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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


Messages recommandés

il y a 14 minutes, BP2 a dit :

La vraie ligne rouge c'est la Crimée.  Ca, aucune russe ne laissera faire, et je pense que les chancelleries occidentales l'ont dit, le disent et le rediront à nos amis ukrainiens.

On dit juste le contraire depuis sa reprise par les russes et on ne contredit jamais les ukrainiens sur le sujet. On ne dit d'ailleurs rien quand il la bombarde, donc comme si ce n'était pas un territoire russe de plein droit. Je doute donc que cela change du jour au lendemain.

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La Crimée est l'arme des Ukrainiens pour les négociations à venir... 

Les Russes pourraient avoir à choisir entre la Crimée (ou tout ou partie de la Crimée) et les territoires envahis dans l'est de l'Ukraine...

Si la Crimée est un territoire russe de plein droit que dire des territoires ukrainiens envahis depuis février... l'issue du  conflit est peut-être à trouver dans la situation des troupes russes là-bas 

 

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il y a une heure, Deres a dit :

On dit juste le contraire depuis sa reprise par les russes et on ne contredit jamais les ukrainiens sur le sujet. On ne dit d'ailleurs rien quand il la bombarde, donc comme si ce n'était pas un territoire russe de plein droit. Je doute donc que cela change du jour au lendemain.

On cause on cause, mais tout ce qui se dit ici n'est que du vent :happy:

Pour tous les russes la Crimée est désormais russe.  Si Vladimir n'avait pas pété un boulon en février, ca serait resté un non sujet.  Comme le dit @pascal  faut plus voir la Crimée comme une monnaie d'échange, et encore.

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il y a 55 minutes, BP2 a dit :

Pour tous les russes la Crimée est désormais russe.  Si Vladimir n'avait pas pété un boulon en février, ca serait resté un non sujet.  Comme le dit @pascal  faut plus voir la Crimée comme une monnaie d'échange, et encore.

Et c'est encore une grande réussite de Vladimir Poutine. :happy:

Maintenant, de là à ce que les Ukrainiens y renoncent... va falloir trouver une sacrée monnaie d'échange. Je veux dire autre que "bon ça va, ils ont essayé de vous voler vos territoires et vous les avez repris*. Ça passe non ?".

*En admettant qu'ils soient repris, bien sûr.

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Il y a 5 heures, herciv a dit :

Je rappel juste que l'électricité numérique pourrait rapporter un peu de sous cet hivers... Je soupçonne les autorités françaises de soutenir du bout des lèvres ces coopérations énergétiques.

On n'arrête pas le progrès !!!

Sinon oui, je pense que la France attend patiemment son tour de s'en mettre plein les poches.

@herciv Corrigé; Collectionneur

 

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il y a 4 minutes, Amnésia a dit :

En attendant l'affaiblissement et l'attention russe dans le conflit ukrainien amène à ici et là à ouvrir des "opportunités".

Le Japon n'a jamais signé un traité de paix avec la Russie, c'est le moment ou jamais de s'emparer les iles Kouriles avec une faible probabilité d'avoir une grosse réaction russe

Ce serait l'assurance de voir le Japon passer instantanément dans le groupe des "méchants" et lui créerait de gros ennuis avec tous ses voisins. Et au passage avec la Russie.

Et puis ce n'est pas tellement le genre de la maison, en tout cas pas depuis 1945.

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il y a 11 minutes, Amnésia a dit :

En attendant l'affaiblissement et l'attention russe dans le conflit ukrainien amène à ici et là à ouvrir des "opportunités".

Le Japon n'a jamais signé un traité de paix avec la Russie, c'est le moment ou jamais de s'emparer les iles Kouriles avec une faible probabilité d'avoir une grosse réaction russe

Jeter un peu d'huile sur le feu, hum...

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il y a 9 minutes, Amnésia a dit :

Le Japon n'a jamais signé un traité de paix avec la Russie, c'est le moment ou jamais de s'emparer les iles Kouriles avec une faible probabilité d'avoir une grosse réaction russe

Si tu veux une probabilité vraiment faible, tu attends l'effondrement de l'état russe suite à une révolution, qui n'est pas encore arrivée. Et qui n'a aucune garantie d'arriver, d'ailleurs.

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Le pétrole russe cherche de nouveaux débouchés mettant toute la fillière maritime en tension ce qui pourrait créer des goulets d'étranglements et faire remonter les cours.

ZONEBOURSE

Le détournement du pétrole russe après les sanctions de l'UE va créer des obstacles au transport maritime

26/09/2022 | 17:16

Les marchés pétroliers se préparent à la plus grande modification jamais apportée aux flux commerciaux mondiaux, car près de 3 millions de barils par jour de pétrole brut et de produits russes devront être détournés vers des marchés situés en dehors de l'Europe et des économies avancées lorsque les sanctions de l'Union européenne prendront effet dans les mois à venir, ont déclaré les dirigeants de Vitol.

L'Union européenne va interdire les importations de brut russe d'ici le 5 décembre et les produits pétroliers russes d'ici le 5 février, privant ainsi la Russie de revenus pétroliers et forçant l'un des principaux producteurs et exportateurs de pétrole au monde à chercher d'autres marchés. Les nations du Groupe des Sept, dirigées par les États-Unis, prévoient de maintenir l'accessibilité du pétrole russe et de minimiser les perturbations de l'approvisionnement qui pourraient provoquer une flambée des prix en imposant un plafonnement des prix des exportations russes.

Russell Hardy, directeur général de Vitol, a déclaré que le pétrole russe serait réacheminé vers l'Asie et le Moyen-Orient tandis que la production asiatique serait exportée vers l'Europe en raison de la modification des flux commerciaux.

Toutefois, environ 2 millions de barils par jour (bpj) de brut russe et 1 million de bpj de produits devront être acheminés ailleurs, ce qui mettra à rude épreuve le secteur du transport maritime, a déclaré Giovanni Serio, directeur mondial de la recherche de Vitol, lors de la conférence APPEC 2022.

Le voyage moyen pour les exportations de pétrole russe vers l'Europe est d'environ sept jours et si l'exportation se fait vers l'Asie, il sera trois fois plus long, soit 21 jours, a-t-il précisé.

Cela correspond à une augmentation de près de 3 % de l'activité de transport maritime mesurée en tonnes-milles, a-t-il précisé. Une tonne-mille est définie comme une tonne de fret expédiée sur un mile et reflète le volume et la distance expédiée.

L'un des principaux défis auxquels seront confrontées les maisons de commerce sera la pénurie de petits navires Aframax nécessaires au chargement du pétrole depuis les ports russes, a-t-il déclaré, ajoutant que le nombre de navires requis pour ces échanges augmentera de 10 %, soit environ 70 Aframax supplémentaires.

"Il y a déjà beaucoup d'incitations à changer la taille des navires Aframax en Vs (Very Large Crude Carriers) qui vont être plus disponibles", a déclaré M. Serio. Toutefois, des transferts de navire à navire seront nécessaires pour les grands navires, a-t-il ajouté.

Les goulets d'étranglement sont exacerbés par les sanctions qui affectent les compagnies maritimes, les assureurs et les prestataires de services financiers européens en les empêchant de participer au commerce du pétrole russe dans d'autres régions, a-t-il ajouté.

Le monde devra faire face à une diminution des approvisionnements si le pétrole russe ne peut être détourné vers d'autres régions en raison de contraintes micro et macroéconomiques, comme le fait que certains pays ne trouvent pas "politiquement acceptable" d'acheter ce pétrole, a déclaré Sergio.

La société publique indonésienne Pertamina, qui envisage d'acheter du brut russe, évalue encore les aspects techniques de l'adéquation du brut à ses systèmes de raffinage et à son mécanisme de paiement, a déclaré à Reuters Triharyo Soesilo, conseiller spécial du ministre indonésien de l'énergie et des ressources minérales.

"Il y a actuellement des plans pour résoudre ces technicités, en cours mais pas encore décidés", a-t-il déclaré.

Le ministre indonésien de l'énergie a précédemment déclaré que le gouvernement était ouvert à l'achat de pétrole bon marché de n'importe quel pays, bien qu'il n'ait pas encore acheté de pétrole russe car "les marchandises ne sont pas disponibles."

 

© Zonebourse avec Reuters 2022

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Il y a 2 heures, herciv a dit :

A un moment il va falloir un un vainqueur et un perdant. 

Le plutôt sera le mieux. Malheureusement Poutine a décidé d'en remettre une couche.

C'est précisément parce qu' "il faut un vainqueur et un perdant", et parce qu'il pense que "le plus tôt sera le mieux"...

... Que Poutine a décidé d' "en remettre une couche", c'est-à-dire d'escalader :mellow:

Il a d'ailleurs ajouté que c'est lui qui était prêt à en remettre le plus de couches.

 

Bon, cela dit, ce n'est pas parce que c'est un fil sérieux qu'on ne peut pas déc... euh plaisanter de temps en temps :happy:

Révélation

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==>J'suis plus là :ph34r: !

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Il y a 13 heures, Kelkin a dit :

Justement, avec les référendums bidons, la Crimée change de statut. Elle avait été conquise d'une façon très élégante et elle avait un statut à part de territoire qui aurait choisi (selon le récit russe que l'on peut choisir de croire par facilité) volontairement de quitter l'Ukraine et de se rattacher à la Russie. Mais maintenant que quatre régions occupées militairement suivent le même chemin, le statut de la Crimée va devenir le même que celui de Kherson, Zaporijjia, Donetsk, et Luhansk : simplement un territoire volé par les armes, qu'il faut reconquérir par les armes.

Bien pour ça que Poklonskaya, seul atout de charme de la Crimée pro-Russe, a gueulé depuis le début de la guerre.

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Un excellent article sur la dissuasion nucléaire à l'heure des combats en Ukraine :

https://legrandcontinent.eu/fr/2022/09/26/lautomne-nucleaire-de-leurope/

 

«  [Washington, Londres et Bruxelles ont] commencé du même coup le chantage nucléaire. Je ne pense pas seulement aux bombardements de la centrale nucléaire de Zaporojie, encouragés par l’Occident, et qui menacent de provoquer une catastrophe atomique, mais aussi aux déclarations de certains hauts représentants des principaux États de l’OTAN sur la faisabilité et la validité de l’usage d’une arme de destruction massive, l’arme nucléaire, contre la Russie.

Je voudrais ici rappeler à tous ceux qui se permettent de telles déclarations que notre pays dispose lui aussi de divers types de ressources militaires, dont certains éléments sont plus avancés que ceux des pays de l’OTAN. En cas de menace de l’intégrité territoriale de notre pays, il va de soi que nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour défendre la Russie et notre peuple. Ce n’est pas du bluff.

Les citoyens russes peuvent en être sûrs : l’intégrité territoriale de notre Patrie, notre indépendance et notre liberté seront préservées, je le dis une fois encore, par tous les moyens dont nous disposons. Ceux qui tentent de nous soumettre au chantage nucléaire doivent être conscients que la rose des vents peut se retourner dans leur direction. »11

Il faut lire cette déclaration avec attention, car la «  menace nucléaire  » n’y est pas aussi explicite qu’on a pu le dire. Nous y reviendrons.

Modifié par BP2
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Il y a 16 heures, Kelkin a dit :

Justement, avec les référendums bidons, la Crimée change de statut. Elle avait été conquise d'une façon très élégante et elle avait un statut à part de territoire qui aurait choisi (selon le récit russe que l'on peut choisir de croire par facilité) volontairement de quitter l'Ukraine et de se rattacher à la Russie. Mais maintenant que quatre régions occupées militairement suivent le même chemin, le statut de la Crimée va devenir le même que celui de Kherson, Zaporijjia, Donetsk, et Luhansk : simplement un territoire volé par les armes, qu'il faut reconquérir par les armes.

Je ne vois pas en quoi son statut change. En 2014, le rattachement de la Crimée à la Russie a été critiqué par l'ONU, n'a été reconnu par aucun pays majeur, peut-être même par aucun pays tout court (il faudrait vérifier), et bien entendu contesté par l'Ukraine.

Le mode de rattachement a été incomparablement plus pacifique en 2014 qu'en 2022, à l'évidence. Notamment : zéro mort ! Mais cela n'a pas d'influence sur le statut. Ni sur le désir de l'Ukraine de récupérer la péninsule. Kiev considérait déjà la Crimée comme "un territoire volé par les armes, qu'il faut reconquérir par les armes".

Mais bien sûr, Kiev ne pouvait pas la reconquérir. Est-ce que cela a changé ? L'Ukraine a-t-elle aujourd'hui la capacité de reprendre par la force la Crimée à la Russie ?

Non. D'une part, l'armée russe ne s'est pas écroulée. D'autre part, si elle s'écroulait un jour, le territoire que Moscou considère sien continuerait d'être défendu.

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