Skw Posté(e) le 27 février 2022 Auteur Share Posté(e) le 27 février 2022 à l’instant, Rob1 a dit : La position russe est passée en quelques jours de "on peut négocier si l'Ukraine dépose les armes d'abord" à "on va négocier sans conditions préalables". Bon, faut encore voir ce qui sortira de cette rencontre... mais GG les Ukrainiens là. Est-ce la résultante de la situation opérationnelle ? de la situation diplomatique sur le continent européen ? ou de la situation intérieure russe ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) le 27 février 2022 Share Posté(e) le 27 février 2022 il y a 3 minutes, Rob1 a dit : La position russe est passée en quelques jours de "on peut négocier si l'Ukraine dépose les armes d'abord" à "on va négocier sans conditions préalables". Bon, faut encore voir ce qui sortira de cette rencontre... mais GG les Ukrainiens là. Idem chez les Ukrainiens qui annonçaient il y a peu ne rien vouloir céder. Ils savent (à peu près) où ils en sont militairement et économiquement voire politiquement, à la différence de nos avis fondés sur des tweets. Le résultat, s'il y en a un, sera significatif de la situation militaire... https://www.sudouest.fr/international/guerre-en-ukraine-la-france-appelle-ses-ressortissants-de-passage-en-russie-a-partir-9424941.php Pas très bon signe... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
DMZ Posté(e) le 27 février 2022 Share Posté(e) le 27 février 2022 La fourniture d'avions de combats est une demande du chef de la diplomatie ukrainienne au chef de la diplomatie européenne, pas forcement les personnes les plus aptes à comprendre les tenants et les aboutissants des besoins et contraintes mais assurément les mieux placés pour la gesticulation et la communication. L'annonce de la fourniture est une nouvelle importante dans le contexte ou Zelenski fustigeait les Européens pour leur pusillanimité au premier jour de l'offensive ; maintenant, nous allons même leur fournir des avions de combat ! Quel changement ! Que seuls deux ou trois parviennent dans le meilleur des cas et le reste éventuellement cannibalisé avec peu de valeur opérationnelle n'est pas forcement important. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
KPLX Posté(e) le 27 février 2022 Share Posté(e) le 27 février 2022 L'Europe a atterri. Violemment. Et là ça bouge. Pour les avions en question je suppose qu'ils ont croisés leurs infos avec leurs EM respectifs avant de s'avancer comme ça. Le plus simple serait que des pilotes ukrainiens viennent les chercher non? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Banzinou Posté(e) le 27 février 2022 Share Posté(e) le 27 février 2022 Réflexion sur la guerre en Ukraine Pourquoi Poutine a déjà perdu la guerre Coût de la victoire militaire, bourbier de l'occupation, renforcement de l'OTAN, isolement de la Russie, déstabilisation de Poutine en interne... L'invasion de l'Ukraine sera, quelle qu'en soit l'issue, une guerre perdante. Une perspective en cinq points et trois scénarios signée Jean-Baptiste Jeangène-Vilmer. https://legrandcontinent.eu/fr/2022/02/27/pourquoi-poutine-a-deja-perdu-la-guerre/ 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Mobius1 Posté(e) le 27 février 2022 Share Posté(e) le 27 février 2022 il y a 12 minutes, Skw a dit : Est-ce la résultante de la situation opérationnelle ? de la situation diplomatique sur le continent européen ? ou de la situation intérieure russe ? Peut-être un peu des trois? - Une résistance ukrainienne mal évaluée. - Un excès d'optimisme sur la chaîne logistique. - Une réponse plus forte que prévu des états dépendant du gaz. - Une opinion publique moins supportrice que prévu. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
KPLX Posté(e) le 27 février 2022 Share Posté(e) le 27 février 2022 il y a 1 minute, Mobius1 a dit : Peut-être un peu des trois? - Une résistance ukrainienne mal évaluée. - Un excès d'optimisme sur la chaîne logistique. - Une réponse plus forte que prévu des états dépendant du gaz. - Une opinion publique moins supportrice que prévu. Je rajouterai un engouement majeur de la population ukrainienne à ne pas accepter cette situation. Quand on voit le nombre de familles russes qui ont des liens en ukraine et vice-versa. C'est forcément la même chose parmi les soldats russes. c'est à mon sens la principale erreur de calcul de Poutine. Il n'a pas compris que le pouvoir ukrainien actuel émane du peuple. C'est incompréhensible pour lui je pense. D'où l'erreur. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 27 février 2022 Share Posté(e) le 27 février 2022 il y a 22 minutes, Rob1 a dit : La position russe est passée en quelques jours de "on peut négocier si l'Ukraine dépose les armes d'abord" à "on va négocier sans conditions préalables". Bon, faut encore voir ce qui sortira de cette rencontre... mais GG les Ukrainiens là. Appréciation de Benoît Vitkine, le correspondant du Monde à Moscou, sur la composition de la délégation : Moscou amuse la galerie, le chef de la délégation ne serait respecté par personne. 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
KPLX Posté(e) le 27 février 2022 Share Posté(e) le 27 février 2022 il y a 6 minutes, Boule75 a dit : Appréciation de Benoît Vitkine, le correspondant du Monde à Moscou, sur la composition de la délégation : Moscou amuse la galerie, le chef de la délégation ne serait respecté par personne. S'il sait qu'il ne veut pas négocier, pourquoi le propose t il alors? Pour créer de la frustration chez son adversaire? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Obelix38 Posté(e) le 27 février 2022 Share Posté(e) le 27 février 2022 il y a 15 minutes, KPLX a dit : S'il sait qu'il ne veut pas négocier, pourquoi le propose t il alors? Pour créer de la frustration chez son adversaire? Peut-être pour qu'il puisse dire qu'il à tenté de négocier, probablement plus à visée interne qu'externe . . . Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
debonneguerre Posté(e) le 27 février 2022 Share Posté(e) le 27 février 2022 il y a 1 minute, Obelix38 a dit : Peut-être pour qu'il puisse dire qu'il à tenté de négocier, probablement plus à visée interne qu'externe . . . Ou qu'il envoie un éclaireur pour prendre le pouls du moral en face Ou que l'éclaireur sera vite remplacé par un vrai interlocuteur si la situation évolue rapidement sur le terrain dans le sens qu'il espère Un canal de négociation ouvert ca reste un plus pour les deux camps. 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 27 février 2022 Share Posté(e) le 27 février 2022 Suis-je trop cynique si je me dit qu'en fait ça e serait pas si mal sur le long terme, une annexion de l'Ukraine par la Russie ? Ça voudrait dire que la Russie s'enrichirait soudainement de plus de 40 millions de citoyens qui sont très europhiles et qui détestent Poutine et les dictateurs de son acabit... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
KPLX Posté(e) le 27 février 2022 Share Posté(e) le 27 février 2022 il y a 2 minutes, Kelkin a dit : Suis-je trop cynique si je me dit qu'en fait ça e serait pas si mal sur le long terme, une annexion de l'Ukraine par la Russie ? Ça voudrait dire que la Russie s'enrichirait soudainement de plus de 40 millions de citoyens qui sont très europhiles et qui détestent Poutine et les dictateurs de son acabit... A priori, une partie de ces 40 millions de citoyens n'ont pas l'air tout à fait d'accord. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 27 février 2022 Share Posté(e) le 27 février 2022 il y a 7 minutes, KPLX a dit : S'il sait qu'il ne veut pas négocier, pourquoi le propose t il alors? Pour créer de la frustration chez son adversaire? Oui. Et puis ça fait "de la publicité" (voir Trump, coutumier du fait). A destination de ses propres troupes, vanner, montrer la faiblesse, dévaloriser, avilir, c'est signaler à ses sbires que l'adversaire est un moins-que-rien et qu'on peut, qu'on doit peut-être même, l'écraser. Un état d'esprit de chef de bande, voire pire. La première "offre" était, littéralement, "Nous acceptons de négocier si vous vous rendez d'abord", et il est coutumier de ce genre de déclarations. Un modo l'autre jour me reprochait d'avoir répondu à quelqu'un en usant d'un vocabulaire favorisant l'émotion plus que la réflexion ; j'avais utilisé le terme de "viol", et il avait raison. Pour autant le registre lexical de Poutine est fréquemment dans ce champ, d'une vulgarité lourde mâtinée de référence à des violence aux personnes ; on se souvient tous du "buter jusque dans les chiottes" et on a eu un autre extrait lors de la dernière conférence de presse avec Macron, très difficile à traduire mais pas du tout galant, à propos de l'Ukraine. -- il y a 55 minutes, Akhilleus a dit : Mais je pense qu'on a une vision très parcellaire et surtout très unilatérale de ce qui se passe. De ce point de vue (usage des RS) Kiev est pour l'instant vainqueur ................. par forfait, on n'a rien coté russe. Nada, queutchi.... C'est le plus étonnant pour moi. Ou ils n'ont toujours pas compris l'intérêt des RS (m'étonnerais, ils les ont utilisés à plein en Syrie), ou c'est pour éviter la contestation à la maison ou ca participe du brouillard de guerre et de l'OPSEC ou alors réponse D/pancake/labarredifer/kamoulox Ils sont coincés : l'opération spéciale n'était pas censée être une guerre qu'il s'agit de maquiller ; les dépêches de Tass ce soir, commencent à parler de pertes, mais toujours comme si tout se déroulait au Dombass avec du coup des bilans délirants : Révélation MOSCOU, 27 février. /TASS/. Il y a des morts et des blessés parmi les militaires russes qui participent à une opération militaire spéciale. Le major général Igor Konashenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, a déclaré aux journalistes dimanche. Opération militaire en Ukraine. "Les forces armées russes ont frappé 1 067 installations d'infrastructures militaires ukrainiennes depuis le début de l'opération militaire spéciale", a-t-il déclaré. Comme l'a précisé M. Konashenkov, 27 points de contrôle et nœuds de communication des forces armées ukrainiennes, 38 systèmes de missiles antiaériens : S-300, Buk M-1 et Osa, ainsi que 56 stations radar ont été éliminés. "Sept systèmes de missiles anti-aériens, dont un S-300 près de la ville de Kramatorsk, ont été détruits rien qu'aujourd'hui. Trois drones Bayraktar TB-2 ont été abattus dans la banlieue de Tchernihiv", a déclaré le général. Selon lui, 254 chars et autres véhicules blindés, 31 avions au sol, 46 lance-roquettes multiples, 103 pièces d'artillerie de campagne et mortiers, et 164 pièces de véhicules militaires spéciaux ont également été détruits depuis le début de l'opération. Les dirigeants du régime de Kiev devront inévitablement faire face à de lourdes responsabilités, a-t-il déclaré. "Tous les visages, les voix, les téléphones, leurs coordonnées, les adresses IP, ainsi que la correspondance de tous les nazis ukrainiens impliqués dans l'intimidation de nos camarades sont enregistrés et identifiés. Elle concerne également les dirigeants du régime de Kiev et leurs exécutants qui appellent directement à brutaliser les militaires russes en violation de la convention sur le traitement des prisonniers de guerre. Vous serez tous retrouvés et porterez inévitablement une lourde responsabilité", a-t-il déclaré. Selon le porte-parole du ministère de la défense, les pertes des forces armées russes sont bien moins importantes que le nombre de nationalistes tués. "Mais nos pertes sont bien moins nombreuses que le nombre de nationalistes détruits. Et des pertes parmi les militaires des forces armées ukrainiennes", a déclaré M. Konashenkov. M. Konashenkov a également déclaré qu'un groupe de troupes de la LNR avait réussi à avancer de 4 km supplémentaires dans la défense ennemie. "Un groupement de troupes de la République populaire de Louhansk avec le soutien par le feu des forces armées (forces armées) de la Fédération de Russie a réussi à avancer de 4 km supplémentaires en profondeur dans la défense de l'ennemi. Les unités de la République populaire de Donetsk, ayant vaincu la résistance des unités nationalistes, ont avancé de 6 kilomètres supplémentaires. Les colonies de Nizhnee, Hranitne et Hnutove ont été libérées", a-t-il déclaré. Selon lui, les forces armées russes ont frappé 1 067 installations d'infrastructures militaires ukrainiennes depuis le début de l'opération militaire spéciale, qui a débuté le 24 février. Le 24 février, le président russe Vladimir Poutine a annoncé une opération militaire spéciale en Ukraine en réponse à l'appel à l'aide lancé par les dirigeants des républiques du Donbas. Il a souligné que les plans de Moscou n'incluaient pas l'occupation des territoires ukrainiens ; l'objectif était de démilitariser et de dénationaliser le pays. Selon le ministère russe de la défense, l'armée russe ne frappe pas les villes, mais se contente de mettre hors d'usage les infrastructures militaires, de sorte que la population civile n'est pas menacée. Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) Du coup, comment conjuguer ça et une présence sur les réseaux sociaux alors que l'action se déroule à l'étranger ? Il faudrait demander à la biffe de contribuer ? Ca ne va pas le faire... Ah ! J'oubliais un avantage de prétendre négocier quand on en a pas du tout l'intention : on peut toujours prétendre l'avoir fait, plus tard, et ça fait bien dans les débats ou devant le juge. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lezard-vert Posté(e) le 27 février 2022 Share Posté(e) le 27 février 2022 (modifié) quelles informations le peuple russe a t-il de ce conflit ? puisque il y a des familles russo - ukranienne en assez grand nombre si j'ai bien compris, les nouvelles devraient diffuser assez vite sous le manteau malgré la censure russe non ? la Russie n'est pas opaque à ce point que l'information que l'opération n'est pas une balade militaire ....mais tout le contraire ne puisse se répandre en Russie. Modifié le 27 février 2022 par Lezard-vert 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Métal_Hurlant Posté(e) le 27 février 2022 Share Posté(e) le 27 février 2022 Génial ! 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
13RDP Posté(e) le 27 février 2022 Share Posté(e) le 27 février 2022 (modifié) Simplification du réel/On s'fend la gueule. --->--->--> Lance-flamme... Modifié le 27 février 2022 par 13RDP 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shephard Posté(e) le 27 février 2022 Share Posté(e) le 27 février 2022 15 minutes ago, Métal_Hurlant said: Génial ! Et les américains étaient prêts à déclencher une guerre nucléaire pour une poignée de fusées sur une île minuscule à quelques kilomètres de Miami… et quid des bases militaires américaines au Moyen-Orient et en Asie ? On pourrait même colorer les frontières avec l’Ukraine en orange, tant le pays est considéré comme un presque membre par les pays de l’Alliance. Toute cette histoire ukrainienne est un immense traquenard des américains pour pousser à la mise au ban de la Russie et la séparer définitivement des européens. Les demandes du Kremlin étaient tout à fait raisonnables il y a quelques semaines et même justifiées pour certaines. Au lieu de ça, on a continué à vendre du rêve aux ukrainiens et à ne faire aucune concession, n’offrant aux russes aucun moyen de sortir de cette crise diplomatique sans perdre la face. Poutine a été contraint d’ordonner cette invasion sans quoi son pays aurait perdu toute crédibilité dans les futures crises internationales. Aujourd’hui, au lieu d’amorcer une tentative de désescalade, les europeens déclarent une guerre économique totale à l’encontre de la Russie et fournissent des armes lethales à leur adversaire dont tout le monde sait qu’ils n’ont aucune chance sur long terme. Cela ne va faire que prolonger le conflit et les souffrances des peuples ukrainiens et russes. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Alexis Posté(e) le 27 février 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 27 février 2022 Il y a 6 heures, Boule75 a dit : Plus sérieusement : je ne suis pas sûr que tu mesures à quel point l'Europe est furieuse contre Poutine, et pas trop certain que Poutine lui-même le mesure. Je pense qu'il le mesure maintenant. Mais pas certain qu'il l'ait envisagé - cela a peut-être été pour lui une désagréable surprise. Poutine a peut-être fait trop confiance au caractère pragmatique et prudent, voire calculateur des Européens de l'ouest en général, et peut-être des Allemands et des Français en particulier, sans apprécier suffisamment le fait que le réveil brutal qu'il a imposé à beaucoup pourrait changer cette psychologie - au moins de manière temporaire. Il y a 6 heures, penaratahiti a dit : Maintenant qu'il brandit la menace nucléaire, j'espère sincèrement que certains vont se bouger le cul dans son entourage ... Regardez la tronche de Shoigu quand il parle d'alerte nucléaire, il en mène pas large... C'est maintenant qu'il faut que des Russes sensés posent leurs couilles sur la table et neutralisent VP. C'est un joli scénario, et sur le principe rien n'est impossible certes. Cependant tous ceux qui sont un tant soit peu proches du pouvoir étaient à la réunion de lundi dernier où VVP a obtenu l'engagement de soutien public de chacun d'entre eux - ce qui les "mouille" tous. Et puis il n'est pas forcément si facile de monter un coup d'Etat qui ait une quelconque chance de succès. Il y a 6 heures, Ciders a dit : A mon sens, il a été victime d'un phénomène tristement ordinaire chez de nombreux dirigeants : l'hubris. Le choix très lourd qu'il a fait inclut de toute évidence une part importante de risque, et il est remarquable qu'il ait accepté un tel risque. Il est cependant un peu tôt à mon sens pour conclure qu'il "a été victime" de l'hubris, car l'hubris est par définition quelque chose qui mène à la perte. Et rien ne garantit que le choix de Poutine d'ordonner l'invasion de l'Ukraine soit perdant en définitive. Le fait est que nous aimons à le penser, ou du moins la plupart d'entre nous. Mais ce n'est pas garanti. Il y a 5 heures, Boule75 a dit : Je pense que l'idée est véritablement de forcer à une désescalade, une négociation, une fin de cette guerre et un règlement du conflit, définitif et à courte échéance. Contrairement à ce qui a été dit ici ou là, ce n'est pas un paquet de sanctions à long terme : c'est un étranglement qui va sentir tout de suite, et surtout à la tête de l'état russe, moins en bas (j'espère). Demain, si a passe ce soir, le rouble n'existe quasiment plus comme devise tant que ces sommes ne sont pas libérées. Il est très possible voire probable que ce soit l'idée. Quant à ce que l'objectif soit atteint, j'exprime de forts doutes. Si Poutine arrêtait et négociait en n'obtenant au final qu'une (assez petite) part de ce qu'il exigeait et annonçait dans son discours de début de guerre, l'humiliation serait cuisante au point d'être destructrice. Difficile d'imaginer qu'il y survive - il perdrait probablement le pouvoir assez rapidement. Le rouble qui n'existerait "quasiment plus" ? Oui il va perdre le support de grosso modo les 2 / 3 des réserves qui en garantissent la valeur, il va donc très certainement "dévisser" sous les attaques spéculatives. De là à disparaître ? L'économie russe sera à l'évidence touchée. De là à ce qu'elle s'effondre dans les prochaines semaines, soit suffisamment tôt pour qu'il reste encore une souveraineté ukrainienne sur une partie de leur territoire et un gouvernement autre qu'en exil... ça me semble une supposition aventurée. Il y a 5 heures, Boule75 a dit : L'or ce n'est pas possible ou alors il faut multiplier sa valeur par 1.000 ou 100.000 * et l'industrie va avoir des soucis, et les bijoutiers aussi. * nombres évidemment fournis au hasard mais vous ne vous rendez définitivement pas compte du montant des échanges à l'international : c'est monstrueux, beaucoup, beaucoup plus monstrueux que les quelques 200 milliards d'or russe (à sa valeur actuelle en $) et le stock d'or mondial est beaucoup trop petit pour servir d'étalon. La masse monétaire du dollar américain (M1) est de l'ordre de 20 trillions de dollars. Si l'on suppose le même rapport entre M1 et PIB pour les autres économies mondiales - supposition évidemment imparfaite, mais il ne s'agit que de calculer un ordre de grandeur - le M1 mondial toutes monnaies fiduciaires confondues serait de l'ordre de 80 à 100 trillions de dollars. La masse d'or extraite des mines depuis le début de l'Histoire est de l'ordre de 200 000 tonnes, donc pour que le M1 de toutes les monnaies du monde soit remplacé par de l'or, il faudrait que le prix en soit de l'ordre de 4 à 500 000 dollars le kilogramme. Or le prix de l'or est actuellement de l'ordre de 60 000 dollars le kilogramme ==>Il faudrait qu'il augmente d'un facteur 6 à 9 Pas 1 000 Il y a 5 heures, Boule75 a dit : C'est infiniment pire : entièrement truqué / manipulable / gouffre énergétique / contrôle juridique et donc démocratique nul. Non. Le système Bitcoin : - truqué ==>non (démontrable) - manipulable ==>non (démontrable, c'est d'ailleurs fait pour) - gouffre énergétique ==>oui (si on le considère inutile) ==>non (s'il finit par être utilisé autant que les convaincus s'y attendent donc à avoir une grande utilité) - contrôle juridique nul ==>oui (c'est fait pour, "it's not a bug it's a feature") "Non" est ta réponse, éminemment respectable en tant que telle. Ce n'est pas nécessairement une réponse universellement partagée. Pour rester sur le sujet de ce fil, surtout ce n'est pas nécessairement la réponse sur laquelle restera un Etat ayant vraiment besoin d'un système de transfert de valeur non censurable. Le potentiel existe que l'invasion de l'Ukraine et la crise économique qui va s'ensuivre joue le rôle d'un accélérateur de l'Histoire en avançant notablement la date de généralisation du sytème Bitcoin. Il y a 4 heures, Hirondelle a dit : le chef d’une nation nucléaire ne doit pas jouer avec le bouton rouge, même si c’est façon guignol en ouvrant le capot des SNLE au port. Carbonisé le Vlad. On sera peut-être tenus de lui serrer la louche pour faire genre, mais il vient d’acquérir un statut de pitre vaniteux et dangereux que le grand Donald lui-même n’auraient pas pu rêver. Tu es en train de présupposer que l'annonce de Vladimir Poutine aujourd'hui comme quoi la dissuasion nucléaire russe est mise en "régime spécial d'alerte au combat" est un jeu, une rhétorique, un artifice de communication. Bref, que Poutine bluffe à l'évidence, que l'emploi du nucléaire russe à l'occasion de la crise ukrainienne est exclu. Bluffer, jouer et faire de la communication avec une chose aussi sérieuse que les armes nucléaires serait une pitrerie lamentable en effet, signant son guignol, digne d'un Trump. Je ne partage pas du tout ce présupposé. Je trouve le message de Poutine tout à fait crédible, et il me semble très important de l'entendre. Ce qu'a déjà dit Poutine lors de son discours de début de guerre, c'est qu'un pays qui interférerait avec l'intervention russe en Ukraine, un pays qui s'en prendrait à la Russie, courrait le risque que Moscou le frappe au nucléaire. Il a dit cela sans prononcer le mot "nucléaire", mais l'allusion était extrêmement claire. Poutine a aujourd'hui mis en avant des "déclarations belliqueuses" de "certains responsables de l'OTAN" pour justifier la mise en alerte renforcée de la dissuasion nucléaire russe. Or ces déclarations étaient dans le contexte de la guerre en Ukraine, c'est donc que le président russe ne faisait que répéter sur un autre ton - plus dur encore - ce qu'il avait déjà dit dans son discours précédent. Poutine a démontré en lançant l'invasion généralisée de l'Ukraine que ses menaces doivent être prises au sérieux. Celle-ci doit l'être également ==>Si un pays tiers intervient militairement en Ukraine, ou s'il agresse la Russie dans ce contexte, l'usage du nucléaire est possible 1 2 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Teenytoon Posté(e) le 27 février 2022 Share Posté(e) le 27 février 2022 il y a 7 minutes, Alexis a dit : un pays tiers intervient militairement en Ukraine Livrer des avions de combat est-il constitutif d'une telle interprétation par VP selon toi ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 27 février 2022 Share Posté(e) le 27 février 2022 il y a 4 minutes, Teenytoon a dit : Livrer des avions de combat est-il constitutif d'une telle interprétation par VP selon toi ? Je ne l'imagine guère. Il me semble que le nucléaire n'est fait que pour les enjeux essentiels, donc si Poutine considère la conquête de l'Ukraine comme essentielle il sera prêt effectivement à l'utiliser mais seulement si l'intervention étrangère menace la réussite de la conquête. Et ce n'est pas une poignée d'avions soviétiques conservés par des pays d'Europe centrale qui y suffira. Mais bien sûr, c'est l'avis de Poutine qui compte, pas le mien Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 27 février 2022 Share Posté(e) le 27 février 2022 (modifié) il y a 39 minutes, Alexis a dit : Je pense qu'il le mesure maintenant. Mais pas certain qu'il l'ait envisagé - cela a peut-être été pour lui une désagréable surprise. Poutine a peut-être fait trop confiance au caractère pragmatique et prudent, voire calculateur des Européens de l'ouest en général, et peut-être des Allemands et des Français en particulier, sans apprécier suffisamment le fait que le réveil brutal qu'il a imposé à beaucoup pourrait changer cette psychologie - au moins de manière temporaire. De ce point de vue, la tentative forcenée de négociation de Macron, durant laquelle il a associé les autres chefs d'état de l'UE (via Michel et Borrell) et Scholtz directement, la navette de ce dernier également, rendent cette bascule beaucoup plus simple et ont été utiles même si ça n'est pas de la manière espérée initialement : tous les chefs d'état de l'UE ont pu apprécier pleinement la duplicité de Poutine, sans contestation possible. il y a 39 minutes, Alexis a dit : C'est un joli scénario, et sur le principe rien n'est impossible certes. Cependant tous ceux qui sont un tant soit peu proches du pouvoir étaient à la réunion de lundi dernier où VVP a obtenu l'engagement de soutien public de chacun d'entre eux - ce qui les "mouille" tous. Et puis il n'est pas forcément si facile de monter un coup d'Etat qui ait une quelconque chance de succès. D'où la longueur des tables et l'épaisseur des pieds. il y a 39 minutes, Alexis a dit : Le rouble qui n'existerait "quasiment plus" ? Oui il va perdre le support de grosso modo les 2 / 3 des réserves qui en garantissent la valeur, il va donc très certainement "dévisser" sous les attaques spéculatives. De là à disparaître ? Tu as coupé ma phrase, camarade ! Le rouble n'existerait quasi ment plus en tant que devise, c'est à dire en temps que monnaie d'échange contre d'autres monnaies d'autres pays. Quand j'achète ma baguette avec un €, l'€ est une monnaie. Quand j'achète un $ avec un €, j'échange une devise contre une autre. Le 1. va demeurer, probablement au prix de quelques perturbations... ou de troubles lourds (genre : remplacement par le $ ou l'€). Le 2. est probablement de fait terminé à l'heure qu'il est : personne ne veut déjà plus du rouble comme devise. il y a 39 minutes, Alexis a dit : La masse monétaire du dollar américain (M1) est de l'ordre de 20 trillions de dollars. Si l'on suppose le même rapport entre M1 et PIB pour les autres économies mondiales - supposition évidemment imparfaite, mais il ne s'agit que de calculer un ordre de grandeur - le M1 mondial toutes monnaies fiduciaires confondues serait de l'ordre de 80 à 100 trillions de dollars. La masse d'or extraite des mines depuis le début de l'Histoire est de l'ordre de 200 000 tonnes, donc pour que le M1 de toutes les monnaies du monde soit remplacé par de l'or, il faudrait que le prix en soit de l'ordre de 4 à 500 000 dollars le kilogramme. Or le prix de l'or est actuellement de l'ordre de 60 000 dollars le kilogramme ==>Il faudrait qu'il augmente d'un facteur 6 à 9 Pas 1 000 HS !!! (il en reste combien, de ces 200 000 tonnes ?) Modifié le 28 février 2022 par Boule75 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Niafron Posté(e) le 28 février 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 28 février 2022 il y a 47 minutes, Shephard a dit : Et les américains étaient prêts à déclencher une guerre nucléaire pour une poignée de fusées sur une île minuscule à quelques kilomètres de Miami… et quid des bases militaires américaines au Moyen-Orient et en Asie ? On pourrait même colorer les frontières avec l’Ukraine en orange, tant le pays est considéré comme un presque membre par les pays de l’Alliance. Toute cette histoire ukrainienne est un immense traquenard des américains pour pousser à la mise au ban de la Russie et la séparer définitivement des européens. Les demandes du Kremlin étaient tout à fait raisonnables il y a quelques semaines et même justifiées pour certaines. Au lieu de ça, on a continué à vendre du rêve aux ukrainiens et à ne faire aucune concession, n’offrant aux russes aucun moyen de sortir de cette crise diplomatique sans perdre la face. Poutine a été contraint d’ordonner cette invasion sans quoi son pays aurait perdu toute crédibilité dans les futures crises internationales. Aujourd’hui, au lieu d’amorcer une tentative de désescalade, les europeens déclarent une guerre économique totale à l’encontre de la Russie et fournissent des armes lethales à leur adversaire dont tout le monde sait qu’ils n’ont aucune chance sur long terme. Cela ne va faire que prolonger le conflit et les souffrances des peuples ukrainiens et russes. Je pense que tu te trompes de coupable. Les bourses asiatiques viennent d'ouvrir. L'Euro plonge, le Rouble s'effondre... mais le Yen qui passe pour une valeur refuge est en forte hausse. Rendons nous à l'évidence, tout cela est un complot du fourbe empire du soleil levant. 1 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
johnsteed Posté(e) le 28 février 2022 Share Posté(e) le 28 février 2022 Bonsoir, Je ne sais pas si c’est le bon fil ou s’il en existe un autre plus approprié mais concernant le conflit en Ukraine: Existe t il un site internet susceptible de fournir une sorte de table de situation tactique concernant l’Ukraine ? Il me semble qu'il existe un site qui fait un peu ça mais de manière très incomplète. Et en plus il était down en fin de semaine dernière. L’idée consiste à présenter sur une forme la plus synthétique possible à la fois la situation tactique militaire mais également de rassembler les informations disponibles sous forme hiérarchisée selon des codes couleurs par exemple avec des filtres (diffusées, vérifié, avérés, officielles, par sources, statistiques de fiabilité des canaux d'informations …) Disposer d'une ligne de temps pour situer l’évolution selon le temps des informations et des mouvements récents. On pourrait s'inspirer des cartes météos ou de ce qui a été présenté sur certains sites à propos de la diffusion du Covid au niveau mondial. Il existe toute une science des GUI (Graphic Users Interfaces) disponibles selon les besoins visés. Des informations présentées par types militaires / renseignements / mouvements civils… Bref, de quoi rassembler de manière synthétique la situation de ce conflit. Donc, est ce que ça existe dans le sens ? existe t il un outil qui fasse référence dans ce domaine ? Et sinon, qui ici serait prêt à participer pour la mise en place d’un tel outil ? En tout cas il me semble que ce serait plus pratique et efficace à consulter que des dizaines de pages de posts sur ce forum. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Alexis Posté(e) le 28 février 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 28 février 2022 Voici un document que je trouve très révélateur de ce que pense et veut Poutine. Il s'agit d'un article initialement publié le 26 février, puis rapidement retiré par plusieurs médias russes. Il est cependant toujours disponible sur la version ouzbèke de Sputniknews (oui, il faut parfois aller chercher loin !) Cet article est un chant de triomphe - prématuré ? - suite à la renaissance de l'Empire russe. C'est aussi une esquisse de ce que seront ses relations - ou pas - avec l' "Occident". Le lien est fonctionnel du moins pour l'instant. La traduction complète suit, l'ensemble du texte est intéressant mais je n'en souligne que certaines parties. Et oui, Poutine c'est Bismarck Et cette vision, quoi qu'on en pense et quels que soient les obstacles que peut encore rencontrer sa concrétisation, est grandiose - ou déjantée c'est selon, au demeurant les deux ne se rejoignent-ils pas ? Je le redis, lorsque Poutine menace d'utiliser l'arme nucléaire contre le pays qui l'empêcherait de la réaliser, il faut le prendre au sérieux car il est tout à fait sérieux. S'il échoue, cela ne peut être que du fait des Ukrainiens s'ils savent conserver leur volonté d'indépendance dans les années à venir - qui seront dures pour eux - ou des Russes s'ils savent renverser leur régime actuel. Pas du fait d'un pays extérieur - même s'il n'est certes pas interdit de tenter d'aider les Ukrainiens. Et il n'est pas tout à fait exclu qu'il réussisse D'ailleurs, Bismarck a t il échoué, et Bavière et Rhénanie-Palatinat sont-ils à nouveau indépendants ? L'offensive de la Russie et le nouveau monde La Russie rétablit sa complétude historique en rassemblant le monde russe, le peuple russe, dans sa totalité de Grands Russes, de Biélorusses et de Petits Russes Un nouveau monde est en train de naître sous nos yeux. L'opération militaire russe en Ukraine a marqué le début d'une nouvelle ère, et ce dans trois dimensions à la fois. Et, bien sûr, dans une quatrième dimension, interne à la Russie. Une nouvelle période commence ici, tant dans l'idéologie que dans le modèle même de notre système socio-économique - mais cela mérite d'être abordé séparément un peu plus tard. La Russie rétablit son unité - la tragédie de 1991, cette terrible catastrophe de notre histoire, sa dislocation contre nature, a été surmontée. Oui, à grands frais, oui, à travers les événements tragiques de la guerre civile actuelle, parce que maintenant il y a encore des frères qui se tirent dessus, séparés par leur appartenance aux armées russe et ukrainienne - mais l'Ukraine en tant qu'anti-Russie n'existera plus. La Russie rétablit sa plénitude historique en rassemblant le monde russe, le peuple russe - dans sa totalité de Grands-Russes, de Biélorusses et de Petits Russes. Si nous abandonnions cela, si nous laissions une division temporaire s'installer pendant des siècles, nous ne trahirions pas seulement la mémoire de nos ancêtres, mais nous serions damnés par nos descendants - pour avoir laissé la terre russe se désintégrer. Vladimir Poutine a assumé - sans aucune exagération - une responsabilité historique en choisissant de ne pas laisser la question ukrainienne aux générations futures. Après tout, la nécessité de le résoudre restera toujours un problème majeur pour la Russie - pour deux raisons essentielles. Et la question de la sécurité nationale, c'est-à-dire faire de l'Ukraine une anti-Russie et un avant-poste de la pression occidentale sur nous, n'est que la deuxième en importance parmi eux. Révélation Le premier serait toujours le complexe d'une nation divisée, le complexe de l'humiliation nationale - lorsque le foyer russe a d'abord perdu une partie de son fondement (Kiev) et qu'il a ensuite dû s'accommoder de l'existence de deux États qui ne sont plus une mais deux nations. C'est-à-dire, soit abandonner son histoire, en acceptant les versions folles selon lesquelles "seule l'Ukraine est la vraie Russie", soit grincer des dents, impuissants, en se souvenant de l'époque où "nous avons perdu l'Ukraine". Ramener l'Ukraine, c'est-à-dire la rendre à la Russie, serait de plus en plus difficile à chaque décennie - le recodage, la dé-russification des Russes et la mise en cause des petits Russes-Ukrainiens, prendraient de l'ampleur. Et si le contrôle géopolitique et militaire total de l'Ukraine par l'Occident était consolidé, son retour à la Russie deviendrait totalement impossible - elle devrait se battre contre le bloc atlantique pour l'obtenir. Maintenant, ce problème a disparu - l'Ukraine est retournée à la Russie. Cela ne signifie pas que son statut d'État sera liquidé, mais qu'il sera restructuré, rétabli et ramené à son état naturel en tant que partie du monde russe. Dans quelles limites, sous quelle forme l'union avec la Russie sera-t-elle assurée (par le biais de l'OTSC et de l'Union eurasienne ou de l'État de l'Union de la Russie et de la Biélorussie ? Cela sera décidé après la fin de l'histoire de l'Ukraine comme anti-Russie. En tout cas, la période de division du peuple russe touche à sa fin. Et c'est ici que commence la deuxième dimension de la nouvelle ère qui s'annonce - elle concerne les relations entre la Russie et l'Occident. Pas même la Russie, mais le monde russe, c'est-à-dire les trois États, la Russie, le Belarus et l'Ukraine, agissant géopolitiquement comme un tout. Cette relation est entrée dans une nouvelle phase - l'Occident voit la Russie revenir à ses frontières historiques en Europe. Et il s'en indigne bruyamment, bien qu'au fond de lui-même, il doive admettre qu'il ne pourrait en être autrement. Quelqu'un dans les vieilles capitales européennes, à Paris et à Berlin, a-t-il sérieusement cru que Moscou renoncerait à Kiev ? Que les Russes seraient à jamais un peuple divisé ? Et au moment même où l'Europe s'unit, où les élites allemandes et françaises tentent d'arracher aux Anglo-Saxons le contrôle de l'intégration européenne et de reconstituer une Europe unie ? Oublier que l'unification de l'Europe n'a été rendue possible que par l'unification de l'Allemagne, due à la bonne (quoique pas très intelligente) volonté russe. S'en prendre ensuite aux terres russes relève de l'ingratitude, mais aussi de la stupidité géopolitique. L'Occident dans son ensemble, et plus encore l'Europe séparément, n'avait pas le pouvoir de maintenir l'Ukraine dans sa sphère d'influence, et encore moins de s'en emparer. Il fallait être un fou de géopolitique pour ne pas comprendre cela. Pour être plus précis, il n'y avait qu'une seule option : parier sur la poursuite de l'éclatement de la Russie, c'est-à-dire de la Fédération de Russie. Mais le fait que cela n'a pas fonctionné aurait dû être clair il y a vingt ans. Et il y a quinze ans, après le discours de Poutine à Munich, même les sourds pouvaient entendre - la Russie revenait. Aujourd'hui, l'Occident tente de punir la Russie pour son retour, pour ne pas avoir justifié ses projets de profit à ses dépens, pour ne pas avoir permis l'expansion de l'espace occidental à l'est. En cherchant à nous punir, l'Occident pense que les relations avec lui sont d'une importance vitale pour nous. Mais c'est le cas depuis longtemps - le monde a changé, et non seulement les Européens, mais aussi les Anglo-Saxons qui dirigent l'Occident, le comprennent très bien. Aucune pression occidentale sur la Russie ne nous mènera nulle part. Les deux parties subiront des pertes en cas de confrontation féroce, mais la Russie y est moralement et géopolitiquement prête. D'autre part, pour l'Occident lui-même, l'augmentation du degré de confrontation a des coûts énormes, dont les principaux ne sont pas du tout économiques. Révélation L'Europe, en tant que partie de l'Occident, voulait son autonomie - le projet allemand d'intégration européenne n'a aucun sens stratégique tant que le contrôle idéologique, militaire et géopolitique anglo-saxon sur le Vieux Continent demeure. Elle ne peut pas non plus réussir, car les Anglo-Saxons ont besoin d'une Europe contrôlée. Mais l'Europe a également besoin d'autonomie pour une autre raison - au cas où les États-Unis s'isoleraient d'eux-mêmes (en raison de conflits internes et de contradictions croissantes) ou se concentreraient sur la région du Pacifique, où le centre de gravité géopolitique se déplace. Mais la confrontation avec la Russie, dans laquelle les Anglo-Saxons entraînent l'Europe, prive les Européens de toute chance d'autonomie - sans compter que, de la même manière, l'Europe tente d'imposer une rupture avec la Chine. Alors que les atlantistes se réjouissent aujourd'hui que la "menace russe" unisse le bloc occidental, à Berlin et à Paris, on ne peut que comprendre que, ayant perdu tout espoir d'autonomie, le projet européen s'effondrera tout simplement à moyen terme. C'est la raison pour laquelle les Européens qui pensent de manière indépendante ne sont plus du tout intéressés par la construction d'un nouveau rideau de fer à leurs frontières orientales - réalisant qu'il se transformera en un stylo pour l'Europe. dont le siècle (un demi-millénaire pour être exact) de leadership mondial est en tout cas terminé - mais diverses options pour son avenir sont encore possibles. Car la construction du nouvel ordre mondial - et c'est la troisième dimension de l'actualité - s'accélère et ses contours se précisent à travers la chape tentaculaire de la mondialisation anglo-saxonne. Un monde multipolaire est enfin devenu une réalité - l'opération en Ukraine est incapable de rallier quiconque, à part l'Occident, contre la Russie. Parce que le reste du monde peut voir et comprendre qu'il s'agit d'un conflit entre la Russie et l'Occident, d'une réponse à l'expansion géopolitique des atlantistes, de la reconquête par la Russie de son espace historique et de sa place dans le monde. La Chine et l'Inde, l'Amérique latine et l'Afrique, le monde islamique et l'Asie du Sud-Est - personne ne croit que l'Occident dirige l'ordre mondial, et encore moins qu'il fixe les règles du jeu. La Russie n'a pas seulement défié l'Occident, elle a montré que l'ère de la domination mondiale de l'Occident est pleinement et définitivement révolue. Le nouveau monde sera construit par toutes les civilisations et tous les centres de pouvoir, naturellement, avec l'Occident (uni ou non) - mais pas à ses conditions et pas selon ses règles. 8 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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