Shorr kan Posté(e) le 26 avril 2016 Share Posté(e) le 26 avril 2016 Le but est surtout de gagner du temps, et incidemment de l'argent.......ben oui, le temps c'est de l'argent ! Mais je suis très moyennement convaincu de la pertinence de cette méthodologie appliqué à un truc aussi expérimental et incertain que le développement d'un avion, et à fortiori quand il s'agit du X-Wing F-35. Par contre je ne comprend toujours pas en quoi une procédure plus linéaire, étape par étape, expose plus à obsolescence qu'un développement fait en parallèle ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
DEFA550 Posté(e) le 26 avril 2016 Share Posté(e) le 26 avril 2016 il y a une heure, pascal a dit : Le CVN 78 a effectivement été réalisé en application de ce principe. Je sens une pointe de sarcasme... La difficulté dans la mise en oeuvre de ce principe est de maîtriser correctement les risques afin de limiter l'ampleur (coût) des modifications à apporter après fabrication de sorte que ce coût d'excède pas le surcoût qui serait généré par un retard de livraison de plusieurs années, le temps de tout mettre parfaitement au point. Ca ne met pas à l'abris des aléas, ni des problèmes non anticipés qui font grimper la facture des rétrofits au delà de ce qui était prévu. Ca n'implique pas non plus que la méthode est systématiquement plus coûteuse, loin de là. Les exceptions confirment la règle, comme dit le dicton. Sortir des contre-exemples du chapeau n'apporte pas grand chose et ne prouve rien. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 26 avril 2016 Share Posté(e) le 26 avril 2016 Israel’s F-35 App And Its Implications http://aviationweek.com/defense/israel-s-f-35-app-and-its-implications?NL=AW-05&Issue=AW-05_20160426_AW-05_950&sfvc4enews=42&cl=article_1&utm_rid=CPEN1000001204990&utm_campaign=5717&utm_medium=email&elq2=f90da678b2c948729a215792f786ca34 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 26 avril 2016 Share Posté(e) le 26 avril 2016 il y a 13 minutes, DEFA550 a dit : Je sens une pointe de sarcasme... La difficulté dans la mise en oeuvre de ce principe est de maîtriser correctement les risques afin de limiter l'ampleur (coût) des modifications à apporter après fabrication de sorte que ce coût d'excède pas le surcoût qui serait généré par un retard de livraison de plusieurs années, le temps de tout mettre parfaitement au point. Ca ne met pas à l'abris des aléas, ni des problèmes non anticipés qui font grimper la facture des rétrofits au delà de ce qui était prévu. Ca n'implique pas non plus que la méthode est systématiquement plus coûteuse, loin de là. Les exceptions confirment la règle, comme dit le dicton. Sortir des contre-exemples du chapeau n'apporte pas grand chose et ne prouve rien. Dans ce cas, il y en a pas mal des contre exemples. C'est quand même récurent comme problème dans leur façon de gérer les programmes militaires au EU. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
DEFA550 Posté(e) le 26 avril 2016 Share Posté(e) le 26 avril 2016 il y a 5 minutes, Shorr kan a dit : Par contre je ne comprend toujours pas en quoi une procédure plus linéaire, étape par étape, expose plus à obsolescence qu'un développement fait en parallèle ? Ce qu'il faut comprendre, c'est que la technologie évolue pendant que les systèmes nécessaires pour le design envisagé sont conçus, mis au point, fabriqués et mis en service avec un ensemble supérieur. A ce moment là, dans une procédure plus linéaire, ces systèmes sont déjà obsolètes et doivent être remplacés, ce qui revient à faire une sorte de MLU dès la livraison (voire le cas de l'EOTS du F-35, par exemple). C'est pourquoi la tendance consiste à faire en sorte que tout arrive en même temps afin que ce qui est livré ne soit pas déjà soumis à des limitations opérationnelles (matériel livré moins performant que ce qui existe sur d'autres plateformes) ou de maintenance (pièces plus disponibles ou éléments difficilement réparables). il y a 1 minute, Shorr kan a dit : Dans ce cas, il y en a pas mal des contre exemples. C'est quand même récurent comme problème dans leur façon de gérer les programmes militaires au EU. Peut-être parce que la mémoire est sélective et ne retient que les problèmes. Il n'en demeure pas moins que des études ont montré que les programmes les moins coûteux étaient ceux qui avaient un certain niveau de "concurrency" (dont je ne sais plus comment il est évalué). Les programmes qui en avaient moins, ou davantage, quelle qu'en soit la raison, voyaient leur coût exploser. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 26 avril 2016 Share Posté(e) le 26 avril 2016 (modifié) il y a 9 minutes, DEFA550 a dit : Ce qu'il faut comprendre, c'est que la technologie évolue pendant que les systèmes nécessaires pour le design envisagé sont conçus, mis au point, fabriqués et mis en service avec un ensemble supérieur. A ce moment là, dans une procédure plus linéaire, ces systèmes sont déjà obsolètes et doivent être remplacés, ce qui revient à faire une sorte de MLU dès la livraison (voire le cas de l'EOTS du F-35, par exemple). C'est pourquoi la tendance consiste à faire en sorte que tout arrive en même temps afin que ce qui est livré ne soit pas déjà soumis à des limitations opérationnelles (matériel livré moins performant que ce qui existe sur d'autres plateformes) ou de maintenance (pièces plus disponibles ou éléments difficilement réparables). Je comprend la nécessité de faire correspondre les calendriers, mais pas celle d'aller le plus vite possible pour mettre en ligne l'avion. Je ne vois pas le lien. Je trouve qu'il y a un truc pas logique dans le raisonnement, sans arriver à mettre le doigt dessus ; en tout cas c'est très contre intuitif. Bon, je vais d'abord me pencher sur le sujet plus en profondeur et ton exemple de l'EOTS avant de me prononcer. il y a 12 minutes, DEFA550 a dit : ... Peut-être parce que la mémoire est sélective et ne retient que les problèmes. Il n'en demeure pas moins que des études ont montré que les programmes les moins coûteux étaient ceux qui avaient un certain niveau de "concurrency" (dont je ne sais plus comment il est évalué). Les programmes qui en avaient moins, ou davantage, quelle qu'en soit la raison, voyaient leur coût exploser. Dis comme ça ce n'est plus le même problème. Forcément, démarrer en simultané des activités dans un cadre maîtrisé/connu n'est pas un problème. Tout est dans le "un certain niveau", dans le dosage. Mais dire ça, c'est ne rien dire. Le truc c'est plus quand c'est appliqué à quelque chose de vraiment nouveau/inédit ; la méthode a beaucoup moins de légitimité. Modifié le 26 avril 2016 par Shorr kan Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kineto Posté(e) le 26 avril 2016 Share Posté(e) le 26 avril 2016 il y a 37 minutes, Shorr kan a dit : Le truc c'est plus quand c'est appliqué à quelque chose de vraiment nouveau/inédit ; la méthode a beaucoup moins de légitimité. Y'a quoi de vraiment nouveau/inédit dans le F35 ? Ils ont été très ambitieux sur le cahier des charges, mais je vois pas de grosse rupture technologique dessus : C'est loin d'être le premier avion furtif, ou a décollage vertical, ou avec fusion de données, ou avec soute à armement, etc... Il y'a certes une accumulation de choix technologique ambitieux, mais pas forcément moins que l'exemple du rafale ou on a choisi de faire 1 seul avion pour en remplacer 6 ou 7. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 26 avril 2016 Share Posté(e) le 26 avril 2016 (modifié) il y a 11 minutes, Kineto a dit : Y'a quoi de vraiment nouveau/inédit dans le F35 ? Ils ont été très ambitieux sur le cahier des charges, mais je vois pas de grosse rupture technologique dessus : C'est loin d'être le premier avion furtif, ou a décollage vertical, ou avec fusion de données, ou avec soute à armement, etc... Il y'a certes une accumulation de choix technologique ambitieux, mais pas forcément moins que l'exemple du rafale ou on a choisi de faire 1 seul avion pour en remplacer 6 ou 7. C'est justement de faire cohabiter tout ces aspects - souvent contradictoires entre eux- qui est nouveau. Le F-35 se voulait radicalement novateur. Le Rafale c'est la prolongation très abouti du travail et de l’expérience de Dassault sur les deltas. Il y a plus de continuité que de rupture dans cet avion. Modifié le 26 avril 2016 par Shorr kan Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
DEFA550 Posté(e) le 26 avril 2016 Share Posté(e) le 26 avril 2016 il y a une heure, Shorr kan a dit : Je comprend la nécessité de faire correspondre les calendriers, mais pas celle d'aller le plus vite possible pour mettre en ligne l'avion. Je ne vois pas le lien. (...) Forcément, démarrer en simultané des activités dans un cadre maîtrisé/connu n'est pas un problème. Tout est dans le "un certain niveau", dans le dosage. Mais dire ça, c'est ne rien dire. Le truc c'est plus quand c'est appliqué à quelque chose de vraiment nouveau/inédit ; la méthode a beaucoup moins de légitimité. Le lien est que plus tu étales les livraisons, plus les derniers exemplaires coûtent cher (inflation), et plus il faut refondre régulièrement les systèmes pour traiter les obsolescences (déjà fait 3 fois sur le Rafale, par exemple). Attendre que les systèmes soient au point (testés sur quoi, d'ailleurs ?) avant de lancer la production, c'est décaler l'entrée en service des derniers exemplaires et générer des surcoûts substantiels. Et c'est là qu'un programme sans concurrency finit par coûter plus cher qu'un programme bien échelonné. Pour la seule inflation, une prolongation de 5 ans des livraisons à raison de 100 avions par an à 100 millions pièce, du fait d'un décalage initial dans le programme, et avec une inflation annuelle de 1,5%, le surcoût atteint 2,3 milliards. Effectivement, tout est dans le dosage, et ça veut bien dire qu'il y a une réflexion derrière tout ça, avec des estimations, des certitudes, et une prise de risque. Rien n'est vraiment nouveau ou inédit, tout découle d'études de faisabilité, de briques technologiques connues qui participent à la levée des risques dans le développement des systèmes. Au final il y a des problèmes à résoudre, ce qui est inévitable, mais aucun de nature à jeter le programme dans une impasse ou aboutissant sur une impossibilité. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 26 avril 2016 Share Posté(e) le 26 avril 2016 il y a 40 minutes, DEFA550 a dit : Le lien est que plus tu étales les livraisons, plus les derniers exemplaires coûtent cher (inflation), Euh... non, je ne crois pas : sauf à ce que tous les prototypes soient payés en totalité d'avance en comptabilisant l'inflation prévisionnelle (ça n'arrivera pas :-), je pense que ton raisonnement est faux. Si le proto n°0 vaut 10€ et le proto n°5 11€ (à cause de l'inflation), les recettes de l'état dans le même temps auront elle aussi progressé grosso-modo avec l'inflation, et donc en € constants, ça ne change rigoureusement rien. il y a 40 minutes, DEFA550 a dit : et plus il faut refondre régulièrement les systèmes pour traiter les obsolescences (déjà fait 3 fois sur le Rafale, par exemple). Attendre que les systèmes soient au point (testés sur quoi, d'ailleurs ?) avant de lancer la production, c'est décaler l'entrée en service des derniers exemplaires et générer des surcoûts substantiels. Et c'est là qu'un programme sans concurrency finit par coûter plus cher qu'un programme bien échelonné. Pour la seule inflation, une prolongation de 5 ans des livraisons à raison de 100 avions par an à 100 millions pièce, du fait d'un décalage initial dans le programme, et avec une inflation annuelle de 1,5%, le surcoût atteint 2,3 milliards. Pour la même raison, le raisonnement sur l'inflation ne tient pas. il y a 40 minutes, DEFA550 a dit : Effectivement, tout est dans le dosage, et ça veut bien dire qu'il y a une réflexion derrière tout ça, avec des estimations, des certitudes, et une prise de risque. Rien n'est vraiment nouveau ou inédit, tout découle d'études de faisabilité, de briques technologiques connues qui participent à la levée des risques dans le développement des systèmes. Au final il y a des problèmes à résoudre, ce qui est inévitable, mais aucun de nature à jeter le programme dans une impasse ou aboutissant sur une impossibilité. Vu de moi, la pratique de la concurrency doit se limiter assez strictement à la construction de ce qui est nécessaire pour des tests unitaires dans un processus de stabilisation des bases. Là on franchement l'impression qu'ils ont été beaucoup trop vite, en produisant très vite pour la formation des techniciens et des pilotes, pour l'IOC des Marines, etc, etc... Un autre point m'étonne, qui a trait à la masse des tests : est-elle spectaculairement supérieure à ce qui avait nécessaire pour le Rafale, par exemple (3 versions aussi, même si elles ont beaucoup plus de choses en commun), la disponibilité de l'avion les plombe-t-elle, ou l'intensité des tests est-elle infiniment moindre que celle pratiquée par Dassault ? J'ai regardé avec beaucoup d'intérêt le documentaire signalé dans le fil Rafale à ce propos, où l'on voit Yves Khénervé et les ingés de Dassault en phase de tests : peu d'avions, équipe intégrée (pilotes, ingés, techniciens + j'imagine quelques administratifs dédiés), organisation très ramassée et réactive, et rythme intensif. Manifestement les tests visant à la mise au point des commandes numériques servent également à la validation de la tenue de l'avion au stress mécanique ; en même temps des équipes de techniciens du constructeur assimilent l'avion en profondeur et remontent leurs remarques et constats directement aux concepteurs et fabricants, etc, etc... Je ne serais pas surpris que les ambitions de production de LM, et les objectifs plus politiques du programme F-35, aient interdit ce type de méthode de développement intégré très réactif, au profit d'une organisation infiniment plus lourde, avec beaucoup, beaucoup de paperasse et de procédures formalisées, beaucoup de réunions, de déplacements, de livrables, de coordination, beaucoup moins efficace en fait. Du point de vue de LM, produire beaucoup tout de suite c'était s'assurer de l'irréversibilité du programme, même si aucun des appareils produits actuellement n'est apte à faire quoi que ce soit de militaire à l'exception de shows of force, et pas trop souvent encore, et seulement quand il fait beau. A toi DEFA :-) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
bubzy Posté(e) le 26 avril 2016 Share Posté(e) le 26 avril 2016 Au final est ce que l'inflation est une donnée à prendre en compte ? Je dépense 1€ aujourd'hui, et avec 50% de taux d'inflation au cumulé sur 10 ans, dans 10 ans je paierai 1,50€. Bon ok, vu comme ça, je préfère payer 1€ que 1,5€. Mais si on suit le principe d'inflation, tout augmente, que ce soit les dépenses comme les recettes. Oui c'est sur, ma baguette de pain, ma bière et mon café coûte plus cher qu'il y a 20 ans. Mais n'ais-je pas plus de moyens ? il faut surtout regarder si en rapport de mon pouvoir d'achat, mon pain me revient plus ou moins cher, c'est là la vraie comparaison ! Donc c'est pour ça que les programmes se calculent avec une monnaie et une position de cette monaie dans le temps afin de pouvoir la réévaluer avec le temps et mettre à jour les chiffres, mais rien de plus. Si je veux acheter 10 cafés, que finalement je n'en prends que 5 de suite et 5 étalés dans le temps, ok les 5 autres vont coûter plus cher, car au moment où je vais les acheter leur valeur numéraire aura augmentée. Mais est-ce que le coût réel aura changé ? Je ne le crois pas. Parce que si on remet le coût de ces 10 cafés à la valeur de l'euros à une date précise, ils ne m'auront pas coûtés plus cher. La seule différence étant que si je prends 10 cafés de suite, certainement que le patron me fera un prix, parce qu'au final il passera moins de temps à me faire les 10 que 1 + 1 +1, etc. Je serais assez d'avis de clore tous ces débats concernant l'inflation car ils n'ont que peu d'effet réel sur les prises de décision au niveau du sujet qui nous intéresse. A moins que quelqu'un ne contre-argumente. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 26 avril 2016 Share Posté(e) le 26 avril 2016 il y a 12 minutes, bubzy a dit : Au final est ce que l'inflation est une donnée à prendre en compte ? Il n'y a pas de débat : si on fait partie des gens qui manipulent la monnaie, qui gèrent la trésorerie et rédigent les contrats, oui sinon, pour avoir des comparaisons pertinentes, on la neutralise en parlant en € constants d'une certaine année. Après on peut débattre des modalités de calcul des € constants, de la prise en compte des effets de change, voire du sexe des anges, mais sûrement sur un autre fil ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 26 avril 2016 Share Posté(e) le 26 avril 2016 33 minutes ago, bubzy said: Au final est ce que l'inflation est une donnée à prendre en compte ? Je dépense 1€ aujourd'hui, et avec 50% de taux d'inflation au cumulé sur 10 ans, dans 10 ans je paierai 1,50€. Bon ok, vu comme ça, je préfère payer 1€ que 1,5€. Mais si on suit le principe d'inflation, tout augmente, que ce soit les dépenses comme les recettes. En fait non. L'inflation concerne exclusivement les prix à la consommation des biens et services... donc intégrer l'inflation c'est essayé de rapporter une somme en monnaie, a un pouvoir d'achat de biens et de services. C'est assez significatif pour la vie courante de monsieur tout le monde - hors gros investissement comme l'achat immobilier -, mais c'est souvent moins évident avec les recettes de l'état, le cout de matériel militaires technologique etc. Faute de mieux on utilise cette inflation là, mais il faut se souvenir des limite de l'approximation en question. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Picdelamirand-oil Posté(e) le 26 avril 2016 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 26 avril 2016 il y a 16 minutes, Boule75 a dit : Vu de moi, la pratique de la concurrency doit se limiter assez strictement à la construction de ce qui est nécessaire pour des tests unitaires dans un processus de stabilisation des bases. Là on franchement l'impression qu'ils ont été beaucoup trop vite, en produisant très vite pour la formation des techniciens et des pilotes, pour l'IOC des Marines, etc, etc... Tout est relatif, ils ont quand même 7 ans de retard déjà. Mais leur erreur a été de considérer que les outils de simulation étaient si puissant maintenant qu'il n'y avait pratiquement plus besoin de tests. Dans cette philosophie les tests ne servaient pas à la mise au point mais seulement pour vérifier qu'on avait bien le résultat attendu.Or le F-35 a eu besoin d'autant de tests que n'importe quel autre avion de la même catégorie. Cela a donc désorganisé les plannings ce qui a entraîné des impasses méthodologiques, ce qui a entraîné encore plus de retard. En effet une bonne méthodologie optimise le temps de développement, et lorsqu'on fait une impasse sur une étape, on croit gagner du temps, mais on en perd. Avec l'hypothèse que les simulations permettaient d'atteindre le résultat du premier coup, le plan de développement technique du F-35 était certainement bon, mais comme l'hypothèse ne s'est pas trouvée vérifiée, il ne valait plus rien. Citation Un autre point m'étonne, qui a trait à la masse des tests : est-elle spectaculairement supérieure à ce qui avait nécessaire pour le Rafale, par exemple (3 versions aussi, même si elles ont beaucoup plus de choses en commun), la disponibilité de l'avion les plombe-t-elle, ou l'intensité des tests est-elle infiniment moindre que celle pratiquée par Dassault ? J'ai regardé avec beaucoup d'intérêt le documentaire signalé dans le fil Rafale à ce propos, où l'on voit Yves Khénervé et les ingés de Dassault en phase de tests : peu d'avions, équipe intégrée (pilotes, ingés, techniciens + j'imagine quelques administratifs dédiés), organisation très ramassée et réactive, et rythme intensif. Manifestement les tests visant à la mise au point des commandes numériques servent également à la validation de la tenue de l'avion au stress mécanique ; en même temps des équipes de techniciens du constructeur assimilent l'avion en profondeur et remontent leurs remarques et constats directement aux concepteurs et fabricants, etc, etc... Chez Dassault il y a beaucoup de tests au banc: il y a en général un ou des bancs de simulation et un ou des bancs d'intégration. On peut faire plus de test au banc dans un temps donné car on y implante des outils qui facilitent les tests, par exemple on peut faire varier les emports au cours d'un même vol si ceux ci sont simulés. On finit toujours par des vrais tests en vol mais en général on a trouvé la plupart des problèmes au banc (sans risquer la vie du pilote d'essais lorsqu'on simule des pannes sévères). Pour le F-35 ils ont du considérer que les simulations remplaçaient les bancs, ce n'est que tout récemment que j'ai vu passer un contrat chez L.M. pour l'acquisition de bancs semblables à ceux que j'ai connu. 8 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 26 avril 2016 Share Posté(e) le 26 avril 2016 Israel’s F-35 App And Its Implications Citation Current plans for the JSF partner nations to develop a follow-on Block 4 software package are not expected to start until 2018 and will take six years. Citation The explanation aligns well with comments made to Aviation Week in 2012 by a senior Israeli air force official: “We think the stealth protection will be good for 5-10 years, but the aircraft will be in service for 30-40 years, so we need EW capabilities [on the F-35] that can be rapidly improved. Israel’s F-35 App And Its Implications | Defense content from Aviation Week Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 26 avril 2016 Share Posté(e) le 26 avril 2016 Thornberry Funds Air Force Wish List: 5 F-35As, Legacy Upgrades http://www.defensenews.com/story/defense/air-space/2016/04/26/thornberry-funds-air-force-wish-list-5-f-35as-legacy-upgrades/83538498/ $690.1 million for five F-35As Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Yakovlev Posté(e) le 26 avril 2016 Share Posté(e) le 26 avril 2016 John McCain: F-35 program has been a 'scandal' http://www.militarytimes.com/story/military/capitol-hill/2016/04/26/john-mccain-f-35-scandal/83546158/ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 26 avril 2016 Share Posté(e) le 26 avril 2016 (modifié) Citation "The F-35 is no longer a program that keeps me up at night," Kendall said. Tiens McCian se reveille, Quand à Kendal ( Pentagon acquisition chief) je le crois volontier, Modifié le 26 avril 2016 par zx Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
DEFA550 Posté(e) le 26 avril 2016 Share Posté(e) le 26 avril 2016 Il y a 7 heures, Boule75 a dit : Si le proto n°0 vaut 10€ et le proto n°5 11€ (à cause de l'inflation), les recettes de l'état dans le même temps auront elle aussi progressé grosso-modo avec l'inflation, et donc en € constants, ça ne change rigoureusement rien. Si le budget de la défense augmentait proportionnellement à l'inflation, ça se saurait. Ceci dit, et sans trop chercher, on tombe sur des trucs comme ça : http://www.iss.europa.eu/uploads/media/Brief_27_Defence_inflation.pdf D'autres références existent dans les rapports d'audit (Cour des Comptes, GAO, NAO). Bref, le phénomène d'inflation existe et il est non négligeable. On trouve aussi ce genre de papier qui traite spécifiquement de la concurrency : http://www.dau.mil/pubscats/ATL%20Docs/Sep-Oct10/Birchler%20sept-oct10.pdf. En conclusion vous (pluriel) n'êtes pas d'accord avec les multiples documents qui ont nourri mon propos. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 26 avril 2016 Share Posté(e) le 26 avril 2016 (modifié) Pour être honnête, mais vraiment honnête, pas vraiment. Ou en ce qui me concerne pour la partie concurrency. Picdelamirand-oil a résumé ce que je pense de cette façon de faire et en effet c'est pas comme ci ça leur avait permis de gagner du temps, supposé point fort de la procédure. Il y a des phases de développement incompressibles en général pour un avion, et pour celui-là en particulier, je continue de penser que les performances demandés étaient suffisamment nouvelles pour rendre, dans une certaine mesure, le développement imprévisible. C'est très valable quand Toyota sort une nouvelle voiture, ça marche encore quand P&W taf sur un nouveau moteur en intégrants des modules préalablement développés et testés, beaucoup moins quand il s'agit de développer un nouveau chasseur-bombardier-moutons à 5 pâtes. Modifié le 26 avril 2016 par Shorr kan 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 27 avril 2016 Share Posté(e) le 27 avril 2016 Lorsqu'on veut orienter les résultats d'une étude, il suffit de bien choisir les sujets qui sont étudiés: pour avoir un échantillon "statistique" c'est à dire suffisant en nombre, ils ont du choisir de petits développements, dans lesquels le chef de projet sait ce qu'il peut anticiper et ce qui est plus risqué. Le programme F-35 ne devait pas faire parti de l'échantillon sinon il n'y a pas besoin d'une étude de la Rand Corporation pour voir l'effet de la "concurrency" sur le programme F-35 chief considers fix for troubling Block 3i software faults Citation The Air Force attempted two alert launch procedures during the Mountain Home deployment, where multiple F-35A aircraft were preflighted and prepared for a rapid launch, but only one of the six aircraft was able to complete the alert launch sequence and successfully takeoff Citation It is one of many examples of failed launches attributed to "immature software" that has been loaded into the 179 aircraft Lockheed has already delivered to the Pentagon and international customers since concurrent production and development began in 2007 "well before the stability of the design could be confirmed through testing". Citation deficiencies that cause “ambiguous threat displays, limited ability to respond to threats, and a requirement for offboard sources to provide accurate coordinates for precision attack”. Citation Gilmore reports that during the first 30 flights (76 total flight hours) “no less than 27 power cycles were required to get all systems functioning between initial startup and takoff", ranging from full “cold iron” aircraft restarts to component or battery recycling. https://www.flightglobal.com/news/articles/f-35-chief-considers-fix-for-troubling-block-3i-soft-424650/ Qu'il y ait un peu de concurrency à l'intérieur d'une phase, cela s'est toujours fait, mais qu'elle se fasse entre phases c'est une faute. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
DEFA550 Posté(e) le 27 avril 2016 Share Posté(e) le 27 avril 2016 Il y a 8 heures, Shorr kan a dit : Il y a des phases de développement incompressibles en général pour un avion, et pour celui-là en particulier, je continue de penser que les performances demandés étaient suffisamment nouvelles pour rendre, dans une certaine mesure, le développement imprévisible. C'est un point de vue qui se heurte à l'histoire du programme, déjà longue d'une vingtaine d'années. D'ailleurs ça me semble plus proche de l'intuition que d'une véritable pensée construite sur une bonne connaissance du sujet. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ezco Posté(e) le 27 avril 2016 Share Posté(e) le 27 avril 2016 9 hours ago, DEFA550 said: Si le budget de la défense augmentait proportionnellement à l'inflation, ça se saurait. Ceci dit, et sans trop chercher, on tombe sur des trucs comme ça : http://www.iss.europa.eu/uploads/media/Brief_27_Defence_inflation.pdf D'autres références existent dans les rapports d'audit (Cour des Comptes, GAO, NAO). Bref, le phénomène d'inflation existe et il est non négligeable. On trouve aussi ce genre de papier qui traite spécifiquement de la concurrency : http://www.dau.mil/pubscats/ATL%20Docs/Sep-Oct10/Birchler%20sept-oct10.pdf. En conclusion vous (pluriel) n'êtes pas d'accord avec les multiples documents qui ont nourri mon propos. J'ai pris le temps de regarder l'étude que tu as fournie, malheureusement je n'ai pu acceder aux résultats détaillés. Le lien ne fonctionne pas chez moi. Simplement sur la base du document principale. Ce type d'étude il doit en sortir 2 par mois du type: "La method SCRUM" est elle génératrice de couts et de délais suplémentaires" "La method waterfall est elle génératrice de couts et de délais suplémentaires" le principale intérêt de ces articles étant pour celles et ceux qui les écrivent. Parceque pour les personnes qui le vivent au quotidien honnetement l'intérêt est nulle (ces articles sont trop high level). Une méthode c'est une boite a outil. Elle n'est pas bonne ou mauvaise en soit. c'est la manière et sur quoi tu l'utilises qui en fait l'intérêt. Dans le cas du F35 je ne sais pas si les problemes rencontrés sont imputables a la concurrency, ou si il en auraient eu moins. Ce que je vois c'est que les deux avantages de la concurrency cités dans l'article: 1: Pouvoir fair un developpement en urgence et donc livré rapidement: ca ne s'applique pas au F35 2: Mitigé le risque d'obsolescence: le retard du programme annihile complétement cet avantage. En caricaturant un peu dans le lien de pic, je me pose la question de l'intérêt d'avoir construit 6 F35 pour au finale ne pouvoir en faire décoller qu'un. Les equipes qui devaient suivre les 5 autres elles font quoi en attendant ? elles regardent celui qui vole ? Le temps passé à preparer les 5 autres il est gratuit ? remboursé par LM? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 27 avril 2016 Share Posté(e) le 27 avril 2016 il y a 39 minutes, Picdelamirand-oil a dit : F-35 chief considers fix for troubling Block 3i software faults https://www.flightglobal.com/news/articles/f-35-chief-considers-fix-for-troubling-block-3i-soft-424650/ Citation Gilmore reports that during the first 30 flights (76 total flight hours) “no less than 27 power cycles were required to get all systems functioning between initial startup and takoff", ranging from full “cold iron” aircraft restarts to component or battery recycling. Je ne comprends pas le sens de cette phrase... un petit peu d'aide siouplé ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 27 avril 2016 Share Posté(e) le 27 avril 2016 il y a 40 minutes, rendbo a dit : Je ne comprends pas le sens de cette phrase... un petit peu d'aide siouplé ? Google traduction donne ça Citation Gilmore rapporte que pendant les 30 premiers vols (total 76 heures de vol) "pas moins de 27 cycles de puissance ont été nécessaires pour obtenir tous les systèmes fonctionnant entre le démarrage initial et le décollage", allant de plein "fer froid" avions redémarre au recyclage composant ou batterie. Qui peut se comprendre comme ça: Gilmore rapporte que pendant les 30 premiers vols (total 76 heures de vol) "pas moins de 27 cycles de puissance electrique (comprendre démarrage électrique) ont été nécessaires pour obtenir que tous les systèmes fonctionnant fonctionnent entre le démarrage initial et le décollage", allant de plein "fer froid" avions redémarre ( comprendre qu'il ne se passe rien: on re essaye en démarrant à zéro) au recyclage composant ou batterie (comme il ne se passe décidément rien, il faut changer un des composants défectueux) 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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