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[Union Européenne] nos projets, son futur


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ça commence par un coup de gueule...

(BRUXELLES2) La directrice de l’Agence européenne de la Défense, Claude-France Arnould, a entendu sonner l’alarme sur les dépenses militaires dans l’Union européenne, particulièrement en matière de recherche et technologie, lors du conseil des ministres de la Défense, jeudi (22 mars).

Les chiffres que nous avons sont « inquiétants sur la baisse des budgets, particulièrement en matière de recherche et technologie, et encore plus pour les projets menés en coopération » a-t-elle expliqué en une réponse de B2 lors de la conférence de presse qui a suivi le Conseil. On peut dire que nous avons atteint « le niveau d’alerte. Les chiffres sont alarmants ».

La baisse des budgets de R&T : la preuve par les chiffres

Les budgets de recherche et technologie ont ainsi été réduits de 22% les cinq dernières années selon une donnée agglomérant tous les chiffres des Etats membres (entre 2006 et 2010). Ceux-ci n’affectent ainsi qu’à peine 1% de leur budget total de défense à la R&T (alors qu’ils s’étaient engagés à y consacrer 2%), soit 2,1 milliards d’euros en 2010. Quant aux projets de coopération, ils ne représentent plus que 12% du budget R&T (alors que l’objectif était de 20%), soit 264 millions d’euros. Ce qui n’est pas grand chose ! La moitié de ces projets sont menés en bilatéral, essentiellement dans le cadre de la coopération franco-britannique ; pour nombre de pays (Italie, Espagne…), la coopération est faite de manière multilatérale par le biais de l’Agence européenne de défense. Le tout dans un contexte d’augmentation des budgets d’équipement (par effet de rattrapage sur les années précédentes).

Des synergies avec la Commission européenne

Pour Claude-France Arnould : « il est urgent de trouver des réponses et de limiter les conséquences des baisses de budget ».  « Cela passe par des choses très concrètes, les programmes proposés par les ministres, les démonstrations et les démonstrateurs » a précisé la directrice de l’Agence européenne de défense. « Et surtout de trouver des synergies avec la Commission européenne ». Une réunion s’est ainsi tenue, hier (mercredi) avec plusieurs commissaires – Tajani (Industrie), Malström (Intérieur), Kallas (Transports), Kroes (Société de l’information/cybersécurité) dans le cadre de la « High Level Security Roundtable ».

Il faut améliorer « toutes les synergies » entre ce qui est dépensé dans les budgets nationaux – via ce qui peut passer par les budgets de l’Agence européenne de défense – et ceux de la Commission européenne pour l’Europe UE 2020. En clair, il s’agit d’éviter les doublons et de voir si certains projets intéressant à la fois la sécurité (projets civiles) et la défense (projets militaires) peuvent être financés sur les budgets de recherche de la Commission européenne, notamment dans le cadre du prochain cadre financier pluriannuel (2014-2020).

+

un article sur l’opération Eunavfor Atalanta :

http://www.bruxelles2.eu/piraterie-maritime/extension-deunavfor-atalanta-toutes-les-reserves-levees.html

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La baisse des budgets de R&T : la preuve par les chiffres

Les budgets de recherche et technologie ont ainsi été réduits de 22% les cinq dernières années selon une donnée agglomérant tous les chiffres des Etats membres (entre 2006 et 2010). Ceux-ci n’affectent ainsi qu’à peine 1% de leur budget total de défense à la R&T (alors qu’ils s’étaient engagés à y consacrer 2%), soit 2,1 milliards d’euros en 2010. Quant aux projets de coopération, ils ne représentent plus que 12% du budget R&T (alors que l’objectif était de 20%), soit 264 millions d’euros. Ce qui n’est pas grand chose ! La moitié de ces projets sont menés en bilatéral, essentiellement dans le cadre de la coopération franco-britannique ; pour nombre de pays (Italie, Espagne…), la coopération est faite de manière multilatérale par le biais de l’Agence européenne de défense. Le tout dans un contexte d’augmentation des budgets d’équipement (par effet de rattrapage sur les années précédentes).

1% du budget de la défense pour la recherche. Sachant que le budget de la défense doit à peine dépasser les 1% du PIB (pour la France on fait mieux, mais on compte la Gendarmerie et les pension qui n'ont plus trop de rapport avec les capacités opérationnelles de l'armée) ça ne fait vraiment pas beaucoup.

Quand à "l'Europe de la défense", en fait c'est la France. La moitié des programme en coopération sont franco britannique et l'autre moitié concerne un nombre plus important de pays (dont probablement la France, mais pas l'Angleterre)

Pour Claude-France Arnould : « il est urgent de trouver des réponses et de limiter les conséquences des baisses de budget ». 

Enfin il y a des limites à ce qu'on peut faire avec 3 fois rien. A ce niveau le plus important c'est d'augmenter les budget. Ce qui est sur c'est qu'une France dépensant proportionnellement autant pour la défense qu'en 1989 serrait une puissance militaire bien plus importante que l'Europe réunie.
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La Génération Erasmus.

Erasmus France lance vendredi à Bordeaux la célébration de ses 25 ans, au fil desquels plus de deux millions d'étudiants européens ont pu étudier et découvrir d'autres cultures, dans le cadre d'échanges impliquant désormais 33 pays.

"Je peux vraiment dire qu'Erasmus a changé ma vie", confie l'un des 25 "ambassadeurs" du programme, l'ex-étudiant Tomas Sanchez. Il est invité vendredi à Bordeaux pour célébrer la "génération Erasmus" en présence d'Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères, et de diplomates de l'Union européenne.

Espagnol parti un an à Helsinki en 2002, il a finalement rebondi en Corée du Sud pour un doctorat de trois ans, grâce à des rencontres faites en Finlande.

Cet ingénieur en informatique de 31 ans évoque une expérience à l'image de "L'Auberge espagnole", la comédie de Cédric Klapisch qui avait popularisé le programme. "On ne découvre pas seulement la culture du pays où l'on se rend mais aussi celle de toutes les autres personnes rencontrées", dit-il.

Erasmus, fondé par onze Etats européens en juin 1987, intègre désormais 33 Etats dont les 27 membres de l'Union européenne, l'Islande, le Liechtenstein, la Norvège, la Suisse, la Croatie et la Turquie.

L'Espagne, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Italie sont les destinations les plus prisées.

Le programme, dans lequel quelque 3 milliards d'euros ont été investis par la Commission européenne pour 2007-2013 s'est étendu et inclus désormais des échanges d'étudiants, des séjours d'enseignants et la possibilité de stages. En 2009-2010, 213.000 européens sont ainsi partis et 30.500 enseignants.

La Génération Erasmus aura une influence croissante.

Le panel d'établissements participants s'est aussi élargi, souligne Sandrine Dickel, responsable du Pôle enseignement supérieur au sein de l'Agence qui supervise le volet français d'Erasmus, l'Agence Europe Education Formation France (2e2f), basée à Bordeaux.

"Les profils sont de plus en plus différents", dit-elle en expliquant qu'il est aujourd'hui envisageable pour une infirmière française "de faire son stage professionnel en Turquie".

Ces échanges ont aussi "fait évoluer les pratiques dans les établissements d'enseignement supérieur", amenant les enseignants confrontés aux étudiants étrangers à "changer de regard", et favoriser des contenus plus internationaux.

"La génération Erasmus aura une influence croissante dans la société en général. Ces adultes mobiles commencent à arriver à des postes de responsabilité et apportent ainsi une perspective internationale et une autre perception de l'Europe", se félicite pour sa part le porte-parole pour l'Education de la Commission européenne, Dennis Abbott.

Erasmus reste toutefois réservé à une minorité en mesure de financer son séjour. En France, où 380.000 personnes ont bénéficié du programme depuis 1987, 31.665 étudiants sont partis en 2010, soit 5% des étudiants diplômés et 1,7% de la population totale d'étudiants.

Chaque Etat distribue les bourses comme il l'entend, certains préférant accorder des bourses plus importantes à peu d'étudiants et d'autres avoir un maximum de bénéficiaires, comme la France, qui accorde en moyenne 196 euros par mois aux "Erasmus".

En janvier, les 54 ambassadeurs d'Erasmus (27 étudiants et 27 organisateurs) ayant planché sur les pistes d'amélioration ont aussi noté la nécessité d'efforts pour la reconnaissance pleine des unités de valeurs acquises à l'étranger.

Le programme pourrait encore avoir de beaux jours devant lui: entre 2014 et 2020 l'Union européenne veut porter à cinq millions le nombre de bénéficiaires grâce à un bond de 70% de son budget, qui doit encore être approuvé par les Etats et le Parlement européen. (AFP)

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La Pologne doit entrer dans la zone euro en 2015 selon le dernier calendrier. Celà ne fait pas vraiment débat dans la classe politique d'autant que la Pologne est tenue d'adopter l'euro selon les termes du traité d'adhésion à l'Union Européenne de 2003.

En attendant, ils ne peuvent pas voter les décisions prises par les membres de l'eurogroupe et ils sont frustrés.

Avant la Pologne, le choix des faces nationales en euro ont été d'ores et déjà adoptées officiellement par la Lettonie et la Lituanie qui doivent intégrer la zone euro en 2014.

Tout ceci suppose naturellement que l'euro existe encore en 2015. C'est une hypothèse que l'on peut faire, mais rien de plus qu'une hypothèse.

La Grèce s'enfonce encore plus profondément dans la dépression, le Portugal n'est pas loin derrière, l'Espagne un peu après, l'Italie connait un effondrement de ses agrégats monétaires annonciateur d'une possible dépression vers fin 2012...

La stratégie consistant à "sauver l'euro" à n'importe quel prix, y compris la destruction de l'économie de pays entiers, est appliquée avec les résultats que l'on pouvait en attendre. C'est-à-dire : la destruction de l'économie de pays entiers.

Nul ne sait ce qui se passera d'ici 2015. Une seule chose est certaine : ce sera tout, sauf un long fleuve tranquille...

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Est-ce que l'Euro peut exploser avant 2015 ? De plus, est-ce que les Polonais sont vraiment motivés à rentrer dans une monnaie qui a détruit la Grèce (même s'il ne faut pas oublier ses tricheries, ses magouilles...) et coule un continent entier ?

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(BRUXELLES2) Le nouvel accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne est signé. Cela a été fait vendredi (30 mars) ; une petite prouesse pour les signataires, il fallait parapher chacune des presque 1500 pages du texte (*). Concrètement, cela signifie signer chaque page de l’accord qui fait … presque 1500 pages ! Après cet exploit, Pavlo Klimkin, vice-ministre des affaires étrangères et négociateur en chef coté ukrainien, a répondu à quelques questions de journalistes au Brussels Europe Press Club. B2 y était. Et notre intérêt portait bien sûr davantage sur la coopération en matière de sécurité et défense, « un point important » selon le représentant ukrainien.

La « perspective européenne », facteur de déblocage ?

La « perspective européenne » de l’Ukraine, marquée dans le préambule de l’accord, confirme l’horizon d’une possible adhésion à l’UE et devrait permettre davantage de coopération avec la PSDC européenne. C’est en tout cas ce que nous a confié le porte-parole de M. Klimkin. « Nous avons beaucoup d’idées » à ce sujet, à déclaré le vice-ministre. « L’Ukraine sera très active dans les activités de la PSDC ». La signature de l’accord constitue une étape, presque une condition, pour une étudier les pistes de la coopération entre l’Ukraine et l’Agence Européenne de Défense (EDA). Rien de précis à se mettre sous la dent pour l’instant cependant.

La participation à EU NAVFOR Atalanta : projet fantôme, reculé faute de budget ?

En ce qui concerne les opérations, c’est Atalanta qui pourrait être une priorité pour l’Ukraine, nous a confié le porte-parole. Le vice-ministre a lui aussi évoqué l’opération anti-piraterie de l’UE et rappelé le dernier projet en date : la mise à disposition d’un avion de reconnaissance (un Antonov An-26). Cette idée ne date pas d’hier, et a été retardée par «des obstacles qui ne sont pas liés à l’Ukraine» selon Mr Klimkin. L’avion pourrait être déployé en octobre 2012, selon Vasily Filipchuk, Directeur du Département Politique du ministère des affaires étrangères ukrainien. En réalité, les raisons du retard sont essentiellement financières, le mécanisme de financement commun des missions militaires, Athéna, ne pouvant s’appliquer à un Etat non-membre. De plus, le budget défense de l’Ukraine n’est pas forcément suffisant pour « absorber » un tel engagement, même si l’Ukraine l’augmente considérablement ces derniers temps : +30% annoncés pour 2012. Ce qui ne représente « que » 1,1% du PNB et un montant 6 fois inférieur à celui de son voisin polonais.

L’idée d’une participation ukrainienne à cette mission a été acceptée depuis longtemps, le COPS l’ayant avalisée en mars 2010. Et l’Ukraine participe déjà à cette mission, mais de manière pour le moins réduite, avec … un officier détaché au QG opérationnel de Northwood. Toujours pas de navire (c’est le cas pour la Norvège, autre Etat non-membre participant à l’opération), même si l’idée avait été lancée à plusieurs reprises (notamment le fleuron de leur marine, le navire-amiral destroyer Hetman Sagaydachniy). On comprend l’intérêt de l’Ukraine pour cette mission, ses bateaux et marins n’étant pas épargnés par les pirates. En 2008, la prise par les pirates du cargo « Fajna », de ses marins et de son chargement d’armes avait persuadé les ukrainiens de la nécessité de s’engager.

Un statut particulier de pays non aligné

L’Ukraine possède un statut international particulier, celui d’Etat « non rattaché à un bloc », non-aligné en quelque sorte. Une position qui lui interdit toute intégration formelle à une alliance militaire (OTAN en particulier). Cela n’est pas un obstacle, selon le vice-ministre : « Cela n’entravera en aucun cas notre participation aux activités de la PSDC ». Cette position reste assez floue. Il semblerait qu’il s’agisse d’une position plus théorique que pratique, mais qui permet à l’Ukraine de choisir au cas par cas, « à la carte » en quelque sorte. Le porte-parole l’a d’ailleurs admis, l’Ukraine participera là où « ses intérêts stratégiques » sont en cause. La Somalie donc, par exemple. On pense aussi à des régions voisines, même si là, le voisin Russe sera à prendre en considération.

Ce statut n’empêche d’ailleurs pas en réalité l’Ukraine de coopérer avec l’OTAN, en organisant des exercices en commun mais aussi au niveau politique par des réunions régulières. Elle participe même activement à certaines de ses missions : Afghanistan (ISAF) – comme avant en Irak (formation uniquement), Méditerranée (opération Active Endeavour, où l’Ukraine déploie un navire chaque année)… Elle participe également à de nombreuses missions de maintien de la paix de l’ONU (Côté d’Ivoire, Soudan, Libéria, etc). Seul bémol, sa contribution aux missions européennes est moins importante.

Une coopération avec la PSDC en dents de scie

La coopération plus spécifiquement avec l’UE a eu des hauts et des bas. Les choses semblaient pourtant en bonne voie après l’élection de Viktor Iouchtchenko en 2004. L’Ukraine avait signé en 2005 un accord d’échange d’informations confidentielles, et pouvait à partir de la même année s’aligner sur des positions communes de l’UE (mécanisme traditionnellement appliqué aux pays candidats). Selon un rapport officiel publié par les autorités ukrainiennes en mars 2010, l’Ukraine s’était alignée avec 90% des positions communes jusque là. Or, depuis l’élection du nouveau président Victor Yanoukovich en février 2010, les choses ont changé.

En 2010, l’Ukraine ne s’est alignée qu’avec 26 sur 44 des positions communes de l’UE. En ce qui concerne les opérations, mis à part Atalanta (où la contribution reste assez maigre, aujourd’hui), l’Ukraine fait partie de la mission EUBAM Moldavia (assistance aux frontières) – qu’elle accueille en partie sur son sol – ainsi que la mission MPUE en Bosnie-Herzégovine (police) – qui est phase de fermeture. Au 2e semestre 2011, elle avait participé au « battegroup » HELBROC, emmené par les Grecs (avec la Roumanie, la Bulgarie et Chypre).

Pour l’instant, la contribution « très active » de l’Ukraine aux activités de la PSDC paraît donc assez limitée en réalité. Outre la question budgétaire, un des points de désaccords majeurs semble également politique. La position de l’UE, vis-à-vis de la Biélorussie, ne plait pas trop à Kiev. L’Ukraine avait d’ailleurs refusé en février 2011 de se joindre à la déclaration du groupe de Visegrad à l’encontre du régime.

Commentaire : L’Ukraine reste un partenaire important pour la sécurité et la défense de l’UE, parmi les voisins orientaux. Et certainement de plus en plus d’ailleurs. Son statut de pays non aligné ne veut pas dire qu’il est neutre. L’Union européenne devrait alors veiller à ce que la non-neutralité ukrainienne soit orientée plutôt vers l’Ouest…

(*) Cet accord succède à l’Accord de Partenariat et de Coopération (APC) signé en 1998

http://www.bruxelles2.eu/defense-ue/defense-ue-droit-doctrine-politique/lukraine-associee-a-leurope-fera-t-elle-un-peu-plus-pour-la-defense.html

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Une forme de pétition géante qui permet à «n'importe qui» de déposer un projet de loi auprès de la Commission européenne. Prévue par le Traité de Lisbonne de 2007, l'initiative citoyenne européenne peut, depuis ce dimanche, être engagée par tout ressortissant de l'Union européenne. S'il réussit à convaincre six autres citoyens de six autres pays, et si ensemble ils réunissent un million de signatures.

Mais sur quels sujets pourra-t-on interpeller la Commission? Selon Alain Lamassoure, co-rapporteur du règlement sur l'initiative, elle pourrait viser par exemple «les boursiers Erasmus qui découvrent que la reconnaissance mutuelle des diplômes ne fonctionne pas, les travailleurs transfrontaliers victimes de double imposition, les citoyens "pionniers" de la cause européenne, qui vivent, se marient, travaillent dans un Etat voisin de leur pays d'origine et se heurtent à d'insupportables tracasseries dans leur vie quotidienne.»

En 2010, l'organisation Greenpeace a été la première à lancer une pétition ayant atteint le million de signatures. L'ONG appelait à un moratoire sur les cultures OGM, mais sa demande avait alors été jugée irrecevable car l'initiative citoyenne n'était pas encore entrée en vigueur.

Des initiatives citoyennes pilotes ont déjà été lancées, notamment pour accorder la citoyenneté européenne à tous les résidents de l'Union ou pour créer un service civil européen.

http://fr.news.yahoo.com/initiative-citoyenne-européenne-projet-loi-aimeriez-déposer-164618757.html

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  • 2 weeks later...

Vers un espace ferroviaire unique européen: le système européen de gestion du trafic ferroviaire (ERTMS).

L'Europe compte actuellement plus de vingt systèmes nationaux de signalisation et de contrôle des vitesses, qui ne sont malheureusement pas compatibles. Ces pertes d'efficacité pour des raisons techniques gênent considérablement la croissance rapide du marché du fret ferroviaire, sur lequel le trafic transfrontalier est celui qui offre le plus grand potentiel. Elles freinent également le développement du réseau de transport européen élargi.

La solution réside dans le système européen de gestion du trafic ferroviaire (ERTMS). Celui-ci fixe une norme unique applicable dans l'ensemble de l'Europe pour les équipements de signalisation, permettant au besoin de contrôler les vitesses et de ralentir les trains. Il permettra aux trains d'emprunter des réseaux nationaux compatibles en circulant de manière fluide, sans retards, sans contrôles supplémentaires et sans adaptations. Système moderne et performant, l’ERTMS permettra de créer un espace ferroviaire unifié.

La nouvelle version de l'ERTMS est particulièrement attendue par le Danemark et la Suisse, dans la mesure où ces deux pays ont décidé de l'utiliser pour équiper la totalité de leur réseau dans les années à venir.

Bruxelles, le 16 avril 2012 – Le budget 2011 de l'UE, qui s'est élevé à 123 milliards d'euros, affiche un excédent de 1 % (soit 1,49 milliard d'euros). En d’autres termes, 99 % de ce budget ont été exécutés l'an dernier. Ces chiffres sont issus du projet de budget rectificatif n° 3, qui a été adopté aujourd'hui par la Commission européenne. Il s’agit de l'excédent le plus faible enregistré ces dernières années.

En vertu des règles applicables au budget de l'Union, ce montant de 1,49 milliard d'euros permettra de réduire d'autant les contributions des États membres au budget de l'an prochain.

Cet excédent provient essentiellement d'amendes encaissées en fin d'année dans le cadre d'affaires de concurrence (environ 0,7 milliard d'euros) et de sous-exécutions mineures survenues dans différentes sections du budget de l’UE (environ 0,7 milliard d'euros, dont 0,3 milliard du côté de la Commission).

Le commerce extérieur de la zone euro et de l'UE (données à février 2012) :

http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=STAT/12/56&format=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=en

Le reste de l'actualité chargée de la semaine dernière :

http://europa.eu/newsroom/highlights/index_fr.htm

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L’Union européenne a signé mercredi (18 avril) un accord cadre de coopération avec le Ministre des Affaires Etrangères de la Nouvelle-Zélande, Murray McCully, aux missions de paix menées dans le cadre de la politique européenne de sécurité et défense commune. Le pays contribue déjà aux missions à l’opération EUFOR Althéa en Bosnie et EUPOL en Afghanistan. Ce texte fixe les règles de responsabilité, de commandement et de discipline. Et il devrait faciliter la participation éventuelle de la Nouvelle-Zélande « à toute la gamme des opérations et missions menées par l’UE » comme l’explique Catherine Ashton, la Haute représentante. Il s’agit notamment de « réduire les délais non nécessaires » quand le pays est invité (et accepte) de contribuer aux missions européennes. Il s’inscrit dans une politique définie il y a deux ans de conclure des accords avec plusieurs pays des Balkans, d’Océanie, d’Asie et d’Amérique du Sud.

http://www.bruxelles2.eu/defense-ue/defense-ue-droit-doctrine-politique/lue-signe-un-accord-cadre-pesdc-avec-la-nouvelle-zelande.html

Les « 27″ devraient lundi (23 avril) suspendre la majorité des sanctions décidées contre la Birmanie, notamment les sanctions économiques, les sanctions individuelles (interdictions de visas), et autoriser la reprise du versement de l’aide au développement. Ce qui devrait être un signe important venant de l’Europe concernant la normalisation des relations avec ce pays d’Asie.

Les sanctions ne sont pas supprimées en soi, mais suspendues, pour une durée d’un an. Ce qui est un gage de pouvoir garder une certaine pression sur le gouvernement pour qu’il poursuive son évolution démocratique. Seul l’embargo sur les armes et les matériels servant à la répression restera ainsi effectif.

http://www.bruxelles2.eu/breves/leurope-normalise-ses-contacts-avec-la-birmanie-embargo-sur-les-armes-conserve.html

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La Pologne et la Suède ont décidé de partager leurs locaux pour leur ambassade à Alger. Objectif : réduire de moitié les frais, selon un diplomate suédois. Ce ne sont pas seulement les locaux qui sont en effet mutualisés. Certains services sont aussi concernés : la réception, la cuisine, la cantine, l’entretien, le parking, le jardin… et la sécurité ! Ce sont ainsi des policiers militaires polonais qui gardent les locaux diplomatiques à Alger. Cette « mutualisation » ne se limite pas aux aspects logistiques. C’est la Pologne qui représente la Suède sur place pour les demandes de visas, sorte de « pooling and sharing » consulaire donc, qui pourrait faire des petits.  La Pologne envisage depuis quelques années de développer ce genre d’initiatives, en particulier dans le cadre du groupe de Visegrad (Pologne, République Tchèque, Slovaquie et Hongrie).

Il existe d’autres exemples de ce genre de coopération diplomatique entre les pays européens : celui des Nordic Embassies (en fait une ambassade commune des cinq pays nordiques à Berlin), entre l’Allemagne et le Royaume Uni au Kazakhstan, la France et l’Allemagne à Malawi, la Suède et l’Estonie au Caire, etc. Mais il ne s’agit généralement que de partager des locaux. La crise budgétaire qui affecte tous les budgets européens devrait multiplier ce genre d’initiatives, soit à titre bilatéral, soit multilatéral. Même si le développement de fonctions consulaires à l’intérieur des ambassades / délégations de l’Union européenne reste, pour l’instant, bloqué.

http://www.bruxelles2.eu/politique-etrangere/service-diplomatique/polonais-et-suedois-en-kot-a-alger.html

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Les pays de l'Europe centrale et orientale seront la porte d'entrée des Chinois sur le marché intérieur européen. Pékin va leur ouvrir une ligne de crédit de 10 milliards de dollars pour des projets de coopération dans la région.

L'Europe de l'Est sera le porte-avions des Chinois sur le Vieux Continent. Et Pékin y mettra le prix qu'il faut. En ouvrant, jeudi à Varsovie, le deuxième Forum économique Chine-Europe centrale et orientale, le premier ministre Wen Jiabao a annoncé la création par la Chine d'une ligne de crédit de 10 milliards de dollars (7,6 milliards d'euros) pour des projets de coopération dans la région. La Chine va également lancer un fonds «sino-centreuropéen» pour promouvoir les investissements, chargé de collecter «500 millions de dollars (378 millions d'euros) dans un premier temps».

La suite :

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/04/26/20002-20120426ARTFIG00694-la-chine-force-l-europe-par-les-pays-de-l-est.php

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Vers un "plan Marshall" européen de 200 milliards d'euros ?

La Commission européenne serait en train de mettre sur pied un colossal programme d'investissements pour l'Europe.

La Commission européenne prépare un plan d'investissements capable de mobiliser 200 milliards d'euros d'investissements publics et privés pour réactiver la croissance en Europe, selon le journal espagnol El País, qui cite des "sources européennes". "Le projet vise à lancer des investissements pour une valeur de 200 milliards d'euros en infrastructures, énergies renouvelables et technologies de pointe (avec une participation privée)", avance le quotidien.

L'Union européenne pourrait opter pour deux voies de financement. La plus probable passe par un "montage financier" qui s'appuierait sur la Banque européenne d'investissement (BEI) et le Mécanisme européen de stabilité financière (MESF), poursuit El País. Il s'agirait ainsi d'utiliser 12 milliards d'euros encore non utilisés du MESF pour attirer des fonds privés qui viendraient renflouer la BEI et serviraient de "garantie pour lancer des projets d'infrastructures publics-privés". Pour y parvenir, le montage s'appuierait sur des "instruments financiers sophistiqués et des obligations" garanties par l'UE et servant à financer ces projets qui seraient destinés "à des fonds de pensions et autres investisseurs", poursuit le quotidien.

L'autre option de financement passe par l'injection, de la part des pays membres, de 10 milliards d'euros au capital de la BEI. Une voie moins probable compte tenu de l'"asphyxie" de leurs comptes publics.

Selon le quotidien, ce plan devra être présenté lors de la rencontre, non prévue jusqu'à cette semaine, des chefs d'État et de gouvernement de l'UE qui pourrait se tenir avant un sommet programmé lui de longue date les 28 et 29 juin.

http://www.lepoint.fr/economie/bruxelles-preparerait-un-plan-marshall-de-200-milliards-d-euros-29-04-2012-1456469_28.php

Les autres infos : http://europa.eu/newsroom/highlights/index_fr.htm

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Je crois que je comprend plus rien aux math. Comment avec 12 milliards (plus 10 des pays membres) on peut investir 200 milliards.

C'est magique  =)

En fait 12 milliards vont servir d'encaisses monétaire à la banque pour qu'elle prête 200 provenant de fonds publics et privés (et donc privés obtenu grâce à un rachat de créances pourries par la BCE). Le souci est que tout le monde sait parfaitement que les 200 milliards ne sont garantis sur rien car on sait parfaitement qu'il n'y a que douze en réserve.

Et c'est pareil pour le refinancement de la banque.

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L'info du journal espagnol El País a été démentie par la Commission Européenne.

Le ministre de la défense britannique Philip Hammond a profité d’une visite à Berlin, le 2 mai, pour demander aux Allemands de s’engager davantage dans la défense européenne. Selon Philip Hammond, la réorientation stratégique américaine vers le Pacifique force les Européens à s’occuper eux-mêmes de leur propre « backyard ». C’est d’ailleurs « dans l’intérêt des européens ». Reconnaissant qu’il est inutile d’appeler à augmenter le budget de la défense en temps d’austérité budgétaire, il appelle plutôt les allemands à plus d’efficacité, et plus précisément à une plus forte projection à l’étranger. « Le problème n’est pas le budget mais le fait de transformer les forces pour lesquelles (l’Allemagne) paie déjà en une force plus déployable, plus disponible ». http://www.bruxelles2.eu/defense-ue/lallemagne-ne-doit-plus-avoir-peur-de-deployer-ses-forces-dit-le-royaume-uni.html

Cet été devrait connaître le lancement d’une voire de plusieurs missions de la politique européenne de sécurité et défense commune (PeSDC) : trois missions civiles, mais deux avec une forte composante militaire. La première consiste à renforcer les capacités maritimes des pays de la Corne de l’Afrique (RMCB/Eucap), la seconde à assister et former les forces de sécurité au Niger (une mission à forte composante anti-terroriste), la troisième est d’ambition plus limitée puisqu’elle se cantonne à l’aéroport de Juba. Une quatrième mission est en préparation en Libye, mais son format est encore sujet à plusieurs interrogations. http://www.bruxelles2.eu/piraterie-maritime/3-missions-pesdc-dans-les-startings-block.html

Le budget 2013 des opérations de la politique européenne de sécurité et de défense commune (PeSDC) devrait augmenter d’environ 9%, passant de presque 363 millions d’euros à 396,3 millions d’euros (en engagements) et de 303 M€ à 320,5 M€ (en paiements), selon un projet de budget distribué qui vient d’être distribué par la Commission européenne aux diplomates des Etats membres. Une augmentation qui peut en pourcentage sembler importante, mais mise au regard des enjeux géopolitiques et des montants en jeu, est relativement faible.

Parmi les grosses opérations en cours (EUMM Georgia, EULEX Kosovo, EUPOL Afghanistan), une seule bénéficie d’une hausse (*) : EUPOL Afghanistan qui passe de 53 à 61 millions d’euros. Les deux autres diminuent :de 31 à 23 M€ pour EUMM Georgia; de 155 à 140 M€ pour EULEX Kosovo. Le budget réservé aux autres opérations de la PSDC augmente, passant de 61,7 M€ à 90 M€. Augmentation logique puisque trois nouvelles opérations (EUCAP Nestor Corne de l’Afrique, EUAVSEC Juba Sud-Soudan et l’opération au Niger) seront lancées. Parmi les autres budgets, notons la quasi stabilité des mesures de non-prolifération et désarmement 19,5 M€ en 2013 contre 20 M€ en 2012), les mesures d’urgence (34 M€ contre 35 M€), les mesures préparatoires qui augmentent légèrement (8,33 M€ contre 6,75 M€) ou le support administratif à la PESC (0,5 M€). Le budget alloué aux représentants spéciaux se monte à 20 millions d’euros.

(*) Nous parlons ici d’engagements. Et il s’agit uniquement des missions civiles de la PeSDC. Les missions militaires ne sont financées sur le budget communautaire

Les quatre ministres de la Défense du groupe de Visegrad – Pologne, Hongrie, Slovaquie, république Tchèque – se sont retrouvé le vendredi 4 mai pour signer l’accord de mise en place d’un battlegroup commun à l’horizon 2016.

Les 4 pays prévoient également de mettre en place une équipe conjointe pour faire des achats en commun – notamment des radars terrestres selon certaines informations recueillies par B2. Ils pourraient intégrer notamment le dispositif qui sera testé dans le cadre de l’agence européenne de défense, avec l’Autriche au second semestre 2012. Le premier entraînement en commun devrait commencer en 2013 et se poursuivre après la fin de la mission de l’ISAF (OTAN) en Afghanistan, une contrée où les quatre pays déploient au total près de 3.600 soldats.

Les « V4″ (le surnom du groupe de Visegrad) ont aussi réaffirmé à quelques jours du sommet de Chicago leur volonté de parler d’une seule voix aux cotés des autres pays et notamment leur engagement signé en marge de la dernière réunion ministérielle de l’Alliance, « Responsability for a strong Nato« . Ils ont ainsi identifié plusieurs domaines où la coopération peut s’intensifier :  la formation du contrôle aérien (FAC/JTAC), la défense nucléaire radiologique, biologique et chimique (CBRN), la formation des pilotes d’hélicoptères, la coopération logistique, les installations de traitement médical, l’expérimentation multinationale, la formation contre les engins explosifs improvisés (C-IED) et la destruction d’engins explosifs (EOD). http://www.bruxelles2.eu/defense-ue/capacites-milit-%e2%80%93-exercices-ue/le-v4-signe-pour-la-permanence-du-battlegroup-en-2016.html

Le ministre italien des affaires étrangères Terzi se prononce pour une voix plus forte de l’Europe sur la scène mondiale. L’Europe de l’avenir ne sera pas la somme des puissances individuelles, l’Europe ne peut pas être prisonnière d’une logique de clientèle post-coloniale. L’Europe de l’avenir sera une voix cohérente, crédible, qui pourra se manifester comme ayant une grande capacité d’attraction à l’échelle mondiale. http://www.bruxelles2.eu/politique-etrangere/le-ministre-italien-des-affaires-etrangeres-se-prononce-contre-un-directoire-europeen.html

Les autres infos de la semaine : http://europa.eu/newsroom/highlights/index_fr.htm

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L'Union Européenne, ses projets, son avenir.

Une analyse que l'on ne lira pas en France:

Europe : fusion des États, fission des sociétés ?

En ligne février 2012 | Bernard WICHT

A court terme, vers quelle Europe se dirige-t-on ?[1] La question est loin d'être académique. Effondrement de l'UE ou raidissement sous forme d'une fédéralisation forcée ? A priori les deux options sont envisageable dans le climat actuel, cependant la seconde hypothèse me semble la plus vraisemblable compte tenu de la dynamique générale qui s'est enclenché avec la crise de l'euro.

En effet, si l'on suit les explications de l'historien britannique Niall Ferguson, spécialiste de la monnaie, il est plus facile de sortir de l'UE que de l'euro[2]. Si le Traité de Lisbonne prévoit la possibilité pour un État de quitter l'Union, ce n'est pas le cas pour l'euro où aucun mécanisme n'est prévu en la matière; un peu comme les conquistadores des Grandes Découvertes, l'UE a semble-t-il brûlé ses vaisseaux et rendu un retour en arrière quasi-impossible. De plus, matériellement une sortie de l'euro signifierait pour les États fortement endettés que leurs actifs seraient libellés en (nouvelle) monnaie nationale (drachme, lire, pesetas, etc.) tandis que leurs passifs resteraient libellé en euro: donc banqueroute assurée pour ces pays. A cette première explication touchant la quasi impossibilité de sortir de la monnaie unique tant institutionnellement que concrètement, Ferguson en ajoute une deuxième: une monnaie nécessite impérativement un système fiscal et budgétaire unifiés, c'est la condition fondamentale de son fonctionnement à moyen et long terme.

A mon avis, ce sont ces deux éléments structurels qui imposent une fédéralisation forcée de l'UE : une monnaie et l'appareil fiscalo-budgétaire l'accompagnant. L'euro a créé ainsi une dynamique débordant largement la capacité de décision des gouvernements, sans parler des réactions des populations. Il y a là un « moteur » au sens macro-historique, qui dicte le développement des sociétés en fonction de la logique défi-réponse[3]. On l'a d'ailleurs déjà vu à l'œuvre avec les changements de gouvernement en Italie et en Grèce, changements intervenus non pas suite à une élection mais sous la pression des marchés financiers.

Ouvrons brièvement ici une parenthèse pour rappeler les trois moyens dont dispose un État pour faire face au surendettement public : 1) l'inflation ; 2) la mise en faillite ; 3) la confiscation de la fortune privée. Dans le cas présent, les deux premiers sont exclus. Car la monnaie unique rend impossible toute politique inflationniste nationale. Il en va de même d'une mise en faillite autoproclamée (comme le fit l'Argentine il y a une dizaine d'années) ; la simple velléité de l'ancien Premier Ministre grec de soumettre à référendum le plan de renflouement proposé par le couple franco-allemand a conduit à sa démission immédiate. Ceci indique également que pour se mettre en faillite, un État doit pouvoir s'appuyer sur l'accord ou le consentement tacite d'une large majorité de sa classe politique et de la population ; l'exemple grec et dans une moindre mesure italien tendent à montrer que c'est loin d'être le cas en Europe pour l'instant. Il ne reste donc que la confiscation de la fortune privée. A cet égard, les pressions exercées sur les banques suisses en vue de taxer par tous les moyens l'épargne qui s'y trouve, conjuguées à la propagande visant à dénoncer les « profiteurs » qui chercheraient par ce biais à ne pas payer l'impôt, tout ceci témoigne que c'est bel et bien cette troisième voie - la confiscation de la fortune privée - qui est envisagée pour faire face au surendettement public.

Revenons au moteur évoqué plus haut à propos du rôle de la monnaie unique. Si une telle dynamique est à l'œuvre, vers quelle Europe fédérale se dirige-t-on : un « gouvernement européen » à Bruxelles comme semble le dire les décisions du dernier Sommet européen  de décembre 2011 (pacte budgétaire[4]), ou bien une autre forme plus ad hoc ? Là aussi, je vois plutôt la seconde possibilité. Les réunions à répétition du G20 à l'instigation principale de la France et de l'Allemagne, les rencontres entre chefs d'États et de gouvernements et les premiers mécanismes régulateurs créés en dehors du cadre de la Commission européenne, les invitations contraignantes adressées à ces occasions aux responsables des gouvernements concernés (Grèce, Italie, etc.),  le leadership assumé en la matière par la France (en apparence) et par l'Allemagne (réellement), tout cela indique une voie probable, à savoir non pas un fédéralisme dans le cadre institutionnel bruxellois mais une formule plus empirique dans laquelle, sous couvert intergouvernemental (Sommets, conférences ministérielles, réunions restreintes, etc.), l'Allemagne laisserait la France jouer le rôle de « puissance invitante » (afin de lui permettre de sauver la face) mais déterminerait le contenu de l'agenda réel. Outre les réunions en cascade précitées, un autre argument plaide en faveur d'une telle évolution: l'Allemagne connaît déjà au niveau national un système fiscal pouvant préfigurer celui d'une Europe fédéralisée « par contrainte ». Car, d'ores et déjà dans l'Allemagne des 16 Länder, il n'y a qu'un seul système fiscal au niveau fédéral; contrairement aux cantons suisses, les Länder ne disposent pas de compétences fiscales propres, ils ne lèvent pas l'impôt eux-mêmes. L'argent est collecté de manière centrale par le Bund et redistribué ensuite aux Länder au prorata de leur taille et de leur population.

Un tel système peut donc très bien s'adapter à un cas de fédéralisation forcée. Et en tenant ainsi les impôts, on peut ensuite dicter les priorités des politiques budgétaires nationales; un peu comme le FMI et la Banque mondiale ont imposé, dans les années 90, des ajustements budgétaires aux États africains en contrepartie des prêts accordés. Au passage, on retrouve donc la préoccupation actuelle de plusieurs historiens d'une africanisation de l'Europe (Cosandey, Attali).

Comment cette centralisation pourrait-elle se dérouler concrètement ? Les populations rempliraient-elles des déclarations fiscales « allemandes » qu'elles enverraient ensuite à Berlin ? Peu réaliste. En revanche, la formule du pot commun est utilisée de longue date dans l'UE pour différents programmes allant de la Politique agricole commune à la Recherche scientifique. Il est ainsi possible d'imaginer grosso modo un vaste pot commun rassemblant les finances des États européens en difficulté, pot commun géré par l'Allemagne (et sous présidence honorifique française) dictant la rigueur budgétaire nécessaire en contrepartie des plans de sauvetage octroyés à ces pays. A partir de là, la fédéralisation se réalise de fait, de manière pragmatique et empirique, sous la pression financière mais sans réforme institutionnelle de l'UE (que l'on sait vouée à l'échec depuis les référendums sur le projet de constitution européenne) - l'UE se trouvant en corollaire vidé, également de fait, de sa substance (Ferguson providebit).

Conséquences d'une telle évolution: 1) fusion étatique accrue et accélérée sous leadership monétaire et financier franco-ALLEMAND; 2) manifestations, émeutes et révoltes se développant de manière endémique en réaction aux politiques d'austérité; 3) militarisation exponentielle des polices nationales en réponse aux émeutes et révoltes ainsi que recours croissant aux sociétés de sécurité privées pour faire face à l'ensemble des besoins. Il faut en outre supposer que, d'une part les mouvements de type Wikileaks et Indignés auront d'ici là suffisamment discrédité les classes politiques nationales et que, d'autre part, le spectre du chaos et de l'anarchie aura été suffisamment agité, pour permettre à cette fédéralisation de ne pas se heurter à un obstacle démocratique trop important !

Il est intéressant de relever que les trois conséquences susmentionnées correspondent presque trait pour trait à celles de la Grande Dépression médiévale des XIVe et XVe siècles. Cette dépression intervient en effet avec la saturation de l'économie féodale et débouche sur un renforcement du pouvoir des classes dominantes,  sur des révoltes urbaines (Ciompi à Florence, Jacques à Paris, etc.) ainsi que sur la militarisation accrue en raison des guerres endémiques et du recours à des mercenaires (les routiers)[5].

Bernard WICHT

Privat-docent, Institut d'études politiques et internationales, UNIL

[1] A ce stade, il est important d'insister sur cette dimension du « court terme », le moyen et long termes pouvant déboucher sur des conséquences assez différentes comme j'ai tenté de l'esquisser dans mon petit opuscule intitulé, Une nouvelle Guerre de Trente Ans : réflexion et hypothèse sur la crise actuelle, Nancy, Le Polémarque, 2011.

[2] http://www.washingtonpost.com/opinions/why-eu-collapse-is-more-likely-than-the-fall-of-the-euro/2011/11/17/gIQAuY6wZN_story.html ; http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110215trib000601439/pourquoi-la-survie-a-long-terme-de-l-euro-est-improbable.html

[3] Il importe de rappeler que l'évolution fondamentale des sociétés découle rarement des décisions des gouvernements et des plans établis par eux, ni des réflexions des philosophes. La raison humaine (comprise au sens d'un comportement dicté par des principes et un raisonnement apparemment rationnel) ne joue donc pas grand rôle. La plupart du temps c'est la pure logique défi-réponse qui dicte cette évolution et la direction de celle-ci dépend des dynamiques à l'œuvre et non tant des « réponses humaines » que l'on tente d'apporter. Ces dynamiques découlent essentiellement de l'économie, de la démographie, voire de la construction du pouvoir (au sens de prédation et hégémonie). A titre d'exemple en ce sens, il est frappant de constater que les Etats-Unis voient leur évolution actuelle dictée non tant par l'analyse rationnelle des besoins du pays et de la population, mais bel et bien par une dynamique purement hégémonique craignant l'émergence d'un peer competitor : d'où les nouveaux programmes d'armement, la défense du dollar par déstabilisation de l'euro alors que, pendant ce temps, à l'intérieur la société se délite à grande vitesse (notamment : de nombreuses petites villes devant renoncer à tout service public, la drogue en provenance du Mexique gangrénant déjà une moitié des Etats de l'Union). Ce sont de telles dynamiques qui décident et non les protestations, les historiens du temps long de Toynbee à Braudel l'ont maintes fois souligné.

[4] http://www.consilium.europa.eu/press/press-releases/latest-press-releases/newsroomrelated?bid=76&grp=20199&lang=fr&cmsId=339

[5] Guy BOIS, La grande dépression médiévale, XIVe - XVe siècles : le précédent d'une crise systémique, Paris, PUF, 2000 (Collection Actuel Marx Confrontation).

http://www.revuemilitairesuisse.ch/node/603

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Une analyse de plus (malheureusement la vidéo n'est pas visible par les non abonnés d'arret sur images):

http://econoclaste.org.free.fr/dotclear/index.php/?2012/05/04/1955-les-non-dits-de-la-campagne-passage-dans-arret-sur-images

Version résumée du post: la zone euro actuelle est intenable, une monnaie ne pouvant s'adapter à des économies aussi diverses et des pays non solidaires. Deux solutions: soit être créatif institutionnellement et partir dans une fuite en avant vers l'intégration européenne, soit la mort de l'euro.

A mon avis, les eurocrates, et la pensée unique qui va avec, préfèreront tenter n'importe quoi, prendre tous les risques même fous, plutôt que de renoncer à l'euro qui serait une énorme claque pour leur projet chéri. Il ne seront sans doute pas non plus capables de trouver un arrangement institutionnel tenable: on ne fait pas de l'expérimentation économique radicale ex nihilio sans en payer un prix très important.

Dans l'émission, le discours socialiste (d'actualité puisque Hollande est au pouvoir) tient principalement sur trois points:

1- La relance keynésienne va sauver la zone euro

2- Nos difficultés sont dues en bonne partie aux baisses d'impots et aux cadeaux faits aux riches, d'un excès de "mauvaise dépense"

3- Il faut davantage de solidarité entre les pays (du type eurobonds), accélérer l'intégration

Pour le 1), ca sent le voeu pieu (comme l'austérité devait ramener la "fée confiance" d'après la formule de Krugman). Il faudrait une relance vraiment massive pour avoir un impact, ce qui est difficile car tout accord sera un compris avec les autres dirigeants. On va probablement avoir une relance modérée, qui comme aux USA ne va rien régler défintivement. Le 2) ne tient pas la route, même si les cadeaux aux riches peuvent légitimement être honnis. Le 3) revient à demander à ceux qui ont encore de l'argent de coté (les allemands en somme) de payer pour les autres, ce qui ouvre la voie à des récriminations sans fin entre les pays (plus encore qu'actuellement).

Autre intervenant, Delamarche dans son style habituel, très pessimiste, catastrophiste.

En tout cas, la responsabilité de l'euro dans la crise est tout simplement accablante. Le pire étant le déni généralisé autour de cette reponsabilité, et l'absence complète du sujet dans la campagne.

EDIT: complétion du post

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Le gouvernement allemand a décidé de prolonger sa présence au Kosovo. Un projet approuvé par le « cabinet fédéral » a été présenté au Bundestag. Il prévoit un maximum de 1850 militaires qui pourraient être déployées dans l’ancienne province serbe.

L’Allemagne fournit actuellement le contingent le plus important à la KFOR (environ 1200 soldats sur un total de 6200). Le bataillon germano-autrichien de la force de réserve (ORF) a aussi été activé face à une situation qui pourrait être tendue, notamment au nord du Kosovo dans un contexte électoral en Serbie, avec un cycle électoral qui a commencé hier, 6 mai, et se poursuit le 20 mai. Cette réserve est tenue à tour de rôle par les Allemands et Autrichiens, et les Italiens. Elle se compose de 700 militaires dont 500 Allemands.

L’Allemagne contribue également à la formation des forces de sécurité du Kosovo (environ 2500 personnes), précise-t-on à Berlin. Et est aussi très présente dans la mission européenne « Etat de Droit » (EULEX Kosovo). Environ 125 experts allemands travaillent pour EULEX, dont près de 80 policiers.

http://www.bruxelles2.eu/defense-ue/armees-europeennes/lallemagne-maintient-son-engagement-au-kosovo-la-reserve-en-alerte.html

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Les dirigeants de l'Union européenne vont se retrouver le 23 mai à Bruxelles pour une réunion extraordinaire afin de discuter des moyens de relancer la croissance, nouvelle priorité du moment. "Le mercredi sera la date du dîner informel des chefs d'Etat et de gouvernement" de l'UE, a indiqué le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, sur son compte Twitter. Cette rencontre servira à préparer, et à déminer si possible, le sommet formel des dirigeants européens prévu de longue date qui se tiendra les 28 et 29 juin à Bruxelles.

(...)

"DE NOMBREUSES PROPOSITIONS SUR LA TABLE"

Surfant sur la même vague que François Hollande, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a exhorté les gouvernements de l'UE à se mobiliser pour mettre en oeuvre les propositions déjà mises sur la table par ses services et qui restent en souffrance. "De nombreuses propositions (de la Commission) (...) attendent le feu vert des Etats membres et du Parlement. Même si le retour à une croissance prendra du temps, on pourrait atteindre un tournant à la fin de l'année si les bonnes décisions sont prises maintenant", a-t-il indiqué.

"Nous devons intensifier nos efforts pour renforcer la croissance, nous devons accroître les investissements publics et en faire bon usage", a renchéri le commissaire en charge des affaires économiques, Olli Rehn, également présent.

Outre son projet d'agenda "Europe 2020" qui se concentre sur les nouvelles technologies ou l'économie verte, l'exécutif européen suggère de mettre en place des emprunts européens mutualisés, d'augmenter le capital de la Banque européenne d'investissement d'au moins 10 milliards d'euros pour venir en aide aux PME et lancer une taxe sur les transactions financières dont une partie des recettes alimenterait le budget de l'Union.

http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/05/08/sommet-extraordinaire-des-dirigeants-de-l-ue-le-23-mai_1697980_3214.html

L'appel de Barroso à Hollande :

http://www.20minutes.fr/economie/930417-barroso-appelle-pays-europeens-mobilisation-croissance

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Les Américains suivent de près les travaux de l’Agence de défense

(BRUXELLES2) Les directeurs nationaux de l’armement de l’Union européenne se sont rencontrés à l’Agence européenne de défense, jeudi 10 mai, pour un conseil d’administration consacré aux différents projets en cours du pooling and sharing – comme le ravitaillement en vol -, le système Sesar, les drones, des marchés de défense, les drones… Peu avant, ils avaient pu s’entretenir de façon informelle avec le sous-secrétaire US au Commerce, Eric Hirschhorn.

Les directeurs européens de l’armement ont aussi été « briéfés » sur la nouvelle initiative américaine du contrôle des exportations d’armes. Une réforme qui a pour objectif de diminuer la procédure pour l’achat de pièces et composants aux Etats-Unis, et d’améliorer l’interopérabilité militaire entre les Etats-Unis et de ses amis et alliés, tout en mieux contrôlant l’exportation vers les pays les plus préoccupants. Les États-Unis prévoient ainsi a expliqué Hirschhorn « de réviser les listes de contrôle des exportations plus précisément ».

Une présence qui devient une habitude. Les Américains, très intéressés par les développements des Européens en matière capacitaire, ne veulent désormais plus en louper un gramme. On sait en effet que le projet de ravitaillement en vol (Air-to-Air Refuelling) a fait l’objet d’un petit « ping-pong » entre l’OTAN et l’Union européenne. Une discussion franche et amicale – comme on dit en termes diplomatiques. Ce projet développé au niveau européen aurait bien aussi été porté par l’Alliance Atlantique. Il « a fallu convaincre les Américains de tout l’intérêt de voir ce projet développé par les Européens » m’a expliqué un expert du dossier.

http://www.bruxelles2.eu/marches-de-defense/les-americains-suivent-de-pres-les-travaux-de-lagence-de-defense.html

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Le représentant US à l'OTAN et le SACEUR avaient signé un papier comme quoi il fallait que les européens augmentent leurs moyens en ravitaillement en vol (entre autres, avec les moyens de renseignement et les stocks de munitions aussi) par des programmes communs. Apparemment faire l'intendance pendant les opérations en Libye n'a pas plu aux US.

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Les ministres italien et allemand veulent renforcer l’Europe de la Défense :

A quelques jours du sommet de l’OTAN à Chicago, deux ministres de la Défense, l’Italien Di Paola, et l’Allemand De Maizière viennent de signer dans le Corriere un article commun présentant « Cinq objectifs » pour « Elargir la défense commune européenne ». Pour les deux hommes, leur conviction est faite : « L’UE a à offrir beaucoup plus que ce qu’il a fait jusqu’ici, et plus peut-être que certains le pensent ». Et ils prennent en exemple la politique menée actuellement dans la Corne de l’Afrique (avec non seulement l’opération Atalanta, la formation des soldats somaliens et le renforcement des capacités maritimes locales mais aussi l’aide humanitaire et l’aide au développement). C’est un « cas d’école » soulignent-ils.

De façon générale, la coordination efficace entre les Etats-membres et au sein des institutions de l’UE pour la gestion des capacités civiles et militaires existantes « fait aujourd’hui défaut » précisent Di Paola et De Maizière. Un engagement pour renforcer les capacités européennes civiles et militaires est donc « nécessaire ». Cela comprend aussi le « renforcement de l’intégration » entre les institutions de l’UE pour la défense et la sécurité et de leur capacité à « conduire des missions et des opérations ». L’Europe doit franchir un pas. « Il est temps d’élargir le champ d’application de la sécurité et de défense commune » et d’avoir une politique de sécurité et de défense plus « efficace et complète afin de poursuivre nos intérêts communs avec nos partenaires  l’Atlantique ».  Les deux signataires voient ainsi cinq objectifs à assumer :

•Premier principe : L’engagement. L’Europe sera « tenue d’assumer des responsabilités toujours plus grandes dans le domaine de la sécurité », les Américains donnant une « plus grande importance stratégique » au Pacifique. L’engagement engagement européen existe déjà dans les Balkans et en Afrique. La contribution de l’Union européenne en tant que partenaire sur le terrain sera « d’autant plus nécessaire dans le futur ».

•Deuxième principe : L’approche globale [comprehensiveness]. La « force spécifique de l’Union européenne est sa capacité à appliquer cette approche à civilo-militaire d’une manière unifiée ». « Maintenir une situation de sécurité durable ne peut être garantie que par une large interaction entre les moyens diplomatiques, économiques, de développement, sociaux, politiques et militaires. » (Nb : la notion militaire arrive en dernier dans cette énumération).

•Troisième principe : Les capacités. C’est sans doute le paragraphe le plus important (à mon avis) car les deux signataires appellent à une intégration et une coopération plus étroites entre les Etats-membres de l’UE, à dépasser les intérêts nationaux et accepter une dépendance réciproque. « Si nous n’intégrons pas nos efforts pour la défense, aucun Etat, individuel, et même l’Europe comme un tout, ne pourra jamais garantir sa sécurité à long terme » soulignent-ils. « Une coopération plus étroite et plus forte entre les Etats européens est nécessaire pour des raisons à la fois économiques et stratégiques. Si nous n’arrivons pas à coordonner nos plans pour la défense nationale, nous courons le risque de perte de capacité. Il est d’autant plus important de coordonner la planification nationale au niveau international. La condition préalable est de surmonter les réserves au niveau national et de se préparer à abandonner certaines compétences et à accepter la dépendance mutuelle. » (Nb : c’est sans doute le point le plus important).

•Quatrième principe : la complémentarité entre l’UE et OTAN. Ces deux organisations « devraient être considérées comme complémentaires et non concurrentes. « Les deux organisations ont, toutes deux, leurs mérites : l’Union européenne met l’accent sur civilo-militaire et l’OTAN sur une alliance de défense collective. » Le renforcement de l’industrie de défense européenne renforcera l’ensemble de la communauté euro-atlantique.

•Cinquième et dernier principe : la coopération, avec les organisations internationales comme l’ONU, l’Union africaine et l’Association des nations d’Asie du Sud doit être « élargie et intensifiée ».

Commentaire : Allemagne et Italie avaient signé en novembre 2011 une déclaration de coopération bilatérale. Un peu par dépit également de la signature des accords de coopération franco-britannique. En invitant, les Européens à aller « vers une solide architecture de sécurité européenne », ils envoient aussi un message, non subliminal, au nouveau gouvernement français pour élargir son horizon et envisager un nouveau saut qualitatif et quantitatif envers ses partenaires européens. Le problème, néanmoins, est que ces deux pays – Italie et Allemagne – ont drastiquement limité certains de leurs moyens opérationnels. C’est un inconvénient aujourd’hui. Ce pourrait être un atout demain. A Paris désormais de saisir ce qui peut s’interpréter comme une main tendue (considérons le bon coté des choses…).

http://www.bruxelles2.eu/defense-ue/defense-ue-droit-doctrine-politique/les-ministres-italien-et-allemand-veulent-renforcer-leurope-de-la-defense.html

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