Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

Marine Néerlandaise


Marc P

Messages recommandés

  • 2 weeks later...

Beaucoup de choses dans ce document qui m'amènent à penser que la F21 a toutes les cartes en mains pour devenir la future torpille néerlandaise. 

Ensuite ce sera au tour de l'Exocet SM40 et du MDCN j'espère ... les versions tube-launched Américaines n'étant plus produites.

Dans la dernière lettre A sur les futures acquisitions  --> https://www.tweedekamer.nl/kamerstukken/brieven_regering/detail?id=2025Z08151&did=2025D18590

 

Projet : Remplacement de la torpille MK48

Besoins qualitatifs et quantitatifs

Le rythme des évolutions dans le domaine sous-marin est élevé. La Défense prévoit que la classe Orka sera confrontée à une combinaison de menaces émanant de plateformes ennemies (traditionnelles) avec équipage et de systèmes sans pilote. C’est pourquoi la Défense a besoin d’un nouveau type de torpille pour les sous-marins de la classe Orka.

Le remplaçant de la torpille MK48 doit être utilisable pour les missions de combat maritime, telles que la lutte contre les navires de surface ennemis, les véhicules (sous-marins) sans pilote et les sous-marins. Afin de conserver l’avantage au combat, la Défense doit tenir compte des évolutions dans les domaines de la réduction de signature et des systèmes d’autodéfense des adversaires potentiels.

La torpille à acquérir doit être optimisée pour les zones d’opération potentielles et les conditions environnementales maritimes dans lesquelles les sous-marins néerlandais seront déployés pour une mission de défense (alliée). De plus, la torpille doit être adaptée à l’engagement contre des systèmes sans pilote relativement grands. Enfin, la Défense vise une coopération approfondie en matière de partage de connaissances et d’autonomie dans le domaine de la maintenance. Les seules qualités techniques de la torpille ne garantissent pas son efficacité. Il est donc essentiel de partager les connaissances relatives aux exercices et aux tactiques. Les utilisateurs du même type de torpille au sein de l’UE et/ou de l’OTAN sont des partenaires possibles pour une telle coopération.

La Défense acquerra le nombre adéquat de torpilles conformément au Cadre Politique sur les Stocks Opérationnels (Beleidskader Inzetvoorraden - BKI). En outre, la Défense a besoin de torpilles supplémentaires à des fins d’entraînement. Ces torpilles d’exercice sont récupérées après usage par le navire de soutien aux torpilles, puis préparées pour un stockage à terre ou une réutilisation à bord. En raison du regain d’intérêt pour la Tâche Principale 1 et de la croissance des effectifs de la Défense, davantage d’équipages doivent être préparés. Une partie des besoins d’entraînement sera comblée par la simulation de haute qualité et la formation à terre. En parallèle, l’entraînement de toute la chaîne d’engagement en mer reste essentiel.


Projets connexes

Ce projet est lié au programme « Remplacement de la capacité sous-marine » (VOZBT) et au projet « Remplacement des navires auxiliaires ». Le projet « Remplacement de la torpille MK48 » doit permettre l’intégration de la nouvelle torpille à bord des nouveaux sous-marins de classe Orka, le programme VOZBT étant responsable de l’identification de l’espace d’intégration disponible dans la conception. Deux des huit nouveaux navires auxiliaires seront également équipés pour transporter et récupérer les torpilles d’exercice après usage.


Efficacité et efficience

Avec l’exécution de ce projet, la Défense répond, en référence à l’article 3.1 de la Loi de 2016 sur la comptabilité, aux exigences d’efficacité et d’efficience.

  • Efficacité : la Défense disposera d’un armement pertinent pour les futurs sous-marins de classe Orka, adapté à l’évolution de la menace dans le domaine maritime. Pour ce projet, la préférence va à l’acquisition d’un type de torpille déjà existant pouvant répondre aux besoins.
  • Efficience : le remplacement de la torpille MK48 offre de larges possibilités d’emploi, contre des sous-marins et navires avec équipage ainsi que contre des unités sans pilote.


Finances

Ce projet représente un investissement compris dans la fourchette DMP de 50 à 250 millions d’euros. Cet investissement sera imputé sur le budget d’investissement de la Défense entre 2031 et 2037. Compte tenu du choix de type de torpille encore à faire et de l’interdépendance avec le programme VOZBT, ce projet n’est pas encore mandaté en phase B. Je prévois donc de poursuivre ce projet avec la phase de recherche (phase B du DMP) et d’informer votre Chambre des résultats à travers une lettre B, attendue au premier semestre 2026.


Calendrier

La livraison des torpilles est prévue à partir du début des années 2030. Je vous informerai plus en détail du calendrier dans la lettre B.

Modifié par Titus K
  • J'aime (+1) 1
  • Merci (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Calendrier (spéculatif) de renouvellement de la flotte :

1 Bâtiment Ravitailleur 

6 Bâtiment de Guerre des Mines 

4 Bâtiment de Soutient "Mer"

4 Bâtiments de Soutient "Plongée"

4 Frégates "ASWF" de Lutte Anti-sous-marine

4 Frégates "FuAD" de Défense Aérienne

4 Sous-marins "Orka" 

6 OPV/ Bâtiments Amphibies


Seul le Karel Doorman (2015) ne va pas être remplacé dans les 15 prochaines années. 
 

schets-schepen-transitie-800-sept-2024.j

Modifié par Titus K
  • Merci (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 4 heures, Titus K a dit :

Calendrier (spéculatif) de renouvellement de la flotte :

1 Bâtiment Ravitailleur 

6 Bâtiment de Guerre des Mines 

4 Bâtiment de Soutient "Mer"

4 Bâtiments de Soutient "Plongée"

4 Frégates "ASWF" de Lutte Anti-sous-marine

4 Frégates "FuAD" de Défense Aérienne

4 Sous-marins "Orka" 

6 OPV/ Bâtiments Amphibies


Seul le Karel Doorman (2015) ne va pas être remplacé dans les 15 prochaines années. 
 

schets-schepen-transitie-800-sept-2024.j

Je n'ai toujours pas très bien compris le principe de ce dernier programme qui doit remplacer des auxiliaires de 13 à 15 000 tonnes et des OPV de moins de 4 000

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ca semble se confirmer pour +2 ASWF mais c'est pas encore tout a fait clair...

A mon avis si la Belgique commande une 3ème, les Pays-Bas vont se contenter de 3 ASWF.
 

Les Pays-Bas vont commander de nouvelles frégates à Damen

https://www.meretmarine.com/fr/defense/les-pays-bas-vont-commander-de-nouvelles-fregates-a-damen

capture_decran_2025-04-29_a_14.47.00.png

La marine néerlandaise, va bien commander d’autres frégates anti-sous-marines de nouvelle génération en plus des deux unités déjà annoncées dans le cadre du programme conjoint avec la Belgique, confirme à Mer et Marine la Koninklijke Marine. Damen, le constructeur de cette nouvelle classe de frégates, réalisera partiellement les bâtiments dans son chantier de Galati, en Roumanie.

Récemment, le média roumain Puterea a annoncé que la série des quatre futures frégates anti-sous-marines belgo-néerlandaises construites par Damen allait être portée à six unités. À savoir, selon le média local qui cite Gheorghe Savu le directeur de Damen en Roumanie, deux frégates pour la Belgique et quatre pour les Pays-Bas.

Contacté par Mer et Marine, la Marine néerlandaise confirme que la série pour les Pays-Bas va bien être prolongée tout en se refusant de donner plus de détails sur le nombre d’unités supplémentaires. Il n'est pas dit que la Belgique n'augmente pas elle aussi son nombre de frégates à terme, le gouvernement belge ayant récemment évoqué la commande d'une troisième frégate.  

Modifié par Titus K
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

ASWF -->


Configuration de propulsion

Pour une frégate, il n’est pas évident de considérer la propulsion et l’énergie comme un seul et même sujet. Sur l’ASWF, on a toutefois opté pour une configuration de propulsion avec deux lignes d’arbre, chacune équipée d’un moteur électrique et d’un moteur diesel : cela s’appelle le "combined diesel electric and diesel" (CODLAD). Les différentes configurations possibles permettent d’atteindre différentes vitesses du navire.

Avec les moteurs électriques, l’ASWF atteint une vitesse allant jusqu’à environ 15 nœuds. La principale raison de ce choix est la nécessité d’opérer en silence lors des opérations de lutte anti-sous-marine. Cette nécessité a également motivé la conception innovante de l’hélice. Cette configuration de propulsion consomme aussi moins de carburant fossile par rapport à nos frégates actuelles. Les générateurs diesel qui alimentent le navire et les moteurs électriques reposent sur un système de suspension innovant et sont carénés afin de minimiser le profil acoustique.

Pour la plage de vitesses de 15 à 23 nœuds, deux moteurs diesel sont embarqués, chacun avec une puissance d’environ 9 MW. Concernant les caractéristiques d’accélération souhaitées, un diesel à grande vitesse est nécessaire. La variante choisie offre la plus grande puissance du marché tout en répondant au profil de maintenance souhaité. Les moteurs électriques disposent d’une fonction "Power-Take-Off" (PTO), leur permettant de fonctionner comme générateurs. Dans cette configuration, les générateurs diesel restent à l’arrêt, ce qui permet d’économiser du carburant et de réduire la charge de maintenance.

À partir de 23 nœuds jusqu’à la vitesse maximale, qui est d’au moins 25 nœuds, les moteurs diesel et les moteurs électriques entraînent les lignes d’arbre conjointement.


Installation électrique

L’installation électrique se compose d’un réseau combiné AC-DC, rendant la distribution d’électricité plus flexible et plus robuste par rapport aux navires actuels. Le réseau DC alimente les principaux utilisateurs tels que les pompes de gouvernail, les pompes d’extinction d’incendie et les dessalinisateurs, et se compose de quatre tableaux DC qui, via des convertisseurs statiques, alimentent chacun un tableau AC. Cela tient compte de la redondance du système et de son emplacement (avant/arrière ; tribord/bâbord).

Pour atténuer une éventuelle coupure de courant due à une panne de générateur diesel, chaque tableau DC est couplé à une batterie de bord. Le risque de "black-out" est en outre réduit grâce à l’utilisation d’interrupteurs statiques rapides. Les batteries de bord maintiennent le réseau jusqu’à ce qu’un autre générateur diesel prenne le relais.

Les batteries permettent également aux générateurs de fonctionner dans leur mode le plus économique, contribuant ainsi à une consommation de carburant réduite et/ou à une durée de mission plus longue, voire une portée accrue. Le besoin d’un générateur diesel de secours disparaît grâce à cette configuration. Deux des quatre générateurs diesel peuvent en outre être directement connectés au réseau AC. Si jamais le réseau DC devenait partiellement ou totalement inutilisable, certains équipements du navire resteraient tout de même alimentés. Pour éviter toute interruption, l’ASWF est équipé d’unités d’alimentation sans coupure (UPS).

temp-Image-P6kp3-X.avif

temp-Image-FPNj-Jm.avif

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Derrière le succès du concepteur de sous-marins Nevesbu, âgé de 90 ans

https://premium.marineschepen.nl/achter-het-succes-van-90-jarig-onderzeebootontwerper-nevesbu/


Quelques extraits --> 

Travailler sur le Scorpène

En 2002, la Malaisie a commandé à la France deux sous-marins de classe Scorpène. Ces Scorpène sont entretenus en Malaisie par la société locale Boustead Heavy Industry Corporation Submarine Engineering Services. En outre, la marine cherchait une entreprise capable de fournir des conseils sur la maintenance, l'entretien et la modernisation de ces bateaux. En effet, la Malaisie ne veut pas dépendre d'une seule partie en ce qui concerne la capacité de déploiement matériel de ses sous-marins, et elle souhaite acquérir davantage de connaissances et d'expérience dans le maintien de la navigabilité matérielle de ses propres bateaux.

« Le premier tour de sélection était un test de connaissances, de compétences et de qualité », explique M. Jurgens. Au final, ils ont battu les autres soumissionnaires, y compris les principaux constructeurs de sous-marins.

Désormais, Nevesbu, en collaboration avec BSES, peut soutenir le service sous-marin malaisien. Il s'agit d'une commande importante pour Nevesbu, qui travaillera sur ces bateaux avec 10 personnes par jour.

« Nous avons aidé les Espagnols à concevoir le S80 depuis les années 1990 », a poursuivi M. Jurgens, citant la classe Agosta, un modèle français construit par la France et l'Espagne pour les deux marines.

« Pour les Espagnols, la ligne de conception 'Agosta - Scorpène' a toujours été la référence. En ce sens, nous sommes habitués aux discussions sur la conception de la famille Agosta et nous avons donc une image et un sentiment de la philosophie de conception qui la sous-tend. Il est donc désormais possible d'intégrer cette philosophie dans un contrat en Malaisie.

...

Les temps ont changé. Le Nevesbu prospère à nouveau. Les calculs et les dessins sur les sous-marins sont toujours d'actualité. Nevesbu se développe même en ouvrant des succursales en Indonésie et en Malaisie. Il y a plus d'argent pour la défense dans le monde entier, mais surtout, l'entreprise néerlandaise a réussi à battre de grands concurrents à plusieurs reprises et est même autorisée à faire de l'ingénierie sur les sous-marins Scorpène en Malaisie.

...
 

Pas encore de travaux sur la classe Orka

Nevesbu travaille-t-elle encore sur des sous-marins aux Pays-Bas ? Van Rijssen : "Les sous-marins de la classe Walrus ont encore un long chemin à parcourir. Cela signifie qu'il y a beaucoup à faire pour maintenir ces bateaux en bon état de marche. Nous avons beaucoup de travail à faire dans ce domaine."

"En ce qui concerne les nouveaux bateaux, la classe Orka, nous n'avons pas de commande pour l'instant."

Les nouveaux sous-marins néerlandais seront entièrement conçus à Cherbourg.

Nevesbu essaie également de s'impliquer dans d'autres domaines. "Nous pensons que nous pouvons apporter une contribution très précieuse au programme Orka et qu'il est très utile, tant pour le fournisseur que pour la défense néerlandaise, de faire appel à une agence de connaissances néerlandaise qui peut contribuer à la maintenance de ces bateaux tout au long de leur durée de vie. Plus tôt nous serons impliqués dans le programme Orka, mieux nous pourrons remplir ce rôle plus tard au cours de la vie de ce magnifique bateau."

Le fait que Nevesbu ait joué un rôle important dans la conception de la classe Walrus continue de porter ses fruits, estime M. Van Rijssen. "Nous savons beaucoup de choses sur ce que les Pays-Bas considèrent comme important lorsqu'il s'agit de l'utilisation de sous-marins. Par exemple, nous disposons de toute l'analyse de l'arbre de défaillance du Walrus, ce qui, je pense, est également très utile pour d'autres nouvelles classes de sous-marins."

  • Merci (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Concarneau : quatre chasseurs de mines belges et néerlandais en achèvement à flot

https://www.meretmarine.com/fr/defense/concarneau-quatre-chasseurs-de-mines-belges-et-neerlandais-en-achevement-a-flot

Après l’arrivée de la coque du futur Brugge, construite à Lanester par Kership, il y a désormais quatre nouveaux bâtiments porte-drones de guerre des mines belges et néerlandais en achèvement à flot à Concarneau qui, entre les constructions neuves et la réparation navale, prend de plus en plus des airs de port militaire. 

Le M940 Oostende est à Lorient pour ses essais.

A Concarneau :

  • M840 Vlissingen
  • M841 Scheveningen
  • M941 Tournai 
  • M942 Brugge

be_m942_brugge_2025-05-03_m840_concarnea

  • J'aime (+1) 2
  • Merci (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 weeks later...

Avançons ensemble ! 

https://www.naval-group.com/en/naval-review-1

La relation entre Naval Group et le ministère néerlandais de la Défense a encore progressé avec la sélection de Naval Group pour le remplacement des sous-marins de classe Walrus par quatre sous-marins Barracuda conventionnels. Ce programme ambitieux est connu sous le nom de Replacement Netherlands Submarine Capability (RNSC).

Comment le programme de remplacement des sous-marins néerlandais (RNSC) va renforcer les liens déjà étroits entre Naval Group et le ministère néerlandais de la Défense et, plus largement, les relations stratégiques entre les Pays-Bas et la France

Une discussion orchestrée par l’équipe de la Naval Review.

 

Qu’est-ce qui a lancé le programme RNSC ?

Sylvain Perrier : Le 30 septembre 2024, Pierre Éric Pommellet, Président-directeur général de Naval Group, et Gijs Tuinman, secrétaire d’État néerlandais à la Défense, ont signé l’accord de livraison des futurs sous-marins de classe Orka (Orka, Zwaardvis, Barracuda et Tijgerhaai), qui remplaceront les actuels sous-marins de classe Walrus. La signature de cet accord de livraison a lancé le programme RNSC et ouvert la voie à des décennies de collaboration entre Naval Group et le ministère néerlandais de la Défense. Toutefois, nos efforts de préparation avaient débuté bien avant le lancement officiel, lors de la phase de précontrat, notamment par l’identification des partenaires néerlandais clés qui seront impliqués dans le programme. Environ dix entreprises ont été associées jusqu’à présent, dont Verebus et Van Halteren Technologies, avec lesquelles des contrats ont déjà été signés. L’entreprise entretient également une coopération active avec les instituts de recherche néerlandais, dont certains deviendront partenaires dans le cadre du programme RNSC, à la suite de leur participation réussie à des projets de navires de surface. Par exemple, une lettre d’intention a été signée avec Marin en novembre dernier. La signature d’un accord de coopération industrielle (Industrial Cooperation Agreement – ICA) le 10 septembre avec le ministère néerlandais des Affaires économiques a formalisé cette stratégie de coopération industrielle de Naval Group avec les secteurs néerlandais de la défense et du maritime.

Danny van den Bosch : Le processus visant à trouver le partenaire le plus adapté a débuté il y a plusieurs années. Avant de lancer l’appel d’offres, nous avons eu de nombreuses discussions avec les parties prenantes clés pour évaluer le paysage industriel et déterminer ce qui était réalisable. Nous ne cherchions pas uniquement une capacité industrielle – dont nous savions qu’elle n’existait plus aux Pays-Bas – pour construire les meilleurs sous-marins de leur catégorie, mais aussi un partenaire avec qui nous pouvions entretenir un dialogue d’experts, productif et durable. L’idée était de nous enrichir mutuellement afin de renforcer nos expertises respectives : partager nos connaissances et nos ressources, bâtir une relation de confiance et pouvoir compter les uns sur les autres aujourd’hui, demain et à l’avenir.


Dans quel contexte et avec quels objectifs l’appel d’offres a-t-il été lancé ?

D. v. d. B. : Les quatre sous-marins d’attaque diesel-électriques actuellement en service dans la Marine royale néerlandaise, mis en service au début des années 1990, ont subi plusieurs modernisations pour prolonger leur durée de vie, mais doivent désormais être remplacés. La signature de l’accord constitue l’aboutissement d’un rigoureux processus de sélection visant à trouver le meilleur partenaire industriel pour les Pays-Bas. Notre décision s’est fondée sur quatre objectifs clés : accroître notre influence stratégique, renforcer notre capacité de frappe maritime, améliorer notre aptitude à recueillir, analyser et partager du renseignement à l’échelle mondiale, et augmenter notre capacité à mener des opérations spéciales. La France et les Pays-Bas partagent une longue histoire maritime et d’ingénierie. Les deux pays s’appuient sur une flotte sous-marine solide dans leur politique de défense, et sont membres de l’OTAN. Les sous-marins néerlandais sont une capacité de niche au sein de l’Alliance, car ils sont expéditionnaires et adaptés aux opérations en eaux littorales comme en haute mer. Cela vaut pour la classe Walrus, et ce sera aussi le cas pour la classe Orka – un point que nous tenons à souligner dès le départ. Nous représentons une part importante des capacités sous-marines de l’OTAN, et cela sera encore vrai dans 30 ans. Nous avons une responsabilité envers la prochaine génération, et nous voulons leur fournir le meilleur sous-marin possible.


Pourquoi avoir choisi Naval Group ?

D. v. d. B. : Nous avons lancé l’appel d’offres avec des objectifs très clairs, et Naval Group y a répondu avec une proposition correspondant au niveau d’excellence requis pour maintenir les Pays-Bas à la pointe de la guerre sous-marine, avec une nouvelle flotte de quatre sous-marins diesel-électriques de dernière génération. L’expérience considérable de Naval Group dans la construction et le maintien en condition opérationnelle des sous-marins, sa capacité à soutenir les capacités stratégiques et l’autonomie néerlandaises, ainsi que son engagement à intégrer la base industrielle néerlandaise dans la conception, la construction et la maintenance de la future classe de sous-marins, ont fait de la proposition française le meilleur choix. La classe Orka s’inscrit dans la famille Barracuda. En s’appuyant sur les capacités des sous-marins de la classe Suffren issus du programme français Barracuda, et en adaptant la conception de cette famille à nos besoins spécifiques grâce à des échanges approfondis avec Naval Group, les sous-marins de classe Orka offriront à la force sous-marine néerlandaise un avantage décisif dans les combats futurs. Nous avons toujours visé l’excellence absolue pour nos sous-marins. Avec la classe Orka, nous savons que nous resterons à la pointe de la guerre sous-marine.

Sylvain Perrier : Il y a sans doute plusieurs raisons pour lesquelles la proposition de Naval Group a été retenue. D’abord, notre expertise dans les sous-marins conventionnels comme non conventionnels, démontrée notamment avec la famille Barracuda, nous distingue. Ensuite, notre proposition s’est appuyée sur une compréhension affinée des besoins de COMMIT, grâce à une phase de dialogue très constructive. Nous avons également porté une attention particulière à l’intégration, dès les premières étapes du projet, d’un éventail de compétences disponibles aux Pays-Bas. Des accords ont d’ailleurs été signés à peine un mois après la signature du Delivery Agreement avec plusieurs partenaires néerlandais. Enfin, notre engagement sur le respect des délais a été un point fort pendant toute la procédure : nous avons garanti de répondre aux exigences dans le calendrier imposé. Cet aspect est crucial car il s’agit d’assurer la continuité opérationnelle de la force sous-marine néerlandaise, avec quatre livraisons prévues entre 2033 et 2037 – les deux premiers espacés de 12 mois, les deux suivants de 18 mois.


Quel est le périmètre de responsabilité de Naval Group dans ce programme ?

S. P. : En tant que maître d’œuvre du programme RNSC, Naval Group assume l’entière responsabilité de la conception, de la construction et de la livraison des sous-marins. Cela comprend l’identification et la sélection de nouveaux fournisseurs, ainsi que la mise en place d’un cadre solide pour les accompagner tout au long du cycle de vie des bâtiments. Naval Group collabore activement avec la base industrielle et technologique de défense néerlandaise (NL-DTIB), en mobilisant son réseau existant de partenaires néerlandais sur les systèmes et composants critiques, tout en soutenant le développement et le maintien des compétences dans l’écosystème néerlandais sur la durée de vie complète des sous-marins. Ce réseau composé d’instituts de recherche, d’entreprises et de PME offre un large éventail de technologies et de savoir-faire. La sélection de Naval Group dans le cadre du programme RNSC ouvre une nouvelle ambition pour cette relation et représente une opportunité de croissance pour la NL-DTIB comme pour Naval Group, qui bénéficiera de l’expertise de niche de l’écosystème néerlandais.


Quelle est la stratégie industrielle du programme ?

S. P. : Les activités seront réparties sur l’ensemble des sites de Naval Group, pas seulement à Cherbourg, qui reste historiquement notre site de production de sous-marins. Chaque site se verra confier des rôles spécifiques selon son expertise approfondie. Les entreprises et centres de recherche néerlandais – avec lesquels des contrats ont été signés ou le seront bientôt – contribueront selon leur domaine d’excellence (Royal IHC pour la fabrication de modules, RH Marine pour les systèmes de gestion de l’énergie et de la plateforme, Van Halteren pour les systèmes hydrauliques et les groupes frigorifiques, Bolidt pour le traitement acoustique, Optics 11 pour le sonar remorqué, Marin et TNO pour les études de performance…), en complément de l’expertise de Naval Group. De cette manière, nous répondrons aux exigences de COMMIT, avec l’objectif de fabriquer une classe de sous-marins répondant aux standards élevés de la force sous-marine néerlandaise.


Comment envisagez-vous, vous et COMMIT, les prochaines décennies de coopération ?

D. v. d. B. : Aller de l’avant ensemble est le principe qui fonde notre coopération – et nous voulons qu’il aille au-delà des mots. Cela ne peut se faire que dans le cadre d’une collaboration étroite, où chaque partie bénéficie de l’expertise et de la méthodologie de l’autre, afin de mener le programme au succès et de créer un sous-marin de niche à la pointe de la technologie, répondant aux besoins des générations à venir. C’est dans cet esprit qu’un collègue et moi-même nous sommes installés à Cherbourg pour être au plus près de l’équipe de Naval Group – d’autres nous rejoindront bientôt. Nous faisons aussi très souvent des allers-retours avec l’équipe de Naval Group aux Pays-Bas, à Utrecht, où se trouve le siège de COMMIT, afin d’assurer une cohésion forte et un environnement de travail transparent. Bien sûr, cela signifie que chacun doit faire un pas vers la culture de l’autre ! Mais nous avons un objectif commun. Je dis toujours que ces sous-marins ne sont pas pour moi : je travaille pour mes enfants et les générations futures – ensemble, nous créons des sous-marins qui resteront pertinents jusqu’aux années 2070.


Dans quel état d’esprit êtes-vous maintenant que le programme est lancé ?

S. P. : Pour tenir nos engagements dans le cadre du programme RNSC, nous mobilisons toutes nos forces. Tous les sites industriels de Naval Group en France sont désormais impliqués, tout comme plusieurs partenaires industriels en France et aux Pays-Bas, afin qu’ils soient pleinement préparés à contribuer à la réussite du programme. Des actions concrètes ont déjà été menées, et l’anticipation a été notre mot d’ordre dans les mois qui ont précédé la signature de l’accord de livraison. Nous avons tout mis en œuvre pour être prêts à relever ce défi exceptionnel.

D. v. d. B. : Nous sommes prêts à renforcer encore notre collaboration. Des jalons concrets ont déjà été franchis, et nous travaillons dur pour faire de ce programme un succès. Nous visons rien de moins que l’excellence : nous voulons pousser toutes les industries impliquées à aller encore plus loin, à chercher comment faire encore mieux. Nous attendons de chaque acteur de cette coopération qu’il donne le meilleur de lui-même et aille au-delà des attentes.

 

temp-Image-MUE2ko.avif

temp-Imagej-KGc-Az.avif

temp-Imagerfhan-Q.avif

Modifié par Titus K
  • J'aime (+1) 2
  • Merci (+1) 1
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Quelques elements budgétaires pour 2025.

Le budget pour le programme guerre des mines B/NL a légèrement enflé 

temp-Images-YKxqc.avif


"La France a également décidé d’acquérir six navires basés sur le même design. À cette fin, la France, la Belgique et les Pays-Bas ont signé un MoU. Les futures coopérations en matière de lutte contre les mines (MCM) seront coordonnées par un groupe de pilotage franco-belgo-néerlandais pour la MCM."

  • Merci (+1) 4
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

https://www.navalnews.com/naval-news/2025/05/netherlands-abandons-tomahawk-integration-in-submarines/

Les Pays-Bas abandonnent l'intégration du Tomahawk des futurs sous-marins. Cela laisse le champ libre à une potentielle vente de MdCN.

« La chaîne de production du Tomahawk, version spécifique aux sous-marins, doit être redémarrée, ce qui implique de longs délais de production et des risques financiers majeurs », a déclaré Defensie Projectenoverzicht 2025. « Les sous-marins, qu'ils soient existants ou nouveaux, ne seront donc pas équipés du Tomahawk. » 

Naval News croit savoir que le ministère de la Défense néerlandais a contacté d'autres gouvernements pour étudier la possibilité d'un achat groupé plus important afin de partager les coûts d'ingénierie non récurrents liés à la reprise de la production du Tomahawk TTL. Cependant, faute de trouver des partenaires, il a conclu que le délai et le coût de cet achat relativement modeste ne seraient pas économiquement viables.

Une solution alternative probable de frappe en profondeur pour les sous-marins de classe Orka serait le missile de croisière naval (MdCN) de MBDA : le système de missile de croisière d'attaque terrestre est déjà intégré et qualifié avec le SNA français de classe Suffren (programme Barracuda) qui sert de conception parente pour la classe Orka néerlandaise.

  • Merci (+1) 2
  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ne peuvent-ils pas aussi demander une tranche VLS ? De ce que je comprends c'est la version torpedo lunch qui pose problème. Le MDCN chez nous est aussi lancé comme une torpille (mais le dev est payé et la production en cours, c'est vrai)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 11 heures, Brian a dit :

Ne peuvent-ils pas aussi demander une tranche VLS ? De ce que je comprends c'est la version torpedo lunch qui pose problème. Le MDCN chez nous est aussi lancé comme une torpille (mais le dev est payé et la production en cours, c'est vrai)

C’est pas si simple que ça une tranche de VLS, ça ferait vraisemblablement exploser la facture … Je pense que les MDCN vont très bien faire l’affaire :wink:

En plus les Orka emportent une 30aine de munitions et ont 6 TLT, donc ils sont très bien adaptés au lancement de missiles par tubes !

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 17 heures, rasi a dit :

MdCN.

« La chaîne de production du Tomahawk, version spécifique aux sous-marins, doit être redémarrée, ce qui implique de longs délais de production et des risques financiers majeurs », a déclaré Defensie Projectenoverzicht 2025. « Les sous-marins, qu'ils soient existants ou nouveaux, ne seront donc pas équipés du Tomahawk. »

Ça fait plusieurs années qu’on est au courant que la production de tomahawk TTL est arrêté …

Je sais pas ce que pensaient les autorités, mais redémarrer la production pour 50 missiles allait évitement être exorbitant… On se demande d’ailleurs comment TKMS et Saab auraient fait pour proposer une alternative ?

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 2 heures, Titus K a dit :

Ça fait plusieurs années qu’on est au courant que la production de tomahawk TTL est arrêté …

Je sais pas ce que pensaient les autorités, mais redémarrer la production pour 50 missiles allait évitement être exorbitant… On se demande d’ailleurs comment TKMS et Saab auraient fait pour proposer une alternative ?

Intéressant ! Du coup est-ce que cela ne favorisera pas Naval Group dans la compétition pour fournir à la Pologne trois sous-marins équipés de missiles de croisière  ?

Modifié par CANDIDE
  • Merci (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 5 heures, Bechar06 a dit :

Quand jusqu' à 4 bégaiements ?   

Merci le site qui me donne un 302 gateway je sais pas quoi. Je me reconnecte le lendemain je vois trois postes ...

Vous aussi vous avez le site qui bug et devient inaccessible ? ça me le fait un jour sur deux.

 

  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 9 heures, Brian a dit :

Merci le site qui me donne un 302 gateway je sais pas quoi. Je me reconnecte le lendemain je vois trois postes ...

Vous aussi vous avez le site qui bug et devient inaccessible ? ça me le fait un jour sur deux.

 

Oui, rassure toi tu n'es pas seul ! Rigolo  ! Pb tehnique du site lui-même: sans doute trop de succès et trop bien informé ! 

Solution simple : tu te lêves tôt et tu navigues sans pb !  On se tutoit  sur le site ...  

Modifié par Bechar06
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

J'ai un peu de mal à comprendre ton message Bechar par contre. Tu me reproches quelque chose ? 

"Rigolo" c'est de l'humour ou autre chose ? 

Pour le vouvoiement je m'adressais à tout le monde. 

edit: pour revenir un peu au sujet. Le problème il me semble avec les missiles lancés par tubes de torpilles, c'est la difficulté pour avoir des salves. Le temps du tir, du rechargement des tubes, et le fait que ça "mange" de la place pour des torpilles ou des missiles antinavires, ce n'est pas un moyen qui me semble adapté pour des frappes en masse. 

Modifié par Brian
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 25 minutes, Brian a dit :

edit: pour revenir un peu au sujet. Le problème il me semble avec les missiles lancés par tubes de torpilles, c'est la difficulté pour avoir des salves. Le temps du tir, du rechargement des tubes, et le fait que ça "mange" de la place pour des torpilles ou des missiles antinavires, ce n'est pas un moyen qui me semble adapté pour des frappes en masse. 

C'est pour ca que je disais que les Orka sont assez bien équipés pour lancer des missiles par tube lance torpilles, puisqu'ils ont 6 TLT et 30 armes en stock ... les Suffren sont bien plus limités. 

Astute -->  6 TLT - 38 armes 
Orka   -->   6 TLT - 30 armes 
Suffren --> 4 TLT - 24 armes 

Modifié par Titus K
  • Merci (+1) 1
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il existe des Soums classiques avec VLS ? Autre que sur papier, je veux dire.

Parce que dans le cas contraire, ça ouvrirai un boulevard énorme au MDCN ?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 25 minutes, ogo a dit :

Il existe des Soums classiques avec VLS ? Autre que sur papier, je veux dire.

Oui les KSS-III Sub-Coréens par exemple avec missiles balistiques et missiles de croisière --> https://en.wikipedia.org/wiki/KSS-III_submarine

6 VLS dans le batch 1
10 VLS dans le batch 2 

Mais en effet le MDCN a un quasi monopole dans les solutions tube launched.

Kongsberg va developper un NSM SL mais avec une portée incomparable au MDCN.

Je pense que les turcs vont aussi developper quelque chose dans ce domaine.

Modifié par Titus K
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • Statistiques des membres

    6 090
    Total des membres
    2 827
    Maximum en ligne
    fanch276
    Membre le plus récent
    fanch276
    Inscription
  • Statistiques des forums

    21,6k
    Total des sujets
    1,8m
    Total des messages
  • Statistiques des blogs

    4
    Total des blogs
    3
    Total des billets
×
×
  • Créer...