Teenytoon Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 il y a 11 minutes, Wallaby a dit : C'est aussi la conséquence de la politique consistant à distribuer des visas touristes à la pelle pour faire marcher l'industrie du tourisme, sans soumettre le visa à des conditions draconiennes, par exemple un QCM d'histoire antique ? Ou un système de permis à points ? Ou un système "chinois" de crédit social : quand on a perdu trop de points on n'a plus le droit de prendre l'avion. Et à combien de points négatifs on te fait une injection létale ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 il y a 21 minutes, Teenytoon a dit : Et à combien de points négatifs on te fait une injection létale ? ça dépend qui décide de la distribution des points surtout. Le PCC, le MEDEF, l'Amicale des Wokes en Goguettes... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 Il y a 2 heures, Wallaby a dit : C'est aussi la conséquence de la politique consistant à distribuer des visas touristes à la pelle pour faire marcher l'industrie du tourisme, Un canadien ou un hongrois rentrent comme ils veulent en France ou en Italie, et réciproquement. Si on parle tourisme. Y'a des cons partout, le respect des trucs ( les gens, les objets, etc... ) ça se perd partout. Il y a probablement qq centaines de milliers d'abrutis en France qui peuvent dégrader un monument millénaire chez nous, j'imagine qu'ils pourraient faire la même chose ailleurs. Et il doit y avoir une centaine de pays accessibles pour eux sans contraintes particulières. On se rend pas forcément pas compte en France, puisqu'on a accès facilement à énormément de pays, et avec de la paperasse en plus à quasiment tout. La réciproque n'est pas vrai. Quand j'avais expliqué à des proches que pour mon visa chinois j'avais du fournir 3 mois de relevé bancaire, ou 3 mois de justificatif de salaire je sais plus, bcp étaient horrifiés....pourtant, à part les résident UE, la Fr demande la même chose à la plupart des pays du monde....y compris à des pays ont réciproquement on y va nous les mains dans les poches. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gianks Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 Preuve que la mère des idiots est toujours enceinte https://roma.repubblica.it/cronaca/2023/07/14/news/colosseo_17enne_svizzera_incide_iniziale_denunciata-407784933/?ref=RHLF-BG-I407775544-P4-S2-T1 Colisée, encore une cicatrice: une Suissesse de 17 ans grave son initiale, rapporte 1 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 il y a 35 minutes, gianks a dit : Preuve que la mère des idiots est toujours enceinte https://roma.repubblica.it/cronaca/2023/07/14/news/colosseo_17enne_svizzera_incide_iniziale_denunciata-407784933/?ref=RHLF-BG-I407775544-P4-S2-T1 Colisée, encore une cicatrice: une Suissesse de 17 ans grave son initiale, rapporte L'hagarde suisse... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 il y a 26 minutes, gianks a dit : Preuve que la mère des idiots est toujours enceinte https://roma.repubblica.it/cronaca/2023/07/14/news/colosseo_17enne_svizzera_incide_iniziale_denunciata-407784933/?ref=RHLF-BG-I407775544-P4-S2-T1 Colisée, encore une cicatrice: une Suissesse de 17 ans grave son initiale, rapporte À un moment donné pour éviter ça la seule solution sera de mettre partout des panneaux en plexiglass eux-même protégés par des grillages tout autour et à l'intérieur du monument, et de rajouter des passerelles transparentes reposant sur du verre trempé pour permettre aux gens de visiter les lieux et de voir sans qu'ils puissent dégrader les pierres. Et des caméras dopées à l'IA pour découvrir les comportements suspects. Et un sas de sécurité avec des messieurs à l'air très méchant pour décourager les plus débiles. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Conan le Barbare Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 Vaste sujet… pour bien connaître tous ça les problèmes vis à vis de la préservation des MH sont différents d’un pays à l’autre et en Italie c’est très mal organisé de base. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gianks Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 il y a 7 minutes, Conan le Barbare a dit : Vaste sujet… pour bien connaître tous ça les problèmes vis à vis de la préservation des MH sont différents d’un pays à l’autre et en Italie c’est très mal organisé de base. sur quelle base ce jugement si négatif ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Conan le Barbare Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 (modifié) Sur la base d’un tailleur de pierre franco-italien qui a bossé sur plusieurs monuments en France et Italie. La différence dans la façon de « voire » la restauration des MH est réelle et plusieurs collègues Fr qui ont fait des échanges en Italie m’on rapporté des sentiments similaires. Modifié le 14 juillet 2023 par Conan le Barbare 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 15 juillet 2023 Share Posté(e) le 15 juillet 2023 https://classe-internationale.com/2021/12/09/la-politique-culturelle-italienne-gestion-et-promotion-dun-patrimoine-unique/ Bien que reposant sur de solides bases théoriques, la gestion du patrimoine italien interroge. Nonobstant son rayonnement culturel incomparable, l’Italie abrite près de 5000 musées ouverts au public en 2018, faisant de Rome, Florence, Naples et Venise des incontournables de la culture muséale internationale, le pays n’a jamais accordé à son patrimoine les fonds nécessaires à son entretien colossal. Voyons comment les acteurs de sa gestion et de sa promotion s’accommodent de ces contraintes. L’Italie souffre toujours de la surexploitation touristique de ses joyaux patrimoniaux à la plus forte notoriété internationale [Venise]. De son côté, la ville de Gênes, pourtant sixième agglomération du pays et abritant l’un des centres historiques les plus remarquables de la Méditerranée partiellement classé à l’UNESCO, ne figure pas parmi les dix villes italiennes les plus prisées des touristes. Historiquement publique, la gestion italienne du patrimoine prend depuis une quinzaine d’années une tournure public-privée symbolisée par des partenariats entre l’État et des fondations privées. Venue des États-Unis, ces nouvelles pratiques administratives dissocient de plus en plus la gestion, attribut étatique par excellence, de la conservation, qui serait confiée à des entités privées. Si l’État continue d’assurer les dépenses inhérentes à l’entretien du bien, il compte sur son partenaire privé pour en assurer la promotion. Selon une logique mercantile, ce dernier s’investit dans la culture pour en retirer du profit et du prestige. Le risque encouru dans de tels partenariats est bien connu. Les activités de conservation et de recherche scientifique sont sacrifiées au nom de l’impératif économique de rentabilité. Enfin, dans le cas d’une concession d’un bien à un tiers, le droit du travail, passé dans la sphère privée, peut également en pâtir. Dans cette optique, le patrimoine devient une entreprise comme une autre, là où la conception publique italienne a plutôt une vision d’ensemble des enjeux de gestion et de conservation qui incombent à son patrimoine. Qu’adviendrait-il à un patrimoine dont la valeur fluctuerait selon la douce loi du marché ? La solution se trouve peut-être dans le mécénat et la sponsorisation, strictement encadrés par l’État21. Des pratiques pas encore systématiques en Italie, du fait, notamment, de l’incurie bureaucratique et des éternelles querelles politiques qui ne cessent d’agiter la botte italienne22. Très impliquée à l’UNESCO, l’Italie sait tout le prestige diplomatique et l’attractivité touristique qu’elle peut retirer de son appartenance à l’organisation en figurant en tête de liste du patrimoine mondial. Elle vient d’ailleurs d’être réélue pour la sixième fois consécutive au Conseil exécutif de l’organisation, organe décisionnel de l’UNESCO, en compagnie de 57 autres États jusqu’en 2023. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Conan le Barbare Posté(e) le 15 juillet 2023 Share Posté(e) le 15 juillet 2023 Il y a 1 heure, Wallaby a dit : https://classe-internationale.com/2021/12/09/la-politique-culturelle-italienne-gestion-et-promotion-dun-patrimoine-unique/ Bien que reposant sur de solides bases théoriques, la gestion du patrimoine italien interroge. Nonobstant son rayonnement culturel incomparable, l’Italie abrite près de 5000 musées ouverts au public en 2018, faisant de Rome, Florence, Naples et Venise des incontournables de la culture muséale internationale, le pays n’a jamais accordé à son patrimoine les fonds nécessaires à son entretien colossal. Voyons comment les acteurs de sa gestion et de sa promotion s’accommodent de ces contraintes. L’Italie souffre toujours de la surexploitation touristique de ses joyaux patrimoniaux à la plus forte notoriété internationale [Venise]. De son côté, la ville de Gênes, pourtant sixième agglomération du pays et abritant l’un des centres historiques les plus remarquables de la Méditerranée partiellement classé à l’UNESCO, ne figure pas parmi les dix villes italiennes les plus prisées des touristes. Historiquement publique, la gestion italienne du patrimoine prend depuis une quinzaine d’années une tournure public-privée symbolisée par des partenariats entre l’État et des fondations privées. Venue des États-Unis, ces nouvelles pratiques administratives dissocient de plus en plus la gestion, attribut étatique par excellence, de la conservation, qui serait confiée à des entités privées. Si l’État continue d’assurer les dépenses inhérentes à l’entretien du bien, il compte sur son partenaire privé pour en assurer la promotion. Selon une logique mercantile, ce dernier s’investit dans la culture pour en retirer du profit et du prestige. Le risque encouru dans de tels partenariats est bien connu. Les activités de conservation et de recherche scientifique sont sacrifiées au nom de l’impératif économique de rentabilité. Enfin, dans le cas d’une concession d’un bien à un tiers, le droit du travail, passé dans la sphère privée, peut également en pâtir. Dans cette optique, le patrimoine devient une entreprise comme une autre, là où la conception publique italienne a plutôt une vision d’ensemble des enjeux de gestion et de conservation qui incombent à son patrimoine. Qu’adviendrait-il à un patrimoine dont la valeur fluctuerait selon la douce loi du marché ? La solution se trouve peut-être dans le mécénat et la sponsorisation, strictement encadrés par l’État21. Des pratiques pas encore systématiques en Italie, du fait, notamment, de l’incurie bureaucratique et des éternelles querelles politiques qui ne cessent d’agiter la botte italienne22. Très impliquée à l’UNESCO, l’Italie sait tout le prestige diplomatique et l’attractivité touristique qu’elle peut retirer de son appartenance à l’organisation en figurant en tête de liste du patrimoine mondial. Elle vient d’ailleurs d’être réélue pour la sixième fois consécutive au Conseil exécutif de l’organisation, organe décisionnel de l’UNESCO, en compagnie de 57 autres États jusqu’en 2023. La France en fait autan et ce depuis des décennies. Les grand monuments sont tous « mécéneisés » et serve de vitrine au prestige des marques et marchands d’Art (Pinault en tête) et même à de la « défiscalisation rémunératrice » comme Vinci qui fait du mécénat puis qui empoche sont propre argent puisque c’est eux qui font les travaux… le MH en Italie est bouffé par la « doctorisation » du milieu. Tu te retrouve avec des universitaires qui gèrent tout et font même des rénovations eux même… or les historiens et archéologues ont des visions différentes des architectes et artisans ce qui va lourdement orienter la façon de gérer et restaurer le patrimoine. ça c’est un peu amélioré ces dernières années notamment grâce aux mécènes étrangers et les pratiques importées avec mais le problème de fond reste là. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 15 juillet 2023 Share Posté(e) le 15 juillet 2023 il y a 2 minutes, Conan le Barbare a dit : or les historiens et archéologues ont des visions différentes des architectes et artisans ce qui va lourdement orienter la façon de gérer et restaurer le patrimoine. Ce qui veut dire quoi ? Que les historiens et archéologues voient le résultat final, et ne s'intéressent pas assez aux moyens techniques, aux outils à utiliser, et finissent par utiliser de mauvais outils, ou à un coût trop élevé quand on pourrait faire moins cher ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gianks Posté(e) le 15 juillet 2023 Share Posté(e) le 15 juillet 2023 Il y a 2 heures, Conan le Barbare a dit : ........ ça c’est un peu amélioré ces dernières années notamment grâce aux mécènes étrangers et les pratiques importées avec mais le problème de fond reste là. Que la gestion de l'immense patrimoine artistique italien peut être débattue, il peut y avoir. Que ces derniers temps la gestion d'importants musées a bénéficié du travail de réalisateurs étrangers est indéniable, mais sur le fait que l'Italie devrait importer des compétences dans la restauration du patrimoine artistique..... permettez-moi d'avoir de gros doutes. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. gianks Posté(e) le 23 juillet 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 23 juillet 2023 (modifié) Petit HS, et petit cadeau pour la Regina Viarum. Voici la Via Appia dans le tronçon original où elle traverse les montagnes Aurunci, sur le territoire du "Parc Naturel des Monti Aurunci" entre les municipalités d'Itri et Fondi dans la province de Latina. Hier, en rentrant chez moi, j'ai arrêté la voiture dans l'aire de repos de la voie Appienne moderne (dans cette section, la route moderne s'écarte de l'itinéraire de l'ancienne et monte de l'autre côté de la vallée) et et j'ai marché le long d'un long tronçon de l'ancienne route (elle est librement accessible). La seule compagnie était le chant incessant des cigales.... une belle émotion. Modifié le 23 juillet 2023 par gianks 12 5 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 23 juillet 2023 Share Posté(e) le 23 juillet 2023 Il y a 3 heures, gianks a dit : oici la Via Appia dans le tronçon original J'entends "benvenuti al sud" Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Yankev Posté(e) le 23 juillet 2023 Share Posté(e) le 23 juillet 2023 Il y a 7 heures, gianks a dit : Petit HS, et petit cadeau pour la Regina Viarum. Voici la Via Appia dans le tronçon original .../... Arrête, tu me donnes envie de sauter en voiture, pour y aller de nouveau ! (la dernière fois, il m'a fallu depuis Paris, sept jours pour arriver jusqu'à Amalfi; tant de choses à découvrir!) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Manuel77 Posté(e) le 23 juillet 2023 Share Posté(e) le 23 juillet 2023 @gianks, peux-tu expliquer la politique de Meloni ? Les médias mainstream allemands sont devenus remarquablement silencieux à son sujet. Avant les élections, elle était l'antéchrist germanophobe, entre-temps, on la considère comme une professionnelle de la politique étrangère avec laquelle on peut bien travailler. On ne veut bien sûr pas trop la louer chez nous, car on la considère ici comme une post-fasciste. En Souabe, il y a un proverbe qui dit : "Ne pas gronder, c'est déjà assez loué". On croit également reconnaître qu'elle suit une voie douteuse en politique intérieure. Je pense que cet article décrit assez bien l'opinion dans les pays germanophones : https://www.watson.ch/international/italien/276711962-ein-radikal-rechtes-europa-giorgia-meloni-hat-begriffen-wie-es-geht Le scepticisme vis-à-vis de l'UE, c'était hier. Les partis d'extrême droite se croient en guerre contre la civilisation et découvrent l'Europe pour eux-mêmes. Plus rien ne s'oppose à des alliances avec les conservateurs. Le Premier ministre italien Giorgia Meloni montre comment cela fonctionne. ------------- "Meloni a rapidement fait comprendre qu'elle ne serait pas un problème pour l'UE", explique Hans Kundnani, chercheur au think tank britannique Chatham House. Pour la plupart des partenaires européens, l'affaire était ainsi réglée. Mais ce qui est encore plus important que la profession de foi de Meloni en faveur de l'UE, c'est que le centre conservateur s'est rapproché ces dernières années du discours de l'extrême droite. Kundnani : "Tout culmine dans le slogan de la 'forteresse Europe'". --------- Peux-tu expliquer pourquoi Meloni se positionne si résolument en faveur de l'Ukraine ? 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. gianks Posté(e) le 24 juillet 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 24 juillet 2023 Mammamia..... que questions difficiles surtout pour un analyste politique de mon niveau. Je pose les questions à Ezio Mauro, éditorialiste de "La Repubblica" (il en a été directeur de 1996 à 2016), un journal notoirement aligné sur les positions d'opposition au gouvernement actuel et je cite son éditorial du 17 juillet 2023. Meloni, l'atlantiste sans Occident par Ezio MauroL'équilibre pour l'Italie est désormais instable, donc dangereux 17 JUILLET 2023"Après un an et demi de guerre, où en est-on ? Nous savons que l'Italie se trouve sur le deuxième des trois fronts où se déroule le conflit, suite à l'agression russe. Le premier front est le martyre des vies humaines et des villes ukrainiennes, le troisième vient de s'ouvrir à l'intérieur de la Russie, où un Kremlin affaibli doit faire face à des éclats de pouvoir autonome qui échappent au commandement et à la discipline de l'État. Reste le deuxième front : que ce soit nous, les pays européens plus ou moins éloignés ou proches du cœur de la guerre, et pourtant directement investis par une opération militaire qui piétine tous les principes et règles sur lesquels repose notre vie associative, publique et privée, de la sécurité à la souveraineté, à la démocratie, à la coexistence, au droit et aux droits, à la liberté. Nous sommes frappés par nos valeurs, par notre système de croyances qui ont tenté de transformer un espace géopolitique en une forme de civilisation, dotée d'un réseau d'institutions et de normes de garantie, pour nous protéger et protéger les autres. C'est ce dont Poutine est bien conscient, à tel point qu'il l'a baptisé comme sujet politique, en lui donnant un nom, "l'Occident global". En sommes-nous aussi conscients, qui l'habitons et le personnifions ? Ici, il est légitime d'avoir quelques doutes. Un rejet indistinct de la guerre grandit dans le pays, qui après 17 mois renverse les responsabilités de l'agression en attribuant la prolongation du conflit à ceux qui se défendent, accusant la résistance d'entraver la paix, se moquant de Zelensky pour l'obstination avec laquelle il poursuit la libération de son territoire national de l'invasion étrangère. C'est la dernière incarnation de la realpolitik : l'égoïsme d'un spectateur, soucieux non pas de construire une paix juste et durable, donc réparatrice des abus impérialistes, mais uniquement intéressé à y mettre fin rapidement, en tout cas, de n'importe quelle manière et à n'importe quel prix, même au détriment de la peau des autres et de nos principes. Cette position repose sur un abandon moral, car elle suppose qu'il n'y a plus de valeurs en jeu ni de principes à défendre ni de raisons pour lesquelles il vaut la peine de se battre aujourd'hui afin de les retrouver intactes demain. Non, tout est tromperie, fausse promesse, rien ne vaut la peine d'être défendu car rien ne vaut la peine d'être sauvegardé. C'est du pacifisme populiste. La crise de la représentation et la croissance des inégalités qui deviennent des exclusions laissent le champ libre à la simplification de l'anti-politique jusqu'au point zéro, le point où nous en sommes aujourd'hui : le mépris de la démocratie, et de tout ce qui a été construit en son nom par la génération de nos pères. Mario Draghi et Giorgia Meloni ont aligné le pays aux côtés de l'Ukraine, lui garantissant une solidarité politique et un soutien matériel par l'envoi d'armes. C'est la position de l'Europe, complétée par les sanctions contre la Russie et l'engagement de créer les conditions qui conduisent à des négociations de paix. Les lignes de fuite s'étendent aussi bien à droite qu'à gauche, et les fissures se voient à l'œil nu : une relation particulière et personnelle avec Poutine a conduit Berlusconi ces derniers mois à des jugements irréfléchis sur le conflit, tandis que Salvini a confirmé l'assujettissement grégaire de la Ligue envers le Kremlin, depuis l'époque du bavardage d'affaires dans la pénombre du Métropol et des T-shirts à l'effigie de Poutine affichés sur la Place Rouge ; à gauche, un anti-américanisme qui a survécu à la guerre froide a trouvé un nouvel espace, dans une survivance idéologique mêlée d'un rejet du conflit et d'une invocation à la paix. Giorgia Meloni est arrivée au rendez-vous avec la guerre dans sa première épreuve de politique étrangère, et elle l'a fait avec un choix atlantique clair et sans ambiguïté, résolvant au moins sur ce point l'histoire de son monde d'origine. En 1949, en effet, le MSI [le parti dans lequel Fratelli d'Italia a ses racines] dans son deuxième congrès s'opposa avec Almirante au traité instituant l'OTAN, en raison du refus d'un personnel politique majoritairement de Salò [ nombreux représentants de la République de Salò convergeaient vers le MSI] de signer une alliance avec les États-Unis, opposants-vainqueurs de Mussolini : pour ensuite obéir à la logique de la guerre froide et entrer dans le camp antisoviétique en 1952, avec le Congrès de L'Aquila. Un emplacement désormais traditionnel, donc. Même lors du sommet de l'OTAN à Vilnius, Meloni a confirmé sans marge d'ambiguïté la ligne atlantique de l'Italie et les engagements qui en découlent, expliquant que "notre liberté a un coût" mais "sans garanties de sécurité adéquates, nous n'arriverons jamais à un véritable processus de paix". En réalité, Meloni a saisi le choc universel de la guerre pour faire de l'OTAN le point de solution des nœuds identitaires qui retardent l'extrême droite italienne, tout en construisant une relation privilégiée avec Washington à travers l'engagement atlantique. Pour Biden, les engagements concrets comptent avant la guerre, les distinctions idéologiques viennent après : et Meloni le 27 confirmera lors de sa visite à la Maison Blanche que l'Italie continuera à faire sa part. Mais l'OTAN, heureusement, concerne la sécurité euro-américaine, et n'absorbe pas à elle seule toute la politique étrangère d'un pays. Le tumulte de la guerre a permis à la Première ministre de cacher derrière le choix atlantique ses ambiguïtés sur l'UE, en termes de droits, d'État de droit, de Mes, de lien entre fiscalité, bien-être, solidarité, qui est à la base de la démocratie européenne. Il y a donc un autre espace pour la position internationale de l'Italie, au-delà de l'alliance militaire, qui attend d'être occupé, illustré, expliqué, traduit en politique pour comprendre si avec un gouvernement de droite radicale il y aura des différences par rapport à notre histoire, aux relations traditionnelles avec les autres pays, à notre rôle de fondateurs de l'UE. En d'autres termes, nous sommes confrontés à un équilibre instable, car inédit pour l'Italie, et donc dangereux : la tentative de nous montrer résolument atlantique sans être complètement occidental, c'est-à-dire sans choisir clairement les valeurs qui distinguent et donnent corps à notre civilisation, et qui reposent sur la démocratie des droits et sur la démocratie des institutions. L'OTAN seule ne peut se substituer à ces valeurs, en effet son dispositif de sécurité représente une structure au service. Ce qui manque aujourd'hui à l'Italie, c'est ce que nous sommes, c'est la conscience de l'Occident, dont le gouvernement ne parle jamais, mais dont nous aimerions continuer à faire partie." 9 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 24 juillet 2023 Share Posté(e) le 24 juillet 2023 Il y a 7 heures, gianks a dit : Meloni, l'atlantiste sans Occident Merci ! De ce que j'ai lu et compris, je résumerais cet article par le titre détourné "Meloni, l'atlantiste sans l'Europe et ses valeurs". Pour moi l' "occident" est une notion ambigüe Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 1 août 2023 Share Posté(e) le 1 août 2023 https://www.newyorker.com/magazine/2015/12/07/teach-yourself-italian (7 décembre 2015) Jhumpa Lahiri, écrivaine américaine de parents bengalis, explique pourquoi elle a décidé d'écrire en italien : En écrivant en italien, je crois que j'échappe à la fois à mes échecs vis-à-vis de l'anglais et à mes succès. L'italien m'offre une voie littéraire très différente. En tant qu'écrivain, je peux me démolir, me reconstruire. Je peux assembler des mots et travailler des phrases sans jamais être considérée comme une experte. J'échoue forcément lorsque j'écris en italien, mais contrairement à mon sentiment d'échec passé, cela ne me tourmente pas et ne m'afflige pas. Si je mentionne que j'écris dans une nouvelle langue ces jours-ci, beaucoup de gens réagissent négativement. Aux États-Unis, certains me conseillent de ne pas le faire. Ils disent qu'ils ne veulent pas me lire traduit d'une langue étrangère. Ils ne veulent pas que je change. En Italie, même si beaucoup m'ont encouragé à faire ce pas, beaucoup me soutiennent, on me demande toujours pourquoi j'ai envie d'écrire dans une langue qui est beaucoup moins lue dans le monde que l'anglais. Certains disent que mon renoncement à l'anglais pourrait être désastreux, que ma fuite pourrait me conduire dans un piège. Ils ne comprennent pas pourquoi je veux prendre un tel risque. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 16 août 2023 Share Posté(e) le 16 août 2023 https://legrandcontinent.eu/fr/2023/05/10/litalie-veut-quitter-les-nouvelles-routes-de-la-soie-mais-na-pas-encore-decide-ni-quand-ni-comment/ (10 mai 2023) C’est au début de l’année 2024, que le mémorandum sera automatiquement renouvelé, à moins qu’une des deux parties ne fasse part de son souhait de se retirer unilatéralement. La présidente du Conseil Giorgia Meloni a toujours été très critique à l’égard de la décision de 2019 et a expliqué à plusieurs reprises qu’elle ne signerait pas le renouvellement du mémorandum. Sa position atlantiste nécessite en effet un choix de camp clair, mais le dossier est très délicat et le gouvernement ne semble pas encore prêt à communiquer sa décision. D’un point de vue commercial, la signature du mémorandum n’a pas radicalement changé les relations italo-chinoises. Le déséquilibre est évident dans la balance commerciale : si les exportations italiennes sont passées de 11 milliards en 2016 à 16,4 milliards en 2022, les importations en provenance de la Chine ont augmenté de manière spectaculaire. En 2016, l’Italie a importé 27,3 milliards d’euros de biens ; en 2022 le montant s’est élevé à 57,5 milliards d’euros. https://www.globaltimes.cn/page/202308/1295423.shtml (1er août 2023) Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a récemment déclaré dans une interview que le gouvernement précédent avait pris une décision "improvisée et atroce" en adhérant à l'initiative "Belt and Road" (BRI) proposée par la Chine. La question qui se pose aujourd'hui est, selon lui, de savoir comment faire marche arrière (par rapport à la BRI) sans nuire aux relations (avec Pékin). Il s'agit du message le plus fort envoyé par un ministre de l'actuel gouvernement italien depuis que les spéculations selon lesquelles l'Italie pourrait ne pas renouveler le protocole d'entente Chine-Italie sur l'IRB ont fait surface. Il convient toutefois de souligner qu'il est anormal qu'un ministre de la défense fasse de telles remarques. Tout le monde sait que la BRI est un cadre de coopération économique régionale qui n'a rien à voir avec la défense nationale. De 2019 à 2021, les exportations de l'Italie vers la Chine ont augmenté de 42 %. Au cours des cinq premiers mois de cette année, les exportations italiennes vers la Chine ont augmenté de 58 %. Ces chiffres reflètent irréfutablement l'effet important de la nouvelle route de la soie, ce qui n'est pas du tout ce qu'a dit M. Crosetto. Les responsables de la situation difficile dans laquelle se trouve actuellement l'Italie sont clairs. Depuis qu'elle a décidé de rejoindre la BRI en 2019, les États-Unis ont exercé une forte pression sur elle et l'ont presque qualifiée de "traître à l'Occident". À l'époque, le New York Times a même décrit l'Italie comme un "cheval de Troie" du monde occidental, "permettant à l'expansion économique - et potentiellement militaire et politique - de la Chine d'atteindre le cœur de l'Europe." Après le changement de gouvernement italien, Washington a vu une opportunité et a intensifié la pression sur l'Italie. Juste avant la visite de Meloni aux États-Unis, John Kirby, directeur des communications stratégiques du Conseil de sécurité nationale, a publiquement "fait la leçon" à l'Italie sur "l'absence de récompense pour les partenariats économiques avec la Chine" et a déclaré : "Nous avons créé une alternative". 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 3 septembre 2023 Share Posté(e) le 3 septembre 2023 https://www.lefigaro.fr/international/un-ancien-president-du-conseil-italien-accuse-la-france-d-etre-responsable-de-la-tragedie-d-ustica-20230902 Cette fois, c'est un ancien premier ministre italien (1992-1993 puis 2000-2001) qui profère l'accusation dans une interview à La Repubblica . Selon le démocrate Giuliano Amato, 85 ans, ce serait la France qui, lors d'un plan organisé par les pays de l'OTAN pour se débarrasser de Kadhafi (plan qui aurait mal tourné), aurait abattu un DC-9 de la compagnie aérienne Itavia. L’avion qui devait relier Bologne-Palerme s’était écrasé en mer Tyrrhénienne, près de l'île d'Ustica, au nord de la Sicile, le 27 juin 1980. Le crash avait fait 81 morts. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gianks Posté(e) le 3 septembre 2023 Share Posté(e) le 3 septembre 2023 (modifié) J'attendais que Wallaby rapporte cette nouvelle. Je ne voulais pas le signaler parce que le timing de Giuliano Amato semblait tellement étrange. Je me souviens que l'ancien premier ministre est actuellement un simple citoyen et qu'en raison de ses compétences politiques, on l'appelait Docteur Subtil. Je ne vois pas un tel personnage faire une telle déclaration sans raison (de politique intérieure) Pour être précis, il n'accuse pas la France d'avoir délibérément abattu un DC-9, mais le scénario proposé serait celui (déjà connu) d'une bataille aérienne "autour" du DC-9 qui servait de couverture a l'avion des forces libyennes transportant Kadhafi. Un missile lancé par un avion français contre l'avion libyen aurait touché par erreur le DC-9 Itavia. Bien entendu, si un ancien premier ministre déclare croire à cette hypothèse, cette déclaration ne passe pas inaperçue. Mais pourquoi maintenant ? Modifié le 3 septembre 2023 par gianks 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Scarabé Posté(e) le 3 septembre 2023 Share Posté(e) le 3 septembre 2023 il y a une heure, Wallaby a dit : https://www.lefigaro.fr/international/un-ancien-president-du-conseil-italien-accuse-la-france-d-etre-responsable-de-la-tragedie-d-ustica-20230902 Cette fois, c'est un ancien premier ministre italien (1992-1993 puis 2000-2001) qui profère l'accusation dans une interview à La Repubblica . Selon le démocrate Giuliano Amato, 85 ans, ce serait la France qui, lors d'un plan organisé par les pays de l'OTAN pour se débarrasser de Kadhafi (plan qui aurait mal tourné), aurait abattu un DC-9 de la compagnie aérienne Itavia. L’avion qui devait relier Bologne-Palerme s’était écrasé en mer Tyrrhénienne, près de l'île d'Ustica, au nord de la Sicile, le 27 juin 1980. Le crash avait fait 81 morts. On etait capable à l'époque d'abattre un DC9 vue la flotte de l'époque ? A mois d'un Mirage 3? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) le 3 septembre 2023 Share Posté(e) le 3 septembre 2023 (modifié) Il y a 2 heures, gianks a dit : Bien entendu, si un ancien premier ministre déclare croire à cette hypothèse, cette déclaration ne passe pas inaperçue. Mais pourquoi maintenant ? Il s'ennuie à la retraite ... Modifié le 3 septembre 2023 par clem200 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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