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La Place de la France dans un monde de blocs


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  • 2 months later...
Le 12/05/2023 à 07:00, collectionneur a dit :

Smiley rire devant la mauvaise foi des intervenants de cet article car c'est la politique littéralement STUPIDE de Pékin envers Manille qui a incités les dirigeants des Phillipines a se tourner de nouveau vers Washington :rolleyes: 

Je ne te suis que partiellement sur cette analyse. 

Ce sont "les politiques des US et de la Chine qui amènent la plupart des pays du globe à faire un choix. Si l'Inde ou la France arrivent à représenter des pays non alignés alors peut-être qu'il y aura une chance de ne pas se faire embrigader par l'une ou l'autre des deux super puissances impérialistes.

Dis autrement l'attitude de la Chine arrange bien les US et inversement.

Modifié par herciv
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  • 1 month later...

Et voilà ce qui se passe sous nos yeux de bovidés moyens d'européen. Le Monde de bloc se constitue très nettement maintenant avec une nette fracture entre l'occident et les BRICS. L'Europe est totalement dépassée par cette situation et doit s'interroger vraiment sur sa capacité à accéder aux matières premières. On va me dire que c'est une coalition disparate. Certe avec l'Inde et la Chine dans le même ensemble on peut se dire que les chose vont encore bouger. Je crois qu'il faut surtout retenir que cette alliance et les outils qui sont mis en place dans ce cadre est en réaction principalement aux US et à ses suiveurs. Il y aura peut-être d'autres fractures si la Chine accélère sa menace sur Taïwan mais pour l'instant tous ces pays sont dans le rejet de l'occident et çà suffit pour les faire travailler ensemble et nous exclure. L'accès à l'énergie des pays du Maghreb est également conditionné à notre capacité de leur parler. C'est-à-dire qu'on est maintenant tous dans la même situation que l'Allemagne avec le Gaz russe. Le Gaz algérien ou egyptien ou le pétrole arabe sont pour l'europe des enjeux qui sont remis en cause.  

L'Inde tente le grand écart en étant à la fois BRICS et QUAD, l'Arabie saoudite et les EAU ménagent encore leur anciens clients principaux mais çà devient fragile avec l'occident. Pour moi le prochain mouvement dans les BRICS c'est l'organisation de bourses de matériaux et de l'énergie déconnectés des US et surtout normalisés et pilotés depuis les BRICS.

Grâce à L'Inde la France peut encore entrevoir une solution mais il va falloir choisir parce que rentrer dans les BRICS c'est accepter de travailler avec la Russie. Cà montre bien ce qu'une partie du monde pense de la guerre en Ukraine et de son corolaire que sont les sanctions. Toujours pour permettre à la France de faire parti des BRICS l'Arabie saoudite a maintenant une monnaie d'échange pour pouvoir obtenir le Rafale. L'air de rien la question de la place de la France et de quelques autres dans l'OTAN va devenir un enjeu dans ces conditions. Soyons clair il va falloir vendre chèrement notre choix de rester ou de partir.

(latribune.fr)

Brics : une coalition élargie dominera les marchés des hydrocarbures et des métaux (latribune.fr)

Révélation

Brics : une coalition élargie dominera les marchés des hydrocarbures et des métaux (latribune.fr)

En trouvant mercredi soir un accord pour élargir, comme le voulaient Pékin et Moscou, le club des cinq grands pays émergents à une quarantaine de nouveaux membres dont la liste officielle sera connue ce jeudi à la fin du Sommet en Afrique du sud, les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud) ambitionnent de constituer un bloc émergent face au bloc occidental dominé par les Etats-Unis.

Mardi, la Maison-Blanche, par la voix de Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, avait pris les devants en annonçant que le président des Etats-Unis plaiderait lors du prochain sommet du G20 en Inde les 9 et 10 septembre en faveur de « la modernisation des banques de développement multilatérales, y compris la Banque mondiale et le FMI » pour rivaliser avec les prêts « contraignants et non durables que fait la Chine au travers des "Nouvelles routes de la soie"».

Fragmentation de la mondialisation

Cette prise de position, pour le moins claire, montre à nouveau la rivalité entre la Chine et les Etats-Unis. La fragmentation de la mondialisation, déjà initiée lors de la présidence de Donald Trump, s'est accentuée avec la pandémie du Covid-19 et, surtout, la guerre menée par la Russie en Ukraine. Les sanctions imposées par les pays du G7 à la Russie ont montré à nombre d'émergents la nécessité d'avoir une protection géopolitique dans un monde qui aujourd'hui se reconstitue en deux blocs. « Les Brics doivent œuvrer en faveur du multilatéralisme et ne pas créer de petits blocs. Nous devons intégrer davantage de pays dans la famille des Brics », a expliqué d'ailleurs le président Xi Jinping, présent à Johannesburg.

Outre l'accord sur l'élargissement à de nouveaux membres, le Sommet a également mis en discussion la création d'une monnaie commune. Le but d'une telle monnaie vise avant tout à faciliter les échanges commerciaux et les financements des infrastructures entre futurs pays membres qu'à détrôner le dollar qui domine largement les échanges commerciaux mondiaux. « Des considérations politiques peuvent également entrer en ligne de compte. Par exemple, en contrôlant le dollar, les Etats-Unis peuvent plus facilement imposer des sanctions économiques en bloquant l'utilisation de leur monnaie (par exemple à l'égard de Cuba, de l'Iran ou de la Russie), une menace potentielle à laquelle la Chine pourrait vouloir se soustraire », note Sylvain Bersinger, économiste chez Asterès. En raison de l'extraterritorialité du droit des Etats-Unis, un juge américain peut en effet tirer prétexte de son utilisation pour engager des poursuites judiciaires contre un pays, une entreprise ou un individu hors du sol des Etats-Unis.

Un rôle accru pour la New Development Bank, la banque des Brics

Pour la Chine, l'élargissement permet d'accélérer son projet des nouvelles routes de la soie (Belt and Road Initiative) (BRI) officiellement  lancé en 2013 dont l'ambition est de relier l'Empire du Milieu à l'Europe, via un réseau routier et ferroviaires qui intègre l'ensemble des pays traversés. Il a aussi sa version par mer, via les pays africains situés sur les rives de l'Océan indien. Il concerne près de 70 pays peuplés de 4,4 milliards d'habitants, pesant 40% du PIB mondial. Or les financements ne sont pas fournis par les institutions internationales comme la Banque mondiale ou le FMI, mais par la Chine à travers sa Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII). Demain, les Brics pourront mobiliser leur banque multilatérale de développement, créée en 2014, la New Development Bank (NDB), dirigée par l'ancienne présidente du Brésil, Dilma Rousseff, permettant aux pays émergents de financer des projets sans passer par les conditions du FMI et de la Banque mondiale. La NDB a déjà approuvé plus de 30 milliards de dollars de prêts.

Avant la tenue du sommet, la Maison-Blanche a d'ailleurs tenté de dissuader certains pays de rejoindre les Brics, en s'engageant à débloquer « environ 50 milliards de dollars de prêts pour des pays à revenu intermédiaire et des pays pauvres de la part des seuls Etats-Unis », et en invitant leurs alliés et partenaires à contribuer pour porter le montant total des sommes disponibles « à 200 milliards de dollars ».

La majorité des pays membres de l'Opep+ bientôt intégrée aux Brics

En effet, un bloc Brics élargi à une quarantaine de nouveaux membres pourrait lui donner une place prépondérante sur les marchés des hydrocarbures et des métaux, devenus nécessaires pour assurer la transition énergétique. En effet, parmi les nouveaux entrants, on compte des membres majeurs du partenariat Opep+, comme l'Arabie saoudite, qui depuis l'été 2022 avait clairement exprimé le désir d'intégrer le club des cinq, le Nigeria, l'Algérie, ou encore les Emirats arabes unis (EAU), déjà actionnaire de la NDB.

De facto, une Opep+ — dont la plupart des membres de ce partenariat, 13 pays de l'Opep et 10 pays exportateurs de pétrole dont la Russie et le Kazakhstan sont candidats  — intégrée dans les Brics et d'autres producteurs comme l'Egypte pourrait représenter plus de 60% de la production mondiale d'or noir et 40% des capacités de raffinage. « La Chine et l'Inde, membres des Brics, sont déjà les principaux importateurs de brut des pays du Golfe, et également les principaux partenaires commerciaux de l'Arabie saoudite et des pays du Golfe. Rejoindre les Brics renforcera la coopération économique entre le Royaume et les pays membres, et contribuera à la croissance de l'économie saoudienne dans l'avenir », indiquait en juillet les Brics dans un communiqué. Sur les autres hydrocarbures, la coalition va représenter plus de 50% de la production de gaz naturel, avec notamment le Qatar et l'Iran, et quelque 80% de celle de charbon, dominée par la Chine et l'Indonésie. L'approvisionnement en pétrole et gaz est notamment vital pour la Chine, qui importe une majeure partie de ses besoins.

L'enjeu des chaînes de valeurs crées avec la transition énergétique

Pour les métaux, la concentration est encore plus importante et devient plus stratégique avec nombre de pays émergents qui veulent profiter de la transition énergétique pour pouvoir eux aussi développer leurs chaînes industrielles mondiales et bénéficier de chaînes de valeur comme le font les Etats-Unis avec le plan Biden, l'IRA, ou l'Europe avec les 750 milliards d'euros de NextGenerationUE.

Ainsi, l'Indonésie est le premier producteur de nickel, la Russie en est le troisième. L'Indonésie est également le deuxième producteur de cobalt dont la majeure partie est extraite par un autre candidat aux Brics, la République démocratique du Congo (RDC). Les terres rares sont pratiquement le fait de la Chine qui domine également les capacités de raffinage pour transformer les minéraux en métaux. Le platine et le palladium sont produits majoritairement en Russie et Afrique du sud.

Ce poids dans le secteur des hydrocarbures et des métaux, et de leurs réserves, est de nature à favoriser demain la convergence des intérêts entre producteurs et consommateurs au sein des Brics et modifier la configuration actuelle des marchés internationaux et des chaînes d'approvisionnement — comme l'a déjà fait pour le pétrole et le gaz la guerre russe en Ukraine —, notamment en développant le secteur minier sur le continent africain.

L'Europe trop dépendante des Brics ?

 Or si les Etats-Unis peuvent compter sur leurs productions de pétrole et de gaz, et dans une certaine mesure de métaux, avec l'aide du Canada, ce n'est pas le cas de l'Europe qui pourrait être fragilisée par de telles perspectives, dépendante largement pour ses hydrocarbures de futurs pays membres des Brics, notamment du Proche Orient et de l'Afrique. Le président français Emmanuel Macron, qui avait manifesté le désir de participer à ce sommet des Brics s'est d'ailleurs fait éconduire, au prétexte que c'était « trop tôt ».

 

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Rien n'oblige la France à rentrer dans les BRICS pour continuer à discuter et même créer des partenariats avec l'Inde, ou n'importe quel autre pays de ce bloc (présent ou futur)

La France apparaît déjà comme l'un des pays OTAN les moins inféodés aux États-Unis, et le plus "neutre" dans pas mal de parties du monde. C'est évidemment variable avec le temps et les perceptions locales, mais cela reste assez bien connu.

On peut aussi discuter entre pays BRICS et OTAN dans forcément devoir renier son appartenance à l'un ou l'autre. Je me demande même s'il ne serait pas possible d'être dans les deux blocs (d'une façon très particulière sans doute alors, un peu comme le Royaume-Uni était au sein de l'UE... à voir)

La seule réponse nécessaire que je vois à cette extension du BRICS, ce serait de renforcer nos liens dans l'Indo-Pacifique et avec nos voisins d'Amérique du sud. Pas tant pour les attirer dans notre bloc (qui reste l'OTAN, peut être malheureusement) mais pour ne pas couper les ponts et les échanges, et les inclure dans notre politique étrangère et outre-mer.

En gros, redevenir un acteur majeur, libre de ses choix, et pas le vassal d'une autre superpuissance (USA ou UE, au hasard...)

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il y a 23 minutes, Ciders a dit :

 

J'entends bien que sur le papier cela puisse impressionner. Mais concrètement ?

Si les saouds acceptent de vendre leur pétrole dans l'unité de compte des BRICS ça aura un impact important. Un groupe aussi hétéroclite peut pas former une alliance stratégique de type OTAN. EN revanche servir à secouer la domination occidentale (tazu!) sur les échanges, les normes... si ça peut. Et contrairement au mouvement des non alignés il y a la "surface économique" pour que cela soit possible.

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à l’instant, nemo a dit :

Si les saouds acceptent de vendre leur pétrole dans l'unité de compte des BRICS ça aura un impact important. Un groupe aussi hétéroclite peut pas former une alliance stratégique de type OTAN. EN revanche servir à secouer la domination occidentale (tazu!) sur les échanges, les normes... si ça peut. Et contrairement au mouvement des non alignés il y a la "surface économique" pour que cela soit possible.

Secouer pour obtenir... quoi ? Du symbolique ? Une place plus importante dans une ONU dont tout le monde se fiche ?

Concrètement, au-delà des sourires de façades et des commentaires béats sur les RS, j'ai encore du mal à voir ce qui va changer. Ou pas. Parce que le côté "ça va secouer le monde", je l'ai déjà entendu au sujet des crises de 67 et 73. Et 79. Et...

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il y a 8 minutes, nemo a dit :

Si les saouds acceptent de vendre leur pétrole dans l'unité de compte des BRICS ça aura un impact important. Un groupe aussi hétéroclite peut pas former une alliance stratégique de type OTAN. EN revanche servir à secouer la domination occidentale (tazu!) sur les échanges, les normes... si ça peut. Et contrairement au mouvement des non alignés il y a la "surface économique" pour que cela soit possible.

Ce sera quoi l’unité de compte des BRICS ? Échanger dans une monnaie qui n’est pas adossée à un pays puissant, une banque centrale stable et forte et une économie pérenne à tous les niveaux, c’est compliqué.

Les arabes accepteront de dépendre du Yuan ? 

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il y a une heure, Ciders a dit :

Secouer pour obtenir... quoi ? Du symbolique ? Une place plus importante dans une ONU dont tout le monde se fiche ?

Concrètement, au-delà des sourires de façades et des commentaires béats sur les RS, j'ai encore du mal à voir ce qui va changer. Ou pas. Parce que le côté "ça va secouer le monde", je l'ai déjà entendu au sujet des crises de 67 et 73. Et 79. Et...

Alors le symbolique est loin d'être négligeable parce que le "pouvoir doux" repose en grand partie sur du symbolique. Et j'ai pas parler de "secouer le monde" mais la domination occidentale, j'ai pas dis que cela y mettrais fin non plus. Et tu à l'air de pas comprendre que le poids économique de ces pays changent la donne. Ensuite les événements de 67 et 73 ont pas été sans conséquences et ont obligés les occidentaux à s'adapter. Bien entendu les événements actuels appellent aussi une telle adaptation et c'est exactement ce que j'entends par "secouer".

Après bien qu'astrologue je suis pas mme Irma je suis pas capable te dire si l'adaptation en question suffira mais compare la situation actuelle a celle de début de 2000 ou la domination tazu est totale. Tu vois aucune différence?

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il y a une heure, Teenytoon a dit :

Ce sera quoi l’unité de compte des BRICS ? Échanger dans une monnaie qui n’est pas adossée à un pays puissant, une banque centrale stable et forte et une économie pérenne à tous les niveaux, c’est compliqué.

Les arabes accepteront de dépendre du Yuan ? 

Tout ça fait partie des questions qui se poseront au groupe. S'ils y adhérent c'est probablement pas juste pour manger des petits fours en compagnie des russes et des chinois.

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à l’instant, nemo a dit :

Alors le symbolique est loin d'être négligeable parce que le "pouvoir doux" repose en grand partie sur du symbolique. Et j'ai pas parler de "secouer le monde" mais la domination occidentale, j'ai pas dis que cela y mettrais fin non plus. Et tu à l'air de pas comprendre que le poids économique de ces pays changent la donne. Ensuite les événements de 67 et 73 ont pas été sans conséquences et ont obligés les occidentaux à s'adapter. Bien entendu les événements actuels appellent aussi une telle adaptation et c'est exactement ce que j'entends par "secouer".

Après bien qu'astrologue je suis pas mme Irma je suis pas capable te dire si l'adaptation en question suffira mais compare la situation actuelle a celle de début de 2000 ou la domination tazu est totale. Tu vois aucune différence?

Éclaire moi donc. :smile:

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à l’instant, Ciders a dit :

Éclaire moi donc. :smile:

Quoi sur le fait que la Chine représente près de 20% de l'économie mondiale? Ou sur le fait que les tazus voit leur domination géopolitique contrebalancés dans divers endroit de la planéte?

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il y a 3 minutes, nemo a dit :

Quoi sur le fait que la Chine représente près de 20% de l'économie mondiale? Ou sur le fait que les tazus voit leur domination géopolitique contrebalancés dans divers endroit de la planéte?

Non mais ça on le sait. Ce que je demande, c'est qu'est-ce que ça va changer, concrètement, au-delà de symboles comme l'AS qui gère une commission de l'ONU ou les JO d'hiver en Chine.

Parce que des organisations régionales ou continentales ou autres, y'en a des pelletées. C'est le résultat qui importe.

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à l’instant, Ciders a dit :

Non mais ça on le sait. Ce que je demande, c'est qu'est-ce que ça va changer, concrètement, au-delà de symboles comme l'AS qui gère une commission de l'ONU ou les JO d'hiver en Chine.

Parce que des organisations régionales ou continentales ou autres, y'en a des pelletées. C'est le résultat qui importe.

Ok remontons aux années 90. Quels étaient les options pour un pays pour pouvoir financer un projet de développement? Aujourd'hui? Ok le fait que le préteur soit les uns plutôt que les autres fait une différence selon toi ou pas? Si ça fait selon toi aucune différence tu fais l'autruche AMHA. Et à la façon dont les flux commerciaux ont évolué ces 25 dernières années je pense qu'on à affaire à tout sauf de la tchatche.

 

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il y a 4 minutes, nemo a dit :

Ok remontons aux années 90. Quels étaient les options pour un pays pour pouvoir financer un projet de développement? Aujourd'hui? Ok le fait que le préteur soit les uns plutôt que les autres fait une différence selon toi ou pas? Si ça fait selon toi aucune différence tu fais l'autruche AMHA. Et à la façon dont les flux commerciaux ont évolué ces 25 dernières années je pense qu'on à affaire à tout sauf de la tchatche.

Les banques d'investissement, les organisations de financement type FMI, ça n'existait pas ?

Et à part ça, du concret ?

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il y a 12 minutes, Ciders a dit :

Les banques d'investissement, les organisations de financement type FMI, ça n'existait pas ?

Et à part ça, du concret ?

J'ai parlé de qui était le préteur et du faits que ça a des conséquences. Mais c'est bien ce que je dis tu fais l'autruche puisque tu omets sciemment le point que je cherche à soulever.

Modifié par nemo
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à l’instant, nemo a dit :

J'ai parler de qui était le préteur et du faits que ça a des conséquences. Mais c'est bien ce que je dis tu fais l'autruche puisque tu omets sciemment le point que je cherche à soulever.

Moi ce que je veux savoir, c'est juste le côté pratique et concret des BRICS ici, au-delà des grandes envolées lyriques "nouveau monde", "les temps ont changé !", "Occident à la ramasse". Pour l'instant, à part l'incantatoire et le côté "vous êtes périmé monsieur, l'avenir est à l'Est", je n'ai pas de réponse.

Mais admettons donc que tout ceci est révolutionnaire, comme disait l'autre.

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il y a 10 minutes, Ciders a dit :

Moi ce que je veux savoir, c'est juste le côté pratique et concret des BRICS ici, au-delà des grandes envolées lyriques "nouveau monde", "les temps ont changé !", "Occident à la ramasse". Pour l'instant, à part l'incantatoire et le côté "vous êtes périmé monsieur, l'avenir est à l'Est", je n'ai pas de réponse.

Mais admettons donc que tout ceci est révolutionnaire, comme disait l'autre.

Tu veux dire que tu vois pas ce que ça change que ce soit le FMI ou la Chine qui pose ses conditions pour un pret? Ce dont je parle est bien concret. 

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  • 2 weeks later...

C'est un très long article qui développe les relations grandissantes entre deux pays qui ne veulent être alignés : la Grèce et l'Inde. Il semble que les liens entre ces deux là sont poussés au point de parler stratégie et accord de défense.

https://moderndiplomacy.eu/2023/09/06/greeces-diplomatic-push-to-become-an-indispensable-regional-power/

La poussée diplomatique de la Grèce pour devenir une puissance régionale indispensable

 6 septembre 2023 Par Alexander E. Gale

En raison de sa position géostratégiquement précieuse au cœur de la Méditerranée orientale, la Grèce a l’occasion de tirer parti de ses atouts pour devenir une puissance régionale indispensable pour ses alliés et partenaires commerciaux. Après avoir navigué de manière précaire pendant plus d’une décennie de mesures d’austérité, Athènes est maintenant plus confiante dans la poursuite de ses intérêts fondamentaux et a poursuivi ces derniers mois une vague d’ouvertures diplomatiques. À cette fin, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a accueilli le Premier ministre indien Narendra Modi en Grèce et a organisé un dîner informel pour les dirigeants des Balkans en août. Puis, en septembre, le Premier ministre grec a rencontré ses homologues israélien et chypriote pour faire avancer une initiative énergétique régionale lucrative.

Si la Grèce exploite avec succès les moyens et les voies à sa disposition, Athènes pourrait se positionner comme une porte d’entrée cruciale vers l’Europe, un nœud central dans un centre énergétique méditerranéen émergent et un leader régional dans les Balkans. La Grèce pourrait également apaiser certaines de ses pires préoccupations en matière de sécurité découlant de son allié de jure de l’OTAN et voisin, la Turquie.

L’une des principales forces de la Grèce est sa tradition en tant que puissance maritime. Ce n’est que récemment que la Grèce a été dépassée par la Chine en tant que plus grand opérateur de flotte commerciale au monde. La valeur combinée de la flotte grecque est estimée à 163 milliards de dollars, et son tonnage dépasse celui des États plus puissants économiquement avec de grandes flottes commerciales comme le Japon, la Corée du Sud et les États-Unis. La Grèce bénéficie d’un carrefour géostratégique avec un accès maritime à l’Europe, à l’Afrique du Nord et à l’Asie, les ports du Pirée, de Thessalonique et d’Alexandroupolis servant de points d’accès à l’Europe et à la région de la mer Noire.

Avec son appartenance à l’Union européenne et sa forte position maritime, la Grèce est bien placée pour se présenter aux puissances émergentes comme une porte d’entrée vers le bloc européen. La récente visite de Narendra Modi en Grèce semble avoir porté ses fruits à cet égard, car New Delhi et Athènes ont convenu de transformer leurs relations bilatérales en une relation stratégique. En effet, à l’issue d’une rencontre avec son homologue indien, le Premier ministre grec a déclaré que son pays agirait comme une « porte d’entrée dynamique » vers l’Europe. En outre, Modi a déclaré que les deux pays viseraient à doubler le commerce bilatéral d’ici 2030 et que la Grèce et l’Inde coopéreraient plus étroitement dans les domaines de la sécurité et de la défense, de l’agriculture, du tourisme, de la technologie et de l’éducation.

Pour la Grèce, la recherche de relations plus solides avec des puissances émergentes comme l’Inde deviendra de plus en plus importante à mesure que l’ordre mondial passera à la multipolarité. Une stratégie diplomatique solide permettra également à la Grèce de mieux se positionner en tant que membre essentiel de l’Union européenne et de l’OTAN, plutôt que comme le marigot économique en voie de rétablissement où elle a été reléguée à la fin de 2009. La Grèce ne possède pas le pouvoir dur d’avoir un impact significatif sur la politique mondiale au plus haut niveau, mais elle peut peser au-dessus de son poids en tant que voix de premier plan dans un cadre multilatéral. En devenant un point d’accès crucial entre l’Europe et le reste du monde, Athènes exercera une plus grande influence au sein de l’Union européenne et, par conséquent, un plus grand effet de levier pour protéger ses intérêts nationaux.

La Grèce peut encore renforcer son influence en jouant également un rôle actif dans la politique régionale. Les Balkans ont toujours été marqués par l’instabilité, mais la Grèce a également la possibilité de jouer un rôle de premier plan dans un cadre multilatéral. Actuellement, cinq pays des Balkans sont candidats à l’adhésion à l’Union européenne : l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, la Macédoine du Nord et la Serbie. En raison des liens historiques et culturels de longue date de la Grèce dans la région, Athènes peut jouer un rôle clé dans le processus d’ascension en agissant comme un stabilisateur régional – un rôle qui est à nouveau à portée de main maintenant que l’économie du pays est sur un terrain plus équitable.

Concrètement, Athènes pourrait chercher à renforcer la coopération économique, les infrastructures et la connectivité, la sécurité énergétique, les échanges culturels et le soutien aux réformes. La Grèce devrait chercher à faciliter le discours et le multilatéralisme dans la région, comme elle l’a fait fin août lorsque plusieurs dirigeants des Balkans aux côtés du président Volodymyr Zelenskyy se sont rencontrés dans la capitale grecque pour un dîner informel, culminant avec une déclaration commune concernant la guerre en Ukraine. En agissant en tant que facilitateur de la coopération régionale, la Grèce peut se positionner comme le premier port d’escale pour les responsables étrangers lorsque des problèmes surviennent dans les Balkans. Une telle approche mettrait l’accent sur la diplomatie et le soft power. Cependant, la Grèce devra veiller à ce que les différends avec des voisins tels que la Macédoine du Nord et l’Albanie n’entravent pas ses efforts de sensibilisation.

Un autre moyen important pour la Grèce de servir de point d’accès à l’Europe est le secteur vital de l’énergie. La ruée de l’Europe pour se sevrer de l’énergie russe a créé de nouvelles opportunités pour Athènes d’agir comme un pont entre l’Union européenne et les fournisseurs d’énergie alternative. Les découvertes relativement récentes de gaz naturel en Méditerranée orientale ont fait monter les enjeux dans la région, les dirigeants de la Grèce, d’Israël et de la République de Chypre se réunissant en septembre pour discuter de la poursuite de la coopération dans le secteur de l’énergie. Le gaz de la Méditerranée orientale pourrait contribuer de manière significative à répondre aux besoins en électricité de l’Europe. À cette fin, le câble sous-marin EuroAsia Interconnector soutenu par l’Union européenne devrait fournir une capacité initiale de 1 000 mégawatts d’électricité à l’Europe via des réseaux reliés en Israël et à Chypre jusqu’à la Grèce d’ici la fin de la décennie.

La Grèce a également entamé des pourparlers avec l’Égypte pour faciliter la construction d’un câble sous-marin de 1373 km de long qui reliera les réseaux électriques grec et égyptien. L’interconnexion GREGY devrait fournir à l’Europe 3 000 mégawatts d’électricité via la Grèce lorsqu’elle sera achevée dans sept à huit ans. L’interconnexion GREGY a été identifiée par la Commission européenne comme un projet d’intérêt commun (PIC) et est donc éligible pour recevoir des fonds publics. Si le projet est achevé, Athènes sera en mesure de se positionner davantage comme un nœud clé dans l’infrastructure énergétique de l’Europe.

Les décideurs politiques grecs devront être conscients que la position du pays à un carrefour géostratégique est une arme à double tranchant et que les menaces à proximité de la Grèce l’emporteront sur les opportunités si elles ne sont pas bien gérées. La principale menace émane de la Turquie et de ses ambitions révisionnistes vis-à-vis des frontières territoriales et maritimes de la région. Cela pourrait causer toute une série de problèmes à la Grèce, allant de la limitation potentielle de sa capacité à faciliter des accords énergétiques lucratifs à l’ouverture d’un conflit.

Ces derniers mois, l’état exceptionnellement médiocre des relations entre Athènes et Ankara s’est amélioré, en grande partie grâce à la sensibilisation qui a eu lieu en février lorsque certaines parties de la Turquie ont été rasées par des tremblements de terre. Le résultat de cette « diplomatie du tremblement de terre » est que les dirigeants des deux pays sont maintenant de retour en termes de discussion et que le discours est à nouveau possible. Les deux pays se sont montrés solidaires lorsqu’ils ont été frappés par des catastrophes naturelles, comme ce fut le cas en 1999 et plus récemment cette année. Les diplomates grecs devraient saisir l’élan et encourager le rapprochement tant que durera ce sentiment de bonne volonté.

Cependant, les périodes précédentes de détente entre Athènes et Ankara n’ont pas réussi à produire des solutions durables aux différends qui ont profondément aigri les relations gréco-turques. La Grèce devrait viser une résolution diplomatique à long terme de ces questions, mais elle doit également être prête à dissuader et à repousser les actions hostiles de la Turquie si la reprise actuelle des relations n’entraîne pas un rapprochement prolongé. Naturellement, une dissuasion efficace repose dans une large mesure sur une composante militaire crédible, d’autant plus que de hauts responsables turcs ont remis en question à plusieurs reprises la souveraineté de la Grèce sur son propre territoire; Mais il y a aussi une place pour une diplomatie stratégique.

Athènes devrait envisager, le cas échéant, de régler les différends avec Ankara dans un cadre multilatéral. En tant que membre de l’Union européenne, la Grèce est en mesure de tirer parti du poids accru de Bruxelles lors des différends avec des acteurs extérieurs. La Grèce et Chypre l’ont fait avec succès en 2019, lorsque le Conseil européen a accepté de dégrader ses relations avec la Turquie après que les deux pays ont protesté contre la présence de l’Oruç Reis – un navire de recherche turc – dans les eaux contestées au large des côtes de l’île grecque de Kastellorizo.

En outre, la Grèce devrait chercher à devenir un allié plus indispensable au sein de l’OTAN, dont la Turquie est également membre. Historiquement, Washington a toléré la poursuite par Ankara de ses intérêts au détriment des autres alliés des États-Unis, en grande partie en raison de l’immense valeur géostratégique de la Turquie. Le soutien tacite d’Henry Kissinger à l’invasion de Chypre par la Turquie en 1974 en est un bon exemple. Néanmoins, les États-Unis et la Turquie ont de plus en plus divergé sur plusieurs questions de sécurité importantes ces dernières années, telles que le statut des Kurdes en Syrie et la décision de la Turquie d’acheter le système de missiles sol-air russe S-400 qui a abouti au renvoi d’Ankara du programme F-35. La Grèce bénéficie de nombreux avantages géostratégiques que la Turquie et est davantage une puissance de statu quo, ce qui rend les conflits d’intérêts avec les États-Unis et d’autres alliés de l’OTAN moins probables. Par conséquent, la Grèce devrait approfondir la coopération en matière de défense avec les États-Unis et l’OTAN. Ce faisant, les intérêts d’Athènes pourraient recevoir une plus grande crédibilité s’ils étaient menacés par la Turquie.

En fin de compte, les intérêts nationaux de la Grèce seront mieux servis si elle est capable de tirer parti de ses avantages géostratégiques innés tout en limitant ses vulnérabilités. En tant que puissance régionale, la Grèce n’a pas le poids militaire, économique ou politique pour remodeler l’ordre mondial, mais en forgeant les partenariats appropriés, il sera possible pour Athènes de naviguer avec succès dans les défis et les opportunités de l’ordre mondial multipolaire émergent.

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Le 07/09/2023 à 16:39, herciv a dit :

C'est un très long article qui développe les relations grandissantes entre deux pays qui ne veulent être alignés : la Grèce et l'Inde. Il semble que les liens entre ces deux là sont poussés au point de parler stratégie et accord de défense.

Intéressant d'identifier cette compatibilité et même convergence géopolitiques de plus dans le club Rafale, dont la France est évidemment le centre.

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Il y a 2 heures, Hubisan a dit :

Intéressant d'identifier cette compatibilité et même convergence géopolitiques de plus dans le club Rafale, dont la France est évidemment le centre.

Non la France n'en est pas le centre juste le moyen d'échapper aux deux blocs principaux. Le centre c'est plutôt l'Inde. C'est de elle dont tout dépend sur le long terme. Il va falloir qu'elle fasse le grand écart entre le bloc occidental et le bloc chino-russe. C'est en parti la raison de l'achat de SU30 MKI hier de l'Inde.

Modifié par herciv
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