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Economie et climat. CO2 or not CO2?


Jojo67

Messages recommandés

2 minutes ago, Skw said:

C'est plus complexe que cela. Si tu prends la question d'un point de vue biodiversité, l'usage agricole de l'espace n'est pas forcément négatif.

En pratique tout l'espace soit-disant naturel qui nous entoure ... est en fait façonné par l'homme. Et ce depuis trèèèèèès longtemps.

En gros les paysans ont toujours façonné les campagne ... l’entièreté des campagne ... sauf à la marge certaine zone d'altitude.

Donc la nature que certain défende aujourd'hui ... n'a pas grand chose de naturelle. Et donc d'évidence la biodiversité qu'on connaissait ... était bien compatible il n'y a pas si longtemps avec la vie humaine.

 

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il y a 1 minute, g4lly a dit :

En pratique tout l'espace soit-disant naturel qui nous entoure ... est en fait façonné par l'homme. Et ce depuis trèèèèèès longtemps.

Certes... mais tu peux en revanche établir des usages anthropiques qui auront des impacts plus ou moins bénéfiques en matière de biodiversité (établie sur la base d'indicateurs - limités il est vrai - de diversités spécifique, taxonomique, phylogénétique, fonctionnelle) selon les pas de temps (par exemple, un usage néfaste à court terme peut avoir un effet bénéfique à long terme) et les échelles (par exemple, une modification bénéfique sur le fonctionnement des écosystème à une échelle peut avoir des effets négatifs à une autre échelle).

 

il y a 5 minutes, g4lly a dit :

Et donc d'évidence la biodiversité qu'on connaissait ... était bien compatible il n'y a pas si longtemps avec la vie humaine.

Pas seulement compatible. La présence humaine a même pu durant de longs siècles être bénéfique à la biodiversité.

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il y a 20 minutes, g4lly a dit :

En pratique tout l'espace soit-disant naturel qui nous entoure ... est en fait façonné par l'homme. Et ce depuis trèèèèèès longtemps.

En gros les paysans ont toujours façonné les campagne ... l’entièreté des campagne ... sauf à la marge certaine zone d'altitude.

Donc la nature que certain défende aujourd'hui ... n'a pas grand chose de naturelle. Et donc d'évidence la biodiversité qu'on connaissait ... était bien compatible il n'y a pas si longtemps avec la vie humaine.

 

C'est tout à fait exact

Mais le constat c'est que même anthropogénique, la "nature" avant restait viable pour un certain nombre d'espèces, elle ne l'est clairement plus beaucoup de nos jours

Oh si on pousse le bouchon, à termes, les niches écologiques vidées vont être réenvahies par des espèces plus tolérantes aux conditions de mer... que l'on impose à la nature. Pas sur que cela soit plaisant à regarder

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La secrétaire d'État à l'Écologie flashée à 150 km/h

La voiture d'Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État à l'Écologie, a été contrôlée en excès de vitesse… à un moment où la limitation était abaissée en raison d'un pic de pollution ! 

Dans la fameuse série de nos politiques "Faites ce que je dis, pas ce que je fais", après Edouard Philippe, voici Emmanuelle Wargon. Vous ne la connaissez pas encore ? Il s'agit de la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Écologie (François de Rugy). Elle était ce jeudi en déplacement dans le département des Hauts-de-France.

Comme le révèle le journal Ouest-France, lors de son retour à Paris, sa voiture a été contrôlée par des policiers (mais pas interceptée) à 150 km/h sur l'autoroute A1. La Ministre était toutefois passagère, l'auto étant conduite par un chauffeur. L'excès de vitesse aurait pu être assez banal s'il n'intervenait pas pendant un épisode de pic de pollution ! Plutôt fâcheux pour une secrétaire d'État à l'Écologie. D'autant qu'en raison de ce pic de pollution, la limitation était abaissée de 130 à 110 km/h. Ce qui donne un dépassement de 40 km/h !

Le cabinet de la secrétaire d'État a réagi dans le Parisien, plaidant "l'erreur". Un conseiller a mis en avant "l'urgence de l'agenda", Emmanuelle Wargon enchaînant les déplacements dans le cadre du grand débat national (elle chapeaute son organisation). Mais il reconnaît que "cela n'excuse pas". La ministre aurait promis de régler l'amende.

https://www.caradisiac.com/la-secretaire-d-etat-a-l-ecologie-flashee-a-150-km-h-174563.htm

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https://www.connaissancedesenergies.org/quelles-mesures-concretes-pour-limiter-le-rechauffement-15degc-190220

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Une « économie de rationnement » pour limiter le réchauffement à 1,5°C ?

Le cabinet d’études B&L Évolution présente « des mesures drastiques pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport au niveau préindustriel ».

Quelles seraient les mesures concrètes à mettre en place en France dans notre quotidien pour « s’aligner sur une trajectoire compatible avec les 1,5°C » ? Telle est l’interrogation d’une analyse publiée début février par le bureau d’études B&L Évolution(1), dont les conclusions font depuis l’objet de nombreuses réactions.

Une division par 3 de l’empreinte carbone des Français

Pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C d’ici à la fin du siècle(2), « il faudrait modifier rapidement, radicalement et de manière inédite tous les aspects de la société », avertit le GIEC dans un rapport rendu public en octobre 2018. Cette cible des « 1,5°C » nécessiterait de réduire de 45% les émissions mondiales nettes de CO2 d’origine anthropique (c’est-à-dire la différence entre le volume de CO2 émis et capturé) à l’horizon 2030 par rapport au niveau de 2010, avant que ces émissions deviennent nulles « aux alentours de 2050 » (neutralité carbone).

Des transitions énergétiques « rapides et de grande envergure » peuvent être modélisées à partir du rapport du GIEC. Le cabinet B&L Évolution s’attelle pour sa part à « mettre du concret sur ce que signifie une trajectoire compatible avec les 1,5°C » (en l'absence de « rupture » dans l'évolution du mix énergétique) et évoque à cette fin de nombreuses mesures pouvant être mises en oeuvre en France. Ces dernières – impliquant pour certaines une modification radicale de nos comportements – sont « évidemment contestables prises une-par-une », concède le cabinet d’études. Elles visent toutefois précisément à « aider à comprendre l’ampleur des efforts à réaliser ».  

Il est rappelé au début de l’analyse de B&L Évolution que les émissions françaises de gaz à effet de serre s’élèvent actuellement à près de 6,6 tonnes de CO2 équivalent (t/CO2é) par an par personne. En incluant les émissions liées à la fabrication de biens importés, l’empreinte carbone de chaque Français s’élève en moyenne à 10,5 t/CO2é par an. Dans le cadre d’un scénario compatible avec les « 1,5°C avec faible dépassement » (et sans mesures significatives limitant la croissance démographique), l’empreinte carbone devrait être réduite à 3,7 t/CO2é par Français par an à l'horizon 2030 selon les estimations de B&L Évolution, soit près du tiers du niveau actuel(3). 

Dans les logements, un « couvre-feu thermique » à partir de 2025

Parmi les différentes mesures drastiques mentionnées par B&L Évolution pour tendre vers l’objectif 1,5°C, figure notamment l’« interdiction de construction de nouvelles maisons individuelles, sauf habitats légers ». Les constructions neuves se concentreraient ainsi sur l’habitat collectif (avec une surface par habitant limitée à 30 m2). La température moyenne dans les logements serait immédiatement réduite de 2°C et un « couvre-feu thermique » (coupure de tous les « chauffages carbonés » entre 22 h et 6 h) serait mis en place à partir de 2025(4).

Pour réduire les usages dits « spécifiques » de l’électricité(5), l’instauration d’une taxation progressive est mentionnée par B&L Évolution. Celle-ci garantirait « à tous l’accès au premier kWh » et découragerait les consommations supérieures à 3-4 kWh d’électricité par jour par habitant. Concrètement, cela impliquerait parfois des arbitrages entre différents usages pour les particuliers selon le cabinet d'études, par exemple « plus de télévision ou plus de machines à laver ».

Dans les transports, l’interdiction de tout vol hors d’Europe « non justifié » dès 2020

Le scénario imaginé par B&L Évolution implique entre autres, dans les transports, de mettre en service 50% de trains supplémentaires d’ici à 2030 – « essentiellement sur de la desserte locale » - pour réduire le recours aux véhicules particuliers. Pour les automobilistes français, la vitesse sur autoroute serait limitée à 110 km/h et la circulation des véhicules thermiques en centre urbain serait interdite à partir de 2024.

Les transports intérieurs en avion seraient par ailleurs supprimés à partir de 2022 sur les lignes « disposant d’une alternative par la route ou le fer en moins de 4h ». À l’étranger, tout vol hors d’Europe « non justifié » serait interdit à partir de 2020. Les critères de « justification » restent flous, cette mesure devant toucher « en premier lieu le tourisme à utilité limitée ». Une loterie nationale pourrait également être instaurée, avec la distribution de 500 000 vols par an(6).

Des quotas sur les importations de fruits exotiques

Dans le domaine agricole et alimentaire, la consommation de viande des Français devrait être diminuée de 10% par an à partir de 2020 pour atteindre 25 kg par an et par personne en 2030 (contre environ 90 kg actuellement). Les circuits courts seraient privilégiés, les permis de construire rendraient obligatoire la mise en place de « parcelles potagères plutôt que de places de parking » et des quotas seraient instaurés sur les importations de produits importés (« en particulier café, chocolat, fruits exotiques »). 

Parmi les autres mesures mentionnés par B&L Évolution, citons entre autres la construction d’un unique réseau 5 G (au lieu d’infrastructures redondantes construites par les différents opérateurs), la division par 3 des flux vidéo sur Internet d’ici à 2030 ou encore la limitation à 1 kg de vêtements neufs mis sur le marché par an et par personne à partir de 2022 (un Français consomme actuellement 10 kg de vêtements neufs par an en moyenne(7)).

La mise en œuvre de ces différentes mesures semble « en tant que telle très improbable », constate B&L Évolution en l’absence d’un « portage adéquat » des pouvoirs publics. Pour tendre vers les 1,5°C, le mouvement ne devrait en outre pas se limiter à la France, qui compte pour moins de 2% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Avec ces mesures extrêmes, le cabinet d’études entend toutefois témoigner du monde qu’il juge compatible avec l’objectif « 1,5°C » : « une véritable économie de guerre […] une économie de rationnement, d’efforts intenses qui nous sort de notre monde de confort »(8). Avec l'espoir à plus long terme de « conserver des modes de vie décents [...] car chaque dixième de degré supplémentaire compte ».

 

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Ouch... si c'est réellement par là qu'il faut en passer pour sauver la maison (et ça ne m'étonnerai pas du tout que ce soit bel et bien le cas), je pense qu'on peut d'ors et déjà dire qu'on est dans une belle grosse merde, parceque dans notre monde actuel, je ne vois pas l'ombre d'une chance qu'un truc pareil avec un calendrier aussi rapproché puisse passer (sachant qu'en plus, pour être efficace il faudrait qu'il passe partout et pas juste en France)

 

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Il y a 6 heures, Kineto a dit :

Ouch... si c'est réellement par là qu'il faut en passer pour sauver la maison (et ça ne m'étonnerai pas du tout que ce soit bel et bien le cas), je pense qu'on peut d'ors et déjà dire qu'on est dans une belle grosse merde, parceque dans notre monde actuel, je ne vois pas l'ombre d'une chance qu'un truc pareil avec un calendrier aussi rapproché puisse passer (sachant qu'en plus, pour être efficace il faudrait qu'il passe partout et pas juste en France)

 

Disons que si on est clairement pas sur une limitation de 1.5C même en étant optimise l’étude en question n'en est pas vraiment une. J'ai l'impression que c'est plus un bon coup de pub pour une boite spécialisée.

L’étude est ici : https://www.connaissancedesenergies.org/sites/default/files/pdf-actualites/181208_blevolution_etude-trajectoire-rapport-special-giec-v1.pdf

Y'a littéralement aucune référence les chiffres sortent un peu d'un chapeau magique et certaines propositions ne sont pas forcement en faveur de moins de CO2...

 

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Il y a 1 heure, zx a dit :

Donc certains produisent de l’énergie grâce aux charbon, et d'autre avec l’énergie vont stocker du carbone (charbon) , logique  :huh:

Modifié par LBP
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6 hours ago, LBP said:

Donc certains produisent de l’énergie grâce aux charbon, et d'autre avec l’énergie vont stocker du carbone (charbon) , logique  :huh:

Faire et défaire c'est toujours travailler :bloblaugh:

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Paris, ville polluée et polluante

Un tiers de voitures en moins en quinze ans, des moteurs toujours plus propres et pourtant, Paris se plaint toujours de mal respirer. De deux choses l'une, soit le parisien est hypocondriaque, soit la mairie de Paris s'est trompée de cible.

"Paris polluée, Paris asphyxiée, Paris martyrisée ! Mais Paris libérée, Paris libérée de l'invasion automobile !"

Pardon pour cette parodie du général de Gaulle, ça m'est venu en constatant que la capitale subissait toujours des pics de pollution alors qu'entre l'élection de Bertrand Delanoë en 2001 qui marqua les débuts de la chasse à la voiture, et 2017, la circulation automobile a diminué de 34 % dans la capitale.

Et encore de 6,5 % pour la seule période de janvier à mai 2018 !

Le mystère de la pollution parisienne…

Alors, il y a un truc que je ne comprends pas.

En quinze ans, on a vu entrer en vigueur les normes Euro 3, Euro 4, Euro 5 et Euro 6b, les diesels sont censés avoir divisé leurs NOx par 6 et leurs particules par 11. Dans la même période, les moteurs essence ont réduit des deux tiers leurs NOx, et de moitié leurs hydrocarbures imbrûlés et monoxyde de carbone.

Pourtant, et malgré une diminution de plus d'un tiers de la circulation automobile, dès que le vent tombe, qu'il y a trop de soleil, trop de nuages (trop de bouchons, trop de touristes…), la capitale étouffe. C'était encore plus incompréhensible la semaine dernière, avec la circulation particulièrement fluide du début des vacances parisiennes.

 Etouffe-t-elle vraiment, la capitale ?

Mardi dernier, alors que les parisiens étaient invités à ne plus jogger et que la mairie implorait le gouvernement de décréter la circulation différenciée, je traversais tout Paris avec ma moto et ma sinusite chronique. Je n'ai rien reniflé de particulier alors que d'ordinaire, le moindre prout de camion dans le casque me colle la barre au front.

A l'arrivée, déjeuner avec un ami vivant une partie de l'année à Saïgon. Et qui trouvait, en cette belle journée ensoleillée, l'air parisien particulièrement pur comparé à celui de la métropole du Sud Vietnam.

Alors bien sûr, les seuils d'alerte franciliens ont été tellement abaissés que l'on parvient tout de même à les atteindre malgré la diminution de la pollution. Mais faut-il s'indigner de cette évolution des règles du jeu ?

Après tout, la recherche d'un air plus propre pour ses administrés et d'une moindre pollution planétaire est un objectif légitime.

Ecologie ou idéologie ?

Mais est-ce la santé des habitants et l'avenir de l'humanité qui guident les édiles parisiens ? Ou plus simplement la phobie de la voiture ?

Je pose la question car le combat d'Anne Hidalgo et de son adjoint Christophe Najdovski contre la pollution recèle trop de manquements et de zones d'ombre et souffre d'un mépris frappant des réalités scientifiques.

D'abord le chauffage au bois. A Paris, il est utilisé essentiellement comme feu d'agrément en foyer ouvert, de très loin le mode le plus polluant. On sait qu'une soirée au coin de la cheminée émet autant de particules que 3 000 kilomètres en diesel ou 10 000 kilomètres en voiture essence. En hiver en Ile-de-France, pour 4 % des besoins de chauffage, le feu de bois pèse 90 % des émissions de particules fines (PM10) du secteur résidentiel et 23 % du total des émissions de la région, soit autant que le trafic automobile. Une situation qu'AirParif ne cesse de dénoncer.

En 2014, la mairie de Paris et la région Ile-de-France avaient projeté une interdiction de ces feux en foyer ouvert mais Ségolène Royal s'y était opposée en invoquant son refus de l'écologie punitive, la magie de Noël et autres balivernes.

Signalons que celle-ci n'est plus ministre de l'environnement, mais ambassadrice pour les Pôles et donc hors d'état de nuire… Qu'attend-on pour agir contre cette source majeure de pollution ? L'a-t-on seulement évoquée la semaine dernière quand la maire de Paris critiquait l'inaction du gouvernement ?

Ensuite les scooters à moteur 2 temps qui, même récents, rejettent jusqu'à 1 000 fois plus d'hydrocarbures (benzène, toluène, aldéhydes…) et 100 fois plus de particules qu'une voiture essence ancienne, mais catalysée, interdite elle de circulation. Malgré sa fin annoncée par la norme Euro 4 entrée en vigueur l'an passé, le 2 temps est toujours au catalogue des constructeurs au prix de quelques adaptations plus ou moins durables.

A Bombay en Inde, les moteurs 2 temps ont été bannis ou, sur les rickshaws, convertis au GPL. Mais à Paris il équipe toujours des milliers de scootéristes, plus l'intégralité des livreurs de pizza et même… les ASVP (agents de surveillance de la voie publique) de la préfecture de police. Une pure incongruité alors que la solution alternative existe : le moteur 4 temps, sans parler du scooter électrique.

Calculer ce que crachent ces dizaines de milliers de moteurs donne le tournis, mais on peut sans risque affirmer que les bouter hors de la ville serait autant voire plus efficace que le bannissement programmé pour 2024 de tous les diesels, même récents.

Enfin, les terrasses de cafés et restaurants chauffées au gaz. J'ai appris récemment qu'AirParif allait enfin se pencher sur la prolifération de ces milliers de champignons au butane qui permettent de doubler la surface commerciale de ces établissements sans que les clients s'enrhument. Rien qu'à Paris, on dénombre 12 000 de ces terrasses chauffées. Les quantités de NOx et de HC (hydrocarbure) que rejettent ces brûleurs pas toujours bien réglés et entretenus seraient énormes. Sans parler des milliers de tonnes de CO2 qu'émet annuellement ce mode de chauffage absurde car en plein air ou presque. Comment la mairie de Paris peut-elle tolérer cette aberration ? La liberté de fumer en terrasse en hiver ? Les redevances que payent les cafetiers et restaurateurs sur leurs terrasses pèsent-elles si lourd ?

 Je pourrais aussi m'étendre sur l'usage forcené que font les agents d'entretien de la ville de la souffleuse à moteur, un engin certes plus efficace qu'un balai mais présentant un inconvénient majeur en plus de son moteur 2 temps : il remet en suspension des tonnes de poussière. Or, son usage n'est pas interdit pendant les pics de pollution aux particules. Et que dire des bus de la RATP ? Sur les 4 700 en service, 3 600 sont encore propulsés par un diesel carburant au gazole. En novembre, on ne comptait que 800 bus hybrides, 80 électriques et 140 au gaz naturel. Je veux bien admettre qu'un bus dure 20 ans, mais la pollution parisienne ne date pas de la semaine dernière.

 Bref, pour ma part, il y a belle lurette que je ne crois plus que la mairie de Paris lutte contre la pollution mais bel et bien contre l'automobile.

Le combat n'est pas écologique mais idéologique : les transports en commun incarnant le bien, le "vivre ensemble" et la locomotion individuelle représentant le mal, l'accaparement de l'espace public.

https://www.caradisiac.com/paris-ville-polluee-et-polluante-174781.htm

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La France avait promis de fermer ses 4 dernieres centrale à charbon avant la fin du quinquennat ...

... bah a priori ce ne sera pas le cas :bloblaugh:

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Pour imposer leur fermeture d’ici à la date prévue, le gouvernement doit écrire cet objectif dans la législation. Un projet de loi sur l’énergie doit justement être présenté en Conseil des ministres lundi 11 mars. Dans une première version, que Le Monde a pu consulter, le texte prévoyait une disposition visant clairement les centrales à charbon. Mais dans celle transmise, fin février, au Conseil économique, social et environnemental pour avis, toute référence au charbon a disparu. « C’est un très mauvais signal », s’inquiète Cécile Marchand, chargée de campagne climat aux Amis de la Terre.

Pour rappel

  • Gardanne
  • Saint-Avold
  • Le Havre
  • Cordemais

Exploitées par Uniper et EDF.

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Ça aurait été particulièrement stupide pour Saint-Avold : la centrale a été récemment rénovée et c'est la dernière activité qui subsiste dans la région, vu que tout a fermé. Et non, le cimetière américain ne compte pas dans les activités économiques.

Encore une fois, l’État s'est planté dans les grandes largeurs, n'a rien prévu et tout lui retombe sur la tronche. Je reviens toujours à mon exemple soviétique mais on se moquait bien du Gosplan... finalement, nous sommes tout sauf meilleurs.

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13 minutes ago, Ciders said:

Ça aurait été particulièrement stupide pour Saint-Avold : la centrale a été récemment rénovée et c'est la dernière activité qui subsiste dans la région, vu que tout a fermé. Et non, le cimetière américain ne compte pas dans les activités économiques. 

Encore une fois, l’État s'est planté dans les grandes largeurs, n'a rien prévu et tout lui retombe sur la tronche. Je reviens toujours à mon exemple soviétique mais on se moquait bien du Gosplan... finalement, nous sommes tout sauf meilleurs. 

En France le commissariat au plan faisait plutôt bien les choses. Mais ça marchait trop bien il a fallu le casser.

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il y a 4 minutes, g4lly a dit :

En France le commissariat au plan faisait plutôt bien les choses. Mais ça marchait trop bien il a fallu le casser.

Règle numéro 1 : si ça marche bien, tenter d'améliorer les choses

Règle numéro 2 : quand c'est cassé, essayez de revenir au point de départ

Règle numéro 3 : si c'est vraiment cassé, tenter d'améliorer les choses

...

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Le MIT prévoit qu'au rythme ou vont les émissions, il y aura régulièrement des vagues de chaleur mortelles en Inde, dans le Golfe, sur la cote chinoise et sur la cote Est américaine:

http://climateguide.nl/2019/03/09/non-survivable-humid-heat-for-over-500-million-people/

WTB-worldwide-regions-1-768x373.png

A noter qu'en France on ne sera pas à l'abri, on aura 10% de chances par an que ça arrive. Installer de la clim partout et avoir l'électricité pour l'alimenter devient donc une question de survie.

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il y a 45 minutes, hadriel a dit :

Le MIT prévoit qu'au rythme ou vont les émissions, il y aura régulièrement des vagues de chaleur mortelles en Inde, dans le Golfe, sur la cote chinoise et sur la cote Est américaine:

http://climateguide.nl/2019/03/09/non-survivable-humid-heat-for-over-500-million-people/

WTB-worldwide-regions-1-768x373.png

A noter qu'en France on ne sera pas à l'abri, on aura 10% de chances par an que ça arrive. Installer de la clim partout et avoir l'électricité pour l'alimenter devient donc une question de survie.

"Researchers at MIT warn that if climate change remains unchecked (Business As Usual-scenario = RCP 8.5) over half a billion people will, from 2070 onwards, experience humid heat waves that will kill even healthy people in the shade within 6 hours. The Wet Bulb Temperature (WBT) would exceed 35°C (95°F), at which the body – of any mammal – cannot cool itself, overheats and shuts down."

J'aurais du être mort. Je suis resté à plusieurs reprises plus de 6 h à des températures supérieures à 35°C.

Cette histoire de "réchauffement planétaire" ressemble de plus en plus à une secte religieuse.

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10 minutes ago, Zalmox said:


J'aurais du être mort. Je suis resté à plusieurs reprises plus de 6 h à des températures supérieures à 35°C.

Plus de 35°C à 100% d'humidité?

Dans ces conditions en général ton corps ne régule plus via la transpiration... Et tu développe une hyperthermie maligne.

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il y a 7 minutes, Zalmox a dit :

"Researchers at MIT warn that if climate change remains unchecked (Business As Usual-scenario = RCP 8.5) over half a billion people will, from 2070 onwards, experience humid heat waves that will kill even healthy people in the shade within 6 hours. The Wet Bulb Temperature (WBT) would exceed 35°C (95°F), at which the body – of any mammal – cannot cool itself, overheats and shuts down." 

J'aurais du être mort. Je suis resté à plusieurs reprises plus de 6 h à des températures supérieures à 35°C.

Cette histoire de "réchauffement planétaire" ressemble de plus en plus à une secte religieuse. 

Faut lire ce qui est écrit avant de critiquer: la Wet-bulb temperature est une température synthétique qui dépend du taux d'humidité. 35°C de WBT ça correspond par exemple à 46°C et 50% d'humidité:https://en.wikipedia.org/wiki/Wet-bulb_temperature#Wet-bulb_temperature_and_health

Bref avant de raconter des conneries on se renseigne!

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35 minutes ago, Zalmox said:

OK, je n'ai pas pris en compte le taux d'humidité. Mes humbles excuses mes seigneurs.

N'empêche que j'accorde peu de crédit aux gourous et devins climatiques.

Perso pour m'être plongé dans le sujet lors de la sécheresse l'an dernier, ma compréhension de l'état actuel est :

Actuellement, nous sommes à +1°C.
On prend +1°C tous les vingts ans. [1]
A +2°C on craint une bascule en mode terre chaude, comme le Crétacé (+3/10°C, niveau des mers +66 mètres), avec retour au climat actuel quasi impossible. [2]
A +4°C c'est du désert en France sous un axe Paris/Strasbourg. [3]


La France émet de plus en plus... [4]
Plus de la moitié du CO2 d'origine humaine dans l'atmosphère a été émis ces 25 dernières années. [5]
Plus de 80% du CO2 d'origine humaine vient des énergies fossiles. [6]

Conclusion : agissons !

[1]: https://report.ipcc.ch/sr15/pdf/sr15_spm_fig1.pdf
[2]: https://phys.org/news/2018-08-earth-hothouse-state.html
[3]: https://twitter.com/julian0liver/status/1026817512191782912
[4]: http://www.lefigaro.fr/sciences/2018/12/05/01008-20181205ARTFIG00331-nette-reprise-des-emissions-de-co2-en-2018.php
[5]: https://www.theguardian.com/news/audio/2019/feb/05/is-climate-change-way-worse-than-we-realise-today-in-focus-podcast
[6]: https://www.wwf.fr/vous-informer/actualites/lorigine-du-co2 (à défaut de retrouver ma source initiale parlant de 85%)

 

A noter qu'aucune des sources prises ne fait partie des plus alarmistes, au contraire le GIEC est considéré comme trop conservateur par beaucoup du gens du domaine.  

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Soyez écolo, prônez le nucléaire !

Un écologiste critique les énergies renouvelables, qui posent des problèmes environnementaux sans répondre à la demande, contrairement au nucléaire.

Par Michael Shellenberger* pour Quillette** (traduction par Peggy Sastre)

Les émissions de CO2 en Allemagne sont stables depuis 2009, malgré 580 milliards de dollars investis jusqu'en 2025 dans un réseau électrique bourré d'énergies renouvelables, soit une augmentation de 50 % du coût de l’électricité. Sur la même période, la France a produit un dixième des émissions de CO2 allemandes par unité d'électricité et payé son électricité quasiment moitié moins cher.

Quand j'étais petit, mes parents m'emmenaient souvent avec ma sœur faire du camping dans le désert. Pour beaucoup de gens, les déserts sont des endroits vides, mais mes parents nous ont appris à détecter la faune environnante – les aigles, les faucons, les tortues. Après l'université, je me suis installé en Californie pour travailler sur des campagnes de défense de l'environnement. J'ai contribué à sauver la dernière forêt de séquoias de l'État et j'ai bloqué un projet de stockage de déchets radioactifs dans le désert.

En 2002, peu après mes 30 ans, j'ai décidé de me consacrer à la lutte contre le changement climatique. Je craignais que le réchauffement climatique n'en vienne à détruire tout le travail de préservation de l'environnement que des gens comme moi avaient effectué. Pour moi, les solutions étaient assez simples : des panneaux solaires sur chaque toit, des voitures électriques devant chaque maison, etc. Les principaux obstacles, pensais-je, étaient de nature politique. Raison pour laquelle j'ai œuvré à former une coalition entre les plus grands syndicats et associations écologistes américains. Nous envisagions un investissement de 300 milliards de dollars dans les énergies renouvelables. Ainsi, nous allions non seulement ralentir le changement climatique, mais aussi créer des millions de nouveaux emplois dans un secteur high-tech en pleine croissance.

Quand le soleil se couche et que le vent tombe

Nos efforts portèrent leurs fruits en 2007, quand le candidat à la présidence américaine, Barack Obama, se déclara favorable à notre projet. Entre 2009 et 2015, les États-Unis ont investi 150 milliards de dollars dans les énergies renouvelables et d'autres formes de technologies propres. Et c'est là que les problèmes ont commencé. Le premier concernait l'utilisation des terres. L'électricité des toits solaires coûte environ deux fois plus cher que celle des parcs solaires, mais les parcs solaires et éoliens nécessitent d'énormes superficies. En outre, les parcs solaires et éoliens exigent l'installation de nouveaux pylônes électriques, auxquels s'opposent les riverains et les défenseurs de l'environnement protégeant la faune, et en particulier les oiseaux.

La nature intermittente des énergies solaire et éolienne pose un autre défi. Lorsque le soleil cesse de briller et le vent de souffler, vous devez rapidement être en mesure d'exploiter une autre source d'énergie. Heureusement, beaucoup de gens réfléchissaient à des solutions. L'une d'entre elles consistait à convertir les barrages californiens en énormes batteries. La logique était la suivante : lorsque le soleil brillait et que le vent soufflait, on pouvait pomper de l'eau en amont, la stocker pour plus tard, puis la faire passer par des turbines pour produire de l'électricité quand il y en avait besoin. D'autres problèmes, en y réfléchissant bien, ne me paraissaient finalement pas si énormes. Par exemple, après avoir appris que les chats domestiques tuaient des milliards d'oiseaux chaque année, le petit million d'oiseaux tués par les éoliennes semblait bien relatif.

Pas de « révolution des batteries »

J'avais donc l'impression que la plupart, et peut-être même la totalité, des problèmes de rentabilité des énergies solaire et éolienne étaient susceptibles d'être résolus par les progrès technologiques. Sauf qu'au fil des ans, les problèmes allaient persister et même, dans certains cas, empirer. Par exemple, si la Californie est un phénix des énergies renouvelables, nous n'avons pas converti nos barrages en batteries, notamment pour des raisons géographiques. Tous les barrages et réservoirs ne sont pas adaptés et leurs rénovations sont des opérations coûteuses.

Un autre et plus gros problème, c'est que l'eau qui s'accumule derrière les barrages a d'autres usages, à savoir l'irrigation et l'approvisionnement domestique. Et parce que l'eau de nos rivières et de nos réservoirs est rare et peu fiable, l'eau des barrages est ici d'autant plus précieuse. Sans moyens de stockage à grande échelle de l'énergie solaire, la Californie a dû se mettre à bloquer l'électricité produite par les centrales solaires les jours de grand ensoleillement ou payer ses États voisins pour qu'elle la récupère et éviter que notre réseau n'implose.

L'éolienne, un super-prédateur

Et oubliez les fanfaronnades médiatiques, il n'y a pas de « révolution des batteries » à l'horizon, et ce, pour des raisons économiques et techniques très bien comprises. Quant aux chats domestiques, ils ne tuent pas de gros oiseaux rares et menacés. Ce que les chats tuent, ce sont de petits volatiles communs – les moineaux, merles et geais. Ce qui tue les grands oiseaux menacés et en voie de disparition – des espèces qui pourraient s'éteindre, comme les faucons, aigles, hiboux et condors –, ce sont les éoliennes.

En réalité, les éoliennes constituent la menace la plus sérieuse pour les espèces d'oiseaux d'importance à émerger depuis des décennies. Ces turbines à rotation rapide sont comme un super-prédateur contre lequel les grands oiseaux n'ont pas eu le temps de s'adapter. Les parcs solaires ont des impacts écologiques similaires. Construire une ferme solaire, c'est un peu comme construire n'importe quel autre type de ferme. Vous devez vider toute la zone concernée de sa faune.

Afin de construire l'un des plus grands parcs solaires de Californie, les développeurs allaient engager des biologistes pour extraire de leurs terriers les tortues du désert menacées, les placer à l'arrière de camionnettes, les transporter et les enfermer dans des enclos où beaucoup ont fini par mourir. Alors que ces impacts devenaient de plus en plus manifestes, je me suis rendu compte qu'aucun progrès technologique ne pouvait résoudre le problème fondamental des énergies renouvelables.

Un problème naturel, plus que technique

Si vous pouvez trouver un moyen de fabriquer des panneaux solaires moins chers et des éoliennes plus grandes, jamais vous ne pourrez faire en sorte que le soleil brille plus régulièrement ou que le vent souffle de manière plus fiable. J'ai fini par comprendre les implications environnementales de la physique de l'énergie. Pour produire des quantités importantes d'électricité à partir de faibles flux énergétiques, il faut les répartir sur d'énormes superficies. En d'autres termes, le problème des énergies renouvelables n'est pas fondamentalement technique, il est naturel.

Traiter des sources d'énergie qui, par nature, ne sont pas fiables et nécessitent de grandes surfaces au sol représente un coût économique des plus élevés. On a beaucoup parlé de la réduction des coûts des panneaux solaires et des éoliennes. Mais ces économies ponctuelles, permises par leur fabrication dans de grandes usines chinoises, ont été dépassées par le coût élevé de leur manque de fiabilité.

Prenez l'exemple de la Californie. Entre 2011 et 2017, le coût des panneaux solaires a diminué d'environ 75 %, ce qui n'a pas empêché le prix de notre électricité d'augmenter cinq fois plus vite que dans le reste des États-Unis. Le même phénomène s'est produit en Allemagne, leader mondial des énergies solaire et éolienne. Le prix de son électricité a augmenté de 50 % entre 2006 et 2017, alors qu'augmentait aussi la part du renouvelable dans son mix énergétique.

Illusion

Avant, je pensais que faire face au changement climatique allait coûter cher. Mais je ne le crois plus après avoir regardé l'Allemagne et la France. Les émissions de CO2 en Allemagne sont stables depuis 2009, malgré 580 milliards de dollars investis jusqu'en 2025 dans un réseau électrique bourré d'énergies renouvelables, soit une augmentation de 50 % du coût de l'électricité. Sur la même période, la France a produit un dixième des émissions de CO2 allemandes par unité d'électricité et payé son électricité quasiment moitié moins cher. Comment ? Grâce à l'énergie nucléaire. Ensuite, sous pression de l'Allemagne, la France a déboursé 33 milliards de dollars pour les énergies renouvelables ces dix dernières années. Pour quel résultat ? Une augmentation de l'intensité en carbone de son offre électrique et des prix de l'électricité eux aussi plus élevés.

Quid de l'idée que l'énergie nucléaire serait chère et l'éolien et le solaire bon marché ? Il s'agit en grande partie d'une illusion due au fait qu'entre 70 et 80 % des coûts de construction des centrales nucléaires sont initiaux, alors, les calculs concernant le solaire et l'éolien ne prennent pas en compte les coûts élevés des lignes électriques, des barrages et d'autres types de batteries.

Source fiable

Il est raisonnable de s'interroger sur la sûreté de l'énergie nucléaire et le devenir de ses déchets. Il s'avère que des scientifiques étudient la sécurité et les effets sur la santé de différentes sources d'énergie depuis les années 1960. Toutes les grandes études, y compris une récente publiée dans la revue médicale britannique The Lancet, confirment cela : le nucléaire est le moyen le plus sûr pour produire de l'électricité de manière fiable.

Aussi étrange que cela puisse paraître, si les centrales nucléaires sont si sûres, c'est pour la même raison que les armes nucléaires sont si dangereuses. L'uranium utilisé comme combustible dans les centrales électriques et comme matériau explosif dans les bombes peut générer un million de fois plus de chaleur par masse que ses équivalents, qu'ils soient combustibles fossiles ou poudre à canon.

Mais ce n'est pas tant le carburant qui compte que le processus. Nous libérons plus d'énergie en cassant des atomes que des liaisons chimiques. La particularité des atomes d'uranium, c'est qu'ils sont faciles à briser.

Parce que les centrales nucléaires produisent de la chaleur sans feu, elles ne dégagent aucune pollution atmosphérique sous forme de fumée. En revanche, selon l'Organisation mondiale de la santé, la fumée produite par les combustibles fossiles et la biomasse entraîne la mort prématurée de sept millions de personnes par an. Même lors des pires accidents, les centrales nucléaires ne rejettent que de petites quantités de particules radioactives provenant des très petites quantités d'atomes d'uranium scindés pour produire de la chaleur. Sur une durée de vie de 80 ans, moins de 200 personnes mourront des suites du pire accident nucléaire de l'histoire, Tchernobyl, et aucune à cause des petites quantités de particules radioactives qui se sont échappées de Fukushima.

Par conséquent, le climatologue James Hanson et un de ses collègues ont calculé que les centrales nucléaires avaient déjà permis de sauver près de deux millions de vies qui auraient été perdues à cause de la pollution atmosphérique. Grâce à sa densité énergétique, les centrales nucléaires nécessitent beaucoup moins de superficie que les énergies renouvelables. Même sous le soleil californien, un parc solaire nécessite 450 fois plus de surface qu'une centrale nucléaire pour produire la même quantité d'énergie.

Fin de vie

Le nucléaire, énergiquement dense, nécessite beaucoup moins de matériaux et produit beaucoup moins de déchets que le solaire et à l'éolien, énergiquement dilués. Une seule cannette de soda remplie d'uranium suffit pour fournir l'énergie nécessaire au style de vie vorace d'un Américain ou d'un Australien. À la fin du processus, les déchets hautement radioactifs produits par les centrales nucléaires représentent exactement la même quantité. Si le nucléaire est la meilleure énergie d'un point de vue écologique, c'est parce qu'il produit si peu de déchets et qu'aucun ne vient pénétrer l'environnement comme polluant.

Tous les déchets produits en Suisse en 45 ans de programme nucléaire civil peuvent être stockés, en fûts, dans un entrepôt aussi grand qu'un terrain de basket-ball où, comme tout combustible nucléaire usagé, ils n'ont jamais fait de mal à une mouche. En revanche, les panneaux solaires nécessitent 17 fois plus de matériaux (ciment, verre, béton et acier) que les centrales nucléaires et génèrent plus de 200 fois plus de déchets.

En général, nous pensons que l'énergie solaire est propre, mais, en réalité, il n'existe aucun plan de retraitement pour les panneaux solaires arrivant en fin de vie, soit après 20 à 25 ans d'exploitation. Des experts craignent que les panneaux solaires ne soient expédiés, comme d'autres déchets électroniques, en Afrique ou en Asie pour être démontés – c'est-à-dire, le plus souvent, détruits à coups de marteau – par des communautés pauvres dont les membres seront exposés à la poussière toxique de métaux lourds (plomb, cadmium et chrome, notamment).

Les éoliennes plus mortelles que les centrales nucléaires

Partout où je me rends dans le monde, je demande aux gens ordinaires ce qu'ils pensent du nucléaire et des énergies renouvelables. Après avoir dit qu'ils ne savent quasiment rien, ils admettent que le nucléaire est fort et que les énergies renouvelables sont faibles. Ces intuitions sont correctes. Mais là où la plupart d'entre nous se trompent – et c'est compréhensible –, c'est en pensant que les énergies faibles sont les plus sûres.

Mais les énergies renouvelables ne sont-elles pas plus sûres ? La réponse est non. Étonnamment, les éoliennes sont plus mortelles que les centrales nucléaires. En d'autres termes, la densité énergétique du combustible détermine ses impacts sur l'environnement et la santé. Ouvrir davantage de mines et déployer davantage d'équipements sur davantage de surfaces aura davantage d'impacts sur l'environnement et la vie humaine.

Il est vrai que vous pouvez rester près d'un panneau solaire sans trop de dégâts, alors que si vous faites la même chose près d'un réacteur nucléaire à pleine puissance, vous mourrez. Mais lorsqu'il s'agit de générer de l'énergie pour des milliards d'individus, il s'avère que produire des capteurs solaires et des éoliennes, et les répartir sur de vastes superficies, a des conséquences bien plus graves pour les humains et pour la faune. Parfois, nos intuitions sur le caractère dilué de l'énergie solaire se retrouvent dans des films. Ce qui explique pourquoi personne n'a été choqué de voir le récent et dystopique Blade Runner s'ouvrir sur les déserts californiens parsemés de panneaux solaires – les mêmes qui ont tué tant de tortues terrestres.

Syndrome de la femme battue

Au cours des derniers siècles, les êtres humains ont délaissé les combustibles à forte densité de matière pour leur préférer des combustibles à forte densité énergétique. Nous sommes d'abord passés des combustibles renouvelables (bois, fumier) et des moulins à vent aux combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel), puis à l'uranium. Les progrès énergétiques sont extrêmement positifs pour les hommes et la nature. En cessant d'utiliser le bois comme combustible, nous avons permis aux prairies et aux forêts de repousser et à la faune de se repeupler.

En ne brûlant plus du bois et des excréments dans nos maisons, nous n'avons plus à respirer de la fumée toxique à l'intérieur de nos habitations. Et en passant des combustibles fossiles à l'uranium, nous diminuons la pollution de l'atmosphère et réduisons le réchauffement de la planète. Les centrales nucléaires constituent donc une technologie révolutionnaire – une rupture historique majeure d'avec les combustibles fossiles, aussi importante que la transition industrielle du bois vers les combustibles fossiles qui l'avait précédée.

Le problème du nucléaire, c'est qu'il est impopulaire, victime d'un demi-siècle d'une action concertée entre lobbys des énergies fossiles et des énergies renouvelables, militants de la dénucléarisation militaire et écologistes misanthropes ayant en ligne de mire l'interdiction de la technologie. En réaction, le secteur du nucléaire civil souffre du syndrome de la femme battue et ne cesse de s'excuser pour ses meilleurs atouts, que ce soient ses déchets ou sa sécurité.

Dernièrement, l'industrie nucléaire a même avancé que, pour faire face au changement climatique, nous avions besoin d'une combinaison de sources d'énergie propre – solaire, éolienne et nucléaire. C'est quelque chose que j'ai pu croire et dire, en partie parce que c'est ce que les gens veulent entendre. Le problème, c'est que ce n'est pas vrai. La France prouve que passer d'une électricité essentiellement nucléaire à un mix énergétique associant nucléaire et énergies renouvelables entraîne davantage d'émissions de carbone, du fait d'un recours accru au gaz naturel, et des prix plus élevés, à cause du manque de fiabilité des énergies solaire et éolienne.

Le sophisme de l'appel de la nature

Les investisseurs pétroliers et gaziers le savent bien. Raison pour laquelle ils ont formé des alliances politiques avec des entreprises d'énergies renouvelables, et pourquoi ces entreprises ont dépensé des millions de dollars en campagnes publicitaires promouvant l'énergie solaire, tout en subventionnant à hauteur de plusieurs millions de dollars de soi-disant groupes écologistes pour assurer leurs relations publiques.

Comment changer les choses ? Avant tout, il faut que les scientifiques et les écologistes commencent à dire la vérité sur les énergies renouvelables et le nucléaire, ainsi que sur la relation entre densité énergétique et impact sur l'environnement. Des spécialistes des chauves-souris ont récemment averti que les éoliennes étaient sur le point de faire disparaître la chauve-souris cendrée, une espèce de chauve-souris migratrice. Un autre scientifique ayant travaillé à la construction d'une gigantesque ferme solaire dans le désert de Californie a déclaré à High Country News : « Tout le monde sait que la translocation de tortues du désert ne marche pas. Lorsque vous marchez devant un bulldozer, à hurler et à déplacer des animaux et des cactus, il est difficile de croire que le projet est une bonne idée ».

À mes yeux, il est compréhensible que les militants de la lutte contre le changement climatique se soient tournés vers les énergies renouvelables. Elles avaient tout l'air d'être un moyen d'harmoniser la société humaine avec le monde naturel. Collectivement, nous souffrons du sophisme de l'appel à la nature qui n'est pas si différent que celui qui nous pousse à mettre des produits étiquetés « naturels » dans notre caddie. Mais il est grand temps que ceux qui se proclament gardiens de la planète analysent plus sérieusement les données scientifiques et questionnent les conséquences de nos actions.

Maintenant que nous savons que les énergies renouvelables ne vont pas sauver la planète, allons-nous réellement rester les bras croisés et les laisser la détruire ?

 

*Michael Shellenberger a été nommé « Héros de l'environnement » par Time Magazine, et préside l'association Environmental Progress, un laboratoire d'idées indépendant.

https://www.lepoint.fr/debats/soyez-ecolo-pronez-le-nucleaire-09-03-2019-2299505_2.php

En VO https://quillette.com/2019/02/27/why-renewables-cant-save-the-planet/

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