C’est un message populaire. CANDIDE Posté(e) il y a 7 heures C’est un message populaire. Share Posté(e) il y a 7 heures (modifié) «L’ennemi, ce n’est pas eux, c’est l’Europe»: le nouvel «ami» américain contraint Moscou à revoir son récit officiel : https://www.lefigaro.fr/international/l-ennemi-ce-n-est-pas-eux-c-est-l-europe-le-nouvel-ami-americain-contraint-moscou-a-revoir-son-recit-officiel-20250303 Je prévois, dans les prochaines semaines, beaucoup de travail dans les rédactions et les imprimeries Russes pour réécrire l'histoire ! ça me fais penser à 1984 d'Orwell. Dans la première partie, chapitre 4. Winston y explique son travail, qui consiste à modifier les archives historiques pour qu'elles correspondent à la version actuelle de la réalité imposée par le Parti. Il reçoit des instructions via des speakwrites et doit falsifier des documents, des articles de journaux et des livres d’histoire pour effacer les preuves du passé et les remplacer par des faits révisés. Modifié il y a 7 heures par CANDIDE 1 1 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) il y a 7 heures Share Posté(e) il y a 7 heures il y a 6 minutes, herciv a dit : Pour ceux qui ont râté les investissements dans les sociétés d'armement, les société de TP vont profiter a fond de la remise à neuf du potentiel militaire de l'Europe. Eutelsat + 103% en ce moment même. Pendant ce temps là au US : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/industrie-financiere/wall-street-donald-trump-fait-plonger-les-marches-1019714.html Eutelsat à juste retrouvé sa valo de novembre ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) il y a 7 heures Share Posté(e) il y a 7 heures il y a 34 minutes, Ciders a dit : Surpris ? Attends la visite de Trump le 9 mai à Moscou. Je sens venir la grosse annonce disruptive. Pas surpris par le fait - il était en germe déjà dans la vision de "l'OTAN dormante" proposé il y a presque deux ans déjà par certains membres de l'entourage de Trump, et dont j'avais parlé à l'époque Surpris par la rapidité et par la brutalité presque ostentatoire, oui Trump passe les relations atlantiques à la tronçonneuse il y a 33 minutes, olivier lsb a dit : Il y a une référence cryptique très grave à employer "ex petite amie". Le mot en soi, on s'en fout, même s'il est dégradant. C'est surtout que ça reprend le champ lexical de Poutine au sujet de l'Ukraine : "ma belle, il va falloir que tu t'y fasses, que ça te plaise ou non" Oui, bien vu Poutine avait employé l'expression début février 2022 à l'issue d'une réunion avec Macron, dans le contexte d'une explication comme quoi l'Ukraine devrait appliquer l'ensemble des accords de Minsk II de 2015. Nous savons bien sûr maintenant que ce n'était qu'un prétexte, il ne s'agissait pas de faire appliquer ces accords même par l'intimidation mais d'envahir l'Ukraine et de supprimer son indépendance « Eh bien, que cela te plaise ou non, supporte, ma beauté » L'expression n'est pas originellement de Poutine, elle vient d'une chanson qui fait clairement allusion à un viol, le viol d'une morte ("Amis poètes, bonsoir"...) 243. Ma chérie est dans le cercueil, Et je la baise, je la baise. C'est une fille qui se bat Elle est comme vivante. 244. Ma chérie est dans le cercueil, Je vais aller baiser les restes. Que ça te plaise ou pas, Dors, ma beauté Poutine utilise à l'occasion le champ lexical de la pègre. Il est ici rejoint par le conseiller à la sécurité des Etats-Unis Waltz Je ne vais pas retenir ma respiration jusqu'à ce que Waltz soit désavoué, ça risquerait d'être mauvais pour ma santé ... 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) il y a 7 heures Share Posté(e) il y a 7 heures il y a 1 minute, g4lly a dit : Eutelsat à juste retrouvé sa valo de novembre ... Ce n'est pas çà le plus important. Le plus important c'est d'où vient l'argent et pourquoi ? Eutelsat n'est qu'un avatar de la réalocation énorme de fonds qui débute. Tout le monde à compris que les satelittes de Musk ne seront plus financé que par les US mais inutilisable par d'autres que les US. Le plan B c'est oneweb et donc Eutelsat. Musk est en train de perdre ses sous ou profit d'Eutelsat. C'est incroyable. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) il y a 7 heures Share Posté(e) il y a 7 heures à l’instant, herciv a dit : Ce n'est pas çà le plus important. Le plus important c'est d'où vient l'argent et pourquoi ? Eutelsat n'est qu'un avatar de la réalocation énorme de fonds qui débute. Tout le monde à compris que les satelittes de Musk ne seront plus financé que par les US mais inutilisable par d'autres que les US. Le plan B c'est oneweb et donc Eutelsat. Musk est en train de perdre ses sous ou profit d'Eutelsat. C'est incroyable. La réallocation par qui ... l'essentiel des fonds sont des fonds US ... l'essentiel de la finance mondial est piloté par des traders américains, ou formés là-bas. Je veux bien qu'il y ait des rééquilibrage d'allocation d'actif, puisque récemment tout était placé sur les marché US qui performaient largement plus. Mais je ne suis pas sur d'y voir une révolution. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) il y a 7 heures Share Posté(e) il y a 7 heures Pour beaucoup de dirigeants et de responsables européens, surtout venus des pays traditionnellement les plus atlantistes mais pas seulement, le choc est brutal L'étape suivante du processus de deuil est classiquement le déni Révélation Puis la négociation. Puis la dépression. L'acceptation est le dernier stade, qui ouvre l'expérimentation - pour faire autre chose ! La première ministre danoise, ou encore le futur chancelier allemand, semblent déjà à ce stade de l'acceptation - signe soit dit en passant d'une belle solidité psychologique J'espère que la plupart des dirigeants européens y arriveront rapidement 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) il y a 7 heures Share Posté(e) il y a 7 heures à l’instant, g4lly a dit : Mais je ne suis pas sur d'y voir une révolution. Le trading était fait au US par des agents US et en dollar. Mais ces dollars étaient fabriqués par une planche à billet alimentée par des fonds non US. Le deal c'était parapluie contre fonds. Le deal est rompu. Pour l'instant le trading est toujours fait au US par des agents US mais il va maintenant alimenter des bourses européennes. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) il y a 7 heures Share Posté(e) il y a 7 heures (modifié) Il y a 4 heures, herciv a dit : Tu te trompes de monde encore une fois. A l'époque où les US étaient encore nos potes et où on leur payait leur armée, ton analyse fonctionnait. Cette époque est terminée. Il n'y aura aucun problème de financement puisque nos impôts ne partirons plus là-bas. La dette et l'argent disponible, c'est le même, qu'on paie une facture en dollars ou en euros. Quant à la concrétisation de ces annonces, dans ton monde, qui n'est pas encore réel, on dépenserAIT tout en Europe... Un des derniers blocages politiques majeurs en Europe sur la défense, c'était Macron qui freinait des quatre fers pour pas étendre la facilité pour la paix à des industriels non UE, programme européen de financements des industries de défense. On rappellera l'empressement de certains pays européens à vouloir acheter des obus à l'étranger, plutôt que relancer les chaînes de production. Rien ne dit ici que l'histoire va pas se répéter. Regarde, on envisage bien un programme indien pour le remplacement du LRU. Attend de voir les autres... Modifié il y a 3 heures par olivier lsb 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Manuel77 Posté(e) il y a 7 heures C’est un message populaire. Share Posté(e) il y a 7 heures Ce texte provient de l'historien « officiel » de l'Allemagne en ce qui concerne le long chemin des Allemands vers l'« Ouest ». https://archive.is/ZPNkG#selection-2835.0-2847.160 Trahison sur scène Trump divise le monde en sphères d'influence impérialistes et ne reconnaît que la Chine et la Russie comme égales. L'esclandre avec Selenskyj marque la rupture avec la communauté de valeurs occidentale. L'Europe doit former une nouvelle alliance de défense. Quelques semaines après le début de la deuxième présidence de Donald Trump, il n'y a plus guère de doute : l'année 2025 devrait être le tournant le plus profond de l'histoire mondiale depuis la chute de l'empire soviétique dans les années 1989 à 1991, et même probablement depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale il y a 80 ans - le 8 mai 1945 en Europe et quatre mois plus tard, le 2 septembre, en Asie orientale. Sous la présidence de Franklin Delano Roosevelt, les États-Unis avaient assumé la responsabilité politique mondiale en tant que puissance dirigeante de l'Occident transatlantique. Sous la deuxième présidence de Donald Trump, ils s'apprêtent à se défaire non seulement de cette responsabilité, mais aussi de leur lien avec l'héritage normatif de leurs pères fondateurs. L'engagement immatériel envers les idées des droits de l'homme inaliénables, de la « rule of law », des « checks and balances » et de la séparation des pouvoirs n'est plus une force qui guide l'action de Trump et de son entourage le plus proche. Le monde se divise en sphères d'influence Une raison importante de ce revirement est évidente : la Russie d'aujourd'hui, contrairement à l'Union soviétique, n'est pas un dangereux rival idéologique des Etats-Unis en quête de domination mondiale, mais une grande puissance parmi d'autres avec laquelle, selon Trump, on peut et on doit faire des « deals ». C'est ce qui explique ce que le nouveau maître de la Maison Blanche et ses acolytes considèrent comme de la « realpolitik ». Ils divisent le monde en sphères d'influence à la manière impérialiste et ne reconnaissent comme égales que la Chine de Xi Jinping et la Russie de Vladimir Poutine. Le calcul de pouvoir contraindre la Russie, en cas de conflit militaire entre les Etats-Unis et la Chine, sinon à une alliance, du moins à une position neutre, joue manifestement un rôle. Cela équivaudrait à un « renversement des alliances » au détriment de l'Europe. Parallèlement à cette révolution des relations internationales, la nouvelle élite au pouvoir à Washington poursuit la transformation autoritaire des Etats-Unis. En ce qui concerne l'aspect international de sa politique, Trump fait actuellement ses adieux à l'ordre fondé sur des règles sous la forme de la Charte des Nations unies de juin 1945, qui est essentiellement l'œuvre des États-Unis, et à l'« ordre post-guerre froide » tricontinental sous la forme de la Charte de Paris de novembre 1990, qui déclare la démocratie comme seule forme légitime de gouvernement et garantit à tous les États membres de l'ancienne CSCE, aujourd'hui l'OSCE, le droit à la souveraineté nationale, à l'intégrité territoriale et au libre choix des alliances. Poutine a opéré sa rupture avec les ordres fondés sur des règles de 1945 et 1990 il y a onze ans déjà et de manière bien plus brutale : avec l'annexion de la Crimée et le début de la guerre larvée dans le Donbass en 2014 (et non pas seulement, comme beaucoup le pensent, notamment en Allemagne, avec la guerre d'agression ouverte contre l'Ukraine le 24 février 2022). L'exemple de l'Ukraine montre actuellement au monde entier le caractère non contraignant de telles prescriptions normatives. Un coup de force des « grands » doit déterminer les frontières de la future Ukraine, le degré de souveraineté de l'Etat résiduel et la certitude de son existence indépendante. Une telle issue de la guerre en Ukraine ne serait rien d'autre que la reconnaissance officielle par les Etats-Unis d'Amérique des résultats de l'agression russe. Un traité sans garanties de sécurité reviendrait à un nouveau Yalta Le coup d'éclat du 28 février, l'affrontement public entre les présidents américain et ukrainien à la Maison Blanche, a apporté des éclaircissements : la « paix » pour l'Ukraine, telle que Trump aimerait la convenir avec Poutine, serait un arrangement sans garanties de sécurité pour l'Etat attaqué. Il reviendrait à un nouveau Yalta, sans que les Etats-Unis puissent invoquer une situation de contrainte militaire comme au début de 1945 : une perspective inacceptable pour l'Ukraine et pour l'Europe. La relation entre les Etats-Unis et la Russie, telle qu'elle se dessine depuis l'arrivée de Donald Trump, apparaît comme une parodie de théories qui ont eu leur heure de gloire dans les années 1960 et 1970 : les théories de la convergence, selon lesquelles les systèmes rivaux du capitalisme et du communisme, confrontés aux mêmes défis économiques et technologiques, devraient se désidéologiser et se scientifiser, perdant ainsi leur caractère antagoniste. Comme on le sait, le conflit Est-Ouest s'est ensuite déroulé de manière moins symétrique que ne l'avait prédit une partie des sciences sociales. La convergence que nous observons aujourd'hui est placée sous le signe du rejet commun par Trump et Poutine des conceptions libérales de l'ordre et des normes contraignantes. Cette politique est bien plus en accord avec les traditions politiques russes qu'américaines. On peut donc se demander si le trumpisme pourra se maintenir longtemps au pouvoir aux Etats-Unis. Mais il ne faut pas attendre du gouvernement Trump-Vance qu'il se sente lié par les obligations de contribution du traité de l'OTAN. L'un des plus proches conseillers du président, Elon Musk, réclame même le retrait des Etats-Unis de l'alliance transatlantique. Les conséquences qui en découlent pour l'Europe sont actuellement le sujet dominant de tous les contacts interétatiques au sein de ce que l'on appelait jusqu'à présent la communauté de valeurs occidentale. L'association d'États de l'Union européenne joue un rôle important dans ces discussions, mais elle ne doit pas être surestimée en tant qu'acteur collectif pour deux raisons : Premièrement, l'UE ne peut pas parler d'une seule voix sur les questions de « grande politique » face à des États membres favorables à Poutine comme la Hongrie et la Slovaquie, et deuxièmement, il ne peut pas y avoir de défense européenne autonome sans la Grande-Bretagne, seule puissance nucléaire européenne avec la France. Une nouvelle communauté européenne de défense - avec le Canada Le fait que le dernier sommet européen sur l'Ukraine se soit tenu à Londres le 1er mars est donc hautement symbolique. La participation de la Norvège, qui n'est pas plus membre de l'UE que le Royaume-Uni, est également importante d'un point de vue stratégique. Dans cette situation, il est logique de rappeler un projet qui a fait l'objet de débats passionnés en Allemagne il y a sept décennies, mais qui n'est jamais devenu réalité : la Communauté européenne de défense (CED). Il s'agissait à l'origine d'une initiative française, soutenue avec emphase par le premier chancelier fédéral, Konrad Adenauer, et approuvée par sa coalition au Bundestag malgré une résistance parlementaire et extraparlementaire massive, mais qui échoua le 30 août 1954 à l'Assemblée nationale française en raison de l'opposition des gaullistes et des communistes. En mai 1955, la contribution allemande à la défense dans le cadre de la CED fut remplacée par l'adhésion directe de la République fédérale à l'OTAN. Il serait toutefois irréaliste aujourd'hui de viser une communauté de défense purement européenne. Un projet comparable de coalition des volontaires et des capables doit d'emblée inclure le Canada, donc être pensé de manière transatlantique et, si possible, être organisé au sein de l'OTAN - tant que cela est possible, en coopération avec les Etats-Unis et seulement s'il n'est pas possible de faire autrement, sans eux. Ce qui lie les États-Unis et l'Europe, c'est l'héritage commun de l'ancien Occident ou, en d'autres termes, de l'Europe latine. L'ébauche de séparation du pouvoir temporel et du pouvoir spirituel (imperium versus sacerdotium) au haut Moyen Âge, qui n'existait que dans le domaine de l'Église occidentale et pas dans celui de l'Église orientale, est devenue le germe d'autres séparations de pouvoirs et donc la condition de possibilité de l'individualisme, du pluralisme social et des Lumières : des acquis fondamentaux pour ce que nous appelons l'Occident. Les colonies de peuplement britanniques en Amérique du Nord faisaient également partie de cet Occident. C'est dans l'une d'entre elles, la Virginie, que fut adoptée, quelques semaines avant la déclaration d'indépendance américaine du 4 juillet 1776, la première déclaration des droits de l'homme de l'histoire - une idée révolutionnaire qui traversa aussitôt l'Atlantique Nord et trouva son écho historique dans la déclaration des droits de l'homme et du citoyen adoptée par l'Assemblée nationale de la France révolutionnaire le 26 août 1789. Droits de l'homme universels et inaliénables, primauté du droit, séparation des pouvoirs, souveraineté populaire et démocratie représentative : ce qui constitue l'Occident moderne sur le plan normatif est un projet commun transatlantique à l'aune duquel la politique pratique des démocraties occidentales doit être jugée à tout moment. Les Lumières ne sont pas arrivées jusqu'à la « bible belt ». A côté de ce qui rapproche, il y a ce qui sépare. Une première différence importante entre l'Europe continentale et les États-Unis a été soulignée dès 1835 par Alexis de Tocqueville dans son ouvrage « De la démocratie en Amérique » : L'essence de la civilisation anglo-américaine est le produit de deux éléments totalement différents qui, ailleurs, se sont souvent fait la guerre, mais qui, en Amérique, se sont mutuellement imprégnés et merveilleusement unis : l'esprit de religion et l'esprit de liberté. En Europe, et plus particulièrement en France, c'est la raison éclairée qui a donné naissance à la revendication de la liberté politique. « En Amérique, c'est la religion qui mène aux lumières ; c'est l'obéissance aux lois divines qui conduit l'homme à la liberté ». En 1952, dans son livre « The Irony of American History », le théologien américain Reinhold Niebuhr a encore nuancé le verdict de Tocqueville. Il considère que la vie spirituelle précoce de l'Amérique est marquée par deux traditions religieuses et morales : le « calvinisme de la Nouvelle-Angleterre et le déisme de la Virginie », qui s'accordent tous deux sur le fait que l'Amérique est une nation éminente, destinée par Dieu à prendre un nouveau départ avec l'humanité. Pour simplifier, on peut dire que l'Amérique pieuse et l'Amérique éclairée étaient d'accord sur leur mission historique. Formulé de manière frappante et avec un emprunt littéraire à Carlo Levi (« Le Christ n'est venu que jusqu'à Eboli ») : Voltaire n'est venu que jusqu'en Virginie (donc pas jusqu'à la Bible Belt). Le penchant de l'Amérique évangélique pour Trump a une longue histoire. Une deuxième différence fondamentale entre l'Europe et l'Amérique pourrait être résumée dans cette phrase : Max Weber n'est pas venu dans le Far West. La formule du sociologue allemand sur l'Etat qui détiendrait le « monopole de la violence physique légitime » reflète l'héritage de l'absolutisme de l'Europe continentale. En Amérique, pays de la « frontière » longtemps ouverte, cette conception de l'État n'a pu s'imposer que de manière limitée. Un droit individuel et collectif à la légitime défense armée, interprété de manière large, bénéficie d'un large soutien social bien au-delà de l'ancien Far West, sans lequel le populisme de type Trump ne serait pas concevable. Une troisième différence entre l'Europe et l'Amérique peut être résumée en une formule courte : Bismarck n'est pas venu à Buffalo. « Pourquoi le socialisme n'existe-t-il pas aux États-Unis ? Tel est le titre d'un livre écrit en 1906 par le sociologue allemand Werner Sombart. Dans sa réponse à la question qu'il s'est lui-même posée, l'absence de vestiges de classes précapitalistes et notamment d'aristocratie, en bref de féodalisme et d'absolutisme, joue un rôle décisif. Pour un pionnier de l'État de sécurité sociale allemand et européen comme le chancelier Otto von Bismarck, il était clair que « le socialisme d'État s'impose » (Bismarck à Moritz Busch, 26 juin 1881). La fin du siècle transatlantique Dans la bouche d'un président américain, une telle phrase était et reste inimaginable. Elle est totalement incompatible avec l'esprit du « rugged individualism » et l'aversion répandue pour le « big government ». En ce sens, Trump s'inscrit dans une vieille tradition américaine lorsqu'il condamne comme non-américain tout ce qu'il considère comme socialiste et qu'il mène une politique du « moins d'État possible ». L'Europe devra concevoir sa relation avec les Etats-Unis sous Donald Trump différemment que sous ses prédécesseurs. Sous l'influence de la présidence de George W. Bush, l'historienne américaine Mary Nolan parlait déjà en 2012 de la « fin du siècle transatlantique » - ce « long XXe siècle » qu'elle fait commencer par l'intensification marquante des relations entre l'Europe et les Etats-Unis au cours de la dernière décennie du XIXe siècle. Quel que soit le successeur de Trump : Une prolongation de ce siècle n'est pas en vue. Les Européens doivent maintenant concrétiser leurs annonces. Les Européens devront par conséquent développer une double stratégie : Reconnaître sobrement les rapports de force réels à Washington et coopérer de manière pragmatique avec les personnes actuellement au pouvoir, tout en insistant fermement sur les valeurs inaliénables de l'Occident, telles qu'elles ont été développées par les pères fondateurs des États-Unis et obtenues de haute lutte par le peuple américain. Ces dernières années, les Européens se sont certes engagés à plusieurs reprises à faire davantage pour leur propre défense et à s'appuyer moins unilatéralement qu'auparavant sur le parapluie américain. Mais ce qu'ils ont fait en pratique dans ce domaine est resté bien en deçà de la force de leurs paroles. « La vérité de l'intention n'est que l'acte lui-même », dit Hegel dans la “Phénoménologie de l'esprit”. A l'avenir, les Européens seront de plus en plus jugés sur l'efficacité de leurs annonces. Ce qui est valable pour l'Europe dans son ensemble l'est encore plus pour l'Allemagne. Dans les années qui ont suivi 1990, la conviction d'être entouré d'amis y était particulièrement répandue et la prise de conscience de la nécessité d'efforts propres dans le domaine de la sécurité extérieure particulièrement faible. La guerre d'agression russe contre l'Ukraine a donné lieu à une véritable guerre culturelle entre les pacifistes d'opinion autour du parti « Die Linke », de l'alliance Sahra Wagenknecht et d'une partie de l'aile gauche du SPD d'une part, et la majorité des partis démocratiques prêts à se défendre d'autre part, les « pacifistes » d'Allemagne de l'Est semblant avoir entre-temps conquis l'hégémonie culturelle. Il n'est pas difficile de prédire que ce conflit va encore s'intensifier. Vouloir l'éviter serait erroné et dangereux. L'Allemagne, dont les élites se sont en grande partie opposées aux idées de 1776 et 1789 au XIXe siècle et encore dans la première moitié du XXe siècle, doit son ouverture à la culture politique de l'Occident après 1945 avant tout à l'engagement militaire, économique, politique et humanitaire de l'Amérique. Si Washington remet aujourd'hui en question les valeurs de l'Occident, les Allemands ont, plus encore que les autres Européens, l'obligation de défendre face à l'autre, l'Amérique patriotique et constitutionnelle, ce que Trump et les siens considèrent comme un poids normatif. Si le 47e président des Etats-Unis devait contraindre l'Allemagne et l'Europe à cette prise de conscience, ce serait un aspect de son choix que Hegel aurait peut-être qualifié de ruse de la raison. Heinrich August Winkler est professeur émérite de l'université Humboldt de Berlin. Cet été, son livre « Warum es so gekommen ist. Erinnerungen eines Historikers » (Souvenirs d'un historien). 7 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) il y a 7 heures Share Posté(e) il y a 7 heures il y a 1 minute, olivier lsb a dit : La dette et l'argent disponible, c'est le même, qu'on paie une facture en dollars ou en euros. Quant à la concrétisation de ces annonces, dans ton monde, qui n'est pas encore réel, on dépense tout en Europe... Un des derniers blocages politiques majeurs en Europe sur la défense, c'était Macron qui freinait des quatre fers pour pas étendre la facilité pour la paix à des industriels non UE, programme européen de financements des industries de défense. Rien ne dit ici que l'histoire va pas se répéter. Regarde, on envisage bien un programme indien pour le remplacement du LRU. Attend de voir les autres... Je remarques que tu ne pas contredis trop sévèrement. Je suis d'accord la révolution n'a pas encore eu lieu. Attendons le déclenchement des droits de douane pour l'Europe et surtout la réplique européenne. Là les choses seront claires. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) il y a 7 heures Share Posté(e) il y a 7 heures il y a 3 minutes, herciv a dit : Je remarques que tu ne pas contredis trop sévèrement. Je suis d'accord la révolution n'a pas encore eu lieu. Attendons le déclenchement des droits de douane pour l'Europe et surtout la réplique européenne. Là les choses seront claires. Faut rester très prudent oui, ne pas se réjouir trop vite. Les choses bougent très vite en ce moment, faute d'avoir bougé plus tôt... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) il y a 7 heures Share Posté(e) il y a 7 heures (modifié) il y a 14 minutes, herciv a dit : Pour l'instant le trading est toujours fait au US par des agents US mais il va maintenant alimenter des bourses européennes. @g4lly sur ce coup-là et à condition que les maga enclenchent bien les droits de douane contre les européens, je veux bien prendre les paris. Modifié il y a 7 heures par herciv Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) il y a 7 heures Share Posté(e) il y a 7 heures il y a 9 minutes, herciv a dit : @g4lly sur ce coup-là et à condition que les maga enclenchent bien les droits de douane contre les européens, je veux prendre les paris. Sauf que les entreprise cotés aux USA n'ont pas forcément un business US ... pas plus que les entreprises du CAC40. Ce qui est sur c'est que les droits de douanes renchérissent les produits et donc sont défavorable à la consommation d'un coté et au vendeur de l'autre - selon la possibilité de trouver un produit de substitution non taxé -. Donc nécessairement ça va ralentir l'économie. Sauf que le sujet ne sont pas à mon sens les droits de douanes en eux même mais les déséquilibre de la balance commerciale. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) il y a 7 heures Share Posté(e) il y a 7 heures il y a 17 minutes, CANDIDE a dit : «L’ennemi, ce n’est pas eux, c’est l’Europe»: le nouvel «ami» américain contraint Moscou à revoir son récit officiel : https://www.lefigaro.fr/international/l-ennemi-ce-n-est-pas-eux-c-est-l-europe-le-nouvel-ami-americain-contraint-moscou-a-revoir-son-recit-officiel-20250303 Je prévois, dans les prochaines semaines, beaucoup de travail dans les rédactions et les imprimeries Russes pour réécrire l'histoire ! Il y a un ajustement à faire pour les propagandistes russes, et il a déjà commencé - vu une vidéo il y a deux-trois jours, même si je ne la retrouve plus là ==>Il faut expliquer que les Européens, c'est très dangereux militairement parlant Ben oui, si on en restait à l'ancien message comme quoi les Européens c'est jamais que des caniches et des c..illes molles, comme les Américains se mettent hors jeu dans le soutien à l'Ukraine, il serait difficile d'expliquer à la population russe qu'il faut maintenir l'effort pour protéger le pays contre le dangereux ennemi à nos portes. Les Russes risqueraient de se dire "L'Amérique est maintenant gentille et les Européens sont toujours des chiffes molles, donc c'est la paix" Donc dans une émission russe à grande écoute, voici un intervenant qui dit attention ces pays ont de grandes traditions militaires, il ne faut pas les sous-estimer... 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) il y a 7 heures Share Posté(e) il y a 7 heures (modifié) il y a 5 minutes, g4lly a dit : Sauf que les entreprise cotés aux USA n'ont pas forcément un business US ... pas plus que les entreprises du CAC40. Ce qui est sur c'est que les droits de douanes renchérissent les produits et donc sont défavorable à la consommation d'un coté et au vendeur de l'autre - selon la possibilité de trouver un produit de substitution non taxé -. Donc nécessairement ça va ralentir l'économie. Non mon point n'est pas celui d'un renchérissement du coût de la vie. Ce que je veux dire c'est que les européens sont en attente d'un allibi pour déclencher un certain nombre de ripostes qui seront en fait bien plus que des ripostes. Il s'agira d'inverser les flux monétaires qui partaient jusqu"à maintenant vers les US et qui donc maintenant sont les conditions sine qua non du réarmement de l'Europe. Si comme je le pense ces flux arrivent en Europe il y aura inflation qui sera une part du financement de ce réarmement. Modifié il y a 7 heures par herciv Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Yorys Posté(e) il y a 7 heures Share Posté(e) il y a 7 heures (modifié) Tous les narratifs sont en train de voler en éclats ! Il arrive (malheureusement) ce qui devait arriver, vu l'irréalisme, l'arrogance et l'inexpérience diplomatique de Zelensky, les manières de rustres de Trump, et le fonctionnement disruptif de son entourage : on est dans la 25ème heure... Dernière étape : départ de Zelensky pour "sauver" l'Ukraine et arrivée d'un nouveau pouvoir qui va "nous" accuser d'avoir, par notre soutient, incité à la saignée et détruit l'Ukraine et qui donnera le magot de la reconstruction aux US et aux chinois... s'il ne finit pas par faire allégeance aux russes... Et les USA qui auront réussi à nous couper pour longtemps de notre "hinterland" économique et énergétique qui vont reprendre avec les russes leurs "affaires" comme si de rien n'était... en visant une alliance objective contre la Chine... Quand à rêver d'un armement européen massif, avec Macron en mode "fin de règne", le FN à la porte du pouvoir et les allemands qui se réveillent de leur grandeur économique avec une sacré gueule de bois, c'est croire au Père-Noël... Bref, quand Trump et Musk expriment (à leur manière qui n'est pas la mienne) à peu près tout ce que nous sommes quelques rares à avoir (plus ou moins) écrit ici depuis des lustres... Compassion pour le peuple ukrainien, pour le peuple russe et grosse auto-compassion pour nous, pauvre Europe... et... fuck the US !!! (Il est temps de passer sur Linux, et les logiciels "libres" btw) Modifié il y a 6 heures par Yorys 1 2 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) il y a 7 heures Share Posté(e) il y a 7 heures il y a 2 minutes, Yorys a dit : Dernière étape : départ de Zelensky pour "sauver" l'Ukraine et arrivée d'un nouveau pouvoir qui va "nous" accuser d'avoir, par notre soutient, incité à la saignée et détruit l'Ukraine et qui donnera le magot de la reconstruction aux US et aux chinois... s'il ne finit pas par faire allégeance aux russes... VZ est à un moment ou il risque également de devenir le symbole de la rébellion de l'Europe. A ta place je ne parierai pas sur son départ. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Desty-N Posté(e) il y a 7 heures Share Posté(e) il y a 7 heures il y a 44 minutes, herciv a dit : Top. Il fait çà quand ? J'ai hâte de voir les sous revenir en Europe. Le plus vite, le mieux. Si Trump en arrive là, je crains qu’il ne se mette à modifier la définition de ITAR-FREE aussi souvent qu’il ne change d’avis, c’est à dire plusieurs fois par semaine (par jour?). Il me semble qu’on avait une discrète filière industrielle qui fabriquait certaines puces électroniques essentielles pour nos Rafales. Petites séries, coût unitaires élevés mais fonctions vitales sécurisées. Il va peut être falloir étudier une montée en cadence ainsi qu’une diversification des processeurs produits. Et on n’est pas les plus à plaindre. L’Angleterre peut se voir menacée d’un refus d’entretien de ses missiles Trident. Heureusement, l’Europe peut compter sur son aviation de combat et tout particulièrement sur son fer de lance si facile à entretenir, le F-35 qui …oh wait (les pilotes de l’armée de l’air finlandaise doivent en faire des cauchemars) 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Alexis Posté(e) il y a 6 heures C’est un message populaire. Share Posté(e) il y a 6 heures il y a 7 minutes, Yorys a dit : Dernière étape : départ de Zelensky pour "sauver" l'Ukraine et arrivée d'un nouveau pouvoir qui va "nous" accuser d'avoir, par notre soutient, incité à la saignée et détruit l'Ukraine et qui donnera le magot de la reconstruction aux US et aux chinois... s'il ne finit pas par faire allégeance aux russes... Zelensky a un rôle important certes, mais à la fin des fins il n'est qu'un individu. Ce n'est pas lui qui résiste depuis trois ans à la pression russe sur le terrain Il semble que le soutien à sa personne augmente en Ukraine. Pas étonnant, la plupart des Ukrainiens comprennent sans doute que les attaques contre lui sont en fait des attaques contre l'Ukraine, d'où un réflexe de ralliement autour du drapeau Je souhaite la meilleure santé à Volodymyr Zelensky, mais même si un barbouze quelconque devait le tuer, ce n'est pas cela qui ferait s'effondrer l'Ukraine Je ne crois pas à un effondrement du gouvernement ukrainien remplacé par quelque collaborateur qui se placerait bientôt sous la coupe de Moscou Je rappelle que chez nous en 1940, Pétain n'a été appelé au pouvoir par l'Assemblée nationale qu'après la destruction de l'armée française en tant que force organisée. L'Ukraine, heureusement pour elle, n'en est pas là Je ne vois que deux scénarios pour l'avenir A. L'Ukraine, privée de soutien américain et avec un soutien européen pratiquement inchangé (sauf en paroles, mains sur le coeur et regards désolés, certes, là il y aurait inflation), continue à se défendre de manière de plus en plus désespérée, jusqu'à quelque effondrement militaire, qu'il soit dans quelques mois ou un peu plus, lequel seul permettra à Moscou d'installer à Kiev un pouvoir à sa botte B. L'Ukraine, privée de soutien américain mais recevant un soutien européen "feu de tout bois" mettant in extremis tous les leviers à profit pour rendre possible à l'Ukraine de continuer à tenir le front, a une chance que sa résistance ne soit pas en vain. Elle pourrait réussir à continuer à tenir, et la montée en puissance des cadences de l'industrie militaire européenne suite aux commandes massives lancées en mars 2025 permettra après un temps de refermer sa fenêtre de vulnérabilité extrême Alors, il devient pensable qu'après sans doute plusieurs années Moscou "se lasse", perdant l'espoir d'obtenir la victoire, et cherche lui-même à mettre fin au conflit. Alors, oui, une véritable négociation pourrait devenir possible, Kiev sans doute ne récupérerait pas son intégrité territoriale, mais il survivrait comme pays souverain et indépendant Et les autres Européens pourraient se réjouir que l'aventure néo-impériale russe soit gelée, plutôt que de prendre encore plus d'ampleur 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) il y a 6 heures Share Posté(e) il y a 6 heures il y a 2 minutes, Alexis a dit : la montée en puissance des cadences de l'industrie militaire européenne suite aux commandes massives lancées en mars 2025 Comme nous le savons tous je crois, ce n'est pas le chiffre proféré par quelque responsable politique qui compte (ou par quelque responsable administratif, comme la cheffe de la bureaucratie bruxelloise). Ce qui compte, ce sont les commandes chez les industriels Je crois qu'on n'en est plus au point où on pourrait discuter de mesurettes. Ce qui est nécessaire pour donner une chance à l'Ukraine, et se donner une chance de dissuader conventionnellement la Russie d'aller plus loin, ce sont de grosses commandes permettant de grosses augmentations de cadence. Comme KNDS-France a su le faire pour les Caesar, comme Rheinmetall l'a fait pour les obus Il s'agit d'aller voir Dassault "Bonjour, il nous faut 200 Rafale. Pour avant-hier" (pas pour la seule armée de l'air française bien sûr) KNDS-Deutschland "Bonjour, il nous faut 400 Leopard. Chaque année" MBDA "Bonjour, il nous faut 1 000 antiaériens Aster et 2 000 croisière Scalp. Par an" Je sors ces chiffres de mon doigt mouillé dans le vent oui, les véritables seront sans doute différents (plus élevés ?) mais si on veut être à la hauteur du moment - si l'objectif n'est pas de se replier sur le seul territoire métropolitain, probablement avec les seuls pays limitrophes de la France - alors de grandes décisions sont nécessaires 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) il y a 6 heures Share Posté(e) il y a 6 heures “If you want real security guarantees, if you want to actually ensure that Vladimir Putin does not invade Ukraine again, the very best security guarantee is to give Americans economic upside in the future of Ukraine,” Vance said. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ardachès Posté(e) il y a 6 heures Share Posté(e) il y a 6 heures (modifié) il y a 43 minutes, herciv a dit : VZ est à un moment ou il risque également de devenir le symbole de la rébellion de l'Europe. A ta place je ne parierai pas sur son départ. … Il est surtout devenu le bouc émissaire de tout ce qui va en découler. Même si cela n'aurait sans doute pas changé le cours des évènements, il est clair que les personnes qui l'entourait auraient due anticiper (c'est leurs métiers) le piège et faire en sorte que son discours soit le plus neutre possible, dans le sens ou diplomatiquement parlant devant la presse et dans ce lieu chargé de symbolique, tu ne peux pas être l'égal de celui qui te fait face. En "répondant" aux provocations il n'a fait que le jeu de Vance et de Trump et surtout de ce qu'ils voulaient que les américains perçoivent ! Un homme qui "brave" et s'oppose et qui, de facto, mord la main qui le nourrit n'est pas digne des enjeux et en cela, il a signé sa perte. Si il a fait preuve de courage et a permis a son peuple de ne pas sombrer lors de l'offensive sur Kiev, il démontre malheureusement son manque de culture politique ou le compromis est un art. Pour moi, V.Zelensky, est maintenant un "poids" pour son pays et pour "casser" cette mauvaise dynamique initiée par cette administration "révolutionnaire" U.S. il faudrait qu'il démissionne en ayant préalablement lancé l'organisation d'une nouvelle élection. Il couperait ainsi l'herbe sous le pied de Trump et de Poutine et il y aurait, il faut l'espérer, une possibilité pour que le nouveau pouvoir obtienne ce qu'il n'aura pas réussi a obtenir a savoir le maintient de l'aide américaine. Modifié il y a 6 heures par Ardachès 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ardachès Posté(e) il y a 6 heures Share Posté(e) il y a 6 heures il y a 7 minutes, Alexis a dit : Comme nous le savons tous je crois, ce n'est pas le chiffre proféré par quelque responsable politique qui compte (ou par quelque responsable administratif, comme la cheffe de la bureaucratie bruxelloise). Ce qui compte, ce sont les commandes chez les industriels Je crois qu'on n'en est plus au point où on pourrait discuter de mesurettes. Ce qui est nécessaire pour donner une chance à l'Ukraine, et se donner une chance de dissuader conventionnellement la Russie d'aller plus loin, ce sont de grosses commandes permettant de grosses augmentations de cadence. Comme KNDS-France a su le faire pour les Caesar, comme Rheinmetall l'a fait pour les obus Il s'agit d'aller voir Dassault "Bonjour, il nous faut 200 Rafale. Pour avant-hier" (pas pour la seule armée de l'air française bien sûr) KNDS-Deutschland "Bonjour, il nous faut 400 Leopard. Chaque année" MBDA "Bonjour, il nous faut 1 000 antiaériens Aster et 2 000 croisière Scalp. Par an" Je sors ces chiffres de mon doigt mouillé dans le vent oui, les véritables seront sans doute différents (plus élevés ?) mais si on veut être à la hauteur du moment - si l'objectif n'est pas de se replier sur le seul territoire métropolitain, probablement avec les seuls pays limitrophes de la France - alors de grandes décisions sont nécessaires … Ça s'appellera alors la 3 ème guerre mondiale. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Yorys Posté(e) il y a 6 heures Share Posté(e) il y a 6 heures (modifié) il y a 34 minutes, Alexis a dit : Zelensky a un rôle important certes, mais à la fin des fins il n'est qu'un individu. Ce n'est pas lui qui résiste depuis trois ans à la pression russe sur le terrain Il semble que le soutien à sa personne augmente en Ukraine. Pas étonnant, la plupart des Ukrainiens comprennent sans doute que les attaques contre lui sont en fait des attaques contre l'Ukraine, d'où un réflexe de ralliement autour du drapeau Je souhaite la meilleure santé à Volodymyr Zelensky, mais même si un barbouze quelconque devait le tuer, ce n'est pas cela qui ferait s'effondrer l'Ukraine Je ne crois pas à un effondrement du gouvernement ukrainien remplacé par quelque collaborateur qui se placerait bientôt sous la coupe de Moscou Je rappelle que chez nous en 1940, Pétain n'a été appelé au pouvoir par l'Assemblée nationale qu'après la destruction de l'armée française en tant que force organisée. L'Ukraine, heureusement pour elle, n'en est pas là Je ne vois que deux scénarios pour l'avenir A. L'Ukraine, privée de soutien américain et avec un soutien européen pratiquement inchangé (sauf en paroles, mains sur le coeur et regards désolés, certes, là il y aurait inflation), continue à se défendre de manière de plus en plus désespérée, jusqu'à quelque effondrement militaire, qu'il soit dans quelques mois ou un peu plus, lequel seul permettra à Moscou d'installer à Kiev un pouvoir à sa botte B. L'Ukraine, privée de soutien américain mais recevant un soutien européen "feu de tout bois" mettant in extremis tous les leviers à profit pour rendre possible à l'Ukraine de continuer à tenir le front, a une chance que sa résistance ne soit pas en vain. Elle pourrait réussir à continuer à tenir, et la montée en puissance des cadences de l'industrie militaire européenne suite aux commandes massives lancées en mars 2025 permettra après un temps de refermer sa fenêtre de vulnérabilité extrême Alors, il devient pensable qu'après sans doute plusieurs années Moscou "se lasse", perdant l'espoir d'obtenir la victoire, et cherche lui-même à mettre fin au conflit. Alors, oui, une véritable négociation pourrait devenir possible, Kiev sans doute ne récupérerait pas son intégrité territoriale, mais il survivrait comme pays souverain et indépendant Et les autres Européens pourraient se réjouir que l'aventure néo-impériale russe soit gelée, plutôt que de prendre encore plus d'ampleur Mouais... tout cela alors que l'avenir du "nerf" de la guerre actuelle (les drones) dépend presque entièrement de fabricants chinois, (tout comme la majorité des produits intermédiaires, toutes fabrications confondues, d'ailleurs) et alors que Dassault (et surtout ses sous-traitants) peinent à passer de 3 à 5 Rafales produits par mois... Pour moi, la seule inconnue c'est l'état réel des forces russes, je suis quand même étonné par le côté hyper laborieux de leur avancée. Soit ils sont en train de préparer "l'offensive finale", soit (et c'est pour moi le plus probable), ils sont au fond satisfait de la situation actuelle et Poutine qui n'est pas un lapin de 6 semaines, a compris qu'il vaut peut être mieux dans les temps actuels tenir que courir, surtout qu'il sait que si le temps immédiat joue contre l'Ukraine, à long terme le temps joue contre la Russie vu sa démographie. Modifié il y a 6 heures par Yorys Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) il y a 6 heures Share Posté(e) il y a 6 heures il y a 5 minutes, Ardachès a dit : … Ça s'appellera alors la 3 ème guerre mondiale. Non, ça s'appellerait la guerre d'Ukraine qui continue, mais avec l'Ukraine nettement mieux armée pour se défendre, et potentiellement échapper au sort de destruction par attrition que lui prépare depuis plus de deux ans la Russie Quant à s'armer pour pouvoir équilibrer la puissance militaire de la Russie - laquelle continuera à augmenter dans les années qui viennent quoi qu'il arrive, pas d'illusion là-dessus - c'est pour les futurs 29 (*) membres de l'OTAN une nécessité pour maintenir la paix. Une dissuasion conventionnelle pour convaincre Moscou de ne pas agresser un pays Balte, ou la Pologne, ou la Finlande, ou... (*) Il y en a aujourd'hui théoriquement 32. Il reste possible qu'il en reste jusqu'à 31 oui, si Canada et Turquie devaient continuer à en être (avec plus que de la méfiance vis-à-vis d'Ankara tout de même hein à moins qu'ils abandonnent toute velléité agressive vis-à-vis d'Athènes et de Nicosie) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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