Polybe Posté(e) dimanche à 07:15 Share Posté(e) dimanche à 07:15 Il y a 10 heures, mehari a dit : C'est une capacité drone assez différente de celle des brigades (drones MALE vs drones tactiques (pour les plus gros trucs)) et c'est pas comme si la France était le seul pays à employer ce genre de chose au sein des armées (MQ-1C dans les divisions US, IAI Searcher (et potentiellement SIRTAP en Espagne). La capacité n'est pas forcément à jeter même si il faut considérer l'emploi. Après, est-ce que le Patroller est le meilleur truc du monde, j'en sais rien. Ça ne veut pas dire que ça doit être le seul dépositaire de l'expertise "drone", qui est beaucoup trop variée pour être détenue par une seule unité et beaucoup trop en demande pour qu'une seule unité puisse fournir les équipes drones à toutes les forces. En Belgique, on avait fait du JtP/ChACh le bataillon expert, chargé de fournir des équipes drones au unités partant en déploiement. C'était assez utile pour acquérir de l'expérience dans le domaine et expérimenter mais, maintenant que c'est fait, l'expérience est reversée dans les bataillons. Effectivement, je ne dis pas qu'il faut la jeter. Reste qu'on en est a limiter les spécs et l'armement pour ne pas avoir à justifier que l'on fait pareil que l'Armée de l'Air. Une roquette de 68 mm en HI ? Ok... Ceci étant dit, ma vision est que cette expertise drone était une nécessité pour survivre le temps que le Patroller arrive. Fallait une raison d'exister. Sauf que désormais ce modèle est caduque, et le Patroller toujours pas là. Et bien justement, est-ce que l’expérience est reversé, ou ça improvise un peu partout ? J'ai mon idée, mais pas de preuve. J'ai quand même un peu une impression d'anarchie, avec une expérience venant des unités commandos 100 fois plus adaptés. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mehari Posté(e) dimanche à 15:58 Share Posté(e) dimanche à 15:58 7 hours ago, Polybe said: Effectivement, je ne dis pas qu'il faut la jeter. Reste qu'on en est a limiter les spécs et l'armement pour ne pas avoir à justifier que l'on fait pareil que l'Armée de l'Air. Une roquette de 68 mm en HI ? Ok... Ce qui doit faire la vraie différence entre les moyens de l'AdT et de l'AAE, ce sont les capacités de chaque effecteur. Même si on mettait des ATGMs sous Patroller, on aurait une forte disparité entre celui-ci et un Reaper, Aarok (sans parler de l'Euromale): nombre de munitions emportées, portée d'action, vitesse, plafond, senseurs, etc. mais aussi, dans l'autre sens, facilité d'opération depuis des bases plus simples, maintenance, déploiement, etc. En théorie, un Reaper a besoin de beaucoup plus de moyens derrière son déploiement qu'un appareil du calibre du Patroller. Cependant, vis-à-vis du choix de la roquette de 68mm, je pense qu'on est face à un problème de manque d'option dans l'arsenal français et d'un manque de volonté, de budget ou d'imagination pour créer ou intégrer d'autre trucs. La roquette est là parce qu'on la développe pour le Tigre mais sinon qu'est-ce qu'il y a d'autre? L'Akeron LP est un candidat potentiel mais on est limité à deux missiles par drone à cause de sa masse. On pourrait envisager des Akeron MP mais la fibre optique est un problème. Rafael a fait un proposition de Spike-LR avec datalink RF avec l'Aerospike pour palier à ce problème mais ça veut dire payer pour le développement d'un missile qui ne serait utile qu'au Patroller. On pourrait envisager divers système de micro-munitions planantes ou non (à l'instar des MAM turques) mais il y a assez peu de projets (HUSAR franco-allemand et je crois que c'est tout ce qui me vient en tête). Dernier candidat, les munitions rôdeuses lancées par drone. Safran avec un projet avec le Warbler mais j'ignore si ça avance quelque part et ce n'est pas l'effecteur le plus rapide qui existe. Le vrai problème je pense est que pour l'instant les budgets et l'attention sont ailleurs. 8 hours ago, Polybe said: Ceci étant dit, ma vision est que cette expertise drone était une nécessité pour survivre le temps que le Patroller arrive. Fallait une raison d'exister. Sauf que désormais ce modèle est caduque, et le Patroller toujours pas là. Ça aurait pu être réglé en prolongeant le Sperwer ou en achetant un stop gap. 8 hours ago, Polybe said: Et bien justement, est-ce que l’expérience est reversé, ou ça improvise un peu partout ? J'ai mon idée, mais pas de preuve. J'ai quand même un peu une impression d'anarchie, avec une expérience venant des unités commandos 100 fois plus adaptés. Dans tout les cas, je ne pense pas que le 61RA ait jamais eu l'exclusivité de l'expérience drone. Ça fait combien de temps que l'artillerie des brigades déploie des DRAC ou SpyRanger dans ses propres BSA? En ce qui concerne l'acquisition et le transfert de compétence, je suppose que ça dépend de la manière dont c'est fait. Pour reprendre l'exemple du JtP/ChACh, ça fait quelques années que les détachements belges partant en déploiement se sont vu attaché une équipe du bataillon ce qui garanti l'acquisition d'expérience et mais aussi une certaine familiarisation pour le personnel du détachements vis-à-vis de la présence des drones. Cependant, on avait l'avantage de disposer de drones pouvant être mis en œuvre à petite échelle (Raven, Puma, Mavic), quelque chose in fine d'assez difficile avec des SpyRanger plus gros. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) dimanche à 16:11 Share Posté(e) dimanche à 16:11 il y a 6 minutes, mehari a dit : Ce qui doit faire la vraie différence entre les moyens de l'AdT et de l'AAE, ce sont les capacités de chaque effecteur. Même si on mettait des ATGMs sous Patroller, on aurait une forte disparité entre celui-ci et un Reaper, Aarok (sans parler de l'Euromale): nombre de munitions emportées, portée d'action, vitesse, plafond, senseurs, etc. mais aussi, dans l'autre sens, facilité d'opération depuis des bases plus simples, maintenance, déploiement, etc. En théorie, un Reaper a besoin de beaucoup plus de moyens derrière son déploiement qu'un appareil du calibre du Patroller. Cependant, vis-à-vis du choix de la roquette de 68mm, je pense qu'on est face à un problème de manque d'option dans l'arsenal français et d'un manque de volonté, de budget ou d'imagination pour créer ou intégrer d'autre trucs. La roquette est là parce qu'on la développe pour le Tigre mais sinon qu'est-ce qu'il y a d'autre? L'Akeron LP est un candidat potentiel mais on est limité à deux missiles par drone à cause de sa masse. On pourrait envisager des Akeron MP mais la fibre optique est un problème. Rafael a fait un proposition de Spike-LR avec datalink RF avec l'Aerospike pour palier à ce problème mais ça veut dire payer pour le développement d'un missile qui ne serait utile qu'au Patroller. On pourrait envisager divers système de micro-munitions planantes ou non (à l'instar des MAM turques) mais il y a assez peu de projets (HUSAR franco-allemand et je crois que c'est tout ce qui me vient en tête). Dernier candidat, les munitions rôdeuses lancées par drone. Safran avec un projet avec le Warbler mais j'ignore si ça avance quelque part et ce n'est pas l'effecteur le plus rapide qui existe. Le vrai problème je pense est que pour l'instant les budgets et l'attention sont ailleurs. Ça aurait pu être réglé en prolongeant le Sperwer ou en achetant un stop gap. Dans tout les cas, je ne pense pas que le 61RA ait jamais eu l'exclusivité de l'expérience drone. Ça fait combien de temps que l'artillerie des brigades déploie des DRAC ou SpyRanger dans ses propres BSA? En ce qui concerne l'acquisition et le transfert de compétence, je suppose que ça dépend de la manière dont c'est fait. Pour reprendre l'exemple du JtP/ChACh, ça fait quelques années que les détachements belges partant en déploiement se sont vu attaché une équipe du bataillon ce qui garanti l'acquisition d'expérience et mais aussi une certaine familiarisation pour le personnel du détachements vis-à-vis de la présence des drones. Cependant, on avait l'avantage de disposer de drones pouvant être mis en œuvre à petite échelle (Raven, Puma, Mavic), quelque chose in fine d'assez difficile avec des SpyRanger plus gros. Ah mais que la différence se justifie, oui pourquoi pas. Cela, je le comprend. Par contre un projet qui dès sa création est déjà trop court sur pattes pour le Sahel, armé tout juste pour le Sahel...pour arriver après le Sahel, je l'admet moins. Budget ailleurs, certes, mais parce qu'initialement mal pensé, par des gens qui étaient déjà dépassé et n'ont pas su faire assez vite. Bah oui, le Hellfire par exemple. Par contre demain tu m'objectes qu'il vole en revanche sans souci dans le trafic aérien, là oui je comprend. L'achat du stop-gap je pense aurait du se faire en effet dès l'Afghanistan. On aurait pas été à poil pour le Sahel, et on réfléchirait plus sereinement maintenant. L'artoche va se former au 61 il me semble. Ils ont théoriquement cette exclusivité là. Qui, comme je le disais, à amener des années d'ankylose. Oh, mais il y a eu des détachements du 61. Mais pour déployer des vecteurs qui auraient du largement être pris en main par les clients, la mélée. D'ailleurs je doute que le COS se soit emmerder à aller se former au 61. Mais je peux me tromper. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FAFA Posté(e) lundi à 14:35 Share Posté(e) lundi à 14:35 Il me semble que cela n'a pas encore été posté et que c'est une idée particulièrement intéressante: "L'armée française renforce son autonomie tactique avec une micro-usine mobile produisant des drones FPV en première ligne. Selon les informations publiées par l'armée de Terre française sur le réseau social X le 2 juin 2025, un essai inédit sur le terrain est en cours. Il s'agit d'une micro-usine mobile capable de produire des drones directement sur le front. Ce système autonome, développé par la start-up périgueuse Per Se Systems, permet de produire un drone FPV (vue à la première personne) en seulement trois heures par imprimante 3D. Grâce à plusieurs imprimantes fonctionnant simultanément dans l'installation sur remorque, le système peut livrer jusqu'à dix drones par heure, permettant un approvisionnement régulier et localisé sans dépendre des chaînes logistiques industrielles traditionnelles... La micro-usine, compacte et mobile, a été conçue pour fonctionner en toute autonomie. Alimentée par un générateur, elle offre 19 heures de fonctionnement continu. Elle intègre des fonctionnalités adaptées aux environnements opérationnels, telles que la climatisation intégrée, un extracteur de fumée pour garantir des conditions de travail sûres et un panneau solaire pour un éclairage discret. L'ensemble du système est conçu pour être tracté par un véhicule léger, éliminant ainsi le recours à des engins de transport lourds tels que des camions à bras hydrauliques. Per Se Systems a développé cette solution en privilégiant les situations d'urgence et la résilience opérationnelle. Elle permet aux forces militaires ou à leurs partenaires industriels de fabriquer des drones à proximité des ressources humaines et techniques, indépendamment des infrastructures fixes..." La totalité de l'article est ci-dessous: https://www.armyrecognition.com/news/army-news/2025/french-army-boosts-tactical-autonomy-with-mobile-micro-factory-producing-fpv-drones-on-front-line 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) mardi à 19:49 Share Posté(e) mardi à 19:49 Ah j'avais pas vu mais je me suis raté de fil, on peut déplacer les post sur le 25 LAD dans le fil défense multicouche? Sur les drones , la BP continue sa montée en puissance sur les FPV: https://www.linkedin.com/posts/11e-brigade-parachutiste_cetd-11bp-mpi-ugcPost-7335608880850219008-QM__?utm_source=share&utm_medium=member_desktop&rcm=ACoAAAWo8l0B2Gju6O_oDLxkiy0WqatNnCInHcM Citation Le centre d’entraînement tactique drones (hashtag#CETD) de la hashtag#11BP a vu débuter ce 2 juin 2025 son 2e stage de télé pilotes « drones d’attaque ». Comme en avril, ce 2e stage sera dédié à la formation et à l’entraînement à l’emploi de munitions à pilotage immersif (hashtag#MPI) au contact (jusqu’à 2500 mètres). Dans quatre semaines, ce sera donc douze nouveaux télé pilotes qui rejoindront les rangs des régiments de la brigade, ce qui permettra la mise sur pied des premières équipes drones (détection, identification, attaque) au sein des sections et pelotons. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kamelot Posté(e) il y a 21 heures Share Posté(e) il y a 21 heures Un petit reportage sur les MTO à guidage par fibre optique. https://www.facebook.com/share/v/16jNMokqkU/ Peut-être "trop simple ou trop low-cost" et pas suffisamment novateur pour un usage dans l'AdT. Qu'en pense la DGA ? Il y a des compétences et une bonne expérience en France, y compris avec les installateurs de la "fibre haut débit"... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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