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L'aéronavale Française dans les années 60


johnsteed

Messages recommandés

  • 9 months later...
Il y a 9 heures, johnsteed a dit :

PS aux admins du site:

  • Pas moyen d'afficher l'image directement sur le forum.... Il semble y avoir des limitations vraiment pas pratiques. C'est à vous décourager de poster. Du coup je vous donne le lien mais bon, pas propre...

Un tout petit peu de technique : ton hébergeur (imgbb) fournit un lien qui n'est pas intégrable.

Il faut alors maniper un peu :

  • Tu regardes la section de ton image, sur la page imgbb
  • Tu prends le champ HTML
  • Tu en copies le contenu
  • Et tu l'intègres ici, mais en éliminant tout ce qui précède "https..." et tout ce qui suit "...jpg".
  • Et tu fais "entrée" derrière

En l'occurrence, ici, tu ne prends que "https://i.ibb.co/4ZJWpMm/Etendard-IVP-16-F-2.jpg"

Et voila (si ça veut bien marcher) :

Etendard-IVP-16-F-2.jpg

 

Modifié par FATac
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Ca sert à tout la Force Aérienne Tactique.

Jolis récits Johnsteed, j'espère que tu en as beaucoup d'autres à faire.

Tu connais, j'imagine, le site de feu Jean Houben qui compile ces histoires aéronautiques (ou aéronavales, hein ?) dans une fantastique bibliothèque en ligne ?

http://aviateurs.e-monsite.com/

Tes souvenirs y auraient leur place.

 

Modifié par Hirondelle
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Le 03/03/2022 à 19:34, collectionneur a dit :

Je suis vraiment étonné de ces missions a travers le rideau de fer de l'Aéronavale :blink: C'est la première fois que lit une telle mission.

Idem.

Le mode opératoire est pour le moins étrange. Pour les survols violant un espace aérien étranger, on prend normalement des précautions extrême de secret et de possibilité de démentir. Or ici on aurait violé l'espace aérien, en plus de celui des pays-cibles, de deux pays neutres (Yougoslavie et Autriche) et la nécessité de "mouiller" la RFA dans l'affaire. Et on laisse les pilotes français garder des photos perso des côtes adriatiques... gratte.gif

J'ai une impression de l'Etendard comme un appareil à pattes toujours (trop) courtes, quelqu'un sait son autonomie en basse altitude ?

 

Au passage, en regardant les overflights faits par les Américains au-dessus du bloc de l'Est jusqu'à la mésaventure de Gary Powers en 1960, j'ai l'impression qu'ils misaient tous sur la haute altitude.

Ensuite on voit des survols en BA lors de la crise de Cuba (RF-8 et RF-101) et au Vietnam.

(Bon, ca tient peut-être aussi au type de photos recherchées.)

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Le 01/03/2022 à 00:11, johnsteed a dit :

En pleine guerre froide, il s’agissait d’aller régulièrement récolter des informations derrière le rideau de fer. L’Etendard IVP de reconnaissance était fait pour ça.

Moi aussi assez étonné par ces missions au delà du rideau de fer. Et aussi par la distance parcourue pour réaliser cette boucle... Yougoslavie Tchécoslovaquie, Allemagne de l'Est et retour Allemagne de l'ouest. Je ne savais pas l'Etendard aussi endurant  MERCI en tous cas

 

Modifié par Bechar06
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Bonjour,

Je vais évoquer ma propre expérience, ayant servi chez les Pingouins de 1964 à 1970 inclus, notamment à la Flottille 21F, basée à Nimes-Garons et équipée d'Atlantics.

On met de côté les missions SAR  (sauvetage en mer), sinon...

1) Missions de surveillance aérienne (et photographiques!) en Méditerranée et en Adriatique, quand, dans le seconde moitié des années 60, la flotte soviétique avait pris l'habitude  d'y faire des incursions régulières (avec fréquents mouillages et visites de courtoisie dans les ports yougoslaves).

Les premiers croiseurs lourds lance-missiles soviétiques étant, alors, très peu connus, les photos étaient soigneusement  exploitées, au retour de mission, pour obtenir des infos sur leurs armements, leurs équipements électroniques, etc.

Les bâtiments soviétiques étaient, régulièrement, pistés de très-très près, tandis que les canons antiaériens du bord ne leur lâchaient pas les baskets :wacko:, mais, à ma connaissance, il n'y a jamais eu aucune bavure; ce genre de mission s'effectuaient UNIQUEMENT dans les eaux internationales ou à l'extrême limite des eaux territoriales des membres du Pacte de Varsovie.

2) Missions régulières -durée de 8-10 jours- de surveillance au Tchad (depuis un terrain proche de Djaména), le long de la frontière libyenne - là, par contre, les appareils n'hésitaient pas à pénétrer dans l'espace aérien du désert libyen pour repérer les colonnes rebelles -. A l'époque, la Libye soutenait la rébellion tchadienne - celle qui avait fini par prendre le pouvoir au Tchad et avec laquelle nous avions, pragmatiquement, fait ami-ami.

De manière générale, toutes les missions de reconnaissances photographiques, qui étaient menées, à l'époque, se contentaient de flirter dangereusement avec les frontières du Rideau de Fer; "l'affaire" de l'U2 américain, descendu par un missile soviétique, en 1960, avait, alors, fait grand bruit; son pilote s'était pris 15 ans de prison, dans une geôle soviétique! L'USAF  (de fait, la CIA) était, alors, la seule armée occidentale qui possédait des appareils capables de voler à une altitude les mettant hors de portée de la chasse soviétique, mais, visiblement pas des missiles SA.

Il est possible que, à l'époque, certains Mirage III R aient effectué de très brèves et rapide incursions, au-delà du "Rideau de Fer" - pour les Etendards, je n'en sais rien - mais c'eut été "chaud patate", si l'un d'eux s'était fait descendre par la DCA, l'aviation adverse ou même contraint de se poser.

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Il y a 11 heures, Rob1 a dit :

J'ai une impression de l'Etendard comme un appareil à pattes toujours (trop) courtes, quelqu'un sait son autonomie en basse altitude ?

600 km!  Soyons fous, disons 800, avec des réservoirs supplémentaires et le minimum d'armement (voire pas du tout!) et il n'est pas question que cette distance puisse être effectuée en "radada".

Par ailleurs, l'Etendard n'était pas, non plus, un foudre de guerre, question vitesse... mach 0,9 pendant une courte durée et probablement à plus de 10 000 pieds (3000 m).

Modifié par Loïc C.
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Cà ne veux pas dire, pour autant, que nos appareils, Mirage III et Etendards n'avaient pas effectué, de temps en temps, des missions de reconnaissance très risquées (!) au-delà du Rideau de Fer, mais ce n'était en rien la règle.

Nos moyens photographiques existants étaient, déjà, d'une très grande résolution et ils nous permettaient, à 3000 m d'altitude, en deçà du Rideau de Fer, tout en restant à l'abri d'une éventuelle réplique anti-aérienne adverse, de disposer, à la louche de +/- 300 kilomètres de profondeur... ce qui était, alors, amplement, suffisant pour s'assurer d'une éventuelle et supposée progression menaçante d'une possible concentration de troupes du Pacte de Varsovie.

Accessoirement, même si la France avait, alors, fait sécession avec l'OTAN, nous disposions, néanmoins, dans les années 60,  des informations "récoltées"  par les premiers satellites d'observation militaires américains. Dès lors, il ne servait rien, sauf  pour une supposée gloriole personnelle, que nos équipages d'aéronefs s'aventurent au-dessus du "territoire ennemi, hormis des ordres très spécifiques, eux-mêmes, limités à quelques rares unités, reconnues comme "très pointues"!

Dans cette histoire, il convient, aussi, de prendre compte les performances exceptionnelles, pour l'époque, du Mirage III et de sa version "reconnaissance photographique", capable, elle, de voler à plus de Mach 2, soit largement, deux fois plus vite que le moindre de nos Étendards.

Au début des années 60, les performances avérées du Mirage III, en tant que chasseur-intercepteur et autres usages, avaient posé de sérieux problèmes, aussi bien, côté américain, que soviétique. Déjà, les "Ricains" avaient fait la gueule et pour cause! Ces "attardés" de français ayant trouvé le moyen, avec des budgets militaires "miséreux", de mettre au point un appareil dont les performances  intrinsèques et capacités générales mettaient, sérieusement, à mal les productions en cours ou prévues.

Loin de moi l'idée de  vouloir me la jouer "cocorico", mais la mise en service, par l'armée française, du Mirage III avait, alors, très sérieusement "perturbé" les productions américaines et soviétiques, qui, jusqu'alors, "se collaient", bêtement,  au basket!

 

 

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Le 01/03/2022 à 10:09, FATac a dit :

Un tout petit peu de technique : ton hébergeur (imgbb) fournit un lien qui n'est pas intégrable.

Il faut alors maniper un peu :

Merci Fatac pour l'information. J'aurais du chercher davantage car en plus c'était élémentaire mais il était tard... J'avais fait une tentative refusée car http et non https. Après avoir changé de site j'en ai conclu qu'il y avait d'autres restrictions non mentionnées et j'ai laissé tomber.

 

Le 01/03/2022 à 13:21, Hirondelle a dit :

Jolis récits Johnsteed, j'espère que tu en as beaucoup d'autres à faire.

Tu connais, j'imagine, le site de feu Jean Houben qui compile ces histoires aéronautiques (ou aéronavales, hein ?) dans une fantastique bibliothèque en ligne ?

http://aviateurs.e-monsite.com/

Tes souvenirs y auraient leur place.

Je ne connaissais pas du tout. J'irais jeter un oeil. Je n'ai plus beaucoup de récits à faire hélas et les derniers sont plus anecdotiques. Je ne poste que les histoires dont mes souvenirs sont clairs et que j'ai entendues plusieurs fois, souvent de plusieurs personnes.

J'espère que je ne relate pas des informations à ne pas diffuser. Je pense que depuis le temps il y a prescription mais au pire dites moi et j'effacerais. Ces histoires datent forcément de la période 1962 - 1967 tout au plus et ne concernent que la 16F. Je les ai entendues autour des années fin 70 début 80 plusieurs fois avec beaucoup plus de détails mais je ne raconte que celles dont je n'ai aucun doute. Bien que très jeune j'étais attentif. Après ma mémoire me joue peut être des tours mais je ne crois pas et en tout cas, je suis sincère sur ce que je partage.

La photo que j'ai diffusée fait partie d'un ensemble retreint de clichés (10 max) qui datent de cette époque. Il y avait même une photo d'un de ces "coins superbes" de la côte qu'un pilote avait donné à mon père. Je me souviens l'avoir vue mais à ce jour, je n'ai pas retrouvé le cliché. Il doit être inséré dans un des innombrables livres sur la marine de la bibliothèque familiale...

Concernant les missions de reconnaissances, je confirme que plusieurs personnes en ont parlé. Il reste même une de ces personnes encore parmi nous que je dois voir bientôt. Je lui demanderai s'il se souvient encore de quelques détails.

Parmi les choses dont j'entends encore les paroles. Dernier ravitaillement au dessus de la mer adriatique. Prochain ravitaillement en vol ou au sol dès le retour en Allemagne de l'ouest à court de carburant. Pour le profil de mission, le passage des alpes se faisait à basse altitude avec deux bidons et les caméras (Omera). Après je ne sais pas. Je me souviens qu'ils parlaient de ces missions comme quelque chose de "gonflé" mais pas unique. Il y a eu plusieurs missions effectuées de la sorte mais concernant les souvenirs certains sur ce cas, je n'en sais pas davantage que ce que j'ai raconté.

Je me souviens avoir demandé s'il y avait eu d'autres missions aussi "gonflées" du même genre. La réponse fut que oui mais sans plus. Je pense qu'à l'age que j'avais (+-7-8 ans) ils ne faisaient même pas attention à moi...

Dans la même veine mais plus tard, un jour j'avais demandé jusqu'à quelle profondeur un SNLE pouvait lancer ses missiles. C'était du temps de l'Inflexible. J'ai eu une réponse très explicite: "c'est confidentiel, tu n'as pas à savoir". Sauf que pendant que je faisais mes études, j'ai expliqué que la réponse se situait forcément entre deux valeurs assez proches pour telles et telles raisons. J'ai eu droit à un regard noir avec pour réponse un "pas de commentaire" dans le genre "occupe toi de tes fesses"... Bref, j'ai surtout retenu que c'était une info que l'on souhaite garder pour nous. Du coup je ne dis rien...:biggrin:

Modifié par johnsteed
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Le 08/03/2022 à 17:04, johnsteed a dit :

Dans la même veine mais plus tard, un jour j'avais demandé jusqu'à quelle profondeur un SNLE pouvait lancer ses missiles. C'était du temps de l'Inflexible. J'ai eu une réponse très explicite: "c'est confidentiel, tu n'as pas à savoir". Sauf que pendant que je faisais mes études, j'ai expliqué que la réponse se situait forcément entre deux valeurs assez proches pour telles et telles raisons. J'ai eu droit à un regard noir avec pour réponse un "pas de commentaire" dans le genre "occupe toi de tes fesses"... Bref, j'ai surtout retenu que c'était une info que l'on souhaite garder pour nous. Du coup je ne dis rien...:biggrin:

En n'ayant strictement aucune compétence, je vois que la bulle d'air doit protéger le missile le temps de remonter (sans se faire écraser) mais en même temps pas trop haut pour que ça marche. Donc mon petit doigt dit 30m. 

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19 hours ago, cracou said:

En n'ayant strictement aucune compétence, je vois que la bull d'air doit protéger le missile le temps de remonter (sans se faire écraser) mais en même temps pas trop haut pour que ça marche. Donc mon petit doigt dit 30m. 

La pression dea bulle est la même que celle de l'eau autour ...

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Le 09/03/2022 à 17:26, g4lly a dit :

Donc en quoi elle protégerai le missile de la pression?

Juste en citant Wikipédia... :wink:

"La supercavitation est une technique de propulsion sous-marine permettant à un objet de produire un gaz chaud, assez chaud même pour vaporiser l'eau, qui enveloppera l'objet afin de réduire le frottement de l'eau. Il faut savoir que le frottement dans un gaz comme la vapeur d'eau est environ 1 000 fois moindre que dans l'eau."

 

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2 hours ago, Loïc C. said:

Juste en citant Wikipédia... :wink:

"La supercavitation est une technique de propulsion sous-marine permettant à un objet de produire un gaz chaud, assez chaud même pour vaporiser l'eau, qui enveloppera l'objet afin de réduire le frottement de l'eau. Il faut savoir que le frottement dans un gaz comme la vapeur d'eau est environ 1 000 fois moindre que dans l'eau."

Oui mettre un objet dans une bulle réduit la surface "mouillée" ... mais en quoi ça protège et de quoi?

Et qu'est ce qui limite la profondeur de tir d'un ICBM sur un SSBM?

  • La pression sur le missile?
  • La longueur du trajet vers la surface?
  • La pression de l'eau dans le tube?
  • La chute de l'eau dans le tube?
  • ...
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Le 11/03/2022 à 14:50, g4lly a dit :

Oui mettre un objet dans une bulle réduit la surface "mouillée" ... mais en quoi ça protège et de quoi?

Et qu'est ce qui limite la profondeur de tir d'un ICBM sur un SSBM?

  • La pression sur le missile?
  • La longueur du trajet vers la surface?
  • La pression de l'eau dans le tube?
  • La chute de l'eau dans le tube?
  • ...

Juste le nécessaire et bref trajet sous l'eau du missile. Çà avait marché, il y a plus d'un siècle, avec  les torpilles, qui, dans le meilleure des cas,  celui des torpilles allemandes, en 1916, flirtouillaient, déjà, avec les 50 noeuds et qui, tirées à +/- 9000 m, par les flottilles de torpilleurs allemands,  dans le cadre de la dernière phase de la Bataille du Jutland (après 18H00), avaient contraint la ligne de file des cuirassées anglais à devoir effectuer un 180° durant 20 minutes, pour les éviter... délai qui avait permis à la Hochseeflotte de profiter de la nuit tombante et, ainsi, disparaitre des "vigies" - certes, à l'époque, le radar n'existait pas, mais les effets de la "supercavitation", eux, étaient, déjà, connus ou, à tout le moins,  constatés et exploités -.

Oui, tu viens de citer les principales contraintes, mais, sans entrer dans le domaine des performances confidentielles, tu viens, aussi, de citer les limites de l'emploi qui, elles ont été résolues, par l'expérience et  la multiplicité des exercices de tirs sous-marins, depuis un bail.

J'aurais tendance à penser, mais sans preuve technique sérieuse (je le concède, sans problème!), que les soums les plus récents, y compris ceux qui ont bénéficié  de "remise à niveau", devraient pouvoir tirer, sans trop de difficultés, un missile (nucléaire ou non), jusqu'à 100 m de profondeur - vu la vitesse imprimée au missile, c'est "peanuts" .. mouais, enfin, tout est relatif!  -.  Mais ce genre d'information est, à juste titre, classée "confidentielle".

  • Confus 1
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