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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


Messages recommandés

il y a 59 minutes, Alzoc a dit :

Petit bémol, si c'est du Pu issu du nucléaire civil il est relativement inutilisable pour une bombe.

Dans un réacteur civil tu veut laisser ton combustible dans le réacteur le plus longtemps possible, ce qui implique formation de 239Pu mais surtout de 240Pu de 241Pu , 242Pu, etc. Si les isotopes impaires (239, 241) sont bien sympa les pairs t'emmerdent car ils ont tendance à absorber des neutrons (donc à empoisonner la réaction en chaine) et en plus ils ont une probabilité faible (mais non nulle) de fission spontanée (AKA ta bombe te pète entre les pattes). Donc du Pu civil qui est resté longtemps en réacteur on n'en veut surtout pas dans une bombe, et la séparation isotopique du plutonium c'est compliqué (ont sait techniquement le faire mais c'est cher et ça pose des problèmes de prolifération).

Pour préciser, en masqué puisque HS :

Révélation

Les réacteurs "plutonigènes" dont on (ou d'autres) s'est servi pour obtenir notre Pu militaire étaient effectivement des réacteurs dans lequel le combustible était retiré rapidement, afin de commencer à former le 239Pu, mais avant que les isotopes supérieurs ne se forment. Le meilleur exemple est le réacteur CANDU puisque le combustible peut être rechargé/déchargé en cours de fonctionnement. Effectivement les isotopes impairs du Pu sont dits "non fissiles" (ne fissionnent pas en neutrons thermiques). Au final ces isotopes capturent des neutrons, comme les autres, mais ne participent pas à la génération de nouveaux neutrons par fission. Cela revient donc à "diluer" ton Pu efficace dans une matrice presque inerte.

Par contre non, la fission spontanée ne va pas faire que ta bombe peut te péter entre les doigts. Les taux sont de 3e-10%, 6e-6%, 2e-14% et 6e-4% pour les 239, 240, 241 et 242Pu respectivement. Donc oui ils fissionnent un peu plus spontanément. Ça peut faire qu'il y a des neutrons qui se baladent, et faire des contraintes de radioprotection supplémentaires. Mais si ta bombe est sous-critique (avant réunion des deux demi-sphères) peut importe le nombre de neutrons la réaction va s'étouffer.

Je pense que les allemands ont tout à fait le savoir-faire scientifique, mais maintenant qu'on trouve presque tout sur le net, cet avantage est peu significatif. Je pense que ça pêcherait un peu plus sur le savoir-faire technique, mais tout dépendrait de l'effort mis derrière. Et là c'est encore pire. Donc à moins que Berlin ou l'Oktoberfest ne se fasse atomiser, on ne verra pas un soutien massif pour un Programme Manhattan allemand.

Modifié par Delbareth
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Il y a 12 heures, herciv a dit :

Je parle de dépendance pas d'impossibilité d'utiliser la monniae de l'un ou de l'autre. Quoique en ce moment on a bien la russie qui est dans l'impossibilité d'utiliser le dollar mais pas sans solution pour autant compte tenu du syteme gazprom qui va prendre ded l'ampleur sans aucun doute.

Quand à la Chine elle a largement allégé son exposition au dollar depuis plusieurs année. D'autre part si 14% de la dette américaine est detenu par la Chine; elle est moins exposé que l'angleterre et a baissé d'au moins 20% son exposition à la dette américaine depuis 2014. (1100 milliard de dollar contre 1400 milliard de dollar en 2014).

Enfin bref ce n'est pas un mouvement qui va trouver sa fin du jour au lendemain. Seulement il est maintenant inelectable et en plus il accélère.

Tiens d'ailleur la thèse de POZNAR est reprise par d'autres economistes :

https://www.allnews.ch/content/points-de-vue/vers-un-nouvel-ordre-monétaire

Le 14 février dernier, le gouvernement de Justin Trudeau décidait d’imposer des sanctions financières à certains activistes du convoi de la liberté, un mouvement populaire qui bloquait Ottawa pour protester contre l'obligation vaccinale anti-Covid-19.  Quelques jours plus tard, la police canadienne annonçait que plus de 200 comptes bancaires en lien avec le mouvement de protestation avaient été gelés. Il s’agit d’un événement sans précédent dans un pays développé avec un message sans équivoque: si le gouvernement n’apprécie pas la manière dont vous utilisez votre argent, il peut décider du jour au lendemain que vous n’avez plus la main sur vos avoirs.

Deux semaines plus tard, une décision confiscatoire d’une tout autre dimension voyait le jour: en représailles à l’invasion de l’Ukraine, l’Occident a décidé de bloquer les avoirs de la Banque centrale russe. En effet, les Etats-Unis, le Canada, la France, l'Italie, l'Allemagne et le Royaume-Uni veulent «empêcher la Banque centrale russe de déployer ses réserves internationales d'une manière qui compromette l'impact des sanctions.». La moitié des 630 milliards de dollar de réserves qui auraient pu être utilisés par les russes pour défendre le rouble (en chute libre) et pour recapitaliser les banques locales (coupées du SWIFT) ne sont aujourd’hui pas accessibles à Moscou.

C'est la première fois qu'une banque centrale du G20 est sanctionnée de la sorte. La Russie est désormais un paria du système financier international, au même titre que l'Iran, le Venezuela ou la Corée du Nord.

La banque centrale russe détient davantage d’or que de dollars américains.

LE SYSTÈME MONÉTAIRE INTERNATIONAL

Cette décision extraordinaire est susceptible de remettre en cause le système monétaire international qui est en place depuis maintenant plus de 50 ans. Comme rappelé récemment par Gavekal, l’ordre financier tel que nous le connaissons repose sur les bases suivantes:

Les prix de l’énergie et la plupart des échanges mondiaux sont libellés en dollar américain;

Les États-Unis font face à un déficit structurel du compte courant, ce qui permet au reste de la planète d’avoir accès aux dollars nécessaires au commerce international;

Les pays dont le compte courant est excédentaire placent leur surplus de dollar dans des bons du Trésor américain en tant que réserve (une aubaine pour le budget américain qui est lui aussi en déficit structurel et doit donc être financé);

Si nécessaire, la Réserve fédérale américaine se tient prête à injecter des dollars dans le système mondial via des swaps de change ou directement dans l’économie américaine (ce qui bénéficie de facto à l’économie mondiale).  

La thésaurisation de réserves en devises internationales est une pierre angulaire de l’actuel système monétaire. Les réserves mondiales en devises ont d’ailleurs littéralement explosé au cours des vingt dernières années, passant de 1,8 trillion au début des années 2000 à 12,8 trillions à la fin de l’année dernière. Ces réserves sont principalement détenues sous forme de bons et d'obligations d'État américains et européens, le dollar américain représentant encore près de 60% de ces réserves et l'euro environ 20%. Comme le montre le graphique ci-dessous, les réserves globales s’élèvent à près de 15 trillions, car les banques centrales détiennent également d’autres actifs tels que l’or – nous y reviendront.

Même si ce système a créé de nombreux excès et disparités, il a plutôt bon fonctionné depuis la fin de Bretton Woods, et en particulier pour les américains qui ont ainsi trouvé un moyen de financer leurs déficits jumeaux.

Graphique: réserves officielles détenues par les banques centrales

(source: FMI)

VERS UN NOUVEAU PARADIGME?

Mais pour de nombreux observateurs, le fait que l’Occident ait choisi de geler les réserves en dollar (et en euro) va inciter certains gouverneurs de banque centrale à repenser la logique de constitution des réserves mais aussi le bien fondé d’investir une partie du bilan dans des bons du Trésor américain. Avec des rendements réels négatifs (-5% pour le 10 ans), les obligations américaines n’ont d’autre raison d’être que la sécurité qu’elles offrent à leurs détenteurs. Mais si Washington peut décider du jour au lendemain de geler les dollars qu’un pays souverain pensait être les siens, les gouverneurs des banques centrales de Chine, du Pakistan, de l’Inde, de la Turquie, du Kazakhstan ou d’Arabie Saoudite ne vont-ils pas être incités à vendre tout ou une partie de leurs dollars et diversifier leurs avoirs dans d’autres actifs? Bien sûr, les circonstances liées à cette décision sans précédent des pays occidentaux sont tout à fait exceptionnelles et ne sont pas censées se répéter (du moins on l’espère…). Toutefois, ce gel des avoirs de la banque centrale russe pourrait avoir les conséquences suivantes.

La constitution de réserves de devises étrangères va perdre une partie de son utilité
Deux impératifs sous-tendent la constitution de réserves: intervenir ou stabiliser les marchés nationaux ou servir de trésor de guerre en cas de choc économique, de catastrophe naturelle ou de crise de la balance des paiements. Pour Barry Eichengreen, professeur à Berkeley et expert en gestion des réserves mondiales, c'est le second qui pourrait être remis en question avec pour effet une baisse de la demande de réserves. Avec une conséquence importante:  si les états souverains considèrent que les réserves sont moins utiles et/ou moins disponibles, ils devront alors accepter l'inévitabilité d'une variation plus importante de leurs taux de change.
 

L’urgence de réformes dans les pays émergents
Pour le professeur Eichengreen, l’amoindrissement du rôle joué par les réserves va pousser les Etats à renforcer leurs systèmes financiers et rendre leurs économies moins sensibles aux perturbations liées aux taux de change, par exemple en décourageant les entreprises d'emprunter en devises étrangères. En soi, cela pourrait avoir un impact profond sur les marchés mondiaux et sur le modèle des marchés émergents et des économies en développement.
Un avis en partie partagé par Jim O’Neill, économiste chez Goldman Sachs. Pour lui, ce changement de paradigme va pousser les pays émergents à mettre en place davantage de réformes, ouvrir leurs marchés domestiques, libéraliser leurs économies et en quelque sorte s’affranchir de leur dépendance au modèle américain.
 

La perte de vitesse du dollar en tant que monnaie de réserve
C’est une hypothèse émise par Zoltan Poszar, spécialiste des marchés monétaires au Crédit Suisse et ancien employé de la Réserve Fédérale de New York. Historiquement, les guerres ont souvent constitué un tournant pour le marché des changes. L’invasion de l’Ukraine par la Russie et les sanctions qui ont suivies pourraient en effet agir tel un électrochoc. Pour Poszar, l’accumulation de réserves en dollar par les banques centrales fait de moins en moins de sens. Le gel des avoirs russes va pousser de nombreuses banques centrales à se diversifier en dehors du dollar et à réancrer leurs devises locales à des actifs qui sont moins susceptibles d’être influencés (ou confisqués) par les gouvernements occidentaux.
 

Un nouvel ordre monétaire
Toujours selon Poszar, nous pourrions assister à l’éclosion d’un nouvel ordre monétaire où les Etats seraient beaucoup moins interconnectés via les comptes bancaires internationaux et les réserves.
Jusqu’à ce jour, la plupart des réserves sont constituées de dettes d’Etats envers les autres. C’est le cas par exemple pour une banque centrale qui détient des bons du trésor américain ou des dollars déposés auprès de JP Morgan. C’est ce type d’actifs qui peut en effet être saisi ou sanctionné.
A l’avenir, de nombreux états pourraient être tentés de détenir des actifs sur lesquels ils peuvent garder la main en toute circonstance – c’est le cas par exemple de l’or détenu dans un coffre auprès d’une banque domestique.
La tentation est donc grande pour la Russie, la Chine et d’autres pays émergents d’arrimer leurs devises à l’étalon-or, ce qui constituerait en quelque sorte à un retour vers Bretton-Woods. Un virage à 180 degrés qui diminuerait la possibilité pour l’Occident d’utiliser le dollar ou l’euro comme une arme économique.
Relevons d’ailleurs que ce mouvement de dédollarisation a été amorcé par la Russie il y a déjà plusieurs années (cf. article Allnews «Le monde a changé»). Depuis l’annexion de la Crimée en 2014, la Russie s’est progressivement délestée de ses bons du trésor américain et a réinvesti ses avoirs en euro, yuan, sterling mais aussi en or. D’ailleurs, la banque centrale russe détient davantage d’or que de dollars américains.

Graphique: répartition des avoirs de la banque centrale russe par type d’actifs et géographie

(source: Bloomberg).

QUEL(S) ACTIF(S) POUR REMPLACER LE DOLLAR?

Alors que de nombreux pays ont probablement la tentation de réduire leur dépendance au dollar et à l’euro, ils font cependant face à un problème de taille: comment et dans quel actif réinvestir des trillions de dollars actuellement détenus en tant que réserve?

Jusqu’à la crise ukrainienne, l’euro faisait figure de principale alternative au dollar. Mais l’alignement des européens avec les américains lors de ce conflit n’est pas de nature à renforcer l’attrait de l’euro pour les Etats qui veulent s’affranchir du type de risque discuté ci-avant.

Le yuan fait partie lui aussi des alternatives, et ce d’autant plus que la Chine pèse de manière toujours plus importante dans les échanges (cf. article Allnews «La dette chinoise, valeur refuge?»).

L’or est bien entendu un candidat tout désigné. Les banques centrales ont d’ailleurs accumulé 463 tonnes d’or supplémentaires en 2021, portant les réserves d’or mondiales à environ 35'600 tonnes, leur plus haut niveau depuis près de 30 ans…

Mais l’or en tant qu’actif de réserve a ses limites. Tout d’abord au niveau de sa valeur de marché, qui est aujourd’hui d’environ 12 trillions de dollars, un montant faible en comparaison des quelques 29 trillions de dollars d’échanges commerciaux annuels.

Autre limitation de l’or: il n’est pas si simple de le stocker et de le transférer.

Ces limitations sont autant d’éléments qui amènent certaines banques centrales à considérer des cryptomonnaies telles que le bitcoin comme possible monnaie de réserve: offre limitée (cf. article Allnews «Ce qui est rare est cher»), décentralisation, aisance de stockage et de transférabilité sont autant d’éléments qui font du bitcoin un candidat en tant qu’actif de réserve pour les banques centrales. Mais cet actif a lui aussi des limites: valeur de marché encore plus restreinte que celle de l’or, risque légal, forte volatilité, etc.

Même si le mouvement de diversification des réserves est en marche, la dédollarisation ne peut pas intervenir du jour au lendemain. Mais il est fort probable que la composition des bilans des banques centrales soient désormais scrutés de manière encore plus étroite par les économistes mais aussi les gouvernements, tant les conséquences macro-économiques et financières d’une réallocation des actifs pourraient être considérables. 

 

Ça fait déjà plusieurs posts où tu copies-colles des articles en pensant trouver la parade pour prouver ton postulat que le dollar ne sera bientôt plus la monnaie de réserve du monde.

Je t'ai déjà donné les sources et les raisons pour lesquelles ce ne sera pas le cas, ainsi que pourquoi la stratégie de blocs est recherchée par quelques acteurs mais considérée comme à éviter absolument par d'autres. Je n'aime pas me répéter et ne continuerai donc pas à répondre à ces posts.

PS : non, la dette chinoise n'est pas une valeur refuge car les Chinois sont ultra-orthodoxes et détestent avoir une dette importante, ils cherchent régulièrement à s'en débarrasser. Elle n'augmente que très lentement et le Parti n'aime pas du tout cette progression. Tu peux donc t'attendre à des mesures de restructuration, qui seront d'autant plus faciles que leur dette étant exprimée en yuans et non en dollars -d'où la baisse en exposition-, ils peuvent la rembourser relativement facilement par une dévaluation qui ne leur coûterait pas grand-chose à part la reconnaissance que le yuan était artificiellement dévalué. Une dette qui risque de ne pas être remboursée ou de perdre de sa valeur n'est absolument pas une valeur refuge. 

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1 hour ago, olivier lsb said:

La blague du jour: La tentative d'assassinat déjouée par le FSB à l'encontre d'un des polémistes les plus célèbres du pays (Vladimir Solovyov), serait possiblement un coup monté. Entre autres bizarreries, la présence de trois exemplaires du jeu des les Sims 3, parmi le matériel du candidat assassin.

https://nypost.com/2022/04/25/russia-appears-to-confuse-the-sims-for-sim-cards-in-possible-staged-assassination-attempt/

L'hypothèse d'une incompréhension par l'officier en charge parait probable aux yeux d'Eliot Higgins (bloggeur/journaliste à Bellingcat)

 

Non mais c'est pas possible, dites-moi que c'est faux, on peut pas être mauvais à ce point.

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il y a 9 minutes, Joab a dit :

Non mais c'est pas possible, dites-moi que c'est faux, on peut pas être mauvais à ce point.

-C'est une bonne grosse blague bien nulle dont vous allez m'annoncer la chute?

-Beeen, non.

-Mais on peut quand même pas mourir comme ça ?

-Beeen, si.

Ce niveau d'amateurisme me rappellerait presque les sketchs de François Pérusse.

Modifié par Heorl
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il y a 4 minutes, Joab a dit :

Non mais c'est pas possible, dites-moi que c'est faux, on peut pas être mauvais à ce point.

L'opinion russe n'y verra que du feu. Ou pas. Difficile à dire.

Mais clairement, ce n'est pas mauvais, c'est très mauvais. Au moins quand les Américains arrêtaient des gens en Irak, ils avaient le bon goût de ne rien montrer. "On vous dit que ce sont des terroristes, circulez !" "Ah d'accord".

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Citation importée du fil "Dissuasion nucléaire européenne, voire allemande", puisque la réponse trouvera davantage sa place ici :

il y a 13 minutes, Alexis a dit :

Oui, c'est à la fois un potentiel changement structurel pour l'Allemagne et plus généralement l'Europe... et un changement structurel potentiel plus large. Car Japon, Corée du Sud, Pologne,... ceux qui peuvent s'interroger sur une potentielle nucléarisation sont nombreux, et si l'un bouge, cela pourrait en entraîner d'autres. Tout cela du fait de M. Poutine le "génie stratégique" :rolleyes: d'où la présence aussi sur le fil des conséquences stratégiques de la guerre d'Ukraine.

Mon sentiment personnel est d'ailleurs que cette guerre mènera à des changements structurels en effet, et pas un seul, et pas des petits ! Impossible de tous les discerner, mais je serais bien surpris que ce soit un simple épisode

http://www.air-defense.net/forum/topic/20241-dissuasion-nucléaire-européenne-voire-allemande/?do=findComment&comment=1518792

Je pense que ce conflit induira des changements structurels importants. Mais pas forcément où on les attend.

Imaginons un scénario dans lequel (a) la Russie l'emporte à la Pyrrhus avec quelques gains territoriaux dans le Donbass et éventuellement au nord de la Crimée, (b) la Russie voit ses capacités militaires conventionnelles profondément amoindries pour une longue période, (c) la Russie voit son équilibre politique interne largement contesté.

Est-on sûr, dans ce contexte, que la fièvre acheteuse annoncée ici et là sur le continent européen perdurera quelques années au-delà du conflit ? En Allemagne, Olaf Scholz a déjà expliqué que la hausse de 100 milliards d'euros de budget n'était en fait pas une hausse nette, contrairement à ce que tout bon suiveur des questions de défense dans le pays avait compris, mais que cette somme comprenait également la hausse du budget qui avait été annoncée en amont de l'invasion russe en territoire ukrainien : on serait donc sur une augmentation nette de 50 à 70 milliards d'euros. Je vois bien d'autres gouvernants limiter leur soudaine ambition en matière de défense si jamais la Russie sortait lessivée de ce conflit.

Ce qui ne veut d'ailleurs pas dire que les changements structurels n'interviendront pas. Mais peut-être pas dans le domaine de la défense stricto sensu. Et surtout, peut-être pas sur le continent européen. A voir notamment quelles pourraient être les répercussions côté asiatique.

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8 minutes ago, Skw said:

Je vois bien d'autres gouvernants limiter leur soudaine ambition en matière de défense si jamais la Russie sortait lessivée de ce conflit.

Même si la Russie sortait lessivée du conflit, je pense que la Pologne, les états baltes, la Suède et la Finlande continueront leur militarisation. Je ne sais pas ce que sera l'attitude de la Roumanie si la Russie réussit sa jonction avec la Transnisitrie et conquière la région d'Odessa, mais ça ne doit pas les rassurer et à mon avis, ils passeront très vite à autre chose que leurs MiG-21.

L'antimilitarisme allemand vient de la seconde guerre mondiale, cet état d'esprit n'est pas généralisable en Europe.

Modifié par Joab
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il y a 23 minutes, Joab a dit :

L'antimilitarisme allemand vient de la seconde guerre mondiale, cet état d'esprit n'est pas généralisable en Europe.

Oui, à l'Est c'est plus "on s'est fait envahir, d'accord. PLUS JAMAIS."

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il y a 51 minutes, Heorl a dit :

Ça fait déjà plusieurs posts où tu copies-colles des articles en pensant trouver la parade pour prouver ton postulat que le dollar ne sera bientôt plus la monnaie de réserve du monde.

Non mon postulat c'est que le dollar ne sera bientôt plus la monnaie de référence. 

Elle contribuera sûrement à plus d'un bilan de banque centrale mais de manière beaucoup moins importante.

En perdant son statut de monnaie de référence en particulier pour l'achat de matières premières, elle va amoindrir les capacités d'endètement des USA.

Modifié par herciv
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il y a 27 minutes, herciv a dit :

Non mon postulat c'est que le dollar ne sera bientôt plus la monnaie de référence. 

Elle contribuera sûrement à plus d'un bilan de banque centrale mais de manière beaucoup moins importante.

En perdant son statut de monnaie de référence en particulier pour l'achat de matières premières, elle va amoindrir les capacités d'endètement des USA.

Le dollar aura cessé d'être la monnaie de réserve avant de cesser d'être celle de référence.

Pour être la monnaie de référence il faut avoir le pouvoir de libeller suffisamment de monnaie pour alimenter le monde entier. Autrement dit, être la monnaie dans laquelle les banques centrales échangent le plus, et le dollar écrase toute concurrence pour longtemps.

 Ce n'est pas le yuan avec ses maigres 5% des réserves mondiales qui va changer la donne, pas aujourd'hui ni demain. Dans dix ans, peut-être, et encore. L'euro n'a grapillé que 5% de la part des réserves alors qu'il partait déjà de 15% grâce au Deutschmark, au Franc français, à la Lira italienne et d'autres monnaies mutualisées. l'Europe possède une capacité d'émission de monnaie supérieure de beaucoup à la Chine, au passage, qui en 20 ans n'est jamais réussie à passer au-dessus des 10% (son maximum était 8,6 en 2014). Depuis 2021 la Chine dispose des DTS (Droits de Tirage Spéciaux pour les monnaies de référence, que seuls le dollar, l'euro et si je ne me trompes pas la livre sterling avaient), et pourrait donc augmenter sa part. Mais ça restera extrêmement difficile de remplacer le dollar, parce qu'il n'y a pas la même confiance dans le yuan. Tout le monde sait déjà que le yuan est sous-évalué et que la Chine ne veut pas apprécier sa monnaie à sa valeur réelle, et tu dois ajouter à ça le fait qu'il n'y a pas assez de yuans (ni de roubles) en circulation pour menacer le dollar. Pour ce faire il faudrait des années de production de la monnaie non-stop et donc l'acceptation par la Chine de provoquer sciemment une dévaluation de sa monnaie et une inflation terrible dans le marché interne. Sur fond de stagnation économique c'est impensable. 

Modifié par Heorl
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Sur le temps long, la Chine est un état relativement isolationniste et mercantiliste. Si le marché intérieur chinois remplace l'exportation dans l'économie chinoise, je me demande si la Chine ne va pas se replier. Mais tout reste possible.

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il y a 2 minutes, Robert a dit :

De plus, avec la crise démographique chinoise, le yuan ne serait qu'une solution de très court terme !

Ça c'est pas un problème. Le yen japonais et l'euro restent stables et des refuges malgré le vieillissement vitesse grand V du Japon et de l'Allemagne. Mais ils ont fait les investissements nécessaires pour stabiliser leur économie. Le yuan pourrait donc se maintenir comme une autre monnaie de réserve de second ordre comme l'euro si la Chine ne sombre pas.

 

 

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il y a 9 minutes, Heorl a dit :

Pour être la monnaie de référence il faut avoir le pouvoir de libeller suffisamment de monnaie pour alimenter le monde entier. Autrement dit, être la monnaie dans laquelle les banques centrales échangent le plus, et le dollar écrase toute concurrence pour longtemps.

 Ce n'est pas le yuan avec ses maigres 5% des réserves mondiales qui va changer la donne, pas aujourd'hui ni demain. Dans dix ans, peut-être, et encore. L'euro n'a grapillé que 5% de la part des réserves alors qu'il partait déjà de 15% grâce au Deutschmark, au Franc français, à la Lira italienne et d'autres monnaies mutualisées. l'Europe possède une capacité d'émission de monnaie supérieure de beaucoup à la Chine, au passage, qui en 20 ans n'est jamais réussie à passer au-dessus des 10% (son maximum était 8,6 en 2014). Depuis 2021 la Chine dispose des DTS (Droits de Tirage Spéciaux pour les monnaies de référence, que seuls le dollar, l'euro et si je ne me trompes pas la livre sterling avaient), et pourrait donc augmenter sa part. Mais ça restera extrêmement difficile de remplacer le dollar, parce qu'il n'y a pas la même confiance dans le yuan.

Tu décris une situation présente, et tu en tires argument pour dire "ça ne changera donc pas".

Je ne trouve pas ça convaincant. Une situation n'est pas une dynamique. Surtout que nous sommes entrés assez clairement dans une période d'instabilité sérieuse, notamment économique, monétaire et géopolitique : voir la crise covid, la guerre de la Russie contre l'Ukraine et la guerre économique occidentale contre la Russie, leurs effets existants et à venir sur l'inflation, les chaînes logistiques, la sous-alimentation et l'instabilité de certains régimes, plus le pic pétrolier qui s'approche vraiment... 

La question est de savoir si cette instabilité peut avoir des effets importants, voire brisants, sur le caractère de "monnaie de référence" du dollar.

Peut-être pas ? Mais alors, ce sera pour d'autres raisons que "aujourd'hui pas, donc demain pas non plus"

 

il y a 9 minutes, Heorl a dit :

Tout le monde sait déjà que le yuan est sous-évalué et que la Chine ne veut pas apprécier sa monnaie à sa valeur réelle, et tu dois ajouter à ça le fait qu'il n'y a pas assez de yuans (ni de roubles) en circulation pour menacer le dollar. Pour ce faire il faudrait des années de production de la monnaie non-stop et donc l'acceptation par la Chine de provoquer sciemment une dévaluation de sa monnaie et une inflation terrible dans le marché interne. Sur fond de stagnation économique c'est impensable. 

La masse monétaire M2 du yuan a triplé en dix ans, de 85 à 250 trillions de yuans

La masse monétaire M2 du dollar a été multipliée par 2,2 en dix ans, de 10 à 22 trillions de dollars

La masse monétaire M2 de l'euro a été multipliée par 1,7 en dix ans, de 8,7 à 14,8 trillions d'euros

La masse monétaire M2 du yuan est d'ailleurs actuellement supérieure à celle du dollar, 250 trillions de yuans c'est l'équivalent de 38 trillions de dollars. Et celle de l'euro est encore inférieure, équivalente à 16 trillions de dollars

La masse monétaire M2 chinoise est donc déjà l'équivalent de la somme de celles du dollar et de l'euro.

Il y a d'ores et déjà largement assez de yuans.

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il y a 11 minutes, Alexis a dit :

Tu décris une situation présente, et tu en tires argument pour dire "ça ne changera donc pas".

Je ne trouve pas ça convaincant. Une situation n'est pas une dynamique. Surtout que nous sommes entrés assez clairement dans une période d'instabilité sérieuse, notamment économique, monétaire et géopolitique : voir la crise covid, la guerre de la Russie contre l'Ukraine et la guerre économique occidentale contre la Russie, leurs effets existants et à venir sur l'inflation, les chaînes logistiques, la sous-alimentation et l'instabilité de certains régimes, plus le pic pétrolier qui s'approche vraiment... 

La question est de savoir si cette instabilité peut avoir des effets importants, voire brisants, sur le caractère de "monnaie de référence" du dollar.

Peut-être pas ? Mais alors, ce sera pour d'autres raisons que "aujourd'hui pas, donc demain pas non plus"

 

La masse monétaire M2 du yuan a triplé en dix ans, de 85 à 250 trillions de yuans

La masse monétaire M2 du dollar a été multipliée par 2,2 en dix ans, de 10 à 22 trillions de dollars

La masse monétaire M2 de l'euro a été multipliée par 1,7 en dix ans, de 8,7 à 14,8 trillions d'euros

La masse monétaire M2 du yuan est d'ailleurs actuellement supérieure à celle du dollar, 250 trillions de yuans c'est l'équivalent de 38 trillions de dollars. Et celle de l'euro est encore inférieure, équivalente à 16 trillions de dollars

La masse monétaire M2 chinoise est donc déjà l'équivalent de la somme de celles du dollar et de l'euro.

Il y a d'ores et déjà largement assez de yuans.

Non, pas assez de yuans, car ça correspond également aux besoins du marché interne. L'augmentation de la masse M2 n'a pas empêché la part du yuan de baisser de manière significative jusqu'en 2017, passant de 8,5 à 3,5%. Ce n'est que récemment que le yuan est repassé au-dessus de 5% de parts, et ce en partie grâce à cette augmentation de la masse. 

Quant à l'évolution, je note simplement que ce genre de choses n'arrivent pas du jour au lendemain et que ça prendra au minimum dix ans pour que la confiance dans le yuan s'établisse et lui permette de remplacer le dollar.

EDIT : j'en profite pour préciser que la masse M2 n'est que rarement ce qui est échangé sur les marchés financiers, car il s'agit de monnaie rapidement récupérable. Pour faire court, la M1, c'est le cash+les comptes en banque, la M2 c'est la M1 plus les livrets et les placements rapidement retirables mais très proche du cash car rapidement récupérable en cash (délai de 3 mois). La finance utilise surtout l'agrégat M3 qui concentre tout avec en plus les pensions, les créances courtes et les OPCVM monétaire (des portefeuilles d'actifs). Quant à la M4, le dernier agrégat, c'est là qu'on ajoute les titres émis par des entités étatiques, mais il n'est pas toujours reconnu par certaines Banques Centrales comme la BCE.

Modifié par Heorl
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il y a 55 minutes, Heorl a dit :

Le dollar aura cessé d'être la monnaie de réserve avant de cesser d'être celle de référence.

Pour être la monnaie de référence il faut avoir le pouvoir de libeller suffisamment de monnaie pour alimenter le monde entier. Autrement dit, être la monnaie dans laquelle les banques centrales échangent le plus, et le dollar écrase toute concurrence pour longtemps.

 Ce n'est pas le yuan avec ses maigres 5% des réserves mondiales qui va changer la donne, pas aujourd'hui ni demain. Dans dix ans, peut-être, et encore. L'euro n'a grapillé que 5% de la part des réserves alors qu'il partait déjà de 15% grâce au Deutschmark, au Franc français, à la Lira italienne et d'autres monnaies mutualisées. l'Europe possède une capacité d'émission de monnaie supérieure de beaucoup à la Chine, au passage, qui en 20 ans n'est jamais réussie à passer au-dessus des 10% (son maximum était 8,6 en 2014). Depuis 2021 la Chine dispose des DTS (Droits de Tirage Spéciaux pour les monnaies de référence, que seuls le dollar, l'euro et si je ne me trompes pas la livre sterling avaient), et pourrait donc augmenter sa part. Mais ça restera extrêmement difficile de remplacer le dollar, parce qu'il n'y a pas la même confiance dans le yuan. Tout le monde sait déjà que le yuan est sous-évalué et que la Chine ne veut pas apprécier sa monnaie à sa valeur réelle, et tu dois ajouter à ça le fait qu'il n'y a pas assez de yuans (ni de roubles) en circulation pour menacer le dollar. Pour ce faire il faudrait des années de production de la monnaie non-stop et donc l'acceptation par la Chine de provoquer sciemment une dévaluation de sa monnaie et une inflation terrible dans le marché interne. Sur fond de stagnation économique c'est impensable. 

pour info :

Ce graphique te montre une tendance de fond sur 20 ans. Et pour paraphraser @Alexis les évènements actuels et l'instabilité qui en découle peuvent remettre beaucoup de shémas en cause ou en accélérer d'autres.

 

 

il y a 27 minutes, Heorl a dit :

dix ans pour que la confiance

La confiance est longue à construire et rapide à perdre. La facilité avec laquelle les US et l'Europe ont coupé les accès de la RUssie à ses actifs va laisser des traces sur cette confiance.

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Il y a 2 heures, collectionneur a dit :

@Heorl @Alexis très intéressant, mais un peu HS. Poursuivez dans les fils sur l'économie, c'est un sujet de fond systémique. Il y a  ''Économie américaine'' ou

 

ou autre fil sur les monnaies.

Si je peux me permettre (au risque de me faire mettre :blush:), je ne comprend pas pourquoi les conséquences monétaires de cette guerre serait hors sujet dans une thématique : "répercussions géopolitiques et économiques"

A titre personnel, je trouve cette discution très intéressante car elle met le doigt sur une des possibles conséquences les plus majeures de ces prochaines années. Bien que je ne suis pas loin de penser qu'une nouvelle monnaie mondiale impliquerait, pour qu'elle s'impose, une désactivation de sa fonction politique.     

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il y a 28 minutes, Minitel a dit :

A titre personnel, je trouve cette discution très intéressante car elle met le doigt sur une des possibles conséquences les plus majeures de ces prochaines années. Bien que je ne suis pas loin de penser qu'une nouvelle monnaie mondiale impliquerait, pour qu'elle s'impose, une désactivation de sa fonction politique.     

Une monnaie mondiale dont la fonction politique serait désactivée :huh: ?

Rooooh, ne me dis quand même pas que tu es du genre à avoir les yeux laser :happy: ?

Révélation

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Plus sérieusement, oui ça me semble l'une des conséquences potentielles les plus majeures de l'affrontement en cours.

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@Minitel Car cet histoire avec le risque de déclassement du dollar débute avec la crise financière de 2008, les méfiances envers la dette qui explose et le fait que des états allant du Venezuela à la Chine parle depuis des années de limité le rôle du billet vert. Cette histoire de sanctions en rajoutant une couche certes, mais n'est pas à l'origine de celle ci. 

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il y a 5 minutes, herciv a dit :

Lavrov faitt réagir les chinois sur le thème de la troisième guerre mondiale.

https://www.newsweek.com/china-urges-restraint-after-russia-warns-world-war-iii-1701059?piano_t=1

Extrait des propos du porte-parole du MAE chinois

S'exprimant lors de sa conférence de presse habituelle, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a mis en garde contre un "prix plus lourd" pour l'Europe et le reste du monde et a encouragé les parties concernées à parvenir à une résolution pacifique le plus rapidement possible.

"Dans les circonstances actuelles, toutes les parties devraient, avant tout, soutenir le dialogue et la négociation pour empêcher l'expansion et la prolongation des conflits"

Pékin à la fois aide et tente de modérer son partenaire russe : l'appel à des négociations s'adresse d'une part à Etats-Unis et Ukraine, ce qui aide Moscou, et à la Russie, visant à limiter ses ambitions.

En somme, une position pour qui dirait symétrique de celles de Paris et Berlin dans l'autre camp :huh: ?

==>Je me demande si ce ne serait pas un bon moment pour une initiative diplomatique tripartite visant à entraîner Russie, Ukraine et Etats-Unis à la négociation ? En plus c'est très près d'un format Ukraine + P5.

 

(oui, je sais que les cinq puissances permanentes du conseil de sécurité ce n'est pas tout à fait cette liste : Berlin n'y est pas, et en revanche y a quelqu'un d'autre... mais bon à quoi sert Londres dans cette histoire sinon à répéter ce que dit Washington :dry: ?)

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il y a 10 minutes, Alexis a dit :

==>Je me demande si ce ne serait pas un bon moment pour une initiative diplomatique tripartite visant à entraîner Russie, Ukraine et Etats-Unis à la négociation ? En plus c'est très près d'un format Ukraine + P5.

Bonne idée mais Biden et bojo aime souffler sur les braises et je ne suis pas sûr qu'ils aient envi que çà s'arrète.

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