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La Chine et la Quatar ne vont pas investir sans aucun retour sur investissement. Ils vont éventuellement se substituer aux banques ( ce qui est d'ailleurs bancairement parlant tout a nôtres avantage, la France ayant une forte exposition à la dette privé turque)  par apport en capitaux propre. Qui dit apport en capital, dit prise de participation. 

Tomber de Charybde en Scylla ?

Une bonne analyse  datant de février 2018 :

https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/0df4706f-1cdb-4895-a293-e33b23cfe59b/files/9e99a586-d509-43ff-9f3b-7d32270c677a

Faible épargne bancaire des ménages préférant thésauriser en devise ou en or, ne donnant pas aux banques les ressources nécessaire pour réaliser des prêts aux entreprise.

 

autre point fort intéressant ( a voir si ceci n'a pas été abrogé suite à la crise :

Afin de limiter le niveau d’endettement des entreprises turques en devises étrangères, le gouvernement a fixé un taux de change USD/TRY favorable aux entreprises pour le remboursement de leur dette contractée auprès des administrations publiques. Si la livre turque se dépréciait de nouveau, le taux de change appliqué aux débiteurs serait celui du 2 janvier 2017, soit 3,5338 USD/TRY. Par ailleurs, le gouvernement a également souhaité intervenir à l’aide d’un amendement au décret n ° 32 du 25 janvier 2018 (annexe 1). Ce dernier dispose que les sociétés n’ayant pas de recettes en devises étrangères ne peuvent utiliser de crédit de l’étranger. Ce texte s’adresse principalement aux PME (les entreprises dont le solde créditeur est inférieur à 15M USD, annexe 1).

Ça doit coûter une blinde à l'état turque ?

 

 

il y a 2 minutes, zx a dit :

Va falloir surveiller le cours de la livre turque demain, ça peut être éventuellement saignant .....

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https://www.theguardian.com/business/live/2018/aug/17/turkish-lira-volatile-as-us-warns-of-more-sanctions-business-live (17 août 2018)

Résumé de clôture

La livre turque a pris un autre coup aujourd'hui, chutant de 5% à 6,1 livres pour un dollar (elle a perdu près de 7% à un moment donné) et le marché boursier turc est en baisse de 1%.

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2 hours ago, Wallaby said:

La livre turque a pris un autre coup aujourd'hui, chutant de 5% à 6,1 livres pour un dollar (elle a perdu près de 7% à un moment donné) et le marché boursier turc est en baisse de 1%. 

Techniquement le marché turc ... probablement libellé en TRY ... est en fait en recul de 5% * 1% en USD soit -5.95%.

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Perte de confiance des investisseurs! on se retrouve dans la même ambiance que pendant la crise de 2008, avec des intermédiaires sûr réagissant à la moindre annonce.

Trump l'a bien compris, et tout les efforts turcs pour juguler la crise seront contrecarrés par des annonces bien senties... les pays alliés à la Turquie venant étayer l'économie vont perdre des plumes ( Quatar ) dans l'opération.....

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Le 16/08/2018 à 15:42, TarpTent a dit :

Je vois mal le pays s’en sortir avec l’actuel gouvernement à sa tête, sans aide extérieur y compris sur la politique économique, s’entend.

 

Pour compléter la réflexion, il n’y a de ce que j’en vois que 3 voies pour la Turquie actuellement :

- soit le gouvernement change pour un plus favorable aux USA et l’économie se rétablit progressivement avec des investissements américains et européens (mais façon Grèce magnifiquement traitée par le Troika...). En parallèle, cela annonce la fin de son soutien au Qatar, de même pour les liens économiques avec la Russie et l’Iran (projet de gazoduc) et un alignement sur la pensée américaine en ce qui concerne la Syrie.

- soit le gouvernement demeure avec l’aide directe et forte d’un Chevalier Blanc, la Chine en l’occurence, qui est la seule à en avoir les capacités mais aussi géopolitiquement un intérêt, et là le grand mouvement de renversement d’alliance peut continuer dans le coin, avec un renforcement Chine - Russie - Turquie - Qatar - Iran, pas seulement sur les hydrocarbures mais également sur les équilibres géopolitiques régionaux (avec à la clé une solution commune pour traiter la question des kurdes et du kurdistan)

- soit la Chine considère que c’est trop risqué ou que les gains ne sont pas forcément à la hauteur de l’enjeu, et elle en profite pour racheter ce qui l’interesse et à bénéficier des conditions économiques, tout en laissant la Turquie se débattre dans son coin. La Russie a le même intérêt à une situation « plus ou moins » stable de ce type, puisque la Turquie maintient une armée forte et dissuasive dans le rapport de force sur la Syrie et reste une épine dans le pied des USA et des saoudiens sur l’ensemble du Moyen-Orient avec ses positions récentes. Mais elle n’est plus suffisamment forte et confiante pour tenter de tenir tête à la Russie comme ce fut le cas il y a 3 ans, et sera donc plus malléable et bien contente de trouver des compromis avec la Russie qui lui éviteront de devoir céder face aux US (ou lui permettront de continuer à enquiquiner la politique américaine dans le coin). Sans révolte interne ou changement démocratique de gouvernement, cette situation peut perdurer un moment. Quant aux USA, tant que le Qatar y perd de l’argent et que l’axe Russie - Turquie - Iran ne peut pas se renforcer, c’est déjà un très bon calcul pour le cas où ils décident de laisser pourrir la situation, le temps faisant son affaire.

 

Selon moi, c’est cette troisième situation qui risque de perdurer parce qu’elle arrange vraiment trop de monde, notamment les gros, sauf si un Trump décide de s’impatienter et préfère utiliser les services de la CIA  de façon plus directe sur ce sujet (notamment en fomentant des révoltes, en finançant l’opposition et en continuant d’armer les kurdes au nord de la Syrie - j’ai lu un article à ce sujet sur voltairenet qui parle notamment d’environ 250 camions d’armes qui leur ont livré. J’attends de lire la confirmation ailleurs, et les objectifs)

 

Dans tous les cas, les turcs sont déjà les grands perdants, et ça n’est pas fini.

Ceci dit, je n’ai pas parlé de l’Europe là-dedans. Je ne sas pas trop dire dans quelle mesure ça nous arrange (fin du débat sur l’intégration à l’Europe, un Erdogan plus docile pour négocier sur certains sujets) et dans quelle proportion cela nous dessert (outre les changements d’alliance, pouvoir de nuisance de certains turcs en Europe, et notamment en Allemagne, échanges économiques,...).

Ma vision n’est pas claire sur le sujet, si quelqu’un en a une synthétique (ou détaillée)

Modifié par TarpTent
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Un Erdogan plus docile j'ai du mal à y croire. Il a bâtit son personnage sur le thème de "l'Ottoman inflexible" et "nouveau leader des musulmans" contre les vils occidentaux.

Pour la chine comme toi, je pense à l'option 3. 

Pour les camions d'armes livrés par les US on en avait déjà parlé avec une annonce de " 5000 camions et 250 avions cargo"...^^^^^^

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il y a 21 minutes, NUBEALTIUS a dit :

Un Erdogan plus docile j'ai du mal à y croire. Il a bâtit son personnage sur le thème de "l'Ottoman inflexible" et "nouveau leader des musulmans" contre les vils occidentaux.

Pour la chine comme toi, je pense à l'option 3. 

Pour les camions d'armes livrés par les US on en avait déjà parlé avec une annonce de " 5000 camions et 250 avions cargo"...^^^^^^

J’aurais dû écrire « plus conciliant », ce qui est plus proche de ce que j’avais en tête, mais tu as raison sur la manière de penser d’Erdogan.

Je reste sur la rumeur des 250 camions d’armes qui date du 15 août, ce qui est déjà bien suffisant sans devoir en rajouter. ^^

Modifié par TarpTent
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17 hours ago, zx said:

si c'est comme 2008, c'est un coup à perdre quelques centaines de milliards en quelques mois faisant exploser la dette publique 

Pas forcément ... quand tu es politiquement en contrôle de ta monnaie ... tu peux très bien d'endetter a taux nul ou presque auprès de ta banque centrale.

17 hours ago, zx said:

si c'est comme 2008, c'est un coup à perdre quelques centaines de milliards en quelques mois faisant exploser la dette publique 

Pas forcément ... quand tu es politiquement en contrôle de ta monnaie ... tu peux très bien d'endetter a taux nul ou presque auprès de ta banque centrale.

Le seul risque c'est de finir par produire de l'inflation et/ou une baisse de valeur de ta monnaie ... mais les effets sont très variable selon le contexte économique, parfois on arrive pas du tout a produire d'inflation meme quand on en voudrait pour éponger ses dettes.

17 hours ago, zx said:

si c'est comme 2008, c'est un coup à perdre quelques centaines de milliards en quelques mois faisant exploser la dette publique 

Pas forcément ... quand tu es politiquement en contrôle de ta monnaie ... tu peux très bien d'endetter a taux nul ou presque auprès de ta banque centrale.

Le seul risque c'est de finir par produire de l'inflation et/ou une baisse de valeur de ta monnaie ... mais les effets sont très variable selon le contexte économique, parfois on arrive pas du tout a produire d'inflation meme quand on en voudrait pour éponger ses dettes.

17 hours ago, zx said:

si c'est comme 2008, c'est un coup à perdre quelques centaines de milliards en quelques mois faisant exploser la dette publique 

Pas forcément ... quand tu es politiquement en contrôle de ta monnaie ... tu peux très bien d'endetter a taux nul ou presque auprès de ta banque centrale.

Le seul risque c'est de finir par produire de l'inflation et/ou une baisse de valeur de ta monnaie ... mais les effets sont très variable selon le contexte économique, parfois on arrive pas du tout a produire d'inflation meme quand on en voudrait pour éponger ses dettes.

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il y a 23 minutes, g4lly a dit :

Pas forcément ... quand tu es politiquement en contrôle de ta monnaie ... tu peux très bien d'endetter a taux nul ou presque auprès de ta banque centrale.

Pas forcément ... quand tu es politiquement en contrôle de ta monnaie ... tu peux très bien d'endetter a taux nul ou presque auprès de ta banque centrale.

Le seul risque c'est de finir par produire de l'inflation et/ou une baisse de valeur de ta monnaie ... mais les effets sont très variable selon le contexte économique, parfois on arrive pas du tout a produire d'inflation meme quand on en voudrait pour éponger ses dettes.

Pas forcément ... quand tu es politiquement en contrôle de ta monnaie ... tu peux très bien d'endetter a taux nul ou presque auprès de ta banque centrale.

Le seul risque c'est de finir par produire de l'inflation et/ou une baisse de valeur de ta monnaie ... mais les effets sont très variable selon le contexte économique, parfois on arrive pas du tout a produire d'inflation meme quand on en voudrait pour éponger ses dettes.

Pas forcément ... quand tu es politiquement en contrôle de ta monnaie ... tu peux très bien d'endetter a taux nul ou presque auprès de ta banque centrale.

Le seul risque c'est de finir par produire de l'inflation et/ou une baisse de valeur de ta monnaie ... mais les effets sont très variable selon le contexte économique, parfois on arrive pas du tout a produire d'inflation meme quand on en voudrait pour éponger ses dettes.

Plusieurs problématiques pour la turquie

-Maintenir leur taux de croissance

-Juguler la dévaluation de leur monnaie 

-Juguler l'inflation de prix

 

La problématique de la création de monnaie, dans le cas présent ( la fameuse planche à billet) c'est que effectivement elle risque d'accélérer l'inflation. Ce que ne veux pas Erdogan. La dévaluation de la monnaie lui donne un avantage concurentiel sur les exportations et lui permettant ainsi de générer des points de croissance. Par contre en terme de remboursement de la dette privé libellé en devise cela devient vite insupportable.

Pour l'inflation lui reste la possibilité d'accroître les taux directeurs ( jusqu'à maintenant, il y est opposé aussi) , au risque d'enrayer la croissance sur laquelle il a bâti sa notoriété .... Et en parallèle l'endettement privé en devise turque devient inabordable. Visiblement les banque turque avec un faible taux d'épargne privé n'ont pas les capacités actuellement pour prendre en charge la conversion de la dette en devise en dette en livre turque.

L'etat va donc devoir intervenir pour soutenir les banques, et si c'est le cas cela va imposer une hausse de la fiscalité et/ou des restrictions budgétaires et/ou appel au FMI ( Erdogan se gaussait d'avoir rembourser le FMI rubis sur l'ongle...)

Ou alors intervention en masse ( bien bien au delà des 15 milliards promis pour le Quatar) de pays tiers. Mais la c'est perdre la main sur son économie. Je pense que très rapidement le peuple Turc puissent le reprocher à l'AKP.

(a me corriger si j'ai commis des bourdes)

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Il y a 2 heures, TarpTent a dit :

 - soit le gouvernement demeure avec l’aide directe et forte d’un Chevalier Blanc, la Chine en l’occurence, qui est la seule à en avoir les capacités mais aussi géopolitiquement un intérêt

Xinjiang, Ouighours, déclarations enflammées d'Erdogan, présence de rebelles Ouighours dans les zones islamistes de Syrie...

Autant d'écueils très sérieux pour que cette hypothèse fonctionne.

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Turquie : Erdogan défie l'Amérique au congrès de son parti

Ankara - Le président Recep Tayyip Erdogan a déclaré samedi que la Turquie ne se "livrerait pas" aux Etats-Unis, poursuivant son bras de fer avec Washington qui a précipité l'effondrement de la livre turque ces derniers jours.

"Nous ne nous livrerons pas à ceux qui se présentent comme notre partenaire stratégique, alors qu'ils s'efforcent de faire de nous une cible stratégique", a lancé M. Erdogan lors d'un discours à Ankara.

"Certains croient pouvoir nous menacer avec l'économie, les sanctions, les taux de change, les taux d'intérêt et l'inflation. Nous avons mis au jour vos manigances et nous vous défions".

Le président turc s'exprimait lors d'un congrès du Parti de la justice du développement (AKP, islamo-conservateur) à l'issue duquel il a été reconduit à sa tête avec l'ensemble des 1.380 votes exprimés, selon l'agence de presse étatique Anadolu.

Ses déclarations surviennent alors que Washington et Ankara, alliés au sein de l'Otan, traversent une crise diplomatique. Celle-ci est notamment liée au cas d'un pasteur américain assigné à résidence en Turquie et dont les Etats-Unis réclament la libération.

L'orage a éclaté lorsque Washington a imposé début août des sanctions inédites contre deux ministres turcs. Ankara a répliqué et cette escalade des tensions a provoqué l'effondrement de la livre turque la semaine dernière.

Après quelques jours d'accalmie, la livre turque, qui a perdu près de 40% de sa valeur depuis le début de l'année, a replongé vendredi après que Washington eut menacé de frapper Ankara avec de nouvelles sanctions.

Outre les tensions avec les Etats-Unis, la livre turque a été fragilisée par la mainmise croissante du président turc sur l'économie et son refus, selon les observateurs, d'autoriser la banque centrale à relever ses taux d'intérêt.

Lors du congrès de l'AKP samedi, M. Erdogan a par ailleurs affirmé que la Turquie allait "poursuivre et élargir" ses opérations militaires transfrontalières.

Ankara a déployé depuis deux ans des militaires dans le nord de la Syrie pour contrer l'expansion des Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde soutenue par Washington contre les jihadistes.

L'armée turque a en outre multiplié ces derniers mois les frappes contre les bases arrières du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l'Irak. Ankara a annoncé mercredi avoir tué un cadre de cette organisation dans la région de Sinjar (nord-ouest).

(©AFP / 18 août 2018 14h30)

 

Rappel des fait d'hier ... un nouveau coup de pression US.

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La news la plus lue hier : Washington hausse le ton face à la Turquie et menace de nouvelles sanctions

Les Etats-Unis ont menacé jeudi de frapper une Turquie déjà ébranlée par l'effondrement de la livre avec de nouvelles sanctions si un pasteur américain, une nouvelle fois qualifié d'"otage" par Donald Trump, n'était pas libéré.

Le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a en effet averti que les Etats-Unis prendraient des sanctions supplémentaires contre Ankara si Washington n'obtenait pas la libération du pasteur Andrew Brunson.

"Nous prévoyons de faire davantage s'ils ne le libèrent pas rapidement", a-t-il affirmé lors d'une réunion à la Maison Blanche du cabinet du président Trump et de ses principaux ministres.

Le pasteur Brunson, au coeur de la tempête diplomatique entre les deux alliés de l'Otan, a été placé le mois dernier en résidence surveillée après plus d'un an et demi d'incarcération. Il est accusé par Ankara d'espionnage et d'activités "terroristes".

Le président Trump, qui s'est exprimé avant M. Mnuchin, a de nouveau pris la défense du pasteur, "un homme très innocent" selon lui, et jugé que la Turquie n'avait pas été une très bonne "amie".

Pendant la soirée, il s'est de nouveau exprimé à ce sujet, cette fois sur Twitter.

"La Turquie a profité des Etats-Unis pendant beaucoup d'années. Ils retiennent notre merveilleux Pasteur Chrétien, à qui je dois maintenant demander de représenter notre Pays en tant qu'otage patriote. Nous ne paierons rien pour la libération d'un homme innocent", a-t-il écrit.

Le puissant ministre turc des Finances Berat Albayrak, qui est aussi le gendre du président Recep Tayyip Erdogan, avait assuré plus tôt que son pays "émergerait encore plus fort" de la crise de la livre, dont la valeur a fondu de 40% par rapport au dollar cette année.

Il a par ailleurs indiqué, lors d'une téléconférence avec plusieurs milliers d'investisseurs, que son pays n'était pas en contact avec le Fonds monétaire international pour un éventuel plan d'aide et qu'Ankara n'aurait pas recours au contrôle des capitaux.

Ces annonces ont relativement rassuré les marchés et permis à la livre de reprendre des couleurs pour le troisième jour de suite.

- Livre turque convalescente -

L'avenir du pasteur Brunson reste encore très flou. Un tribunal turc a en effet rejeté mercredi la levée de son assignation à résidence, mais son avocat a indiqué à l'AFP qu'une autre cour de plus haute instance devait encore se prononcer cette semaine.

Cette querelle diplomatique a eu des répercussions économiques, Ankara et Washington ayant imposé ces dernières semaines des sanctions réciproques et haussé leurs tarifs douaniers respectifs.

Le vice-président Mike Pence, chrétien évangélique comme M. Brunson, a désigné le pasteur comme une "victime de persécution religieuse" dans une Turquie à majorité musulmane.

Ces dernières déclarations américaines risquent de mettre davantage de pression sur la livre turque, qui montre depuis mardi des signes de convalescence, grâce notamment à des mesures d'Ankara limitant la spéculation des banques étrangères.

Malgré le rebond de la livre de ces derniers jours, les économistes restent préoccupés par la dispute entre Ankara et Washington et par la mainmise de M. Erdogan sur l'économie.

Les marchés ont sévèrement sanctionné le refus de la banque centrale de relever ses taux d'intérêt le mois dernier, en dépit de la chute de la monnaie nationale et d'une inflation galopante. M. Erdogan, partisan de la croissance à tout prix, s'y oppose fermement.

Selon un communiqué de ses services, M. Albayrak a promis jeudi aux investisseurs que son gouvernement aurait deux priorités: combattre l'inflation, qui a atteint près de 16% en glissement annuel en juillet, et la discipline budgétaire.

- Entretien avec Macron -

Dans la tourmente financière, la Turquie a reçu un soutien de poids mercredi: l'émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a promis au cours d'un entretien avec M. Erdogan à Ankara que son pays y investirait 15 milliards de dollars.

Signe que la crise avec Washington incite par ailleurs la Turquie à renouer avec l'Europe, M. Erdogan s'est entretenu au téléphone mercredi avec la chancelière allemande Angela Merkel et jeudi avec son homologue français Emmanuel Macron.

Selon Ankara, MM. Erdogan et Macron ont souligné, au cours de cet échange, "l'importance de renforcer davantage les relations économiques" entre leurs deux pays.

M. Albayrak s'est quant à lui entretenu jeudi avec son homologue allemand, Olaf Scholz

Par ailleurs, la justice turque a ordonné mardi la libération de deux soldats grecs et mercredi du président d'Amnesty International en Turquie, des décisions inattendues dans deux affaires qui ont contribué à tendre les rapports entre ce pays et les Etats européens.

"Ces libérations ne sont évidemment pas une coïncidence", remarque une source diplomatique européenne.



(©AFP / (17 août 2018 03h30)

 

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il y a 9 minutes, g4lly a dit :

Selon Ankara, MM. Erdogan et Macron ont souligné, au cours de cet échange, "l'importance de renforcer davantage les relations économiques" entre leurs deux pays.

J'ai toujours du mal avec les infos sourcées par Ankara. @g4lly ? Niveau crédibilité un avis ?

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Il y a 6 heures, TarpTent a dit :

Je reste sur la rumeur des 250 camions d’armes qui date du 15 août, ce qui est déjà bien suffisant sans devoir en rajouter. ^^

Quand on voit l'armement des forces démocratiques syriennes sur le terrain les annonces turques paraissent plus de la propagande qu'autre chose, à moins que les US n'aient laissé se constituer des stocks clandestins colossaux... Pas très crédible...

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Il y a 17 heures, NUBEALTIUS a dit :

Ils vont créer l'ErdoPhone. 

il y a 16 minutes, NUBEALTIUS a dit :

Globalement, les immigrés et descendants d'immigrés turcs sont déjà très mal intégrés : statistiquement, la proportion de ceux qui ne parlent que le Turc et non la langue du pays d'accueil, est plus élevée que pour les autres immigrés ou descendant d'immigrés, la majorité des personnes d'origine turques mais nées en Allemagne se sentent Turques avant tout…

Explications supplémentaires à lire ici

C'est pas ces écoles qui vont aider.

Modifié par Kiriyama
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il y a une heure, NUBEALTIUS a dit :

Les écoles du réseau sont réputées pour leur sérieux. L’enseignement se veut laïc et vise à la formation d’une nouvelle élite. Aucune allusion à la Turquie ou à l’islam n’est acceptée.

S'il n'y a pas d'erreur, alors cela fait une grande différence avec les institutions gülenistes de Turquie :

Le 8/8/2016 à 17:06, Wallaby a dit :

http://www.lapresse.ca/actualites/201202/12/01-4495135-la-face-cachee-du-mouvement-gulen.php (12 février 2012)

Un turco-canadien, pur produit du mouvement Gülen, explique les raisons qui l'amènent à s'en distancier.

(ISTANBUL) Pas d'alcool. Pas de tabac. La prière cinq fois par jour. Pas de relations sexuelles avant le mariage. Pas même un baiser. Une ségrégation presque complète des sexes.

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