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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


Messages recommandés

C'est surprenant cette volonté Russe apparente de vouloir se trouver un prétexte vis à vis des Allemands pour baisser les livraisons de gaz (si c'est bien de çà dont il s'agit, mais on peut le penser vu la situation des Allemands en ce moment). 

On dirait la France en train de se chercher un prétexte pour abandonner le SCAF alors que c'est une décision pourtant tellement évidente du point de vue de notre agenda ( @Patrick moi aussi j'ai cité le SCAF sur un fil pas approprié du tout !)

https://www.lemonde.fr/international/live/2022/08/03/guerre-en-ukraine-en-direct-le-premier-chargement-de-cereales-ukrainiennes-exportees-est-en-attente-d-inspection-pres-d-istanbul_6136996_3210.html

Citation

La restitution à la Russie d’une turbine Siemens indispensable au fonctionnement du gazoduc Nord Stream est « impossible » en raison des sanctions, affirme Gazprom

« Les régimes de sanctions au Canada, dans l’Union européenne et au Royaume-Uni, ainsi que les incohérences de la situation actuelle concernant les obligations contractuelles de Siemens, rendent impossible la livraison » d’une turbine Siemens présentée comme essentielle au fonctionnement du gazoduc Nord Stream, a déclaré ce mercredi le géant gazier russe Gazprom. Ce gazoduc, d’une capacité selon Gazprom de 167 millions de mètres cubes quotidiens, relie la Russie à l’Allemagne via la mer Baltique. Il est stratégique pour les approvisionnements en gaz des Européens, surtout ceux des Allemands, très dépendants des ressources énergétiques russes.

De leur côté, les Européens accusent Moscou de chercher un prétexte pour retarder le retour de cette turbine et réduire encore ses livraisons de gaz, dans le contexte des tensions autour de l’Ukraine. Ce matin, le chancelier allemand, Olaf Scholz, avait accusé la Russie d’être responsable du blocage de la livraison de cette turbine actuellement en Allemagne. Moscou doit juste « fournir les informations douanières nécessaires pour son transport vers la Russie », avait-il dit lors d’une visite à l’usine de Siemens à Mülheim an der Ruhr (ouest), où se trouve cette turbine.

La Russie a réduit en juin et en juillet le volume de ses livraisons, en disant que le gazoduc ne pouvait fonctionner normalement sans la turbine partie en réparation au Canada et qui n’était pas, selon elle, revenue en Russie à cause des sanctions imposées par les Occidentaux à la suite de l’assaut russe contre l’Ukraine.

 

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il y a 16 minutes, olivier lsb a dit :

C'est surprenant cette volonté Russe apparente de vouloir se trouver un prétexte vis à vis des Allemands pour baisser les livraisons de gaz (si c'est bien de çà dont il s'agit, mais on peut le penser vu la situation des Allemands en ce moment). 

On dirait la France en train de se chercher un prétexte pour abandonner le SCAF alors que c'est une décision pourtant tellement évidente du point de vue de notre agenda ( @Patrick moi aussi j'ai cité le SCAF sur un fil pas approprié du tout !)

https://www.lemonde.fr/international/live/2022/08/03/guerre-en-ukraine-en-direct-le-premier-chargement-de-cereales-ukrainiennes-exportees-est-en-attente-d-inspection-pres-d-istanbul_6136996_3210.html

 

Peut-être que la Russie pense que les allemands sont assez cons pour les croire, ou que, désespérés comme ils sont au niveau énergétique, ils sont prêts à avaler pas mal de couleuvre pour peu que les apparences soient sauvegardés et que le chantage ne soit pas explicite

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https://www.theguardian.com/commentisfree/2022/aug/03/taiwan-nancy-pelosi-visit-ukraine-us

A Taïwan, comme en Ukraine, l'Occident flirte avec le désastre

Simon Jenkins

C'est une chose de se déclarer "plutôt mort que rouge", c'en est une autre d'infliger cette décision au reste d'entre nous.

Les arguments au pied de la montée en guerre sont toujours les mêmes. Les partisans de la guerre crient le plus fort et se frappent la poitrine, impatients de voir les chars gronder et les avions à réaction rugir. Ceux qui sont contre sont traités de mauviettes, d'apaiseurs et de défaitistes. Lorsque les trompettes retentissent et que les tambours battent, la raison se met à l'abri.

La visite à Taïwan de la présidente du Congrès américain, Nancy Pelosi, a été si ouvertement provocatrice qu'elle semble n'être qu'un coup monté pour les élections de mi-mandat. Elle déclare qu'il est "essentiel que l'Amérique et ses alliés indiquent clairement que nous ne cédons jamais aux autocrates". La réaction excessive de la Chine est un exemple classique d'escalade précipitée. Pourtant, lorsque Joe Biden a affirmé que les États-Unis défendraient militairement Taïwan, le bureau du président a fait instantanément marche arrière, réaffirmant une politique d'"ambiguïté stratégique". Il n'en reste pas moins que personne ne croit vraiment que les États-Unis vont entrer en guerre contre Taïwan - pour le moment.

Une ambiguïté similaire imprègne l'attitude de l'Occident envers la Russie au sujet de l'Ukraine. Les États-Unis et la Grande-Bretagne répètent que la Russie "doit échouer et être vue comme un échec" [Boris Johnson]. Mais peut-on vraiment compter sur la Russie pour tolérer une destruction toujours plus grande de ses armements sans escalade ? L'Occident semble décidé à tenir l'Ukraine en échec, dans l'espoir de retarder une horrible séance de tirs au but. Tout ce que la Russie peut faire, c'est perpétrer toujours plus d'atrocités pour maintenir son équipe en jeu. Supposons qu'il y ait une escalade ?

Ce sont les mêmes incertitudes qui ont accablé la diplomatie européenne en 1914. Les dirigeants tergiversèrent tandis que les généraux se pavanaient et faisaient claquer leurs sabres. Les drapeaux flottaient et les journaux se remplissaient de décomptes des armements. Les négociations se transformèrent en ultimatums. Alors que la ligne de front appelait à l'aide, malheur à celui qui prêchait le compromis.

Lors des deux crises nucléaires est-ouest de la guerre froide, en 1962 à propos de Cuba et en 1983 à propos d'une fausse alerte aux missiles, le désastre a été évité grâce à des lignes de communication informelles entre Washington et Moscou. Elles ont fonctionné. Ces lignes n'existent apparemment plus aujourd'hui. Le bloc de l'Est est dirigé par deux autocrates, sûrs sur le plan intérieur mais paranoïaques quant à leurs frontières.

L'Ouest est miné par des dirigeants affaiblis et défaillants, qui s'efforcent d'améliorer leur cote de popularité en encourageant les conflits à l'étranger. Ce qui est nouveau, c'est la conversion de l'ancien impérialisme occidental en un nouvel ordre d'"intérêts et de valeurs" occidentaux, prêts à être invoqués pour toute intervention.

Un tel ordre est devenu arbitraire et ne connaît pas de frontières. Malgré ce que prétend Pelosi, l'Occident "cède" à sa convenance, en intervenant ou en s'abstenant. D'où les politiques erratiques à l'égard de l'Iran, de la Syrie, de la Libye, du Rwanda, du Myanmar, du Yémen, de l'Arabie saoudite et d'autres pays. La Grande-Bretagne a abandonné Hong Kong à la Chine et fait don de l'Afghanistan aux Talibans, la futilité de cette dernière intervention ayant été démontrée la semaine dernière par l'assassinat par drone du chef d'Al-Qaida à Kaboul.

Jamais de ma vie le ministère de la défense n'a eu à défendre mon pays contre une menace étrangère un tant soit peu plausible, et encore moins contre la Russie ou la Chine. Au lieu de cela, au nom des "intérêts et des valeurs", il a tué des milliers d'étrangers en mon nom et pour un gain quasi nul.

Aujourd'hui, face à la menace imminente d'une grave confrontation est-ouest, le moins que l'on puisse attendre de la probable prochaine première ministre britannique, Liz Truss, c'est qu'elle laisse tomber ses clichés et qu'elle expose clairement ce qu'elle considère comme les objectifs de la Grande-Bretagne, si elle en a, en Ukraine et à Taiwan.

Aucun de ces deux pays n'est un allié officiel de la Grande-Bretagne ou un élément essentiel à sa défense. L'horreur de l'agression russe a justifié l'aide militaire à Kiev, mais il s'agissait d'une réponse humanitaire plutôt que stratégique. La plus grande aide que nous puissions apporter à l'Ukraine est probablement d'aider au retour éventuel de sa main-d'œuvre exilée et à la reconstruction de ses villes dévastées. Taïwan mérite également de la sympathie dans sa lutte historique avec la Chine, mais son statut ne constitue pas une menace militaire pour la Grande-Bretagne. Sa population s'est longtemps contentée d'une relation ambiguë avec la Chine, car elle sait qu'elle est à sa merci à long terme.

L'envoi par Boris Johnson du porte-avions Queen Elizabeth en mer de Chine méridionale l'année dernière était un acte de vanité insensé.

La Russie et la Chine connaissent toutes deux des conflits frontaliers du type de ceux qui se produisent dans la plupart des régions du monde. Les étrangers contribuent rarement à leur résolution. L'époque où les puissances occidentales pouvaient ordonner les sphères d'intérêt d'États tels que la Chine et la Russie est à juste titre révolue, comme cela a été reconnu pendant la guerre froide. Depuis la fin de ce conflit, les interventions mondiales de l'Occident sont devenues des parodies de l'action impériale, notamment dans le monde musulman. À quelques exceptions près, ni la Chine ni la Russie n'ont montré un désir comparable de posséder le monde. Elles ont simplement voulu, même si c'est sans ménagement, reprendre possession de leurs voisins ancestraux.

Les destins de l'Ukraine et de Taïwan méritent tout le soutien diplomatique possible, mais on ne peut les laisser dévaler la pente vers une guerre mondiale ou une catastrophe nucléaire. Cela pourrait réduire l'effet - toujours exagéré - de la dissuasion nucléaire et les rendre vulnérables au chantage. Mais c'est une chose de se déclarer "plutôt mort que rouge", c'en est une autre d'infliger cette décision aux autres.

Il se peut qu'un jour, une guerre mondiale, tout comme le réchauffement de la planète, offre au monde une catastrophe qu'il devra affronter. Pour l'instant, la démocratie libérale doit certainement à l'humanité d'éviter ce risque plutôt que de le provoquer. Les deux parties flirtent désormais avec le désastre. L'Occident devrait être prêt à faire marche arrière - et ne pas appeler cela une défaite.

Modifié par Wallaby
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https://www.bbc.com/news/business-62405037 (4 août 2022)

La Banque d'Angleterre prévient que le Royaume-Uni entrera en récession cette année.

L'économie devrait se contracter au cours des trois derniers mois de cette année et continuer à se contracter jusqu'à la fin de 2023.

La principale raison de l'inflation élevée et de la faible croissance est la flambée de la facture énergétique, due à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

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Il y a 13 heures, Ciders a dit :

Et en Russie, où la situation économique semble au beau fixe (c'est ironique), devinez ce qui pourrait refaire son apparition ? Les Beriozka !

https://www.courrierinternational.com/article/urss-parfums-cigarettes-et-alcools-occidentaux-le-retour-des-boutiques-beriozka-en-russie?

Retour vers le futur ... :rolleyes:

C'est raccord avec les aspirations "soviétiques" de VP.

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https://www.20minutes.fr/monde/3334255-20220805-russie-guerre-ukraine-conflit-syrien-programme-visite-erdogan-poutine

Le président turc Recep Tayyip Erdogan rend visite à Vladimir Poutine. Les deux présidents se retrouvent à Sotchi sur la mer Noire.

Pour certains médias turcs, cette « chose en retour » que souhaite Vladimir Poutine, ce sont des drones de combats Bayraktar-TB2 qu’Ankara a fournis à l’Ukraine et dont l’efficacité a été prouvée face aux chars russes.

https://www.tagesschau.de/ausland/asien/erdogan-putin-treffen-sotschi-101.html

En matière de sanctions, la Turquie joue en général un rôle important pour la Russie, explique Amur Gadgyev, directeur du Centre d'études de la Turquie moderne à Moscou. Dans la situation géopolitique actuelle, les gazoducs TurkStream et Blue Stream permettent non seulement de livrer du gaz en Turquie, mais aussi plus loin - dans les pays d'Europe de l'Est, les pays baltes et les pays d'Europe centrale. Il s'agit quasiment d'une plateforme de diversification des livraisons de matières premières russes.

La Turquie intervient également là où il y a des pénuries de marchandises et de livraison - en raison du retrait des entreprises occidentales du marché russe, selon Gadgyev. Car même si le président turc Recep Tayyip Erdogan critique l'invasion de l'Ukraine par la Russie, il ne participe pas aux sanctions occidentales.

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Il y a 5 heures, Wallaby a dit :

Car même si le président turc Recep Tayyip Erdogan critique l'invasion de l'Ukraine par la Russie, il ne participe pas aux sanctions occidentales.

et il a bien raison… c est le moment pour lui d en profité ! une petite négo sur l Arménie en passant …

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Très très classiquement en somme, comme dans les années 1980 et avant. Pas de changement de bloc, juste du pur opportunisme commercial qui fera peut-être un peu passer la pilule aux consommateurs turcs et réduira la facture énergétique.

Demandez aux Iraniens, ils se rappellent encore de la facture.

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27 minutes ago, Ciders said:

Très très classiquement en somme, comme dans les années 1980 et avant. Pas de changement de bloc ...

L'ambition c'est justement que la Turquie redevienne son propre bloc ... c'est très différent des années 80 quand même.

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il y a 16 minutes, g4lly a dit :

L'ambition c'est justement que la Turquie redevienne son propre bloc ... c'est très différent des années 80 quand même.

Chaque décennie a son champion autoproclamé "lui on sent qu'il va faire de grandes choses". Et des fois, ça marche. Des fois, pas. Comme le Japon dans les années 1980 qui, suprême consécration, fournissait une partie des méchants dans les blockbusters de Hollywood.

Révélation

Là où côté turc, on a Kayser Soze. Et encore. Il fait pas très natif de Trabzon Kevin Spacey :mellow:

Qu'ils aient de l'ambition, c'est logique après tout. Qu'ils veuillent profiter de l'affaiblissement russe aussi. Ils percent déjà dans le Caucase, la prochaine étape à court terme est l'Asie centrale. Mais ensuite ? Est-ce qu'ils iraient jusqu'à tenter de s'implanter dans les territoires ouraliens ?

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il y a une heure, olivier lsb a dit :

 

- VVP a salué et remercié Erdogan pour l'accord sur les céréales (comprendre, victoire diplomatique accordée au PR Turc). Venant de VVP, ca a du lui arracher un rein

Je ne vois pas en quoi les remerciements de VP signifient une victoire turque (l’article mentionne un accord profitant à la Russie) ni en quoi ces remerciements seraient douloureux pour VP qui a tout de même une longue habitude des accords avec Erdogan.

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il y a 29 minutes, gustave a dit :

Je ne vois pas en quoi les remerciements de VP signifient une victoire turque (l’article mentionne un accord profitant à la Russie) ni en quoi ces remerciements seraient douloureux pour VP qui a tout de même une longue habitude des accords avec Erdogan.

C'est effectivement mon interprétation personnelle, mais il ne faut pas être naïf: tout se paie dans ces rencontres, y compris et surtout les déclarations qui s'en suivent.

Les Turcs contrôlent pas seulement un détroit mais dispose d'une convention rédigée en des termes assez vagues, de sorte que le franchissement de navires civils en temps de guerre peut être ou non autorisé, selon les interprétations du moment de la partie Turque concernant la menace qui pèse sur sa sécurité. Les Turcs (on peut le penser, vu ce qui est rapporté dans l'article) ont donc monnayé chèrement leur bon vouloir dans ce dossier. Rien de choquant en soit, mais c'est la partie Russe à mon sens qui était plus demandeuse que l'inverse. 

Pour le reste, la Turquie reste un pays qui fait partie de l'OTAN, même si Erdogan a pris de bonnes distances avec le "bloc" occidental. Ca n'a pas empêché les affrontements par proxy entre Turcs et Russes (Nagorno Karabakh), les incidents en directs (le tir sur le Su-24 Russe en 2015), les interventions Turques en Syrie, pays pourtant placé sous un protectorat militaire Russe etc...

Se voir décerner des remerciements dans ce contexte là, j'appelle çà une victoire diplomatique. 

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Il y a 9 heures, jojo (lo savoyârd) a dit :

Voilà ...

«Je démissionne d'Amnesty International en Ukraine», a affirmé Oksana Pokaltchouk dans un communiqué sur sa page Facebook dans la nuit de vendredi à samedi, reprochant au rapport publié le 4 août d'avoir sans le vouloir servi «la propagande russe» .

Selon elle, Amnesty a finalement «envoyé une demande au ministère de la Défense» mais lui a «donné très peu de temps pour une réponse». «Par conséquent, l'organisation a involontairement publié un rapport qui semblait involontairement soutenir la version russe. S'efforçant de protéger les civils, ce rapport est devenu un outil de propagande russe», déplore-t-elle.

Dans un précédent post sur Facebook, Mme Pokaltchouk avait affirmé qu'Amnesty avait ignoré les appels de son équipe à ne pas publier le rapport. «Hier, j'avais le naïf espoir que tout pouvait être arrangé et que ce texte serait remplacé par un autre. Mais aujourd'hui, j'ai réalisé que cela n'arriverait pas», ajoute-t-elle.

La responsable d'Amnesty en Ukraine démissionne, accusant son organisation d'avoir servi «la propagande russe»


https://www.lefigaro.fr/international/la-responsable-d-amnesty-en-ukraine-demissionne-accusant-son-organisation-d-avoir-servi-la-propagande-russe-20220806?

 

Je pense qu'elle n'avait pas trop le choix. Rester en poste sa vie "pro" aurait été très difficile.

Sa vie privé aussi probablement. Se distancer de l'organisation était la seule solution.

 

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Le 04/08/2022 à 23:15, Wallaby a dit :

https://www.bbc.com/news/business-62405037 (4 août 2022)

La Banque d'Angleterre prévient que le Royaume-Uni entrera en récession cette année.

L'économie devrait se contracter au cours des trois derniers mois de cette année et continuer à se contracter jusqu'à la fin de 2023.

La principale raison de l'inflation élevée et de la faible croissance est la flambée de la facture énergétique, due à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

https://www.theguardian.com/commentisfree/2022/aug/05/inflation-british-politics-recession-bank-of-england (5 août 2022)

L'hiver arrive. C'est ce que dit la Banque d'Angleterre. Choisissez votre mesure de la tempête économique qui se dirige vers nous, aggravant un froid qui mord déjà fort. Selon la Banque, l'inflation atteindra 13 %, réduisant la valeur des salaires, rendant tout plus cher, à commencer par les repas et le chauffage, obligeant encore plus de gens à décider s'ils doivent mourir de faim ou grelotter. Nous devons nous préparer à une récession qui se traduira par cinq trimestres consécutifs de contraction et par une baisse des revenus des ménages de 5 % d'ici 2024, soit la plus forte baisse depuis le début des statistiques, il y a plus d'un demi-siècle. Bien entendu, ce sont les plus démunis qui seront les plus touchés. Un ménage britannique sur cinq ne disposera d'aucune épargne d'ici 2024. Dans le même temps, l'inflation est jusqu'à 30 % plus élevée dans les villes du nord de l'Angleterre, en raison, selon le Centre for Cities, d'une mauvaise isolation des habitations et d'une "dépendance à la voiture" qui oblige les gens à dépenser plus pour l'essence.

Une conséquence rapide pourrait être un changement d'attitude du public à l'égard de la guerre en Ukraine. La cause la plus évidente de la poussée inflationniste actuelle est la hausse des prix du pétrole et du gaz, déclenchée en partie par l'invasion de la Russie. Le soutien à Kiev et les sanctions à l'encontre de Moscou ont eu un coût pour les citoyens ordinaires, que ce soit dans les stations services ou sur leurs factures de chauffage. Jusqu'à présent, les Britanniques, ainsi que la plupart des Européens et des Américains, ont été admirablement solides dans leur soutien aux victimes de l'agression de Poutine. Mais à mesure que l'inflation frappe plus fort, cela pourrait changer, avec une nouvelle pression sur Kiev pour qu'il cède à son bourreau, si c'est ce qu'il faut pour faire baisser les prix.

Le mécontentement du public pourrait trouver un autre exutoire. Les premiers signes du type de mouvement de désobéissance qui a accueilli la poll tax en 1990 apparaissent, avec une campagne "Don't Pay" (ne payez pas) qui exhorte les consommateurs à refuser de régler leurs factures d'énergie jusqu'à ce que les compagnies baissent leurs prix. Les distributeurs d'énergie insisteront sur le fait qu'ils ne sont pas les mêmes que les extracteurs d'énergie tels que BP, qui a annoncé cette semaine qu'il avait triplé ses bénéfices trimestriels pour atteindre 7 milliards de livres sterling, mais peu seront d'humeur à faire cette distinction.

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Il y a 1 heure, jmdc33 a dit :

Je pense qu'elle n'avait pas trop le choix. Rester en poste sa vie "pro" aurait été très difficile.

Sa vie privé aussi probablement. Se distancer de l'organisation était la seule solution.

c'est dommage, cette personne était de bonne fois et son travail intègre ... Mais à mille années lumières du contexte global de ce conflit. En somme parfaitement humanitaire, mais complètement hors sol. La naïveté de l'innocence. Tout à son honneur, mais vision simpliste de la situation. Elle aura eu le mérite d'être lanceur d'alerte, les forces Ukr feront plus attention, s'ils le peuvent.

Par contre, de l'autre côté, ils torturent et ils rigolent ... 

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Il y a 19 heures, olivier lsb a dit :

C'est effectivement mon interprétation personnelle, mais il ne faut pas être naïf: tout se paie dans ces rencontres, y compris et surtout les déclarations qui s'en suivent.

Les Turcs contrôlent pas seulement un détroit mais dispose d'une convention rédigée en des termes assez vagues, de sorte que le franchissement de navires civils en temps de guerre peut être ou non autorisé, selon les interprétations du moment de la partie Turque concernant la menace qui pèse sur sa sécurité. Les Turcs (on peut le penser, vu ce qui est rapporté dans l'article) ont donc monnayé chèrement leur bon vouloir dans ce dossier. Rien de choquant en soit, mais c'est la partie Russe à mon sens qui était plus demandeuse que l'inverse. 

Pour le reste, la Turquie reste un pays qui fait partie de l'OTAN, même si Erdogan a pris de bonnes distances avec le "bloc" occidental. Ca n'a pas empêché les affrontements par proxy entre Turcs et Russes (Nagorno Karabakh), les incidents en directs (le tir sur le Su-24 Russe en 2015), les interventions Turques en Syrie, pays pourtant placé sous un protectorat militaire Russe etc...

Se voir décerner des remerciements dans ce contexte là, j'appelle çà une victoire diplomatique. 

Cela fait des années que VP et Erdo se congratulent mutuellement entre deux affrontements via proxys, sans jamais déborder.

L’accord satisfait probablement autant les Russes (raisons économiques et diplomatiques car conserver Ankara en marge du bloc occidental lui est fondamental) que les Turcs (réaffirment leur position centrale, leur autonomie stratégique et se font un peu d’argent…).

Modifié par gustave
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Pour Kyiv, Paris progresse mais peut mieux faire

Stéphane Siohan Correspondant à Kyiv

 

Appréciant le soutien de la France, l'Ukraine demande un peu plus d'aide militaire et économique de la part de l'Elysée, considéré comme trop complaisant avec la Russie.

Officiellement, tout va bien entre l'Ukraine et la France. Dans la capitale ukrainienne, les officiels ont apprécié la réaction sans ambiguïté de l'Elysée et de la diplomatie française au «massacre perpétré par les forces armées russes à Olenivka». 53 prisonniers de guerre ukrainiens ont péri dans le bombardement de ce centre pénitentiaire, près de Donetsk, imputé aux forces russes. Un événement qualifié de «sidérant» par une source française.

«Survie». Cependant, dans l'opinion ukrainienne, la France n'émarge pas naturellement au rang des alliés les plus fiables. «On dénote chez les Français et chez Macron une attitude de beaux parleurs, mais on ne sait pas trop où ils veulent en venir, s'ils ont réellement compris les enjeux de cette guerre, qui, pour l'Ukraine et le peuple ukrainien, est une question de survie. On a l'impression que Paris croit qu'on peut encore parler, alors que c'est le temps de l'action», confie un journaliste politique de Kyiv.

Du côté gouvernemental, on salue la «décision responsable» des dirigeants français et allemands, lorsque ces derniers sont venus à Kyiv le 16 juin, apportant aux Ukrainiens le statut de pays candidat à l'UE. «La relation avec la France est forte, mais il serait possible d'ajuster un peu le focus sur la manière dont Paris et Berlin envisagent [l'invasion russe] et y répondent», confie à Libération un officiel du gouvernement ukrainien.

«La France est une amie et un partenaire de l'Ukraine et nous apprécions vraiment son soutien militaire, économique, politique et l'appui aux sanctions contre la Russie», ajoute-t-il.

Mais, selon cette source dans l'appareil d'Etat, «[Paris et Berlin] doivent changer leur logique et passer du "nous n'allons pas laisser l'Ukraine perdre" à "nous allons tout faire pour que l'Ukraine gagne", car on voit encore certains qui espèrent convaincre Poutine de stopper la guerre en lui présentant une seconde chance, en lui permettant de sauver la face. Or, c'est une stratégie perdante, cela fait huit ans que la diplomatie ne marche pas et que Poutine ne comprend que le langage de la force». Canons. Quant à la «perception française» de la guerre, le haut responsable estime que «[la France] a essayé à plusieurs reprises d'être constructive dans le dialogue avec Poutine, Macron a fait de son mieux, mais ça n'a pas marché. Les résultats de cette approche parlent pour eux-mêmes». Citant l'exemple des canons français Caesar, déployés sur le front ukrainien, et qui procurent une grande satisfaction aux artilleurs ukrainiens, le responsable appelle la France à «livrer plus d'armes et de munitions». «Bien entendu, nous ne pouvons dicter leurs décisions à nos partenaires, nous discutons. Mais il y a des pays plus petits [que la France] qui ont apporté plus de soutien si on le mesure par habitant. Or, c'est également dans l'intérêt de la France que cette guerre se termine le plus rapidement possible», conclut la source interrogée, alors qu'à Kyiv, l'humeur est à accélérer l'effort de guerre et obtenir une victoire militaire et psychologique décisive à Kherson, avant que le froid et la neige n'embourbent les fronts.

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Il y a 5 heures, CortoMaltese a dit :

 

Pour Kyiv, Paris progresse mais peut mieux faire

Stéphane Siohan Correspondant à Kyiv

 

Appréciant le soutien de la France, l'Ukraine demande un peu plus d'aide militaire et économique de la part de l'Elysée, considéré comme trop complaisant avec la Russie.

Officiellement, tout va bien entre l'Ukraine et la France. Dans la capitale ukrainienne, les officiels ont apprécié la réaction sans ambiguïté de l'Elysée et de la diplomatie française au «massacre perpétré par les forces armées russes à Olenivka». 53 prisonniers de guerre ukrainiens ont péri dans le bombardement de ce centre pénitentiaire, près de Donetsk, imputé aux forces russes. Un événement qualifié de «sidérant» par une source française.

«Survie». Cependant, dans l'opinion ukrainienne, la France n'émarge pas naturellement au rang des alliés les plus fiables. «On dénote chez les Français et chez Macron une attitude de beaux parleurs, mais on ne sait pas trop où ils veulent en venir, s'ils ont réellement compris les enjeux de cette guerre, qui, pour l'Ukraine et le peuple ukrainien, est une question de survie. On a l'impression que Paris croit qu'on peut encore parler, alors que c'est le temps de l'action», confie un journaliste politique de Kyiv.

Du côté gouvernemental, on salue la «décision responsable» des dirigeants français et allemands, lorsque ces derniers sont venus à Kyiv le 16 juin, apportant aux Ukrainiens le statut de pays candidat à l'UE. «La relation avec la France est forte, mais il serait possible d'ajuster un peu le focus sur la manière dont Paris et Berlin envisagent [l'invasion russe] et y répondent», confie à Libération un officiel du gouvernement ukrainien.

«La France est une amie et un partenaire de l'Ukraine et nous apprécions vraiment son soutien militaire, économique, politique et l'appui aux sanctions contre la Russie», ajoute-t-il.

Mais, selon cette source dans l'appareil d'Etat, «[Paris et Berlin] doivent changer leur logique et passer du "nous n'allons pas laisser l'Ukraine perdre" à "nous allons tout faire pour que l'Ukraine gagne", car on voit encore certains qui espèrent convaincre Poutine de stopper la guerre en lui présentant une seconde chance, en lui permettant de sauver la face. Or, c'est une stratégie perdante, cela fait huit ans que la diplomatie ne marche pas et que Poutine ne comprend que le langage de la force». Canons. Quant à la «perception française» de la guerre, le haut responsable estime que «[la France] a essayé à plusieurs reprises d'être constructive dans le dialogue avec Poutine, Macron a fait de son mieux, mais ça n'a pas marché. Les résultats de cette approche parlent pour eux-mêmes». Citant l'exemple des canons français Caesar, déployés sur le front ukrainien, et qui procurent une grande satisfaction aux artilleurs ukrainiens, le responsable appelle la France à «livrer plus d'armes et de munitions». «Bien entendu, nous ne pouvons dicter leurs décisions à nos partenaires, nous discutons. Mais il y a des pays plus petits [que la France] qui ont apporté plus de soutien si on le mesure par habitant. Or, c'est également dans l'intérêt de la France que cette guerre se termine le plus rapidement possible», conclut la source interrogée, alors qu'à Kyiv, l'humeur est à accélérer l'effort de guerre et obtenir une victoire militaire et psychologique décisive à Kherson, avant que le froid et la neige n'embourbent les fronts.

Ca a souvent été ma marotte, surtout au début du conflit à l'époque du PR qui appelait à ne pas humilier la Russie, mais on voit bien ici (même si l'article n'évoque qu'une seule source) les dégâts causés à notre crédit diplomatique dans la gestion de ce conflit et notre position totalement illisible. 

J'espère que comme (trop) souvent, c'est plus l'échelon politique plus que renseignement/analyse qui a pêché. 

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