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Les programmes navals français: Baraccuda, FREMM, Horizon


Philippe Top-Force

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Défense : interview du contre-amiral David Desfougères

 

Le contre-amiral David Desfougères, pilote de chasse embarquée et sous-chef plans programmes de la Marine, tire les leçons des retours d'expérience des opérations en mer Rouge. Il annonce aussi le choix du successeur de l'ATL2, et des capacités aéronavales pour le drone de combat inclus dans le Rafale F5.

"Nous avons de bons bateaux, il faut ajouter des équipements pour qu'ils restent up to date"

Comment avez-vous pris en compte le cycle d'adaptation réactive déclenchée par l'engagement de vos frégates en mer Rouge, et avec quelles solutions ?

Nous sommes dans une logique d'adaptation réactive permanente. La mer Rouge est le premier théâtre où on fait simultanément le grand écart entre haut

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Marine nationale : vers un déclassement ?

Alors que le monde se réarme et que de très nombreuses marines se renforcent (sous-marins et bâtiments de surface), le format de la Marine nationale reste inchangé. Et ce dépit de la multiplication des crises. Si elle glisse inexorablement dans le classement mondial des marines en nombre de bateaux en raison des contraintes budgétaires, elle se maintient à un très bon niveau opérationnel grâce sa flexibilité et à sa maîtrise des technologies clés.

Le MCO optimisé a permis d'améliorer la présence à la mer des bateaux, qui ont pour la plupart des doubles équipages. Ce qui fait dire à l'amiral Vaujour, que « virtuellement » il a « un petit peu plus » de 15 frégates. Et de faire observer que deux frégates de défense aérienne britanniques sur six 6, sont disponibles. Soit un taux largement inférieur aux 80% de disponibilité des frégates françaises. C'est encore plus vrai avec les frégates de lutte anti-sous-marine où seulement trois unités sur neuf sont à la mer. « J'ai plus de disponibilité qu'eux alors qu'ils ont plus de frégates que moi », a-t-il montré.

Avec 70 bâtiments, la Marine nationale pointe à la 10e place du classement mondial des marines en nombre de navires (bâtiments de surface et sous-marins), selon une étude du Gican (Groupement des Industries de Construction et Activités Navales) dévoilée ce lundi au salon Euronaval, qui ouvre ses portes ce lundi. Dixième ex-æquo avec l'Égypte... Dépassée par la Corée du Nord (86 unités), le Japon (109), la Turquie (110), la Corée du Sud (110), l'Inde (121) et l'Indonésie (132). Et évidemment très loin du trio de tête : Chine (455), Russie (259) et Etats-Unis (246). Confrontée à la multiplication des crises violentes qui se cumulent toujours aux missions traditionnelles (protection de la métropole, des territoires outre-mers, des intérêts vitaux avec les sous-marins et des intérêts économiques), la Marine nationale doit aujourd'hui choisir ses missions alors qu'elle doit faire face à des attaques de drones (aériens et de surface), des missiles anti-navires et des missiles balistiques en mer Rouge de la par des Houthis, alliés de l'Iran.

« Choisir, c'est renoncer »

C'est ce qu'a d'ailleurs expliqué mi-septembre le chef d'état-major de la Marine, l'amiral Nicolas Vaujour, devant les députés de la Commission de la défense : « Je suis extrêmement tiraillé par un nombre de bateaux qui est ce qu'il est mais je suis obligé d'optimiser au maximum pour faire porter l'effort non pas partout et en même temps parce que, cela, je ne suis pas capable de le faire mais pour faire porter l'effort là où nous estimons qu'il est nécessaire et urgent tout en essayant de partager le fardeau avec d'autres, notamment nos partenaires européens comme on le fait aujourd'hui en Mer Rouge, au large de la Libye et un peu ailleurs ». La Marine nationale déploie actuellement 43 navires en mer (4.600 marins).

Ce constat n'est pas nouveau. Les prédécesseurs de l'amiral Vaujour l'avaient regretté avec plus ou moins de liberté de parole. Notamment depuis la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019, qui a fixé à 15 seulement le nombre de frégates de premier rang (contre 18 lors de la précédente LPM, et 24 en 2008). Depuis le monde a changé mais le format des frégates est resté lui inchangé en raison de contraintes budgétaires liées à la situation financière dégradée de la France. Au-delà de l'adaptabilité de la Marine nationale à remplir ses missions, la masse pourrait éliminer des choix difficiles. Car comme l'a rappelé le chef d'état-major de la marine, « choisir, c'est renoncer ». En 2025, la marine va recevoir sa première frégate de défense et d'intervention (FDI) tandis que le ministère va commander fin 2025 le successeur du porte-avions Charles de Gaulle, qui devrait être retiré du service en 2038.

Ce qui n'est pas le cas de la Chine. Son industrie construit tous les quatre ans l'équivalent en tonnage de la marine française, avait indiqué en 2017, l'ancien chef d'état-major de la Marine, l'amiral Christophe Prazuck. Selon le Departement of Defence (DoD) et le rapport du Congrès américain de janvier 2021, la marine de l'Armée populaire de libération est devenue en 2020 la première flotte militaire mondiale en nombre d'unités de combat. Elle l'est toujours même si en tonnage, la marine américaine reste devant (3.222.017 tonnes, contre 1.300.311 tonnes pour la Chine). Les Etats-Unis restent au premier rang mondial grâce à leurs 20 porte-aéronefs, contre seulement deux à la Chine, selon l'étude du Gican.

Des atouts technologiques

Pour autant, « le nombre des navires ne reflète pas la puissance des flottes car leur structure varie », note l'étude du Gican. En tonnage (253.950), la France retrouve un peu quelques couleurs, en grignotant trois places (7e) par rapport au classement en nombre de bateaux. Elle dépasse ainsi quelques partenaires et compétiteurs (Turquie, Indonésie, Égypte, Corée du sud...). Mais avec un bémol, comme l'a fait observer le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, auditionné mi-octobre par les sénateurs de la commission des affaires étrangères et de la défense : « En ce qui concerne la Marine nationale, en 1985, la France comptait 311.000 tonnes d'acier à la mer, mais en 2019, seulement 287.000 tonnes. Or la zone économique exclusive (ZEE) française n'a pas diminué entre-temps ».

Surtout, la Marine nationale, grâce à l'écosystème industriel français, reste à l'état de l'art dans de nombreux domaines stratégiques, notamment dans le développement et la conception de sous-marins nucléaires (SNLE et SNA) dans le domaine des sonars et de la discrétion, du porte-avions à propulsion nucléaire et des frégates technologiques (FDI et FREMM) mais aussi dans de nombreuses technologies clés (capteurs quantiques, armes hypersoniques, armes laser à haute énergie....). Ces programmes illustrent toute la capacité de l'industrie navale de défense française à réaliser des navires sophistiqués, renforçant les capacités stratégiques nationales.

Ce qui permet à la Marine nationale de faire face à un très large spectre de menaces. « Très peu de marine sont capables d'adresser l'ensemble de ces menaces, très peu de marine sont capable d'intercepter un missile balistique », a d'ailleurs souligné l'amiral Vaujour. La Marine est également confrontée à la présence de bâtiments russes (sous-marins et de surface) au large des eaux territoriales (Manche, Atlantique, mer du Nord, Méditerranée). Avec les Russes, « l'Atlantique est un lieu de compétitions et potentiellement de frictions pour la Marine », a-t-il rappelé.

Un support très optimisé

Pour répondre au défis et aux nombreuses missions avec seulement 15 frégates de premier rang, la Marine nationale a également souhaité optimiser au maximum le maintien en condition opérationnelle (MCO) avec un double objectif : réduire les coûts de MCO tout en augmentant la disponibilité des bateaux. « Cet effort, qui a été lancé il y a de nombreuses années, porte ses fruits aujourd'hui, a expliqué le chef d'état-major. J'ai la chance d'avoir entre 75 % et 80% de disponibilité en parc de mes frégates. C'est quelque chose qui est très dur à obtenir et qu'on arrive à obtenir ».

Le MCO optimisé a permis d'améliorer la présence à la mer des bateaux, qui ont pour la plupart des doubles équipages. Ce qui fait dire à l'amiral Vaujour, que « virtuellement » il a « un petit peu plus » de 15 frégates. Et de faire observer que deux frégates de défense aérienne britanniques sur six 6, sont disponibles. Soit un taux largement inférieur aux 80% de disponibilité des frégates françaises. C'est encore plus vrai avec les frégates de lutte anti-sous-marine où seulement trois unités sur neuf sont à la mer. « J'ai plus de disponibilité qu'eux alors qu'ils ont plus de frégates que moi », a-t-il montré.

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il y a 16 minutes, Picdelamirand-oil a dit :

Marine nationale : vers un déclassement ?

Alors que le monde se réarme et que de très nombreuses marines se renforcent (sous-marins et bâtiments de surface), le format de la Marine nationale reste inchangé. Et ce dépit de la multiplication des crises. Si elle glisse inexorablement dans le classement mondial des marines en nombre de bateaux en raison des contraintes budgétaires, elle se maintient à un très bon niveau opérationnel grâce sa flexibilité et à sa maîtrise des technologies clés.

Le MCO optimisé a permis d'améliorer la présence à la mer des bateaux, qui ont pour la plupart des doubles équipages. Ce qui fait dire à l'amiral Vaujour, que « virtuellement » il a « un petit peu plus » de 15 frégates. Et de faire observer que deux frégates de défense aérienne britanniques sur six 6, sont disponibles. Soit un taux largement inférieur aux 80% de disponibilité des frégates françaises. C'est encore plus vrai avec les frégates de lutte anti-sous-marine où seulement trois unités sur neuf sont à la mer. « J'ai plus de disponibilité qu'eux alors qu'ils ont plus de frégates que moi », a-t-il montré.

Avec 70 bâtiments, la Marine nationale pointe à la 10e place du classement mondial des marines en nombre de navires (bâtiments de surface et sous-marins), selon une étude du Gican (Groupement des Industries de Construction et Activités Navales) dévoilée ce lundi au salon Euronaval, qui ouvre ses portes ce lundi. Dixième ex-æquo avec l'Égypte... Dépassée par la Corée du Nord (86 unités), le Japon (109), la Turquie (110), la Corée du Sud (110), l'Inde (121) et l'Indonésie (132). Et évidemment très loin du trio de tête : Chine (455), Russie (259) et Etats-Unis (246). Confrontée à la multiplication des crises violentes qui se cumulent toujours aux missions traditionnelles (protection de la métropole, des territoires outre-mers, des intérêts vitaux avec les sous-marins et des intérêts économiques), la Marine nationale doit aujourd'hui choisir ses missions alors qu'elle doit faire face à des attaques de drones (aériens et de surface), des missiles anti-navires et des missiles balistiques en mer Rouge de la par des Houthis, alliés de l'Iran.

« Choisir, c'est renoncer »

C'est ce qu'a d'ailleurs expliqué mi-septembre le chef d'état-major de la Marine, l'amiral Nicolas Vaujour, devant les députés de la Commission de la défense : « Je suis extrêmement tiraillé par un nombre de bateaux qui est ce qu'il est mais je suis obligé d'optimiser au maximum pour faire porter l'effort non pas partout et en même temps parce que, cela, je ne suis pas capable de le faire mais pour faire porter l'effort là où nous estimons qu'il est nécessaire et urgent tout en essayant de partager le fardeau avec d'autres, notamment nos partenaires européens comme on le fait aujourd'hui en Mer Rouge, au large de la Libye et un peu ailleurs ». La Marine nationale déploie actuellement 43 navires en mer (4.600 marins).

Ce constat n'est pas nouveau. Les prédécesseurs de l'amiral Vaujour l'avaient regretté avec plus ou moins de liberté de parole. Notamment depuis la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019, qui a fixé à 15 seulement le nombre de frégates de premier rang (contre 18 lors de la précédente LPM, et 24 en 2008). Depuis le monde a changé mais le format des frégates est resté lui inchangé en raison de contraintes budgétaires liées à la situation financière dégradée de la France. Au-delà de l'adaptabilité de la Marine nationale à remplir ses missions, la masse pourrait éliminer des choix difficiles. Car comme l'a rappelé le chef d'état-major de la marine, « choisir, c'est renoncer ». En 2025, la marine va recevoir sa première frégate de défense et d'intervention (FDI) tandis que le ministère va commander fin 2025 le successeur du porte-avions Charles de Gaulle, qui devrait être retiré du service en 2038.

Ce qui n'est pas le cas de la Chine. Son industrie construit tous les quatre ans l'équivalent en tonnage de la marine française, avait indiqué en 2017, l'ancien chef d'état-major de la Marine, l'amiral Christophe Prazuck. Selon le Departement of Defence (DoD) et le rapport du Congrès américain de janvier 2021, la marine de l'Armée populaire de libération est devenue en 2020 la première flotte militaire mondiale en nombre d'unités de combat. Elle l'est toujours même si en tonnage, la marine américaine reste devant (3.222.017 tonnes, contre 1.300.311 tonnes pour la Chine). Les Etats-Unis restent au premier rang mondial grâce à leurs 20 porte-aéronefs, contre seulement deux à la Chine, selon l'étude du Gican.

Des atouts technologiques

Pour autant, « le nombre des navires ne reflète pas la puissance des flottes car leur structure varie », note l'étude du Gican. En tonnage (253.950), la France retrouve un peu quelques couleurs, en grignotant trois places (7e) par rapport au classement en nombre de bateaux. Elle dépasse ainsi quelques partenaires et compétiteurs (Turquie, Indonésie, Égypte, Corée du sud...). Mais avec un bémol, comme l'a fait observer le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, auditionné mi-octobre par les sénateurs de la commission des affaires étrangères et de la défense : « En ce qui concerne la Marine nationale, en 1985, la France comptait 311.000 tonnes d'acier à la mer, mais en 2019, seulement 287.000 tonnes. Or la zone économique exclusive (ZEE) française n'a pas diminué entre-temps ».

Surtout, la Marine nationale, grâce à l'écosystème industriel français, reste à l'état de l'art dans de nombreux domaines stratégiques, notamment dans le développement et la conception de sous-marins nucléaires (SNLE et SNA) dans le domaine des sonars et de la discrétion, du porte-avions à propulsion nucléaire et des frégates technologiques (FDI et FREMM) mais aussi dans de nombreuses technologies clés (capteurs quantiques, armes hypersoniques, armes laser à haute énergie....). Ces programmes illustrent toute la capacité de l'industrie navale de défense française à réaliser des navires sophistiqués, renforçant les capacités stratégiques nationales.

Ce qui permet à la Marine nationale de faire face à un très large spectre de menaces. « Très peu de marine sont capables d'adresser l'ensemble de ces menaces, très peu de marine sont capable d'intercepter un missile balistique », a d'ailleurs souligné l'amiral Vaujour. La Marine est également confrontée à la présence de bâtiments russes (sous-marins et de surface) au large des eaux territoriales (Manche, Atlantique, mer du Nord, Méditerranée). Avec les Russes, « l'Atlantique est un lieu de compétitions et potentiellement de frictions pour la Marine », a-t-il rappelé.

Un support très optimisé

Pour répondre au défis et aux nombreuses missions avec seulement 15 frégates de premier rang, la Marine nationale a également souhaité optimiser au maximum le maintien en condition opérationnelle (MCO) avec un double objectif : réduire les coûts de MCO tout en augmentant la disponibilité des bateaux. « Cet effort, qui a été lancé il y a de nombreuses années, porte ses fruits aujourd'hui, a expliqué le chef d'état-major. J'ai la chance d'avoir entre 75 % et 80% de disponibilité en parc de mes frégates. C'est quelque chose qui est très dur à obtenir et qu'on arrive à obtenir ».

Le MCO optimisé a permis d'améliorer la présence à la mer des bateaux, qui ont pour la plupart des doubles équipages. Ce qui fait dire à l'amiral Vaujour, que « virtuellement » il a « un petit peu plus » de 15 frégates. Et de faire observer que deux frégates de défense aérienne britanniques sur six 6, sont disponibles. Soit un taux largement inférieur aux 80% de disponibilité des frégates françaises. C'est encore plus vrai avec les frégates de lutte anti-sous-marine où seulement trois unités sur neuf sont à la mer. « J'ai plus de disponibilité qu'eux alors qu'ils ont plus de frégates que moi », a-t-il montré.

Avec des moyens serrés, la Royale fait des miracles. Bravo à eux pour la  gestion de flotte. Elle mérite d'être soutenue et d'avoir les moyens de se renforcer surtout avec les temps à venir.

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il y a 18 minutes, Picdelamirand-oil a dit :

En ce qui concerne la Marine nationale, en 1985, la France comptait 311.000 tonnes d'acier à la mer, mais en 2019, seulement 287.000 tonnes. Or la zone économique exclusive (ZEE) française n'a pas diminué entre-temps ».

Du coup on est bon, le seul porte-avion NG nous fera gagner ce tonnage :biggrin:

Les comparaisons en nombre de bâtiments entre Marine n'a pas vraiment de sens, si tu comptes le moindre patrouilleur de 15 m de long forcément chez certains il y a du volume 

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  • 2 weeks later...
On 11/4/2024 at 6:27 AM, Picdelamirand-oil said:

Marine nationale : vers un déclassement ?

Alors que le monde se réarme et que de très nombreuses marines se renforcent (sous-marins et bâtiments de surface), le format de la Marine nationale reste inchangé. Et ce dépit de la multiplication des crises. Si elle glisse inexorablement dans le classement mondial des marines en nombre de bateaux en raison des contraintes budgétaires, elle se maintient à un très bon niveau opérationnel grâce sa flexibilité et à sa maîtrise des technologies clés.

Avec 70 bâtiments, la Marine nationale pointe à la 10e place du classement mondial des marines en nombre de navires (bâtiments de surface et sous-marins), selon une étude du Gican (Groupement des Industries de Construction et Activités Navales) dévoilée ce lundi au salon Euronaval, qui ouvre ses portes ce lundi. Dixième ex-æquo avec l'Égypte... Dépassée par la Corée du Nord (86 unités), le Japon (109), la Turquie (110), la Corée du Sud (110), l'Inde (121) et l'Indonésie (132). Et évidemment très loin du trio de tête : Chine (455), Russie (259) et Etats-Unis (246).

Voici le classement de Flottes de Combat 2024. Avec 254,000 tonnes, la Marine Nationale pointe toujours 7e en tonnage.

Les # de bâtiments sont très orientés, voir biasés, par le choix de comptabiliser tout navire à partir de 200t. Alors qu'historiquement il me semble qu'on comptait plutot à partir de 1,000 tonnes, ce qui permet de compter uniquement les navires de combat océaniques et pas les petites unités cotières.

Flottes-de-Combat-2024.png

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  • 4 months later...

La France va-t-elle coopérer avec l’Italie pour se procurer au moins deux croiseurs lourds DDX ?

par Laurent Lagneau · 6 avril 2025

https://www.opex360.com/2025/04/06/la-france-va-t-elle-cooperer-avec-litalie-pour-se-procurer-au-moins-deux-croiseurs-lourds-ddx/

Si l’on s’en tient à la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, la Marine nationale disposera, à l’horizon 2035, de quinze frégates dites de premier rang, à savoir huit frégates multimissions [FREMM et FREMM-DA], deux frégates de défense aérienne [FDA] et cinq frégates de défense et d’intervention [FDI], auxquelles s’ajouteront six sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de type Suffren, six patrouilleurs outre-mer [POM], dix patrouilleurs hauturiers [sept ont été commandés] et six corvettes aux capacités militaires accrues par rapport aux actuelles frégates de surveillance.

Lors de ses dernières interventions médiatiques, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a déclaré que ce format était insuffisant au regard de la situation sécuritaire actuelle et à venir. Aussi a-t-il a évoqué l’ajout possible de trois navires de premier rang supplémentaires.

Par ailleurs, dans une réponse à une question écrite posée par la députée Nathalie Da Conceicao Carvalho, le ministère des Armées a confirmé que l’armement des frégates de défense et d’intervention, insuffisant car résultant de choix faits « en adéquation avec les besoins militaires et les ressources financières allouées », allait être renforcé.

« Des mesures conservatoires ont été prises pour faire évoluer les frégates dans le temps et s’adapter à l’évolution des menaces et du contexte opérationnel. Les missions récentes confirment ce besoin et les évolutions visées pour renforcer l’armement des frégates », a-t-il en effet avancé.

Pour rappel, les FDI commandées auprès de Naval Group ne disposent que de seize cellules Sylver A50 pour tirer des missiles surface-air ASTER 30, de huit missiles antinavires Exocet MM40 Block 3C, d’une tourelle de 76 mm, de deux canons téléopérés de 20 mm et de deux doubles tubes lance-torpilles.

Quoi qu’il en soit, dans sa question, Mme Da Conceicao Carvalho a demandé au ministère des Armées s’il envisageait de nouer une coopération avec l’Italie en vue de se procurer deux, voire quatre, exemplaires du « super-destroyer DDX », un navire actuellement en phase de conception chez Fincantieri.

Selon les derniers développements de ce programme, le DDX doit afficher un déplacement de 14 500 tonnes [ce qui le rapproche d’un « croiseur lourd »]. Doté d’un radar puissant de type bi-bande à faces fixes fonctionnant en bande X et S, il disposera de 80 cellules de lancement vertical [48 Sylver A50 et 32 A70] lui permettant notamment d’emporter des missies intercepteurs Aster 15 et 30B1 NT ainsi que des missiles de croisière.

A priori, l’éventualité d’une coopération avec l’Italie autour de ce nouveau type de navire n’est pas totalement écartée par le ministère des Armées, alors qu’elle avait été catégoriquement exclue selon des informations de Mer & Marine publiées en 2020. « Les marins, qui vont déjà devoir ferrailler pour obtenir les crédits nécessaires aux projets déjà initiés, ne voient quant à eux aucun intérêt à se lancer dans le projet DDX », avait avancé le site spécialisé, à l’époque. Mais les temps ont changé… et la conception du futur « cacciatorpediniere » de la marine italienne aussi.

« Pour la majorité des programmes d’armement, les coopérations européennes sont recherchées et encouragées. Dans le domaine naval, l’Italie et la France entretiennent un partenariat étroit, notamment au sein de la société Naviris [la coentreprise de Naval Group et de Fincantieri, ndlr] », a-t-il d’abord rappelé, en citant les programme FREMM, FDA, BRF [Bâtiment ravitailleurs de force] ainsi que le développement des missiles Aster.

« Cette coopération trouve son prolongement et sa finalité en opérations comme lors d’entraînements de haut niveau permettant d’approfondir l’interopérabilité, faire progresser les capacités d’engagement conjoint et renforcer l’autonomie stratégique européenne. Le traité du Quirinal offre ainsi des perspectives pour renforcer davantage ce partenariat », a poursuivi le ministère, avant de souligner qu’il était en train de conduire « un travail d’évaluation et de chiffrage de l’accélération de notre réarmement et du renforcement de nos capacités » et que la « trame des frégates en fait évidemment partie ».

En matière de défense, le Traité du Quirinal indique que la France et l’Italie « développent leur coopération dans le domaine du renforcement des capacités d’intérêt mutuel, en particulier en ce qui concerne la conception, le développement, la production et le soutien en service, afin d’améliorer l’efficacité et la compétitivité de leurs systèmes industriels respectifs et de contribuer au développement et à l’approfondissement de la base industrielle et technologique de défense européenne ».

Et la feuille de route qui l’accompagne parle « d’intensifier la collaboration déjà existante dans le secteur naval, des systèmes de missiles et des munitions de nouvelle technologie ».

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La MN souhaite vraiment une classe de croiseur de presque 15 000 tonnes ?

Si c’est le cas, est-ce que d’un point de vue industriel ou RH, il ne serait pas intéressant de faire un croiseur nucléaire ?

Pour un navire rapide de presque 15 000 tonnes, ce n’est pas complètement absurde surtout que sa mission principale devrait être d’accompagner le PAN.

Du point de vue industriel, la France a à peine assez de navires nucléaire pour maintenir ses compétences, rajouter quelques croiseur serait utile.

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