je n'y crois pas. Pour les drones, la problématique n'est pas la production mais l'intervalle de temps entre la production de masse, l'obsolescence et le jour J-1 où la France en aurait besoin en masse. Pour l'instant, et dans les 4 à 5ans à venir, je ne pense pas que le besoin de masse soit présent. Dissuasion conventionnelle avec des drones, autant dissuader avec un patator (je n'y crois pas). Le problème du drone est que l'évolution épée vs bouclier crève le plafond. Produire aujourd'hui les drones d'aujourd'hui ne va faire qu'une chose : produire des masques par millions contre une grippe qui n'arrivera jamais. Et quand on en aura réellement besoin, les masques auront périmés et auront été détruits car obsolètes. Par contre, suivre la techno, former nos gars aux dernières évolutions conçues par les ukrainiens (y compris leur fabrication artisanale avec 2 bouts de fers et des composants du civil, ou autre) oui, mais ca demande pas des millions de drones. Et, de mon point de vue, tu fais une erreur en supposant que le drone que tu décris (FPV quadricopter globalement [3000€]) remplacera l'avion de combat (vu qu'on est sur le fil SCAF), ils n'ont absolument pas la fonction, versatilité, puissance de feu. 2 hours ago, Picdelamirand-oil said: La guerre en Ukraine révèle un fait brutal : 2 armées qui misaient leur force sur le déploiement en nombre sans tactique à perdre soldats et matériel par paquets de 10. Le front s'est stabilisé, des km de tranchées ont figées le front comme en 14. Puis, à force, elles ont fini par être à court de soldat à envoyer au hachoir. La première (Ukraine) a court a eu l'idée de surutiliser des drones à la place de ses soldats, pour aller taper au cœur des tranchées adverses et surveiller la ligne de front afin de repérer les paquets de soldats envoyés à l'abattoir, à la soviétique. La seconde (Russie) n'était pas préparée contre cela et a eu un train de retard considérable, même comme cela, le front ne bougeait pas. Elle s'est petit à petit mise à niveau. La encore, le front ne bouge que très peu. Puis le brouillage est arrivé, il y a eu moins de drones en l'air. Puis la fibre est arrivée. Désormais certains drones sont plantés par la toile de fibre qui telle une toile d'araignée bloque des axes, entrave. Les pertes sont d'ailleurs inférieures qu'au début de la guerre. Quant à des drones plus gros aptes à supporter l'avion (RC), ils sont aussi : 1- beaucoup plus cher (plus cher qu'un missile qu'on a déjà du mal à se payer en masse) 2- courts sur pattes 3- non récupérables (une fois largué, adieu) 4- devrons très rapidement être autonomes Quant aux Loyal Wingman type UCAS, ce sont des avions, ils ont/auront le même cout financier qu'un avion de combat. On """acceptera""" de les perdre en HI pck il n'y aura pas de pilote, mais ils n'ont aucune vocation à être perdu. Le cout financier ne serait pas supportable à terme. Pour les drones de saturation : Ca débarque, la terre entière cherche des solutions low-cost pour désaturer. Nulle doute que le bouclier sera trouvé également. La saturation se renforcera alors pour dépasser le bouclier, puis le bouclier se perfectionnera. Et on arrivera très rapidement aux couts des missiles actuels. Il faut être prêt, rechercher, savoir faire et savoir contrer. Doit-on pour autant produire par millions une épée en bois alors que le forgeron est entrain de réfléchir à transformer du métal ? Modifié lundi à 16:25 par Asgard 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) lundi à 16:44 Share Posté(e) lundi à 16:44 il y a 21 minutes, Asgard a dit : Pour le futur avion fr, Si tu omets le temps indien infini et que tu pars sur une coop drivée par DA qui aurait racheté un Yard indien, pourquoi pas. En coop avec une industrie locale je n'y crois pas. Pour les drones, la problématique n'est pas la production mais l'intervalle de temps entre la production de masse, l'obsolescence et le jour J-1 où la France en aurait besoin en masse. Pour l'instant, et dans les 4 à 5ans à venir, je ne pense pas que le besoin de masse soit présent. Dissuasion conventionnelle avec des drones, autant dissuader avec un patator (je n'y crois pas). Le problème du drone est que l'évolution épée vs bouclier crève le plafond. Produire aujourd'hui les drones d'aujourd'hui ne va faire qu'une chose : produire des masques par millions contre une grippe qui n'arrivera jamais. Et quand on en aura réellement besoin, les masques auront périmés et auront été détruits car obsolètes. Par contre, suivre la techno, former nos gars aux dernières évolutions conçues par les ukrainiens (y compris leur fabrication artisanale avec 2 bouts de fers et des composants du civil, ou autre) oui, mais ca demande pas des millions de drones. Et, de mon point de vue, tu fais une erreur en supposant que le drone que tu décris (FPV quadricopter globalement [3000€]) remplacera l'avion de combat (vu qu'on est sur le fil SCAF), ils n'ont absolument pas la fonction, versatilité, puissance de feu. 2 armées qui misaient leur force sur le déploiement en nombre sans tactique à perdre soldats et matériel par paquets de 10. Le front s'est stabilisé, des km de tranchées ont figées le front comme en 14. Puis, à force, elles ont fini par être à court de soldat à envoyer au hachoir. La première (Ukraine) a court a eu l'idée de surutiliser des drones à la place de ses soldats, pour aller taper au cœur des tranchées adverses et surveiller la ligne de front afin de repérer les paquets de soldats envoyés à l'abattoir, à la soviétique. La seconde (Russie) n'était pas préparée contre cela et a eu un train de retard considérable, même comme cela, le front ne bougeait pas. Elle s'est petit à petit mise à niveau. La encore, le front ne bouge que très peu. Puis le brouillage est arrivé, il y a eu moins de drones en l'air. Puis la fibre est arrivée. Désormais certains drones sont plantés par la toile de fibre qui telle une toile d'araignée bloque des axes, entrave. Les pertes sont d'ailleurs inférieures qu'au début de la guerre. Quant à des drones plus gros aptes à supporter l'avion (RC), ils sont aussi : 1- beaucoup plus cher (plus cher qu'un missile qu'on a déjà du mal à se payer en masse) 2- courts sur pattes 3- non récupérables (une fois largué, adieu) 4- devrons très rapidement être autonomes Quant aux Loyal Wingman type UCAS, ce sont des avions, ils ont/auront le même cout financier qu'un avion de combat. On """acceptera""" de les perdre en HI pck il n'y aura pas de pilote, mais ils n'ont aucune vocation à être perdu. Le cout financier ne serait pas supportable à terme. Pour les drones de saturation : Ca débarque, la terre entière cherche des solutions low-cost pour désaturer. Nulle doute que le bouclier sera trouvé également. La saturation se renforcera alors pour dépasser le bouclier, puis le bouclier se perfectionnera. Et on arrivera très rapidement aux couts des missiles actuels. Il faut être prêt, rechercher, savoir faire et savoir contrer. Doit-on pour autant produire par millions une épée en bois alors que le forgeron est entrain de réfléchir à transformer du métal ? Ton raisonnement contient plusieurs points justes, mais il rate le sujet principal : le débat n’est pas “faut-il stocker des millions de drones”, c’est “faut-il disposer d’une capacité industrielle et doctrinale à en produire massivement quand il faut”. L’analogie des masques COVID est excellente… justement parce qu’elle montre que le bon investissement n’était pas un stock de masques périssables, mais des lignes, des fournisseurs, des procédures, des gens formés et des composants génériques mobilisables à la demande. Pour les drones c’est pareil : on ne stocke pas 1 million de FPV assemblés, on stocke des sous-ensembles, on certifie des chaînes, on entraîne les unités, on sécurise la supply-chain, et on organise une montée en cadence en semaines, pas en années. Ensuite, personne de sérieux ne dit “un FPV remplace un avion de combat”. L’avion piloté reste le cerveau, la portée, la polyvalence, la survivabilité et l’effet stratégique. Le drone, lui, est la masse consommable qui permet d’économiser des munitions chères et surtout d’éviter d’exposer des actifs rares (pilotes, avions, systèmes). Enfin, l’argument “épée vs bouclier” ne conclut pas à l’inutilité : il conclut à la nécessité d’un cycle d’adaptation plus rapide que l’adversaire. L’Ukraine n’a pas “inventé le drone”, elle a inventé un modèle industriel et tactique capable d’itérer en semaines. Dans une guerre de haute intensité, ce n’est pas la technologie qui gagne, c’est la vitesse du cycle + la capacité de masse. Donc il faut rechercher, former, contrer. Mais croire qu’on peut attendre le “jour J-1” pour basculer en production, c’est exactement l’erreur des pays qui découvrent leur dépendance industrielle au moment où ils en ont besoin. 1 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Asgard Posté(e) lundi à 17:28 Share Posté(e) lundi à 17:28 Yes, c'est pour ca que je dis qu'il faut suivre la techno, s'entraîner dessus et suivre l'évolution. Mais pas à coup de millions d'exemplaires. Pour la production, ça dépend de quoi on parle, de quel drone on parle. Car les impacts filière, composants en stocks, couts ne sont pas du tout les même. Typiquement un fpv peut se faire à coup d'imprimante 3d. Comme le disait je ne sais pu qui sur je sais pu quel topic, y'a des milliers d'imprimante 3d en France pour soutenir la production au besoin. Reste les circuits et le cerveau du fpv, plus les particularités qui seront amenés par l'évolution épée/bouclier qu'il faudra suivre et adapter nos plans. Mais je suis d'accord, faut se creuser les méninges judicieusement et faire les plans pragmatiques qui vont bien. Pour les RC, trop tôt, on en est au stade du labo de recherche et son coût est élevé, aucune raison qu'il soit moins cher qu'un missile. Pour les LW, comme je l'ai dit, ce sont des avions. Les activités tournent autour du cerveau de cet avion. Mais la prod de masse sera la même que celle des avions. Pour les drones saturants, a voir. La production ou la possibilité de production sera quelque part entre le fpv et le missile mais tendra rapidement vers le missile. Je ne dis pas que tout ou partie est inutile, je dis juste qu'il faut bien réfléchir avant de se lancer dans des prods par millions. Pour le coup, je rejoins le nouveau CEMA qui a alerté les députés sur leur propension a vouloir se réfugier a corps perdu derrière la techno des drones comme étant l'alpha et l'oméga de tous nos futurs pb militaires et a croire que tout se réglera à coups de drone : ce n' est pas le cas Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alberas Posté(e) lundi à 17:44 Share Posté(e) lundi à 17:44 Il y a 2 heures, gargouille a dit : C'est un peu ce que dit Thomas Gassiloud dans cette vidéo :https://youtu.be/v_zvnXjmbbg?si=CKMoMYbA0iAsXdFB La video est intéessante, mius ça reste une discussion avec plein de belles idées pour améliorer une situation décrite comme complètement sclérosée. Paroles ... Paroles 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) lundi à 17:49 Share Posté(e) lundi à 17:49 Il y a 3 heures, Picdelamirand-oil a dit : C'est ma réflexion, tu ne le trouveras nulle part ailleurs. Mince alors, ce n'est pas du ChatGpt ? J'aurais cru ! J'me gourré 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARPA Posté(e) lundi à 19:11 Share Posté(e) lundi à 19:11 Il y a 2 heures, Picdelamirand-oil a dit : L’analogie des masques COVID est excellente… justement parce qu’elle montre que le bon investissement n’était pas un stock de masques périssables, mais des lignes, des fournisseurs, des procédures, des gens formés et des composants génériques mobilisables à la demande. Ou pas du tout... J’ai quasiment le point de vue inverse. Tu veux faire quoi ? Moins perdre que l’adversaire une guerre d'usure de plusieurs années ? Pourquoi pas, mais ça restera une défaite. Si tu as un million de drones (que tu sais utiliser en moins de 3 ans...) tu peux saturer l’adversaire et gagner en quelques semaines ou mois. La solution de pouvoir passer en économie de guerre pour gagner après une chute du PIB, plusieurs centaines de milliards d'euros de pertes... je ne suis pas sur que ce soit mieux que de promettre une apocalypse nucléaire en cas d'attaques massives, même avec des petits drones. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) il y a 23 heures Share Posté(e) il y a 23 heures Il y a 11 heures, Picdelamirand-oil a dit : Si l’Ukraine “entre” dans un axe franco-indien ...Les Indiens sont des gros pro-russes, de la rue jusqu'au sommet de l'état, et ce quel que soit le parti. Cette hypothèse est donc totalement improbable. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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