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[Union Européenne] nos projets, son futur


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il y a 6 minutes, Gibbs le Cajun a dit :

Les 30 glorieuses , sa ne causent à personne ,enfin dans le monde ouvrier ,à la rigueur on en parle mais sa reste un truc du passé qu'on ne connaîtra jamais .

Il y a des aspects des 30 glorieuses qui ne reviendront pas : la consommation de ressources débridée faute de conscience de leur finitude, l'efficacité totale des antibiotique et les bénéfices civils de tout ce qui avait été développé pendant la seconde guerre mondiale, la découverte excitante de la capacité de déplacement individuelle en bagnole, la musique électrique / électronique et - espérons le - l'absence de question sur la nécessité de nombreuses politiques (reconstruction), le bonheur de manger à sa faim, le plein-emploi généré par tout ça !

En revanche, l'accaparement prodigieux des richesses par une toute petite élite, l'hypertrophie de la sphère juridico-financière qui l'accompagne, et même si je pense que son apparition est liée à des ruptures technologiques sur lesquelles on ne reviendra pas, cet aspect là est maîtrisable et réversible tant que les multinationales n'accèdent pas véritablement au statut d'état, armées. Le vrai défi c'est la corruption et l'entrisme de ces gens là : ça ferait marrer les troskystes.

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3 hours ago, Fusilier said:

 Je ne justifie pas l'état du monde;  j'essaye d'expliciter les mécanismes..:rolleyes:

- la solidarité sur une base nationale, n'est qu'un épisode dans le développement du capital, pas un état naturel.  .   

- les moulinets des fiers à bras nostalgiques, ne changeront rien à l'affaire: il n'y aura pas de retour en arrière ; Il n'est pas possible de reproduire le welfare state sur une base des petits ou moyens Etats, tout simplement l'échelle du capital les dépasse 

Par ailleurs, j'avoue ne pas savoir comment changer les choses, l'état du monde.  Les révolutions socialistes ont été des échecs sanglants et les nationalismes n'ont rien à leur envier de ce point de vue, quand ils ne servent  pas de cache sexe au libéralisme. 

Bref, l'Europe, dans le chaos actuel, me parait le moins pire, et ça peut s'améliorer ; tout le reste ou c'est de la fumisterie ou ça conduit les peuples au désastre.  

J'entendais bien que ce n'était pas ce que tu souhaitais; désolé si ma formulation t'a fait croire le contraire. Je demandais juste si cette description (celle que j'avais faite et à laquelle tu répondais, celle que tu faisais toi-même) était ce que tu voyais comme la nouvelle normalité, et une sorte de piège sans issue. 

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Déclaration officielle Germano-Italo-Française du jour :

Citation

Berlin – Lundi 27 juin 2016

Le 23 juin 2016, la majorité du peuple britannique a exprimé le souhait de quitter l’Union européenne. La France, l’Allemagne et l’Italie respectent cette décision. Nous regrettons que le Royaume-Uni ne sera plus notre partenaire au sein de l’Union européenne.

Nous avons pleinement confiance dans le fait que l’Union européenne est assez forte pour apporter aujourd’hui les bonnes réponses. Il n’y a pas de temps à perdre.

Aujourd’hui, nous exprimons notre ferme engagement pour l’unité de l’Europe. Nous sommes fermement convaincus que l’Union européenne est essentielle pour rendre nos pays plus forts en agissant ensemble, avec nos institutions communes, afin de garantir le progrès économique et social de nos peuples et d’affirmer le rôle de l’Europe dans le monde.

Depuis près de soixante ans, l’Union européenne constitue une communauté unique de droits, de libertés et de valeurs communes. Elle nous permet de sauvegarder notre modèle social européen, qui associe la réussite économique et la protection sociale. Elle nous permet de préserver la diversité culturelle. Le marché unique, nos politiques communes et l’euro n’ont pas d’équivalent dans le monde. Ces réalisations sont le fondement de notre prospérité. Ensemble nous défendons nos intérêts et des échanges libres et équitables dans le monde. Ensemble nous progressons dans notre politique énergétique et ensemble nous contribuons à la protection du climat au niveau mondial. Ensemble nous contribuons à la stabilité et au développement dans le monde et nous promouvons la liberté.

Nous sommes tout aussi fermement convaincus que l’Union européenne ne peut à nouveau aller de l’avant que si elle continue à s’appuyer sur le soutien de ses citoyens.

Pour cela, l’Union européenne doit répondre aux préoccupations exprimées par les peuples en clarifiant ses objectifs et son fonctionnement. Elle devrait être plus forte sur les priorités essentielles, là où les Européens doivent unir leurs forces, et moins présente là où les États membres sont mieux placés pour agir. Elle doit rester placée sous le contrôle démocratique de ses citoyens et doit être plus intelligible. Elle doit agir plus rapidement, en particulier pour mettre en œuvre des programmes et des projets qui apportent des bénéfices directs aux citoyens.

Dans un monde qui change, l’Union européenne devrait préserver ses acquis essentiels et se concentrer sur les défis auxquels les Européens sont aujourd’hui confrontés, comme les migrations à l’échelle mondiale et les nouvelles menaces, en particulier le terrorisme international, auquel aucun État membre ne peut faire face efficacement seul. Elle doit également renforcer la capacité des Européens à répondre à une concurrence internationale qui s’accroit tout en renforçant l’économie sociale de marché européenne.

En conséquence, nous proposons trois priorités essentielles pour une action renforcée et approfondie fondée sur des objectifs concrets :

· la sécurité intérieure et extérieure: l’Europe est confrontée à des défis immenses. Ils requièrent un renforcement de ses moyens communs afin de protéger ses frontières extérieures et de contribuer à la paix et à la stabilité dans son voisinage, en particulier en Méditerranée, en Afrique et au Moyen-Orient.

Nous ne gagnerons la lutte contre le terrorisme en Europe que si nous agissons en étant unis. Le terrorisme ne sera vaincu que si nous montrons que nous sommes capables de reconstruire un esprit de communauté ; d’investir dans nos villes, contre la marginalisation sociale.

Nous nous montrerons à la hauteur de nos responsabilités si nous développons notre défense européenne et prenons les engagements nécessaires pour nos opérations conjointes, ainsi que pour nos capacités et notre industrie militaires. Le potentiel d’une véritable politique étrangère, de sécurité et de défense commune n’a pas encore été pleinement exploité.

· une économie forte et une cohésion sociale forte: l’Europe doit tenir sa promesse de prospérité pour ses citoyens. Il nous faut davantage de croissance pour lutter contre le chômage et créer des emplois, en particulier pour les jeunes, et davantage d’investissements pour assurer la force de nos économies dans la concurrence mondiale.

Le succès du modèle économique et social européen, qui combine force économique et protection sociale, nécessite de définir le cadre de régulation approprié ; de meilleures politiques pour l’entrepreneuriat et la participation de tous à la vie active ; de renforcer la recherche, l’innovation et la formation, qui jouent un rôle clef car la richesse de l’Europe repose en premier lieu sur les connaissances et les capacités de ses citoyens ; de développer l’économie numérique en Europe pour de meilleurs services, une industrie modernisée et des emplois ; d’exploiter pleinement le potentiel des politiques énergétiques et climatiques qui protègent l’environnement.

Pour les pays qui ont l’euro en commun, de nouvelles étapes seront nécessaires, pour renforcer la croissance, la compétitivité, l’emploi et la convergence, y compris dans les domaines social et fiscal.

· des programmes ambitieux pour la jeunesse: l’Europe ne réussira que si elle donne espoir à ses jeunes. Nous devons renforcer les initiatives européennes pour la formation, l’entrepreneuriat et l’accès à l’emploi dans toute l’Europe, tels que l’Initiative pour l’emploi des jeunes ou le programme Erasmus pour les étudiants, les apprentis et les jeunes professionnels.

L’Union européenne représente nos valeurs communes : nous défendons la paix et la liberté, la démocratie et la primauté du droit, le respect mutuel et la responsabilité, la tolérance et la participation, la justice et la solidarité. Il est temps aujourd’hui de réaffirmer ces valeurs.

Nous proposerons demain aux Chefs d’État et de gouvernement et aux Institutions européennes de lancer un processus, selon un calendrier strict et un ensemble précis d’engagements, afin de répondre aux défis présentés par le résultat du référendum britannique et de développer des solutions concrètes pour un bon avenir aux Européens au sein de l’Union européenne.

Une rencontre spéciale des dirigeants en septembre sera consacrée aux défis communs auxquels les 27 États membres sont confrontés et aux priorités essentielles sur lesquelles ils devront décider. Ils devraient aussi se mettre d’accord sur des projets concrets à réaliser en Europe dans les six prochains mois pour la croissance et la sécurité. Les travaux devraient débuter immédiatement afin de développer les initiatives nécessaires. Des contributions de personnalités internationales pourraient nourrir les discussions sur les perspectives de l’Europe dans un contexte global.

Les réunions du Conseil européen d’octobre 2016 et de décembre 2016 devraient évaluer les progrès accomplis dans cette perspective et donner les directives nécessaires.

Le soixantième anniversaire du Traité de Rome le 25 mars 2017 sera un moment important pour réaffirmer l’unité de l’Europe et notre engagement commun dans le projet européen.

Yapuka !

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Il y a 3 heures, Fusilier a dit :

 Je ne justifie pas l'état du monde;  j'essaye d'expliciter les mécanismes..:rolleyes:

- la solidarité sur une base nationale, n'est qu'un épisode dans le développement du capital, pas un état naturel.  .   

- les moulinets des fiers à bras nostalgiques, ne changeront rien à l'affaire: il n'y aura pas de retour en arrière ; Il n'est pas possible de reproduire le welfare state sur une base des petits ou moyens Etats, tout simplement l'échelle du capital les dépasse 

Par ailleurs, j'avoue ne pas savoir comment changer les choses, l'état du monde.  Les révolutions socialistes ont été des échecs sanglants et les nationalismes n'ont rien à leur envier de ce point de vue, quand ils ne servent  pas de cache sexe au libéralisme. 

Bref, l'Europe, dans le chaos actuel, me parait le moins pire, et ça peut s'améliorer ; tout le reste ou c'est de la fumisterie ou ça conduit les peuples au désastre.  

Effectivement , dans le chaos actuel l'Europe est le moins pire mais ne pense tu pas qu'elle ne va pas dans le bon sens ? Et que plus elle s'entête dans un chemin qui s'éloigne des aspirations du début plus elle fait le jeux de ceux qui ont un regard passéiste limité au national ?

Au travers de ces fiers à bras nostalgique du passé elle est aussi en passe de voir ces fameux fiers à bras nostalgique du passé prendre encore plus d'ampleur tout simplement parce qu'elle a opté pour des choix qui devaient fatalement amené à ce choc ?

Moi j'observe une chose , l'Europe comme au niveau national a agité l'épouvantail nationaliste  pour faire peur et cela a fonctionné  mais sans apporté de solutions concrète et plus le temps passe plus cela semble avoir un effet contraire ...

Moi je me pose des questions sur une stratégie qui au final a pensé mettre de côté un mal être en pensant qu'il fallait opté pour un autre chemin .

 

 

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il y a 34 minutes, Tancrède a dit :

J'entendais bien que ce n'était pas ce que tu souhaitais; désolé si ma formulation t'a fait croire le contraire. Je demandais juste si cette description (celle que j'avais faite et à laquelle tu répondais, celle que tu faisais toi-même) était ce que tu voyais comme la nouvelle normalité, et une sorte de piège sans issue. 

Je rêve peut-être, mais je pense qu'une régulation au niveau européen est possible. Dans quelle configuration, intégration poussée du club fondateur ou de l'UE des 12,  ça je ne sais. Mais, c'est la seule issue vers le haut, dans le domaine de la faisabilité, ce qui ne veut pas dire simple. 

En termes de contenu, le "new deal" pourrait se constituer autour des concepts de flexsécurité / revenu à vie; ça peut être un point de compromis entre les facteurs contradictoires, protection sociale / flexibilité du mode de production, une façon de restructurer le lien social et de rattraper les trous de la raquette, certaines activités (re)devenant solvables.  

Le reste c'est de la "mécanique" ... 

Si non, dans le mouvement interne du capital, de l'économie,  cela s'organise dans un réseau de pôles / métropoles à l'échelle internationale , polarisation qui tend à marginaliser les hinterland.  Dans les pays de tradition "régionaliste" , le métropolitain peut mieux organiser, intégrer, le périphérique autour . C'est,  je crois,  une des difficultés du centralisme français et l'éclatement   du territoire (communes, etc...)  il y a vraiment urgence à constituer des territoires capables de donner du sens...

Modifié par Fusilier
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il y a 2 minutes, Fusilier a dit :

Je rêve peut-être, mais je pense qu'une régulation au niveau européen est possible. Dans quelle configuration, intégration poussée du club fondateur ou de l'UE des 12,  ça je ne sais. Mais, c'est la seule issue vers le haut, dans le domaine de la faisabilité, ce qui ne veut pas dire simple. 

En termes de contenu, le "new deal" pourrait se constituer autour des concepts de flexsécurité / revenu à vie; ça peut être un point de compromis entre les facteurs contradictoires, protection sociale / flexibilité du mode de production, une façon de restructurer le lien social et de rattraper les trous de la raquette, certaines activités (re)devenant solvables.  

Le reste c'est de la "mécanique" ... 

 

Sa semble très intéressant comme vision :souritc: .

Moi je suis ouvert à toute forme de pragmatisme qui nous sortirait de ce marasme !

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à l’instant, Fusilier a dit :

Tu vois,  je ne suis pas un grand méchant capitaliste :tongue:

Sa je le savais déjà :happy: .

On n'avait pas le même angle de vue et de grille de lecture .

Mais on a fini par ce rejoindre :souritc: .

 

 

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19 hours ago, Fusilier said:

Je rêve peut-être, mais je pense qu'une régulation au niveau européen est possible. Dans quelle configuration, intégration poussée du club fondateur ou de l'UE des 12,  ça je ne sais. Mais, c'est la seule issue vers le haut, dans le domaine de la faisabilité, ce qui ne veut pas dire simple. 

En termes de contenu, le "new deal" pourrait se constituer autour des concepts de flexsécurité / revenu à vie; ça peut être un point de compromis entre les facteurs contradictoires, protection sociale / flexibilité du mode de production, une façon de restructurer le lien social et de rattraper les trous de la raquette, certaines activités (re)devenant solvables.  

Le reste c'est de la "mécanique" ... 

 

C'est le point de bascule au cours du XXème siècle qui me fascine.... En fait les DEUX points de bascule. Je ne crois pas vraiment à l'idée d'un "modèle industriel" correspondant à un moment unique dans l'Histoire, offrant des circonstances non reproductibles dans les structures de l'économie actuelle... Ou dans celle d'avant ce "moment" industriel et son compromis Fordo-Keynésien. On a d'ailleurs vu, sous d'autres formes et dans d'autres circonstances, de tels arrangements sociaux exister à d'autres époques; rien que certaines cités Etats italiennes du Moyen Age, Venise en particulier, et surtout les Pays Bas dans la première moitié du XVIIème siècle (même pas leur apogée en termes de richesse) l'illustrent, avec évidemment certaines limites liées à leurs époques. Fondamentalement, dans les années 1910-1930, il n'existait que bien peu de raisons et d'ingrédients, si l'on suit les soi-disant "lois du marché" (à qui on fait souvent dire tout et leur contraire selon les besoins) ou les structures de l'économie, pour voir émerger une société de classes moyennes fondée sur la consommation du plus grand nombre. Comme au cours de la majorité de l'Histoire, l'entropie "naturelle" des acteurs de marché poussait à viser une lutte permanente pour la consommation des 10% les plus riches, avec entre 10 et 20% de plus (grand max) pouvant partiellement avoir accès à certains items et formes de consommation de ce "top 10%" (pas seulement quelques goodies, mais aussi une sorte de "bourgeoisie en beaucoup plus petit": logement, mode de vie, accès à certains services.... ), et le reste de la population trouvant un accès occasionnel à certains biens issus du progrès, longtemps après leur banalisation.... Soit ce qu'on est en train de retrouver actuellement (avec le facteur mitigeant de l'endettement public et privé toujours croissant qui amortit et masque beaucoup de choses), à marche forcée depuis les années 70.

La parenthèse des années 30 à 70 est un moment rarement vu dans l'Histoire, et unique par son champ d'application, mais si on regarde ses causes, on retrouvera essentiellement des raisons volontaristes, bien plus que de supposées circonstances exceptionnelles dans la structure de l'économie: l'âge industriel aurait pu aussi bien -comme il le faisait depuis longtemps d'ailleurs- écraser l'immense majorité des ouvriers et poursuivre son bonhomme de chemin. La seule caractéristique qui me semble réellement particulière à cette période de 40 ans (outre les guerres mondiales qui sur ce plan ont pu servir comme levier politique pour obtenir des changements, mais pas comme des facteurs économiques) est le degré de concentration de la capacité industrielle et de la richesse économique dans les pays occidentaux, procurant un niveau de richesse autorisant fondamentalement un meilleur partage sans trouver une résistance jusqu'au boutiste, et un niveau de concurrence plus limité qu'aujourd'hui, tant par le niveau de protection plus élevé des marchés de chacun (et encore, faut pas exagérer et voire ça comme des économies fermées non plus) que par le nombre plus réduit de concurrents (et leur proximité culturelle et géographique) par rapport aux marchés accessibles. Aujourd'hui, l'obstacle principal me semble avant tout l'extrême "démocratisation" de la capacité industrielle, et la saturation complète des marchés existants qui semblent plus en réduction structurelle de par la mouvement généralisé de concentration des richesses; tout le monde peut être un concurrent, ce qui rend la coordination internationale impossible. Pourtant, ce fonctionnement réduit l'espace de marché au niveau mondial en permanence, parce qu'on retrouve ce penchant naturel à se concentrer sur la consommation des 10% les plus riches, et la consommation partielle et "aspirationnelle" des 10-20% qui les suivent, au lieu d'essayer de retrouver le paradigme de viser plus large, cette "fenêtre" des années 30 à 70 qui a pu créer un niveau de stabilité sociale et politique comme jamais auparavant. Là, on est en train de s'aiguiller vers des sociétés profondément et structurellement instables, ce qui compromet d'ailleurs l'idée même de démocratie, qui ne peut fonctionner sérieusement et durablement avec de tels écarts de richesses. 

Je m'égare, mais concrètement, sans adhérer tant que ça au propos de Piketty, je le rejoins sur le point particulier de ce "moment" des années 20 ou 30 aux années 70: ce ne sont pas des circonstances économiques uniques qui ont créé cette parenthèse, mais une volonté politique. La question, et là où je peux te rejoindre, c'est de définir un espace de marché où cette volonté puisse exister. Est-ce tant un problème de taille? Cela joue, oui, mais il s'agit peut-être plus d'avoir un espace où cette volonté, issue d'un compromis, puisse être créée. En Europe, une telle forme de compromis social est pour l'instant complètement hors de propos pour les élites dominantes dont l'idéologie partagée est absolument univoque et radicalement hostile à de telles politiques qui sont plutôt ciblées à la moindre occasion, et les Etats qui essaient de les poursuivre sont plus pointés du doigt qu'encouragés. Je vois le cas des pays nordiques membres de l'UE où ils essaient de maintenir ce qu'ils peuvent, mais c'est à grand coût, cela implique une certaine mentalité partagée qui n'est plus, depuis peu, si universellement partagée, et ce n'est aucunement aidé par "l'échelon" européen qui force nombre de politiques mettant en danger ce modèle (ce qu'on peut voir sur le chapitre de l'immigration dans ces sociétés historiquement très homogènes et communautaires: il est à la fois cause et conséquence de certains problèmes rencontrés). Mais je note toutefois que ces pays somme toute petits ont quand même pu maintenir beaucoup de choses tout en restant économiquement viables et modernes. 

Modifié par Tancrède
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Après les perceptives historiques ci dessus, et si enfin on faisait une ''vrai'' Europe de la Défense (avec beaucoup de doigts croisés et de tables en bois accompagnée de trèfles à quatre feuilles...) :

http://www.bruxelles2.eu/2016/06/28/la-defense-devient-priorite-n1-la-parole-se-libere-les-projets-sortent-merci-david/

Modifié par collectionneur
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La dernière fois que j'ai l'impression qu'un président français défendait nos intérêts nationaux à Bruxelles c'est quand Jacques Chirac pratiquait la politique de la chaise vide au sujet de la politique agricole commune. J'ai peut-être raté un épisode mais c'est mon dernier souvenir. A part avaler avec constance des couleuvres, ils font quoi, nos politiques, à Bruxelles?

Modifié par Jojo67
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il y a 57 minutes, Jojo67 a dit :

La dernière fois que j'ai l'impression qu'un président français défendait nos intérêts nationaux à Bruxelles c'est quand Jacques Chirac pratiquait la politique de la chaise vide au sujet de la politique agricole commune. J'ai peut-être raté un épisode mais c'est mon dernier souvenir. A part avaler avec constance des couleuvres, ils font quoi, nos politiques, à Bruxelles?

Tout ce qui se passe n'a pas forcément besoin d'être l'objet d'un coup d'éclat pour aller dans un sens souhaitable pour les citoyens européens et français.

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Il y a 15 heures, Jojo67 a dit :

La dernière fois que j'ai l'impression qu'un président français défendait nos intérêts nationaux à Bruxelles c'est quand Jacques Chirac pratiquait la politique de la chaise vide au sujet de la politique agricole commune. J'ai peut-être raté un épisode mais c'est mon dernier souvenir. A part avaler avec constance des couleuvres, ils font quoi, nos politiques, à Bruxelles?

C'est surtout une impression subjective qui repose sans doute sur une compréhension des enjeux partiellement déconnectée des logiques à l'œuvre dans les instances européennes. Disons que sur le coup, il avait surtout défendu les intérêts d'une corporation qui était par ailleurs, pour une grande partie, sa "clientèle" électorale, avec force spectacle pour que ceux-ci le sachent, et au détriment d'autres corporation donc d'autres supposés "intérêts nationaux" (en vertu du nécessaire arbitrage). Sans vouloir lancer ici un débat sur la PAC, il s'agit surtout de pointer un biais cognitif assez courant qui consiste à confondre "intérêts nationaux" ou "intérêt commun" d'un côté, et intérêts particuliers de différents lobbies de l'autre (et de penser qu'ils ne devraient être défendus qu'avec fracas). Et c'est tout le drame de l'Europe, à mon sens: on n'a pas réussi à créer, ou on a progressivement détricoté, l'idée même d'un intérêt européen commun au profit des intérêts particuliers de différents lobbies. Et là-dessus, je te rassure pleinement: les politiques français travaillent dur et défendent assez bien les intérêts des banques françaises, de la pétrochimie française, jusqu'il y a peu des agriculteurs français, etc.

L'autre question que tu poses indirectement, et qui est pertinente, est le problème de la représentation française au niveau européen. Si on met de côté le Conseil, par définition constitué du chef de l'état ou des ministres en fonction, les autres instances sont surtout (même si, heureusement, pas exclusivement)  des lieux où la France "recase" ou "recycle" les perdants, les loosers, les bras cassés, ceux qui ont perdu une élection nationale mais qu'il serait inhumain (?) de laisser sans mandat, etc., —à l"inverse de ce qui se fait dans d'autres pays qui envoient des poids lourds pour peser— et ça c'est absolument dramatique pour la France comme pour l'Europe: on peut difficilement prétendre faire avancer une vision française de l'Europe (pour autant qu'elle existe) tout en reposant avant tout sur des gens absents, méconnaissant les dossiers, incompétents ou les trois à la fois. C'est une responsabilité des exécutifs successifs pour les postes qui dépendent des gouvernements, mais surtout des partis (et des électeurs qui votent pour eux) qui instrumentalisent (et dévalorisent) les enjeux européens de la sorte. On n'a que l'Europe qu'on mérite...

 

Modifié par Bat
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il me semble que les anglo-saxons ont souvent eu des commissaires européens en charge du commerce et/ou de l'économie ...  et ils se sont "défoncés"...

Français et pays du sud se sont concentrés sur le reste (les transports, la diplomatie ...) bref là ou l'Europe ne s'est pas ou peu faite.  Je me trompe ?

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il y a 57 minutes, Lezard-vert a dit :

il me semble que les anglo-saxons ont souvent eu des commissaires européens en charge du commerce et/ou de l'économie ...  et ils se sont "défoncés"...

Français et pays du sud se sont concentrés sur le reste (les transports, la diplomatie ...) bref là ou l'Europe ne s'est pas ou peu faite.  Je me trompe ?

La diplomatie a été dévolue aux anglais (Ashton-la-pâle) avant Federica Mogherini.

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Le Monday, June 27, 2016 à 17:17, Tancrède a dit :

Sur ce deuxième point, je m'inscris totalement en faux, comme je l'ai déjà évoqué plus haut, sur ce topic et celui du brexit: l'UE, déjà, est institutionnellement un recours des dirigeants nationaux CONTRE leurs propres électeurs, un biais par lequel ils peuvent favoriser certaines politiques tout en se dédouanant de la responsabilité qui va avec, voire au besoin, en pouvant blâmer le monstre informe et sans visage. Ensuite, autre biais qui fait que l'UE est bien plus que la somme de ses parties sur le plan du processus de décision politique, il y a une élite eurocratique, tant dans le domaine politique que dans l'économique ou celui des "expertises" en tous genres, qui est devenue depuis longtemps très homogène idéologiquement, et souvent socialement: c'est le bouillon, l'écosystème permanent dans lequel ils baignent et dont ils partagent les vues (et particulièrement la doxa économique) qui préside aux processus de négociation et de décision, avec depuis longtemps une forte marge d'indépendance de fait vis-à-vis des systèmes politiques nationaux. 

Donc pour toi, un taux de "précariat" (englobant tous les divers degrés de la mouise et de l'absence d'opportunités, du plus abject jusqu'au niveau de ceux qui ont le droit d'espérer pendant quelques années pouvoir appartenir à l'imaginaire "classe moyenne") tournant autour de 50-60% (si on mesure, c'est à peu près ce qu'on retrouve partout, des USA à l'Europe, avec des variations là où existent encore de forts systèmes de redistribution) d'une population donnée dans les pays dits développés, est la nouvelle "normalité" à laquelle il est impossible d'échapper parce que "la mondialisation" le veut mécaniquement ainsi, quoiqu'on en aie? Le tout avec un retour généralisé à une forte sédimentation sociale (mobilité faible) qu'on constate aussi un peu partout? 

Deuxieme partie de ton post. Quelle est tok opinion et le moyen d'y parvenir ?

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Un sondage qui montre qu'en France l'opinion au sujet de l'UE est plus partagée que je ne le pensais :

LE MONDE | 29.06.2016 à 06h38 • Mis à jour le 29.06.2016 à 06h48

Six jours après le référendum britannique, une majorité de Français ne veulent pas d’un « Frexit ». Selon un sondage TNS Sofres OnePoint pour RTL, Le Figaro et LCI, rendu public mercredi 29 juin, 45 % des personnes interrogées sont pour le maintien de la France dans l’Union européenne et 33 % se déclarent en faveur de sa sortie (22 % ne se prononcent pas).

Sur la question de l’organisation d’un référendum en France, 45 % y sont favorables et 44 % opposés. A l’image de ce qui s’est passé en Grande-Bretagne, le vote en faveur ou non d’un « Frexit » diffère selon les catégories socio-professionnelles : 51 % des plus favorisés souhaitent un maintien au sein de l’Europe contre 3 % des moins aisés. Les résultats sont également très différents suivant l’appartenance politique. Ainsi, une grande majorité des électeurs du Front national (74 %) se disent en faveur d’une sortie de l’UE, contre 43 % au Front de gauche (mais 48 % pour le maintien), 19 % chez les Républicains, 17 % au PS et 10 % chez EELV.

Plus d’enthousiasme européen

Quant au résultat du référendum britannique, il déçoit 45 % des personnes interrogées et en satisfait 36 %. Mais ce choix en faveur du « Brexit » les a peu étonnés : 58 % disent ne pas avoir été surpris par l’issue du vote contre 38 % qui ne s’y attendaient pas. En outre, ils sont 48 % à considérer que cet événement est une « mauvaise chose » pour l’Union européenne et 24 % une « bonne chose ».

Mais l’enthousiasme européen ne semble plus vraiment au rendez-vous. Interrogés sur l’avenir de l’Union, ils sont 55 % à réclamer « davantage d’autonomie des nations vis-à-vis de l’Union européenne » et seulement 25 % à espérer davantage d’intégration entre les nations au sein de l’UE.

L’enquête a été réalisée en ligne du 24 au 27 juin sur un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

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il y a 8 minutes, Jojo67 a dit :

Selon un sondage TNS Sofres OnePoint pour RTL, Le Figaro et LCI, rendu public mercredi 29 juin, 45 % des personnes interrogées sont pour le maintien de la France dans l’Union européenne et 33 % se déclarent en faveur de sa sortie (22 % ne se prononcent pas).

(...)

Mais l’enthousiasme européen ne semble plus vraiment au rendez-vous. Interrogés sur l’avenir de l’Union, ils sont 55 % à réclamer « davantage d’autonomie des nations vis-à-vis de l’Union européenne » et seulement 25 % à espérer davantage d’intégration entre les nations au sein de l’UE.

Le sondage ne me surprend guère. 45 contre 33, cela correspond à peu près à 59 contre 41 qui ressortait d'un sondage pan-européen en mars-avril dernier, voir le tableau synthétique ici

Ou plutôt cela ne me surprend plus.

Petite anecdote personnelle, étant partisan depuis quinze ans au moins de cette sortie, je me suis très longtemps considéré comme une sorte de mouton à cinq pattes, aux opinions tellement excentriques que j'aurais mérité d'être britannique :smile:

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C'est que dans le cercle de mes connaissances - ce qui comprend beaucoup plus que trois personnes - j'étais je crois bien le seul. Même dans les milieux souverainistes autour du RPFIE et de Chevènement où j'ai quelque temps grenouillé vers 1999-2002, ce genre d'opinion était de l'extrémisme.

La première fois que j'ai vu un sondage suggérant qu'un tiers des Français partageait mon opinion, j'ai compris deux choses. Après avoir fait retombé mes sourcils, j'entends.

1. "The times, they are a'changing"

2. L'effet "je rencontre des gens qui me ressemblent et j'imagine qu'ils sont représentatifs du pays entier", que je connaissais bien évidemment... eh bien, il est encore plus puissant que je ne pensais ! Je parle bien de l'effet silo, de la compartementalisation d'une société en groupes qui non seulement ne se parlent guère, mais encore en arrivent à oublier l'existence les uns des autres

 

Mais bon, Dylan y a aussi son mot à dire, c'est clair.

 

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Reconstruire l’Europe après le « Brexit » (T.Piketty)

En bref :

- L'auteur critique le rôle de l'Allemagne et de la France dans la gestion de la crise et des conséquences des politiques d'austérités. Il milite pour une restructuration de la dette.

- Piketty dénonce le Conseil Européens ( Réunions des chefs d'états et des ministres de l'UE) comme une institution lourde,complexe et ou s'affrontent les intérêts des États les uns contre les autres au lieu de définir un intérêt commun Européen. Il propose de rénover la constitutions de ce conseil en le transforment en assemblée de parlementaire issus des parlements nationaux avec réunion une fois par mois.

- Il milite également pour une réglementation social et fiscal du marché unique, qui pour lui conduit à l'heure actuelle à l'augmentation des inégalités.

- Sur le Brexit, Piketty dénonce un vote contre l'immigration et la mondialisation plus que contre l'UE en elle même. Pour lui, l'UK va chercher à bénéficier du marché commun.

http://piketty.blog.lemonde.fr/2016/06/28/reconstruire-leurope-apres-le-brexit/

La coopération entre États membres de l’UE dans le domaine de la défense doit être « la norme »

Il aura fallu un an à Federica Mogherini, Mme le Haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la sécurité, pour rédiger la cinquantaine de pages portant sur la nouvelle stratégie de politique étrangère et de sécurité de l’Union européenne (UE).

- Renforcement du partenariat avec l'OTAN.

- Le document prône une intensification des « efforts en matière de défense, de lutte contre le terrorisme, d’énergie et de communications stratégiques ainsi que pour ce qui est du cyberespace. » Et les États membres devront traduire leurs engagements en matière d’assistance mutuelle (…) consacrés par les traités en actes concrets. »

- Souveraineté des États = pas d'armée européennes.

 

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On commence à avoir des propositions du côté allemand.

 

Citation

« Brexit » : la gauche allemande se démarque de Merkel

25.06.2016 à 11h21

Par Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant)

Y a-t-il une réponse sociale-démocrate à la crise que traverse l’Union européenne ? Sigmar Gabriel, président du parti social-démocrate allemand (SPD), et Martin Schulz (SPD également), président du Parlement européen, tentent de répondre par l’affirmative et par là-même de se démarquer de la chancelière Angela Merkel. Ils ont publié, vendredi 24 juin, un texte intitulé « Refonder l’Europe » dans lequel ils émettent dix propositions.

Sur le plan institutionnel, ils souhaitent que la Commission de Bruxelles devienne un « vrai gouvernement européen » contrôlé par deux Chambres, le Parlement européen et une assemblée représentant les Etats-membres. Par ailleurs – et cela constitue le cœur du document – les deux hommes préconisent un « tournant de la politique économique » et un « pacte pour la croissance » en Europe. Ils souhaitent notamment que l’actuel pacte de stabilité et de croissance insiste davantage sur ce second aspect et moins sur le premier.

Pour un « FBI européen »

Les deux dirigeants plaident par ailleurs pour un renforcement de la politique étrangère commune et pour une lutte plus offensive contre les paradis fiscaux et l’évasion fiscale. Au chapitre de la sécurité, ils évoquent un « FBI européen » et une véritable coopération entre les Etats contre le terrorisme. Enfin, ils préconisent une « politique d’immigration commune », un contrôle des frontières extérieures de l’Union européenne également commun (mais ils ne disent pas comment y parvenir) et une « protection effective des droits fondamentaux » avec notamment la publication d’une « charte européenne des droits fondamentaux adaptée à l’ère numérique ».

Selon la presse allemande, les ministres allemand et français des affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier et Jean-Marc Ayrault, qui devaient se retrouver samedi matin à Berlin avec leurs collègues italien, belge, néerlandais et luxembourgeois, devraient publier une déclaration commune qui reprendrait un certain nombre de ces éléments et insisterait sur l’importance du couple franco-allemand pour sortir de la crise actuelle.

Si ces propositions reprennent en grande partie des idées déjà évoquées par la sociale-démocratie européenne ces derniers temps, difficile de ne pas y voir également une prise de position anti-Merkel. Vendredi 24 juin, la chancelière allemande a clairement laissé entendre qu’à ses yeux, une relance institutionnelle de l’Europe n’était pas d’actualité.

De plus, connaissant la faiblesse politique de François Hollande et ne se retrouvant pas dans les propositions de Nicolas Sarkozy – qu’elle a reçu très discrètement mardi 21 juin –, elle n’entend pas miser sur le moteur franco-allemand dans les mois à venir. Comme par hasard, les sociaux-démocrates insistent sur ces deux points.

En revanche, on notera que le document des deux dirigeants du SPD passe totalement sous silence une Europe de la défense. Pour Angela Merkel, Vladimir Poutine constitue une vraie menace contre laquelle il faut faire preuve de fermeté alors que pour le SPD, il est plus urgent que jamais de restaurer une relation de confiance avec le président russe.

Le Monde

 

Modifié par Gravity
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Le 10/6/2016 à 20:52, Wallaby a dit :

http://www.marianne.net/libre-echange-astuce-bruxelles-expedier-accord-ceta-cousin-du-tafta-100243487.html (8 juin 2016)

La Commission européenne aimerait se passer de l'avis des parlements nationaux pour ratifier l'accord de libre-échange conclu avec le Canada.

Un groupe emmené par le Royaume-Uni plaide pour aller vite, mais s'oppose à la plupart des autres Etats membres - dont la France - qui souhaitent que les parlements nationaux soient consultés.

http://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/ceta-eu-kommission-koennte-freihandelsabkommen-an-parlamenten-vorbeischleusen-a-1097002.html (10 juin 2016)

L'Italie vient de changer de camp, passant dans le camp de la Commission et de ceux qui veulent zapper les parlements nationaux.

http://transatlantique.blog.lemonde.fr/2016/06/07/les-deputes-luxembourgeois-mettent-un-coup-darret-au-ceta-le-petit-cousin-du-tafta/ (7 juin 2016)

Vote du Parlement luxembourgeois à la quasi-unanimité (58 votes pour, 2 abstentions) d’une motion enjoignant son gouvernement à ne pas adopter le CETA en l’état.

http://www.focus.de/finanzen/news/wirtschaftsticker/ceta-eu-droht-neuer-aerger-um-freihandelsabkommen-mit-kanada_id_5617206.html (10 juin 2016)

L'Allemagne est dans le camp des pays qui veulent des ratifications du traité canadien par les parlements nationaux.

http://www.welt.de/wirtschaft/article156679776/Fassungslosigkeit-ueber-Junckers-Alleingang.html (29 juin 2016)

Juncker a déclaré qu'il allait se passer des parlements nationaux pour ratifier le traité canadien.

Sigmar Gabriel dit que la commission est "insensée". Si elle fait cela, le TTIP est mort.

Seehofer dit que c'est "irresponsable".

 

 

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Ce qui est amusant c'est que le luxembourg a voter a l'unanimité contre Juncker :bloblaugh:

Le parlement luxembourgeois qui connais bien le bonhomme a voté imposant a son gouvernement de cesser les négociation CETA ... et a poser le véto.

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