Colstudent Posté(e) le 4 avril 2023 Share Posté(e) le 4 avril 2023 Il y a 5 heures, R force a dit : C'est ce que je crains depuis 1 an : la guerre de l'attrition en soldats sera gagnée par la Russie (si ca dure). Livrer des armes modernes, trop tardivement, c'est bien, mais trouver des soldats pour les utiliser sera de plus en plus difficile côté ukrainien. Les uns vont avoir trop de matos mais un nombre relativement plus faible de troupes et les autres n'auront que de l'infanterie sous équipé et en manque de matos...et les Ukrainiens ne peuvent pas faire un recrutement dans des bureaux en Europe ? Si c'est du volontariat et que les gouvernements laissent faire on peut sur 446 millions d'européen trouver une manne de volontaire. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tyrex Posté(e) le 4 avril 2023 Share Posté(e) le 4 avril 2023 il y a 15 minutes, Colstudent a dit : Les uns vont avoir trop de matos mais un nombre relativement plus faible de troupes et les autres n'auront que de l'infanterie sous équipé et en manque de matos...et les Ukrainiens ne peuvent pas faire un recrutement dans des bureaux en Europe ? Si c'est du volontariat et que les gouvernements laissent faire on peut sur 446 millions d'européen trouver une manne de volontaire. Et nationalisé des soldats étrangers démobilisé? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Obelix38 Posté(e) le 4 avril 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 4 avril 2023 Selon Wiki, la binationalité est assez compliquée en Ukraine . . . Dans la théorie : Un citoyen Ukrainien peut acquérir tout autre nationalité, à ce moment là il est possible que lui soit retiré sa nationalité UKR (si démarche ou décret il y a) Un citoyen d'un autre pays peut acquérir la nationalité UKR, il doit théoriquement perdre sa nationalité d'origine (préalablement ou dans un délai d'un an, suivant le pays) Dans la pratique, le flou juridique fait que les pertes de nationalité sont rares. Porochenko a tenté de rendre la loi plus restrictive, la tendance est plutôt à l'assouplissement, du moins avec l'UE, et un durcissement avec la Russie . . . Tout ça pour dire qu'il serait possible pour un volontaire d'acquérir la nationalité UKR pour servir sous son drapeau . . . Par contre je pense que ça risquerait de très mal se passer pour lui s'il était fait prisonnier en Russie et que ça soit découvert, voir même simplement soupçonné 4 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 4 avril 2023 Share Posté(e) le 4 avril 2023 Il y a 16 heures, g4lly a dit : https://www.lemonde.fr/international/article/2023/04/03/en-ukraine-le-recrutement-militaire-a-la-peine_6168077_3210.html En Ukraine, le recrutement militaire à la peine [...] L'article complet. Citation En Ukraine, le recrutement militaire à la peine Par Thomas d’Istria (Kiev, correspondant)Publié hier à 14h00, modifié à 05h45 Temps de Lecture 6 min. Article réservé aux abonnés Récit - Alors que le gouvernement veut créer huit nouvelles brigades, des recrues potentielles cherchent à éviter l’enrôlement dans les forces armées. Il serait presque possible d’oublier la guerre dans les rues de Kiev. Plus d’un an après le déclenchement de l’invasion, la capitale ukrainienne et les villes de l’arrière ont retrouvé un semblant de normalité. Aujourd’hui, l’un des marqueurs des combats qui font rage dans le pays se présente sur les murs et aux entrées des villes sous la forme d’une campagne de recrutement pour rejoindre les forces armées. Ces affiches, qui exposent des portraits de soldats aux visages durs et déterminés, appellent les citoyens à s’engager pour défendre le pays. L’une de ces opérations de mobilisation, gérée par le ministère de l’intérieur ukrainien depuis début février, vise à créer huit nouvelles brigades. Ce projet, dont le processus de recrutement arrive à terme, a pour objectif le « renforcement des forces ukrainiennes », explique la vice-ministre de l’intérieur, Kateryna Pavlichenko. Dans son bureau, l’un des murs est orné d’un portrait de la poète ukrainienne Lessia Oukraïnka (1871-1913) avec une mention rose flashy, « Women’s power ». Composées de différents profils de volontaires passés par un « processus de sélection très exigeant », les brigades visent aussi à répondre à la demande de la « période actuelle », assure la vice-ministre d’un air martial, mercredi 29 mars. « La période actuelle a changé, assène-t-elle. Avant, il s’agissait de défendre le pays. Aujourd’hui, nous devons récupérer nos territoires. » Mais si la vice-ministre assure que les huit brigades recensent déjà des dizaines de milliers de soldats alors « qu’on [leur] disait que tous les volontaires ont déjà rejoint l’armée et qu’[ils] n’atteindr[aient] jamais la quantité » nécessaire, la perception de la mobilisation générale semble être plus nuancée pour une partie de la population ukrainienne. Après plus de treize mois de guerre, le temps où les bureaux de recrutement de l’armée croulaient sous les demandes de civils prêts à prendre les armes semble être révolu. Une partie de réfractaires Le 9 février, alors que le Parlement ukrainien votait pour prolonger de quatre-vingt-dix jours la loi martiale instaurée depuis le 24 février 2022, le président, Volodymyr Zelensky, alors en visite à Bruxelles, reconnaissait des difficultés au sein de l’armée, tout en ajoutant que l’Ukraine ne peut pas, comme la Russie, « conduire les gens à la guerre avec des matraques ». Plus tôt, en janvier, le chef de l’Etat avait signé une loi controversée qui imposait des sanctions plus sévères à l’égard des déserteurs. Pour contenir avec succès l’offensive russe lancée cet hiver dans l’est du pays, la mobilisation de soldats semble s’être accélérée depuis deux mois, avec l’apparition sur les réseaux sociaux de vidéos d’enrôlements musclés dans les villes. Le 5 février, dans un entretien publié sur le site du média Oukraïnska Pravda, le ministre de la défense, Oleksii Reznikov, expliquait que la mobilisation dans le pays était nécessaire : « Nos hommes et nos femmes meurent et qu’il y a aussi des blessés. » La question des pertes au sein des forces armées est un secret bien gardé. Selon les estimations d’experts occidentaux, environ 100 000 soldats ukrainiens auraient été tués, blessés ou capturés depuis le début de l’invasion – contre 200 000 militaires russes, selon le ministère de la défense britannique. Mais une partie de la population semble réfractaire à l’idée de s’engager. Ce mouvement se manifeste discrètement par la création de chaînes Telegram sur lesquelles les internautes échangent des informations sur la présence de recruteurs et de soldats dans les rues. Le fait de recevoir une convocation ne signifie pas un enrôlement immédiat, il peut aussi s’agir d’une visite pour mettre à jour la base de données des autorités. Si le service de sécurité ukrainien (SBU) a fermé plusieurs de ces chaînes, d’autres continuent malgré tout de fonctionner, rassemblant jusqu’à plus de 100 000 personnes. Sur l’une d’elles, le 1er avril, un homme écrivait : « Je confirme qu’à 16 heures, au parc de Polytechnique [à Kiev], six officiers recruteurs se promènent à la recherche d’hommes. » Andrii, qui a préféré ne pas donner son nom de famille, un jeune habitant de Kiev rencontré dans un café, confie avoir des doutes sur l’intérêt de ces chaînes d’informations qui nourrissent « l’anxiété » tout en permettant de repérer « les espaces libres » où les civils peuvent se rendre sans croiser un officier. Certains de ses amis les consultent régulièrement. D’autres ont simplement fait le choix de « rester chez eux », explique le garçon. « Particulièrement ceux qui vivent avec leurs parents, qui sont inquiets pour leurs enfants », ajoute-t-il. Andrii donne aussi l’exemple du mari de sa sœur, qui ne voyage plus dans le pays afin d’éviter les gares, réputées être pleines de recruteurs. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 4 avril 2023 Share Posté(e) le 4 avril 2023 Partie 2 Citation Sentiment ambivalent Andrii n’est pas inquiet car, en tant qu’étudiant dans une université, il ne peut pas être enrôlé. Cela l’arrange bien car s’il s’imaginait rejoindre les forces armées avant la guerre, « de manière un peu romantique », aujourd’hui il ne le souhaite plus. « Avant, je pensais à quitter mes études, mais maintenant je préfère rester comme ça car c’est un statut qui me permet de me balader en ville sans peur », explique-t-il. Andrii se refuse à sortir du pays pour des raisons sentimentales et aussi « parce qu’il n’y a plus que des solutions illégales pour partir ». Alors que la loi martiale interdit aux hommes de 18 à 60 ans de quitter le territoire, les quelques exceptions qui existaient pour différentes catégories professionnelles se sont raréfiées au fil des mois. Les étudiants ukrainiens n’ont plus la possibilité de traverser la frontière pour rejoindre une université étrangère car, assure le jeune homme, « il y a beaucoup de faux étudiants qui tentent de quitter le pays » avec ce statut afin de se réinstaller ailleurs. Les sorties pour des motifs liés à la culture ont, elles aussi, été quasiment supprimées depuis qu’un comique parti en Turquie avec un permis temporaire a annoncé qu’il ne rentrerait pas en Ukraine. « Ça a déclenché une certaine polémique », assure Andrii, qui explique que les conditions d’obtention du sésame sont devenues très difficiles. Restent donc les moyens illégaux, documents trafiqués et passages irréguliers des frontières. Pour cette dernière option, indique le jeune homme, « tout le monde connaît le prix, c’est 7 000 dollars pour quitter le pays ». Une opération que l’on entreprend à ses risques et périls. « Dix gars sont morts noyés dans une rivière en tentant de traverser la frontière roumaine », souffle-t-il. Dans un autre petit café de la capitale, Anton, un barbu de 34 ans au sourire facile, confirme aussi un sentiment ambivalent autour de lui. « Beaucoup de gens ont peur et beaucoup disent que ce n’est pas leur problème », affirme cet employé d’un restaurant de Kiev, qui a combattu pendant les trois premiers mois de la guerre dans une unité de la défense territoriale. Il a quitté les combats après que son commandant lui a expliqué qu’il n’était pas possible de lui verser un salaire et qu’il pouvait partir et retrouver « une vie normale ». Anton assure ne pas consulter les chaînes Telegram qui recensent les mouvements de policiers car il se dit prêt à reprendre les armes si jamais il est appelé. « Je sens que j’ai l’énergie pour me battre. Donc il vaut mieux que ce soit moi plutôt qu’un ami qui n’en a pas envie. » « Le pire scénario » Selon Anton, l’un des avantages des forces armées ukrainiennes est de permettre aux soldats, parfois, de s’engager au sein d’une unité de leur choix. Il donne l’exemple de son ancien commandant de la défense territoriale, qui l’appelle de temps en temps, « en rigolant », pour lui demander de les rejoindre car « il aimerait qu’[ils] combatte[ent] ensemble ». « Là, je n’étais pas prêt, mais tout le monde a besoin de gars avec qui tu te sens bien », dit-il. « [Concernant] ceux qui ne veulent pas se battre, je n’aimerais pas être avec ce genre de personnes dans une tranchée, c’est le pire scénario », fait-il valoir. Au sujet de la mobilisation de ces personnes non volontaires, il insiste sur le fait que l’Ukraine est « un Etat de droit ». « Si tu ne veux pas te battre, ne réponds pas à la convocation. » Aujourd’hui, ses anciens frères d’armes combattent aux alentours de Bakhmout, la ville ravagée sur laquelle l’armée russe et les soldats du Groupe Wagner concentrent leurs efforts depuis l’été et dont le chef, Evgueni Prigojine, a revendiqué la capture « au sens légal » après que ses mercenaires ont pris la mairie, dans la nuit de dimanche à lundi. Ils lui décrivent un « putain d’enfer ». « D’abord, les chefs leur ont dit qu’ils les envoyaient en seconde ligne. Mais quand ils sont arrivés à la base, on leur a dit que ça ne marchait pas pour la seconde et qu’ils allaient rejoindre la première ligne. Et à la fin, ils ont terminé à la ligne moins un », lâche-t-il en rigolant. Certains de ses amis n’étaient pas suffisamment préparés, affirme-t-il aussi, « ils ont reçu des armes mais ils n’ont pas eu le temps de s’entraîner ». Selon Anton, le déploiement de ces forces moins expérimentées est nécessaire alors que « nos troupes d’élites sont en entraînement à l’étranger » afin de se préparer pour une contre-offensive. Dans le quartier de Podil, à Kiev, le soldat et avocat Masi Nayyem, gravement blessé au combat en juin 2022, reconnaît que les besoins des forces armées sont importants pour combler les pertes subies après plus d’un an de guerre. « Je connais plusieurs cas de gars qui ne pouvaient pas servir et à qui les docteurs ont dit qu’ils étaient aptes malgré tout » lors du passage devant les commissions médicales précédant un éventuel enrôlement, affirme-t-il. Interrogé sur les pertes au sein de l’armée, cet homme esquive, hésite, puis répond : « Beaucoup de gens meurent. Mais le prix que nous avons déjà payé est tellement énorme que nous ne nous arrêterons certainement pas pour d’autres milliers de personnes. » 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
metkow Posté(e) le 5 avril 2023 Share Posté(e) le 5 avril 2023 Une attaque au TOS-1 contre des tranchées, c'est l'une des armes les plus efficaces contre ce type de fortifications. Petite note : les russes auraient réussi a améliorer la portée des roquettes, pour passer de 6km a 12km Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ardachès Posté(e) le 5 avril 2023 Share Posté(e) le 5 avril 2023 Il y a 5 heures, metkow a dit : Une attaque au TOS-1 contre des tranchées, c'est l'une des armes les plus efficaces contre ce type de fortifications. Petite note : les russes auraient réussi a améliorer la portée des roquettes, pour passer de 6km a 12km … Oui, je pense qu’à part le fait de se retrouver nez à nez avec un métamorphe, c’est ce que doivent craindre le plus les soldats des 2 camps … impossible d’en réchapper, juste l’horreur. (bon, a priori tu n’as pas le temps de souffrir, maigre consolation) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
vincenzo Posté(e) le 5 avril 2023 Share Posté(e) le 5 avril 2023 eux par contre chanceux pour le coup ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jean-françois Posté(e) le 5 avril 2023 Share Posté(e) le 5 avril 2023 reste à désamorcer la charge, ce qui ne doit pas être simple .... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ardachès Posté(e) le 5 avril 2023 Share Posté(e) le 5 avril 2023 il y a 48 minutes, jean-françois a dit : reste à désamorcer la charge, ce qui ne doit pas être simple .... … Tu ne crois pas que vu la vitesse de l'impact il ne reste plus grand chose a désamorcer ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jean-françois Posté(e) le 5 avril 2023 Share Posté(e) le 5 avril 2023 la charge explosive est toujours présente, il faut donc bien s'en occuper Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. vincenzo Posté(e) le 5 avril 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 5 avril 2023 interview d'un volontaire français (operateur drone dans son groupe) qui combat actuellemet à Bakhmut : 6 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
vincenzo Posté(e) le 5 avril 2023 Share Posté(e) le 5 avril 2023 14 mig 29 polonais pour l ukr dont déjà 8 de livrés dont 4 il y a plusieurs mois ! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mgtstrategy Posté(e) le 5 avril 2023 Share Posté(e) le 5 avril 2023 16 minutes ago, vincenzo said: 14 mig 29 polonais pour l ukr dont déjà 8 de livrés dont 4 il y a plusieurs mois ! c'est sur que t'es deja plus motivé qd ça concerne ton voisin / copain.... Au moins les polonais ont des c**** Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. olivier lsb Posté(e) le 5 avril 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 5 avril 2023 il y a une heure, mgtstrategy a dit : c'est sur que t'es deja plus motivé qd ça concerne ton voisin / copain.... Au moins les polonais ont des c**** A ce sujet, ce journaliste Belge a partagé un remarquable travail de vulgarisation sur les relations Polono-Ukrainienne, et a trouvé le bon gout de démarrer par un extrait du discours de Gaulle en Pologne, en 1919. Extraits 7 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paschi Posté(e) le 5 avril 2023 Share Posté(e) le 5 avril 2023 Border of Steel est l'une des huit nouvelles brigades d'assaut, totalisant 40 000 soldats, que l'Ukraine souhaite utiliser lors d'une contre-offensive contre les occupants russes dans les semaines ou les mois à venir. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. olivier lsb Posté(e) le 5 avril 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 5 avril 2023 (modifié) Il y a eu fin 2022 une défection de haut niveau, de la part d'un officer du FSO, rattaché au service de sécurité de VVP et en charge des communications. https://www.lemonde.fr/international/article/2023/04/05/yacht-et-train-blinde-les-confidences-d-un-officier-du-service-de-securite-de-poutine-qui-a-fait-defection_6168429_3210.html L'interview originale est disponible sur le site de Dossier center, avec beaucoup de détails sur un large panel de sujet. Egalement, une photo de sa carte d'officier https://dossier.center/fso-en/ Citation Yacht et train blindé : les confidences d’un officier du service de sécurité de Poutine qui a fait défection Gleb Karakoulov a profité d’une mission au Kazakhstan, mi-octobre 2022, pour fuir. Son témoignage, recueilli par un média russe dissident, confirme le luxe, la « bulle informationnelle » et la paranoïa qui règnent au Kremlin. Par Benoît Vitkine(Moscou, correspondant) Gleb Karakoulov lors d’une interview donnée en Turquie, en décembre 2022. (Dossier Center via AP) AP Il s’agit de la défection la plus importante connue au sein des services russes de sécurité depuis le début de « l’opération militaire spéciale » en Ukraine. Gleb Karakoulov, capitaine du Service fédéral de protection (FSO), a réussi à se réfugier à Istanbul à l’occasion d’une mission au Kazakhstan, mi-octobre 2022. Dossier Center, un média de l’ancien oligarque Mikhaïl Khodorkovski, qui publie son témoignage, détaille les différents éléments confirmant son appartenance à ce service de sécurité chargé de la protection des personnalités, et en particulier du président et du premier ministre. Recruté en 2009, M. Karakoulov a effectué plus de 180 missions à l’étranger pour le compte du FSO, dont plusieurs au côté de Vladimir Poutine. Il opérait comme ingénieur dans le service des transmissions, chargé de la sécurité des communications. De ce poste privilégié, il confirme la « bulle informationnelle » qui entoure le dirigeant russe et « son rapport distordu à la réalité ». Celui-ci, qui n’utilise ni téléphone portable ni Internet, « reçoit des informations uniquement de son cercle rapproché ». Seule exception : « Il demande à avoir accès à la télévision russe dans tous ses déplacements. » Le capitaine Gleb Karakoulov, dont le témoignage, recueilli fin 2022, a été diffusé seulement le 5 avril, pour des raisons de sécurité, a fait faux bond à ses collègues lors d’un déplacement au Kazakhstan, où Vladimir Poutine participait, les 13 et 14 octobre, à différents sommets. A la fin de cette mission, il a réussi à conserver son passeport, d’ordinaire gardé par ses supérieurs, et à s’envoler pour la Turquie, y faisant également venir sa femme et sa fille. Dépenses invraisemblables Ce mode opératoire éclaire par ailleurs les révélations récentes du Financial Times, selon lequel les services de sécurité confisquent de plus en plus systématiquement les passeports des hauts fonctionnaires et des dirigeants d’entreprises publiques. Le Kremlin n’a pas démenti ce dernier point, évoquant « des règles plus strictes pour les personnes travaillant dans des secteurs sensibles ». Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Conflit en Ukraine : Vladimir Poutine, chef de guerre solitaire Gleb Karakoulov explique avoir eu de premières interrogations sur sa loyauté au régime de M. Poutine après l’annexion de la Crimée, en 2014, mais aussi en observant les dépenses invraisemblables (« des délégations de 200 personnes dans des hôtels 5-étoiles ») engagées pour les déplacements du chef du Kremlin et du premier ministre – dont une partie importante ne sert qu’à la communication ou aux loisirs de ces responsables. Ces doutes se sont transformés en certitudes avec l’invasion de l’Ukraine, le 24 février 2022. Le « choc » passé, l’officier est tombé malade, puis a commencé à envisager une fuite. « Poutine est un criminel de guerre », affirme-t-il aujourd’hui, conscient toutefois d’être une exception : « [Mes collègues] l’appellent “le chef” et l’idolâtrent de toutes les manières possibles. (…) Ils sont à 100 % derrière lui et personne ne critique la guerre. » Gares particulières Le témoignage de Gleb Karakoulov confirme aussi plusieurs enquêtes publiées ces dernières années par des journalistes indépendants ou par les enquêteurs proches de l’opposant emprisonné Alexeï Navalny. De ses conversations avec ses collègues, il conclut que le « palais de Poutine », près de la ville de Guelendjik, que les autorités ont tenté de présenter comme un hôtel, a bien été construit pour le président. Même chose en ce qui concerne le yacht Schéhérazade, sur lequel travaillaient bien certains de ses collègues du FSO. Ou encore le train blindé disposant de gares particulières dont l’existence a récemment été révélée, et qui aurait commencé à rouler à partir de la mi-2021, selon M. Karakoulov. Ce dernier décrit ainsi une sécurité « paranoïaque » – bureaux reproduits à l’identique dans plusieurs résidences, faux cortèges pour brouiller les pistes, travail depuis des abris anti-bombes, quarantaines anti-Covid et tests PCR pour l’entourage plusieurs fois par jour, et ce jusqu’à aujourd’hui. Reste que Vladimir Poutine « a une santé bien meilleure que beaucoup de gens de son âge », assure le capitaine Karakoulov, selon qui, depuis 2009, seuls un ou deux voyages présidentiels ont été annulés pour raisons de santé. Depuis sa fuite, plusieurs membres de la famille de l’officier ont été interrogés et ont vu leur domicile perquisitionné. « Ils ne me cherchent pas encore avec du Novitchok [poison utilisé par les services russes] », plaisante-t-il. Gleb Karakoulov dit avoir envisagé de prévenir ses parents de son départ, avant de renoncer pour une raison simple : « Ils regardent la télévision. » Sans faire de psychologie de comptoir, le défecteur confirme deux / trois éléments concernant VVP: - enfermé dans une bulle informationnelle - paranoïaque à l'absurde sur sa sécurité - en bonne santé, meilleure que la moyenne des gens de son âge - une vraie rupture dans son attitude depuis le premier confinement covid Une question et une réponse intéressante sur la Crimée, qui vient fragiliser la thèse d'un territoire largement acquis à la cause Russe Citation — You served in the FGS from 2009 to 2022. That’s a large enough part of your life, clearly, a significant period. Do you have any regrets? Do you regret ever joining? Thanks to my work in the FGS, I have seen how information is distorted. Even my spouse says that if it weren’t for me… I would come home and tell her that, oh my God, what nonsense, it’s not like that at all [like they show it on TV]! I don’t want to think about it, but if I hadn’t been an officer in the FGS, I’m horrified to admit that I might have been a Z-patriot or whatever they’re called. Because I’d be watching TV. Sometime around 2014 I saw everything that fundamentally changed my perception. I flew to Crimea in March 2014. I had a chance to talk to people who live there. The referendum had already been held there, and I had the opportunity to ask people if they supported the annexation. Was it really 97%? But there wasn’t this general enthusiasm, with people being 100% in favour. If you vote for [it], especially with a 97% result, you shouldn’t have any doubts, but they were fifty-fifty. One half were… like, OK, it seems like a good idea to join [Russia]. While the other half had serious doubts. That’s when I had my first alarm bells ringing. So I’m grateful to my work: it opened my eyes. Modifié le 5 avril 2023 par olivier lsb 1 9 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 6 avril 2023 Share Posté(e) le 6 avril 2023 (modifié) Liveumap annonce que les combats de Bakmut à l'est du chemin de fer sont finis Il ne reste que la partie à l'ouest du chemin de fer à prendre.. https://liveuamap.com/en/time/05.04.2023 Modifié le 6 avril 2023 par herciv Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Arland Posté(e) le 6 avril 2023 Share Posté(e) le 6 avril 2023 Il y a 15 heures, olivier lsb a dit : - paranoïaque à l'absurde sur sa sécurité C'est la Russie, cela faisait partie de sa formation d'officier du KGB et depuis qu'il a le pouvoir, il n'a pas ménagé ses opposants/concurrents par ses méthodes brutales, du coup une paranoïa assez forte est une suite logique de l'évolution de Poutine. Il y a 15 heures, olivier lsb a dit : - une vraie rupture dans son attitude depuis le premier confinement covid Si c'est bien le cas, je dirais assez cyniquement, qu'il n'aurai pas été le seul dans le monde, bon après c'est nettement plus gênant chez un dirigeant de pays comme la Russie qui plus est dans le cadre d'un pouvoir autoritaire. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gargouille Posté(e) le 6 avril 2023 Share Posté(e) le 6 avril 2023 La paranoïa doit être un comportement standard chez les dictateurs. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Hirondelle Posté(e) le 6 avril 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 6 avril 2023 (modifié) il y a 35 minutes, gargouille a dit : La paranoïa doit être un comportement standard chez les dictateurs. Tu sembles penser que nos modos manifestent des difficultés relationnelles, des troubles du comportement et un sentiment de persécution pouvant aller jusqu'à un point d'irrationalité et de délire, ou tu vises uniquement les tyrans moustachus ou aux yeux clairs et fixes ?) Cela dit, il doit y avoir quelques millions de citoyens de la terre qui imagine que supprimer le chef russe supprimerait la crise ukrainienne, celle de l'eau et celle des retraites. Ce que je trouve fabuleux, c'est la "bulle informationnelle": tout le monde connaît ce péril, il devrait être aisé de l'éviter, même sans aller jusqu'à se mettre "à portée de gifle" comme on dit chez nous. Là par exemple, Vladimir ne peut pas ignorer que ça ne se passe pas exactement comme on lui avait annoncé que ça allait se passer me semble t il. Révélation On dirait qu'il boit de la Vittel, dans son wagon blindé, Vladimir. Mais il doit avoir un goûteur, fatalement [le petit câble dégueulasse qui pend sous la téloche, ça devrait valloir le pal au responsable. Mme Hirondelle ne supporterait pas Artemus Gordonovitch devrait tout de même être capable de lui raconter ce qui se passe dans l'ouest sauvage sauvage... Modifié le 6 avril 2023 par Hirondelle 1 9 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 6 avril 2023 Auteur Share Posté(e) le 6 avril 2023 Il y a 23 heures, mgtstrategy a dit : c'est sur que t'es deja plus motivé qd ça concerne ton voisin / copain.... Au moins les polonais ont des c**** Ce n'est pas une question glandulaire, c'est une question de distance. Si c'était l'Italie ou l'Espagne qui était attaquée et partiellement envahie, la France serait beaucoup plus active pour l'aider que nous ne le sommes pour l'Ukraine - et nous sommes déjà plus que modérément actifs. Seulement voilà, pour nous l'Ukraine c'est un pays à 2 000 km de Paris, pas le pays voisin comme ça l'est pour Varsovie. La raison pour laquelle l'Inde ne prend aucune mesure de guerre économique contre la Russie, et essaie plutôt de mettre à profit la situation pour développer la relation commerciale, n'a rien à voir non plus avec la taille des testicules. C'est juste que pour eux l'Ukraine c'est un pays à... 5 000 km de New Delhi. Donc l'Inde appelle à la paix - comme nous quand nous parlons de la guerre au Yémen ou en Ethiopie. La France pratique la guerre économique contre la Russie et envoie des armes avancées à l'Ukraine. Et la Pologne en plus de pratiquer la guerre économique... envoie tout ce qu'elle peut à l'Ukraine et double son budget militaire "Tout pour avoir la plus grosse armée de terre !" 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mgtstrategy Posté(e) le 6 avril 2023 Share Posté(e) le 6 avril 2023 1 hour ago, Alexis said: Ce n'est pas une question glandulaire, c'est une question de distance. Si c'était l'Italie ou l'Espagne qui était attaquée et partiellement envahie, la France serait beaucoup plus active pour l'aider que nous ne le sommes pour l'Ukraine - et nous sommes déjà plus que modérément actifs. Seulement voilà, pour nous l'Ukraine c'est un pays à 2 000 km de Paris, pas le pays voisin comme ça l'est pour Varsovie. La raison pour laquelle l'Inde ne prend aucune mesure de guerre économique contre la Russie, et essaie plutôt de mettre à profit la situation pour développer la relation commerciale, n'a rien à voir non plus avec la taille des testicules. C'est juste que pour eux l'Ukraine c'est un pays à... 5 000 km de New Delhi. Donc l'Inde appelle à la paix - comme nous quand nous parlons de la guerre au Yémen ou en Ethiopie. La France pratique la guerre économique contre la Russie et envoie des armes avancées à l'Ukraine. Et la Pologne en plus de pratiquer la guerre économique... envoie tout ce qu'elle peut à l'Ukraine et double son budget militaire "Tout pour avoir la plus grosse armée de terre !" Merci mais si t'as pas senti le 2nd degré. Bref hs Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Alexis Posté(e) le 6 avril 2023 Auteur C’est un message populaire. Share Posté(e) le 6 avril 2023 il y a 6 minutes, mgtstrategy a dit : Merci mais si t'as pas senti le 2nd degré. Bref hs Tu m'étonnes beaucoup Parce que dans la vie courante, je suis connu comme quelqu'un de très fin, qui perçoit toujours les nuances et les sous-entendus des discours. L'ironie je la détecte sans faille dès les premiers mots Révélation 2 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 6 avril 2023 Share Posté(e) le 6 avril 2023 Munition guidée et feux de contre-batterie, une technique en devenir ? Plus que jamais le shoot and scoot est de mise. On voit clairement que le M109 était sur le retour. L'aspect blindé également facteur de survie, car ici l'engin semble avoir largement survécu à l'impact (moins sur pour le mec suspendu à l'avant). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant