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[Union Européenne] nos projets, son futur


Messages recommandés

il y a 22 minutes, capmat a dit :

Erdo s'en est pas trop mal tiré au début, maintenant il est dans l'entonnoir.

 

Tout à fait d'accord, mais je pense que c'est pas le bon topic pour discuter de ça. Le fil Turquie me semble plus indiqué.

Pour en revenir au sujet de cette page web : 

Citation

(...) Les Etats membres de l'Union européenne ont conclu vendredi, (...) un nouvel accord sur le climat portant sur un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'au moins 55% d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990, contre un précédent objectif de baisse de 40%.
Le nouvel objectif climatique doit permettre au bloc de parvenir à la neutralité carbone en 2050 (...)

Pour parvenir à ce nouvel objectif, les Etats membres ont dû surmonter leurs divisions (...)
La Pologne, très dépendante du charbon, a bataillé (...) pour s'assurer que la réforme du marché du carbone de l'UE ne réduirait pas les financements consacrés aux Etats membres les plus pauvres.

Varsovie a également demandé que le nouvel objectif prenne en compte le produit intérieur brut de chaque pays (...)
Le nouvel objectif devra à présent être approuvé par le Parlement européen (...)
https://www.challenges.fr/top-news/accord-europeen-sur-un-nouvel-objectif-climatique-plus-ambitieux_741621 

  Du moment que la Pologne atteint ses objectifs en respectant l'état de droit :tongue:

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Il y a 3 heures, capmat a dit :

J'étais tenté de me livrer à une fresque bien plus large de la situation pour préciser la position des pièces sur l'échiquier mais je me méfie des post long.

Tout ce que tu cites participe "de la fresque".

- "Maintenant, Ankara peut essayer de jouer sur tous les tableaux, négociant sa position stratégique auprès de plusieurs acteurs, pour obtenir le maximum de faveurs , mais ça nécessite de la diplomatie, du tact et de l'habileté. Pas vraiment des qualités dont le mini sultan a fait preuve ces derniers temps ...:happy:"

Erdo s'en est pas trop mal tiré au début, maintenant il est dans l'entonnoir.

 

Il y avait hier soir un "C'est dans l'Air"  sur ERDOGAN   ... Pas écouté mais peut-être intéressant pour "la vision stratégique"  ?    L'épisode avec Macron et l'Islam ne me semblant pas le point le + important , même si cela fait "bruit"

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  • 3 weeks later...

https://www.theguardian.com/politics/2020/dec/27/margaret-thatcher-said-plan-for-the-euro-was-a-rush-of-blood-archives-reveal

L'Irlande publie des archives de discussions entre le premier ministre Charles Haughey et Margaret Thatcher :

À l'époque, le contrôle de l'Union soviétique sur l'Europe de l'Est s'effondrait et Thatcher comparait l'intégration européenne au communisme.

"Nous essayons d'amener l'Europe de l'Est à accepter les normes démocratiques et nous recréons ici notre propre politburo. Ils sont tout simplement trop nombreux".

"Je n'abandonne pas l'autorité à une bureaucratie non élue... Je suis complètement dégoûtée que la Communauté européenne essaie de nous lier avec des règlements bureaucratiques."

https://balkaninsight.com/2020/12/21/polexit-sign-appears-at-end-of-long-corridor/

Le dirigeant du PiS [Jaroslaw Kaczynski] est même allé jusqu'à accuser l'UE d'être pire que l'Union soviétique, car sous le communisme la Pologne était au moins partiellement indépendante, mais maintenant l'UE veut se débarrasser complètement de l'indépendance polonaise et la "coloniser" : "Nous défendrons notre identité, notre liberté, notre souveraineté à tout prix".

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https://www.politico.eu/article/eu-china-investment-deal-angela-merkel-pushes-finish-line-despite-criticism/ (29 décembre 2020)

Pour les critiques, c'est un accord précipité qui est trop doux pour les droits du travail. Pour Angela Merkel, c'est une victoire stratégique et la cerise sur le gâteau de la présidence allemande du Conseil de l'UE.

Les diplomates et les fonctionnaires européens affirment que la chancelière allemande a joué un rôle crucial dans la finalisation de l'accord d'investissement UE-Chine, longtemps retardé, qui a nécessité plus de sept ans de négociations. Ces discussions devraient se terminer mercredi par une vidéoconférence de haut niveau entre Bruxelles, Berlin et Pékin, juste avant que l'Allemagne ne cède la présidence tournante du Conseil de l'UE au Portugal à la fin de la semaine.

La vidéoconférence avec Merkel, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Charles Michel et le président chinois Xi Jinping est prévue pour 13 heures, heure de Bruxelles, mercredi, l'UE ayant confirmé mardi dernier.

Les dirigeants prévoient de donner un aval politique à l'accord, qui devra ensuite être révisé juridiquement, traduit dans différentes langues et approuvé officiellement par les gouvernements de l'UE et le Parlement européen, ainsi que, éventuellement, par les parlements nationaux - un processus qui devrait durer au moins jusqu'au début de l'année 2022.

La Commission européenne a déclaré que l'accord était une réussite car non seulement il améliore l'accès au marché pour les investisseurs européens en Chine et s'attaque aux transferts de technologie forcés, aux subventions non transparentes et aux entreprises d'État, mais il engage également la Chine à "faire des efforts continus et soutenus" pour ratifier les conventions internationales sur l'interdiction du travail forcé.

Toutefois, certains pays de l'UE, comme la Belgique et les Pays-Bas, ont fait part de leurs inquiétudes quant à la capacité de l'UE à traiter les questions relatives aux droits de l'homme dans le cadre de cet accord. D'autres, comme la Pologne, se demandent pourquoi l'UE se précipite pour conclure l'accord avec la Chine sans attendre l'investiture du président américain élu Joe Biden, dont l'équipe de transition a déjà fait part de ses préoccupations concernant l'accord.

Des critiques sévères émanent également du Parlement européen. "La Commission a plié sur la question des droits des travailleurs", a déclaré l'eurodéputé vert Reinhard Bütikofer, président de la délégation du Parlement pour les relations avec la Chine. M. Bütikofer a déclaré que de simples engagements sur l'abandon du travail forcé ne suffisaient pas : "Il est ridicule d'essayer de vendre cela comme un succès".

Le législateur allemand a également critiqué l'accord comme étant "une affaire en solo telle que nous la connaissons de l'administration Donald Trump", et a déclaré : "Expliquez pourquoi, il y a trois semaines, l'UE - qui aime à se qualifier de porte-drapeau du multilatéralisme - a déclaré vouloir se coordonner avec l'administration Biden vis-à-vis de la Chine, et maintenant elle essaie de faire passer cet accord juste avant l'investiture de Biden en tant que président".

Theresa Fallon, directrice du Centre for Russia Europe Asia Studies, a également critiqué l'accord d'investissement prévu. "Le principal résultat du point de vue de Pékin était de créer un fossé dans les relations transatlantiques, et Bruxelles semble s'y être plié", a-t-elle déclaré.

Les fonctionnaires de l'UE rejettent les critiques concernant la précipitation à conclure un accord sans consulter les États-Unis, soulignant que Washington a obtenu son propre accord en matière de commerce et d'investissement sous la présidence de M. Trump et que l'UE essaie simplement d'obtenir des conditions d'accès au marché similaires, ce qui permettrait à Bruxelles et à Washington de coordonner leurs politiques à l'égard de la Chine à partir d'un point de départ similaire.

Un fonctionnaire de la Commission a rappelé que Bruxelles et Pékin s'étaient engagés en avril 2019 au plus haut niveau politique à finaliser l'accord sur les investissements avant la fin de cette année, et que les deux parties s'en tenaient à leur propre objectif en finalisant maintenant les négociations, après avoir échoué à plusieurs reprises à faire des progrès substantiels dans les discussions au cours des années précédentes - "au grand dam de certains de ceux qui critiquent maintenant cet accord", comme l'a dit le fonctionnaire.

Pourtant, il ne fait guère de doute non plus à Bruxelles que la conclusion de l'accord prévue pour la fin de l'année - à un moment inhabituel pour des accords aussi médiatisés, entre Noël et le Nouvel An - porte l'écriture de Merkel.

L'accord d'investissement s'inscrit dans le cadre d'une stratégie d'ouverture vers la Chine dont Merkel a fait une pierre angulaire de la présidence semestrielle du Conseil de l'Allemagne. "Je crois qu'il est juste et important de s'efforcer d'établir de bonnes relations stratégiques avec la Chine", a déclaré Mme Merkel le 14 septembre, jour où elle avait initialement prévu un sommet géant UE-Chine à Leipzig, qui a dû être annulé en raison de la pandémie de coronavirus et a été remplacé par une vidéoconférence avec le Chinois Xi.

Pour les entreprises européennes, en particulier les constructeurs automobiles et les fabricants allemands, cet accord revêt une grande importance car il leur permettrait d'accroître leurs investissements sur le lucratif marché chinois, qui connaît une croissance constante, sans avoir à faire face à des restrictions protectionnistes telles que les coentreprises forcées, dans lesquelles les entreprises locales détiennent la majorité des parts et peuvent accéder aux secrets commerciaux.

"Nous ne devons pas nous faire d'illusions à ce stade ; nous devons plutôt mesurer les choses par rapport aux réalités", a déclaré Mme Merkel en septembre. "Aujourd'hui, la Chine est un concurrent évident dans de nombreuses hautes technologies. Donc, bien sûr, l'accès au marché et les caractéristiques de nos échanges commerciaux doivent être sur un pied d'égalité. Des conditions de concurrence équitables, comme on dit, doivent prévaloir".

Outre la forte impulsion de Berlin, renforcée à Bruxelles par l'ambassadeur allemand Michael Clauss - qui, ce n'est pas un hasard, est l'ancien ambassadeur allemand à Pékin - Merkel pouvait également compter sur le "moteur allemand" de la Commission européenne, comme l'a dit un diplomate européen : Il a nommé Björn Seibert, chef de cabinet du président de la Commission, Sabine Weyand, directrice générale du commerce, ainsi que Michael Hager, chef de cabinet du vice-président exécutif Valdis Dombrovskis, comme faisant partie de ce "moteur".

Mais surtout, Merkel semble avoir obtenu le soutien de la France pour l'accord. Un fonctionnaire proche du ministre français du commerce Franck Riester, qui a critiqué la semaine dernière l'accord relatif aux droits de l'homme, a déclaré mardi que "les choses vont dans la bonne direction". Un fonctionnaire de l'UE a déclaré que Mme Merkel avait conclu un accord avec le président français Emmanuel Macron selon lequel elle pourrait conclure l'accord sous la présidence allemande, tandis que la ratification et la signature de l'accord seraient finalisées sous la présidence française du Conseil au cours du premier semestre 2022.

https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/francois-godement-la-chine-a-fait-des-concessions-douverture-larges-qui-ne-sont-pas-bordees-dun-point-de-vue-legal-1277299 (30 décembre 2020)

Au fond, l'Union européenne était bien plus demandeuse que la Chine. Car le marché européen a toujours été très ouvert, tandis que la Chine pouvait restreindre l'investissement dans de nombreux domaines - sans compter son opacité. Pour résumer, la Chine reçoit l'assurance que le marché européen reste ouvert , et obtient une ouverture surprise de la vente d'électricité en gros et au détail en Europe. Les deux parties conservent leur filtrage des investissements, chacune promettant d'être de bonne foi… L'Europe obtient, elle, des avancées dans quinze secteurs d'importance inégale. Il y a la finance, les sociétés de conseil, le marché des télécoms ou encore la chimie. Mais des inconnues demeurent : par exemple dans le secteur automobile dont l'ouverture ne concerne que les voitures électriques, dans les télécoms avec beaucoup d'obligations d'entreprises conjointes, l'exclusion des réseaux internet et de l'e-commerce.

Modifié par Wallaby
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Et je me demande si, mutatis mutandis, cette opinion de Lawrence Summers, ancien secrétaire au trésor de Bill Clinton, s'applique aussi à l'Europe :

Le 05/06/2018 à 09:50, Wallaby a dit :

https://www.nytimes.com/2016/12/05/opinion/its-time-for-a-reset.html (5 décembre 2016)

Nous devons réorienter le dialogue économique mondial vers la promotion d'un "nationalisme responsable" plutôt que sur l'intégration internationale pour elle-même. Un exemple classique d'initiative malavisée est l'effort de promotion d'un traité bilatéral d'investissement entre les États-Unis et la Chine. Même dans l'éventualité peu probable qu'un tel traité puisse être négocié, son effet serait de réduire la capacité de l'Amérique à contrôler le comportement des entreprises chinoises aux États-Unis pour accroître la sécurité des entreprises américaines mondiales lorsqu'elles implantent des installations de production ou investissent en Chine. Du point de vue d'un électeur américain typique de la classe moyenne, l'accord est perdant-perdant.

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https://www.spectator.co.uk/article/the-eu-is-taking-a-gamble-with-china (2 janvier 2020)

[Biden] était, bien sûr, vice-président lorsque les services de renseignements américains ont mis le téléphone de Merkel sur écoute. Il s'agit là d'une alerte précoce qui montre que, bien qu'elle soit amie du monde entier, l'UE n'est pas inféodée à l'Amérique, mais qu'elle peut faire son chemin si nécessaire.

Le fait que, malgré les inconvénients, Merkel ait quand même donné suite montre qu'elle poursuit son propre programme plutôt que celui de l'Amérique. Elle est convaincue que l'équilibre des pouvoirs se déplacera vers l'Asie au XXIe siècle. Alors que la Chine et ses voisins progressent, elle souhaite que l'Europe s'accroche au géant économique pour tenter de maintenir son statut dans le monde. Alors que de nombreux médias allemands l'ont critiquée pour son approche douce de la Chine, les experts économiques ont affirmé avec force que les fabricants allemands ont besoin du marché chinois. Volkswagen vend près de 50 % de ses voitures à la Chine, et ses concurrents en dépendent tout autant. Le nouvel accord commercial garantit à Volkswagen, Daimler et aux autres constructeurs qu'ils pourront bientôt vendre des voitures électriques en Chine. Dans leur quête de domination mondiale, les géants automobiles allemands ont irrévocablement lié leur destin à la Chine et n'ont peut-être laissé à Berlin aucune autre option que de trouver un accord avec Pékin.

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  • 4 weeks later...

https://www.eurotopics.net/fr/255036/l-ue-versus-astrazeneca-o-en-sommes-nous (30 janvier 2021)

Markus Felsenkirch, chroniqueur de Spiegel (Allemagne) cache de moins en moins sa colère contre l'UE :

«Comment, dans la pire des crises depuis la Seconde guerre mondiale, a-t-on pu avoir négligé à ce point l'acquisition de ce bien capital et s'être comporté comme s'il s'agissait de soldes, d'une course aux bonnes affaires, d'achats impulsifs réalisés sur un coup de tête ? ... Pour chaque euro économisé, ce sont des gens qui meurent actuellement. L'UE a alloué 750 milliards d'euros pour adoucir l'impact de la pandémie, contre à peine 3 milliards pour en venir à bout par la vaccination. Un choix difficilement défendable. ... Au lieu de s'excuser auprès des 448 millions de citoyens européens, Bruxelles fait étalage d'un esprit de corps et rejette la faute sur les laboratoires. ... L'immunité collective semble exister depuis longtemps dans l'UE, une immunité à la critique.»

Le modus operandi de Bruxelles, qui décide de son propre chef, est trop souvent facteur d'erreurs, écrit le Corriere del Ticino (Suisse) :

«Il semblerait que la Commission européenne se soit laissée duper par Pfizer et Astrazeneca en leur versant des millions d'euros à titre de 'contribution aux coûts de la recherche' en échange d'une promesse de livraisons à grande échelle de vaccins contre le Covid-19 sans la moindre garantie. ... Si la Commission avait été soumise à un véritable contrôle démocratique par le Parlement européen, quelqu'un l'aurait sûrement remarqué et aurait demandé sur quelle base il était garanti que les vaccins seraient livrés à temps. ... Or, non seulement ce contrôle n'existe pas, puisque le Parlement européen n'est en fait qu'un organe de révision - mais en plus, les traités ont été gardés secrets pour empêcher l'opinion publique de se prêter à tout contrôle.»

L'UE se comporte comme si les ennuis avec les grands laboratoires pharmaceutiques étaient quelque chose de nouveau, fulmine Avvenire (Italie) :

«Ceux qui suivent la bataille de l'accès aux médicaments essentiels n'en connaissent que trop bien le scénario, depuis le sida. ... Cette fois, l'histoire se répète au niveau mondial. ... Dans la course au vaccin, les gouvernements ont signé des contrats avec des entreprises, liées au secret, sans définir les conditions d'accès au vaccin en fonction de critères de santé publique et sans regarder au delà de leurs propres frontières. Au mépris du rôle qu'ils se devaient de jouer en tant que bons investisseurs, les pays européens ont laissé leurs institutions publiques s'engager dans une pratique risquée et inédite d'achat de produits et de services. ... Une maladresse qui a de quoi faire peur. »

 

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Le 28/01/2021 à 00:53, TarpTent a dit :

Trump qui a créé le sentiment d’urgence pour l’UE de s’affirmer en tant que puissance économique notamment ;

- le Brexit qui a soudé les européens et leur a permis de prendre conscience de leur force lorsqu’ils étaient unis ;

- le Covid qui les a obligé à surmonter une crise idéologique et à mettre en place une première vraie dette commune qui sera remboursée par des recettes communes ;

- avec en corollaire de ce dernier point spécifiquement la volonté nette désormais affichée de taxer les Gafam, en faisant front face aux américains et leurs mesures de rétorsions ;

Je vais faire "radio langue de pute", mais quand même :

  • Maintenant que Saint Biden a été élu et est plus présentable que son prédécesseur, on peut craindre que les bonnes vieilles habitudes vont reprendre ;
  • Ca a surtout permis de montrer à ceux qui tenteraient de quitter le navire que l'UE fera tout pour le leur faire payer cher. Sinon, je ne pense pas que les citoyens de l'UE aient vu un "message positif" dans la manière dont a été géré le Brexit. Même si administrativement c'était plutôt du bon travail, vu de l'extérieur ça donnait l'image d'une cacophonie monstrueuse. 
  • Reste à voir quelles recettes communes. De la croissance est attendue dans l'UE dans les prochaines années ?  
  • Les Allemands ont des voitures à vendre aux Etats-Unis. Et pas dit que les pays de l'Est (Pologne en consorts) suivent le mouvement. 

Je pense qu'il y a réellement eu des prises de conscience de certains individus dans les hautes sphères politiques, et effectivement, au moins dans les discours et les intentions un changement de vision des choses, mais je doute sérieusement qu'un mouvement coordonné puisse être mis en place.

Mais j'espère me tromper.

 

Modifié par Kiriyama
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Le 01/02/2021 à 18:39, Kiriyama a dit :

Ca a surtout permis de montrer à ceux qui tenteraient de quitter le navire que l'UE fera tout pour le leur faire payer cher. Sinon, je ne pense pas que les citoyens de l'UE aient vu un "message positif" dans la manière dont a été géré le Brexit. Même si administrativement c'était plutôt du bon travail, vu de l'extérieur ça donnait l'image d'une cacophonie monstrueuse. 

je vais la faire court : tu ne serais pas un peu à la masse sur ce point ? quasiment toutes les personnes que je connais dans l'UE trouvent qu'on a été trop patient trop  longtemps... même ceux qui ne sont pas particulièrement pro-UE 

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11 minutes ago, rendbo said:

je vais la faire court : tu ne serais pas un peu à la masse sur ce point ? quasiment toutes les personnes que je connais dans l'UE trouvent qu'on a été trop patient trop  longtemps... même ceux qui ne sont pas particulièrement pro-UE 

Quel rapport? Tu peux faire souffrir quelqu'un longtemps ... ça n'en est pas moins méchant!

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Le 03/02/2021 à 10:37, rendbo a dit :

je vais la faire court : tu ne serais pas un peu à la masse sur ce point ? quasiment toutes les personnes que je connais dans l'UE trouvent qu'on a été trop patient trop  longtemps... même ceux qui ne sont pas particulièrement pro-UE 

 

Le 03/02/2021 à 10:55, mayamac a dit :

L’UE a été méchante?

 

Nous avons été très patients vis-à-vis d'une clique de politiciens démago n'ayant absolument pas anticipé le tourbillon qu'ils avaient déclenché par amateurisme. Alors on a négocié tranquillement en attendant que les adolescents d'en face comprennent que la souveraineté dont ils ne cessaient de parler à corps et à cris avait un prix et que TANSTAAFL, comme ils aiment dire...

 

 

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On 2/3/2021 at 10:55 AM, mayamac said:

L’UE a été méchante?

Au final elle a été plutôt arrangeante, du moins c'est l'impression que ça donne ... mais ce n'était pas forcément le message qui était professé au début. Peut être que la situation actuelle est vu comme suffisamment dissuasive ... et qu'elle n'a pas jugée utile d'en faire plus.

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il y a 10 minutes, g4lly a dit :

Au final elle a été plutôt arrangeante, du moins c'est l'impression que ça donne ... mais ce n'était pas forcément le message qui était professé au début. Peut être que la situation actuelle est vu comme suffisamment dissuasive ... et qu'elle n'a pas jugée utile d'en faire plus.

Tu sais, si je t'invitais à manger chez moi, et en plein milieu du repas, après avoir picolé et mis les pieds sur la table, tu te levais pour me dire que la bouffe est dégueux, cela malgré les efforts fait adapter mon menu à tes exigences alimentaires, je ne serai ni persuasif à te retenir, ni accommodant...

 

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il y a 21 minutes, g4lly a dit :

Au final elle a été plutôt arrangeante, du moins c'est l'impression que ça donne ... mais ce n'était pas forcément le message qui était professé au début. Peut être que la situation actuelle est vu comme suffisamment dissuasive ... et qu'elle n'a pas jugée utile d'en faire plus.

L'UE n'a aucun intérêt à totalement couler l'UK.

Par contre l'Union n'a jamais fait que donner au Royaume-Uni ce qu'il voulait : sortir du mécanisme contraignant, ce qui implique la perte des avantages....

C'est logique à un moment, si tu veux hors du groupe, les avantages induits ne suivent pas non plus.

 

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44 minutes ago, rendbo said:

Tu sais, si je t'invitais à manger chez moi, et en plein milieu du repas, après avoir picolé et mis les pieds sur la table, tu te levais pour me dire que la bouffe est dégueux, cela malgré les efforts fait adapter mon menu à tes exigences alimentaires, je ne serai ni persuasif à te retenir, ni accommodant...

Le Uk a toujours été le pays le plus respectueux des traités ... de manière quasi obsessionnelle ... contrairement à beaucoup d'autre qui se présente comme des parangons de vertu ... alors qu'il retranscrivent toutes les directives en traînant très très largement les pieds.

Donc reprocher au Uk d'avoir mis les pieds sur la table ...

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bon moi j'aurais préféré l'esperanto qui me semble plus cartésien dans sa construction, ainsi que plus consensuel et rassembleur  d'un point de vue politique. Ma fibre élitiste aurait préféré le grec parce que pour moi tout vient du grec (de la démocratie au commerce, des mathématiques à la philosophie)... 

https://www.lefigaro.fr/vox/culture/et-si-la-langue-officielle-de-l-union-europeenne-devenait-le-latin-20210208

Révélation

«Et si la langue officielle de l’Union européenne devenait... le latin?»

FIGAROVOX/HUMEUR - Trait d’union entre tous les espaces et toutes les périodes du continent européen, et si le latin remplaçait l’anglais? L’exemple de l’hébreu moderne, en Israël, prouve qu'il est possible de ressusciter une langue pour en faire le ciment d’une entité politique, argumente Sundar Ramanadane, normalien et haut fonctionnaire.

Depuis que les Anglais se sont boutés eux-mêmes hors de l’Union européenne, il est assez fréquent de lire des articles traitant du futur linguistique de l’Europe. L’anglais ne peut plus, désormais, légitimement prétendre rester la langue de la construction européenne, tant il est vrai que le Brexit doit s’accomplir dans les deux sens: si les Anglais sont partis, il faut aussi que nous autres Européens abandonnions ce qu’ils ont pu nous laisser de plus nocif, et particulièrement l’accent excessif mis sur le commerce et le libre-échange au détriment de l’approfondissement politique, ainsi que le globish, solution de facilité pour structurer ces échanges dans le cadre d’une institution sans identité revendiquée.

Depuis donc que le divorce est acté, on peut lire des articles se demandant si l’Europe ne devrait pas parler l’allemand (perspective riche de promesses de ce côté-ci du Rhin!) ou français (perspective tout aussi riche de promesses de l’autre côté du Rhin, des Pyrénées ou des Alpes - nous avons la prétention de croire, horresco referens, que nos voisins aiment Napoléon autant que nous!).

 

Cet enjeu est pourtant important. La question de la langue que parle une entité politique est cruciale. L’hébreu moderne, produit de la résurrection d’une langue longtemps restée comme morte, a accompagné la construction d’Israël ; l’Inde comme le Pakistan ont élaboré sur la langue hindoustanie deux registres de langue, le premier fortement imprégné par l’antique sanskrit, l’autre fortement enrichi d’apports persans tel qu’il se pratiquait dans la cour des Mogols, pour structurer respectivement le hindi et le ourdou et au-delà, l’identité de leurs pays, leur idéologie, et les éléments d’un passé pourtant commun sur lesquels ils ont choisi de mettre l’accent de manière différenciée.

Si l’Europe envisage d’être un jour plus qu’un marché, elle ne peut faire l’économie de cette réflexion sur la langue qui doit porter les principaux éléments de l’identité dont elle se revendique, et qui renferme un passé commun. C’est donc très naturellement qu’elle doit se poser la question du latin comme langue de ses institutions.

Si la conclusion ne paraît pas naturelle à notre lecteur, qu’il se demande ce qui constitue le passé commun du cœur de ce continent: il verra que l’Empire romain, la Chrétienté, la pensée des humanistes et des Lumières ont tous les trois contribué à la structurer. Ces trois éléments fondateurs (à l’exception de la pensée des Lumières) avaient le latin pour véhicule. Cette langue est celle de Virgile et de Catulle, elle est celle de Saint-Augustin et celle de Luther, celle de Descartes et d’Erasme et celle de Spinoza, elle est également celle de ces monastères qui ont permis la préservation de la culture lors des invasions barbares.

Le latin porte en lui deux millénaires d’une culture aussi variée que le furent ses auteurs: elle a été le trait d’union d’une Europe des esprits qui à travers le temps et à travers l’espace, ont débattu, se sont disputés, mais toujours avec, en toile de fond, une identité commune. Le latin a aussi structuré les langues que nous parlons aujourd’hui en Europe, dans leur construction grammaticale ou dans leur lexique: il les subsume au-delà de leurs particularismes.

Au-delà de la culture, il y a la politique. Le latin est la langue des grands orateurs et celle du droit. Elle est la langue politique par excellence, celle qui a servi de référence à des générations de parlementaires dans les pays (notamment anglo-saxons) qui ont une tradition démocratique, celle qui a permis de former à la rhétorique des générations entières de politiques, à partir de l’imitation et de l’appropriation des Anciens.

Enfin, il y a le symbole que véhiculerait une Europe qui reparlerait en latin, celui de la force, de la rigueur, de la volonté de puissance (thème que l’Europe tente depuis peu et très timidement d’investir), de la volonté de fédérer autour d’elle des peuples innombrables. Elle serait alors la langue d’une entité qui aurait une autre ambition que celle d’être un cartel d’États représentant pour les plus grands d’entre eux, un peu plus d’un pour cent de la population mondiale.

Pour toutes ces raisons (et d’autres sans doute encore) le latin mériterait de redevenir la langue de l’Europe. L’exemple israélien montre qu’il est possible, pourvu qu’on ait une volonté forte, de ressusciter une langue qui n’avait d’usage que liturgique, pour en faire une langue qui cimente une nation.

Si l’Europe aspire un jour à développer une identité européenne au-delà des particularismes nationaux, et à être autre chose qu’une dispensatrice de subventions et une grande pondeuse de normes (choses qu’on ne critique pas en soi), elle doit se doter d’une langue qui, contrairement à cette langue de laboratoire qu’est l’Espéranto, est dotée d’une riche histoire, et reflète un legs historique dans lequel les peuples se reconnaissent et sous lequel ils peuvent envisager de se fédérer.

 

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https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/08/openlux-en-n-osant-pas-nommer-un-paradis-fiscal-on-ne-s-attaque-pas-aux-questions-qui-minent-nos-democraties_6069135_3232.html

Parmi ces pays, figure toujours le Luxembourg, en dépit de ses efforts pour maquiller sa situation de paradis fiscal au cœur de l’Union européenne. C’est ce que démontre OpenLux.

Une telle enquête ne serait pour l’heure pas réalisable dans la plupart des autres paradis fiscaux d’Europe, comme Malte, Chypre ou les Pays-Bas. Ceux-ci ont profité de failles de la directive pour imposer des restrictions à la consultation de leurs registres de bénéficiaires effectifs.

Le vocable de « centre financier international » cache bien mal un paradis fiscal de très grande ampleur, parmi les cinq premiers de la planète. L’environnement favorable que le pays a installé pour la création de sociétés a favorisé un détournement massif de ces structures par des individus et des entreprises qui les exploitent pour payer moins d’impôts, sans s’y installer réellement. Dans ce système hors-sol, ou offshore, près de la moitié des 124 000 sociétés commerciales enregistrées dans le pays sont de pures holdings financières sans ancrage dans l’économie réelle, de simples boîtes à lettres sans bureaux ni salariés.

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Il y a 2 heures, rendbo a dit :

bon moi j'aurais préféré l'esperanto qui me semble plus cartésien dans sa construction, ainsi que plus consensuel et rassembleur  d'un point de vue politique. Ma fibre élitiste aurait préféré le grec parce que pour moi tout vient du grec (de la démocratie au commerce, des mathématiques à la philosophie)... 

https://www.lefigaro.fr/vox/culture/et-si-la-langue-officielle-de-l-union-europeenne-devenait-le-latin-20210208

Si l’Europe envisage d’être un jour plus qu’un marché, elle ne peut faire l’économie de cette réflexion sur la langue qui doit porter les principaux éléments de l’identité dont elle se revendique, et qui renferme un passé commun. C’est donc très naturellement qu’elle doit se poser la question du latin comme langue de ses institutions.

Si la conclusion ne paraît pas naturelle à notre lecteur, qu’il se demande ce qui constitue le passé commun du cœur de ce continent: il verra que l’Empire romain, la Chrétienté, la pensée des humanistes et des Lumières ont tous les trois contribué à la structurer. Ces trois éléments fondateurs (à l’exception de la pensée des Lumières) avaient le latin pour véhicule. Cette langue est celle de Virgile et de Catulle, elle est celle de Saint-Augustin et celle de Luther, celle de Descartes et d’Erasme et celle de Spinoza, elle est également celle de ces monastères qui ont permis la préservation de la culture lors des invasions barbares.

Le latin porte en lui deux millénaires d’une culture aussi variée que le furent ses auteurs: elle a été le trait d’union d’une Europe des esprits qui à travers le temps et à travers l’espace, ont débattu, se sont disputés, mais toujours avec, en toile de fond, une identité commune. Le latin a aussi structuré les langues que nous parlons aujourd’hui en Europe, dans leur construction grammaticale ou dans leur lexique: il les subsume au-delà de leurs particularismes.

Absolument :smile:

On peut encore remarquer que le latin a su s'attacher des gens énergiques et volontaires capables de convaincre de "subsumer les particularismes".

Y compris en tirant quelques oreilles, sans doute. Ah, il faut ce qu'il faut :happy:

 

Il y a 2 heures, rendbo a dit :

Au-delà de la culture, il y a la politique. Le latin est la langue des grands orateurs et celle du droit. Elle est la langue politique par excellence, celle qui a servi de référence à des générations de parlementaires dans les pays (notamment anglo-saxons) qui ont une tradition démocratique, celle qui a permis de former à la rhétorique des générations entières de politiques, à partir de l’imitation et de l’appropriation des Anciens.

Oui !

Michel Barnier aurait pu par exemple s'approprier Cicéronl en l'adaptant, se draper dans sa toge et lancer

Quousque tandem abutere, Britannia, patientia nostra ?

 

Il y a 2 heures, rendbo a dit :

Enfin, il y a le symbole que véhiculerait une Europe qui reparlerait en latin, celui de la force, de la rigueur, de la volonté de puissance (thème que l’Europe tente depuis peu et très timidement d’investir), de la volonté de fédérer autour d’elle des peuples innombrables. Elle serait alors la langue d’une entité qui aurait une autre ambition que celle d’être un cartel d’États représentant pour les plus grands d’entre eux, un peu plus d’un pour cent de la population mondiale.

Voilà. Et la force, la volonté de puissance, qui l'exprime mieux que l'Armée romaine ?

Révélation

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Il y a 3 heures, rendbo a dit :

nous avons la prétention de croire, horresco referens, que nos voisins aiment Napoléon autant que nous !

C'est un peu réducteur d'assimiler la langue française ou la France à Napoléon. Je lisais ceci dernièrement

https://books.google.fr/books?id=pKE4AQAAIAAJ&pg=PA1

Voltaire et la société au XVIIIe siècle: Voltaire et Frédéric par Gustave Desnoiresterres,1871

Pour se faire une idée de la société intime de Frédéric, de ce petit noyau de libres penseurs groupés autour du philosophe de Sans-Souci, il nous faut entrer dans d'assez amples détails biographiques, qui, d'ailleurs, ont bien leur importance. Ces cinq ou six fidèles, Pollnitz, Chasot, d’Argens, Algarotti, Maupertuis, La Mettrie, lord Tyrconnel, sont tous des originaux fort piquants à étudier, la plupart avec un grain de folie et des faiblesses assez inattendues chez des sages, des esprits forts et des sceptiques. Et puis, ici encore, nous sommes en France : nous retrouvons ses usages, ses modes, son langage, ses beaux esprits, ses savants, ses poëtes. Le siècle précédent, à la cour du duc de Zell, (l'un de ces mille petits princes qui s'efforçaient à l'envi de singer les meurs et la magnificence du grand roi), un Français s'écriait en s'apercevant que, de douze convives qui étaient à sa table, il n'y avait que le maître qui ne fût pas Français : « En vérité, monseigneur, ceci est assez plaisant; il n'y a ici que vous d'étranger. » Aux soupers intimes du roi de Prusse se glissaient bien quelques Allemands, à la condition toutefois qu'ils laissassent à la porte ce qu'ils avaient d'allemand ; la majorité était française et présidée par un Français, car Frédéric est et sera par l'esprit, par le goût, un véritable Français. Il ne cachera pas plus ses préférences pour notre idiome, dont la précision et la clarté le ravissent, que son dédain pour la langue nationale. « Il la sait, mais il en fait rarement usage, » nous dit Bielfeld, un Allemand, lui aussi, quelque peu Français. Les princes du sang, les grands seigneurs, les courtisans, « les honnêtes gens » parlaient français à Potsdam et à Berlin aussi bien qu'à Versailles; et quand le maître voulait honorer quelqu'un d'une marque particulière d'amitié et d'estime, c'était en lui adressant une de ces épitres en notre langue tant soit peu ternes, mais où ne faisaient défaut ni la philosophie, ni l'esprit, ni la malice.

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  • 3 weeks later...

https://jean-jaures.org/nos-productions/enquete-sur-la-souverainete-europeenne

Ipsos a interrogé du 28 décembre 2020 au 8 janvier 2021, par internet, 8000 Européens dans huit pays de l’Union : France, Allemagne, Espagne, Italie, Lettonie, Pologne, Roumanie et Suède.

Les Européens sont partagés et divisés quant à la connotation de ce terme. Sur l’ensemble des huit pays, ils sont à peine plus d’un sur deux à considérer l’expression « souveraineté européenne » comme quelque chose de positif (52 %), contre 26 % négatif et 22 % ni positif ni négatif. C’est un peu moins positif que pour la souveraineté nationale (5 points de moins) et à peine plus que pour « autonomie stratégique » (3 points de plus). 

Dans quatre des pays sondés, l’expression « souveraineté européenne » est jugée très majoritairement positive : l’Allemagne (63 %), la Pologne (69 %), la Roumanie (66 %) et la Lettonie (68 %). Elle l’est beaucoup moins en Espagne (49 % positif contre 24 % négatif), en Suède (48 % contre 19 %) en France (41 % positif contre 35 % négatif), et surtout en Italie (37 % positif contre 47 % négatif). 

Notons d’ailleurs qu’en France et en Italie, une majorité considère même qu’il est contradictoire d’employer les deux mots « souveraineté » et « Europe » ensemble (52 % des Français et 56 % des Italiens le pensent), contre seulement 27 % des Allemands. 

Seulement 51 % des Européens considèrent que l’Europe est aujourd’hui souveraine.

Et c'est très ambigu comme question, parce qu'on peut voir cette souveraineté, comme une capacité de l'Europe à s'opposer aux concurrents extérieurs (Etats-Unis, Chine, Russie) ou comme une capacité de Bruxelles à s'opposer aux (et à affaiblir les) Etats membres. Si la première chose est vraisemblablement facilement acceptée, la seconde est probablement plus sujette à controverse. C'est la question de savoir si la souveraineté européenne s'additionne ou se soustrait à celle des Etats membres individuels.

Pour que l’Europe soit souveraine, l’économie apparaît comme l’aspect le plus important au plus grand nombre (69 % jugent qu’il est primordial qu’elle dispose d’une économie prospère pour être souveraine), mais d’autres éléments sont également jugés presqu’aussi déterminants. Une large majorité d’Européens considère en effet primordial qu’elle dispose d’une politique de sécurité et de défense commune (67 % ; majoritaire dans tous les pays), que la production européenne dans des domaines stratégiques telles que l’alimentation ou la santé soit garantie (65 % ; majoritaire partout sauf en Pologne), qu’elle dispose de ses propres ressources énergétiques (60 % ; majoritaire partout sauf en Pologne et en Suède), qu’elle défende fortement ses valeurs (61 % ; sauf en Pologne et en Suède), qu’elle maîtrise ses frontières extérieures (59 %, sauf la Pologne), qu’elle ait des outils communs pour lutter contre les ingérences étrangères (58 %, sauf en Pologne), une maîtrise des infrastructures stratégiques (52 % sauf en Pologne et en Suède) et ses propres ressources fiscales (53 %, une minorité néanmoins en Allemagne, Pologne et Suède). Quant à la maîtrise des infrastructures numériques, elle est jugée primordiale par un peu moins d’un Européen sur deux (46 %), mais par une courte majorité en France (51 %), en Espagne (51 %) et surtout en Roumanie (60 %). 

Apparemment, c'est la souveraineté additive, plutôt que soustractive qui est plébiscitée, mais est-ce réaliste ?

Alors que les Européens considèrent très majoritairement qu’il faut renforcer la souveraineté de leur pays (77 % ; de 70 % pour la France et l’Espagne à 91 % pour la Roumanie), ils ne considèrent pas contradictoire de souhaiter dans le même temps un renforcement de la souveraineté européenne. En effet 73 % des Européens considèrent qu’il faut renforcer cette dernière, particulièrement les Lettons (84 %), les Roumains (83 %) et les Allemands (83 %), un peu moins mais toujours très majoritairement les Espagnols (73 %), les Français (66 %), les Suédois (64 %) et même les Italiens (60 %). 

Si les Européens considèrent majoritairement qu’il faut renforcer la souveraineté européenne, c’est avant tout pour faire face à la menace terroriste (37 % la citent parmi les deux principales raisons ; particulièrement en France, en Pologne, Roumanie et Suède), le défi du changement climatique (34 %, particulièrement citée en Allemagne) et la menace sanitaire (31 %, surtout aux yeux des Italiens et des Espagnols). Autant de défis globaux appelant à leurs yeux une réponse globale, devant le manque de poids de leur pays à l’échelle à l’international (27 % ; 39 % en Italie et 37 % en Lettonie tout de même) ou la volonté de puissance d’autres acteurs, en tête desquels la Chine (20 % ; 25 % en France et 27 % en Suède). La volonté de puissance de la Russie est citée par seulement 13 % des Européens mais atteint 30 % en Pologne (troisième raison pour renforcer la souveraineté européenne) et 31 % en Lettonie (troisième également).

Or aux yeux des Européens, ce qui freine aujourd’hui le plus la mise en place de davantage de souveraineté européenne, ce n’est pas la réticence des populations (seulement 11 % le pensent), c’est bien davantage le fait que certains pays européens soient conduits par des dirigeants nationalistes (23 % ; 38 % des Suédois et 35 % des Allemands), la pression d’un certain nombre de pays étrangers qui n’ont pas intérêt à voir émerger une Europe forte (22 % ; 41 % des Lettons et 36 % des Roumains), la faiblesse des institutions européennes telles qu’elles existent aujourd’hui (19 %), des différences culturelles entre nations européennes (16 %) et dans une moindre mesure la pression de grands groupes industriels ou de plateformes numériques (9 %). 

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  • 1 month later...

Projet de riposte aux sanctions extraterritoriales américaines :

https://institutdelors.eu/wp-content/uploads/2021/03/PB_210315_SanctionsUS_IJD-JDC-EJD_FR.pdf (22 mars 2021)

À titre préliminaire, l’Union devrait envisager une plainte immédiate à l’OMC appliquée au cas particulier de Nord Stream 2 avec l’objectif de renouveler l’opération qu’elle conduisit avec succès en 1996 contre les législations Helms/Burton et d’Amato/Kennedy et qui aboutit à la négociation d’exceptions (waivers) avec Washington.

Interdire l’entrée sur le territoire européen aux décideurs à l’origine de sanctions extraterritoriales pénalisant les entreprises ou particuliers européens. Seraient visés ceux qui portent les décisions de sanctions tels les membres du Congrès américain qui ont fait de l’extraterritorialité leur arme préférée.

Interdire la participation aux émissions d’emprunts de la banque centrale européenne et des banques centrales nationales. Cela signifie que les banques européennes ou américaines, qui ont rompu tout lien financier avec un pays sous sanction américaine contestée par l’Union, seraient privées du marché de la dette de l’Union et des pays européens.

Interdire la participation aux appels d’offres publics européens et nationaux. Un mécanisme inspiré de celui des emprunts serait appliqué aux marchés publics. Les entreprises relevant de juridictions ayant imposé à l’Europe l’extraterritorialité de leurs lois et sanctions seraient exclues de tous les marchés publics européens tant que les sanctions extraterritoriales seraient en vigueur.

Passeport financier. l’Union demanderait aux États membres de réviser les agréments accordés aux banques européennes et étrangères, en prévoyant la suspension temporaire du passeport financier dès lors qu’une banque appliquerait les sanctions américaines.

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Il y a 4 heures, Wallaby a dit :

Projet de riposte aux sanctions extraterritoriales américaines :

https://institutdelors.eu/wp-content/uploads/2021/03/PB_210315_SanctionsUS_IJD-JDC-EJD_FR.pdf (22 mars 2021)

À titre préliminaire, l’Union devrait envisager une plainte immédiate à l’OMC appliquée au cas particulier de Nord Stream 2 avec l’objectif de renouveler l’opération qu’elle conduisit avec succès en 1996 contre les législations Helms/Burton et d’Amato/Kennedy et qui aboutit à la négociation d’exceptions (waivers) avec Washington.

Interdire l’entrée sur le territoire européen aux décideurs à l’origine de sanctions extraterritoriales pénalisant les entreprises ou particuliers européens. Seraient visés ceux qui portent les décisions de sanctions tels les membres du Congrès américain qui ont fait de l’extraterritorialité leur arme préférée.

Interdire la participation aux émissions d’emprunts de la banque centrale européenne et des banques centrales nationales. Cela signifie que les banques européennes ou américaines, qui ont rompu tout lien financier avec un pays sous sanction américaine contestée par l’Union, seraient privées du marché de la dette de l’Union et des pays européens.

Interdire la participation aux appels d’offres publics européens et nationaux. Un mécanisme inspiré de celui des emprunts serait appliqué aux marchés publics. Les entreprises relevant de juridictions ayant imposé à l’Europe l’extraterritorialité de leurs lois et sanctions seraient exclues de tous les marchés publics européens tant que les sanctions extraterritoriales seraient en vigueur.

Passeport financier. l’Union demanderait aux États membres de réviser les agréments accordés aux banques européennes et étrangères, en prévoyant la suspension temporaire du passeport financier dès lors qu’une banque appliquerait les sanctions américaines.

J'ai mis un "♡" parce que ce serait bien, mais... je n'y crois guère. Combien en UE d'obligés de Washington, ou du moins de pays qui croient l'être puisqu'ils pensent que seuls les Etats-Unis peuvent les protéger contre le Grand Méchant Vladimir - ou le monstre sous leur lit ?

L'UE étant ce qu'elle est...

Pierre-dac.jpg

"Si ma tante en avait on l'appellerait mon oncle, et si mon oncle en était on l'appellerait ma tante"

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