g4lly Posté(e) le 14 novembre 2022 Share Posté(e) le 14 novembre 2022 21 minutes ago, Rob1 said: Par contre, l'avion qui met 40 minutes à venir quand tu l'as appelé au lieu de 20 à cause de sa vitesse... On s'en accommode très bien avec les drones très lents ... il suffit de prépositionner les avions et d'organiser des patrouilles. Et on va pas me faire croire qu'un F-16 transit M1.2 pour aller faire du CAS ... Un autre avantage du A-10 c'est qu'il consomme peut etre emporte beacoup de carburant interne ... ce qui lui permet de jouer les camionnettes à bombe, avec 6 à 7t d'armement en plus du canon. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FAFA Posté(e) le 15 novembre 2022 Share Posté(e) le 15 novembre 2022 (modifié) Il y a 10 heures, Paschi a dit : Même si tu étais d'avis que le A-10 est un tas de ferraille inutile de nos jours, j'accepterai ton avis tant que cela est argumenté Je suis très loin d'affirmer cela. Pour moi c'est le meilleur appareil pour faire du CAS. Il serait encore très efficace sur des théâtres d'opération tels que l’Afghanistan et le serait probablement aussi au Sahel. Si j’ai des doutes avec cet avion c’est uniquement dans le cadre d’un conflit HI contre la Chine ou contre une Russie qui aurait éventuellement eu le temps de se remettre de sa lamentable expédition. L'idéal pour l'USAF serait de disposer de quelques A-10 afin de garder un moyen d'action efficace dans un environnement où il n'y a pas de fortes oppositions. Par contre une micro flotte ça coûte chère et ça n'a pas très apprécié par l'USAF. Il y a 10 heures, Paschi a dit : La vitesse n'était pas le critère 1er mais bien la maniabilité et agilité à basse vitesse de même que la capacité à encaisser des tirs directs de ZSU-23-4 et de SA-7. D'ailleurs c'est sa capacité à virer court et revenir rapidement sur sa cible qui le rendait populaire contrairement aux F-16 et F-15 qui virent plus large Pour ce qui est d'encaisser le 23 mm des ZSU-23, la littérature que je possède est très partagée sur le sujet. Certains disent que le A-10 résisterait alors que d’autres affirment qu’il n’a aucune chance. Ne pas oublier que c’est principalement l’habitacle dans lequel se trouve le pilote qui est protégé par un blindage mais pas le reste. Par contre, l’avion a été conçu pour pouvoir beaucoup encaisser et être capable de rentrer à sa base avec un morceau d’aile ou d’empannage en moins. D’ailleurs l’avion semble être facilement démontable et dans la doctrine d’utilisation des années 80 un avion qui serait rentré endommagé aurait servi de pièces de rechange pour les autres appareils. Contrairement aux autres avions, la cannibalisation a été pensée dès la conception du A-10 et elle faisait partie de la doctrine d’engagement sur un théâtre d’opération de haute intensité. Dans ces conditions on peut supposer que même s’il n’est pas directement abattu, un A-10 touché par un ZSU-23 ne revolera plus pendant longtemps et peut-être plus jamais. Je ne connais pas les moyens de défense sol-air de faible portée dont disposent les Chinois mais dans le but d'essayer de faire une équivalence je vais prendre comme référence quelques équipements occidentaux qui sont bien souvent assez anciens et qui n'existent qu'en petite quantité. Ainsi, je doute fortement qu'un A-10 survive à une salve de Guépard avec ses canons de 35 mm ou d'un CV9040 AAV avec son canon de 40 mm. Pour ce qui est du SA-7, il me semble qu'il n'était efficace que s'il était lancé contre la tuyère du moteur, soit derrière l'avion. Là aussi, l'évolution a été importante. Les MANPAD actuels peuvent attaquer leurs cibles de face ou de côté. Un A-10 qui serait accroché par un Mistral, Starstreak, RBS-70 NG ou Stinger n'aurait que très peu de temps pour réagir et face à une défense organisée par exemple en s'appuyant sur un maillage anti-aérien avec des radars tactiques ou en coordination avec des canons, il deviendrait très vite vulnérable. Un Mistral qui surgit de nul par ne laisse qu'une poignée de secondes à un avion pour réagir. Cela c'était pour la situation actuelle mais toutes les armées qui assistent aux conflits récents s'aperçoivent que les munitions rodeuses ainsi qu'une multitude de petits drones s'invitent sur le champ de bataille. Elles sont obligés de réagir et cette réaction passera sans doute par une augmentation du nombre de systèmes de défense à courtes portée et par l'apparition de nouvelles armes qui seront probablement aussi très létales pour le A-10. Il faut ajouter à cela la menace posée par la chasse adverse. Même s'il dispose de leurres, de missiles AIM-9 et de nacelle de brouillage, je doute qu'un A-10 résiste bien longtemps à un avion de chasse équipé d'un viseur de casque. Il y a 10 heures, Paschi a dit : Ils l'ont toujours été. Tout la question est la doctrine d'emploi et les armements. Comme le dit @g4lly durant la guerre du Viêt-Nam les premières versions du Cobra faisaient du CAS à coups de canons de 20 mm et de roquettes. C'était efficace mais cela engendrait beaucoup de pertes. La tendance est de s'éloigner du champ de bataille. Missile TOW et HOT entre 3.5 et 4.5 km de portée puis Helfire 8 km puis AKERON LP bien plus de 8 km. Il reste les canons pour des cibles d'opportunité, de l'auto défense ou des théâtres d'opérations pas trop menaçant mais la tendance est d'attaquer sans être trop près de la ligne de front. J'ai l'impression que pour l'aviation c'est également ce qui se passe. Les munitions récentes SDB, AASM et bien d'autres ont de très grandes portées. Cela ne met pas à l'abri les avions des gros systèmes de missiles à longue portée mais ça leur évite de se retrouver sous le feu des différents systèmes des basse couches. Il me semble que c'est en Lybie que les appareils ne devaient pas descendre au-dessous de 6000 mètres afin d'éviter les systèmes à courte portée. Un A-10 qui volerait à 6000 mètres et qui attaquerait sa cible de très loin n'aurait plus d'utilité car les F-16 et F-15E peuvent le faire mieux que lui (la vitesse augmente la portée des munitions) et contrairement au A-10 ils pourraient se défendre avec de grandes chances de réussite contre la chasse adverse. Il y a 5 heures, Rob1 a dit : Ca dépend ce qu'on entend par survie. J'avais noté dans les stats de la guerre du Golfe qu'on comptait une bonne quinzaine de A-10 touchés, mais les trois quarts étaient seulement endommagés. Les autres chasseurs, il y avait très peu de pertes donc c'est pas très fiable statistiquement, mais peu d'endommagés et surtout des abattus... C'est vrai, mais par survie, je pensais à un engagement des F-16 et F-15E à moyenne altitude au moyen de munitions à longue portée à comparer à une attaque de A-10 au moyen de son canon ou de roquettes. Lors de la guerre du Golfe c'était un peu le début de l'utilisation de munitions guidées à grande échelle mais la plupart de ces munitions n'avaient pas l'allonge des munitions actuellement disponibles (maximum 10 à 15 km à comparer aux 25, 60 km et plus des munitions actuelles). Ce qui faisait que même F-16 et F-15E devaient être relativement proches de leurs cibles. Par contre il est vrai que durant la guerre du Golfe les pertes de A-10 ont été relativement faible au vue du grand nombre d'engagements qu'ils ont effectué. A cette occasion les pertes se sont élevées à 6 appareils, comme quoi je dois bien admettre qu'il est plutôt solide! https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_combat_losses_of_United_States_military_aircraft_since_the_Vietnam_War https://fr.wikipedia.org/wiki/9K38_Igla#/media/Fichier:A-10_Thunderbolt_II_Battle_Damage.JPG Modifié le 15 novembre 2022 par FAFA 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 15 novembre 2022 Share Posté(e) le 15 novembre 2022 54 minutes ago, FAFA said: Un A-10 qui volerait à 6000 mètres et qui attaquerait sa cible de très loin n'aurait plus d'utilité car les F-16 et F-15E peuvent le faire mieux que lui (la vitesse augmente la portée des munitions) et contrairement au A-10 ils pourraient se défendre avec de grandes chances de réussite contre la chasse adverse. Sauf que de faire de l'interdiction c'est pas le rôle de l'A-10 ... c'est un pur avion de CAS avec une grosse capacité anti-char anti-structure, avec un très gros loiter time ... il combat essentiellement au dessus des troupes amis, et sur la zone de contact, et apporte reconnaissance, feu, et commandement aéroporté au besoin. Les mecs sous la mitraille ils s'en branle de la SDB ... qui va mettre une plombe à planer avant de déboiter le mec d'en face. Ils veulent de l'AGM-65 tiré à moins de 10 kilomètre, des rafale de 30mm et de l'Hydra ... quand t'es dans la merde et dans la boue tu ne peux pas te permettre d'attendre que la SDB tiré à 50km ait fini sa promenade champêtre. Tu te places du point de vue de l'aviateur qui essaie de sauver ses miches ... plutôt que du point de vue du pilote de l'USMC qui essaie de sauver ses potes, forcément qu'il y a une incompréhension. Faut pas voir les HdC et les avion de CAS comme un outil de l'armée de l'air ... mais comme un outil de l'armée de terre ... comme un char ... mais qui va plus vite. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) le 15 novembre 2022 Share Posté(e) le 15 novembre 2022 De toute façon si on parle d'un affrontement USA - Chine ce sera surtout une guerre aérienne et navale, d'où et vers ou les A10 interviendraient ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FAFA Posté(e) le 15 novembre 2022 Share Posté(e) le 15 novembre 2022 Il y a 7 heures, g4lly a dit : Sauf que de faire de l'interdiction c'est pas le rôle de l'A-10 ... c'est un pur avion de CAS avec une grosse capacité anti-char anti-structure, avec un très gros loiter time ... il combat essentiellement au dessus des troupes amis, et sur la zone de contact, et apporte reconnaissance, feu, et commandement aéroporté au besoin. Parfaitement d'accord avec toi. J'aurais du écrire: "Un A-10 qui volerait à 6000 mètres et qui attaquerait sa cible de très loin n'aurait pas d'utilité." Il y a 7 heures, g4lly a dit : Les mecs sous la mitraille ils s'en branle de la SDB ... qui va mettre une plombe à planer avant de déboiter le mec d'en face. Ils veulent de l'AGM-65 tiré à moins de 10 kilomètre, des rafale de 30mm et de l'Hydra ... quand t'es dans la merde et dans la boue tu ne peux pas te permettre d'attendre que la SDB tiré à 50km ait fini sa promenade champêtre. Je suis également d'accord. A nuancer toutefois car si le A-10 n'est pas directement sur la zone il mettra plus de temps qu'un avion tel qu'un F-16 pour se rapprocher. D'autre part la France fait du CAS sans A-10, non ? Il y a 7 heures, g4lly a dit : Tu te places du point de vue de l'aviateur qui essaie de sauver ses miches ... plutôt que du point de vue du pilote de l'USMC qui essaie de sauver ses potes, forcément qu'il y a une incompréhension. Exactement et en y réfléchissant, je me demande si en cas de conflit HI faire du CAS en arrosant un ennemi se trouvant à proximité de forces amies sera encore possible. Je n'ai pas de certitudes à ce propos mais tout de même de sérieux doutes. Comparaison n'est pas raison mais en Ukraine y a-t-il eu de réelles missions CAS réalisé par des Su-25. J'ai vu des image de roquettes tirées de façon lobées plus ou moins au jugé ou des attaques contre des cibles d'opportunité. Mais de véritables missions CAS pour défendre des forces amies se trouvant dans la panade ont-elles eu lieu ? (C'est une vrai question). Il y a 3 heures, clem200 a dit : De toute façon si on parle d'un affrontement USA - Chine ce sera surtout une guerre aérienne et navale, d'où et vers ou les A10 interviendraient ? C'est justement le thème de l'article posté par @Paschi et qui a conduit à ce petit débat. Il y est dit: "Tout récemment, dans le cadre de l'exercice Iron Thunder, la 23e escadre a démontré sa capacité à déployer des A-10C sur une grande base établie à des milliers de kilomètres de leur station d'origine, Andersen sur Guam, puis à déplacer rapidement une partie de sa force sur un site tertiaire situé à des centaines de kilomètres, à l'aéroport international Roman Tmetuchl à Palau. Les leurres lancés par voie aérienne comme le MALD et d'autres systèmes de guerre électronique aérienne ne peuvent que devenir de plus en plus importants dans les conflits futurs, en général. Cela est particulièrement vrai contre des adversaires potentiels de même rang comme la Chine, qui continue à développer et à mettre en service des avions de combat avec ou sans équipage de plus en plus performants, ainsi que des capacités avancées de défense aérienne intégrée. En ce qui concerne les A-10 emblématiques de l'armée de l'air, le rôle qu'ils joueront dans un futur conflit de grande envergure dans le Pacifique, ou ailleurs, reste encore à déterminer. Le service n'a jamais caché qu'il considérait ces jets comme absents de ses futurs plans d'aviation tactique et le Congrès semble de plus en plus disposé à autoriser le retrait d'au moins une partie des 281 Warthogs restants au cours de cette année fiscale, ce qui pourrait marquer le début d'un processus visant à se débarrasser définitivement de ce type d'appareil. Ceci étant dit, une partie importante de la flotte restante d'A-10C est susceptible de rester en service pour les années à venir. Tout cela intervient également alors que les responsables militaires américains lancent régulièrement des avertissements sur le risque d'une conflagration majeure avec la Chine dans le Pacifique avant la fin de la décennie, les points de tension potentiels comprenant Taïwan et les zones très disputées de la mer de Chine méridionale." Si les US ne trouvent pas d'utilité d'emploi pour le A-10 dans la région Pacifique, il y a beaucoup de chance pour qu'il soit définitivement retiré du service. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 15 novembre 2022 Share Posté(e) le 15 novembre 2022 Il y a 20 heures, g4lly a dit : Il y a 20 heures, Rob1 a dit : Par contre, l'avion qui met 40 minutes à venir quand tu l'as appelé au lieu de 20 à cause de sa vitesse... On s'en accommode très bien avec les drones très lents ... il suffit de prépositionner les avions et d'organiser des patrouilles. Et on va pas me faire croire qu'un F-16 transit M1.2 pour aller faire du CAS ... Il me semble pourtant avoir entendu cette histoire de réactivité soulevée à propos de l'Afghanistan. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARPA Posté(e) le 15 novembre 2022 Share Posté(e) le 15 novembre 2022 il y a 43 minutes, Rob1 a dit : Il me semble pourtant avoir entendu cette histoire de réactivité soulevée à propos de l'Afghanistan. Par rapport à un A-10 qui va péniblement s'approcher de mach 0,6 les autres avions n'ont même pas besoin de passer en supersonique pour être plus réactif. Dans le même temps, un chasseur bombardier pouvant faire une pointe en supersonique pourrait rejoindre une zone deux fois plus lointaine. Ça veut dire qu'on pourrait quasiment avoir 4 fois moins de F-XX (ou B-1) que de A-10 pour couvrir la même zone. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) le 15 novembre 2022 Share Posté(e) le 15 novembre 2022 il y a 56 minutes, ARPA a dit : Par rapport à un A-10 qui va péniblement s'approcher de mach 0,6 les autres avions n'ont même pas besoin de passer en supersonique pour être plus réactif. Dans le même temps, un chasseur bombardier pouvant faire une pointe en supersonique pourrait rejoindre une zone deux fois plus lointaine. Ça veut dire qu'on pourrait quasiment avoir 4 fois moins de F-XX (ou B-1) que de A-10 pour couvrir la même zone. Sauf qu'il reste 3x moins de temps sur place que le A10 1 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) le 15 novembre 2022 Share Posté(e) le 15 novembre 2022 il y a une heure, ARPA a dit : Par rapport à un A-10 qui va péniblement s'approcher de mach 0,6 les autres avions n'ont même pas besoin de passer en supersonique pour être plus réactif. Dans le même temps, un chasseur bombardier pouvant faire une pointe en supersonique pourrait rejoindre une zone deux fois plus lointaine. Ça veut dire qu'on pourrait quasiment avoir 4 fois moins de F-XX (ou B-1) que de A-10 pour couvrir la même zone. Oui, enfin les distances à couvrir en Afgha limitaient grandement le problème du délai de ralliement. Plus compliqué au Mali par exemple... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LePetitCharles Posté(e) le 17 novembre 2022 Share Posté(e) le 17 novembre 2022 Le 11/11/2022 à 22:53, FAFA a dit : Par contre lors d’un éventuel conflit de haute intensité, par exemple contre la Chine, je doute que ses chances de survie soient très élevées. Comparé à des F-16 ou à des F-15E, la plus-value du A-10 c’est d’avoir la faculté de s’approcher très près des troupes au sol. En Ukraine, l’avion qui ressemble le plus au A-10 dans son mode d’engagement est le Su-25. Il vole fréquemment à basse altitude et bien qu’efficace, ce dernier subit de très lourdes pertes, notamment à cause de la prolifération des MANPAD en tous genres. De plus, dans un engagement air-air contre des chasseurs chinois le A-10 n’aurait quasiment aucune chance de s’en sortir. Avec une vitesse maximale de 700 km/h, cet appareil très grand (envergure de 17.5 m à comparer au 13 m du F-15E) dont la signature radar doit être monstrueuse serait une proie facile. De plus, en cas d’engagements dans la région du Pacifique le A-10 évoluerait probablement fréquemment au-dessus de l’eau et dans ce cas pas moyen de voler au ras du sol en tentant de se faufiler entre les reliefs du terrain afin d’éviter la chasse adverse. Sans remettre en cause ton analyse globale, on peut quand même se dire que 1) Attraper un A.10 en BVR doit être particulièrement complexe quand il est au ras du sol (donc évidemment plus facile au dessus de l'océan - mais une confrontation éventuelle avec la Chine ne serait pas nécessairement au dessus du bleu) et pas beaucoup plus facile en WVR quand le différentiel de vitesse peut l'aider. Cela me fait d'ailleurs penser à une vidéo de ATE CHUET 2) Si tout cela est vrai pour l'A-10 ... alors que dire des Apache, Tigre et autres hélicoptères de combat. Peut-être est ce simplement une guerre de chapelle, l'USAF n'ayant jamais été fan de la mission CAS beaucoup moins glamour que les autres Le 14/11/2022 à 10:58, FAFA a dit : Certains pays Européens disposent de capacité SEAD (Espagne, Italie et Allemagne - pour ces deux pays, je ne sais pas si la fin du Tornado marque la fin de l'utilisation de missiles antiradars). D'autre part l'apparition du F-35 peut aider à contrer les menaces sol-air. Pour l'Italie le retrait des Tornado les prive, pour l'instant de cette capacité. Pour l'Allemagne on connait leur ambition avec l'EF dédié (Rafael/ Hensoldt https://www.armadainternational.com/2022/10/rafael-and-hensoldt-team-on-integrating-and-offering-electronic-warfare-capabilities-to-the-german-luftwaffe/) Par contre, es tu sûr pour la capacité de l'Espagne ?? Avec quel appareil ? Les F18 ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FAFA Posté(e) le 17 novembre 2022 Share Posté(e) le 17 novembre 2022 il y a 7 minutes, LePetitCharles a dit : 1) Attraper un A.10 en BVR doit être particulièrement complexe quand il est au ras du sol (donc évidemment plus facile au dessus de l'océan - mais une confrontation éventuelle avec la Chine ne serait pas nécessairement au dessus du bleu) et pas beaucoup plus facile en WVR quand le différentiel de vitesse peut l'aider. Cela me fait d'ailleurs penser à une vidéo de ATE CHUET Effectivement, mais si tu regardes la vidéo d' ATE CHUET tu remarqueras que durant le combat dont il parle le F-16 n'emportait aucun missile ! Par contre à mon avis dans un tel engagement avec un F-16 dont le pilote est équipé d'un viseur de casque couplé aux missiles qui vont avec, le Bonco ne volerait pas très longtemps. Toutefois il est vrai que le A-10 augmenterait probablement fortement ses chances de survie à basse altitude mais s'exposerait ainsi aux anciennes et nouvelles menaces sol-air à courte portée. il y a 14 minutes, LePetitCharles a dit : 2) Si tout cela est vrai pour l'A-10 ... alors que dire des Apache, Tigre et autres hélicoptères de combat. Peut-être est ce simplement une guerre de chapelle, l'USAF n'ayant jamais été fan de la mission CAS beaucoup moins glamour que les autres Je ne suis pas certain que tout cela est vrai, mais comme je l'avais mentionné mardi j'ai l'impression que pour les hélicoptères la tendance est de s'éloigner du champ de bataille. Missile TOW et HOT entre 3.5 et 4.5 km de portée puis Helfire 8 km puis AKERON LP bien plus de 8 km. Il reste les canons pour des cibles d'opportunité, de l'auto défense ou des théâtres d'opérations pas trop menaçant mais la tendance est d'attaquer sans être trop près de la ligne de front. Pour ce qui est de la guerre de chapelle je pense qu'elle a effectivement eu lieu et qu'à chaque fois le A-10 a rappelé ses exceptionnelles capacités sur des théâtres d'opération spécifiques. Par contre l'USAF a-t-elle tort de douter des capacités du A-10 dans une guerre HI? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LePetitCharles Posté(e) le 18 novembre 2022 Share Posté(e) le 18 novembre 2022 Il y a 22 heures, FAFA a dit : Effectivement, mais si tu regardes la vidéo d' ATE CHUET tu remarqueras que durant le combat dont il parle le F-16 n'emportait aucun missile ! Par contre à mon avis dans un tel engagement avec un F-16 dont le pilote est équipé d'un viseur de casque couplé aux missiles qui vont avec, le Bonco ne volerait pas très longtemps. Ce n'est pas faux. Il ne faux toutefois pas oublier que les A-10 sont également équipés de viseur de casque et de missile Fox-2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FAFA Posté(e) le 18 novembre 2022 Share Posté(e) le 18 novembre 2022 il y a une heure, LePetitCharles a dit : Il ne faux toutefois pas oublier que les A-10 sont également équipés de viseur de casque et de missile Fox-2 C'est pas faux non plus mais beaucoup de pilotes diront que l'énergie et la vitesse c'est la vie. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paschi Posté(e) le 10 octobre 2023 Share Posté(e) le 10 octobre 2023 Plaidoyer d'un ancien pilote* de A-10 non pas pour son maintien mais pour son remplacement par le F/A-18E/F (je traduirai l'article ultérieurement, là pas le temps) Cela fait des décennies que l'armée de l'air tente de se défaire de l'A-10. Les articles se succèdent pour expliquer pourquoi les hauts responsables de l'armée de l'air veulent passer à autre chose. Si l'A-10A original est une "relique de la guerre froide", l'A-10C d'aujourd'hui n'est plus du tout le même avion. Il offre des capacités bien supérieures à celles dont Pierre Sprey avait rêvé. Néanmoins, le sentiment des dirigeants de l'armée de l'air n'est pas entièrement déplacé. L'idée fausse la plus répandue entre les dirigeants de l'USAF et nous, la communauté A-10C, est que nous sommes prêts à mourir sur la colline pour que l'A-10 reste à jamais en vie. La réalité est tout autre : https://www.thedrive.com/the-war-zone/a-10-pilots-compelling-case-for-replacing-warthogs-with-super-hornets *Patrick "BURT" Brown est un officier en armement de l'armée de l'air qui compte plus de 2 000 heures de vol sur A-10C, dont 690 au combat en Syrie, en Irak et en Afghanistan. Il a servi comme instructeur à l'école d'armement de l'USAF, ainsi qu'à l'étranger dans l'Office du représentant militaire national des États-Unis (US NMR) auprès du Grand quartier général des puissances alliées en Europe (SHAPE) en tant que liaison des États-Unis avec l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) pour les opérations aériennes et spatiales. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Paschi Posté(e) le 12 novembre 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 12 novembre 2023 (modifié) https://www.thedrive.com/the-war-zone/a-10s-brandish-intriguing-mix-of-weapons-in-middle-east Bien que les avions d'attaque au sol A-10 Warthog de l'armée de l'air américaine semblent de plus en plus au crépuscule de leur carrière, ils sont toujours envoyés dans des endroits où ils risquent de se retrouver en danger. Le mois dernier, un groupe de Warthogs s'est posé au Moyen-Orient dans le cadre d'un renforcement des forces américaines dans la région, en réponse à l'éclatement du dernier conflit entre Israël et Gaza. Des photos récemment publiées donnent un aperçu intéressant de l'armement de certains de ces jets, prêts à faire face à toute éventualité. Chaque Warthog est équipé d'une paire de missiles air-air AIM-9M Sidewinder sur un lanceur à double rail situé sur le pylône extérieur, sous l'aile gauche. Il s'agit d'un équipement d'autodéfense que ces jets transportent régulièrement. En se déplaçant vers l'intérieur, sous l'aile gauche, chaque avion dispose également d'une nacelle de sept roquettes de 70 mm chargée de ce qui semble être des roquettes à guidage laser APKWS II (Advanced Precision Kill Weapon System II) dotées d'ogives M282. La M282 est une ogive pénétrante spécialisée, capable de percer certains blindages et structures renforcées. En tant que telles, ces roquettes donneraient à chaque A-10 une précieuse capacité de frappe de précision pour engager des véhicules légers, même certains blindés, ainsi que des forces hostiles à l'intérieur de bâtiments ou derrière d'autres types de couverture dure. L'APKWS II est extrêmement précis. Il peut même être utilisé pour abattre des individus dans des embrasures de portes et de fenêtres si le capteur de ciblage permet d'obtenir une image claire. Sur la station opposée, sous l'aile droite, les A-10 sont équipés de pods de ciblage avancés LITENING. Sur les stations intérieures situées sous les deux ailes de tous les A-10 se trouvent des racks spéciaux contenant quatre bombes GBU-39/B Small Diameter Bombs (SDB). Il s'agit de petites bombes planantes de 250 livres, dotées d'un système de guidage assisté par GPS et d'ailes déployables, qui peuvent atteindre des cibles stationnaires à plus de 40 milles nautiques, en fonction de l'altitude de largage et d'autres facteurs. La SDB donne aux équipages des A-10 une capacité d'attaque à distance. Cela permet d'améliorer considérablement leur capacité de survie et d'accroître leur flexibilité dans diverses circonstances d'engagement. Les quatre A-10 armés du 354th Fighter Squadron que l'on voit sur les nouvelles photos sont tous équipés d'une paire de JDAM (Joint Direct Attack Munitions) de 500 livres, placées sous leur fuselage. On ne sait pas encore quelles sont les bombes qui forment le cœur des JDAM sur les Warthogs dans un lieu tenu secret au Moyen-Orient. Cependant, chaque paire comprend une variante de JDAM laser (LJDAM). Les LJDAM sont dotés d'un autodirecteur laser sur le nez, en plus du système de guidage standard situé dans la queue, et sont donc capables d'atteindre des cibles mobiles ou stationnaires. Une vue complète du LJDAM sur l'un des A-10 Les nez du JDAM, à l'avant, et du LJDAM, à l'arrière, sont visibles ici. Modifié le 12 novembre 2023 par Paschi 1 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 11 février Share Posté(e) le 11 février Je viens de lire cet article qui donne le témoignage d'un pilote de A-10 pendant la guerre du Golfe : https://www.airandspaceforces.com/PDF/MagazineArchive/Documents/1993/August 1993/0893warthog.pdf (ou si vous préférez lire en format page web mais sans les photos : https://www.airandspaceforces.com/article/0893warthog/) Je suis un fan de longue date du A-10, depuis que gamin j'ai joué à Silent Thunder - A-10 Tank Killer 2, mais je me rends compte que je n'ai encore rien lu de substantiel sur l'emploi effectif de l'A-10 en opérations. C'est toujours dérangeant de le découvrir faire du bombardement à la bombe "idiote" depuis 6000 m... Je crois que le livre de William Smallwood sur le sujet va être un de mes prochaines lectures. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) le 11 février Share Posté(e) le 11 février (modifié) Il y a 2 heures, Rob1 a dit : Je suis un fan de longue date du A-10, depuis que gamin j'ai joué à Silent Thunder - A-10 Tank Killer 2, mais je me rends compte que je n'ai encore rien lu de substantiel sur l'emploi effectif de l'A-10 en opérations. C'est toujours dérangeant de le découvrir faire du bombardement à la bombe "idiote" depuis 6000 m... En Afghanistan il a joué le rôle pour lequel il était conçu du coup, enfin c'était pas des blindés certes ... Modifié le 11 février par clem200 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 2 mars Share Posté(e) le 2 mars Le 11/02/2024 à 19:38, Rob1 a dit : Je crois que le livre de William Smallwood sur le sujet va être un de mes prochaines lectures. Bon, je l'ai lu pendant ma petite semaine de vacances, et je vais faire un résumé de l'utilisation opérationnelle de l'A-10 dans le Golfe. En attendant, pour commencer, un petit retour sur le concept d'emploi d'origine de l'A-10 : Quand le A-10 apparaît à la fin des années 1970, il semble n'avoir qu'un scénario d'emploi : faire de l'appui aérien rapproché (CAS) face à une offensive soviétique en Europe de l'Ouest. Il doit voler à basse altitude, détruire des chars et autres cibles sur le champ de bataille, et puis voila. Il a été spécifiquement armé du canon GAU-8 et des missiles Maverick pour détruire des blindés. Il doit opérer dans un système de coordination très serré avec l'US Army qui passe souvent par l'utilisation de contrôleurs aériens avancés dans les airs (FAC-A). L'appareil est utilisé en vol à vue. Il n'a pas de capacité nocturne, par mauvais temps, ni de suivre le relief. Les pilotes s'habituent à naviguer avec une carte sur le genou, et surtout ceux basés en Europe font régulièrement des détachements sur les bases avancées en Allemagne de l'Ouest qu'ils utiliseraient en temps de guerre (je crois que c'est à ça que s'arrête la "rusticité" de l'appareil), ce qui leur permet de se familiariser avec le terrain. Le relief est utilisé pour se masquer entre deux passes de tir. Pour l'absence de capacité par mauvais temps, leur argument est que, même dans le théâtre d'opérations européen et sa météo défavorable, il sera possible la plupart du temps de voler à vue sous la crasse. Je trouve que c'est un schéma d'emploi très spécifique (quoique aussi applicable au théâtre coréen, je pense), et qui fait beaucoup de présupposés. Quid de l'efficacité si la chasse adverse arrive à menacer régulièrement les appareils de CAS ou des FAC-A ? Quid si on se bat sur un terrain que les pilotes n'ont pas fréquenté en temps de paix ? Et enfin, quid de la survavibilité contre une armée équipée d'une protection multicouche SAM basse altitude - ZSU-23-4 - MANPADS s'il faut faire du CAS dès le premier jour, sans avoir le temps d'attendre qu'une campagne de SEAD face de l'effet ? (Une remarque qui m'est venue au passage : l'A-10 est le seul avion ayant un nom en A-quelque-chose qui a été conçu à la demande de l'USAF...). 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Teenytoon Posté(e) le 2 mars Share Posté(e) le 2 mars Dans mes souvenirs il n’était pas prévu que les A-10 survivent très longtemps à une offensive massive du pacte de Varsovie. Un peu comme nos gazelles Hot. Du « consommable » pas tout à fait one shot mais pas loin non plus. Vocation à mettre un coup d’arrêt à une offensive blindée déboulant plein badin dans la trouée de Fulda (qui est elle-même un peu un mythe dans ce que j’ai lu aussi). 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 2 mars Share Posté(e) le 2 mars En cas de guerre centre Europe duree de vie de la flotte A10 de l'AFRES 1 semaine bon en une semaine ça aurait été bâché 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
papsou Posté(e) le 2 mars Share Posté(e) le 2 mars Il y a 2 heures, pascal a dit : En cas de guerre centre Europe duree de vie de la flotte A10 de l'AFRES 1 semaine bon en une semaine ça aurait été bâché Bon une semaine c'est pas si mal, du temps de mirage 5 de la 13 (mission épandage chimique), c'était un aller simple... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Teenytoon Posté(e) le 3 mars Share Posté(e) le 3 mars Entre chimique, bacterio, nuke, je n'ose imaginer ce qu'aurait été un réel affrontement dans la trouée de Fulda... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Rob1 Posté(e) le 3 mars C’est un message populaire. Share Posté(e) le 3 mars Maintenant ce que je tire du bouquin de Smallwood sur le Warthog dans la guerre du Golfe : Déjà le déploiement vers le Golfe est l'occasion de découvrir que l'A-10 n'a pas de pilote automatique... Pour une armée qui ne combat que outre-océan, c'est un peu bête. Dans le Golfe, la réalité du terrain impose rapidement de réviser les conditions d'emploi de l'A-10. D'abord, le désert n'a pas de relief pour naviguer ou s'abriter. Ensuite, si la météo est excellente, le sable en suspension réduit la visibilité et empêche les appareils de voler à vue en rase-motte en sécurité, ce qui impose une altitude plancher. Et à partir du moment où les avions ne peuvent être au ras du sol, ils préfèrent voler assez haut. L'altitude standard devient 15 000 pieds pour être hors de portée de l'artillerie antiaérienne (AAA) de calibre inférieur au 57 mm, en comptant sur la SEAD et la manque de coordination des Irakiens pour se protéger du reste. Deux des six escadrons déployés (plus un de FAC OA-10A) sont convertis aux opérations nocturnes. Ils utilisent des fusées éclairantes, le Maverick à guidage IR comme FLIR de fortune, et d'autres improvisations inimaginables en-dehors de ce contexte (photocopier les cartes pour qu'elles soient plus contrastées et donc plus faciles à lire la nuit...). Cette décision, faite malgré les grosses réticences des pilotes, sera payante : ces "Night Hogs" ne subiront aucun dégât. Le jour-J de la campagne aérienne, les A-10 ont reçu des missions qui relèvent de : - l'interdiction aérienne du champ de bataille (BAI, frapper les moyens ennemis avant qu'ils soient mis en oeuvre sur le champ de bataille, prioritairement l'artillerie et les blindés irakiens). - détruire des sites radars dans la profondeur du dispositif irakien - des appareils en alerte en cas de demande de CAS - des appareils en alerte en cas de demande de CSAR Les pilotes ne sont pas très enthousiastes quand ils reçoivent les missions BAI et a fortiori les missions antiradar qui vont les obliger à aller bien plus loin en territoire hostile que ne le prévoyait le CAS. A haute altitude avec un avion lent, on peut les comprendre. Cependant, la défense antiaérienne irakienne sera peu efficace : les chasseurs se limitent à faire une poignée d'apparitions dans les premiers jours, et les quelques fois où les SAM radar tirent, ils éteignent le radar sans attendre la fin du guidage du missile. Le BAI exposera régulièrement les A-10 à l'AAA irakienne, qui sera pire qu'au Viêt Nam selon les vétérans, même si elle ne cause en fin de compte que peu de pertes, il faut constamment jouer avec cette contrainte. Le gros des pertes d'A-10 viendra des SAM IR, et surtout celui que le pilote n'a pas vu venir. A leur surprise, les appareils en longues missions de frappes sur les sites radar ne rencontreront pratiquement aucune menace. Rapidement, les missions s'étendent : d'abord la chasse aux Scuds, où les principaux avantages des A-10 sont leur temps de patrouille dans les étendues de l'ouest de l'Irak, et d'avoir rapidement pu être mis en oeuvre à partir d'une base avancée à proximité (Al Jouf). Puis le BAI s'étend encore plus en profondeur, contre les divisions de la garde républicaine en deuxième ligne. La chance qu'ils ont eu jusque-là les abandonne avec leur première perte. Cette mini-campagne est interrompue par l'offensive irakienne sur Khafji qui amène les A-10 à faire du CAS. Puis on leur demande une reconnaissance rapprochée sur la garde républicaine pour estimer son attrition, où les A-10 font un passage à seulement 2000-4000 pieds. Et les missions s'étendent à... détruire des sites de SAM radar ! Pour en être débarrassés lorsqu'il faudra faire du CAS au même endroit plus tard. Finalement, deux A-10 d'une même formation sont abattus lors d'une frappe sur la division Medina de la garde républicaine, encore plus en profondeur, le 15 février. Cet incident cause un revirement brusque sur les demandes faites aux A-10, qui sont retirés du BAI en profondeur. Le commandant d'escadre des A-10 y ajoute l'interdiction d'employer le canon hors des situations de troupes amies au contact, la plupart des pertes l'ayant été sur une passe canon. J'avoue n'avoir pas retenu grand-chose de la partie CAS pendant l'offensive terrestre, à part qu'à ce moment les pilotes craignaient plus les collisions et de faire des fratricides qu'autre chose. Réflexions personnelles : L'A-10 n'a pas été employé comme prévu pour le scénario à la Fulda, et l'expérience du Golfe n'est pas une validation empirique de ce concept. (Sauf pour un scénario de 3e guerre mondiale où l'Ouest arriverait à neutraliser largement la chasse et les défenses aériennes adverses dès le début, ce qui est assez bizarre.) Le choix de faire l'impasse, à sa conception , sur une capacité nocturne sur l'A-10 est quand même un sacré angle mort. Côté arsenal antichar, je trouve le choix du canon démodé dès son apparition : portée limitée, précision qui dépend lourdement du pilotage, c'est risqué à utiliser dès qu'il y a une menace antiaérienne sérieuse. A l'inverse, le Maverick c'était l'avenir : arme de précision, fire and forget, un peu de portée qui permet de rester à distance de la cible... en plus elle s'avérera fiable et évolutive (guidage IR ou laser, charge HE). Pendant la phase aérienne de la guerre, l'A-10 a été employé à des missions qui n'avaient rien à voir avec son concept initial, parce qu'il n'y avait pas de CAS à faire et qu'il pouvait être utile ailleurs. J'ai lu des forumeurs halluciner sur l'emploi des Jaguar français dans le Golfe, mais en fin de compte ca ne m'apparaît pas plus ridicule que les improvisations des Warthogs. EDIT : j'oubliais : ses pilotes considèrent l'A-10 comme sous-motorisé, le TF34 n'a pas été aussi puissant qu'espéré et l'USAF n'a pas pu se permettre les 100 millions de dollars qu'il aurait fallu pour l'améliorer de 10 à 15%... D'ailleurs les pilotes, quand ils le pouvaient, cherchaient à se débarrasser de leurs bombes Mk82 dès que possible pendant leurs sorties. Et j'avance un peu dans le temps, mais un avion qui ne peut pas faire de désignation d'arme guidée laser (puis GPS) avant la version A-10C vers 2006, je trouve ca hallucinant. Je me trompe peut-être, mais pour moi, tout avion américain qui se respecte se devait d'avoir une capacité laser après 1991 et une capacité JDAM après 1999... Il y a 21 heures, Teenytoon a dit : Du « consommable » pas tout à fait one shot mais pas loin non plus. Vocation à mettre un coup d’arrêt à une offensive blindée déboulant plein badin dans la trouée de Fulda (qui est elle-même un peu un mythe dans ce que j’ai lu aussi). Une 3e guerre mondiale aurait eu une intensité, et donc une consommation d'hommes et de matériel inimaginable, même comparée à la guerre en Ukraine actuelle. Le problème qui me paraît pertinent n'est pas qu'ils auraient eu des pertes, mais combien de chars les A-10 auraient pu dégommer pour chaque perte de leur côté. Si pour une sortie sur trois, la chasse ou les SAM ennemis les obligent à abandonner l'objectif, ca commence à craindre. 1 6 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) le 3 mars Share Posté(e) le 3 mars (modifié) Il y a 9 heures, Rob1 a dit : Réflexions personnelles : L'A-10 n'a pas été employé comme prévu pour le scénario à la Fulda, et l'expérience du Golfe n'est pas une validation empirique de ce concept. (Sauf pour un scénario de 3e guerre mondiale où l'Ouest arriverait à neutraliser largement la chasse et les défenses aériennes adverses dès le début, ce qui est assez bizarre.) Le choix de faire l'impasse, à sa conception , sur une capacité nocturne sur l'A-10 est quand même un sacré angle mort. Côté arsenal antichar, je trouve le choix du canon démodé dès son apparition : portée limitée, précision qui dépend lourdement du pilotage, c'est risqué à utiliser dès qu'il y a une menace antiaérienne sérieuse. A l'inverse, le Maverick c'était l'avenir : arme de précision, fire and forget, un peu de portée qui permet de rester à distance de la cible... en plus elle s'avérera fiable et évolutive (guidage IR ou laser, charge HE). Pendant la phase aérienne de la guerre, l'A-10 a été employé à des missions qui n'avaient rien à voir avec son concept initial, parce qu'il n'y avait pas de CAS à faire et qu'il pouvait être utile ailleurs. J'ai lu des forumeurs halluciner sur l'emploi des Jaguar français dans le Golfe, mais en fin de compte ca ne m'apparaît pas plus ridicule que les improvisations des Warthogs. EDIT : j'oubliais : ses pilotes considèrent l'A-10 comme sous-motorisé, le TF34 n'a pas été aussi puissant qu'espéré et l'USAF n'a pas pu se permettre les 100 millions de dollars qu'il aurait fallu pour l'améliorer de 10 à 15%... D'ailleurs les pilotes, quand ils le pouvaient, cherchaient à se débarrasser de leurs bombes Mk82 dès que possible pendant leurs sorties. Et j'avance un peu dans le temps, mais un avion qui ne peut pas faire de désignation d'arme guidée laser (puis GPS) avant la version A-10C vers 2006, je trouve ca hallucinant. Je me trompe peut-être, mais pour moi, tout avion américain qui se respecte se devait d'avoir une capacité laser après 1991 et une capacité JDAM après 1999... L'appareil a pas mal souffert de sa doctrine initiale qui le voulait peu cher et rustique (5x moins cher qu'un F15 et 2x moins qu'un F16) mais aussi du fait que l'USAF n'en voulait pas vraiment. Ils voulaient surtout couper les velléités d’acquisition d'une aviation à aile fixe à l'Army D’où également ses modernisations tardives et pousser par le Congres alors que l'armée voulait s'en débarrasser depuis longtemps Modifié le 3 mars par clem200 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 9 mars Share Posté(e) le 9 mars Message de détente, sur le RFOA-10G, comme ses pilotes surnommaient l'appareil dans le Golfe après tous les types de missions qu'il avait fait : « Le RFOA-10G prêt au combat de l'opération Tempête du désert » Slogan : vous appelez ? nous faisons tout !! Les textes en partant du haut, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre : - 2 climatiseurs de fenêtre pour faire croire aux moteurs du Hog qu'il fait frais dehors - fausses bosses de chameau pour leurrer - caméscope sur pivot pour que nous puissions passer sur CNN - missiles HARM pour les missions Weasel - extincteur pour éteindre les feux de puits de pétrole - 6 des 12 Mk 20 Rockeye - 6 des 12 Maverick IR - 4016 MRE [rations de combat] pour attirer l'ennemi hors de ses trous - pod LANTIRN pour Hog (un pod de voyage avec une vitre en plexiglas, avec dedans un 271 [rampant ?] avec JVN et jumelles) - rafraîchissement liquide (bidon marqué "bière sans alcool") - hauts-parleurs pour jouer de la musique d'attaque - bouclier pivotant en titane pour protéger l'arrière du Hog des AAA / SAMs / et des Eagles. 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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