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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires


Messages recommandés

il y a 48 minutes, Kerguilian a dit :

Ils ont acheté du Archer…

J'avais oublier les 14 archer commander en urgence pour remplace les AS-90. Enfin 14 pour remplacer 90 automoteurs ça fait une sacré décadence même pas de quoi équipé un bataillon 

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à l’instant, Vince88370 a dit :

J'avais oublier les 14 archer commander en urgence pour remplace les AS-90. Enfin 14 pour remplacer 90 automoteurs ça fait une sacré décadence même pas de quoi équipé un bataillon 

Je suppose que c est un premier lot avant d en acheter d autres.

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Il y a 3 heures, Alexis a dit :

Il faut reconnaître que Zelensky sait s'y prendre avec la communication :happy:

L'Ukraine ne peut garantir la sécurité des étrangers se rendant à Moscou le 9 mai

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"Je ne peux garantir..."

Je ne crois pas que les Ukrainiens réussiront un coup d'éclat sur la Place Rouge le 9 mai, car elle sera extrêmement bien protégée. Mais bon c'est bien dit

 

Sans qu'il y ait un quelconque rapport naturellement, les dirigeants serbe et slovaque, qui jusqu'ici affirmaient hautement qu'ils seraient présents le 9 mai à Moscou pour le défilé de la victoire, ont annoncé aujourd'hui devoir décommander 

"invoquant des problèmes de santé"

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:bloblaugh::chirolp_iei: !!!

 

J'espère pour lui qu'il va réellement se passer quelque chose de significatif le 9 mai à Moscou, sinon cela va (encore) passer pour une de ces menaces creuses de pure comm dont il a quand même un peu l'habitude...

 

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Il y a 1 heure, Vince88370 a dit :

L'archer est fabriqué par bofor. Bofor a été  racheté par bae système une société britannique 

Donc qui achète des archer plutôt que des césar y a rien d'étonnant 

 

Oui ! C'était une remarque avec un double sens, sur l'amour des anglais pour les archers et la résistance aux romains :)

Il y a 1 heure, Yorys a dit :

J'espère pour lui qu'il va réellement se passer quelque chose de significatif le 9 mai à Moscou, sinon cela va (encore) passer pour une de ces menaces creuses de pure comm dont il a quand même un peu l'habitude...

 

Kiev en trois jours

https://en.wikipedia.org/wiki/Red_lines_in_the_Russo-Ukrainian_War

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Et puis on se souviendra que l'année dernière, Poutine avait été incapable de garantir la sécurité du Premier grec, en visite à Odessa. Et que la délégation, accompagnée par VZ, manqua de se manger un missile balistique à 500-800m.

https://www.reuters.com/world/europe/greece-stands-with-ukraine-pm-mitsotakis-says-2024-03-06/

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Il y a 1 heure, Ciders a dit :

Disons que si le 9 il devait pleuvoir des cotillons bleus et jaunes sur la place Rouge, que cela m'arracherait un sourire.

Un bon lâcher de tracts... Qu'est-ce qu'on écrirait dessus, d'après vous ?

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il y a 53 minutes, Boule75 a dit :

Un bon lâcher de tracts... Qu'est-ce qu'on écrirait dessus, d'après vous ?

J'ai quelques idées. Mais je pense qu'il y a d'autres possibilités pour gêner les Russes.

Russes qui ne manqueront pas de hurler au sabotage de la trêve par les hordes hitlériennes actuellement au pouvoir de façon illégale à Kiev, bien évidemment.

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Le 02/05/2025 à 15:11, Cyrano500 a dit :

Je sais que le Meteor est une chose mais ce retour ukrainien ne pousse-t-il pas à questionner la viabilité de l’acquisition pour les acheteurs de Rafales en MICA-only ?

...Et du besoin de donner au FMAN a minima un rôle anti-AWACS...

...Ou idéalement de faire comme les Américains avec l'AIM-174B issu du SM-6, et d'au moins s'intéresser à la possibilité d'avionner un ASTER 30 modifié... Avec 4.9m de long il est en effet plus court que le SCALP et ses 5.1m de long. Il faudrait "simplement" modifier le booster avec des ailettes fixes et éventuellement un parachute qui s'activerait pour éviter que ça retombe sur la tête de quelqu'un.

Et là on aurait quelque chose de très capable en anti-aérien à très très longue portée (bien au-delà des 150 à 200km revendiqués pour le Meteor).

 

Il y a 14 heures, olivier lsb a dit :

Ou une mise en scène. 

Surtout qu'il a fourni "indirectement" pour 800 millions d'€ de munitions à l'Ukraine...

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Le 30/04/2025 à 23:10, Banzinou a dit :

Mobilité, usure, protection : le bilan opérationnel du CAESAr en Ukraine

https://opexnews.fr/bilan-operationnel-caesar-ukraine/

 

les canons ukrainiens Bohdana supporteraient en moyenne 7 000 à 8 000 tirs avant usure – un chiffre qui interroge directement la capacité de longévité des CAESAr français engagés sur un théâtre d’opérations intensives.

Il est génial cet article. Il vaut vraiment sa lecture pour voir comment doit être conçu un canon d'artillerie pour la HI. 80 coup tiré à porté max par jour avec un tube capable de supporter au minimum 100 jours à ce rythme, une logistique capable de remplacer un tube tous les 80 à 100 jours et de le régénérer tant que possible. Cette logistique n'aurait pas de sens si la survivabilité des canons n'atteint pas cette limite.

D'une certaine façon sa très bonne survivabilité entraine une logistique différente compte tenu que le couple artilleur / canon tient longtemps et que plus il y en aura sur le terrain plus une logistique spécifique au matériel lui-même et à l'équipage devra être mise en place dans la durée.

Le critère de compacité est bien un des éléments majeur de cette survivabilité. Ce que j'ai lontemps souligné concernant les silhouette des archers et pzH2000.

 

 

Mobilité, usure, protection : le bilan opérationnel du CAESAr en Ukraine

Longtemps considérée comme une “vieille arme” reléguée au second plan, l’artillerie connaît un retour fulgurant au cœur des batailles modernes. Le conflit en Ukraine agit comme un accélérateur de réalités opérationnelles : la haute intensité épuise les matériels, révèle les forces et expose les failles. Dans ce théâtre d’usure et de technologie, le CAESAr français s’impose comme une pièce maîtresse, saluée pour sa mobilité, sa rusticité et sa précision. Mais au-delà des succès tactiques, le retour d’expérience transmis par les députés Jean-Louis Thiériot et Matthieu Bloch dans leur rapport parlementaire souligne les nouveaux défis industriels et capacitaires que la France devra relever pour maintenir son artillerie à la hauteur des exigences du combat moderne.

Adaptations de terrain : survivre sous la menace drone

Selon les informations issues du rapport parlementaire de Jean-Louis Thiériot et Matthieu Bloch, les CAESAr français déployés en Ukraine ont subi des évolutions remarquables sous la pression du champ de bataille. Confrontés à l’intensification de la menace drone – une brigade russe pouvant tirer jusqu’à 300 drones de type FPV (First-Person View) par jour – les forces armées ukrainiennes (FAU) ont adapté leurs systèmes : cages de protection autour de la cabine, casiers de stockage renforcés, dispositifs de camouflage. Autant d’ajouts artisanaux devenus essentiels.

Le général de brigade Éric Lendroit, en charge de la coalition artillerie pour l’Ukraine, précise d’ailleurs : « Les 2/3 des frappes russes dans la profondeur sont effectuées avec des drones Shahed d’une portée de 1 000 à 1 500 km. Ces munitions sont donc aussi une capacité essentielle à détenir et dont il faut également se protéger ».

À l’échelle du front, chaque régiment ou brigade russe dispose d’environ 18 canons, auxquels s’ajoutent des lance-roquettes et des vecteurs de frappe terrestre longue portée. Cette densité d’appui-feu impose une guerre d’attrition sur les canons ukrainiens, dont les CAESAr, exposés à une érosion rapide des tubes et à des besoins constants en maintenance.

Le CAESAr, plébiscité par les artilleurs ukrainiens

Malgré ces conditions extrêmes, les retours d’expérience sont sans appel : le CAESAr est devenu un atout précieux pour les forces ukrainiennes. Lors de son audition, le général Lendroit a relayé l’enthousiasme des utilisateurs ukrainiens en énumérant les qualités du canon français :

Grande mobilité et manœuvrabilité, permettant des tirs rapides et une évacuation avant la contre-batterie ennemie ;

Précision remarquable, même après de nombreux coups ;

Résistance aux cadences élevées de feu (moyenne de 60 à 90 coups/jour) ;

Autonomie logistique importante (600 km) ;

Taille compacte (6×6), facilitant le camouflage et la dissimulation ;

Faible empreinte au sol, précieuse contre la détection radar ;

Rusticité, avec la possibilité pour les équipages d’effectuer eux-mêmes des réparations de terrain ;

Dispositifs de sortie dégradée, permettant de sauver la pièce en cas de panne.

Un arsenal de qualités qui fait du CAESAr non seulement une arme létale mais aussi un survivant du champ de bataille.

L’urgence d’une capacité de régénération des tubes

Toutefois, les rapporteurs Thieriot et Bloch soulignent une nécessité stratégique : « l’usure accélérée des canons en Ukraine, favorisée par les cadences de tirs extrêmes et l’usage systématique des portées maximales, nécessite de disposer en national d’une capacité industrielle rapide de régénération des tubes ».

À titre d’illustration, les canons ukrainiens Bohdana supporteraient en moyenne 7 000 à 8 000 tirs avant usure – un chiffre qui interroge directement la capacité de longévité des CAESAr français engagés sur un théâtre d’opérations intensives. La disponibilité opérationnelle du parc d’artillerie dépendra donc, demain, autant de la production de nouveaux canons que de la capacité à réparer, reconditionner et remplacer rapidement les tubes usés.

L’équation de la haute intensité

Dans une guerre d’usure, le rapport souligne l’importance d’un « optimum économique » entre la portée maximale recherchée et la durabilité des tubes. Le défi est aussi simple que cruel : tirer loin, souvent, avec précision — sans voir ses matériels se désintégrer en quelques mois.

Comme le rappellent les rapporteurs : « L’érosion accélérée des tubes d’artillerie limite temporairement la disponibilité opérationnelle et/ou la performance sur le champ de bataille ». Une réalité qui impose de repenser toute la logistique de soutien de l’artillerie de haute intensité.C

Le CAESAr français ressort grandi du conflit ukrainien : non seulement apprécié pour sa manœuvrabilité, sa rusticité et sa précision, mais aussi révélé comme un maillon indispensable d’une guerre industrielle de haute intensité.

Face à la mutation du champ de bataille, où 300 drones peuvent frapper chaque jour et où l’attrition est un rouleau compresseur, l’artillerie française devra, elle aussi, s’adapter : en quantité, en résilience et en vitesse de régénération.

Le retour de la “déesse de la guerre” ne fait que commencer.

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Il y a 21 heures, olivier lsb a dit :

R-73

Manquais, les Ukrainiens viennent d'annoncer qu'il avait modifié les magura V7 pour emporter des aim-9 modifier donc on serait sur un équivalent du rim 72 américains avec moins de missiles. 

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Bonjour,

 

Video interessante "La baitaille de Kourks 2024-2025 - l'ampleur des pertes blindes" mais un resume des pertes serait bien. Est ce que quelqu'un aurait cette info ?

. Merci

Laurent

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il y a 53 minutes, lum a dit :

Bonjour,

 

Video interessante "La baitaille de Kourks 2024-2025 - l'ampleur des pertes blindes" mais un resume des pertes serait bien. Est ce que quelqu'un aurait cette info ?

. Merci

Laurent

Déjà posté ici

-> https://docs.google.com/spreadsheets/d/1IkJH3PEIYFA0zX6JiJg8b5rKQZIZ91Hrli1267OlQWY/edit?usp=drivesdk

 

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il y a 46 minutes, lum a dit :

Bonjour,

 

Video interessante "La baitaille de Kourks 2024-2025 - l'ampleur des pertes blindes" mais un resume des pertes serait bien. Est ce que quelqu'un aurait cette info ?

. Merci

Laurent

… Merci pour le partage.

Le Youtubeur nous "survend" un peu sa vidéo car en introduction il annonce qu'a sa fin il nous donnera un estimatif … ce qu'il, hélas, ne fait pas … 

Au pif, on remarque quand même - est-ce la même chose pour vous ? - une surreprésentation de VCI vis a vis des MBT … 

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il y a 41 minutes, Coriace a dit :

Ça t'étonne ? 

Dans les vidéos qu'on voit d'assaut mecanisé (ce qui n'est pas majoritaire) on peut voir en général un voir deux tanks en tête de colonne (avec brouilleur et puissance de feu) et 3/4 vci qui suivent.

Mais il est beaucoup plus courant de simplement voir des VCI (une paire) qui se jettent sur une ligne d'arbre.

Les tanks isolés comme on pouvait en voir au début de la guerre ça arrive encore mais c'est très anecdotique (typiquement pour piloner à bout portant une fortification légère qui vient de tomber et ou les éléments adverses n'ont pas encore pu se retrancher.

C'est un mantra répète sur ce topic mais le tank est le prédateur de l'infanterie avant tout. Le combat de tank AP contre AP c'est une vue de l'esprit. L'ennemi du tank c'est l'artillerie et le drone. Et vu que les évolutions du front sont lentes, autant utiliser de l'artillerie qui reste à distance de sécurité plutôt qu'un tank et son équipage.

 

… Les personnes qui suivent ce conflit et possédant une certaine connaissance de l’art de la guerre ne sont pas étonnées, comme toi, par exemple.

Pour les autres, comme moi, c’est juste une constatation. 

Pour autant, je pense que si l’Ukraine avait de quoi*, je suis persuadé - je me trompe ? - qu’une grande partie des VCI auraient été accompagnés par des MBT ce qui aurait permis de percer plus profondément.

* Oui, avec des « si » on met Paris en bouteille, je sais :wink:

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C'est pas tant le nombre de tanks ou de VCI qui limite aujourd'hui la profondeur (l'exploitation) d'une attaque, mais la couverture des drones et sa logistique. Plus tu t'enfonces dans le dispositif ennemi, plus tu perds ta couverture de guerre électronique, et plus tu t'exposes au coup des drones adverses. Étant donné que leur portée est tout de même relativement limitée, cette bulle n'est gérable que sur une profondeur de 5-15km tout au plus. Au-delà, la logistique devient beaucoup trop tendue et vulnérable pour continuer à exploiter ton attaque. Il faut alors tout déplacer, tout en étant sous le feu des drones adverses, qui eux sont plus proches de leur nœud logistique.

A moins de percer dans une zone qui n'est pas du tout défendue, ou bien que les dronistes sont occupés ailleurs ou détruits. Là tu pourrais avancer. Quelques heures/jours. Avant de tomber sur une seconde bulle aérienne (hélicos, DCA, avions, etc)

Modifié par Pasha
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Pour Koursk justement il s’avère que la percée a éloignée les Ukrainiens de leurs bulles de DSA et de GE ce qui a permis aux russes de relancer les KA-52.

Je ne vois clairement pas de percées possibles dans l’environnement ukrainien quelle que soit la partie à l’offensive.

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Selon The War Zone, les Ukrainiens ne revendiquent pas un mais deux SU-30

https://www.twz.com/news-features/two-russian-su-30-flankers-downed-by-aim-9s-fired-from-drone-boats-ukrainian-intel-boss

La Direction du renseignement de défense de l'Ukraine (GUR) a abattu deux chasseurs multirôles Su-30 Flanker avec des missiles air-air à guidage infrarouge AIM-9 Sidewinder tirés par des bateaux-drones Magura-7, a déclaré en exclusivité le chef de l'agence à The War Zone. C'est la première fois que des avions de combat sont abattus par des bateaux-drones et la première fois que l'AIM-9 est utilisé pour tuer à partir d'un bateau-drone.

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Il y a 13 heures, herciv a dit :

Il est génial cet article. Il vaut vraiment sa lecture pour voir comment doit être conçu un canon d'artillerie pour la HI. 80 coup tiré à porté max par jour avec un tube capable de supporter au minimum 100 jours à ce rythme, une logistique capable de remplacer un tube tous les 80 à 100 jours et de le régénérer tant que possible. Cette logistique n'aurait pas de sens si la survivabilité des canons n'atteint pas cette limite.

D'une certaine façon sa très bonne survivabilité entraine une logistique différente compte tenu que le couple artilleur / canon tient longtemps et que plus il y en aura sur le terrain plus une logistique spécifique au matériel lui-même et à l'équipage devra être mise en place dans la durée.

Le critère de compacité est bien un des éléments majeur de cette survivabilité. Ce que j'ai lontemps souligné concernant les silhouette des archers et pzH2000.

 

 

Mobilité, usure, protection : le bilan opérationnel du CAESAr en Ukraine

Longtemps considérée comme une “vieille arme” reléguée au second plan, l’artillerie connaît un retour fulgurant au cœur des batailles modernes. Le conflit en Ukraine agit comme un accélérateur de réalités opérationnelles : la haute intensité épuise les matériels, révèle les forces et expose les failles. Dans ce théâtre d’usure et de technologie, le CAESAr français s’impose comme une pièce maîtresse, saluée pour sa mobilité, sa rusticité et sa précision. Mais au-delà des succès tactiques, le retour d’expérience transmis par les députés Jean-Louis Thiériot et Matthieu Bloch dans leur rapport parlementaire souligne les nouveaux défis industriels et capacitaires que la France devra relever pour maintenir son artillerie à la hauteur des exigences du combat moderne.

Adaptations de terrain : survivre sous la menace drone

Selon les informations issues du rapport parlementaire de Jean-Louis Thiériot et Matthieu Bloch, les CAESAr français déployés en Ukraine ont subi des évolutions remarquables sous la pression du champ de bataille. Confrontés à l’intensification de la menace drone – une brigade russe pouvant tirer jusqu’à 300 drones de type FPV (First-Person View) par jour – les forces armées ukrainiennes (FAU) ont adapté leurs systèmes : cages de protection autour de la cabine, casiers de stockage renforcés, dispositifs de camouflage. Autant d’ajouts artisanaux devenus essentiels.

Le général de brigade Éric Lendroit, en charge de la coalition artillerie pour l’Ukraine, précise d’ailleurs : « Les 2/3 des frappes russes dans la profondeur sont effectuées avec des drones Shahed d’une portée de 1 000 à 1 500 km. Ces munitions sont donc aussi une capacité essentielle à détenir et dont il faut également se protéger ».

À l’échelle du front, chaque régiment ou brigade russe dispose d’environ 18 canons, auxquels s’ajoutent des lance-roquettes et des vecteurs de frappe terrestre longue portée. Cette densité d’appui-feu impose une guerre d’attrition sur les canons ukrainiens, dont les CAESAr, exposés à une érosion rapide des tubes et à des besoins constants en maintenance.

Le CAESAr, plébiscité par les artilleurs ukrainiens

Malgré ces conditions extrêmes, les retours d’expérience sont sans appel : le CAESAr est devenu un atout précieux pour les forces ukrainiennes. Lors de son audition, le général Lendroit a relayé l’enthousiasme des utilisateurs ukrainiens en énumérant les qualités du canon français :

Grande mobilité et manœuvrabilité, permettant des tirs rapides et une évacuation avant la contre-batterie ennemie ;

Précision remarquable, même après de nombreux coups ;

Résistance aux cadences élevées de feu (moyenne de 60 à 90 coups/jour) ;

Autonomie logistique importante (600 km) ;

Taille compacte (6×6), facilitant le camouflage et la dissimulation ;

Faible empreinte au sol, précieuse contre la détection radar ;

Rusticité, avec la possibilité pour les équipages d’effectuer eux-mêmes des réparations de terrain ;

Dispositifs de sortie dégradée, permettant de sauver la pièce en cas de panne.

Un arsenal de qualités qui fait du CAESAr non seulement une arme létale mais aussi un survivant du champ de bataille.

L’urgence d’une capacité de régénération des tubes

Toutefois, les rapporteurs Thieriot et Bloch soulignent une nécessité stratégique : « l’usure accélérée des canons en Ukraine, favorisée par les cadences de tirs extrêmes et l’usage systématique des portées maximales, nécessite de disposer en national d’une capacité industrielle rapide de régénération des tubes ».

À titre d’illustration, les canons ukrainiens Bohdana supporteraient en moyenne 7 000 à 8 000 tirs avant usure – un chiffre qui interroge directement la capacité de longévité des CAESAr français engagés sur un théâtre d’opérations intensives. La disponibilité opérationnelle du parc d’artillerie dépendra donc, demain, autant de la production de nouveaux canons que de la capacité à réparer, reconditionner et remplacer rapidement les tubes usés.

L’équation de la haute intensité

Dans une guerre d’usure, le rapport souligne l’importance d’un « optimum économique » entre la portée maximale recherchée et la durabilité des tubes. Le défi est aussi simple que cruel : tirer loin, souvent, avec précision — sans voir ses matériels se désintégrer en quelques mois.

Comme le rappellent les rapporteurs : « L’érosion accélérée des tubes d’artillerie limite temporairement la disponibilité opérationnelle et/ou la performance sur le champ de bataille ». Une réalité qui impose de repenser toute la logistique de soutien de l’artillerie de haute intensité.C

Le CAESAr français ressort grandi du conflit ukrainien : non seulement apprécié pour sa manœuvrabilité, sa rusticité et sa précision, mais aussi révélé comme un maillon indispensable d’une guerre industrielle de haute intensité.

Face à la mutation du champ de bataille, où 300 drones peuvent frapper chaque jour et où l’attrition est un rouleau compresseur, l’artillerie française devra, elle aussi, s’adapter : en quantité, en résilience et en vitesse de régénération.

Le retour de la “déesse de la guerre” ne fait que commencer.

Avec un nombre de caesar actif de l ordre de 50+ un taux service de 73% d un acticle plus haut. Cela nous donne 35 canons avec une moyenne de 75 coups par jour= 2625 obus… 

il ne resterait pas grand chose pour les m777 krab  pzh2000 m109 as-90…avec de tels chiffres. Clairement au moins un zéro de trop quelque part dans la com de caesar.

je dirais confusion entre coups par jour pour coups par semaine. Avec 2 ou 3 tir, changement de position, attente nouvelles cibles… après je ne suis pas un pro comme certains ici.

Modifié par Lexpat
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