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La crise financiere mondiale


Invité barbaros pacha

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Tu sais ça atteint vite ses limites les arguments du genre : l'état dépense x millions/milliards ici alors que tel ou tel secteur en a un besoin cruel, c'est la version réduite de "regardez les milliards dépensés et gaspillés alors que la faim dans le monde patatipatata"  =) C'est pas foncièrement faux mais ça ne fait pas trop avancer.

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@Amarito

@Pascal : bien sur qu'on l'a, puisqu'on peut le donner au FMI. Là aussi on affaire à un "faux-ami" lorsqu'on utilise l'expression populaire "dépenser un argent qu'on n'a pas" et qui ne s'applique pas tout à fait à l'échelle supérieure des états.

je suis béotien et pas libéral pour deux ronds (c'est pour le camarade debonneguerre  ;) ) mais néanmoins; comme prêter de l'argent quand on est endetté ?

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je suis béotien et pas libéral pour deux ronds (c'est pour le camarade debonneguerre  ;) ) mais néanmoins; comme prêter de l'argent quand on est endetté?

Techniquement on ne décaisse rien ici, on promet juste au FMI qu'on s'engage au besoin a leur garantir x millions de fond, en gros le FMI pourra "préter" jusqu'a concurrence de x millions avec la France en gage. Dans le fond l'argent change pas de main ... c'est juste la garantie qu'on assure.

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Encore un président original en Amérique du Sud. Du moins dans l'exemple qu'il montre. On aurait ça ici ça casserait l'image déplorables des élites qui exigent de l’austérité sauf pour eux.

http://www.lepoint.fr/monde/exclusif-afp-jose-mujica-je-ne-suis-pas-un-president-pauvre-j-ai-besoin-de-peu-08-09-2012-1503978_24.php

"Je ne suis pas un président pauvre, j'ai besoin de peu", explique à l'AFP l'iconoclaste président uruguayen José Mujica, qui reverse presque 90% de son salaire de 9.300 euros à une organisation d'aide au logement et critique la "société de consommation" ainsi que son "hypocrisie" sur la toxicomanie ou l'avortement.

"Pépé", comme le surnomment les Uruguayens, affiche en effet de solides convictions concernant l'"esclavagisme" moderne consistant "à vivre pour travailler" au lieu de "travailler pour vivre".

"Le bonheur sur terre (...) ce sont quatre ou cinq choses, les mêmes depuis l'époque de Homère: l'amour, les enfants, une poignée d'amis...", énumère ce président moustachu à l'allure débonnaire, qui ne porte jamais de cravate et apprécie peu les gardes du corps.

"Les pauvres ne sont pas ceux qui ont peu mais ceux qui veulent beaucoup"

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La France a-t-elle encore un avenir industriel ?

Sébastien Laye pour Génération Expat | 11/10/2012, 17:49 - 1777 mots

Et si on écoutait un peu plus les expatriés. Sébastien Laye, entrepreneur et conseil de nombreux industriels, co-fondateur du think tank des Français de l'Etranger (Génération Expat), vient de coordonner avec les contributions d'autres membres de l'organisation, un rapport sur l'avenir de l'industrie, qui a été remis à Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif, à trois semaines de la présentation du rapport Gallois sur la compétitivité. Génération Expat y développe une trentaine de propositions concrètes pour restaurer le blason industriel français. Ce rapport propose une vision industrielle fortement influencée par les réussites étrangères et le regard différent des Français vivant en dehors de l'Hexagone. [...]

_________

>> Pour en savoir plus : les 33 propositions

Proposition 1 : Créer un nouveau statut de l'actionnaire de long terme, accessible pour tout investisseur individuel ou institutionnel, pouvant justifier de deux années continues de détention de 1% au minimum du capital d'une société. Ce statut sera accessible par constitution d'une demande auprès de l'Autorité des Marchés Financiers.

Proposition 2 : Etablir une fiscalité sur les gains en capital spécifique à ces investisseurs, fixée à 30% (maximum tout prélèvement libératoire, social et autres inclus) la troisième année, puis de manière dégressive avec le passage des années, 25%, 20% et 15% afin de favoriser des blocs détenus au moins cinq années durant.

Proposition 3 : Ouvrir la possibilité, à ceux des actionnaires enregistrés comme actionnaires de long terme auprès de l'AMF (cf. proposition1) et qui disposent de capitaux permanents (ce qui exclut des gérants d'actifs de tiers), de posséder jusqu'à 50% du capital d'une société en Bourse sans avoir à déclencher une Offre Publique d'Achat (OPA).

Proposition 4 : Créer une commission d'étude du trading de haute fréquence avec des praticiens sur Paris, Londres et New York pour envisager des mesures concrètes pour stabiliser l'actionnariat industriel sur le court terme.

Proposition 5 : Tout financement accordé par la BPI en fonds propres devrait être accompagné d'un investissement par un acteur non public, afin d'optimiser la sélection des dossiers.

Proposition 6 : Favoriser la création par des entrepreneurs/institutionnels, de plateformes de marchés privés, antichambres à la Bourse, permettant aux grosses PME, sociétés innovantes et ETI, de lever des fonds ou d'offrir de la liquidité aux fondateurs, par transactions privées et standardisées avec des investisseurs accrédités.

Proposition 7 : Créer un nouveau statut pour les fonds mezzanines opérant à 80% de leur activité en France au minimum et installés sur le territoire français, en défiscalisant un quart de la prime de performance (carry) touchée par les gérants, et en créant des partenariats BPI/ Fonds Mezzanine.

Proposition 8 : Créer une nouvelle catégorie de société de crédit industriel, les BDC (Business Development Corporation) à la française, par partenariat avec les pouvoirs publics. Les BDC, créées et gérées par des entrepreneurs financiers privés, lèveront des fonds propres en Bourse par appel à une épargne publique attirée par un haut rendement du dividende, et de la dette auprès de la BPI, les institutions bancaires et internationales (fonds souverains). Elles octroieront des prêts aux projets les plus risqués des grosses PME et ETI françaises seulement, contre un coupon de l'ordre de 7%, et les accompagneront sur 8-10 ans. Des secteurs à fort effet multiplicateur en termes d'emplois et de valeur ajoutée seront ciblés dans la législation sur les BDC: aéronautique, automobile, défense, fret maritime, transports, énergie et service associés, mines, matériaux, machines-outils.

Proposition 9 : Reprendre le programme de désengagement des participations minoritaires de l'Etat dans des entreprises industrielles et permettre à des entrepreneurs français de redresser et développer en France et à l'international ces entreprises. Programme pluriannuel (4 ans) de désengagement par le FSI et l'Agence des Participations de l'Etat à hauteur de respectivement 3.5 et 6.5 milliards d'euros: intérêts dans Vallourec, CGG Veritas, Eramet, Areva Mining Uranium, Renault,... et reconfiguration de ces entreprises avec des industriels ou institutionnels français.

Proposition 10 : Réorienter le FSI vers deux missions: le financement de l'innovation technologique (capital-risque de sociétés matures en partenariat avec les fonds classiques) et la restructuration des compagnies industrielles en difficulté.

Proposition 11 : Créer un Conseil de la Recherche et de la Prospective, rattaché à la Présidence de la République, aux fins (1) d'intégrer les grandes lignes de la recherche fondamentale française et les objectifs du politique ; et (2) de définir de manière rationnelle les spécialisations industrielles et les modalités de partenariats public/privé pour développer ces secteurs.

Proposition 12 : Rétablir l'ANVAR (Agence nationale de valorisation de la recherche) et la placer sous l'égide du nouveau Conseil de la Recherche et de la Prospective. Accueillir des industriels et des chercheurs du privé au sein de ces deux organismes.

Proposition 13 : Piloter un effort national en mathématiques fondamentales, en renforçant son enseignement et ses centres de recherche, en favorisant l'émergence d'un nouveau statut de Fondation Mathématique pour encourager les donations privées, et en travaillant en partenariat avec les industriels des secteurs aéronautiques, militaires, et mécaniques.

Proposition 14 : Immédiatement lancer 10 projets industriels appliqués d'envergure par appel au privé/concours, avec prix à destination des entrepreneurs (E1mln) et financements.

Proposition 15 : Encourager les fondations de droit privé à la prise en charge de la scolarité de jeunes scientifiques via l'octroi de bourses spécifiques uniquement sur mérite.

Proposition 16 : Introduire dans le calcul des bourses universitaires, un coefficient augmentateur pour les étudiants avec un solide projet entrepreneurial, et pour les étudiants dans le domaine scientifique.

Proposition 17 : Rendre gratuite la scolarité en doctorat scientifique.

Proposition 18 : Réfléchir, dans le cadre du futur fonds Qatari pour les banlieues, à des aides spécifiques pour encourager les vocations scientifiques dans ces milieux.

Proposition 19 : Créer de véritables Universités d'Excellence généralistes, par regroupement de grandes écoles et universités, au-delà des simples pôles actuels et collaborations ponctuelles.

Proposition 20 : Créer des programmes de type HEC Entrepreneurs dans chaque formation scientifique, y compris parmi les doctorats.

Proposition 21 : Réfléchir à une séparation du financement de la partie dépendance de la protection sociale vs la partie assurance.

Proposition 22 : Créer un Bureau des Droits des PME, et associer cet organe consultatif au travail règlementaire et parlementaire afin d'identifier ex ante les mesures dans les textes généraux qui pourraient créer des problèmes d'application pour les PME.

Proposition 23 : Créer une Agence du Financement Industriel des PME, rattachée à la BPI et structure de tête d'OSEO (partie publique des fonds), afin de rationaliser le processus décisionnaire public/privé d'aides aux PME.

Proposition 24 : Repenser les dispositifs ISF/TEPA et Madelin en fusionnant les deux systèmes d'incitation fiscale en un dispositif unique, engendrant déductibilité sur tous les impôts et toute la base imposable, pas uniquement l'ISF.

Proposition 25 : Etablir une distinction fiscale entre les business-angels en phase d'amorçage et les business-angels en phase de revenus, sur le modèle du Royaume Uni.

Proposition 26 : Etablir une distinction fiscale entre l'investissement direct dans une entreprise et l'investissement dans un fonds d'amorçage FCPI.

Proposition 27 : Créer un Guichet Unique en ligne pour la création d'entreprises, sur le modèle du Companies House britannique.

Proposition 28 : Lancer un effort massif de numérisation de l'administration française pour rationaliser les près de 700 sites en gouv.fr. Unifier leurs chartes graphiques, éviter les redondances de contenus et les informations peu adaptées. Ouvrir des systèmes de messagerie instantanée privée sur ces sites accessibles aux individus âgés, handicapés, ou vivant trop loin des administrations physiques.

Proposition 29 : Permettre l'essor de l'exploitation pétrolière offshore en Guyane.

Proposition 30 : Créer un sous-véhicule au FSI pour financer de nouvelles entreprises d'exploitation pétrolière ou minière cruciales pour les intérêts français (du fait de leur géographie ou de la nature de la ressource).

Proposition 31 : Envisager l'adossement d'Areva Mining et d'Eramet à de nouvelles structures entrepreneuriales (sortie de l'Etat) à un horizon de trois ans.

Proposition 32 : Réorienter les vieilles industries textiles au-delà du pur débouché vestimentaire, vers les applications professionnelles et innovantes.

Proposition 33 : Création d'un label AOP (Appellation d'Origine Protégée) pour les marques artisanales françaises de qualité avec un savoir-faire dans la fabrication.

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Mais ça sort d'où 1600 milliards ? ?  :rolleyes: (et 1600 milliards de quoi  ? ?)

..

Note : je suis conscient que l'exclus ne pourra me répondre ...  :-[

Au temps pour moi : c'est pas 1600 milliards c'est 1100 milliards : total des dépenses d'état et du social en France.

1600 milliards - 1100 milliards .. une différence de 500 milliards, une paille (voilà ce que c'est que d'écrire en dillétante).

N'empeche que ça change absolument rien au fond de ce que je disait : réduire ces dépenses de 70-80 milliards pour au moins revenir à l'équilibre sans augmenter les prélèvements obligatoires, soit une effort de productivité de 6-7% c-'est largement faisable en 2-3 ans pour peut qu'il y ait un minimum de bonne volonté.

Hors que constate ont ? on va réduire les dépenses de 10 milliards. Et il y a que l'état qui s'y colle (les sociaux sont aux abonnés absents, pourtant les masses en jeux sont supérieurs à celles de l'état mais personne les controle....)

10 milliards sur 1100 milliards, quel effort ! 0.9% soit 9 pour mille. Et encore parait que c'est surtout une réduction de l'accroissement prévu...

Largement de quoi donner de la légitimité pour demander à d'autres de faire des efforts n'est ce pas ?

Surtout à ceux qui se collent une compétition internationale féroce, ouverte a tout les vents avec une naiveté confondante, un Euro surrévalué de 20-30%, les 35h plus une règlementation sociale ubuesque de 3000 pages (une page de plus par semaine en rythme de croisière) et qui font, eux, des efforts de productivité de 3% .. par ans .. et celà depuis des dizaine d'années.

Ben voyons, et pour faire bonne mesure, ceux qui essaye d'échapper a c'te bande d'idiots prédateurs ont va les traiter de traitres ?

pfff il y en a qui croient que ça peux marcher ou ont reste dans le symbolique ?

Et encore, 70-80 milliards a économiser c'est que le minimum syndical : c'est pas de 70-80 milliards qu'il faudrait réduire les dépenses d'état et sociale : c'est de 150 a 300 milliards pour redevenir compétitifs et dégager des marges de manoeuvre.

Qu'on commence donc a traiter ce probleme de 70-80 milliards vite fait bien fait, sérieusement, de bon coeur et sans rouscailler et sans encore venir nous mendier du pognon. Tout en commençant à s'occuper des 150-300 milliards à venir qui demanderons de profonds changements de structures et d'organisation tout en remettant à plat le role de l'état et du social. Là oui, ont pourra à nouveau éprouver du respect pour notre état, on ne demande que ça. Que l'état reprenne en main le social, fasse le ménage dans ses rang et vire ceux qui ont largement faits preuve de leur incapacité, se bouge le cul nom de dieu de b.d.m. @&¹~# et foute la paix aux entrepreneurs. Haut les coeurs, pour la France !

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Tout à fait en accord avec Roland, "Rhoouuuu, Rhoouuuu"  ;) (cri de ralliement des "geonpis").

Sinon, si vous vous rappelez l'anecdote de l'allocution de François Fillon au cours de laquelle il disait que "La France est en faillite" (début de son mandat de PM, on lui avait conseillé de la boucler après).

Et bien ce qui suit est aussi distrayant.

L’Elysée a tenté de faire disparaître les infos sur l’«état de faillite aggravée» de la France.

Stefan Renninger, patron de Romandie.com, a raconté qu’il avait reçu des coups de fil insistants de l’Elysée, exigeant de supprimer les propos de la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, qui avait déclaré que la France était dans un « état de faillite aggravée ». Il n’a pas cédé aux pressions.La porte-parole du gouvernement français, Najat Vallaud-Belkacem, a dû se rendre compte un peu tardivement de l’effet sur l’image de la France de sa déclaration.

Bien que notée AAA, la France serait en 'état de faillite aggravée'

PARIS - La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a aujourd'hui déclaré que la précédente majorité avait laissé la France dans un "état de faillite aggravée". Mme Najat Vallaud-Belkacem répliquait aujourd'hui à François Fillon, qui a accusé le président François Hollande "d'amateurisme", en le renvoyant au bilan de son action gouvernementale.

"M. Fillon est-il vraiment le mieux placé pour donner des leçons, lui qui a commencé son mandat de Premier ministre à la tête d'un Etat en faillite et l'a laissé en état de faillite aggravée ?", a déclaré à l'AFP Najat Vallaud-Belkacem.

Suite à ces propos, certains commentateurs ne manquent pas de souligner qu'il est difficile de défendre avec crédibilité la note AAA de la France tout en déclarant que celle-ci est dans un état de faillite aggravée.

Dans une interview jeudi aux Echos, l'ex-premier ministre a estimé que le projet de budget pour 2013 était "un monument d'amateurisme, d'irresponsabilité et de mauvaise foi". "On se demande qui gouverne, François Hollande et le gouvernement ou quelques nostalgiques de l'économie dirigée ?", a-t-il demandé.

Les gouvernements changent, finissent leurs CDD et... et j'ai l'impression d'être Marty Mc Fly dans "Retour vers le Futur".

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http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20121015trib000724928/ces-hauts-responsables-qui-craignent-une-guerre-si-l-euro-sombrait.html

Ces hauts responsables qui craignent une guerre si l'euro sombrait

Le climat actuel et ces interventions rappellent ce pavé dans la mare, jeté il y a presque un an par le ministre polonais des Finances Jacek Rostowski, dont le pays assurait alors la présidente tournante de l'UE. Devant le Parlement européen de Strasbourg, il avait alors jugé que l'Europe était "en danger". "Si la zone euro se fissure, l'Union européenne ne sera pas capable de survivre, avec toutes les conséquences que l'on peut imaginer", a-t-il déclaré. Devant les députés, il a alors raconté s'être entretenu avec un ami banquier, qui lui a fait part de sa peur d'une "guerre au cours des dix prochaines années". Puis de s'exclamer : "Une guerre! Mesdames, messieurs, ce sont les termes qu'il a employés."

L'OMT de super mario n'a pas étouffé toutes les angoisses. :oops:

Et cet étrange doublement des ressources du FMI....en plus du MES, en plus de l'OMT...

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Denis Kessler : « Les années qui viennent vont être très difficiles »

A propos de Denis Kessler : Quand il a été appelé au chevet de SCOR en novembre 2002, l'ancien numéro deux du Medef a trouvé une entreprise au bord du gouffre. Dix ans plus tard, l'agrégé de sciences économiques et diplômé d'HEC a hissé le réassureur français au cinquième rang mondial après l'avoir restructuré de fond en comble et avoir réalisé plusieurs acquisitions significatives.

De nombreux chefs d'entreprise critiquent le budget de rigueur, en faites-vous partie ?

Budget de rigueur ? C'est un abus de langage. L'Etat ne s'impose ni rigueur ni austérité, puisqu'il ne réduit pas ses dépenses, mais se contente de les stabiliser en valeur. Toute la réduction du déficit porte sur les ménages, dont le revenu disponible va baisser, et sur les entreprises, qui vont supporter une baisse importante de leurs marges, déjà à un point bas historique. Ce choix du « tout-prélèvement » conduit à une ponction majeure, sans précédent, sur le secteur productif et concurrentiel.

Voulez-vous dire que le tour de vis est trop brutal ?

Entendons-nous bien, le rétablissement des comptes publics est indispensable. Ce travail aurait même dû être entamé bien plus tôt, et au moins dès 2000, lors du passage à l'euro. Mais la voie choisie est désastreuse, puisque l'Etat ne s'impose aucune réforme structurelle. On est même allé jusqu'à supprimer le principe du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. En fait, il aurait fallu ajouter à la première règle d'or sur l'équilibre budgétaire une deuxième règle d'or stipulant que l'essentiel de l'ajustement budgétaire doit être supporté par la sphère publique. Plutôt que de faire cela, on a opté pour une politique qui augmente encore les prélèvements obligatoires, sans entamer la moindre réforme structurelle qui permettrait d'améliorer la faible productivité de nos organisations collectives. Les dépenses publiques dépassent 56 % du PIB et pourtant nous avons une pauvreté, une morbidité et une précarité équivalentes de celles de pays qui dépensent nettement moins. Comme toujours depuis trente ans, l'Etat se protège au détriment du secteur marchand, de plus en plus exposé à la concurrence mondiale.

Croyez-vous que l'objectif d'une réduction des déficits publics à 3 % du PIB soit tenable ?

Ce serait très surprenant qu'on y parvienne. Croyant rendre moins sensibles les nouveaux prélèvements, on a multiplié les petites cuillères et les coups de louche dans la soupière fiscale. Résultat, on a tout déréglé. Tous les paramètres de l'activité économique sont modifiés : détention de capital, transmission de patrimoine, épargne, création d'entreprise, transactions... Cela va se traduire par une contraction de l'investissement, par une diminution de la consommation des ménages et par des délocalisations. Tout cela va aggraver la conjoncture, donc diminuer les rentrées fiscales augmenter le chômage. Ce qui nous éloignera de l'objectif des 3 %. Les entreprises, qui sont le cash-flow de la France, souffrent et vont continuer de souffrir dans les prochaines années.

Comment aurait-il fallu procéder ?

Si on voulait agir rapidement sur les déficits, il aurait fallu augmenter la TVA, comme l'avait fait l'Allemagne... Cela aurait renforcé notre compétitivité et notre balance commerciale, et n'aurait pas affecté les investissements. Et on aurait pu ainsi financer les réformes structurelles indispensables pour réduire durablement les dépenses. Quand va-t-on avoir le courage de recréer un Etat moderne en tenant compte des progrès de la construction européenne, de la technologie, etc. ? Le nôtre est dépassé. Tout est à refaire. Il faut repenser toutes nos organisations collectives, leurs missions, leur fonctionnement, leur financement : justice, Sécurité sociale, éducation...

Le sud de l'Europe, qui a choisi cette solution, est en pleine récession. Est-ce la voie à suivre ?

Nous avons trop consommé dans les années 2000 en nous endettant. Cette dette accumulée non pas pour investir pour une croissance future, mais pour des dépenses de consommation courante, doit être remboursée. Nous ne sommes pas les seuls dans cette situation. Le monde occidental dans son ensemble doit payer l'addition de ce surendettement. Le « deleveraging » est un impératif catégorique. Il a fallu huit ans pour créer cette bulle, il pourrait bien falloir autant de temps pour la dégonfler, voire davantage. Or l'Europe n'a pas encore commencé son « deleveraging », elle n'a fait pour l'instant que stabiliser sa dette. Les années qui viennent vont donc être très difficiles. Mais les choix que nous faisons maintenant déterminent ce qui se passera une fois cet effort réalisé. Or, sans réforme structurelle, l'effort actuel n'aura servi à rien. Il n'y aura pas de retour à la croissance durable sans une refondation de la sphère publique et sociale. C'est ce qu'ont commencé à faire l'Espagne et l'Italie avec courage.

Mais ce travail doit-il être forcément effectué à marche forcée ? Le FMI semble en douter...

C'est indispensable si l'on veut obtenir des résultats probants. Le taux d'endettement a dépassé le seuil critique de 90 % du PIB et continue de croître ! Il faut mettre en oeuvre le désendettement sans délai, c'est une condition nécessaire du retour à la croissance. Mais elle n'est pas suffisante : il faut aussi donner la priorité absolue au secteur productif. La période qui s'ouvre est délicate, car plus la crise va durer, plus les tensions vont s'aiguiser et plus les transformations seront difficiles à mettre en oeuvre. Il y aura une opposition bruyante et une montée du populisme, du protectionnisme et du patriotisme. Il y aura aussi une opposition silencieuse : fatalisme, fuite des talents et des capitaux. Les tensions européennes sont visibles entre les pays du Nord - de plus en plus réticents à bailler des fonds -et les pays du Sud, en proie à de graves difficultés. Rien ne sert de différer les réformes nécessaires, cela exacerberait encore davantage les passions. Mais il faut aussi avoir un projet mobilisateur, une vision qui justifie les efforts demandés et trace le sentier du redressement : il fait défaut aujourd'hui, au niveau national comme au niveau européen.

Vous parliez d'exil fiscal. Est-ce aujourd'hui un risque tangible pour notre pays ?

La plupart des entreprises se posent la question de leur localisation. Nous sommes dans un monde ouvert. Toutes les entreprises qui peuvent se délocaliser ont le devoir d'y réfléchir vis-à-vis de leurs actionnaires, surtout dans une période de récession ou de croissance très faible. Mais je crois que le principal effet de la dégradation de l'attractivité de notre territoire sera les « non-localisations » avant les délocalisations. Lorsqu'un choix se présentera de localiser une production, de procéder à un investissement, de renforcer une équipe de recherche, de déposer un brevet, beaucoup d'entreprises choisiront un autre site de production que le nôtre. La spontanéité et la vigueur du mouvement des « pigeons », l'écho qu'il a rencontré témoignent de ce risque majeur de voir l'innovation et la prise de risque des entrepreneurs de France se développer ailleurs.

Le reste de l'article ici :

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Allons vous me reprendrez un peu de sinistrose siouplait..

http://www.challenges.fr/economie/20121015.CHA1949/laurence-parisot-certains-patrons-sont-en-etat-de-quasi-panique.html

Parisot : "certains patrons sont en état de quasi-panique"

Le problème des COMEX en ce moment c'est le peu de visibilité sur le cap du capitaine de pédalos, tout le monde sent qu'on va s'en prendre une belle mais personne sait quand ni comment.

Autre chose, la petite blague de l'été du gouvernement et des heures sup défiscalisées maintenues pour les entreprises de moins de 20 employés, vaste fumisterie car il ne reste rien du dispositif pour les PME à part une petite exo de charges patronales.

La troupe des petites unités qui est en train d'ausculter sa paie de septembre, se réveille et commence à râler.

Ya un moment ou l'enfumage politicien ca a ses limites et le président normal et sa troupe de cirque feraient bien d'en prendre conscience.

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C'est la crise mais visiblement pas pour tout le monde :

http://www.marianne.net/blogsecretdefense/Les-negociations-ont-permis-d-aboutir-a-une-augmentation-significative-du-taux-de-promotion_a791.html

Les militaires dont les promotions ont été annulés pour faire des économies doivent être très contents.

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Denis Kessler : Si on voulait agir rapidement sur les déficits, il aurait fallu augmenter la TVA, comme l'avait fait l'Allemagne... Cela aurait renforcé notre compétitivité et notre balance commerciale, et n'aurait pas affecté les investissements.

Le monsieur propose donc de faire porter l'effort financier sur les ménages modestes (la TVA, impôt indirect, est le plus injuste socialement en pratique) alors même qu'il dénonce qq lignes plus haut que "toute la réduction du déficit porte sur les ménages, dont le revenu disponible va baisser" !

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dans ce genre de situation c'est toujours pareil c'est chacun sa merde entre ministères ... en tout cas Kessler a tort sur un point, à Bercy on est au non remplacement de 2 départs sur 3 ... le "soucis" c'est qu'avec l'allongement des annuités et l'augmentation de la fiscalité çà ne se bouscule pas au portillon pour partir !

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Elle fait quand même rire Parisot, elle semble tout le temps en décalage avec la réalité, surtout dans ses déclarations. On serait au bord de la 3e Guerre mondiale avec la moitié de la population européenne qui crèverait de faim qu'elle viendrait nous expliquer que les "patrons" (la plupart des membres du Medef étant en fait des salariés de luxe, en aucun cas des gestionnaires) sont inquiets, angoissés...

:rolleyes:

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Le monsieur propose donc de faire porter l'effort financier sur les ménages modestes (la TVA, impôt indirect, est le plus injuste socialement en pratique) alors même qu'il dénonce qq lignes plus haut que "toute la réduction du déficit porte sur les ménages, dont le revenu disponible va baisser" !

Ben oui il est au MEDEF, il fait donc du lobbying pour que les entreprises échappent à l'éffort et que l'ensemble du fardeau porte sur les ménages  ;)

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Ben oui il est au MEDEF, il fait donc du lobbying pour que les entreprises échappent à l'éffort et que l'ensemble du fardeau porte sur les ménages   ;)

Voilà une preuve que quand on est en apesanteur on ne sait pas ce que c'est qu'un poid / fardeau. On ne connait que l'inertie  8) [pas mal, je me félicite et vait mettre de ce pas cette pensée profonde sur ma signature]

La question n'est PAS de savoir qui va porter le supplément du fardeau mais d'allèger le fardeau.

... voir revenir au ba.ba et déjà comprendre ce qu'est un fardeau et l'admettre quand on en est un.

Avant que "certain" inonde la boite de Ak de spam vengeurs, je me précipite pour préciser immédiatement : il n'y a pas de honte a etre un fardeau : un fardeau est souvent necessaire voir vital : essayez d'aller en montagne sans sac a dos, brodequin, a boire, a manger, une tente, etc.. que des fardeaux.

Mais on se demerde pour que le fardeau soit le plus lèger possible : faut PAS obliger ceux qui vont au front à mettre des semelles en plomb, des bande molletieres, un pantalon rouge garance et un sac remplis de brique.

Si déjà nos grosses tronches comprenaient ça ça serait un grand progrès.

Mais quand on est en apesanteur ....

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Voilà une preuve que quand on est en apesanteur on ne sait pas ce que c'est qu'un poid / fardeau. On ne connait que l'inertie  8) [pas mal, je me félicite et vait mettre de ce pas cette pensée profonde sur ma signature]

La question n'est PAS de savoir qui va porter le supplément du fardeau mais d'allèger le fardeau.

Et qu'ont apportés ces politiques ( libérales ) à l'oeuvre depuis 30 ans ???

Des déficits partout en occident que ce soit pour les états où le public est fort ( France ) ou ceux où il est faible ( USA )

Baisser les charges ou les impôts, c'est créer du déficit

Les augmenter, c'est créer du chomage et plomber la croissance

Super choix...........  :O

Par ailleurs, le coût du travail industriel en France est équivalent à celui en Allemagne : manifestement le coût du travail n'est pas le seule explication auxperformances différentes des 2 économies malgré ce que veut faire croire le medef

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Et qu'ont apportés ces politiques ( libérales ) à l'oeuvre depuis 30 ans ???

libérale a 55% du PIB ??? LOL. De toute façon je sais pas ce que veux dire "libéral" dans la bouche de la pluspart des gens (surtout de gauche)

enfin appel ça comme tu veux, moi j'y vois surtout du n'importe quoi teinté de politique de la demande par facilité.

Des déficits partout en occident que ce soit pour les états où le public est fort ( France ) ou ceux où il est faible ( USA )

fort le public en France ???? lourd, bordelique, envahissant et touche a tout, oui, mais fort ?

Baisser les charges ou les impôts, c'est créer du déficit

et diminuer le poid du public et du social et augmenter leur productivité c'est pas une option ??

Les augmenter, c'est créer du chomage et plomber la croissance

+1

Par ailleurs, le coût du travail industriel en France est équivalent à celui en Allemagne : manifestement le coût du travail n'est pas le seule explication auxperformances différentes des 2 économies malgré ce que veut faire croire le medef

plus on est con, plus il nous faut des charges faibles pour etre compétitifs cqfd.

(si on veut survivre en attendant de redevenir peut etre intelligent un jour mais j'ai comme le sentiment que c'est surtout les politiques, l'état et les sociaux qui devraient manger du phosphore mais bon j'insisterais pas la dessus je veux pas créer la polémique..)

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On a pas voulu choisir entre la mondialisation libérale et le "modèle social français".

Il fallait poser ce choix aux citoyens. Au lieu de cela, il y'a 20 ans on a rasé gratis avec les promesses de la mondialisation en omettant bien de dire que pour garder de l'emploi il fallait abandonner des acquis sociaux.

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On a pas voulu choisir entre la mondialisation libérale et le "modèle social français".

Il fallait poser ce choix aux citoyens. Au lieu de cela, il y'a 20 ans on a rasé gratis avec les promesses de la mondialisation en omettant bien de dire que pour garder de l'emploi il fallait abandonner des acquis sociaux.

Et si on commençais par balarguer les "acquis" sociaux qui servent a rien et emmerdent tout le monde y compris les salariés ? (si tu veux des exemples concrets je t'en passe, des vécus (déjà postés))

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