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Le F-35


georgio

Messages recommandés

Il y a 1 heure, John92 a dit :

Trop d'infos, tue l'info

Illisible, incompréhensible

0/20 en pwt (rien contre le messager @herciv)

EN fait j'ai cherché cette info la semaine dernière pour voir à quel moment le moteur est ajouté dans la ligne et avec quoi. L'idée était de voir où la chaine devrait reprendre quand les moteurs serait à nouveau livrés. Moi je trouve ce truc extrêmement détaillé.

 

Il y a 7 heures, Picdelamirand-oil a dit :

Le rajeunissement devrait améliorer la performance, or en 2022 pour  Full Mission Availability Rates, les C ont des performances inférieures aux A, même si la tendance montre une forte amélioration.

Cette amélioration de la dispo du f-35C m'interpelle. Je pense que les C ont eu une priorité dans la fourniture de pièces détachées (surtout des moteurs), peut-être à cause des tensions en Indo-pacifique. Ces mises à dispo pouvant avoir un impact sur la dispo des autres f-35.

Le temps de vol des f-35C est de 273 heures en 2022 en moyenne. C'est quand même excellent.

 

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Le 14/02/2023 à 22:32, herciv a dit :

Cette amélioration de la dispo du f-35C m'interpelle. Je pense que les C ont eu une priorité dans la fourniture de pièces détachées (surtout des moteurs), peut-être à cause des tensions en Indo-pacifique. Ces mises à dispo pouvant avoir un impact sur la dispo des autres f-35.

Le temps de vol des f-35C est de 273 heures en 2022 en moyenne. C'est quand même excellent.

Il faut globalement se méfier avec les micro-flottes d'avions navalisés.

Leur disponibilité évolue radicalement lors des déploiements sur porte-avions, très haute les premières semaines/mois de mer, mais pouvant rapidement chuter si les déploiements se rallongent, comme on a pu le voir avec les CVN à la mer pendant le début de la crise Covid. Et de manière générale (c'est vrai pour n'importe quel avion en OPEX), les avions embarqués volent beaucoup, mais ça peut demander des cycles de maintenance plus long au retour des CVN.

Bref, tant qu'ils n'auront pas une flotte conséquente dans la Navy, intégrée dans tous les CVW, il faudra se méfier des variations annuelles de disponibilités.

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il y a 17 minutes, Pakal a dit :

C'est pas une blague.

Attention aux problèmes de poids et à ce qu'ils ne remplacent pas l'aluminium par de la fonte!

RHEINMETALL CONSTRUIT LES PANNEAUX DE FUSELAGE CENTRAUX DU F-35
Pièces F-35 d'Allemagne
Lockheed Martin et Northrop Grumman ont signé une lettre d'intention avec Rheinmetall AG pour construire les sections centrales du fuselage du F-35.

La coopération comprendrait la mise en place d'une chaîne de montage intégrée (IAL) pour les pièces du fuselage central du F-35 en Allemagne et établirait ainsi un fournisseur supplémentaire pour ce composant. La chaîne de montage intégrée du fuselage central est une usine de fabrication à la pointe de la technologie qui repose fortement sur l'automatisation.

Bien qu'il n'y ait aucune exigence formelle pour les accords de compensation lors de l'achat de F-35 pour l'armée de l'air, le fabricant semble chercher à étendre sa position dans le pays. "Lockheed Martin continue de rechercher activement de nouvelles opportunités de participation industrielle, qui permettent des partenariats avec l'industrie allemande et créent des emplois dans les domaines de la fabrication, de la maintenance, de la formation, de la recherche et du développement d'avions de chasse de cinquième génération", a-t-il déclaré.

Armin Papperger, PDG de Rheinmetall AG, ne jure que par un "véritable transfert de savoir-faire vers l'Allemagne".

« Lockheed Martin est un partenaire engagé de l'Allemagne depuis plus de 50 ans. Le programme F-35 continuera à renforcer nos partenariats stratégiques avec d'importants partenaires industriels dans les années à venir.
explique Mike Shoemaker, vice-président des programmes clients F-35 chez Lockheed Martin. "La production des sections centrales du fuselage du F-35 en Allemagne sera essentielle pour répondre à la demande mondiale croissante de F-35...."

Suivez mon regard.

Quand on construit une telle capacité, c'est qu'on ne va pas s'arrêter à 35 avions, loin, loin, très loin de là...

Allô l'Elysée? On se réveille?

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Le choix de Rheinmetall qui a peu de compétences en aéronautique par LM n'est pas anodin.   Malgré un intense lobbying gouvernemental, c'est une défaite pour Aerotec qui était également sur les rang (filiale d'Airbus qui fabrique, entre autres, des tronçons de l'Eurofighter).   Mais on peut comprendre que LM ne soit pas enthousiaste à avoir Airbus comme sous-traitant...

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Il y a 4 heures, mudrets a dit :

… Excellent, j’ai appris une nouvelle chose (encore).

Mais, cette expression, s’applique-t-elle dans ce cas de figure ? 

A moins que tu suggères qu’il a été « dépossédé » par feu la reine Elisabeth II  :laugh:

Modifié par Ardachès
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Il y a 10 heures, Ardachès a dit :

… Excellent, j’ai appris une nouvelle chose (encore).

Mais, cette expression, s’applique-t-elle dans ce cas de figure ? 

A moins que tu suggères qu’il a été « dépossédé » par feu la reine Elisabeth II  :laugh:

HS tout de même

Non, dépossédé par le "peuple" australien, comme le ci-devant Louis le 16ème

Fin du HS

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Le 17/02/2023 à 13:59, Patrick a dit :

......

Suivez mon regard.

Quand on construit une telle capacité, c'est qu'on ne va pas s'arrêter à 35 avions, loin, loin, très loin de là...

Allô l'Elysée? On se réveille?

En effet, en tant que compensation industrielle, c'est frappant.
Surtout si vous le regardez depuis l'Italie, la Belgique ou la Hollande.
Cela ressemble à une blague pour ces pays
Il faut cependant se demander... quelle valeur a pour LM la possibilité d'entrer sur le marché domestique d'AIRBUS ?

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30 minutes ago, gianks said:

En effet, en tant que compensation industrielle, c'est frappant.
Surtout si vous le regardez depuis l'Italie, la Belgique ou la Hollande.
Cela ressemble à une blague pour ces pays

Et pourquoi? L'italie a son FACO à Cameri. En Belgique, BELightning va construire un minimum de 400 empennages horizontaux et on parle déjà de 600 voire plus. D'autres empennages venant d'ASCO et des low observable coatings de Solvay se retrouvent sur chaque F-35. La Hollande a son MRO européen pour le moteur à Woensdrecht. Par rapport à tout cela, l'activité de Rheinmetall paraït assez modeste.

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Pourquoi?
Car la Suisse a acheté 36 F35, peu importe les conditions commerciales on ne parle pas de celles-là, il n'y a certainement pas eu de compensation industrielle comparable : peut-être 4 F35 seront-ils assemblés en Suisse (dont peut se targuer une excellente industrie aéronautique).
Car l'Allemagne comme la Suisse est un pur acheteur du F35. Financièrement il n'a en aucune façon participé au programme, il n'a pas connu, par exemple, les vicissitudes politiques liées à ce programme qui ont été vécues en Italie, mais il suffit qu'il achète 35 avions et ..... bonjour .... comme par magie ....... un constructeur de chars allemand bien connu commence à produire des sections centrales d'un avion. (d'accord, la métallurgie et la technologie des métaux sont leur pain, mais la blague était bonne):rolleyes:
Moi, si j'étais Airbus, je me poserais quelques questions

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il y a 48 minutes, gianks a dit :

En effet, en tant que compensation industrielle, c'est frappant.
Surtout si vous le regardez depuis l'Italie, la Belgique ou la Hollande.
Cela ressemble à une blague pour ces pays
Il faut cependant se demander... quelle valeur a pour LM la possibilité d'entrer sur le marché domestique d'AIRBUS ?

Je ne pense pas que l'origine des tronçons de fuselage pose problème aux industriels, mais ça va quand même demander une très haute confiance dans la QA et la QC envers un industriel dont ce n'est pas le cœur de métier.

Pour ce qui concerne Airbus c'est en effet surprenant surtout quand LM est supposé être son partenaire dans l'A-330 MRTT aux USA. Cependant, LM ne va pas non plus donner à un concurrent direct dans l'aviation de combat les clés de certains de ses process industriels. Et oui, il y a le FCAS, et à mon avis c'est un point bloquant majeur pour LM, ce qui serait entièrement compréhensible. Le problème serait-il la présence de Dassault dans le FCAS? Je ne peux que subodorer. Mais c'est peut-être un des facteurs qui explique le choix de Rheinmetal par LM.

il y a 9 minutes, Fritkot a dit :

Et pourquoi? L'italie a son FACO à Cameri. En Belgique, BELightning va construire un minimum de 400 empennages horizontaux et on parle déjà de 600 voire plus. D'autres empennages venant d'ASCO et des low observable coatings de Solvay se retrouvent sur chaque F-35. La Hollande a son MRO européen pour le moteur à Woensdrecht. Par rapport à tout cela, l'activité de Rheinmetall paraït assez modeste.

Construire un tronçon central de fuselage n'est pas du tout anodin, c'est la pièce maîtresse d'une cellule. Si elle est foirée, elle est foirée, et tout l'avion avec si jamais elle a été assemblée. Un empennage, ou même une aile, ça se remplace facilement, c'est même prévu au cours de la vie de l'avion. Donc si en plus ces tronçons ne sont pas destinés exclusivement à l'Allemagne mais à beaucoup d'autres clients export, et que cela engage la responsabilité légale de Lockheed Martin, les enjeux sont décuplés. Pour ce genre de jobs, on s'attend plutôt à ce que le partenaire soit un pro du secteur. Ce n'est pas le cas de Rheinmetal.

De même, bien que le travail ne demandera sans doute pas beaucoup de compétences manuelles de compagnons, vu que tout est extrêmement automatisé avec le F-35, si ça devait être le cas, alors ce serait une compétence bien plus difficilement transférable que de l'assemblage de pièces, qui n'est pourtant déjà pas une promenade de santé. Les italiens ne partaient pas de rien de leur côté en matière d'assemblage, avaient l'expérience sur plusieurs avions y-compris modernes (usage de composites, forte élasticité des aérostructures...) et pouvaient se targuer de savoir ce qu'ils font. La dernière fois que Rheinmetal a fabriqué le fuselage central d'un avion, c'était quand?

Même constat pour les SABCA/SABENA en Belgique qui seraient d'ailleurs infiniment plus crédibles que Rheinmetal pour faire ce genre de tronçons de fuselage, alors que la Belgique a commandé le même nombre de F-35 malgré un PIB et un budget bien plus limités, mais je ne veux pas donner l'impression de créer la discorde entre clients du F-35. :laugh: Le problème était-il là encore la présence de Dassault (majoritaire dans SABCA jusqu'à il y a peu)?

Enfin, je réitère que c'est une posture assez incroyable en guise de compensations industrielles pour un achat de seulement 35 avions. Ça ne fait que renforcer mon opinion qu'il n'y en aura pas que 35... Dans un contexte où il y aurait 85 Tornados à remplacer.

Je rappelle enfin à toutes fins utiles que l'assemblage des tronçons de fuselage du F-35 a dû être revu et revenir à des méthodes plus traditionnelles pour des questions de devis de poids il y déjà plus de 10 ans, une refonte partielle du processus d'industrialisation qui a notamment impliqué Northrop Grumman qui réalise aux USA ces fameux tronçons de fuselage. Ils s'en sont sortis sans casse et sans explosion du devis de masse (l'avion même perdu du poids à cette occasion) mais ça n'a pas dû être une promenade de santé pour autant. Alors je veux bien être tolérant et très gentil, mais, non, je ne vais pas mettre Northrop Grumman sur le même plan que Rheinmetal en termes de connaissances dans l'assemblage ou la fabrication de structures aéronautiques. Désolé.

 

Autre interrogation, faut-il voir dans cette affaire un effet de bord du début des hostilités entre Northrop Grumman et Lockheed Martin sur fond de choix de l'avionneur en charge du NGAD, comme au temps des YF-22 et YF-23? Là je suis plus dans la supputation de fanboy et dans la surinterprétation, mais j'avoue que si j'essaie d'avoir une vision panoramique et de voir "the big picture" c'est quand même assez frappant comme nouvelle.

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Ce que le GAO a trouvé

Les avions tactiques - chasseurs à voilure fixe et avions d'attaque - fournissent des capacités de guerre aérienne, aéroterrestre et électronique qui sont essentielles aux opérations de combat et à la défense du territoire. 

Des études récentes menées par l'état-major interarmées du ministère de la Défense (DOD) et les services militaires ont révélé que le DOD doit moderniser sa flotte d'avions tactiques. 

Sept des huit études ont révélé que les aéronefs existants ne disposaient pas des capacités nécessaires pour être compétitifs dans les scénarios de combat futurs et certaines ont souligné la nécessité d'investir dans des technologies avancées pour répondre aux besoins futurs. 

Trois des études, préparées par la Marine, ont identifié des lacunes dans la capacité, ou l'inventaire, des avions tactiques de la Marine. Au cours des cinq prochaines années, les services militaires proposent d'acquérir de nouveaux appareils tout en modernisant les appareils existants. 

Globalement, l'armée de l'air et la marine prévoient de dépenser environ 20 milliards de dollars par an dans l'ensemble du portefeuille d'avions tactiques jusqu'en 2027 pour développer et produire de nouveaux avions. Dans le même temps, les services proposent de retirer un nombre important d'avions, réduisant ainsi la capacité globale des avions tactiques. 

Le DOD réalise d'importants investissements en matière de développement et d'acquisition, mais n'a pas encore effectué d'analyses intégrées au niveau du portefeuille d'acquisition de ses plateformes d'avions tactiques. Le GAO a depuis longtemps signalé les améliorations nécessaires aux pratiques de gestion de portefeuille du DOD, telles que l'analyse collective des interdépendances et des risques des programmes. 

Les meilleures pratiques de gestion de portefeuille stipulent que les analyses complètes de portefeuille doivent inclure les compromis et les risques potentiels, entre autres choses. Bien que le DOD ait pris des mesures pour améliorer les pratiques de gestion de portefeuille et réalisé certaines analyses de portefeuille intégrées, il n'a pas encore réalisé une telle analyse de son portefeuille de plateformes d'avions tactiques à voilure fixe. 

En outre, les directives du DOD n'exigent pas que les informations sous-jacentes à ces analyses soient communiquées au Congrès. En l'absence d'une analyse du portefeuille de plates-formes d'avions tactiques et d'une obligation de communiquer les informations sous-jacentes à l'extérieur, le DOD et le Congrès continueront à disposer d'informations limitées lors de la prise de décisions d'investissement majeures.

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Contexte

Les forces aériennes tactiques sont essentielles à l'obtention et au maintien de la domination aérienne pendant les opérations de combat. Ces forces comprennent des avions de combat et d'attaque à voilure fixe de l'armée de l'air, de la marine et du corps des Marines chargés de missions air-air, air-sol et de guerre électronique, ainsi que des équipements et des activités de soutien connexes.

Dans leur rôle de combat, ces avions opèrent souvent pendant les premiers jours d'un conflit pour pénétrer dans l'espace aérien de l'ennemi, vaincre les défenses aériennes et obtenir une domination aérienne. Cela permet aux forces terrestres, aériennes et navales qui suivent d'opérer librement dans l'espace de combat. Une fois la domination aérienne établie, les aéronefs tactiques continuent de frapper les cibles au sol pendant le reste du conflit. Certains avions tactiques sont également essentiels à la protection du territoire national en répondant aux menaces potentielles aériennes et terrestres.

La flotte d'avions tactiques du ministère de la Défense se compose généralement des A-10, F-15, F-16, F-22A et F-35A (variante à décollage et atterrissage classiques) de l'armée de l'air, des F/A-18E/F, EA-18G et F-35C (variante adaptée au porte-avions) de la marine, ainsi que des AV-8B, F/A-18A-D, F-35B (variante à décollage court et atterrissage vertical) et F-35C du corps des Marines. Environ la moitié de la flotte actuelle d'avions tactiques du ministère de la Défense a commencé à être fabriquée avant 2000 et a plus de 25 ans.

Les services militaires ont identifié des avions de remplacement pour bon nombre de leurs appareils vieillissants. Ces avions de remplacement sont à des stades divers de développement et de mise en service. Le tableau 1 indique la quantité approximative, l'âge et le remplacement prévu des avions de la flotte d'avions tactiques du ministère de la Défense.

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Rapports antérieurs du GAO sur l'acquisition et le maintien en service des aéronefs tactiques

En 2010, nous avons constaté que l'Air Force et la Marine - y compris le Corps des Marines - prévoyaient des déficits dans leurs stocks d'avions tactiques qui devaient persister tout au long de la prochaine décennie. 

Nous avons indiqué que ces déficits étaient susceptibles de se produire même en tenant compte d'hypothèses optimistes sur la fabrication et l'acquisition des F-35. Plus précisément, nous avons constaté que si les plans de l'armée de l'air et de la marine prévoyaient une production annuelle maximale de près de 80 F-35A et de 50 F-35B/C au cours des 25 prochaines années, chaque service militaire s'attendait à un déficit d'environ 200 appareils au cours de cette même période. 

Nous avons conclu que si les difficultés actuelles du programme F-35 entraînaient une réduction des quantités ou des retards de livraison, des milliards de dollars de financement supplémentaire pourraient être nécessaires pour soutenir, moderniser et prolonger la durée de vie de certains avions tactiques. 

Par conséquent, notre rapport de 2010 recommandait que, lors de la réévaluation des besoins en avions tactiques et des lacunes potentielles, le DOD réalise une analyse complète des avions tactiques qui compare et oppose les coûts et les avantages de la prolongation de la vie des avions tactiques existants aux coûts et aux avantages de l'acquisition de nouveaux avions supplémentaires, y compris le F35. 

En 2011, le DOD a mis en œuvre notre recommandation dans le cadre de son mandat consistant à soumettre un plan annuel d'acquisition d'avions couvrant un horizon de 30 ans. Plus précisément, le plan d'acquisition fournissait un aperçu des lacunes prévues en matière de chasseurs pour l'armée de l'air et la marine, des options pour atténuer ces lacunes et des investissements individuels prévus par chaque service militaire pour l'acquisition de divers types d'aéronefs sur une période de 30 ans. 

L'exigence de ce plan d'acquisition a été abrogée par la loi John S. McCain d'autorisation de la défense nationale pour l'année fiscale 2019. Le DOD a publié son dernier rapport sur 30 ans en 2018. Une nouvelle obligation de publier un plan annuel d'acquisition d'aéronefs - couvrant une période de 15 ans - a été promulguée par la loi William M. (Mac) Thornberry National Defense Authorization Act pour l'année fiscale 2021.

Plus récemment, nous avons fait rapport sur les défis auxquels le DOD est confronté en matière d'exploitation et de maintien des systèmes d'armes, y compris ses avions de chasse à voilure fixe. Les travaux antérieurs du GAO sur l'acquisition et le maintien en puissance ont indiqué que les deux tiers des coûts du cycle de vie se produisent généralement dans la phase de maintien en puissance d'un système. 

En novembre 2022, nous avons constaté que de nombreux avions de chasse à voilure fixe dans chaque service militaire devenaient de plus en plus coûteux et difficiles à entretenir, car ils étaient confrontés à des problèmes d'obsolescence des pièces ou de diminution des sources de fabrication. 

Dans ce même rapport, nous avons examiné les objectifs annuels de capacité de mission - le pourcentage de temps total pendant lequel un aéronef peut voler et effectuer au moins une mission - de 49 types d'aéronefs. Notre examen a révélé que, pour les exercices 2011 à 2021, seuls quatre types d'aéronefs, dont aucun n'était un avion de chasse à voilure fixe, ont atteint leurs objectifs annuels de capacité de mission pendant la majorité de ces années. 

Plus précisément, nous avons constaté que les taux de capacité de mission ont été un défi pour le F-35 - la pierre angulaire de la flotte d'avions tactiques du DOD. Nous avons signalé en avril 2022 que le F-35 n'était pas en mesure d'effectuer des missions aux taux prévus (c'est-à-dire aux taux de capacité de mission) et qu'il ne répondait pas aux critères de fiabilité et de maintenabilité.

Nos travaux ont révélé que la disponibilité des pièces de rechange et la maintenance étaient les deux principaux facteurs à l'origine des insuffisances de performance du programme. En juillet 2022, nous avons également indiqué que le ministère de la Défense était confronté à des défis considérables en matière de maintenance du moteur du F-35 et que le ministère avait besoin d'une nouvelle stratégie de maintenance du moteur pour atteindre les résultats souhaités par les services militaires.

Nous avons recommandé au DOD d'évaluer et de modifier la stratégie de soutien du moteur F35 et de développer un modèle commun de prévision des besoins en pièces de rechange avec le maître d'œuvre du moteur. Le DOD a accepté nos recommandations et a déclaré qu'une nouvelle stratégie était en cours d'élaboration et qu'elle serait révisée en fonction de l'évolution du programme. 

Ces défis en matière de maintien en condition opérationnelle ont entraîné une augmentation constante des coûts de maintien en condition opérationnelle des F-35. Comme nous l'avons indiqué précédemment, les services sont confrontés à d'importants problèmes d'accessibilité financière, car l'écart entre les coûts de maintien en condition opérationnelle estimés pour les F-35 et les contraintes financières s'accroît.

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Actions du DOD relatives aux aéronefs tactiques

Bien que le programme F-35 - le programme d'acquisition le plus coûteux du ministère de la Défense - soit resté le pivot des plans de recapitalisation des avions tactiques du ministère de la Défense en raison de son ampleur et des centaines d'avions tactiques qu'il était censé remplacer, les retards continus du programme ont affecté certains plans d'avions tactiques. 

Depuis 2010, le programme F-35 a connu d'importants défis en matière d'essais, de production, de performance et de maintien en condition opérationnelle qui continuent d'affecter directement les plans de modernisation et les calendriers de retrait des anciens avions tactiques. 

Par exemple, le programme a connu des difficultés techniques avec le développement du simulateur pendant plusieurs années, ce qui a entraîné des retards répétés. Ces retards ont conduit le programme à reporter à plusieurs reprises l'achèvement des essais opérationnels initiaux. En outre, la production annuelle totale de F-35 n'a pas augmenté pour atteindre les taux de 80 F-35A et 50 F-35B/C qui étaient supposés au moment de notre rapport de 2010. 

Au lieu de cela, les plans actuels du programme indiquent que la production annuelle de F-35A culmine à 62 en 2022 et que la production de F-35B et de F-35C culmine à 24 ou 26 en 2020 et 2023, respectivement. En outre, le programme F-35 continue de faire face à un certain nombre de déficiences affectant la sécurité, l'adéquation ou l'efficacité des systèmes d'armes, tout en rencontrant des difficultés avec le moteur de l'avion. 

Face aux difficultés et aux retards du programme F-35, les services militaires ont réagi en élaborant et en mettant en œuvre des plans d'urgence pour moderniser et prolonger la vie de certains avions tactiques plus anciens. Par exemple, au cours de la dernière décennie, l'armée de l'air et la marine ont financé des programmes d'extension de la durée de vie des F-16 et des F/A-18 A-D, qui devaient à l'origine être remplacés par le F-35, afin de remédier à la fatigue des composants structurels et de maintenir la capacité et le fonctionnement des appareils. 

Si les programmes de prolongation de la durée de vie sont un moyen de maintenir les avions actuels en état de marche, ils ne garantissent pas que ces avions seront disponibles en cas de besoin ou qu'ils posséderont les capacités requises pour répondre aux besoins futurs. La capacité des aéronefs tactiques du ministère de la Défense, c'est-à-dire la taille de sa force disponible pour répondre aux demandes opérationnelles, peut être affectée par des périodes prolongées de maintenance des dépôts d'aéronefs et de retrait des aéronefs. 

En outre, de nombreux avions tactiques plus anciens ne possèdent pas l'équipement ou les caractéristiques nécessaires pour être compétitifs dans les environnements de menace actuels et futurs, ce qui limite la capacité des avions tactiques du ministère de la Défense. Pour relever les défis à court et à long terme en matière de capacités, les services militaires ont entrepris d'acquérir des systèmes d'avions tactiques existants dotés de capacités améliorées, comme le F-15EX de l'armée de l'air, tout en développant et en acquérant de nouveaux systèmes dans le cadre des programmes de domination aérienne de nouvelle génération (NGAD) de l'armée de l'air et de la marine. 

L'Air Force et la Navy ont toutes deux des efforts en cours pour utiliser l'ingénierie numérique et le développement de logiciels agiles, parmi d'autres processus et pratiques plus récents, pour développer et acquérir des capacités d'aéronefs tactiques avancées dans le cadre de leurs efforts NGAD respectifs. Le NGAD, qui est considéré comme une famille de systèmes, vise à assurer la supériorité aérienne dans les environnements de menace futurs hautement contestés, ou haut de gamme, qui ont été prévus dans la stratégie de défense nationale de 2018.

Par le passé, le DOD a témoigné devant le Congrès sur le fait de faire face aux risques liés à la capacité et aux capacités et d'équilibrer la prolongation de la durée de vie avec l'acquisition de nouveaux avions. Par exemple, en 2019, les dirigeants de l'Air Force ont témoigné que le service militaire avait besoin d'environ 2 100 avions tactiques pour répondre aux demandes de combat, avec le potentiel d'augmenter à l'avenir.

À ce moment-là, les responsables de l'Air Force ont proposé que le développement et l'acquisition d'un nouvel avion de quatrième génération - le F-15EX - au lieu d'un programme de prolongation de la durée de vie du F-15 vieillissant, permettraient à l'Air Force de répondre aux besoins en matière de capacité. 

Les responsables ont également convenu que le nouvel avion servirait à combler les lacunes jusqu'à ce que l'armée de l'air puisse effectuer une transition complète vers le F-35. De même, les dirigeants de la Marine ont précédemment témoigné que la Marine et le Corps des Marines avaient besoin d'environ 1 174 avions tactiques au total, et se sont précédemment engagés à acquérir un nombre limité de nouveaux F/A18E-F Block III, en partie pour atténuer les manques dus aux retards dans l'acquisition des F-35. 

En 2018, la stratégie de défense nationale - le principal document stratégique du ministère de la Défense, publié au moins une fois tous les quatre ans et qui sert de base à toutes les orientations stratégiques du ministère - a signalé que le ministère s'éloignait de l'extrémisme violent pour se concentrer sur les défis posés par les grandes puissances. 

Selon la stratégie, le principal défi pour la prospérité et la sécurité des États-Unis est la réémergence d'une concurrence stratégique à long terme avec les "puissances révisionnistes" que sont la Chine et la Russie. La stratégie note qu'après deux décennies de domination militaire incontestée des États-Unis, le futur environnement stratégique exige une analyse qui accepte l'incertitude et la complexité et qui est capable de stimuler l'innovation face à des menaces qui évoluent rapidement.

Selon la stratégie, l'avantage militaire américain s'érode au fur et à mesure que les changements technologiques rapides se répandent dans le monde et que les adversaires potentiels cherchent activement à saper les avantages du DOD. En outre, un résumé non classifié de la stratégie indique que la force interarmées doit être capable de frapper diverses cibles à l'intérieur des réseaux de défense aérienne et antimissile de l'adversaire (environnements contestés) pour détruire les plates-formes mobiles de projection de puissance.

La stratégie a conclu que le ministère doit poursuivre un changement urgent à une échelle significative et a averti que l'échec de la mise en œuvre correcte de la stratégie entraînera rapidement une force qui n'est pas pertinente pour les menaces auxquelles elle sera confrontée. En réponse à de multiples mandats, l'OSD et les services militaires ont mené des études pour déterminer les besoins en avions tactiques afin de mettre en œuvre efficacement la stratégie de défense nationale de 2018.

Ces études ont été achevées avant 2020 et ont largement supposé un financement non contraint lors de la détermination des besoins. Ces études ont notamment révélé que l'armée de l'air devait accroître la taille de ses escadrons opérationnels, accélérer les achats annuels de F-35A et acquérir et poursuivre de nouveaux systèmes d'avions tactiques de nouvelle génération. 

Plus précisément, elles ont montré que l'armée de l'air devrait augmenter ses escadrons opérationnels d'environ 24 % et acquérir entre 50 et 70 F-35A par an jusqu'en 2030, en plus du développement et de l'acquisition d'avions F-15EX et de capacités NGAD. 

Des études similaires ont montré que la structure des forces de la marine devrait inclure un complément d'aéronefs dotés de capacités furtives et non furtives et que son programme NGAD devrait être une famille intégrée de systèmes incorporant les technologies futures, notamment la propulsion, les capteurs, les réseaux et l'automatisation.

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Les études récentes du DOD continuent d'identifier le besoin de moderniser la flotte d'avions tactiques.

Le DOD a réalisé huit études tout au long de l'année 2020 et au début de l'année 2022 qui ont réaffirmé la nécessité de moderniser la flotte d'avions tactiques du DOD afin de combler les lacunes en matière de capacités et, dans une moindre mesure, les déficits de capacité. 

Sept des huit études des services militaires et de l'état-major interarmées que nous avons examinées ont identifié les lacunes en matière de capacités futures des avions tactiques, mais seulement trois études ont identifié les lacunes en matière de capacités. Plus précisément, trois des quatre études de la Marine ont identifié des déficits de capacité d'aéronefs tactiques, que la Marine appelle " déficits de chasseurs d'attaque ". 

Les études de l'Air Force, du Marine Corps et de l'État-major interarmées n'ont pas identifié de déficit de capacité. Bien que toutes les études aient supposé ou pris en compte des contraintes de financement, les hypothèses formulées concernant la menace et le calendrier variaient.

Les informations ci-dessous fournissent une discussion non classifiée des conclusions des services militaires et de l'état-major interarmées des études que nous avons examinées.

Air Force.

L'Air Force n'a pas identifié de déficit de capacité, mais a plutôt déterminé que la capacité idéale dépendait largement de la combinaison des capacités des avions tactiques. Plus précisément, l'Armée de l'air a constaté que les aéronefs de cinquième et de sixième génération - qui sont généralement considérés comme plus avancés que les aéronefs plus anciens - ainsi que d'autres aéronefs avancés pourraient permettre à l'Armée de l'air de répondre aux besoins de ses missions avec un nombre d'aéronefs inférieur à celui de l'inventaire actuel. 

L'armée de l'air est tenue par la loi de maintenir un minimum de 1 145 avions de chasse dans son inventaire d'avions de mission principale. Bien que l'Armée de l'air n'ait pas identifié les insuffisances de capacité existantes dans ces deux études les plus récentes, elle a identifié des lacunes potentielles de capacité future lors de l'évaluation de certains scénarios.

À ce titre, l'armée de l'air a noté le besoin d'avions tactiques dotés de capacités plus avancées. En outre, l'armée de l'air a identifié le besoin d'armes avancées et d'améliorations de l'infrastructure telles que le ravitaillement en vol, les réseaux et la connaissance de l'espace de combat. 

Pour combler les lacunes en matière de capacités futures, tout en reconnaissant les problèmes d'acquisition et de maintien en puissance, les deux études recommandent le retrait, également appelé cession, de certains avions tactiques de quatrième génération. Plus précisément, les études recommandent le désinvestissement de l'A-10 et du F-15C/D, afin de réorienter les fonds vers la poursuite de la famille de systèmes NGAD, entre autres efforts de développement.

Les responsables de l'Air Force ont noté que ces études et conclusions étaient ancrées dans la stratégie de défense nationale de 2018 et ne tenaient pas compte de la stratégie actualisée publiée en mars 2022. Ces fonctionnaires nous ont dit qu'ils prévoyaient de mener des analyses supplémentaires pour comprendre les effets de la stratégie actualisée afin d'informer la demande de budget de l'exercice 2024.

Marine.

La Marine a identifié à la fois des déficits de capacité actuels et des déficits de capacité futurs dans sa flotte d'avions tactiques. Plus précisément, en août 2021, les responsables de la Marine ont identifié un déficit de 34 avions d'attaque en 2022, qu'ils prévoyaient de combler entièrement d'ici 2025.

Ils ont fait remarquer que pour combler le manque d'avions d'attaque d'ici 2025, il fallait réussir à acquérir 78 nouveaux F/A-18E/F Block III, apporter des modifications à la durée de vie de 134 F/A-18E/F Block II existants, acquérir au moins 20 F-35C par an et gérer les heures de vol des F/A-18E/F en utilisant des F-16 et des F-5 pour la formation. Cependant, après la publication des études que nous avons évaluées, la Marine a réduit son plan d'acquisition de F-35 dans sa demande de budget pour l'exercice 2023 et prévoit maintenant d'acquérir moins de 20 F-35C par an jusqu'en 2027.

Ces ajustements retarderaient la résolution de la pénurie de chasseurs d'attaque prévue par la Marine de 2025 à 2031. Les projections de pénurie de chasseurs d'attaque, mises à jour en avril 2022, indiquent une pénurie de chasseurs d'attaque de la Marine pouvant atteindre 39 en 2022. Les représentants de la Marine nous ont dit qu'ils croyaient que cette pénurie pouvait être gérée en transférant des avions d'escadrons non déployés pour répondre aux besoins de déploiement.

La Marine a également identifié des lacunes en matière de capacités, qui, selon elle, deviendront plus importantes en raison des menaces futures prévues. Tout comme les études de l'Air Force, la Marine a souligné l'importance de la combinaison des capacités et des moyens.

Les études de la Marine ont indiqué qu'un mélange d'avions de quatrième et de cinquième génération serait suffisant pour les scénarios de menace de la prochaine décennie, tandis qu'un mélange de cinquième et de sixième génération est nécessaire pour faire face aux scénarios de menace à plus long terme. L'objectif de la Marine est de passer à ce qu'elle appelle "l'escadre aérienne du futur", qui devrait inclure une variété de capacités avancées, notamment des aéronefs avec ou sans équipage, avec un aéronef piloté - actuellement appelé F/A-XX - fonctionnant comme un élément principal de la famille de systèmes NGAD.

À l'instar de l'armée de l'air, la marine a souligné l'importance d'investir dans des technologies allant au-delà des plates-formes d'aéronefs avec ou sans équipage, y compris les armes de pointe, l'intégration des réseaux et le développement de l'autonomie de mission pour soutenir ses efforts en matière de NGAD.

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Corps des Marines.

Le corps des Marines, par l'intermédiaire du laboratoire de physique appliquée Johns Hopkins, a achevé une étude complète des capacités et des moyens des F-35 en mars 2021. Cette étude n'a pas identifié d'insuffisances ou de lacunes en matière de capacités dans les plans du Marine Corps concernant les F-35. Toutefois, elle a recommandé d'augmenter la taille des escadrons d'intégration d'avions tactiques F-35C du corps des Marines déployés sur un porte-avions de 10 à 14 avions par escadron pour tenir compte des avions en maintenance au niveau du dépôt. En outre, il a recommandé de faire passer le nombre total d'escadrons de F-35C de quatre à six, dont quatre seraient situés sur le territoire continental des États-Unis, tandis que les deux autres seraient déployés dans d'autres endroits.

Sur la base du besoin évalué de F-35C supplémentaires, l'étude recommande d'acquérir moins de F-35B pour augmenter les achats de F35C. Toutefois, l'étude note qu'elle n'a pas évalué la capacité du Corps des Marines à soutenir un escadron de 14 avions et que si le Corps des Marines maintient une taille d'escadron de F-35C de 10, la Marine devrait augmenter le nombre de F/A-18E/F pour répondre à ses besoins en avions tactiques sur un porte-avions. État-major interarmées. L'état-major interarmées a effectué une analyse qui a évalué plusieurs options technologiques dans l'ensemble du portefeuille d'avions tactiques du ministère de la Défense afin de comprendre les risques et les avantages de chaque option lorsqu'elle répond à une hypothèse de menace spécifique.

Dans ses conclusions, l'état-major interarmées a noté les domaines dans lesquels des améliorations de la capacité des avions tactiques étaient nécessaires pour répondre aux menaces futures. Les responsables de l'OSD, de l'état-major interarmées et des services militaires avec lesquels nous nous sommes entretenus nous ont dit que les règles de base et les hypothèses sont des facteurs importants dans toute évaluation des capacités. Plus précisément, les responsables ont noté que des changements dans les hypothèses concernant les scénarios de menace, le financement disponible et les délais produiraient probablement des résultats différents. Quatre des huit études que nous avons examinées supposent une concurrence simultanée de plusieurs menaces. Ces hypothèses sont conformes aux menaces identifiées dans la stratégie de défense nationale de 2018.

Les responsables des services militaires, de l'OSD et de l'état-major interarmées ont noté que les hypothèses de scénarios de menaces sont des facteurs d'exigences majeurs. Par exemple, ils ont noté que la réponse aux menaces simultanées de plusieurs agresseurs nécessiterait probablement des capacités et des moyens supplémentaires, par rapport à la réponse à un conflit avec un seul agresseur. En outre, les huit études ont toutes abordé les contraintes de financement dans leurs analyses. Certains responsables avec lesquels nous nous sommes entretenus ont fait remarquer que le fait de ne pas prendre en compte les contraintes de financement peut conduire à des exigences en matière de capacités et de moyens qui sont irréalisables.

La plupart des études que nous avons analysées ont mis l'accent sur l'abordabilité, et certaines études ont fourni des recommandations pour les décisions d'investissement au sein du portefeuille d'avions tactiques d'un service militaire individuel. Par exemple, les études de l'Air Force recommandaient de se séparer de certains avions tactiques de quatrième génération afin de libérer des fonds pour les efforts de modernisation et de développement tels que le F-35 et le NGAD. Les responsables de l'armée de l'air reconnaissent que les cessions à court terme sont risquées, mais maintiennent que cette approche est moins risquée que de ne pas disposer des capacités nécessaires à l'avenir. De même, afin d'aborder la question de l'abordabilité de l'acquisition et du maintien en puissance et de maintenir la bonne combinaison de capacités et de moyens, une étude de la Marine a recommandé de maintenir une combinaison d'avions de quatrième et de cinquième génération tout en investissant dans une famille de systèmes NGAD pour faire face aux menaces futures.

Enfin, toutes les études que nous avons examinées supposent que des menaces pressantes apparaîtront à l'avenir. Par conséquent, l'armée de l'air et la marine ont identifié des lacunes en matière de capacités, car certains aéronefs de quatrième génération pourraient ne pas être en mesure de fonctionner efficacement dans des scénarios haut de gamme dans les délais prévus. Plus précisément, l'Air Force a identifié la nécessité de faire progresser les capacités de sa flotte d'avions tactiques pour faire face aux menaces qui, selon elle, existeront à l'avenir. Une étude de l'armée de l'air a noté un risque modéré pour ce qui est de répondre aux exigences de la stratégie de défense nationale de 2018, même avec les efforts de modernisation prévus par l'armée de l'air. En outre, une étude de la Marine a indiqué que la Marine devrait commencer à passer à la famille de systèmes NGAD afin de disposer des capacités nécessaires pour vaincre des adversaires pairs à l'avenir.

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Le DOD n'a pas effectué d'analyse intégrée au niveau du portefeuille pour les investissements dans les avions tactiques

Alors que le DOD propose des investissements majeurs et des changements à sa combinaison actuelle d'avions tactiques, il n'a pas effectué une analyse intégrée au niveau du portefeuille d'acquisition qui donne un aperçu des interdépendances et des risques entre les plateformes d'avions tactiques de tous les services. Pour remédier aux insuffisances de capacité et aux lacunes en matière de capacités des avions tactiques, les services militaires proposent, dans leur demande de budget pour l'exercice 2023, des investissements dans la modernisation des avions, l'acquisition et le développement de nouveaux avions, et la cession de certains avions tactiques existants.

La moyenne annuelle de plus de 20 milliards de dollars associée à ces efforts, en plus de l'augmentation des coûts de maintien en service des avions existants, fait de l'accessibilité financière une préoccupation à l'échelle du DOD. Afin d'optimiser collectivement ses investissements dans les systèmes d'armes et de relever les défis continus en matière d'accessibilité financière, le ministère de la Défense a récemment pris des mesures pour améliorer ses pratiques de gestion de portefeuille, notamment en effectuant certaines analyses ciblées au niveau du portefeuille. Cependant, le ministère de la Défense n'a pas effectué d'analyse intégrée complète au niveau du portefeuille d'acquisition de ses plates-formes d'avions tactiques.

Les services militaires prennent des décisions d'investissement pour répondre à leurs besoins respectifs en matière d'aéronefs tactiques

Les services militaires adoptent des approches similaires pour atténuer les lacunes en matière de capacités d'aéronefs tactiques et les déficits de capacité identifiés dans leurs études récentes. Plus précisément, les services militaires utilisent plusieurs stratégies, notamment la modernisation de certains avions tactiques existants avec de nouvelles capacités et des améliorations structurelles, l'investissement dans de nouveaux efforts d'acquisition et de développement, et la proposition de cession de certaines plates-formes plus anciennes. Dans leurs demandes budgétaires pour l'exercice 2023, par exemple, les services militaires proposent des investissements dans la modernisation ou l'acquisition d'aéronefs sélectionnés tels que les F/A-18E/F, les F-22A et les F-35 afin de maintenir la viabilité opérationnelle de leurs flottes à l'avenir.

En outre, l'armée de l'air et la marine investissent dans le développement et l'acquisition de systèmes destinés à faire face aux menaces haut de gamme prévues. La famille de systèmes NGAD fait partie de ces efforts. L'armée de l'air continue également à investir dans le développement et l'acquisition du F-15EX, qui vise à remplacer les F-15C/D vieillissants tout en complétant les F-22A et les F-35. Toutefois, dans sa demande de budget pour l'exercice 2023, l'armée de l'air a proposé de réduire de plus de 40 % le nombre total d'acquisitions de F-15EX prévues. 

Outre les investissements dans la modernisation et l'acquisition, et compte tenu des problèmes d'accessibilité financière dus aux contraintes budgétaires, les services militaires envisagent de se défaire de certains avions tactiques plus anciens qui, selon eux, ne fournissent plus les capacités requises pour répondre aux exigences d'environnements de menace hautement contestés et qui peuvent être coûteux à exploiter et à entretenir. En particulier, les dirigeants de l'armée de l'air ont déclaré que ces cessions sont également nécessaires pour libérer des fonds afin de poursuivre la modernisation d'autres avions tactiques existants. Dans le cadre de la documentation de l'armée de l'air à l'appui de sa demande de budget pour l'exercice 2023, le service a proposé de céder un nombre important d'avions jusqu'en 2027. Les responsables du service ont déclaré que le maintien d'une quantité spécifique d'avions sans tenir compte des capacités qu'ils pourraient fournir à l'avenir n'est pas une approche prudente.

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