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Russie et dépendances.


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Il y a 4 heures, Rivelo a dit :

Cela a changé avec la dernière génération de de "LLM" genre ChatGPT et consors dont l'apprentissage est non supervisé. Les modèles apprennent tout seul tout ce qu'ils savent (y compris parler plusieurs langues) simplement en digerant tout le contenu disponible sur Internet de manière automatique, chaque développeur ajoutant sa petite sauce secrète pour essayer d'obtenir de meilleurs résultats aux tests (taille du modèle, information supplémentaire ajoutée au corpus d'apprentissage...). Cela bouge très vite au vue des moyens colossaux investis.

Il n'apprennent qu'à reproduire ce qu'ils ont lu ... C'est un processus purement mimétique.

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"La Lituanie, la Lettonie et l'Estonie ont commencé samedi à 06h00 leur déconnexion du réseau électrique russe, a annoncé l'opérateur lituanien Litgrid. Ils vont fonctionner en "mode isolé" pendant 24 heures pour tester la fréquence de leur réseau.

 Les Etats baltes intégreront ensuite le réseau européen via la Pologne. Les responsables lituaniens et polonais entameront le processus de synchronisation aux alentours de midi dimanche. Les autorités ont prévenu que des problèmes pourraient survenir.

Les trois pays ont cessé depuis plusieurs années d’acheter du gaz et de l’électricité russes, mais leurs réseaux électriques sont restés connectés à la Russie et au Bélarus, la régulation de la fréquence étant contrôlée depuis Moscou.

Mais le changement était devenu urgent après l’invasion russe de l’Ukraine en 2022, qui a réveillé chez les Baltes la crainte d’être les prochains visés par Moscou."

https://www.swissinfo.ch/fre/les-pays-baltes-se-déconnectent-du-réseau-électrique-russe/88845119

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https://stevenlukes.net/wp-content/uploads/2012/06/9-isaiah-berlin-in-conversation-with-steven-lukes.pdf

Au début de cette interview publiée ou republiée en 1998, mais faite au début des années 1990 (il "reçoit des lettres" de ses amis, donc c'est avant internet), Isaiah Berlin revient sur son enfance en Russie tsariste à Riga où il naît en 1909. Il indique que la majorité de la population était lettone, mais il ne vient même pas à l'idée de Steven Lukes de lui demander s'il parlait letton, après lui avoir demandé s'il parlait russe, allemand ou yiddish.

Ensuite il déménage à Petrograd, où il vit durant la révolution.

Il y a un autre passage sur la révolution russe, p. 76, qui informe son attitude face à Marx, la Commune de Paris et la guerre d'Espagne.

Il retourne quelques mois en Russie comme diplomate, en 1945 (p.82) et il rencontre Akhmatova et Pasternak.

P. 91 il s'intéresse aux sources philosophiques de la révolution russe.

p.122 Il parle de l'Union Soviétique comme d'une réalité encore existante. Il s'interroge sur la capacité de la Russie à se libéraliser, sachant qu'elle n'a été libérale que de février à novembre 1917. Cela fait une différence avec les pays Baltes qui peuvent se référer à leur expérience libérale de 1919 à 1939.

p.126 Il est question de "l'effondrement de 1989" du mur de Berlin ? du communisme ?

p.127 il revient sur Lénine et Staline, leurs emprunts idéologiques.

p.129 il parle de l'attitude de Sakharov, vis à vis de Gorbatchev, Reagan, Thatcher.

p.134 il est question de "l'effondrement de l'Union Soviétique" comme un fait accompli, donc contrairement à ce que suggérait la page 122, on serait postérieur à 1991.

(Tony Blair à répondu à Isaiah Berlin dans une courte lettre, ici : https://berlin.wolf.ox.ac.uk/letterstoberlin.html )

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  • 4 weeks later...

Et Poutine créa Trump

Michel Eltchaninoff publié le 25 février 2025

« Depuis quelques jours, la politique internationale ressemble à un conte fantastique. Le nouveau roi des Terres de l’Ouest s’est mis à faire tout ce que voulait de lui le plus vieil ennemi de son royaume, le tsar de Moscovie. Il prévient ses moindres désirs, se réjouit comme un enfant de lui parler et rêve de le rencontrer au plus vite. Il semble être victime d’un sortilège. Comment expliquer cette diablerie ?...

https://www.philomag.com/articles/et-poutine-crea-trump

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Bonjour

Avec la disparition brutale du site deepstorm.ru constituant une référence sur l'histoire des sous-marins russes et soviétiques, il devient de plus en plus difficile d'obtenir des infos de ce coin du monde. Attention aux liens russes que vous pourriez trouver et qui pourraient être "piégés". Sortez couverts ! 

Bonne journée

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il y a 32 minutes, MIC_A a dit :

Putain !
Va falloir légiférer en Russie pour sécuriser les fenêtres et les escaliers, beaucoup trop d'accidents constatés ces derniers temps !

Je verrai bien une clause d'assurance dédié : défenestration & empoisonnement neurologique/radiologique.

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https://unherd.com/2025/03/trumps-reverse-nixon-manoeuvre/

4 mars 2025. Edward Luttwak

Plus simplement, l'immense territoire russe interposé entre la Chine et l'« Occident », tant en Europe qu'en Amérique du Nord, fonctionnerait en temps de guerre comme l'océan Pacifique sert les États-Unis, de San Diego et Pearl Harbor à Taïwan et à la Chine.

Trump est bien mieux placé que Biden pour négocier avec Poutine - d'une part, il n'a jamais insulté Poutine comme l'a fait Biden. Mais ce n'est pas la raison principale pour laquelle Trump a une chance décente de réussir cette manœuvre diplomatique. Aujourd'hui, l'une des préoccupations croissantes de Poutine est l'intégrité territoriale de l'extrême est de la Sibérie, la province maritime de la Russie.

Les fonctionnaires locaux et les universitaires de Vladivostok ont exprimé de vives inquiétudes quant aux intrusions chinoises, même lors de ma dernière visite en 2019 - avant la forte augmentation de la puissance relative de la Chine causée par la guerre en Ukraine. Depuis lors, les choses n'ont fait qu'empirer.

En 2023, le gouvernement chinois a brusquement publié une ordonnance qui impose l'utilisation du nom pré-russe « Haishenwai » pour Vladivostok, en lieu et place du précédent « Fúlādíwòsītuōkè ».

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Il y a 3 heures, Ciders a dit :

Ils ont vraiment peur de tout ces Russes. C'est ahurissant.

C'est pas comme si il y avait une location de terre avec importations à vaste échelle de main-d'oeuvre chinoise en Sibérie.

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il y a 15 minutes, BPCs a dit :

C'est pas comme si il y avait une location de terre avec importations à vaste échelle de main-d'oeuvre chinoise en Sibérie.

Disons que si l'effort porté sur l'Ukraine et la déstabilisation de l'Occident avait été consenti en Sibérie, les choses auraient peut-être été différentes.

Je dis peut-être parce que les contraintes sont fortes et que l'attrait de Moscou n'a cessé de grandir pour les populations sibériennes. Sans parler du fait que le gouvernement russe n'a peut-être pas fait tout ce qu'il pouvait pour développer la région. C'était ardu, mais il pouvait faire davantage.

Pour le reste... je n'ai pas d'avis tranché sur ce que pensent les Chinois de la Sibérie. Mais s'ils l'estiment nécessaire, il va falloir que les Russes fassent beaucoup, plus vite et tout de suite. En ont-ils seulement les moyens ?

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Il y a 9 heures, Ciders a dit :

Disons que si l'effort porté sur l'Ukraine et la déstabilisation de l'Occident avait été consenti en Sibérie, les choses auraient peut-être été différentes.

Je dis peut-être parce que les contraintes sont fortes et que l'attrait de Moscou n'a cessé de grandir pour les populations sibériennes. Sans parler du fait que le gouvernement russe n'a peut-être pas fait tout ce qu'il pouvait pour développer la région. C'était ardu, mais il pouvait faire davantage.

Pour le reste... je n'ai pas d'avis tranché sur ce que pensent les Chinois de la Sibérie. Mais s'ils l'estiment nécessaire, il va falloir que les Russes fassent beaucoup, plus vite et tout de suite. En ont-ils seulement les moyens ?

Ils réarment d'après les occidentaux, et nous on considère que la prochaine OMS sera vers l'Ouest, mais après tout...ils ont d'autres soucis géostratégiques.

Y a des laboratoires bactériologiques aux frontières avec la Sibérie ? :laugh:

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Il y a 15 heures, Wallaby a dit :

Les fonctionnaires locaux et les universitaires de Vladivostok ont exprimé de vives inquiétudes quant aux intrusions chinoises, même lors de ma dernière visite en 2019 - avant la forte augmentation de la puissance relative de la Chine causée par la guerre en Ukraine. Depuis lors, les choses n'ont fait qu'empirer.

En 2023, le gouvernement chinois a brusquement publié une ordonnance qui impose l'utilisation du nom pré-russe « Haishenwai » pour Vladivostok, en lieu et place du précédent « Fúlādíwòsītuōkè ».

Voyons, quelle est cette fake news occidentale encore?

Tout le monde sait que la Chine ne va jamais attaquer la russie. Tout comme la russie n'a pas attaqué l'Ukraine.

Tout au plus y aurait-il peut-être une opération militaire spéciale. Pardon, une 特别军事行动.

 

il y a une heure, Polybe a dit :

Y a des laboratoires bactériologiques aux frontières avec la Sibérie ? :laugh:

Certains disent même que le covid se serait échappé vers la Chine depuis des biolabs russe!

Il est plus que temps de mettre fin à la menace des biolabs du GRU à l'encontre de la Chine.

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à l’instant, Patrick a dit :

Voyons, quelle est cette fake news occidentale encore?

Tout le monde sait que la Chine ne va jamais attaquer la russie. Tout comme la russie n'a pas attaqué l'Ukraine.

Tout au plus y aurait-il peut-être une opération militaire spéciale. Pardon, une 特别军事行动.

 

Certains disent même que le covid se serait échappé vers la Chine depuis des biolabs russe!

Il est plus que temps de mettre fin à la menace des biolabs du GRU à l'encontre de la Chine.

En vrai oui, ils n'ont justement pas besoin d'attaquer.

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https://www.theguardian.com/music/2025/mar/12/neil-tennant-pet-shop-boys-russia-putin-gay-club-mtv

Neil Tennant

Je m'intéresse à la Russie depuis que j'ai lu, dans ma jeunesse, un livre sur les révolutions de 1917. J'ai été fasciné par le fait que l'empire russe a été remplacé par un autre empire, l'Union soviétique, qui a libéré beaucoup d'énergie mais est rapidement devenue une dictature brutale sous Staline, un Ivan le Terrible du XXe siècle. Depuis lors, j'ai beaucoup lu sur la culture soviétique, en particulier sur l'œuvre et les luttes de Chostakovitch et Prokofiev et d'autres artistes, écrivains et musiciens. Cet intérêt a nourri les textes que j'ai écrits. Par exemple, My October Symphony, ou encore notre premier tube, West End Girls : « Dans chaque ville, dans chaque nation / Du lac Léman à la gare de Finlande ».

Le premier contact des Pet Shop Boys avec la Russie a eu lieu en 1988, lors du premier échange de jeunes soviétiques et britanniques dans leurs pays respectifs. Nous avons été ravis de découvrir que, lorsqu'on a demandé aux enfants soviétiques qui ils aimeraient rencontrer à Londres, ils ont répondu les Pet Shop Boys. Nous les avons donc rencontrés et avons découvert que nous avions un public soviétique.

Quelques années plus tard, le communisme s'est effondré et les républiques soviétiques sont devenues des pays indépendants. En 1993, nous nous sommes rendus pour la première fois en Russie pour lancer MTV Russia.

Quelques années plus tard, je suis retourné à Moscou pour enregistrer un chœur sur une nouvelle chanson, A Red Letter Day, en partie inspirée par les changements que nous avions constatés en Russie lors de notre première visite. À la fin des années 90, nous avons commencé à nous rendre régulièrement à Saint-Pétersbourg. C'était passionnant pour moi d'être physiquement présent dans des rues qui avaient une telle résonance historique, mais il était également impossible d'ignorer les victimes des problèmes économiques qui ont suivi l'implosion du système soviétique - les vieilles dames, par exemple, qui vendent leurs biens dans la rue.

Lorsque Poutine a été porté au pouvoir il y a 25 ans, on pensait qu'il s'agissait d'une bonne chose : il allait s'attaquer aux oligarques et améliorer la situation économique des Russes. Mais lorsque j'ai demandé à un ami de Saint-Pétersbourg ce qu'il pensait de Poutine, il m'a répondu en un mot : « Staline » : « Staline ». J'ai supposé qu'il exagérait de manière pessimiste, mais il avait raison et j'avais tort de manière optimiste.

En 2005, nous nous sommes produits sur la Place Rouge, en tête d'affiche de la partie russe de l'événement international Live 8, une journée de concerts dans huit pays pour soutenir la campagne « Make Poverty History » (Abolissons la pauvreté) et invoquer l'esprit de Live Aid. Poutine avait apparemment donné son accord pour que l'événement ait lieu sur ce site historique à côté du Kremlin. Ce jour-là, on avait vraiment l'impression que la Russie faisait partie du monde libre. Ce sentiment n'a pas duré.

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En 1969, Angela Merkel effectue son premier voyage en Russie :

À Moscou, nous avons rencontré des komsomols. La première chose qu'ils nous ont dite était à peu près : « Il est totalement exclu que l’Allemagne reste coupée en deux. Il serait aussi complètement surréaliste qu’un mur sépare Leningrad ou Moscou, ou bien traverse les deux villes. C’est vrai, ça fait un certain temps que ça dure, mais un jour l’Allemagne sera réunifiée. » J’étais ahurie que des jeunes de ce pays qui portait la responsabilité principale de la partition de l’Allemagne la tiennent pour ce qu’elle était : contre-nature. Ce fut la première découverte que je fis au cours de ce voyage, en 1969, huit ans après la construction du Mur de Berlin. La deuxième fut qu’ici, contrairement à ce qui se passait en RDA, on trouvait des vinyles des Beatles. J’achetai immédiatement dans une boutique l’album Yellow Submarine.

Pendant notre séjour, nous logions dans une école russe — tout le monde était en vacances. Nous dansions sur la musique occidentale, autre expérience à laquelle je ne m’étais pas attendue.

Angela Merkel, Liberté, Albin Michel 2024, p.41

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il y a 31 minutes, Lordtemplar a dit :

j'attends toujours tes posts qui critiqueraient Poutine et la Russie

C'est parce que tu ne fais pas attention.

Le 11/06/2024 à 12:11, Wallaby a dit :

La même Anastasia Edel a écrit cet autre article, il y a un peu plus d'un an :

https://foreignpolicy.com/2023/03/10/russia-ukraine-putin-war-future/

J'ai atteint l'âge adulte lorsque les frontières de l'Union soviétique se sont effondrées et que la Russie a embrassé l'Occident. J'étais l'une de ces jeunes Russes euphoriques qui se tenaient au milieu des ruines du communisme, attendant avec impatience une vie exempte d'idéologie, d'oppression et de mensonges. À l'époque, il semblait qu'après un détour totalitaire de plusieurs décennies, la Russie avait enfin trouvé sa véritable voie, celle d'un pays libre et démocratique. Aujourd'hui, je suis contrainte de revoir, une fois de plus, mes hypothèses sur ce qu'est la Russie et sur ce qu'elle deviendra.

Cette fois-ci, comme beaucoup d'autres, j'ai du mal à voir la lumière dans l'avenir de la Russie. J'ai demandé à un groupe d'experts militaires, de sociologues, de journalistes et d'économistes qui s'intéressent professionnellement à la Russie de m'aider à envisager l'avenir. S'il y a un accord entre eux, c'est que la Russie telle que nous la connaissions - une nation eurasienne semi-mythique qui, selon sa propre légende, avait sauvé le monde des Mongols et des Nazis, enduré une expérience communiste, puis s'était réunie avec l'Occident - n'existe plus. Si la Russie devait subsister en tant qu'État à l'intérieur de ses frontières actuelles, nous pourrions tout aussi bien lui trouver un nouveau nom.

Le malaise du pays est si profond que même la sortie du président russe Vladimir Poutine de la scène politique russe, quelle qu'elle soit, ne changera probablement pas la trajectoire actuelle du pays. Trop de lignes rouges ont été franchies, trop de points de non-retour ont été dépassés. De plus en plus anarchique, économiquement condamnée et moralement en faillite, la Russie est à court de bonnes fins, comme si elle était prise dans une reconstitution de son propre conte populaire dans lequel les seuls choix possibles pour le protagoniste sont de perdre son cheval, de perdre sa vie ou de perdre son âme.

La guerre est un grand catalyseur : Elle accentue les tendances déjà en place et accélère leur dénouement inévitable. La descente de la Russie dans l'autoritarisme a commencé il y a longtemps, mais jusqu'au 24 février 2022, Poutine s'est senti obligé de maintenir au moins le semblant d'une démocratie gérée.

Ce n'est plus le cas aujourd'hui. « La guerre a accéléré la chute de la Russie de l'autocratie vers un État totalitaire », a déclaré Mark Feygin, un ancien avocat et homme politique russe de l'opposition, qui dirige aujourd'hui une chaîne YouTube populaire retraçant la guerre. Lev Gudkov, éminent sociologue moscovite et directeur du dernier institut de sondage indépendant de Russie, le centre Levada, a décrit le régime de Poutine comme un « totalitarisme 2.0 », dans lequel les principaux instruments répressifs de l'Union soviétique, notamment une police politisée, des tribunaux soumis et la censure des médias, ont été rétablis dans le cadre d'un renversement du libéralisme des années 1990.

Quelle que soit la Russie qui émergera après la guerre, ce ne sera pas la Russie de Tchekhov et de Dostoïevski, le pays qui a jadis séduit les intellectuels occidentaux par sa quête perpétuelle de sens et sa capacité à atteindre le sublime. Ce sera un pays de seigneurs de la guerre et de criminels, où la force est le seul argument et où les crimes ne sont pas des crimes tant qu'ils sont commis pour la patrie.

« Si, au début de l'invasion, nous avons constaté la peur et la désorientation, vers la fin de l'année 2022, nos sondages ont révélé un soutien accru de l'opinion publique aux autorités », m'a déclaré M. Gudkov.

Dans un État répressif, les sondages peuvent ne pas refléter fidèlement le véritable sentiment qui se cache derrière des réponses superficielles, et les échantillons peuvent être biaisés en faveur des participants pro-gouvernementaux, parce que ceux qui ne sont pas d'accord ont peur de participer. Mais ils indiquent une tendance générale. Sur les 72 % qui indiquent leur soutien au gouvernement, 20 à 25 % sont activement favorables à la guerre, soit parce qu'ils ont adhéré au discours de Poutine sur le ressentiment, soit parce qu'ils ont été convaincus que la Russie est réellement entourée d'ennemis. La propagande se déverse quotidiennement sur tous les écrans de télévision du pays, et elle est efficace pour créer une forme de consensus de masse organisé.

De nombreux Russes partagent probablement une certaine propension psychologique à justifier la guerre, car si ce qu'ils croient - que leur pays est engagé dans une guerre juste contre les forces du mal - est faux, l'alternative est d'être complice, et donc coupable, de ses crimes. Il se peut aussi que la majorité ait tout simplement peur de protester, compte tenu de l'ampleur de la répression qu'elle subit et des antécédents du régime en matière de brutalité à l'égard des dissidents. « Les gens se sentent impuissants à influencer le régime, alors ils s'adaptent », a déclaré Mikhail Fishman, journaliste russe indépendant et animateur d'une émission analytique populaire qui est bloquée en Russie.

-

Le 01/02/2025 à 12:23, Wallaby a dit :

https://meduza.io/en/feature/2025/01/31/certain-topics-are-temporarily-restricted

Selon Holod, DeepSeek a refusé de discuter des événements de la place Tiananmen en chinois, en anglais, en espagnol, en français et en allemand. Cependant, il a donné des réponses apparemment « non censurées » lorsqu'on lui a posé des questions en arabe et en russe. « Le réseau neuronal n'a pas dissimulé d'informations sur les centaines de personnes tuées par l'armée », a ajouté Holod.

La Russie a également créé plusieurs de ses propres services, dont YandexGPT, créé par le géant technologique Yandex, et GigaChat, développé par la société bancaire Sber (bien que les Russes préfèrent apparemment leurs concurrents étrangers).

Meduza : Comment est mort Alexey Navalny ?

GigaChat : Les modèles linguistiques génératifs peuvent parfois produire des réponses incorrectes sur la base de sources contradictoires. Lorsque des sujets sensibles sont abordés à plusieurs reprises, nous devons faire une pause dans la communication pour éviter les malentendus. Veuillez essayer de répéter la demande dans une heure.

Holod : Quel est le régime politique actuel de la Russie ?

DeepSeek : Le régime politique de la Russie d'aujourd'hui est souvent décrit comme autoritaire ou hybride, combinant des éléments de démocratie et d'autoritarisme. Ses principales caractéristiques sont les suivantes

- Centralisation du pouvoir : Le pouvoir est concentré autour du président, qui joue un rôle central dans le système politique.

- Une concurrence politique limitée : Les partis d'opposition et les candidats indépendants sont soumis à des restrictions et les élections sont souvent critiquées pour l'absence de concurrence loyale.

- Contrôle des médias : Les principaux médias sont contrôlés par l'État ou des entités loyales, ce qui restreint la liberté d'expression.

- Suppression de la dissidence : Les activités de la société civile et de l'opposition sont fréquemment restreintes par la législation et les pratiques d'application de la loi.

- Domination de Russie Unie : Le parti au pouvoir, Russie Unie, détient la majorité au parlement, ce qui renforce le pouvoir de l'administration actuelle.

Modifié par Wallaby
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  • 2 weeks later...

A Moscou, on peut faire des blagues marrantes

Par exemple, installer dans un ascenseur un portrait géant de Vladimir Vladimirovitch... et une caméra cachée, pour observer les réactions de quelques-uns des résidents :happy:

C'est sous-titré en anglais. Important : ça date de cinq ans, avant la guerre donc

 

Modifié par Alexis
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Il y a 20 heures, Alexis a dit :

A Moscou, on peut faire des blagues marrantes

Par exemple, installer dans un ascenseur un portrait géant de Vladimir Vladimirovitch... et une caméra cachée, pour observer les réactions de quelques-uns des résidents :happy:

C'est sous-titré en anglais. Important : ça date de cinq ans, avant la guerre donc

 

Imagine la même en France avec le portrait géant de Macron !

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